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Vers la faillite des États (et au-delà)


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Les acheteurs n'étaient pas preneurs pour 80% de décote, il fallait offrir un prix beaucoup, beaucoup plus bas. Sinon, 1200 milliards de crédits subprimes, ça fait une somme et ce n'est pas si simple que ça à encaisser. A 20 ou 30 milliards de pertes, la plupart des gros établissements sont déjà au bord du coma…

Je recommence :

Merrill, the third-biggest U.S. securities firm, this week agreed to sell collateralized debt obligations to private-equity firm Lone Star Funds for about 22 cents on the dollar

http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=new…id=aHlDsDAG61c0

1200 c'est le montant total, ce n'est pas la valeur qui aurait étaient liquidées.

20 ou 30 milliards de moins-value ce n'est pas 20 ou 30 milliards de pertes.

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20 ou 30 milliards de moins-value ce n'est pas 20 ou 30 milliards de pertes.

OK pour le début de la démonstration. Par contre, 20 ou 30 milliards de moins-values, ce sont 20 ou 30 milliards de pertes si on vend sa position. Si on garde sa pose en attendant des jours meilleurs, en effet on a une moins value et pas de pertes.

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OK pour le début de la démonstration. Par contre, 20 ou 30 milliards de moins-values, ce sont 20 ou 30 milliards de pertes si on vend sa position. Si on garde sa pose en attendant des jours meilleurs, en effet on a une moins value et pas de pertes.

Ok je croyais que vous assimiliez perte et déficit.

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Pas de lien direct si ce n'est la faillite politique du pays, mon billet du jour ; petit jeu : listons les casseroles gouvernementales. Il y a de quoi faire.

rt : http://twitter.com/#!/_h16/status/41065164107153408

(badurl) http://www.wikio.fr/vote?url=http://h16free.com/2011/02/25/7140-les-minustres-du-gouvernement (badurl)

Le billet est comme toujours excellent. C'est quand même autrement plus intéressant et mieux tourné que les éditos de Mougeotte.

Sinon, je m'étais fendu d'un gros pavé à ta demande. Est-ce que tu as des remarques à faire (les critiques sont autorisées) ?

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Guest rogermila
Donc si vous êtes un détenteur d'obligation d'état via votre assurance vie je vous conseille d'en modifier la composition en prenant un maximum d'actions ou alors de la liquider.

Franchement je ne sais pas quoi faire, car la compagnie d'assurance qui détient mon compte d'assurance-vie ne communique pas sur le détails des placements qu'elle effectue.

A titre informatif, ils ont simplement envoyé un document mentionnat que 88% des fonds (25 milliards d'euros) sont investis en obligations, 5% en immobilier, et seulement 3% en actions, la geston n'ayant pas vocation a aller au-deà afin d'appoprter solidité et sécurité aux avoirs. .

ils ont rappelé que les capitaux confiés sont totalement sécurisés.

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Sinon, je m'étais fendu d'un gros pavé à ta demande. Est-ce que tu as des remarques à faire (les critiques sont autorisées) ?

Bah tu n'as pas répondu à la question. Tu dis :

Si on avait laissé faire, on aurait connu une faillite de la plupart des établissements financiers dans un bel effet domino. Ceci aurait entraîné la destruction de l'épargne de millions de personnes (les fonds de garantie des Etats n'auraient jamais pu faire face) et la faillite de millions d'entreprises dépendantes des lignes de crédit accordées par les banques. On aurait eu le droit à un remake de la Grande Dépression, en pire.

C'est justement ce que je demande à voir.

- L'effet domino n'est pas certain du tout.

- la destruction d'épargne au point que tout parte en sucette non plus

Autre remarque : n'était-ce pas nécessaire ? Je veux dire, certes, on aurait eu douze ou dix-huit mois très pénibles, mais là, grâce au too big to fail, on va avoir 12 à 18 ans de stagflation, du chômage et de la misère égalitairement répartie partout.

Je suis persuadé (l'histoire récente de la désindustrialisation française dans le nord en est une preuve) qu'entre deux ans de merdes et une génération complète misérable et sous perf de l'état, les dégats sont bien supérieurs dans le second cas que dans le premier.

Et un autre truc m'apparaît évident : la merde sur 2 ans était certes possible, la grosse merde pendant 20, elle est certaine.

Franchement je ne sais pas quoi faire, car la compagnie d'assurance qui détient mon compte d'assurance-vie ne communique pas sur le détails des placements qu'elle effectue.

A titre informatif, ils ont simplement envoyé un document mentionnat que 88% des fonds (25 milliards d'euros) sont investis en obligations, 5% en immobilier, et seulement 3% en actions, la geston n'ayant pas vocation a aller au-deà afin d'appoprter solidité et sécurité aux avoirs. .

ils ont rappelé que les capitaux confiés sont totalement sécurisés.

Donc tu es investi majoritaire en papiers Q d'état.

Well done. Achète de l'or, vite.

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Je suis persuadé (l'histoire récente de la désindustrialisation française dans le nord en est une preuve) qu'entre deux ans de merdes et une génération complète misérable et sous perf de l'état, les dégats sont bien supérieurs dans le second cas que dans le premier.

Et un autre truc m'apparaît évident : la merde sur 2 ans était certes possible, la grosse merde pendant 20, elle est certaine.

Et tu n'es pas le seul, comme tous les partisans autrichiens que j'ai lu/entendu jusqu'à présent sur ce sujet.

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Franchement je ne sais pas quoi faire, car la compagnie d'assurance qui détient mon compte d'assurance-vie ne communique pas sur le détails des placements qu'elle effectue.

A mon avis, si tu leur dis que tu as trouvé des placements plus transparents et que tu vas récupérer ton pognon, ça risque de délier leur langue.

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Tu penses bien que j'en ai déjà acheté, et pas de cette semaine, mais il y a 15 ans quand personne n'en voulait.

Fallait le garder. Et achète de l'argent, maintenant.

Et rend le cuivre que tu as piqué à la SNCF. On sait que c'est toi.

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C'est justement ce que je demande à voir.

- L'effet domino n'est pas certain du tout.

- la destruction d'épargne au point que tout parte en sucette non plus

Autre remarque : n'était-ce pas nécessaire ? Je veux dire, certes, on aurait eu douze ou dix-huit mois très pénibles, mais là, grâce au too big to fail, on va avoir 12 à 18 ans de stagflation, du chômage et de la misère égalitairement répartie partout.

Je suis persuadé (l'histoire récente de la désindustrialisation française dans le nord en est une preuve) qu'entre deux ans de merdes et une génération complète misérable et sous perf de l'état, les dégats sont bien supérieurs dans le second cas que dans le premier.

Et un autre truc m'apparaît évident : la merde sur 2 ans était certes possible, la grosse merde pendant 20, elle est certaine.

Reprenons le cas AIG. Si cette entreprise avait fait faillite (c'était bon sans l'intervention du Trésor US), une banque comme SG perdait 12 milliards dans l'histoire. A l'époque, en 2008, la banque avait 40 milliards de Fonds Propres et je doute que la banque s'en serait remise. Elle aurait certainement fait défaut, ne nous leurrons pas. D'autant qu'après une telle perte, ils n'auraient pas eu le temps de trouver des investisseurs pour les renflouer, surtout vu le climat. Pour trainer mes guêtres dans des BFI depuis quelques années, je peux te garantir que les mecs n'en menaient pas large à l'époque.

Un défaut de SG, c'était 2,5 fois plus gros que Lehman en termes de taille de bilan, avec une banque leader sur les dérivés actions qui aurait entraîné d'énormes pertes pour ses contreparties.

Étant donné qu'on n'avait aucun mécanisme de défaut ordonné (on n'en a toujours pas), je reste persuadé que ce serait parti en sucette avec une série de défauts non maîtrisés. D'autant qu'à la différence d'une restructuration classique (type sidérurgie que tu cites), la chute d'un établissement pouvait entraîner la chute d'autres banques pourtant bien gérées. On a un aspect systémique qui n'existait pas pour d'autres industries.

C'est toute la spécificité de l'industrie bancaire et son danger. La taille des banques pose un problème de fond et fait planer une menace réelle sur l'économie. Le too big to fail existe bien, la question est de savoir comment s'en sortir

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Moodys dégrade la note de la Grèce (B1 à Ba1), simple correction d'une note surévaluée par le passé ou une situation qui se dégrade encore ? En tous cas Moodys laisse entendre qu'une nouvelle baisse de la notation est à prévoir.

http://www.lesechos.fr/economie-politique/…de-la-grece.htm

Apparemment la Grèce aurait "de grosses difficultés à collecter les impôts" (BFM).

Petit bilan au passage des taux à 10 ans :

Grec : 14%

Irlandais : 9,4%

Portugais : 7,6%

Espagnol : 5,4%

Quelqu'un sait si la BCE est intervenue dernièrement dans l'achat des bons ? Il me semble que la dernière levée du Portugal a été sur-demandée, ça parait suspect.

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Quelqu'un sait si la BCE est intervenue dernièrement dans l'achat des bons ? Il me semble que la dernière levée du Portugal a été sur-demandée, ça parait suspect.

Je ne sais pas si c'est ce que tu cherches mais je me souviens cette article de Philippe Béchande dans La Chronique Agora du 18 janvier:

La BCE était bien dans son rôle en soutenant les pays émetteurs ; la Fed avait même recommandé publiquement aux autorités monétaires européennes de ne pas hésiter à gonfler son bilan avec des dettes offrant une forte rémunération pour un risque négligeable. Restait toutefois à connaître le montant de ce coup de pouce -- nous aurions volontiers parié sur des achats représentant 25% à 30% du montant des enchères.

Eh bien, ces adjudications nous offrent une bonne occasion de démontrer que nous ne noircissons pas le trait ni ne surestimons systématiquement les manipulations dont font l'objet les marché. C'est désormais officiel : la BCE a ramassé l'équivalent de 10 milliards d'euros de dettes souveraines du 10 au 15 janvier… c'est-à-dire la quasi-totalité du papier mis aux enchères par les PIGS la semaine dernière.

Elle pourra certainement en revendre une partie au plus offrant -- c'est la règle du jeu. Cependant, il apparaît maintenant évident que c'est elle qui a "fait le prix" en acceptant une rémunération bien inférieure à celle que les autres enchérisseurs exigeaient !

▪ Madrid avait en effet réussi à lever près de trois milliards d'euros d'obligations à cinq ans à un taux dans le bas de la fourchette anticipée (4,5%). Rome levait simultanément six milliards d'euros en bons du trésor à cinq et 15 ans au "taux marché", avec une demande couvrant trois fois les montants proposés. Ajoutez à cela les 1,25 milliards d'euros vendus par le Portugal la veille et cela fait un peu plus de 10,2 milliards d'euros en tout.

Nous en sommes restés bouche bée : la BCE a ramassé non pas 30% mais 90% du papier. Voyez à quel niveau résiduel se situe réellement la fameuse "confiance des marchés" !

http://www.la-chronique-agora.com/articles…10118-3333.html

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"la BCE a ramassé l'équivalent de 10 milliards d'euros de dettes souveraines du 10 au 15 janvier… c'est-à-dire la quasi-totalité du papier mis aux enchères par les PIGS la semaine dernière."

Ce qui fait froid dans le dos…

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J'ai du mal comprendre (ou du moins à réaliser que ça fonctionne comme ça)…

En gros si je résume tous les pays européen sont endettés mais certains sont si endettés qu'ils ne peuvent plus se financer sur les marchés (risque de défaut donc les taux d'intérets sont trop élevés). Du coup, c'est la BCE qui rachette leurs dettes? La banque européenne rachète la dette des pays européens? Ca parait si fou pour que ça puisse marcher!

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J'ai du mal comprendre (ou du moins à réaliser que ça fonctionne comme ça)…

En gros si je résume tous les pays européen sont endettés mais certains sont si endettés qu'ils ne peuvent plus se financer sur les marchés (risque de défaut donc les taux d'intérets sont trop élevés). Du coup, c'est la BCE qui rachette leurs dettes? La banque européenne rachète la dette des pays européens? Ca parait si fou pour que ça puisse marcher!

Si la BCE peut préter quasi indéfiniment aux Etats, avec en plus des taux d'intérêts plus bas que ceux du marché, ça commence à ressembler à de la planche à billets non ?

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Si la BCE peut préter quasi indéfiniment aux Etats, avec en plus des taux d'intérêts plus bas que ceux du marché, ça commence à ressembler à de la planche à billets non ?

Oui, mais les gens ont peur de la croix gammée et pas du national socialisme, ils ont peur de la planche a billet et non de l'inflation, c'est le symbole qui compte a court terme, pas les similitudes de résultat.

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Et puis bon c'est surtout plus subtil et pernicieux, avec des effets plus dilués dans le temps. C'est pas comme si les gens allaient se retrouver après demain avec des liasses de billets de 1 000 euros pour faire les courses.

Oui, ils viennent juste avec des valises de billets pour acheter un appart :icon_up:

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Oui, mais les gens ont peur de la croix gammée et pas du national socialisme, ils ont peur de la planche a billet et non de l'inflation, c'est le symbole qui compte a court terme, pas les similitudes de résultat.

Si je comprend bien, ce genre de politique revient en gros à diluer la dette de certains pays dans l'ensemble de l'UE non ? Le résultat ne serait donc pas le même.

Et puis bon c'est surtout plus subtil et pernicieux, avec des effets plus dilués dans le temps. C'est pas comme si les gens allaient se retrouver après demain avec des liasses de billets de 1 000 euros pour faire les courses.

Certes, mais ce n'est pas plus rassurant pour autant, si ce genre de pratique se généralise ça provoquera forcément de l'inflation (d'ailleurs à quoi sert l'indépendance de la BCE si elle peut se permettre ce genre de chose ? Autant en venir à une bonne vieille planche à billet sous le contrôle de la présidence européenne et on n'en parle plus :icon_up: )

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En fait si j'ai bien compris ce n'est pas exactement la même chose. La BCE rachète de la dette mais pas avec la planche à billet. C'est pour la revendre tout de suite à un taux plus bas. Donc c'est bien une dilution de la dette.

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En fait si j'ai bien compris ce n'est pas exactement la même chose. La BCE rachète de la dette mais pas avec la planche à billet. C'est pour la revendre tout de suite à un taux plus bas. Donc c'est bien une dilution de la dette.

Ok, donc encore une fois les Etats les plus vertueux se feront couillonner au profit des cancres. Vive l'Europe !

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Ouep l'idée c'est de refourguer les saloperies que la BCE est en train de cacher sous le tapis, mais qui va bien vouloir de ces saloperies, même a un meilleur taux ?

Alors des gens - je ne sais plus qui - ont eu l'idée de faire des petits paquets de dette en mélangeant du AAA avec de la saloperie pour refourguer tout ça plus facilement. Il y aurait une tranche de dette sûre assez peu rémunératrice et une tranche risquée mais plus rémunératrice. Évidemment toute ressemblance avec un schéma connu est fortuite.

Bon, je simplifie outrancièrement mais je crois que c'est ça l'avenir du truc.

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Je ne sais pas si c'est ce que tu cherches mais je me souviens cette article de Philippe Béchande dans La Chronique Agora du 18 janvier:

http://www.la-chronique-agora.com/articles…10118-3333.html

Non, je cherchais à savoir si il y avait une intervention plus récente sur un des PIGS en fait, genre il y a une ou deux semaines, car j'ai entendu que l'un d'eux (probablement le Portugal) avait fait une levée qui a été largement souscrite. Sachant que la BCE était déjà intervenue (cf ton post), est ce que c'est encore elle (ça ne m'étonnerait pas) ou est ce que la "crise des dettes souveraines" c'est du passé (comme dans le rêve de nos politiciens)…

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Si je comprend bien, ce genre de politique revient en gros à diluer la dette de certains pays dans l'ensemble de l'UE non ? Le résultat ne serait donc pas le même.

Les états diluent leur dettes, ce qui signifie le vol insidieux des prêteurs, ce qui fait que le prêteur privé sera moins enclin à racheter les titres d'un tel tricheur qu'est l'état.

Sans compter que cela ne sert à rien si les états continuent à avoir des politiques déficitaires vu qu'ils emprunteront plus à chaque fois…

Et comme l'investisseur privé voit son épargne fondre, il ne pourra plus prêter et l'état finira par se servir directement sur la planche à billet pour ne pas faire faillite.

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