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Vers la faillite des États (et au-delà)


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:icon_up:

?? C'est une réponse ou bien tu ne sais pas quoi dire en fait ? L'ignorance ne t'oblige pas à être désagréable.

En Mai 68?

Une révolution est un changement de système de fonctionnement majeur d'une société (de monarchie à démocratie), mai 68 est un changement mineur.

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Le système de caste, propre aux peuples d'origines indo-européennes (voir les travaux de Dumezil) a volé en éclats en France à la révolution française.

Cette fable du passage de l'ombre à la lumière est un préjugé enfoncé dans les jeunes cerveaux par l'Education Nationale. Il ignore notamment que la monarchie s'est construite contre la société médiévale, société d'ordres et non de castes. La vision d'un moyen âge obscurantiste est une invention des historiens républicains, comme en témoignent les travaux de Braudel sur la renaissance du XIè s. Au demeurant les individus et les groupes socio-économiques avaient des relations réglementées par des coutumes multiséculaires de droit privé en concurrence, notamment avec le droit romain, qui formaient une société relativement mosaïque et mouvante, malgré les privilèges, où le taux d'imposition pour les travailleurs était sans comparaison avec le règne actuel de l'oppression fiscaliste. Elle a d'ailleurs favorisé l'émergence de la bourgeoisie, ce que même Marx reconnaît.

En revanche la révolution française a introduit un système de castes rigides via l'énorme centralisation du système jacobin et de ses corps d'Etat, qui repose non pas sur le courage guerrier comme chez les peuples indo-européens, mais sur l'appartenance à l'administration. La révolution a ainsi permis la prolifération d'un corporatisme d'Etat bien pire que celui de l'Ancien régime.

Une révolution est un changement de système de fonctionnement majeur d'une société (de monarchie à démocratie), mai 68 est un changement mineur.

Mai 68 fut un changement anthropologique majeur, marquant la fin du modèle patriarcal et d'une mentalité encore largement rurale, et son remplacement par l'avènement du modèle nihiliste-hédoniste, toujours en vigueur actuellement.

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Une révolution est un changement de système de fonctionnement majeur d'une société (de monarchie à démocratie), mai 68 est un changement mineur.

Ca me dit toujours pas laquelle!

Depuis quand Monarchie et Démocratie sont incompatibles?

Oseriez vous dire que la France est une démocratie et pas le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord par exemple?

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Merde quoi ! Arrête de dire des telles sottises avant l'heure de l'apéro.

Si tu regardes une échelle de temps long, mais 68 correspond à la fin de la révolution néolithique, passage d'une société encore paysanne et sédentaire à une population urbaine et nomade.

Mais soit, restons lucides, l'apéro n'est que pour midi.

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Si tu regardes une échelle de temps long, mais 68 correspond à la fin de la révolution néolithique, passage d'une société encore paysanne et sédentaire à une population urbaine et nomade.

Que tu es mauvais ce matin : tu confonds cause et effet ; c'est l'urbanisation des populations qui a rendu possible Mai 68, pas l'inverse ; ergo, la révolution, la vraie, à la base de cette urbanisation, c'est l'avènement de la société industrielle.

Donc dans l'histoire humaine, deux révolutions : la néolithique, il y a 10.000 ans, et l'industrielle, il y a 200 ans.

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Que tu es mauvais ce matin : tu confonds cause et effet ; c'est l'urbanisation des populations qui a rendu possible Mai 68, pas l'inverse ; ergo, la révolution, la vraie, à la base de cette urbanisation, c'est l'avènement de la société industrielle.

Je connais cette théorie, qui est une resucée du sens de l'histoire. La révolution industrielle concerne l'aspect matériel des rapports de production, qu'elle l'ait rendu possible est une chose. En revanche mais 68 fut une révolution idéologique, qui a produit de profonds bouleversements en détruisant la famille traditionnellement socle fondateur des relations sociales.

Sinon selon ta logique, il faudrait aussi inférer que l'Etat providence est une conséquence de la révolution industrielle.

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La révolution industrielle concerne l'aspect matériel des rapports de production…

Mais surtout le fait que les gens ont quitté les campagnes pour aller vivre en ville, brisant par là toutes les anciennes structures sociales, bouleversant tous les anciens systèmes de solidarité et modifiant complètement le sens et le rôle de la famille, qui de normalement élargie jusque là ne cessera, dès lors, de se nucléariser. Mai 68 n'est que l'ultime prurit social de ce phénomène biséculaire doublé d'une mauvaise resucée des idéologies socialistes qui se formèrent parallèlement à l'industrialisation et à l'urbanisation en Occident.

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Oui, ceux qui ont épargné en valeur monétaire seront plus pauvres. Tout le problème est donc de pouvoir diversifier ses actifs (monétaires, actifs réels, …). Fous sont ceux qui considèrent l'argent comme une fin! Ils n'ont rien compris ! Ce n'est pas l'argent qui a de la valeur mais ce que l'on achète avec. Dans ce cas en effet, ceux qui n'ont pas compris cela seront plus pauvre.

La grande majorité de nos concitoyens sont des fous dans ce cas. Je considère plutôt qu'on abuse de la "naïveté" des personnes qui croient que leur épargne est un acquis et qu'ils pourront en disposer tôt ou tard. Alors oui, l'inflation est une forme d'impôt particulièrement sournoise.

Autre chose encore, car ça me parait lié, les relances par la consommation ont toujours été un échec. C'est l'épargne (et la stabilité monétaire) qu'il faut protéger et encourager. Les investissements n'en seront que meilleurs.

En règle générale (c'est à dire qu'il y a des exceptions), un individu qui consacre toute sa jeunesse à ses loisirs, qui rate ses études pour manque de travail, qui fini vendeur de sandwich au SMIC,…oui c'est de sa faute. D'ailleurs il serait intéressant de savoir quel est la formation des individus touchant le SMIC, RSA, ….Ne me dites pas que 80% de ces gens sortent d'HEC tout de même!

Et s'il a pas de rolex à 50 ans, il aura raté sa vie.

Quand bien même ils seraient responsables de leur propre situation, rien ne justifie d'en profiter pour leur enfoncer encore plus la tête sous l'eau. C'est quoi ce raisonnement de charognard ?

Je crois qu'on tiens le mickael vendetta de la "phinance". :icon_up:

Alors écrire que réussir dans ce pays est une question d'énergie et de volonté c'est d'une bêtise crasse, comme ce que vous dites sur l'inflation et la valeur.

Pas seulement dans ce pays. L'American dream se prend aussi de sérieux crochets.

Mai 68 fut un changement anthropologique majeur, marquant la fin du modèle patriarcal et d'une mentalité encore largement rurale, et son remplacement par l'avènement du modèle nihiliste-hédoniste, toujours en vigueur actuellement.

Voilà. Mercantilisme, surconsommation, charlatanerie du self-esteem, etc…

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Pas du tout, un bien physique comme un immeuble est quelque chose de concret, de réel, qui a une utilité. Il ne perd pas de valeur. D'ailleurs, en cas de bulle, est ce le bien qui prend de la valeur ou la monnaie qui perd de sa valeur.

Investir dans les biens durables durant la phase d'expansion du cycle n'est pas forcément une bonne idée en vérité.

Tu dis qu'il y a un moyen de se protéger du bust qui suit l'inflation. Oui sans doute, il y en a une : connaître l'ABCT. Ce qui n'est pas gagné.

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1000 euros sur un compte? Avec 10% d'inflation tu perds 100 euros, c'est pas ça qui fait que tu es plus riche ou plus pauvre.

On vit pas dans le meme monde alors.

Une taxe est une taxe, ou qu'aille l'argent. La seule différence avec l'inflation, c'est qu'on ne te taxe pas de l'argent mais la valeur de cet argent. Valeur qui se retrouve entre les mains de tout ceux qui beneficient de l'inflation, à commencer par les etats qui empruntent à coups de dizaines de milliards.

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  • 2 weeks later...

Ah, mon petit sondage Elsevier de la semaine qui me fait plaisir :

Que faire avec la Grèce? :

1. L'Europe doit cesser ses infantilités et mettre la main au porte monnaie.

2. Laissons donc les Grecs aller à Washington et s'adresser au FMI

3. Si on ne peut pas sortir les Grecs de l'Euro, alors c'est nous qui devons en sortir

Résultats à l'heure où je vous écris :

Réponse 1 = (tout de même) 4% (75 personnes)

Réponse 2 = 48% (916 personnes)

Réponse 3 = 48% (930 personnes)

Bien scroller, colonne de droite : http://www.elsevier.nl/

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http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/03…r-qu-obama-.php

La société d'investissement du milliardaire américain Warren Buffett, Berkshire Hathaway, a émis des obligations à un taux inférieur à celui des titres du Trésor américain.

Le symbole est frappant. Un milliardaire américain, en l'occurrence le très avisé Warren Buffett, a émis récemment des obligations pour refinancer sa société d'investissement Berkshire Hathaway à un taux inférieur à celui attaché aux bons du Trésor américain. La différence de rendement, 3,5 points de base, est certes minime. Mais elle révèle le sentiment actuel du marché : placer de l'argent chez Berkshire Hattaway est moins risqué que de financer le déficit public américain.

D'autres sociétés, comme Johnson & Johnson ou Procter & Gamble, bénéficient également de rendements obligataires inférieurs à ceux des Etats-Unis, rapporte l'agence Bloomberg. Le même phénomène s'observe également en Europe.

«Cette évolution n'est pas très logique», juge Jean-François Robin, stratégiste chez Natixis. «Les Etats-Unis seront encore là dans dix ans, Berkshire Hattaway et Warren Buffett, peut-être pas. De surcroît, le milliardaire ne peut pas lever d'impôts, source de revenus sans équivalent, contrairement à Barack Obama.» Toujours est-il que depuis le début de l'année, le coût du risque attaché à la dette des Etats est supérieur à celui attaché aux obligations des sociétés bien notées.

Le risque n'est pas le seul facteur explicatif de cette évolution du marché obligataire. L'offre de bons du Trésor est en effet très importante ces derniers mois, alors que les émissions des grandes entreprises, surtout celles de Berkshire Hattaway, sont beaucoup plus rares. Loi de l'offre et de la demande oblige, les sociétés, profitant d'un afflux important d'acheteurs, peuvent émettre leurs obligations à des taux plus favorables.

Ce phénomène extrêmement rare serait toutefois en train de se résorber. Lundi, les indices Markit, témoins du risque attaché aux obligations, se rapprochaient. Celui couvrant les Etats européens s'établissait à 86 points et celui se rapportant aux principales sociétés du Vieux Continent à 85 points.

Reste que «beaucoup de titres de dette d'Etat à échéance 20 ans, le Bund allemand y compris, traitent au-dessus de la courbe de swaps qui reflète le risque interbancaire», relève Jean-François Robin. En d'autres termes, les banques se prêtent entre elles à un taux plus favorable que celui pratiqué envers les Etats. Alors même que ces derniers ont sauvé nombre d'établissements financiers de la faillite lors de la crise.

Se dirige-t-on vers une dégradation de sa note souveraine ?

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Se dirige-t-on vers une dégradation de sa note souveraine ?

Ce n'est plus nécessaire, visiblement les agences de notation ne sont plus considérées comme fiables de toute façon, si on peut réévaluer le risque souverain sans faire des grands articles dans la presse sur la dégradation de la note, c'est plus feutré.

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la Grèce participera t elle au sauvetage du Portugal?

Portugal's debt downgraded by Fitch

(AP) – 58 minutes ago

LONDON — Fitch Ratings agency says it has downgraded Portugal's sovereign debt amid growing concerns about the government's ability to service its borrowings.

Fitch, one of the world's leading credit rating agencies, said Wednesday that Portugal's prospects for recovery are weaker than its peers in the eurozone, adding that this will put pressure on public finances over the medium term.

As a result, the agency has lowered its rating on the country by one notch to AA-. Despite the downgrade, Portugal's debt is still considered investment grade, though Fitch says the outlook remains negative.

Fitch says the Portuguese government has to implement "sizeable" budget measures to meet its target of getting its deficit to 3 percent of national output by 2013.

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(AFP) Au bord de la faillite, Grigny, commune de la banlieue parisienne au paysage barré de tours, a dû augmenter les impôts locaux

dans de très impopulaires proportions et cherche d'autres solutions pour sortir du rouge, renvoyant la faute à l'Etat qu'elle accuse de l'étrangler.

"50% d'impôts en plus = les poches 100% vides", disent des pancartes apposées sur de nombreux portails et fenêtres. "J'ai payé 4.530 euros d'impôts locaux en 2009, contre 3.300 en 2008. Si ça continue, je pense déménager", déclare Jérôme Thirion, cadre supérieur de 40 ans, qui a fait construire un pavillon il y a cinq ans.

Pour payer leurs impôts, passés en un an de 2.314 à 3.364 euros, Claudine et François-Michel Debroise, retraités de 65 et 66 ans, ont "supprimé les petits

plaisirs". "Aujourd'hui, notre patrimoine s'est fortement dégradé, ça nous cloue ici", disent-ils.

Pour tenter de trouver des solutions, deux Grignois, François-Michel Debroise et Jean-Paul Goulier, ont créé l'été dernier le collectif "100%

contre", qui réunit des contribuables.

Grigny, située dans le département de l'Essonne, totalisait 3.000 âmes dans les années 60, jusqu'à la construction de la "Grande Borne", gérée par l'office

HLM, et de "Grigny 2". La commune, coupée en deux par l'autoroute A6, en compte aujourd'hui officiellement 26.100.

Selon la municipalité, la "décision de l'Etat" de construire ces deux grands ensembles s'est faite "sans apporter à la commune les moyens financiers (…).

La ville a dû s'endetter", peut-on lire dans un bulletin municipal de septembre 2009.

Claude Vazquez, maire (PCF) de Grigny, n'a pas souhaité répondre aux sollicitations de l'AFP.

Les finances sont dans le rouge depuis des années et, en 2009, le déficit a plongé à 15,5 millions d'euros. Une situation exceptionnelle, qui a conduit la

préfecture à prendre un arrêté le 7 août 2009, suivant les recommandations de la cour régionale des comptes, qui augmente la part communale des impôts de 50% sur le foncier bâti, de 44,26% sur la taxe d'habitation. Objectif, ramener le déficit de la commune à 10,4 millions d'euros

Pour la préfecture, la municipalité est responsable de la situation, puisqu'elle n'a quasiment pas augmenté les impôts depuis les années 80. Les impôts locaux ne constituent, selon elle, que 22% des recettes réelles de fonctionnement de la commune - classée à 90% en "zone urbaine sensible" - contre 35% dans les villes de même importance.

Il revient "à la commune d'entreprendre des réformes structurelles pour maîtriser ses dépenses et revenir à un budget équilibré", estime donc la préfecture dans un document sur "la situation financière" de Grigny, en affirmant par ailleurs qu'elle figure parmi les villes "les plus aidées du département".

Pour le conseil municipal, la première solution pour renflouer les caisses serait de "faire reconnaître et prendre en compte la population réelle de

Grigny", qui serait de 30.500 habitants. Les "100% contre" y voient également une solution: "cela représente un manque à gagner de trois millions d'euros chaque année. 644 enfants sont inscrits dans les écoles mais ne sont pas recensés. Si on résout ce problème, on aura réglé une bonne partie".

Le vote du budget 2010, qui s'annonce donc difficile, est prévu mardi soir à la mairie de Grigny.

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Faillite d'une commune communiste ?

J'imagine l'état des comptes et la gestion sociale solidaire socialement solidaire.

Effectivement, avec une flat tax, on aurait moins de problèmes. Plus de maires élus par les 70% d'électeurs ne payant pas d'impôts locaux.

Le problème tiens moins à l'étiquette du maire, que au fait que les diverses exemptions fiscales font que la dépense publique est insuffisamment impopulaire.

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(AFP) Au bord de la faillite, Grigny, commune de la banlieue parisienne au paysage barré de tours, a dû augmenter les impôts locaux

dans de très impopulaires proportions et cherche d'autres solutions pour sortir du rouge, renvoyant la faute à l'Etat qu'elle accuse de l'étrangler.

[…]

Cela fait déjà quelques temps, non ? Sur lib.org

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Toum toudoum toudoum.

L'Insee ne paie plus ses factures

2 réactions | Réagir

02.04.2010, 18h31 | Mise à jour : 18h59

Selon plusieurs syndicats, l'Insee n'arrive plus à payer toutes ses factures. Des fournisseurs auraient déjà mis en demeure l'Institut national de la statistique et des études économiques, qui fournit notamment les chiffres du chômage et démographiques. Résultat : l'institut serait contraint d'opérer des «coupes drastiques» dans son budget de fonctionnement.

«Des milliers de factures impayées sont en souffrance à l'Insee», affirment la CGT, la CFDT, FO et Sud dans un communiqué commun, précisant que selon un chiffre de la direction, «3.000 factures étaient en attente au 16 mars 2010».

http://www.leparisien.fr/economie/l-insee-…2010-872350.php

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Plus de maires élus par les 70% d'électeurs ne payant pas d'impôts locaux.

Les 70% peuvent donc s'arranger peinards pour spolier encore plus les 30% de contribuables qui habitent encore la ville. Comme quoi les effets pervers de la démocratie au niveau national sont mis clairement en évidence au niveau local.

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Les 70% peuvent donc voter tranquillement pour spolier encore plus les 30% de contribuables qui habitent encore la ville. Comme quoi les effets pervers de la démocratie au niveau national sont mis clairement en évidence au niveau local.

Puis les 30% restant finissent pas se barrer et il reste plus qu'une zone sinistrée.

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Puis les 30% restant finissent pas se barrer et il reste plus qu'une zone sinistrée.

L'autre variante est qu'ils décident de rester jusqu'à ce qu'ils n'aient plus rien à donner, jusqu'au dépouillement complet. Ils passeront à ce moment là dans la catégorie des assistés, obligeant l'Etat ou la collectivité à spolier d'avantage les moins pauvres qui restent. Et lorsqu'il n'y aura plus rien à prendre, l'Etat cessera d'être redistributeur et se fera violent pour faire taire le mécontentement.

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on y arrive

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http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/04…e-la-grece-.php

L'agence de notation Fitch a abaissé la note de la dette grecque de deux crans, ainsi que la note de crédit de la plupart des grandes banques grecques. Les mauvaises prévisions économiques et un renchérissement du coût de la dette justifient cette nouvelle dégradation.

Une mauvaise nouvelle de plus pour la Grèce, sur fond d'envolée des taux d'intérêt. L'agence de notation Fitch Ratings a dégradé vendredi de deux crans la note de long terme de la dette grecque, de BBB+ à BBB-. La nouvelle note est assortie d'une perspective négative.

Fitch est la première agence à descendre sa notation aussi bas. Standard & Poor's a dégradé la sienne à BBB+ en mars 2010 et Moody's à A2 en décembre 2009.

«L'abaissement de la note reflète l'intensification du défi fiscal causée par de mauvaises prévisions économiques et un renchérissement du coût de la dette», a justifié Fitch. «Cela reflète également les incertitudes actuelles à propos de la stratégie de gouvernement de refinancement de la dette dans un contexte de volatilité accrue sur les marchés.»

«Demi-surprise»

«La décision de Fitch n'est qu'une demi-surprise: la note était sous perspective négative», a réagit Jésus Castillo, économiste chez Natixis. «Ce qui est plus surprenant, c'est l'abaissement de deux crans d'un coup.» Malgré tout, cette nouvelle ne devrait avoir que peu d'effet sur le coût de la dette grecque, selon l'économiste: «les taux ne sont plus directement en lien avec les fondametaux de l'économie grecque»

Les taux d'intérêt sur la dette grecque ont bondi au-delà des 7,5% jeudi, dans un marché extrêmement volatil mais peu de titres échangés. Les marchés testent les limites de la patience du gouvernement grec et veut savoir il décidera de recourir au plan de sauvetage européen. La volatilité grandissante sur le marché des obligations souveraines grecques oblige également de nombreux investisseurs à se désengager.

Regagner de la crédibilité

Fitch reconnaît que la situation budgétaire de la Grèce s'est quelque peu améliorée depuis le début de l'année 2010. Cependant, «la crédibilité de l'effort de rigueur grec ne sera rétablie que lorsque le déficit budgétaire sera réduit sur une période plus longue», estime l'agence.

Le plan d'aide européen ne réduit qu'en partie seulement le risque attaché à la dette grecque. «Le manque de clarté à propos du mécanisme d'aide [européen] peut rendre plus difficile l'accès de la Grèce au marché à un coût raisonnable», juge Fitch. Vendredi après-midi, peu après l'annonce de Fitch, une source diplomatique européenne a déclaré à l'AFP que les pays de la zone euro se sont mis d'accord sur les modalités du plan d'aide. Les niveaus des taux d'intérêt demandés par les Etats membres à la Grèce auraient notamment été fixés.

Les dirigeants européens ont affirmé à l'unisson ce vendredi qu'ils étaient «prêts à agir», selon les termes du président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy. Pour sa part, Nicolas Sarkozy a insisté : le plan peut être activé « à tout moment ». Mais, comme l'a rappelé le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, lors d'une conférence de presse jeudi, c'est à Athènes de décider s'il veut faire appel au plan.

Le ministre grec des Finances a répondu ce vendredi que le gouvernement n'avait «pas soulevé cette question». Athènes «n'a pas demandé à déclencher le mécanisme» d'aide, a-t-il insisté.

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