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Défense de la spéculation


KaptN

Messages recommandés

J'imagine que le problème vient de mes connaissances rachitiques en finance, mais :

1/ Dans l'histoire que tu racontes, je ne vois pas le problème. Je crois que je comprendrais mieux avec un explication davantage "pas à pas".

2/ Pour "défoncer" une action, comment fait-on ?

En fait, mon histoire n'a rien a voir avec la discussion précédente, sur la liquidité. Mais je la trouve intéressante.

A part ca… Il faut savoir que le vocabulaire utilisé dans le domaine du trading est d'une rare vulgarité. Clairement, une action (ou un marché) qui se fait "défoncer" signifie que ca baisse assez brutalement, et assez bas.

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J'imagine que le problème vient de mes connaissances rachitiques en finance, mais :

1/ Dans l'histoire que tu racontes, je ne vois pas le problème. Je crois que je comprendrais mieux avec un explication davantage "pas à pas".

2/ Pour "défoncer" une action, comment fait-on ?

C'est un peu comme le "dumping" : c'est pipo. En réalité, si tu vends à perte tu perds de la tune, et avec les actions c'est pareil : si tu vends à découvert sous le prix que tu estimes, tôt ou tard tu te prends la remontée dans la figure et tu peux perdre plus que ton investissement (!).

Les gens comme Leepose qui se prennent pour des traders alors qu'ils ont des lignes à 3 kiloeuros me font rigoler.

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Du point de vue théorique, microéconomique, le spéculateur pose problème en ce sens que son comportement et ses attentes diffèrent de ceux du producteur et du consommateur censés se rencontrer sur le marché.

Cette présentation me semble désagréablement ambigüe, porteuse d'une dose de pessimisme qui a vocation à être élucidée.

Tout d'abord par définition spéculer c'est faire un pari sur l'avenir. Tout le monde spécule, fort heureusement : on n'est pas des veaux. Les marxistes ont caricaturé l'expression mais à la base c'est une des activités nobles de l'être humain.

Sur un marché, le spéculateur est un intermédiaire financier et temporisateur entre producteurs et consommateurs.

  1. Comme l'a souligné KaptN dans son intro, le spéculateur lisse les prix dans le temps et optimise à chaque instant les liquidités de chacun ; du moins c'est ce que fait le bon spéculateur, le spéculateur normal.
  2. - Il existe en outre une spéculation offensive qui fait les choux gras des marxistes ; celle là consite à anticiper les goulots d'étranglement et s'y positionner subrepticement. Ainsi le mauvais spéculateur tire d'un monopole occulte plus que le marché concurrentiel n'aurait tiré. Moralement la mauvaise spéculation combine l'escroquerie et l'abus de position dominante. Si vous avez plus de liquidités que le chiffre d'affaire d'un marché peu élastique, alors vous pouvez le garotter à votre plus grand profit.<
    - Une variante demauvaise spéculation consiste à faire croire en la légitimité d'une hausse des prix dans un domaine, qui provient en fait d'une manipulation des cours. Ainsi des bulles spéculatives se créent. On y retrouve la notion d'escroquerie sauf que pénalement souvent personne n'est individuellement responsable puisque toute une population d'investisseurs y concourent avant que les derniers à sortir perdent le paquet, parfois au coté d'authentiques consommateurs. Ce fut le cas au moins en partie du pétrole, des denrées alimentaires et des matières 1ères qui ont tour à tour connu des bullles il y a quelques années (le stockage expliquant seulement une partie de la flambée des cours du pétrole semble-t-il), ou encore de l'immobilier occidental de la décennie 1995-2005.
    - Jabial a parfaitement raison de dire que l'argent gratuit dela planche à billet permet de mauvaises spéculations immenses qui ne pourraient pas exister sans cela.
  3. Tout producteur ou consommateur ayant des liquidités peut avoir un comportement hybridé d'un spéculateur, donc interdir les intermédiaires de spéculation ne résoudrait pas le problème de la mauvaise spéculation d'une façon générale, tout en supprimant une grane partie de la bonne spéculation qui est essentielle à la fluidité et la salubrité de l'économie.

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Les gens comme Leepose qui se prennent pour des traders alors qu'ils ont des lignes à 3 kiloeuros me font rigoler.

Moi c'est les gens qui parlent en kilo euros qui me font rigoler, chacun son truc.

Et comme sur un autre fil, je parle de ma récente perte de 15.000 euros, tu te doutera que je ne jouais pas 3 kilo euros. Je jouais précisément 150.000 euros sur la Société Générale. Et je ne me suis jamais pris pour un trader, je ne reve meme pas de le devenir!

Bref…. L'essentiel, c'est que je te fasse marrer.

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Ben si. Avant on ne pouvait pas en vendre 450 rapidement, maintenant si. Donc c'est mieux qu'avant.

Le fait que maintenant on ne puisse pas en vendre 450k ne change rien, ca on ne pouvait pas avant non plus.

Et il n'y a aucune raison qu'on ai plus besoin d'en vendre 450k maintenant, la liquidite d'un marche n'augmente pas les "besoin" de vendre ou d'acheter.

Le besoin d'en vendre/acheter toujours plus vient ptet des "apporteurs de liquidité" :icon_up:

Ils doivent jouer entre eux.

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Le besoin d'en vendre/acheter toujours plus vient ptet des "apporteurs de liquidité" :doigt:

Ils doivent jouer entre eux.

Nan Mais bon…. J'espère que chacun voit bien mon point quand meme…….. Avant on n'avait PAS BESOIN d'un marché capable d'absorber d'énormes volumes. Le probleme ne se posait donc PAS. Et il n'y a donc PAS de progrès en la matière.

Putain…. Je ne sais plus comment me faire comprendre moi.

Si quelqu'un a compris, il peut lever la main.

:icon_up:

Par exemple, quand ce connard de Kerviel a du vendre pour 50 milliards d'euros dans un marché endormi par le Martin Luther King's day… Là on a eu un beau probleme de liquidité.

Ca illustre bien qu'on pose autant de probleme qu'on en règle, a jouer plus gros qu'avant, ou plus gros que la normale.

Sinon il faudrait se réjouir de ce fabuleux apport de liquidité.

Ce qui compte c'est que la capacité soit en phase avec le besoin.

Bref… Vous me fatiguez.

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Moi c'est les gens qui parlent en kilo euros qui me font rigoler, chacun son truc.

Et comme sur un autre fil, je parle de ma récente perte de 15.000 euros, tu te doutera que je ne jouais pas 3 kilo euros. Je jouais précisément 150.000 euros sur la Société Générale. Et je ne me suis jamais pris pour un trader, je ne reve meme pas de le devenir!

Bref…. L'essentiel, c'est que je te fasse marrer.

Si vraiment tu joues 150 k€ alors c'est encore plus grave.

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Nan Mais bon…. J'espère que chacun voit bien mon point quand meme…….. Avant on n'avait PAS BESOIN d'un marché capable d'absorber d'énormes volumes. Le probleme ne se posait donc PAS. Et il n'y a donc PAS de progrès en la matière.

Putain…. Je ne sais plus comment me faire comprendre moi.

Si quelqu'un a compris, il peut lever la main.

:icon_up:

Par exemple, quand ce connard de Kerviel a du vendre pour 50 milliards d'euros dans un marché endormi par le Martin Luther King's day… Là on a eu un beau probleme de liquidité.

Ca illustre bien qu'on pose autant de probleme qu'on en règle, a jouer plus gros qu'avant, ou plus gros que la normale.

Sinon il faudrait se réjouir de ce fabuleux apport de liquidité.

Ce qui compte c'est que la capacité soit en phase avec le besoin.

Bref… Vous me fatiguez.

Le besoin en liquidité est aussi dépendant de la liquidité.

C'est parce qu'il y a de la liquidité que des gens en deviennent dépendant.

Autrefois, les fonds d'investissement ne changeaient pas leur allocation d'actif toutes les 200 milisecondes.

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Cette présentation me semble désagréablement ambigüe, porteuse d'une dose de pessimisme qui a vocation à être élucidée.

Tout d'abord par définition spéculer c'est faire un pari sur l'avenir. Tout le monde spécule, fort heureusement : on n'est pas des veaux. Les marxistes ont caricaturé l'expression mais à la base c'est une des activités nobles de l'être humain.

Avant on distinguait la spéculation et l'agiotage, seul le second terme étant péjoratif. J'ignore quelles réalités ils recouvraient en pratique.

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Avant on distinguait la spéculation et l'agiotage, seul le second terme étant péjoratif. J'ignore quelles réalités ils recouvraient en pratique.

Agiotage (nom masculin) : Spéculation excessive (sur les effets publics et les valeurs mobilières).

En gros, la différence entre la spéculation et l'agiotage, c'est la différence entre le bon chasseur et le mauvais chasseur.

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Agiotage (nom masculin) : Spéculation excessive (sur les effets publics et les valeurs mobilières).

En gros, la différence entre la spéculation et l'agiotage, c'est la différence entre le bon chasseur et le mauvais chasseur.

C'est un peu ce que je me disais. Merci. :icon_up:

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Agiotage (nom masculin) : Spéculation excessive (sur les effets publics et les valeurs mobilières).

Une spéculation excessive oui, mais dans le but de tromper les marchés à son avantage, non ?

Si on ne s'intéresse plus à une action brutalement il y a spéculation excessive à court terme par rapport aux investissements plus "sérieux" à long terme.

Il n'y a pas d'escroquerie consciente, mais la spéculation à cours terme est quand même excessive dans ce cas-ci.

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Agiotage (nom masculin) : Spéculation excessive (sur les effets publics et les valeurs mobilières).

En gros, la différence entre la spéculation et l'agiotage, c'est la différence entre le bon chasseur et le mauvais chasseur.

à noter que le terme est lié historiquement à la création monétaire (période inflation/assignats en France)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Agiotage

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Au passage, quelqu'un peut il m'expliquer le triangle hayekien ou au moins la signification de: stages of production (étapes de production?) qui serait déjà un formidable début de compréhension.

J'ai Price&Production et Pure Theory of Capital dans ma bibliothèque, mais pas encore commencé, donc le triangle hayekien, je ne suis pas encore expert.

Il me semble qu'il est question de la profondeur de la structure de production.

stages of production, je pense que l'on peut dire que cela correspond au nb d'intermédiaires pour réaliser une chose.

càd que quand ça s'allonge, cela veux dire qu'il y a des gens qui travaillent dans des activités de plus en plus éloignées de l'étape de consommation.

Par exemple, ajd pour faire de l'agriculture, on utilise de l'informatique, la structure de production est plus longue que celle sans informatique. De même, l'émergence de spécialistes de la semence correspond à une structure de production plus longue que lorsque l'agriculteur utilisait les graines issues de ses récoltes.

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Au passage, quelqu'un peut il m'expliquer le triangle hayekien ou au moins la signification de: stages of production (étapes de production?) qui serait déjà un formidable début de compréhension.

Je complète un peu la réponse de Vincent.

Pour comprendre le triangle hayekien, il faut déjà saisir le concept d'épargne forcée. Hayek appelle épargne forcée une situation où les capacités d'investissements ont été décuplés alors que le taux d'épargne a diminué, du fait de la baisse des taux et des injections permanentes de liquidités.

Mais à l'autre pôle, on retrouve la sur-consommation; les consommateurs bénéficient aussi de la nouvelle monnaie. L'action des banquiers centraux n'a pas simplement décuplé les capacités d'investissements mais aussi la consommation.

Sans l'action des banques centrales, les fonds propres des banques sont de plus en plus restreints. Ils vont rationner les crédits, et remonter les taux. Eh oui ! Quand on sait que les baisses de taux a la fâcheuse tendance à encourager les investissements moyennement rentables.

Quand il y a inflation, le "signal" des prix a été interprêté comme une hausse de la demande, comme si les consommateurs désiraient plus chaussures, alors que la préférence des acteurs n'a pas changé d'un iota.

C'est ce qui explique pourquoi les entreprises mobilisent les ressources dans des projets très capitalistiques.

Les ressources sont mobilisées vers les étages supérieures de la production ("Capital Goods") plutôt que dans les étages inférieures de la production ("Consumption Goods").

Il est donc faux d'admettre que la baisse des taux implique nécessairement un mal-investissement.

La solution pour éviter le mal-investissement, ç'aurait été de mobiliser les ressources dans les étages proches de la production final du bien de consommation. Comme ça, les investissements long termes ne bloqueraient pas dans les étapes intermédiaires de la production, soit parce que les taux ont remonté, soit parce qu'ils se sont rendu compte que la préférence des acteurs n'a pas changé d'un iota.

L'autre particularité du triangle, c'est qu'il y a un décalage entre chaque étages. Dans les étages inférieures, les prix conso. montent, les entreprises investissent dans les facteurs de production, soit dans les étages supérieures, lesquelles entreprises voient eux aussi les prix augmenter chez eux, vont à leur tour mobiliser les ressources dans les étages encore plus éloignés du bien de consommation final, lesquelles entreprises voient les prix augmenter, investissent dans les étages en amont, etc. etc.

Mais le temps que le prix montent, que le signal a été perçu, que les ressources sont mobilisées vers l'amont, de l'eau coule sous les ponts. Les entreprises à chaque étage ne réagissent pas instantanément, les prix ne montent pas dans tous les étages à la fois. Ce processus se fait : un par un, chacun son tour.

Mais peut-être que les images sont plus parlantes ?

hs6_resize.jpg

Aussi, le triangle hayekien, devrait être considéré avec un minimum de recul.

Il est loin d'être parfait, au contraire !

http://mises.org/journals/scholar/block18.pdf

EDIT :

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Je complète un peu la réponse de Vincent.

Pour comprendre le triangle hayekien, il faut déjà saisir le concept d'épargne forcée. Hayek appelle épargne forcée une situation où les capacités d'investissements ont été décuplés alors que le taux d'épargne a diminué, du fait de la baisse des taux et des injections permanentes de liquidités.

Mais à l'autre pôle, on retrouve la sur-consommation; les consommateurs bénéficient aussi de la nouvelle monnaie. L'action des banquiers centraux n'a pas simplement décuplé les capacités d'investissements mais aussi la consommation.

Sans l'action des banques centrales, les fonds propres des banques sont de plus en plus restreints. Ils vont rationner les crédits, et remonter les taux. Eh oui ! Quand on sait que les baisses de taux a la fâcheuse tendance à encourager les investissements moyennement rentables.

Quand il y a inflation, le "signal" des prix a été interprêté comme une hausse de la demande, comme si les consommateurs désiraient plus chaussures, alors que la préférence des acteurs n'a pas changé d'un iota.

C'est ce qui explique pourquoi les entreprises mobilisent les ressources dans des projets très capitalistiques.

Les ressources sont mobilisées vers les étages supérieures de la production ("Capital Goods") plutôt que dans les étages inférieures de la production ("Consumption Goods").

Il est donc faux d'admettre que la baisse des taux implique nécessairement un mal-investissement.

La solution pour éviter le mal-investissement, ç'aurait été de mobiliser les ressources dans les étages proches de la production final du bien de consommation. Comme ça, les investissements long termes ne bloqueraient pas dans les étapes intermédiaires de la production, soit parce que les taux ont remonté, soit parce qu'ils se sont rendu compte que la préférence des acteurs n'a pas changé d'un iota.

L'autre particularité du triangle, c'est qu'il y a un décalage entre chaque étages. Dans les étages inférieures, les prix conso. montent, les entreprises investissent dans les facteurs de production, soit dans les étages supérieures, lesquelles entreprises voient eux aussi les prix augmenter chez eux, vont à leur tour mobiliser les ressources dans les étages encore plus éloignés du bien de consommation final, lesquelles entreprises voient les prix augmenter, investissent dans les étages en amont, etc. etc.

Mais le temps que le prix montent, que le signal a été perçu, que les ressources sont mobilisées vers l'amont, de l'eau coule sous les ponts. Les entreprises à chaque étage ne réagissent pas instantanément, les prix ne montent pas dans tous les étages à la fois. Ce processus se fait : un par un, chacun son tour.

Mais peut-être que les images sont plus parlantes ?

hs6_resize.jpg

Aussi, le triangle hayekien, devrait être considéré avec un minimum de recul.

Il est loin d'être parfait, au contraire !

http://mises.org/journals/scholar/block18.pdf

encore l'épargne forcée.

je n'ai jamais vu cela chez les autrichiens à propos de l'ABCT.

J'ai l'impression que tu appelles "épargne forcée", ce qui est de l'investissement que les entrepreneurs vont faire suite à la manipulation des signaux des taux.

C'est bien curieux d'appeler cela de l'épargne forcée.

Montre moi un texte sur l'ABCT qui utilise ce terme.

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Intéressant….

Le sujet de l'abct est éminemment complexe, voici ce que je pense avoir compris pour répondre à tes questions :

* En cas de création de monnaie via le crédit, càd d'épargne forcée, la structure de production n'est plus rationnelle, parce que l'entrepreneur fait un calcul économique pour son plan de production par rapport aux prix qui existent et qu'il pronostique dans le futur. Or, la création monétaire va faire que les entrepreneurs se retrouvent avec un pouvoir d'achat supplémentaire, càd qu'ils vont surenchérir sur les facteurs de production, ainsi, ils vont augmenter en prix assez rapidement. Déjà, là, des plans d'entrepreneurs vont commencer à se planter.

Aussi, dans les facteurs de production, il y a les travailleurs, càd que des salaires vont augmenter, surtout ceux des travailleurs qui sont embauchés dans les étages de la production les plus éloignés de la consommation ou ceux qui restreints par rapport à une demande artificiellement boostée. donc de proche en proche leur pouvoir d'achat va monter, mais il n'y a toujours pas plus de biens à acheter, ainsi, ils vont surenchérir sur les biens/services de consommation, et les prix de ces produits montent aussi. Mais au bout d'un moment, les consommateurs vont réarbitrer leurs consommations, et vont limiter les consommations de certains produits qu'ils jugent moins importants. Et là encore, on va avoir des plans d'entrepreneurs stimulés par l'injection de crédit qui vont se planter.

* Sur la crise déflationniste de 1929, il me semble que c'était après le krach, mais pas avant.

Je n'ai pas compris ton propos "la crise de 29, à une époque où la spéculation sur le marché boursier prédomine largement sur le credit"

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Au passage, quelqu'un peut il m'expliquer le triangle hayekien ou au moins la signification de: stages of production (étapes de production?) qui serait déjà un formidable début de compréhension.

Etapes de la production:

Quand tu manges un sandwich, tu consommes, tu utilises des moyens directs pour satisfaire ta fin, disons calmer ta faim. C'est la dernière étape. Pour en arriver là, il faut produire le sandwich, il faut utiliser des moyens indirects pour obtenir tes moyens directs, au moins le sandwich et le lieu où te tenir. Bref, il faut produire. Pour ça, tu prends deux tranches de pain, une tranche de jambon, etc. et tu le prépares, c'est l'étape précédente. Tant que ces choses là ne se trouvent pas en superabondance dans la nature, elles doivent être produites. T'es sans doute aller faire un tour dans le frigo, voilà un nouveau moyen indirect (ou "bien de production", à la différence du "bien de consommation", le sandwich dans tes mains prêt à être manger) qui a lui-même dû être produit. Tous ces biens qui servent à obtenir ce que tu veux finalement, tu as dû les obtenir en les produisant toi même, en les achetant à quelqu'un qui les a produits, en les volant, etc. Tous ces actes se sont déroulés avant par étapes, dans le sens où il faut bien d'abord produire des choses qui te permettent ensuite d'en produire d'autres et ainsi de suite jusqu'au bien de consommation. Des biens de capital, i.e. des biens de production eux mêmes produits ont été produits avec d'autres biens de capital, du travail et de la "terre" (espace où se tenir). Si on remonte la chaine jusqu'au début de la structure de production, on arrive à la première étape du processus, i.e. aux contributions initiales par du travail appliqué à la terre -les facteurs de production dits originels- qui vont permettre de créer les premiers biens de capital qui vont servir à la deuxième étape.

L'idée du triangle ne dépend pas d'un quelconque concept d'épargne forcée. Sans "épargne forcée", quoi que ça puisse bien vouloir dire, il y a toujours un "triangle". L'idée du triangle est simplement la suivante:

Disons que dans l'économie, les gens dépendent 1000 unités monétaires en achat de consommation (en réalité ce seront généralement des biens de production, les tranches de jambon et de pain ne feront un bien de consommation qu'une fois que tu as bossé dessus) mais pour simplifier dès lors qu'on ne se focalise que sur les étapes où il y a des échanges monétaires, on parlera de bien de consommation pour les derniers biens achetés avant consommation. Pour cela, des entrepreneurs auront préalablement dépensé disons 900 unités monétaires pour payer des travailleurs, un emplacement et des biens de capital pour réaliser la dernière étape de la production. Ils touchent 100 de différence. A l'étape précédente, des entrepreneurs auront dépensé disons 800 um pour la production des derniers biens de capital. De même à l'étape précédente, d'autres auront d'abord dépensé 700, etc. Si on trace un segment de droite pour représenter la consommation, on devra dessiner des segments parallèles à chaque fois plus court pour les étapes de production précédentes. Résultat, une fois que tu as tout dessiné jusqu'à l'étape initiale, tu te retrouves avec un triangle.

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Etapes de la production:

Quand tu manges un sandwich, tu consommes, tu utilises des moyens directs pour satisfaire ta fin, disons calmer ta faim. C'est la dernière étape. Pour en arriver là, il faut produire le sandwich, il faut utiliser des moyens indirects pour obtenir tes moyens directs, au moins le sandwich et le lieu où te tenir. Bref, il faut produire. Pour ça, tu prends deux tranches de pain, une tranche de jambon, etc. et tu le prépares, c'est l'étape précédente. Tant que ces choses là ne se trouvent pas en superabondance dans la nature, elles doivent être produites. T'es sans doute aller faire un tour dans le frigo, voilà un nouveau moyen indirect (ou "bien de production", à la différence du "bien de consommation", le sandwich dans tes mains prêt à être manger) qui a lui-même dû être produit. Tous ces biens qui servent à obtenir ce que tu veux finalement, tu as dû les obtenir en les produisant toi même, en les achetant à quelqu'un qui les a produits, en les volant, etc. Tous ces actes se sont déroulés avant par étapes, dans le sens où il faut bien d'abord produire des choses qui te permettent ensuite d'en produire d'autres et ainsi de suite jusqu'au bien de consommation. Des biens de capital, i.e. des biens de production eux mêmes produits ont été produits avec d'autres biens de capital, du travail et de la "terre" (espace où se tenir). Si on remonte la chaine jusqu'au début de la structure de production, on arrive à la première étape du processus, i.e. aux contributions initiales par du travail appliqué à la terre -les facteurs de production dits originels- qui vont permettre de créer les premiers biens de capital qui vont servir à la deuxième étape.

L'idée du triangle ne dépend pas d'un quelconque concept d'épargne forcée. Sans "épargne forcée", quoi que ça puisse bien vouloir dire, il y a toujours un "triangle". L'idée du triangle est simplement la suivante:

Disons que dans l'économie, les gens dépendent 1000 unités monétaires en achat de consommation (en réalité ce seront généralement des biens de production, les tranches de jambon et de pain ne feront un bien de consommation qu'une fois que tu as bossé dessus) mais pour simplifier dès lors qu'on ne se focalise que sur les étapes où il y a des échanges monétaires, on parlera de bien de consommation pour les derniers biens achetés avant consommation. Pour cela, des entrepreneurs auront préalablement dépensé disons 900 unités monétaires pour payer des travailleurs, un emplacement et des biens de capital pour réaliser la dernière étape de la production. Ils touchent 100 de différence. A l'étape précédente, des entrepreneurs auront dépensé disons 800 um pour la production des derniers biens de capital. De même à l'étape précédente, d'autres auront d'abord dépensé 700, etc. Si on trace un segment de droite pour représenter la consommation, on devra dessiner des segments parallèles à chaque fois plus court pour les étapes de production précédentes. Résultat, une fois que tu as tout dessiné jusqu'à l'étape initiale, tu te retrouves avec un triangle.

Merci d'avoir pris le temps de répondre.

J'y vois plus clair .

Et donc, quel est le lien avec le taux d'intérêt. Les barres verticales représentent une quantité? Je vois dans un triangle qu'elles signifient "consumable output" et dans l'autre le taux d'intérêt.

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Oups ! J'avais pas vu ce post.

Et donc, quel est le lien avec le taux d'intérêt. Les barres verticales représentent une quantité? Je vois dans un triangle qu'elles signifient "consumable output" et dans l'autre le taux d'intérêt.

En fait, c'est très simple.

Dans un premier temps, lorsque les taux baissent, le mécanisme des prix est faussé, et l'on investit à long terme. On a une mauvaise allocation de ressource mobilisée en amont de la structure de production. On crée des richesses dont personne ne veut; c'est-à-dire qu'on brise des vitres (Bastiat).

Mais lorsque les taux remontent, mis à part le fait que les investissements LT soient beaucoup plus sensibles aux taux que l'investissement CT, on a une ré-allocation des ressources. Les entrepreneurs se doutent que les investissements LT ne sont pas rentables; de leur côté, les consommateurs dépensent moins également. Les entrepreneurs qui ont investit à LT, se rabattent sur le CT : on abandonne la production minière et les aciéries au profit des productions de biens de consommations, c'est-à-dire tout le contraire que lorsque les taux sont bas.

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Oups ! J'avais pas vu ce post.

En fait, c'est très simple.

Dans un premier temps, lorsque les taux baissent, le mécanisme des prix est faussé, et l'on investit à long terme. On a une mauvaise allocation de ressource mobilisée en amont de la structure de production. On crée des richesses dont personne ne veut; c'est-à-dire qu'on brise des vitres (Bastiat).

Mais lorsque les taux remontent, mis à part le fait que les investissements LT soient beaucoup plus sensibles aux taux que l'investissement CT, on a une ré-allocation des ressources. Les entrepreneurs se doutent que les investissements LT ne sont pas rentables; de leur côté, les consommateurs dépensent moins également. Les entrepreneurs qui ont investit à LT, se rabattent sur le CT : on abandonne la production minière et les aciéries au profit des productions de biens de consommations, c'est-à-dire tout le contraire que lorsque les taux sont bas.

Tu ne peux pas shifter du jour au lendemain.

Plus tu fais des investissements LT avec une structure de production qui s'allonge, plus a priori tu as investi dans des facteurs de production hyper-spécialisés. Tu ne fabrique pas des yaourts avec des foreuses de mines.

Si ton plan LT ne tient plus, tu es en faillite.

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La spéculation apporte de la profondeur au marché, c'est à dire qu'il augmente sa liquidité par les volumes. Elle reste pour autant marginale rapportée aux montants des acteurs structurels des marchés. Par ailleurs, les réglementations de marché rendent les manipulations de cours, les squeeze et les coups tordus extrêmement risqués. Etre pris la main dans le sac ne coûte pas seulement des frais de justice et une amende, mais en termes d'image, donc de baisse du cours. les actionnaires et les patrons qui ont des stock options aiment de moins en moins. Bref, la masse des "spéculateurs" est bienvenue pour accroitre la fluidité des marchés. Dans ce secteur, les "hedge funds" pèsent moins de 1 % de l'ensemble des fonds gérés par les fonds de pension, les assureurs, la gestion privée, etc. De même que Goldman Sachs (le fameux Government Sponsored Hedge Fund) pèse peu parmi les banques.

Concernant le rôle de la monnaie et de la banque centrale via les banques, il serait intéressant de prendre en compte le fait que les fonds désintermédiés, gérés par des fonds de pension, des assureurs et d'autres institutions non bancaires, dépassent les actifs des banques. Ces fonds gérés hors banque contribuent largement à fixer les taux longs, les cours de bourse, etc. Ces fonds sont de gigantesques paquebots qui placent l'épargne de leurs clients en fonction de critères de risques et de produits qui leur sont imposés, et qui n'ont pas accès aux banques centrales.

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La spéculation apporte de la profondeur au marché, c'est à dire qu'il augmente sa liquidité par les volumes. Elle reste pour autant marginale rapportée aux montants des acteurs structurels des marchés. Par ailleurs, les réglementations de marché rendent les manipulations de cours, les squeeze et les coups tordus extrêmement risqués. Etre pris la main dans le sac ne coûte pas seulement des frais de justice et une amende, mais en termes d'image, donc de baisse du cours. les actionnaires et les patrons qui ont des stock options aiment de moins en moins. Bref, la masse des "spéculateurs" est bienvenue pour accroitre la fluidité des marchés. Dans ce secteur, les "hedge funds" pèsent moins de 1 % de l'ensemble des fonds gérés par les fonds de pension, les assureurs, la gestion privée, etc. De même que Goldman Sachs (le fameux Government Sponsored Hedge Fund) pèse peu parmi les banques.

Concernant le rôle de la monnaie et de la banque centrale via les banques, il serait intéressant de prendre en compte le fait que les fonds désintermédiés, gérés par des fonds de pension, des assureurs et d'autres institutions non bancaires, dépassent les actifs des banques. Ces fonds gérés hors banque contribuent largement à fixer les taux longs, les cours de bourse, etc. Ces fonds sont de gigantesques paquebots qui placent l'épargne de leurs clients en fonction de critères de risques et de produits qui leur sont imposés, et qui n'ont pas accès aux banques centrales.

En termes d'actifs oui, mais en volume d'échange, non.

70% des volumes de NYSE sont fait par de l'algorithmic trading.

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En termes d'actifs oui, mais en volume d'échange, non.

70% des volumes de NYSE sont fait par de l'algorithmic trading.

Quels sont les tailles de chaque acteur, quels sont les actifs en jeu derrière ? Des programmes de gestion de portefeuilles d'options envoient des ordres automatiques en fonction des cours du sous-jacent, je ne pense pas qu'il s'agisse de spéculation (au sens allers et retours intraday).

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Quels sont les tailles de chaque acteur, quels sont les actifs en jeu derrière ? Des programmes de gestion de portefeuilles d'options envoient des ordres automatiques en fonction des cours du sous-jacent, je ne pense pas qu'il s'agisse de spéculation (au sens allers et retours intraday).

Si tu fais 70% des volumes de la bourse, tu dois un peu impacter les prix, je suppose.

Tu parles de programmes de gestions d'options qui font des ordres automatiques en fonction des cours, mais si c'est automatique en fonction des cours, je suppose que dans la même journée, le programme doit faire un ordre de vente et un ordre d'achat.

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