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Vers la faillite des États (et au-delà)


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"Après son homologue Standard & Poor's, l'agence de notation abaisse à «négative» la perspective de la note du pays tout en maintenant le triple A. Les notes de six autres pays sont directement menacées."

Sur le bigaro

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Pourquoi, malgré sa pléthore d'amortisseurs sociaux, la chute sera plus dure en France qu'en Espagne, Grèce ou Italie?

Parce que la puissance de l'Etat-Providence y a détruit les solidarités familiales en les remplaçant par un individualisme consommateur de droits, et parce qu'une fois les pompes asséchées, la relative paix sociale en banlieue ne pourra plus être achetée à crédit.

La fin du “Business Model” des Etats Providence.

Soyons sérieux. Les états européens, en particulier français, sont bâtis sur l’idée d’état providence. La “providence” est un mot qui signifie que le cours des événements est issu de l’action bienveillante d’une puissance divine (généralement Dieu).

En l’occurrence la puissance divine qui veille sur nous de la Crèche au Cimetière c’est l’Etat. L’Etat qui à travers les allocations familiales paiera l’essentiel des frais de garde de nos jeunes enfants, l’Etat qui veillera sur nos vieux jours à travers les pensions de retraite et aux maisons du même nom. Nous naissons à la crèche pour mourir à la maison de retraite. Entre temps, en cas de maladie la sécurité sociale veille sur vous, un incident de parcours professionnel, les ASSEDIC et maintenant le Pôle emploi se chargent de vous, quand il n’y a plus d’espoir, et que le marché du travail vous est définitivement fermé, le RSA (RMI nouvelle formule) prend le relais. Un problème de logement, le parc HLM et les aide au logement sont là pour vous. Partout, à tous les niveaux les “amortisseurs sociaux” sont là.

Il ne faut pas se leurrer. La fin du business model de l’Etat providence, signifie la fin programmée et inéluctable de l’ensemble de ces aides. C’est cela la rigueur sans la planche à billets pour l’adoucir.

Or la société française par son hétérogénéité ne pourra en aucun cas supporter une cure d’austérité à la grecque. Cela est impossible. Nos zones sensibles et nos banlieues (difficiles) vivent pour beaucoup des aides publiques et de la solidarité nationale. A cette problématique financière se rajoute depuis maintenant quelques années des problématiques communautaristes évidentes. Lorsque les tensions s’exacerbent, l’histoire humaine prouve que les modérés ne l’emportent jamais.

Les fragilités de la société française ne sont pas les fragilités de la société allemande. Pour notre pays, le coût social d’une austérité brutale risque d’être insupportable et de mener à des problèmes intercommunautaires insurmontables.

Je vous conseille la lecture de l’extraordinaire rapport officiel 2011 de l’Observatoire des Zones Urbaines Sensibles, éclairant sur la réalité sociale de notre pays et donc sur nos fragilités.

http://www.ville.gou…_onzus_2011.pdf

La sortie de l’Allemagne serait la meilleure solution.

L’Allemagne ne souhaite pas amoindrir (pour le moment) le choc de la rigueur par un recours, ne serait-ce que modéré, à la planche à billets c’est-à-dire à la monétisation. Dont acte. La ligne rouge allemande est celle de la création monétaire, menant bien souvent à l’inflation puis à l’hyperinflation. Ce point de vue est économiquement fondé. Le traumatisme allemand de l’hyperinflation des années 20 ayant mené à l’avènement du nazisme est toujours vivace dans les esprits d’outre-Rhin. Cela est parfaitement respectable.

La ligne rouge française doit être impérativement celle de la stabilité sociale. L’austérité ne peut être que progressive sous peine de prendre le risque de déclencher des émeutes d’une rare violence. Nous ne pourrons pas mener chez nous une austérité crédible c’est-à-dire massive et brutale. L’utilisation de la planche à billets est inéluctable. Ce n’est qu’une question de temps. Il en est de même pour l’Italie, l’Espagne, ou la Grèce (mais pour d’autres raisons).

La conclusion est implacable. En cas de persistance de ces désaccords, nous devrons mettre fin, par la force des choses à l’aventure de la monnaie unique. La meilleure solution serait alors la sortie du maillon fort de l’euro qu’est l’Allemagne. Messieurs les Allemands sortez les premiers!

http://leblogalupus….charles-sannat/

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"L’utilisation de la planche à billets est inéluctable."

Nan. Sans blague.

Achetez de l'or, vite.

Tiens une question:

Perso j'avoue ne pas aimer l'or pour pas mal de raison.

Je préfère de la terre, es-ce que c'est plus risqué?

Si oui pourquoi?

(Je suppose que c'est déjà débattu mais n'ayant pas vu ce que je cherche, je prendrais bien le lien :) ).

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Tiens une question:

Perso j'avoue ne pas aimer l'or pour pas mal de raison.

Je préfère de la terre, es-ce que c'est plus risqué?

Si oui pourquoi?

(Je suppose que c'est déjà débattu mais n'ayant pas vu ce que je cherche, je prendrais bien le lien :) ).

Et puis ça va être difficile de justifier ta fuite à la frontière avec des seaux pleins de terres…

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Bah ya pénurie, tout ce qui est rare est cher.

C'est pas aussi simple. C'est sûr, y a pas profusion de biens, mais y a aussi une bulle avec des agents qui anticipent la pénurie plus que de nature, ce qui fait monter les prix de manière vertigineuse. En cas d'éclatement de bulle, essayer de revendre son appart au prix d'achat, c'est risqué.

Sinon oui c'est super liquide quand monte.

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C'est pas aussi simple. C'est sûr, y a pas profusion de biens, mais y a aussi une bulle avec des agents qui anticipent la pénurie plus que de nature, ce qui fait monter les prix de manière vertigineuse. En cas d'éclatement de bulle, essayer de revendre son appart au prix d'achat, c'est risqué.

Sinon oui c'est super liquide quand monte.

Oui et je n'ai pas l'impression que la population française (ou parisienne en l'occurence), a augmenté au même rythme que le prix des logements ou que l'inflation.

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Réforme agraire anyone ?

En cas de meltdown avec sortie par le bas on ne peut exclure une refonte totale du capital. Ce qui compte alors n'est pas ce qu'on possède mais comment on réagit aux événements imprévisibles.

C'est le moment de ressortir ce que disait Sloterdijk il y a quelques années : http://www.liberaux.org/topic/42179-sloterdijk-et-letat-fiscal/

A l'heure actuelle, le principal danger pour l'avenir du système tient à l'endettement de nos Etats intoxiqués par le keynesianisme. Aussi discrètement qu'inéluctablement, nous nous acheminons vers une situation où les débiteurs déposséderons de nouveau leurs créanciers - comme cela s'est vu si souvent dans l'histoire des prélèvements fiscaux, depuis l'époque des pharaons jusqu'aux réformes monétaires du XX° siècle. Ce qui est nouveau aujourd'hui est l'ampleur pantagruelique de la dette publique. Amortissement, insolvabilité, réforme monétaire ou inflation ? Peu importe, les prochaines grandes expropriations sont en route. On peut dores et déjà déterminer quel sera le titre du prochain article de notre histoire : le pillage de l'avenir par le présent. Aujourd'hui la "main qui prend" va jusqu'à se servir dans les poches des générations à venir. Cette absence totale de de respect pèse également sur la disponibilité des ressources naturelles vitales et pour la survie des prochaines générations.

Pour qu'une force puisse s'opposer au pillage de notre avenir, il faudrait au préalable une refondations sociopsychologique de la société. Il sagirait ni plus ni moins d'une révolution de "la main qui donne". Elle entrainerait la fin de l'impôt obligatoire et sa transformation en don à la collectivité, sans pour autant conduire à un apauvrissement du secteur public. Ce boulversement thymotique devrait montrer que, dans l'éternel conflit entre la cupidité et la fierté, cette dernière peut également prendre le dessus.

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Bah ya pénurie, tout ce qui est rare est cher.

Sinon, on m'a parlé aussi du rachat de dette française. Ca m'a l'air un peu bancal mais doit bien avoir une raison la dedans.

L'immo et la dette franchouille, ah oui, voilà des idées solides.

A Paris, c'est tellement surcôté que tout peut arriver, à commencer par un crash. Pari risqué. Et la dette française, hein…

Oui et je n'ai pas l'impression que la population française (ou parisienne en l'occurence), a augmenté au même rythme que le prix des logements ou que l'inflation.

Il y a largement assez de logements pour loger tout le monde. Les prix ont grimpé bien plus que la population et l'inflation réunis. Bref : mégabulle.

Quelqu'un pense qu'il y a des risques de sorties de l'euro dans les mois ou les années à venir ?

Mystère et boule de gomme. On est à 50/50.

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Difficile à dire.

- capacité de l'Allemagne à encaisser la monétisation

- capacité des investisseurs étrangers à continuer à donner de l'argent sur chaque nouveau roll-over de dette d'un des états-membres

- la confiance des banques (laquelle craquera en premier)

- les CDS qui explosent et qui fichent les miquettes

- la volonté de sortir avec le minimum de casse sociale (ou d'émeutes) ou au contraire la volonté de remettre tout à plat

- l'importance du désir de fédéralisme, que je crois très forte chez nos élites.

Autrement dit, c'est très difficile parce que tous ces paramètres jouent dans plusieurs sens. Ex : l'Allemagne sort de l'Euro, c'est la panique pour nous comme pour elle. Si on monétise ouvertement, c'est la panique aussi (mais dans quelle proportion, nul ne sait). Si une (grosse) banque implose, cela peut être le déclencheur d'un freeze total de tout le système (panique des teneurs de comptes), avec bank holiday et retrait des liquidités, mort du petit cheval et tout ça. On peut imaginer, en fait, 1000 scénarios.

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Et puis ça va être difficile de justifier ta fuite à la frontière avec des seaux pleins de terres…

Je ne compte pas fuir.

La terre est facile à saisir, mais plus dure à voler.

Quant à saisir, disons, que je sens qu'en Corse j'ai moins de risque, tant qu'elle reste française.

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Difficile à dire.

- capacité de l'Allemagne à encaisser la monétisation

- capacité des investisseurs étrangers à continuer à donner de l'argent sur chaque nouveau roll-over de dette d'un des états-membres

- la confiance des banques (laquelle craquera en premier)

- les CDS qui explosent et qui fichent les miquettes

- la volonté de sortir avec le minimum de casse sociale (ou d'émeutes) ou au contraire la volonté de remettre tout à plat

- l'importance du désir de fédéralisme, que je crois très forte chez nos élites.

Autrement dit, c'est très difficile parce que tous ces paramètres jouent dans plusieurs sens. Ex : l'Allemagne sort de l'Euro, c'est la panique pour nous comme pour elle. Si on monétise ouvertement, c'est la panique aussi (mais dans quelle proportion, nul ne sait). Si une (grosse) banque implose, cela peut être le déclencheur d'un freeze total de tout le système (panique des teneurs de comptes), avec bank holiday et retrait des liquidités, mort du petit cheval et tout ça. On peut imaginer, en fait, 1000 scénarios.

Je pense que les élites vont " décréter' une fédération européene pour s'en sortir , mutualiser les dettes par le haut en somme.

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Pas encore vu qu'ils font encore appel à chaque pays pour se financer. Ce que John Connor prédit (et je suis d'accord avec lui), c'est que sera bientôt créé un état fédéral qui gèrera ces fonds, supervisera la politique économique de l'UE et pourra sans doute lever un impôt européen. Les structures actuelles (Commission, BCE) n'en sont que l'embryon.

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Invité rogermila

A Brest, on va continuer à se goinfrer de (toujours…plus) de dettes publiques jusqu'à plus soif !

Hier soir, lors du conseil de Brest Métropole Océane (BMO), les élus ont voté le principe de la concertation publique à l'unanimité, concernant le projet de téléphérique urbain qui reliera en 2015 les deux rives de la ville en culminant à 60 mètres de hauteur qui reliera la rive gauche de Brest au futur quartier des Capucins.Il sera composé de deux ensembles de trois cabines chacun.

"Ce sera d'abord un mode de transports en commun complémentaire du bus et du tram, mais il aura également une vocation touristique", a déclaré lors d'une conférence de presse Alain Masson, vice-président de Brest Métropole Océane, chargé des grands projets.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/12/22/97001-20111222FILWWW00380-un-telepherique-urbain-a-brest-d-ici-2015.php

Les travaux et le coût des équipements sont évalués à 15 millions d'euros.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Un-telepherique-a-675-000-passagers-par-an-_29019-avd-20111210-61856100_actuLocale.Htm

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_--Ce-transport-par-cable-outre-sa-fonction-de-lien-…_29019-avd-20111210-61856413_actuLocale.Htm

Les entreprises contribuables "vaches-à-lait" commencent à exprimer leur ras-le-bol.

Il serait temps.

Les travaux et le coût des équipements sont évalués à 15 millions d'euros.

« C'est encore une fois le versement transport qui va servir à financer l'investissement du téléphérique. Méfiez-vous car, un jour les entreprises en auront assez d'être ainsi rackettées. » prévient Renaud Le Floc'h, de l'Union de la droite et du centre.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_--Ce-transport-par-cable-outre-sa-fonction-de-lien-…_29019-avd-20111210-61856413_actuLocale.Htm

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Les fonds de secours Européen ne sont-ils pas une mutualisation des dettes ???

Pas encore vu qu'ils font encore appel à chaque pays pour se financer. Ce que John Connor prédit (et je suis d'accord avec lui), c'est que sera bientôt créé un état fédéral qui gèrera ces fonds, supervisera la politique économique de l'UE et pourra sans doute lever un impôt européen. Les structures actuelles (Commission, BCE) n'en sont que l'embryon.

De plus , on pourrait critiquer le FESF en disant qu'il conditionne cette "mutualisation" partielle des dettes aux notations de la France et de l'Allemagne. Imaginons que demain les gouvernement veulent aller plus loin mais que la France perde son triple AAA , la seule solution c'est soit une sortie à terme de la zone euro de certains pays soit les "eurobonds" l'instauration à moyen terme d'une fédération européene et d'un gouvernement européen à Bruxelles.

Pour -être beau joueur, on pourrai évoquer le fait que dans un sursaut démocratique ,les chefs d'états et de gouvernement organisent de manière rapide un réfenrendum auprès des peuples européens. Mais je crois plutôt que " L'Union Fédérale Européenne" , va s'instituer dans les faits par les traités et sera soumis de manière formelle aux différent peuples européens, une fois que tous les mécanismes seront en place pour consacrer une organisation déjà effective.

Le " fédéralisme factuel" précédéra donc le "fédéralisme formel". C'est comme pour imager en exagérant le trait si on organisait aujourd'hui un référendum pour choisir entre la royauté et la république : cela n'aurai aucun sens pour 99,99% des gens. C'est l'exemple même d'un travail sémantique et intellectuel entrepris avec des moyens de coercition pour des raisons matérielles et idéologiques, qui s'est déjà avéré fort efficace à travers l'histoire.

Modifié par h16
orth
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Pas encore vu qu'ils font encore appel à chaque pays pour se financer. Ce que John Connor prédit (et je suis d'accord avec lui), c'est que sera bientôt créé un état fédéral qui gèrera ces fonds, supervisera la politique économique de l'UE et pourra sans doute lever un impôt européen. Les structures actuelles (Commission, BCE) n'en sont que l'embryon.

Oui. Je persiste à le penser. Et je pense que la crise (ou la cata à venir) sera un élément catalyseur de ce mouvement. à la limite (mais on va me traiter de complotoïdophile) je ne serais pas surpris d'apprendre que nos dirigeants font ce qu'il faut pour que la cata arrive précisément pour pousser leur agenda fédéraliste au bout.

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Oui. Je persiste à le penser. Et je pense que la crise (ou la cata à venir) sera un élément catalyseur de ce mouvement. à la limite (mais on va me traiter de complotoïdophile) je ne serais pas surpris d'apprendre que nos dirigeants font ce qu'il faut pour que la cata arrive précisément pour pousser leur agenda fédéraliste au bout.

Houla, comment dit-on déjà ? Ne jamais attribuer à la malignité ce que la stupidité suffit à expliquer.

Mais bon je suis d'accord qu'ils ont bien un agenda fédéraliste, quant a savoir si leur volonté va se réaliser, c'est une autre paire de manche. Mon sentiment c'est qu'on va avoir droit a un des deux extrêmes : soit un fédéralisme renforce, soit une explosion de l'Europe. Et ca dépendra entièrement de ce que fera l'Allemagne.

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