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Immobilier


Nick de Cusa

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Invité rogermila
Mais dis moi, qui propose ça, là, actuellement ? C'est un truc privé ou c'est un machin d'état ?

Rien n'interdit au privé de faire ce type d'offre.

Mais seul l'Etat ou les collectivités peuvent se passer de tirer un profit immédiat de la possession d'un terrain et donc de le prêter pour presque rien .

Et pourquoi diable le prix des sols est cher ?

Dans le cas de Courchevel c'est parce que les propriétaires ne veulent pas des nuisances du "petit peuple" donc ils élisent un maire qui va edicter des prescriptions d'urbanisme très restrictives (beaucoup de surface de terrain necessaire pour construire peu de surface habitable, interdiction d'immeubles collectifs à étages, obligation d'utiliser des matériaux très onéreux pour les chalets, etc…).

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Rien n'interdit au privé de faire ce type d'offre.

Mais seul l'Etat ou les collectivités peuvent se passer de tirer un profit immédiat de la possession d'un terrain et donc de le prêter pour presque rien .

Dans le cas de Courchevel c'est parce que les propriétaires ne veulent pas des nuisances du "petit peuple" donc ils élisent un maire qui va edicter des prescriptions d'urbanisme très restrictives (beaucoup de surface de terrain necessaire pour construire peu de surface habitable, interdiction d'immeubles collectifs à étages, obligation d'utiliser des matériaux très onéreux pour les chalets, etc…).

Et ces "prescriptions d'urbanisme" ça vient de?

a/la faute au marché

b/la faute au néo-turbo-liberalisme

c/la réglementation actuelle édictée par l'Etat

d/obiwan

Bref, y a-t-il vraiment besoin de jouer encore au petit chim… économiste avec un énième bricolage politique? La solution n'est-elle pas plus simple?

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Invité rogermila
Et ces "prescriptions d'urbanisme" ça vient de?

La majorité des propriétaires qui habitent des endroits "pas trop mal" se battent becs et ongles pour leurs acquis, donc veulent le maintien de prescriptions d'urbanisme existantes ou d'infimes changements, de sorte que leur environnement soit le moins chamboulé possible.

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La majorité des propriétaires qui habitent des endroits "pas trop mal" se battent becs et ongles pour leurs acquis, donc veulent le maintien de prescriptions d'urbanisme existantes ou d'infimes changements, de sorte que leur environnement soit le moins chamboulé possible.

En libéralisant le marché, il serait toujours possible de "protéger" une zone en achetant tout et en louant des parcelles sous conditions et les riches dont vous parlez ont largement les moyens de réaliser cela.

En résumé, l'urbanisme autoritaire, outre qu'il est inutile, est financé par l'impôt, c'est à dire essentiellement par des gens qui ne pourront jamais acheter une parcelle à Courchevel.

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En libéralisant le marché, il serait toujours possible de "protéger" une zone en achetant tout et en louant des parcelles sous conditions et les riches dont vous parlez ont largement les moyens de réaliser cela.

Tout à fait, dans l'hypothèse ou je finis par décrocher l'option télétravail que je convoite, je n'envisage pas d'acheter moins de 1ha de terrain, ça protège déjà pas mal (y’a des coins très sympa en France ou un terrain de 6ha avec 3000m² constructibles se trouve pour moins d’un million, pour un francilien, c’est juste incroyable :icon_up:)

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Tout à fait, dans l'hypothèse ou je finis par décrocher l'option télétravail que je convoite, je n'envisage pas d'acheter moins de 1ha de terrain, ça protège déjà pas mal (y’a des coins très sympa en France ou un terrain de 6ha avec 3000m² constructibles se trouve pour moins d’un million, pour un francilien, c’est juste incroyable :doigt:)

Bah, oui, pour ma part, j'ai acheté 7ha, juste pour être tranquille :icon_up:

(et pour avoir une belle vue sans vis à vis)

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Rien n'interdit au privé de faire ce type d'offre.

Bizarre, il n'en fait pas (ou à titre tellement anecdotique que c'en est risible). En outre, le privé propose, le public impose.

Mais seul l'Etat ou les collectivités peuvent se passer de tirer un profit immédiat de la possession d'un terrain et donc de le prêter pour presque rien .

T'es vraiment naïf ou tu te fais l'avocat du diable parce que ton petit côté sadomaso t'y pousse immanquablement ?

Dans le cas de Courchevel c'est parce que les propriétaires ne veulent pas des nuisances du "petit peuple" donc ils élisent un maire qui va edicter des prescriptions d'urbanisme très restrictives (beaucoup de surface de terrain necessaire pour construire peu de surface habitable, interdiction d'immeubles collectifs à étages, obligation d'utiliser des matériaux très onéreux pour les chalets, etc…).

Tu veux donc dire que la démocracy c'est pourry parce qu'elle laisse les gens riches évincer les pôvres ? Mais dis moi, tu ne serais pas en train de virer anarchiste, roger ?

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  • 3 weeks later...

Je pense avoir trouvé une façon d’expliquer les prix immobiliers en France simplement, sans parler d'avence sur l'inflation ou de bulle du crédit, le terme de bulle est trompeur même si ce n’est pas techniquement inexact.

L’immobilier d’habitation en France est un produit particulier, c’est probablement le seul a être payé systématiquement a crédit, et avec des échéances longues, autrement dit, on n’achète pas un appartement avec des euros de 2011, mais avec des euros de 2025 (en gros).

Les prix actuels ne sont donc pas en euros ‘2011’, mais bien en euros ‘2025’, ne se pourrait il pas tout simplement que le marché soit efficace et que le prix en euros de 2025 soit tout a fait raisonnable ?

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Je pense avoir trouvé une façon d’expliquer les prix immobiliers en France simplement, sans parler d'avence sur l'inflation ou de bulle du crédit, le terme de bulle est trompeur même si ce n’est pas techniquement inexact.

L’immobilier d’habitation en France est un produit particulier, c’est probablement le seul a être payé systématiquement a crédit, et avec des échéances longues, autrement dit, on n’achète pas un appartement avec des euros de 2011, mais avec des euros de 2025 (en gros).

Les prix actuels ne sont donc pas en euros ‘2011’, mais bien en euros ‘2025’, ne se pourrait il pas tout simplement que le marché soit efficace et que le prix en euros de 2025 soit tout a fait raisonnable ?

Si le marché est efficace, pourquoi y a-t-il une telle demande insatisfaite ?

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Je pense avoir trouvé une façon d’expliquer les prix immobiliers en France simplement, sans parler d'avence sur l'inflation ou de bulle du crédit, le terme de bulle est trompeur même si ce n’est pas techniquement inexact.

L’immobilier d’habitation en France est un produit particulier, c’est probablement le seul a être payé systématiquement a crédit, et avec des échéances longues, autrement dit, on n’achète pas un appartement avec des euros de 2011, mais avec des euros de 2025 (en gros).

Les prix actuels ne sont donc pas en euros ‘2011’, mais bien en euros ‘2025’, ne se pourrait il pas tout simplement que le marché soit efficace et que le prix en euros de 2025 soit tout a fait raisonnable ?

Ouf, vous venez de signer une explication encore plus ridicule de celle de la FNAIM et consort. Chapeau.

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Si le marché est efficace, pourquoi y a-t-il une telle demande insatisfaite ?

D'accord avec H16. L'explication de neuneu2K est un peu légère sur ce coup (c'est assez rare pour être souligné :rolleyes:). Le marché est de toutes façons tellement trafiqué (via les mécanismes de défiscalisation, les limitations liées aux permis de construire), qu'il est difficile de parler de marché efficace ou rationnel. En parallèle, la défiance sur les actifs dits risqués (actions notamment) a tendance à pousser l'investisseur vers la pierre.

On est sur des niveaux de prix historiquement élevés, on peut donc se poser la question d'une éventuelle bulle créée par un marché notoirement manipulé par l'Etat.

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D'accord avec H16. L'explication de neuneu2K est un peu légère sur ce coup (c'est assez rare pour être souligné :rolleyes:). Le marché est de toutes façons tellement trafiqué (via les mécanismes de défiscalisation, les limitations liées aux permis de construire), qu'il est difficile de parler de marché efficace ou rationnel. En parallèle, la défiance sur les actifs dits risqués (actions notamment) a tendance à pousser l'investisseur vers la pierre.

On est sur des niveaux de prix historiquement élevés, on peut donc se poser la question d'une éventuelle bulle créée par un marché notoirement manipulé par l'Etat.

Non, l'explication de neuneu2K est tout à fait solide : si on anticipe une inflation très forte a échéance de quelques années, alors il faut emprunter maintenant à taux fixe. Et l'immobilier est la meilleure façon d'obtenir des gros emprunts à taux fixe et à échéance longue.

Bon, maintenant, il y a aussi toutes les distorsions du marchés : en particulier l'exonération d'impôt sur la résidence principale. La relative rareté des permis de construire etc…

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L'inflation des prix à la consommation à venir va largement rattraper l'inflation immobilière accumulée depuis le milieu des années 1990. Cependant le discours officiel est que l'inflation des prix à la consommation est sous contrôle et la signature française "l'une des meilleure du monde", pour laquelle il n'y a "pas d'inquiétude pour l'avenir prévisible" et non seulement les taux d'intérêts à court terme des banques centrales sont faibles mais aussi les taux long fixe des banques sont faibles. On peut donc raisonnablement penser que le marché bancaire n'anticipe pas une forte inflation des prix à la consommation. Ce serait étonnant que les clients des banques, eux, le fassent. Auprès de personnes d'opinions politiques variées, le discours annonçant la forte inflation des prix à la consommation qui va régner durant plusieurs années est crédible, reçu avec attention, engendre des réactions émotionnelles significatives sur les conséquences pour chacun, mais il semble ne pas exister dans l'esprit de la quasi-totalité de la population. Dès lors d'où viendrait une hausse des prix immobiliers par anticipation rationnelle ? D'acteurs isolés raflant l'offre immobilière par (bonne) spéculation ???

Un autre facteur essentiel est à l'œuvre: les mesures étatiques de réglementation et d'inflation monétaire. Durant des années des mécanismes étatiques ont soutenu ou augmentés les prix immobiliers de façon artificielle. En ce moment : défiscalisation Sellier, norme verte BBC, etc. Surtout pour relancer l'économie la bulle monétaire est créée depuis la crise de façon directe (taux d'intérêts, base monétaire) et elle engendre une inflation des prix : matières premières, biens de consommation, … et immobilier ? L'existence d'une bulle immobilière signifie simplement que dans les années à venir va y avoir un rattrapage. Etant donné l'arrivée en cours de l'inflation dans les prix à la consommation, le rattrape venant compenser la bulle immobilière occidentale des années 1995-2005 va vraisemblablement, en France où ledit rattrapage a été retardé par la puissance publique, prendre la forme d'une inflation des prix de l'immobilier moindre que celle des prix à la consommation.

En outre la crise a gelé une bonne partie des programmes nouveaux utilisant les rares espaces fonciers nouvellement exploitables dans les zones à forte demande.

Pour comprendre le timing comparé des prix de l'immobilier par rapport aux prix à la consommation, il serait bon de mentionner quelques chiffres sur l'évolution les indicateurs d'épargne : monétaires, immobilier personnel, immobilier d'investissement, etc.

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Non, l'explication de neuneu2K est tout à fait solide : si on anticipe une inflation très forte a échéance de quelques années, alors il faut emprunter maintenant à taux fixe. Et l'immobilier est la meilleure façon d'obtenir des gros emprunts à taux fixe et à échéance longue.

Mais toutes choses égales par ailleurs, ce devrait être également vrai dans d'autres périodes du temps dans le passé ; or, les prix sont historiquement haut. Ce qui veut dire que l'hypothèse d'anticipation n'a pas joué avant (genre, dans les années 60 ou 70 ou même 80) alors que l'inflation était là.

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Mais toutes choses égales par ailleurs, ce devrait être également vrai dans d'autres périodes du temps dans le passé ; or, les prix sont historiquement haut. Ce qui veut dire que l'hypothèse d'anticipation n'a pas joué avant (genre, dans les années 60 ou 70 ou même 80) alors que l'inflation était là.

En 1929 il n'y avait pour ainsi dire pas de bulle immobilière parceque le foncier était libre. En outre la pression démographique en direction des grandes agglomérations engendre peut être un phénomène qui vient s'ajouter aux phénomènes purement financiers et monétaires.

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En 1929 il n'y avait pour ainsi dire pas de bulle immobilière parceque le foncier était libre. En outre la pression démographique en direction des grandes agglomérations engendre peut être un phénomène qui vient s'ajouter aux phénomènes purement financiers et monétaires.

Je pensais plus aux périodes plus récentes.

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L'inflation des prix à la consommation à venir va largement rattraper l'inflation immobilière accumulée depuis le milieu des années 1990. Cependant le discours officiel est que l'inflation des prix à la consommation est sous contrôle et la signature française "l'une des meilleure du monde", pour laquelle il n'y a "pas d'inquiétude pour l'avenir prévisible" et non seulement les taux d'intérêts à court terme des banques centrales sont faibles mais aussi les taux long fixe des banques sont faibles. On peut donc raisonnablement penser que le marché bancaire n'anticipe pas une forte inflation des prix à la consommation. Ce serait étonnant que les clients des banques, eux, le fassent. Auprès de personnes d'opinions politiques variées, le discours annonçant la forte inflation des prix à la consommation qui va régner durant plusieurs années est crédible, reçu avec attention, engendre des réactions émotionnelles significatives sur les conséquences pour chacun, mais il semble ne pas exister dans l'esprit de la quasi-totalité de la population. Dès lors d'où viendrait une hausse des prix immobiliers par anticipation rationnelle ? D'acteurs isolés raflant l'offre immobilière par (bonne) spéculation ???

Un autre facteur essentiel est à l'œuvre: les mesures étatiques de réglementation et d'inflation monétaire. Durant des années des mécanismes étatiques ont soutenu ou augmentés les prix immobiliers de façon artificielle. En ce moment : défiscalisation Sellier, norme verte BBC, etc. Surtout pour relancer l'économie la bulle monétaire est créée depuis la crise de façon directe (taux d'intérêts, base monétaire) et elle engendre une inflation des prix : matières premières, biens de consommation, … et immobilier ? L'existence d'une bulle immobilière signifie simplement que dans les années à venir va y avoir un rattrapage. Etant donné l'arrivée en cours de l'inflation dans les prix à la consommation, le rattrape venant compenser la bulle immobilière occidentale des années 1995-2005 va vraisemblablement, en France où ledit rattrapage a été retardé par la puissance publique, prendre la forme d'une inflation des prix de l'immobilier moindre que celle des prix à la consommation.

En outre la crise a gelé une bonne partie des programmes nouveaux utilisant les rares espaces fonciers nouvellement exploitables dans les zones à forte demande.

Pour comprendre le timing comparé des prix de l'immobilier par rapport aux prix à la consommation, il serait bon de mentionner quelques chiffres sur l'évolution les indicateurs d'épargne : monétaires, immobilier personnel, immobilier d'investissement, etc.

Vous croyez sincèrement que les acquéreurs de biens immobiliers se lancent parce qu'ils anticipent une inflation élevée dans les 10 à 15 à venir ? Je n'y crois pas une seconde, ça ne fait pas parti des motivations des acheteurs, ce genre de réflexion les dépassent un peu. N'oublions pas qu'ils ne sont pas tous membres de Liborg :rolleyes:

Ce qui a pu les motiver depuis quelques années :

1) Les outils divers et variés de défiscalisation

2) La hausse continue des prix qui alimente un phénomène spéculatif (sur le thème du "Ca ne peut que monter, achetons rapidement avant que les prix montent encore plus")

3) Les difficultés pour obtenir un permis de construire, les nouvelles normes de construction

4) La défiance existant sur les classes d'actifs un peu risquées

Sur le rattrapage des prix, on peut en effet envisager :

1) Une baisse du prix du m2.

2) Une baisse de la valeur de l'immobilier avec une stagnation des prix sur longue période ou du moins une hausse plus faible que celle de l'inflation afin de revenir à une situation plus soutenable.

A titre personnel, je crois à une baisse des prix, catalysée notamment pour la réduction des dispositifs de défiscalisation et l'arrivée sur le marché des biens construits grâce à la défiscalisation (les Robien notamment).

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Mais toutes choses égales par ailleurs, ce devrait être également vrai dans d'autres périodes du temps dans le passé ; or, les prix sont historiquement haut. Ce qui veut dire que l'hypothèse d'anticipation n'a pas joué avant (genre, dans les années 60 ou 70 ou même 80) alors que l'inflation était là.

Non, ce type de scénario n'est jouable que quand les taux d'intérêts sont bas (ce qui est le cas) et qu'on anticipe une inflation. Pas quand l'inflation est déjà là, c'est à dire que les taux d'intérêts sont élevés. Et acheter à crédit dans la pierre juste avant une période de désinflation est globalement assez mauvais. Ce qui est important, ce n'est pas le niveau d'inflation mais son évolution (hausse ou baisse).

L'augmentation de l'inflation a plutôt tendance à faire baisser le prix de l'immobilier en terme réel. Grosso-modo, le prix d'une maison, c'est son rendement comparé au taux sans risque. Mais si on a emprunter à taux fixe avant la reprise de l'inflation on est quand même gagnant. Enfin, cela dépend quand même aussi du niveau des prix, qui me semble - au moins à Paris - extravagant.

A titre personnel, je crois à une baisse des prix, catalysée notamment pour la réduction des dispositifs de défiscalisation et l'arrivée sur le marché des biens construits grâce à la défiscalisation (les Robien notamment).

Pour ma part, je n'ai pas vraiment d'idée sur le devenir de la pierre. Le niveau actuel des prix me parait délirant. Mais les marchés peuvent être irrationnel bien plus longtemps que l'on reste solvable.

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Je pensais plus aux périodes plus récentes.

C'est sur elles que portait ma phrase "En outre la pression démographique en direction des grandes agglomérations engendre peut être un phénomène qui vient s'ajouter aux phénomènes purement financiers et monétaires".

Vous croyez sincèrement que les acquéreurs de biens immobiliers se lancent parce qu'ils anticipent une inflation élevée dans les 10 à 15 à venir ?

Heu… vous avez lu mon paragraphe que vous citez ??? Je n'écris cela nulle part, et je met trois points d'interrogation à la question que je pose en écho à la suggestion de neuneu2k.

Donc le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne suis pas allé jusqu'à affirmer l'idée qui vous parait si improbable. Cependant nombre de familles ont une mémoire telle que "en cas de crise comme ci privilégier l'or", "en cas de crise comme ça privilégier la pierre". Aussi je n'irai pas affirmer le contraire non plus, même si cela me semble le plus probable.

Surtout, l'effet de la prolongation de la bulle monétaire par les banques centrales sous la forme très directe de la base monétaire couplée au déficit budgétaire engendre à mon opinion l'inflation des prix (que j'imagine prochainement mobilisée pour noyer la dette et restructurer les prix de façon soutenable) qui s'écoule actuellement à travers la chaine de production, et dont une partie touchera vraisemblablement les patrimoines immobiliers même si cela sera moins intense que les prix à la consommation, rattrapage de la bulle oblige.

En attendant les bons du trésor français souscrit ces temps ci seraient à 2,5% sur 9 ans et 5,75% sur 21 ans.

A titre personnel, je crois à une baisse des prix, catalysée notamment pour la réduction des dispositifs de défiscalisation et l'arrivée sur le marché des biens construits grâce à la défiscalisation (les Robien notamment).

Prix réels, oui. Pour les prix nominaux je fais le pari que c'est trop tard : je pense que l'inflation des prix à la consommation va engloutir l'excès de prix de bulle immobilière avec le reste.

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La bulle immobilière , est un terme suscitant craintes et incompréhension.

Tout d'abord la bulle immobilière , c'est à dire l'hyperinflation des prix de l'immobilier n'est pas un phénomène tangible partout. Elle s'exprime à travers différentes réalités selon les territoires.

1) Paris, les grandes métropoles et les stations balnéaires ont des progressions importantes parfois à plus de 10 %. Cela est dû principalement à un accroissement des investissements étrangers

notamment certains arrondissements de paris et de la petite couronne. Même si en ile de france ,la proportion d'investissements étrangers est en recul.

2) En province, les métropoles régionales voient leurs progressions allant de 3 à 5 % avec des réalités là encore diverses. Les zones rurales sont en recul cinglant notamment dans des départements comme la creuse ou la meuse.

3) Les taux d'intérêts des emprunts immobiliers continuent leurs progressions , ce qui va freiner certains acquéreurs potentiels. En décembre 2010 , il était en moyenne sur 20 ans à 3,80 % , ils sont en moyenne aux alentours de 4,20 % en mars 2011. Cela va à moyen terme stabiliser voire freiner le marché immobilier.

4) Une crise structurelle est néanmoins à prévoir sur le long terme. Depuis les années 70 , nous assistons à une périurbanisation des villes avec l'apparition croissante de lotissements de plus en plus éloigné des bassins d'emplois. L'augmentation de la facture énergétique et la concentration des bassins d'emplois dans les centres urbains ou les zones d'activités va changer la donne. Les citoyens vont vouloir se rapprocher des centres urbains desservies par des transports en commun afin de limiter leurs factures énergétiques. Je pense que cela va se traduire par une hyperinflation constante dans les agglomérations , une chute plus au moins brutale de certaines zones périurbaines et un effondrement des prix dans les zones rurales ( sauf zones touristiques) éloignées à la fois des bassins d'emplois et des transports en communs

5) La critique du gouvernement que l'on pourrait faire , c'est le fait de surfer sur la vague " tous propriétaires". La propriété est un élément noble , un objectif louable qui se doit d'être défendu, mais sûrement pas instrumentaliser par des politiques. L'accession à la propriété doit être un acte réfléchi en dehors de toute passion. Le financement doit être composé d'un apport et d'un prêt immobilier , avec des revenus permettant le remboursement de ce prêt. Je pense sincèrement que le prêt à taux zéro et les différentes aides fausse à la fois le marché et sont peu efficace à moyen terme entrainant de facto une hausse des prix. Il faut aujourd'hui rappeler les évidences , on accède à la propriété quand on en a les moyens d'y accéder et pas autrement.

6) Cela ne veut pas dire que tous le monde ne mérite pas d'être loger dignement. Mais cela passe plutôt par une libéralisation contrôlée du foncier et par l'innovation technique sur de nouvelles formes de logements moins cher , adaptées à la fois aux conditions naturelles et aux réalités économiques. L'état devrait donc se désengager progressivement de ce secteur , décentraliser ses "pôles de reflexions" , et laisser la main à la société civile.

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1) Paris, les grandes métropoles et les stations balnéaires ont des progressions importantes parfois à plus de 10 %. Cela est dû principalement à un accroissement des investissements étrangers

notamment certains arrondissements de paris et de la petite couronne. Même si en ile de france ,la proportion d'investissements étrangers est en recul.

La proportion est très faible, ce n'est pas significatif comme influence sauf sur des marchés ultraminoritaires.

3) Les taux d'intérêts des emprunts immobiliers continuent leurs progressions , ce qui va freiner certains acquéreurs potentiels. En décembre 2010 , il était en moyenne sur 20 ans à 3,80 % , ils sont en moyenne aux alentours de 4,20 % en mars 2011. Cela va à moyen terme stabiliser voire freiner le marché immobilier.

Ca reste très bas. Extrêmement bas, même après quelques mois de hausse. La distorsion des taux amenée par l'action étatique aboutit à des situations délirantes. Dans mon cas, avec un taux global en dessous de 3% sur plus de 20 ans, j'ai intérêt à ne pas rembourser pour placer l'argent… Pas étonnant que les prix montent ensuite.

4) Une crise structurelle est néanmoins à prévoir sur le long terme. Depuis les années 70 , nous assistons à une périurbanisation des villes avec l'apparition croissante de lotissements de plus en plus éloigné des bassins d'emplois. L'augmentation de la facture énergétique et la concentration des bassins d'emplois dans les centres urbains ou les zones d'activités va changer la donne. Les citoyens vont vouloir se rapprocher des centres urbains desservies par des transports en commun afin de limiter leurs factures énergétiques. Je pense que cela va se traduire par une hyperinflation constante dans les agglomérations , une chute plus au moins brutale de certaines zones périurbaines et un effondrement des prix dans les zones rurales ( sauf zones touristiques) éloignées à la fois des bassins d'emplois et des transports en communs

En effet.

5) La critique du gouvernement que l'on pourrait faire , c'est le fait de surfer sur la vague " tous propriétaires". La propriété est un élément noble , un objectif louable qui se doit d'être défendu, mais sûrement pas instrumentaliser par des politiques. L'accession à la propriété doit être un acte réfléchi en dehors de toute passion. Le financement doit être composé d'un apport et d'un prêt immobilier , avec des revenus permettant le remboursement de ce prêt. Je pense sincèrement que le prêt à taux zéro et les différentes aides fausse à la fois le marché et sont peu efficace à moyen terme entrainant de facto une hausse des prix. Il faut aujourd'hui rappeler les évidences , on accède à la propriété quand on en a les moyens d'y accéder et pas autrement.

Surtout, rappeler que les subventions aux acheteurs/locataires se retrouvent toujours dans la poche des vendeurs/propriétaires. Message facile qui passe très bien auprès des non libéraux

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http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/0201342697544-pour-le-centre-d-analyse-strategique-il-y-a-une-bulle-immobiliere.htm

Il y a bien une bulle sur le marché immobilier français. C'est le constat du Centre d'analyse stratégique, organisme rattaché au Premier ministre, qui a étudié l'évolution des prix du logement dans notre pays sur les 25 dernières années. Dans une note publiée ce mardi, il constate que, depuis quinze ans, les tarifs d'achat sont déconnectés des loyers. «Les loyers, à surface et qualité constante, ont globalement évolué comme le revenu disponible moyen (…). En revanche, les prix d'acquisition ont doublé».

Pour le Centre d'analyse stratégique, l'augmentation du coût de la construction ou le déficit de logements ne peuvent à eux seuls expliquer ce phénomène. Certes, explique-t-il, dans les zones les plus recherchées, «la rareté du foncier contribue probablement assez fortement à la hausse des prix». Mais celle-ci «a été favorisée par l'amélioration de la capacité d'emprunt des ménages, alliée à une fiscalité favorable, qui alimente la demande».

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Début de prise de conscience… Cela étant dit, de ce que j'ai pu lire indirectement du rapport, il oublie la surréglementation, avec l'imposition de travaux souvent inutiles dont le prix se retrouve dans les prix de vente: diagnostics à gogo, normes toujours plus hautes, etc.

La question qui reste est "qu'est ce qui pourrait faire changer les choses?". Au final, le marché immobilier fonctionne puisque la hausse s'explique très largement par des incitations, souvent perverses (taux de crédit bas, aides massives, restriction de l'offre, travaux imposés. Dans tous ces cas, la responsabilité de l'Etat est accablante. Ces incitations sont-elles amenées à disparaître prochainement? J'en doute fortement, puisqu'il faudrait un changement profond de l'intervention étatique qui ne me semble pas pour demain…

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Le prix de l'immobilier est composé de deux facteurs : le prix du terrain et le prix de construction. La densité par habitant est de 252 hab/km² au Royaume-Uni contre 93 hab/km² en France.On pourrai imaginer qu'il y a un réel déficit de foncier au royaume uni , rareté des terrains plus un surcoût de la construction minime dû à sa situation insulaire du Royaume Uni. En France , il y a un "déficit foncier artificiel" entretenu par une réglementation mal adapté à la demande du logement. La comparaison des prix de l'immobilier pourrait être expliquer par ce déficit foncier réel dans un cas et artificiel dans l'autre.

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Un point qu'il serait intéressant de commenter, c'est aussi le fait que l'évolution en France est quasi similaire à celle du Royaume-Uni depuis 95 (voir http://www.paris.not…nctureavril.pdf p4). Pourquoi?

On pourrait aussi expliquer cette hausse des prix concomittante par une politique monétaire accomodante, mise en place dans tous les pays occidentaux, avec accélération du phénomène dès 2001 après le 11 septembre. Ce serait intéressant d'avoir un graphique montrant le taux d'intérêt réel (taux banque centrale - inflation) pour les deux pays sur la période.

Je pense que ces taux d'intérêt réels ont commencé une lente baisse à partir de 1995-1998.

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On pourrait aussi expliquer cette hausse des prix concomittante par une politique monétaire accomodante, mise en place dans tous les pays occidentaux, avec accélération du phénomène dès 2001 après le 11 septembre. Ce serait intéressant d'avoir un graphique montrant le taux d'intérêt réel (taux banque centrale - inflation) pour les deux pays sur la période.

Je pense que ces taux d'intérêt réels ont commencé une lente baisse à partir de 1995-1998.

Je ne crois pas m'avancer en disant que la politique monétaire est marginale par rapport aux causes structurelles et fondamentales, dans le cas de l'immobilier.

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Je ne crois pas m'avancer en disant que la politique monétaire est marginale par rapport aux causes structurelles et fondamentales, dans le cas de l'immobilier.

Sources ?

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