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Défense de la spéculation


KaptN

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Tu parles de programmes de gestions d'options qui font des ordres automatiques en fonction des cours, mais si c'est automatique en fonction des cours, je suppose que dans la même journée, le programme doit faire un ordre de vente et un ordre d'achat.

Non, le principe de tous ces programmes, c'est qu'un produit complexe déopend de différents facteurs. Tu peux couvrir chacun de ces facteurs par des ordres automatiques déclenchés selon l'évolution de certains cours, ou de la volatilité estimée. Les achats et les ventes ne s'équilibrent pas, puisqu'ils viennent couvir un actif ou une structure déjà en portefeuille. Et je pense que ces ordres de hedge constituent une part importante de l'ensemble.

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Non, le principe de tous ces programmes, c'est qu'un produit complexe déopend de différents facteurs. Tu peux couvrir chacun de ces facteurs par des ordres automatiques déclenchés selon l'évolution de certains cours, ou de la volatilité estimée. Les achats et les ventes ne s'équilibrent pas, puisqu'ils viennent couvir un actif ou une structure déjà en portefeuille. Et je pense que ces ordres de hedge constituent une part importante de l'ensemble.

Selon toi, l'essentiel des volumes sur les actions sont pour couvrir les options ?

Je croyais que les options servaient à se protéger sur les actions, si la conséquence est une explosion de volume sur les actions, est-ce que cela n'impacte pas un peu ce contre quoi on est sensé se protéger ?

Cependant, de ce que je lis, les gros volumes viennent du "high frequency trading", il me semble bien qu'en ce domaine, l'unité de temps du délai de détention des titres est en secondes, voire millisecondes.

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Mouais. A vous lire, là, j'ai l'impression que personne ne sait fichtre rien de ce qui se trame dans les marchés.

La spéculation est un fait de marché. Qu'elle soit un bien ou un mal, je ne vois vraiment pas en l'état ce qui permet de le dire à part les convictions des uns et des autres.

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Etapes de la production:

Quand tu manges un sandwich, tu consommes, tu utilises des moyens directs pour satisfaire ta fin, disons calmer ta faim. C'est la dernière étape. Pour en arriver là, il faut produire le sandwich, il faut utiliser des moyens indirects pour obtenir tes moyens directs, au moins le sandwich et le lieu où te tenir. Bref, il faut produire. Pour ça, tu prends deux tranches de pain, une tranche de jambon, etc. et tu le prépares, c'est l'étape précédente. Tant que ces choses là ne se trouvent pas en superabondance dans la nature, elles doivent être produites. T'es sans doute aller faire un tour dans le frigo, voilà un nouveau moyen indirect (ou "bien de production", à la différence du "bien de consommation", le sandwich dans tes mains prêt à être manger) qui a lui-même dû être produit. Tous ces biens qui servent à obtenir ce que tu veux finalement, tu as dû les obtenir en les produisant toi même, en les achetant à quelqu'un qui les a produits, en les volant, etc. Tous ces actes se sont déroulés avant par étapes, dans le sens où il faut bien d'abord produire des choses qui te permettent ensuite d'en produire d'autres et ainsi de suite jusqu'au bien de consommation. Des biens de capital, i.e. des biens de production eux mêmes produits ont été produits avec d'autres biens de capital, du travail et de la "terre" (espace où se tenir). Si on remonte la chaine jusqu'au début de la structure de production, on arrive à la première étape du processus, i.e. aux contributions initiales par du travail appliqué à la terre -les facteurs de production dits originels- qui vont permettre de créer les premiers biens de capital qui vont servir à la deuxième étape.

L'idée du triangle ne dépend pas d'un quelconque concept d'épargne forcée. Sans "épargne forcée", quoi que ça puisse bien vouloir dire, il y a toujours un "triangle". L'idée du triangle est simplement la suivante:

Disons que dans l'économie, les gens dépendent 1000 unités monétaires en achat de consommation (en réalité ce seront généralement des biens de production, les tranches de jambon et de pain ne feront un bien de consommation qu'une fois que tu as bossé dessus) mais pour simplifier dès lors qu'on ne se focalise que sur les étapes où il y a des échanges monétaires, on parlera de bien de consommation pour les derniers biens achetés avant consommation. Pour cela, des entrepreneurs auront préalablement dépensé disons 900 unités monétaires pour payer des travailleurs, un emplacement et des biens de capital pour réaliser la dernière étape de la production. Ils touchent 100 de différence. A l'étape précédente, des entrepreneurs auront dépensé disons 800 um pour la production des derniers biens de capital. De même à l'étape précédente, d'autres auront d'abord dépensé 700, etc. Si on trace un segment de droite pour représenter la consommation, on devra dessiner des segments parallèles à chaque fois plus court pour les étapes de production précédentes. Résultat, une fois que tu as tout dessiné jusqu'à l'étape initiale, tu te retrouves avec un triangle.

Dans l'ABCT, les différentes étapes de production sont à comptabiliser nécessairement entre entrepreneurs/firmes différents ? ou on peut parler de différentes étapes de production au sein d'une même firme ?

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Pour revenir au sujet et parler d'actualité : les spéculations sur les monnaies. Si j'ai bien compris, en ce moment, certains parient notamment sur une baisse de l'euro. Comment font-ils pour agir ? Ils vendent à terme des euros (en dollars) ? Et quels genres de problèmes cette spéculation pourrait causer ?

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  • 1 year later...

Investir dans une boite qui fait des bénéfs et qui le redistribue, c'est has been :icon_up:

Oui, tout le monde achète des actions par rapport au prix qu'il espère en tirer demain.

historiquement, on achètait des actions par rapport aux profits attendus et aux dividendes distribués.

Mais l'Etat est passé par là, et il a imposé à la fois les bénéfices des entreprises et les dividendes perçus par les actionnaires.

Résultat, ce lien à la réalité s'est peu à peu détruit. Et aujourd'hui, on en arrive à voir des entreprises qui s'endettent pour acheter leurs propres actions pour en faire monter le cours.

Mais sinon, pour un actionnaire, que l'entreprise reverse des dividendes ou qu'elle réinvestisse tout dans la société revient à peu près au même non ? Vu que dans le premier cas, l'actionnaire touchera certes des dividendes mais le capital de l'entreprise, et donc les bénéfices, augmenteront moins rapidement et dans le 2eme cas, il ne touchera rien mais la valeur de ses actions augmentera plus vit (on peut même calculer que sur le LT, la 2eme solution est plus intéressante pour les actionnaires)

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Mais sinon, pour un actionnaire, que l'entreprise reverse des dividendes ou qu'elle réinvestisse tout dans la société revient à peu près au même non ? Vu que dans le premier cas, l'actionnaire touchera certes des dividendes mais le capital de l'entreprise, et donc les bénéfices, augmenteront moins rapidement et dans le 2eme cas, il ne touchera rien mais la valeur de ses actions augmentera plus vit (on peut même calculer que sur le LT, la 2eme solution est plus intéressante pour les actionnaires)

D'abord : SLA.

Ensuite, ces deux réalités sont différentes, distribuer des dividendes revient à dire à ses actionnaires "on n'a plus de projet d'avenir, donc on préfère vous donner l'argent allez l'investir ailleurs l'effet de levier sera meilleur pour vous".

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Je tiens à te prévenir tout de suite je suis un cave en économie, finance et compagnie, donc mon opinion est sans doute candide (et donc je ne vois pas le rapport avec SLA :mrgreen:) Ce que j'ai voulu dire c'est que même si l'entreprise ne distribue pas de dividendes, en tant qu'actionnaire ça ne me dérangerait pas plus que ça car je saurais qu'en contrepartie, une plus grosse part des bénéfices serait réinvestie, ce qui permettrait à mes actions de prendre de la valeur. En fait en disant ça je pensais aux anti-libéraux qui clament depuis plusieurs années que les actionnaires réclament de plus en plus de dividendes, ce qui n'est pas très logique (mais bon, les actionnaires ne sont pas forcément logiques non plus, la question est de savoir qui d'eux ou des anti-libéraux le sont le plus :D).

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Je tiens à te prévenir tout de suite je suis un cave en économie, finance et compagnie, donc mon opinion est sans doute candide (et donc je ne vois pas le rapport avec SLA :mrgreen:) Ce que j'ai voulu dire c'est que même si l'entreprise ne distribue pas de dividendes, en tant qu'actionnaire ça ne me dérangerait pas plus que ça car je saurais qu'en contrepartie, une plus grosse part des bénéfices serait réinvestie, ce qui permettrait à mes actions de prendre de la valeur. En fait en disant ça je pensais aux anti-libéraux qui clament depuis plusieurs années que les actionnaires réclament de plus en plus de dividendes, ce qui n'est pas très logique (mais bon, les actionnaires ne sont pas forcément logiques non plus, la question est de savoir qui d'eux ou des anti-libéraux le sont le plus :D).

SLA veut dire Stop Les Acronymes.

Sinon, sur le reste je suis d'accord avec toi. A mon sens, ne pas distribuer de dividende me parait préférable, mais ce n'est que mon avis.

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Ensuite, ces deux réalités sont différentes, distribuer des dividendes revient à dire à ses actionnaires "on n'a plus de projet d'avenir, donc on préfère vous donner l'argent allez l'investir ailleurs l'effet de levier sera meilleur pour vous".

Distribuer des dividendes, c'est pourtant la base de la société par actions.

Pour une entreprise mature qui fait des bénéfices confortables et n'est pas trop endettée,

ne pas distribuer de dividende consiste à faire un bras d'honneur à ses actionnaires.

La bonne question est plutôt de savoir quelle proportion des bénéfices on peut verser en dividende

tout en préservant la capacité de l'entreprise à se maintenir dans la compétition…

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Est-il juste de dire qu'en système spéculatif vraiment libre et avec une monnaie non faussée, une bulle sur un produit entraîne mécaniquement la baisse du prix d'un autre? De sorte que la bulle en question poserait autant de problèmes qu'elle en réduirait par ailleurs et que finalement ça ne pose pas vraiment de problème que des bulles puissent exister?

Puisque la monnaie cesserait d'augmenter pour pourvoir aux échanges comme c'est le cas lorsque l'Etat peut faire tourner la planche à billet pour sauver des banques qui elles-même n'ont pas à se soucier d'un éventuel stock d'or à surveiller? J'ai comme l'idée que la spéculation ne pose problème que si la monnaie augmente massivement pour suivre avec la spéculation, quel que soit l’intermédiaire. Avec une monnaie réelle, la spéculation ne devient qu'un bête jeu de balances tantôt à l'avantage d'un quidam, tantôt d'un autre, mais jamais pour l'économie "totale".

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J'ai comme l'idée que la spéculation ne pose problème que si la monnaie augmente massivement pour suivre avec la spéculation, quel que soit l’intermédiaire. Avec une monnaie réelle, la spéculation ne devient qu'un bête jeu de balances tantôt à l'avantage d'un quidam, tantôt d'un autre, mais jamais pour l'économie "totale".

Voilà. Malheureusement personne, PERSONNE, ne dit ça dans les grands médias. Alors que rien que sur ce forum on est déjà deux à le penser. C'est typiquement le genre d'observation qui me fait penser que les médias sont pourris et complices du système.

Moi des fois ça me donne des envies de meurtre

:icon_violent:

La spéculation n'est rien d'autre qu'un exercice qui consiste à tenter de prévoir le futur. Ça n'a rien de néfaste, au contraire. Ça permet de quantifier les prédictions humaines, en leur mettant un prix. C'est très utile pour l'économie.

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Est-il juste de dire qu'en système spéculatif vraiment libre et avec une monnaie non faussée, une bulle sur un produit entraîne mécaniquement la baisse du prix d'un autre? De sorte que la bulle en question poserait autant de problèmes qu'elle en réduirait par ailleurs et que finalement ça ne pose pas vraiment de problème que des bulles puissent exister?

Puisque la monnaie cesserait d'augmenter pour pourvoir aux échanges comme c'est le cas lorsque l'Etat peut faire tourner la planche à billet pour sauver des banques qui elles-même n'ont pas à se soucier d'un éventuel stock d'or à surveiller? J'ai comme l'idée que la spéculation ne pose problème que si la monnaie augmente massivement pour suivre avec la spéculation, quel que soit l’intermédiaire. Avec une monnaie réelle, la spéculation ne devient qu'un bête jeu de balances tantôt à l'avantage d'un quidam, tantôt d'un autre, mais jamais pour l'économie "totale".

En fait, une bulle se créé quand il y a un surplus de liquidités créés ex-nihilo par une politique des taux laxistes de la part d'un organisme central de "gestion de l'argent" (dans notre système actuel, les banques centrales), et mauvaise circulation de l'information. Mais, tout comme lorsqu'il y a inflation tous les prix n'augmentent pas mécaniquement en même temps, car il faut du temps pour que l'information circule (ce qui a un coût), le fonctionnement du free banking ne supprime pas les lois physiques du monde dans lequel nous vivons. Le temps nécessaire au mouvement de l'info est toujours là, et tu peux donc avoir apparition d'une bulle.

D'autre part, le free banking n'empêche pas la "création monétaire". Tu pourrais vouloir emprunter une grosse somme à la banque pour acheter/vendre les produits au sein de la bulle, et faire faillite (pour diverses causes) avant d'avoir remboursé l'argent à la banque (et alors que la bulle n'a pas encore crevée). L'argent qui t'a été prêté par la banque est donc dans le système. Il disparaîtra lorsque le machin explose, et donc que quelqu'un enregistrera la perte, mais en attendant il alimente encore la bulle.

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Voilà. Malheureusement personne, PERSONNE, ne dit ça dans les grands médias. Alors que rien que sur ce forum on est déjà deux à le penser. C'est typiquement le genre d'observation qui me fait penser que les médias sont pourris et complices du système.

Moi des fois ça me donne des envies de meurtre

:icon_violent:

La spéculation n'est rien d'autre qu'un exercice qui consiste à tenter de prévoir le futur. Ça n'a rien de néfaste, au contraire. Ça permet de quantifier les prédictions humaines, en leur mettant un prix. C'est très utile pour l'économie.

Donc pour "défendre la spéculation" , ne faudrait-il pas commencer par cette idée, qui est finalement simple à comprendre, si seulement les gens l'entendaient un peu plus souvent? C'est une bête question arithmétique.

L'exemple que je prend souvent, purement débile dans les faits mais qui illustre la logique :

Supposons 1000 unités monétaires dans un Etat où ne circulent que 2 types de biens : voitures et maisons. Le total de la valeur des voitures est à 200 unités et le total de la valeur des maisons et de 800 unités.

Si une bulle concerne les voitures et que leur valeur monte à 500 unités, alors la valeur des maisons baisse automatiquement à 500 également car il faut bien prendre l'argent quelque part pour financer une bulle et il n'y a que deux types de biens, donc le choix est vite fait. (dans un Etat avec 1000 types de biens en circulation, l'argent serait pris sur la valeur de plusieurs des 999 autres biens, pas forcément celle de tous, mais l'argent viendrait forcément de la valeur du reste).

Mais si les banques, protégées par l'Etat peuvent obtenir de l'argent à partir de rien pour financer la spéculation, alors reprenons notre petit exemple :

Le total de la valeur des voitures passe à 500 unités et le total de la valeur des maisons … reste à 800! Donc 1300 unités circulent dans l'Etat dont 300 qui se retrouvent miraculeusement dans le système, dévaluant la monnaie et paralysant toute l'économie.

Est-ce que ce n'est pas l'exemple le plus parlant pour ne serait-ce que rétablir la vérité sur la spéculation, même pas forcément la "défendre", mais simplement dire que si chacun fait ce qu'il veut, dans un système "réel", l'économie ne change pas. Tantôt il sera plus intéressant de posséder une maison, tantôt une voiture, c'est tout. Bon, mon exemple est débile, je me répète, j'imagine mal le prix des voitures dépasser celui des maisons, mais c'est pour l'idée. Il faudrait trouver 2 autres images de biens, mais le principe est identique.

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En fait, une bulle se créé quand il y a un surplus de liquidités créés ex-nihilo par une politique des taux laxistes de la part d'un organisme central de "gestion de l'argent" (dans notre système actuel, les banques centrales), et mauvaise circulation de l'information. Mais, tout comme lorsqu'il y a inflation tous les prix n'augmentent pas mécaniquement en même temps, car il faut du temps pour que l'information circule (ce qui a un coût), le fonctionnement du free banking ne supprime pas les lois physiques du monde dans lequel nous vivons. Le temps nécessaire au mouvement de l'info est toujours là, et tu peux donc avoir apparition d'une bulle.

D'autre part, le free banking n'empêche pas la "création monétaire". Tu pourrais vouloir emprunter une grosse somme à la banque pour acheter/vendre les produits au sein de la bulle, et faire faillite (pour diverses causes) avant d'avoir remboursé l'argent à la banque (et alors que la bulle n'a pas encore crevée). L'argent qui t'a été prêté par la banque est donc dans le système. Il disparaîtra lorsque le machin explose, et donc que quelqu'un enregistrera la perte, mais en attendant il alimente encore la bulle.

Oui mais le free banking ou même simplement l'indexation de la monnaie sur l'or limite quand même radicalement les bulles car il faut forcément financer la bulle par de l'argent DEJA présent ailleurs (même si des prêts sont possibles, ils sont beaucoup plus rigoureux) et donc cela n'a aucun effet sur la valeur TOTALE de l'économie, seulement sur les rapports ponctuels entre les différents types de biens, ce qui est une bonne chose pour tous les arguments déja évoqués sur ce fil ; anticiper l'avenir, lisser les cours, etc. Et donc la bulle ne devient qu'un phénomène local qui n'a plus rien de négatif. Tantôt il vaut mieux acheter ceci, tantôt ceci, c'est tout.

Pour défendre simplement la spéculation à quelqu'un, je pense qu'avant de commencer par donner ses avantages (car elle en a, c'est vrai) il vaut peut être mieux commencer par lui dire que la spéculation en soi n'est pour rien pour la principale des critiques qu'on lui fait, mais en réalité davantage le système monétaire qui lui permet de s'exercer sans aucune rigueur. Rien que ça peut déja changer l'angle de considération du problème, non?

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Je débute dans la compréhension des mécanismes économiques et je m'intéresse à la défense utilitariste de la spéculation. J'ai lu notamment Speculation de l'institut Mises, En défense des spéculateurs de Jean-Yves Naudet, l'article Spéculation de Wikibéral, et j'ai survolé les articles de Wikipédia Marché à terme et Speculation.

J'ai compris trois arguments en faveur des bénéfices de la spéculation :

  • Lorsque le prix d'un produit est bas, les spéculateurs en achètent, augmentant ainsi la demande, ce qui augmente les prix. Lorsque le prix de ce produit est élevé, les spéculateurs vendent ce qu'ils ont de ce produit, augmentant l'offre, ce qui diminue les prix. Ils lissent donc les fluctuations des cours.
  • Les spéculateurs prennent des risques à la place des autres dans les marchés à terme : si le spéculateur parie la baisse, il vend à terme (dans le but de pouvoir acheter moins cher dans le futur ce qu'il vendra au prix actuel, afin d'empocher la différence) ; et s'il parie la hausse, il achète à terme (dans le but de pouvoir vendre plus cher dans le futur ce qu'il achètera au prix actuel). Dans les deux cas, ils permettent aux vendeurs et acheteurs qui craignent un changement de cours de pouvoir faire des transactions sans risques.
  • Dans tous les cas, l'action des spéculateurs augmente la liquidité puisqu'ils augmentent la quantité de transactions. Grâce aux spéculateurs, on peut donc vendre et acheter plus facilement.

Tout ceci est-il correct et y a-t-il des choses (simples) à ajouter ?

Tout le blé se récolte en aout/septembre.

Grâce à la spéculation, le blé n'est pas hors de prix en hiver.

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Oui mais le free banking ou même simplement l'indexation de la monnaie sur l'or limite quand même radicalement les bulles car il faut forcément financer la bulle par de l'argent DEJA présent ailleurs (même si des prêts sont possibles, ils sont beaucoup plus rigoureux) et donc cela n'a aucun effet sur la valeur TOTALE de l'économie, seulement sur les rapports ponctuels entre les différents types de biens, ce qui est une bonne chose pour tous les arguments déja évoqués sur ce fil ; anticiper l'avenir, lisser les cours, etc. Et donc la bulle ne devient qu'un phénomène local qui n'a plus rien de négatif. Tantôt il vaut mieux acheter ceci, tantôt ceci, c'est tout.

Pour défendre simplement la spéculation à quelqu'un, je pense qu'avant de commencer par donner ses avantages (car elle en a, c'est vrai) il vaut peut être mieux commencer par lui dire que la spéculation en soi n'est pour rien pour la principale des critiques qu'on lui fait, mais en réalité davantage le système monétaire qui lui permet de s'exercer sans aucune rigueur. Rien que ça peut déja changer l'angle de considération du problème, non?

Pour "défendre" la spéculation face à quelqu'un, j'aime toujours utiliser l'expression de neuneu2k : un spéculateur c'est un type qui achète quand les prix baissent et qui vend quand les prix montent. Ergo ça diminue la volatilité du prix…

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Pour la gauche, la spéculation, ça commence lorsque l'investisseur protège ses billes quand il a fait un mauvais investissement.

La gauche cultivant le mythe du sacrifice de l'individu au profit de la collectivité, il n'est pas étonnant qu'ils voient mal le fait qu'un investisseur ne suive pas l'entreprise ou l'état dans lequel il a investi dans sa chute.

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Pour la gauche, la spéculation, ça commence lorsque l'investisseur protège ses billes quand il a fait un mauvais investissement.

La gauche cultivant le mythe du sacrifice de l'individu au profit de la collectivité, il n'est pas étonnant qu'ils voient mal le fait qu'un investisseur ne suive pas l'entreprise ou l'état dans lequel il a investi dans sa chute.

La position de la gauche à ce propos est à la limite du nationalisme.

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Donc pour "défendre la spéculation" , ne faudrait-il pas commencer par cette idée, qui est finalement simple à comprendre, si seulement les gens l'entendaient un peu plus souvent? C'est une bête question arithmétique.

L'exemple que je prend souvent, purement débile dans les faits mais qui illustre la logique :

Supposons 1000 unités monétaires dans un Etat où ne circulent que 2 types de biens : voitures et maisons. Le total de la valeur des voitures est à 200 unités et le total de la valeur des maisons et de 800 unités.

Si une bulle concerne les voitures et que leur valeur monte à 500 unités, alors la valeur des maisons baisse automatiquement à 500 également car il faut bien prendre l'argent quelque part pour financer une bulle et il n'y a que deux types de biens, donc le choix est vite fait. (dans un Etat avec 1000 types de biens en circulation, l'argent serait pris sur la valeur de plusieurs des 999 autres biens, pas forcément celle de tous, mais l'argent viendrait forcément de la valeur du reste).

Mais si les banques, protégées par l'Etat peuvent obtenir de l'argent à partir de rien pour financer la spéculation, alors reprenons notre petit exemple :

Le total de la valeur des voitures passe à 500 unités et le total de la valeur des maisons … reste à 800! Donc 1300 unités circulent dans l'Etat dont 300 qui se retrouvent miraculeusement dans le système, dévaluant la monnaie et paralysant toute l'économie.

Est-ce que ce n'est pas l'exemple le plus parlant pour ne serait-ce que rétablir la vérité sur la spéculation, même pas forcément la "défendre", mais simplement dire que si chacun fait ce qu'il veut, dans un système "réel", l'économie ne change pas. Tantôt il sera plus intéressant de posséder une maison, tantôt une voiture, c'est tout. Bon, mon exemple est débile, je me répète, j'imagine mal le prix des voitures dépasser celui des maisons, mais c'est pour l'idée. Il faudrait trouver 2 autres images de biens, mais le principe est identique.

Pas très clair, cet exemple. D'abord, une économie avec deux types de bien, est ce que c'est quelque chose qui peut permettre de raisonner sur une économie réelle ? Ensuite, d'où vient la bulle ? De plus, on peut se demander si un nombre de biens fixes et d'unités monétaires fixes correspond à quelque chose de réel.

En somme, exemple bien gentil mais qui ne me semble pas beaucoup permettre de démontrer quoi que ce soit.

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Concrètement, la spéculation a notamment pour effet de faire circuler des marchandises (de l'endroit où elles sont peu utiles vers celui où elles sont utiles), et a indirectement pour effet de faire circuler les informations.

C'est pour cela que la spéculation est très utile à tous les agents économiques honnêtes.

Mais la spéculation nuit aux brigands, tout simplement parce qu'elle fait circuler l'information quant aux malversations. C'est pour cela que la spéculation est considérée comme un ennemi à abattre par les brigands, et notamment par les plus violents d'esntre eux : les gouvernements. Les gouvernements haïssent les spéculateurs précisément parce qu'ils révèlent au grand jour les malversations gouvernementales.

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Pas très clair, cet exemple. D'abord, une économie avec deux types de bien, est ce que c'est quelque chose qui peut permettre de raisonner sur une économie réelle ? Ensuite, d'où vient la bulle ? De plus, on peut se demander si un nombre de biens fixes et d'unités monétaires fixes correspond à quelque chose de réel.

En somme, exemple bien gentil mais qui ne me semble pas beaucoup permettre de démontrer quoi que ce soit.

Je mets seulement deux types biens pour simplifier. En réalité, il existe un nombre très grand de types de biens comme 175459564 types de bien ; un chiffre que personne ne connaît. Il y a des voitures, des disques, des maisons, du blé, du riz… Et on peut encore subdiviser : des peugeot, des renault, etc., des disques classiques, des disques rock, des maisons art nouveau, des maisons empire, du riz de x ou y marque, du blé plus ou moins traité … etc., etc., bref, une quantité de choses possibles en apparence infinie, mais évidemment forcement en nombre fini, sans doute juste très grand et inévaluable, pour parler plus précisément ; a fortiori, il faudrait tenir compte que le nombre exact de tous les types de biens change certainement tout le temps de quelques milliers, sans parler du nombre de biens rentrant dans chaque type.

Mais c'est pour faire comprendre la logique simple qui est que si une bulle se forme (pourquoi se forme-t-elle : pour plein de raison possibles répondant au mécanisme offre-demande ; une mauvaise récolte de blé = bulle sur le blé, par instinct de survie de base?) alors la valeur d'un autre bien baisse, si la masse monétaire est basée sur quelque chose qui ne peut pas être financé à partir de nulle part.

Ceci est valable en cas de deux types de bien en circulation, chose qui n'arrive évidemment jamais mais c'est pour expliquer la logique de base. Une fois celle-ci comprise, le reste devient plus clair. On comprend qu'en système sain, la question de la valeur des objets n'est qu'un immense système de vases communicants et qu'elle peut fluctuer librement (id est : les vases se remplissent ou se désemplissent plus ou moins) mais le volume total de ce qui les remplit (la monnaie ou l'eau, suivant la réalité ou la métaphore) reste toujours plus ou moins le même.

En cas de beaucoup de types de biens (c'est à dire la réalité), lorsqu'une bulle atteint l'un d'eux, alors soit la valeur de tous les autres biens diminue, ou ce qui est plus probable, la valeur de quelques autres biens parmi tous diminue mais le reste garde une valeur identique. En réalité, tout cela est un océan perpétuellement en mouvement, ou rien n'a de valeur stable et où plein de minis bulles cohabitent tout le temps et changent tout le temps chaque valeur (système de vases communicants toujours en mouvement, tout en tenant compte que des vases se créent ou se détruisent à chaque instant) mais cela ne change rien à l'économie globale, si les banques ne trichent pas. En cas de monnaie (et donc de banques) saine, la spéculation ne pose aucun problème, elle apporte même certains avantages déja donnés ici. Les seuls torts que peut causer la spéculation sont les mêmes que ceux que pourraient causer n'importe quel type d'investissement ; ils découlent du fait que les banques puissent tricher ou non sur la façon dont elles financent ces projets (ex nihilo).

Si elles les financent en créant de la monnaie qu'elles devraient théoriquement détruire par remboursement, mais qu'en cas de défaut (du à une gestion des risques désaxée de la réalité), ce remboursement, n'a jamais lieu et pire, qu'elles soient protégées par l'Etat qui leur évite gracieusement la faillite en injectant encore d'autres liquidités à partir de rien dans le système … de là viennent les crises. Pas de l'activité spéculative en tant que telle. En sauvant une banque dont la gestion a été désastreuse, l'Etat fait une grave erreur par deux fois : par l'injection de liquidités encore supplémentaire, il aggrave le problème de départ et l'étend à l'échelle nationale (voire même internationale), puis enfin, il laisse entendre que finalement, les banques n'ont pas à avoir peur de faire faillite puisque l'Etat les protège au nom des épargnants … Du coup, qu'est-ce qui les empêche de continuer ? …. Ah oui, des lois pour "taxer les méchancapitalistedesmarchéphynanciers" …

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