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Comment sauver les agriculteurs


hawk

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3-et surtout faire en sorte de vendre directement au consommateur soit en ouvrant sa boutique de proximité en comptant sur une clientèle locale, soit en s'organisant avec d'autres en coopérative et encaisser ainsi la marge qui revient habituellement au distributeur.

Si c'est pour avoir la chiasse sans moi.

Sinon bonne idée mais s'ils ne le font pas plus que ça c'est qu'il y a une couille dans le potage (i.e: réglementations et normes sanitaires)

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Pour en avoir discuté avec pas mal d'agriculteurs, il semble que la législation ne le permette pas ou les conditions d'installation et de vente sont telles que les projets ne sont pas viables.

J'ai eu la flemme de chercher les textes mais cela ne m'étonnerait qu'à moitié.

Oui j'en avais déjà discuter avec l'agriculteur qui vivait à côté de chez mes grands parents et il m'avait dit la même chose: que c'était compliqué et que surtout il n'avait pas le temps (j'admet que je ne connais pas d'agriculteur au 35h ).

Ceci dis je pense que s'installer avec plusieurs confrères pour vendre directement au consommateur me semble une bonne idée. Si l'Etat ne met pas (trop) de bâtons dans les roues.

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Bonsoir mes amis,

Pour moi la faillite des agriculteurs et du à un semi libéralisme qui va les bouffer.

Bon je ne connais pas trop l'historique de staffaire, mais voici ma vision…

D'un coté, un marché "libéralisé" auquel il arrive de bondir et de se rétaler.

Quand le marché bondi les agriculteurs sont bien content. (par exemple le marché des céréales entre 2004 & 2006 à peu près, il y a une année de très mauvais rendement, qui a été de très loin été compensé par un prix énormes… une des plus belles années en termes de bénéfs pour ce qu'on appelle désormais les "céréaliers" et non plus cultivateur, signe que maintenant qu'ils gagnent du fric ce sont devenus des méchants industriels qui nous font bouffer de la merde)

La logique voudrait qu'ils mettent de coté. C'est vrai, un agriculteur c'est la moindre des choses pour lui doit savoir qu'il y a des années avec et des années sans (où ce fichu temps pourri fait rin poucher crévindju !)

C'est là qu'arrive le grand, le bien aimé, le magnifique, la solution à tous nos problèmes d'acnés et autres, j'ai nommé : l'état. Et oui l'état et ses impôts. Vous me direz, des impôts y'en a tout le temps, ces abrutis de paysans doivent le savoir et prévoir en conséquences.

Oui mais l'état providence interventionniste pour notre bien, a une idée de génie pour gonfler l'économie : les réductions d'impôts lorsqu'ils investissent.

Soit les agriculteurs mettent leur bénéfs dans leurs poches, soit ô bonne idée ils investissent ! et vraiment idée géniale ça fait tourner l'économie…

C'est ainsi que l'agriculteur choisi d'investir, il est bien content car en temps qu'entreprenneur il achète du matériel plus performant qui fait un travail impec, des terrains (qui sont devenus souvent hors de prix), des nouveaux batîments…

On peut le constater en voyant le nombre de batîments neufs dans certains fermes, ou bien l'accroissement des tailles des machines. Par exemple, je vais quasi tous les été bosser dans une ferme (céreales & viande bovine). Il y a 6-7 ans le gars chez qui je bosse achète une moiss bat, qui à l'époque est la plus grosse du secteur. Aujourd'hui… Sans exagerer c'est une des plus petites ! Idem pour les tracteurs, le parc s'est considérablement renouvelé en l'espace de quelques années, pourtant ce sont des machines tiennent en général 10ans sans problèmes… J'ai déjà demandé pourquoi par exemple pourquoi avoir changé un de ses tracteurs, il m'a expliqué que c'était… une opération fiscale !

Bref. Jusque là tout le monde était content.

Puis vient la crise. Les agriculteurs n'ont plus de réserves. C'est aussi bien le cas des laitiers que je connais moins mais qui ont eu quelques très belles années, en ont bien profité en achetant du beau matériel sous le regard bien veillant des impôts ils se payent des gros tracteurs toussa toussa.

Et l'état ? Il a maintenant disparu. Les agriculteurs étant leurs propres actionnaires ils ne peuvent pas le lever de fond comme pourrait le faire des grosses entreprises, qui pourtant, elles, malgré leur multiples possibilités de re financement (bien qu'elles étaient difficiles et chères, elles étaient possibles), ont été aidé par l'état…

Pour ce qui est de la PAC, vous avez dit le principal… elle a fait plus de mal aux agriculteurs qu'autre chose.

Donc comment sauver les agriculteurs : soit on libéralise TOUT AZIMUT aussi bien sur le marché même que chez les producteurs en leurs redonnant leurs responsabilités financières (suppression des impôts).

Soit l'état intervient comme il l'a fait ces dernières années.

Faut pas faire les choses à moitié.

Personnellement je suis bien évidemment pour la solution libérale, mais vu qu'en France l'état est une religion la seule possibilité reste la seconde. Ce serait injuste de les laisser tomber. Il faut donc fuir en avant, toujours plus d'état pour sauver celui ci !

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L'explication fiscale ne tient pas vraiment car toute entreprise qui investit voit ses impôts réduits et pas seulement les agriculteurs.

Le problème des agriculteurs c'est que, poussés par les banques, ils investissent toujours plus dans de l'équipement perfectionné pour bien cultiver les subventions et qu'il s'agit d'une fuite en avant perpétuelle. Il faut produire de plus en plus pour payer les charges, à grand renfort de pesticides pour augmenter les rendements, ce qui accroît encore les charges …

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Très simple de réussir comme agriculteur en France à mon avis:

1-refuser toute subvention afin de minimiser au mieux la régulation européenne

2-faire en sorte que sa production soit variée (élevage + céréales + fruits et légumes selon les régions)

3-et surtout faire en sorte de vendre directement au consommateur soit en ouvrant sa boutique de proximité en comptant sur une clientèle locale, soit en s'organisant avec d'autres en coopérative et encaisser ainsi la marge qui revient habituellement au distributeur.

4-refuser toute vente à perte vis à vis des grandes surfaces.

Le problème des agriculteurs, c'est qu'ils ont été trop longtemps lovés au sein de l'état et le sevrage reste difficile. Il suffit à mon avis qu'ils se fassent agriculteurs-commerçants, producteurs ET distributeurs pour devenir aussi compétitifs que l'agriculteur brésilien qui lui, ne sera jamais distributeur en France, la distribution aux consommateurs français n'étant pas délocalisable.

ça, c'est impossible en France

Pour t'inscrire à la Msa, tu dois impérativement justifier d'une culture principale en quantité suffisante pour être "rentable"

Je voulais planter de la vigne tu n'as le droit que si tu es agriculteur..avec 7ha très diversifiés, ce n'était pas possible, il aurait fallu justifier, par ex arboriculteur, 3ha de cerisiers et 3 de pommiers, ou 40, 50ha de blé, ou qq centaines de porcs, qq milliers de volailles…que des choses incompatibles avec mon sens de l'équilibre "écologique" que seule une production variée (forêt+ prairies(animaux) +jardin+base cour+étang ou mare peut en effet préserver…j'avais les critères "papier", à chercher sur le net…

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L'explication fiscale ne tient pas vraiment car toute entreprise qui investit voit ses impôts réduits et pas seulement les agriculteurs.

Le problème des agriculteurs c'est que, poussés par les banques, ils investissent toujours plus dans de l'équipement perfectionné pour bien cultiver les subventions et qu'il s'agit d'une fuite en avant perpétuelle. Il faut produire de plus en plus pour payer les charges, à grand renfort de pesticides pour augmenter les rendements, ce qui accroît encore les charges …

Je confirme , c'est bien la fiscalité , IS et surtout la MSA qui a elle seule "bouffe" 50 % du Bénéfice Agricole qui nous oblige a investir.

C'est au choix : payer des sommes astronomiques de MSA et d'impots ( dans une moindre mesure ) ou acheter de la ferraille , quitte a rester pauvre autant bosser avec du bon matos, c'est mon raisonnement et celui de tous mes collègues qui sont au bénéfice réél.

Tout cela est catastrophique, car il n'est plus possible de faire des réserves de tréso quand les années sont bonnes , car l'état rafle tout. Seule solution pour sortir de l'ornière libéraliser complètement le marché , ouvrir la concurrence en matière de retraite et maladie , virer tous ces parasites de la DDA , et des chambres d'agriculture , supprimer la SAFER les CDOA … Bref ya du boulot .

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Je confirme , c'est bien la fiscalité , IS et surtout la MSA qui a elle seule "bouffe" 50 % du Bénéfice Agricole qui nous oblige a investir.

C'est au choix : payer des sommes astronomiques de MSA et d'impots ( dans une moindre mesure ) ou acheter de la ferraille , quitte a rester pauvre autant bosser avec du bon matos, c'est mon raisonnement et celui de tous mes collègues qui sont au bénéfice réél.

Tout cela est catastrophique, car il n'est plus possible de faire des réserves de tréso quand les années sont bonnes , car l'état rafle tout. Seule solution pour sortir de l'ornière libéraliser complètement le marché , ouvrir la concurrence en matière de retraite et maladie , virer tous ces parasites de la DDA , et des chambres d'agriculture , supprimer la SAFER les CDOA … Bref ya du boulot .

Moi aussi, je]Je confirme , c'est bien la fiscalité….. Tout cela est catastrophique …..l'état rafle tout Seule solution pour sortir de l'ornière libéraliser complètement le marché , ouvrir la concurrence en matière de retraite et maladie , virer tous ces parasites de la DDA , et des chambres d'agriculture , supprimer la SAFER les CDOA … Bref ya du boulot .

oui, ya du boulot, mais la nouvelle zélande l'a fait avec succès….attendez, je vais chercher les références auprès de mon parti politique préféré….( le PLD)

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Je confirme , c'est bien la fiscalité , IS et surtout la MSA qui a elle seule "bouffe" 50 % du Bénéfice Agricole qui nous oblige a investir.

C'est au choix : payer des sommes astronomiques de MSA et d'impots ( dans une moindre mesure ) ou acheter de la ferraille , quitte a rester pauvre autant bosser avec du bon matos, c'est mon raisonnement et celui de tous mes collègues qui sont au bénéfice réél.

Tout cela est catastrophique, car il n'est plus possible de faire des réserves de tréso quand les années sont bonnes , car l'état rafle tout. Seule solution pour sortir de l'ornière libéraliser complètement le marché , ouvrir la concurrence en matière de retraite et maladie , virer tous ces parasites de la DDA , et des chambres d'agriculture , supprimer la SAFER les CDOA … Bref ya du boulot .

Le problème c'est que les agriculteurs, pour ceux que je connais, sont totalement "liberopportuniste" il voudraient dérèglementer ce qui les arrangent et encore plus règlementer ce qui ne les arrangent pas … il faut choisir son camp …

Tout ces parasites sont rentrés dans les moeurs et font partie du paysage c'est devenu normal et on va saccager des supermarchés plutôt que de s'attaquer au coté "charges" …

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Les agriculteurs, dans le fonctionnement dans lequel ils ont été entrainés, sont devenu des fonctionnaires ne pouvant vivre qu'avec des subventions.

Un jour, on leur dit, on file des subventions pour le maïs, ils font du maïs et le lendemain des subventions pour le blé, ils font du blé. Un jour on leur dit, on fait des subventions pour la jachère, ils font de la jachère et le lendemain, on leur dit que faire du colza pour le diester, ils font du colza…de la véritable planification d'État comme au plus pur temps du soviet suprême!!!…

A fausser le marché en permanence, les années où un phénomène climatologique survient, ils se retournent vers l'État pour réclamer des aides…or c'est le consommateur qui pensent être gagnant alors qu'en vérité les subventions payés par le contribuable sont venues compenser les prix faussés…et le consommateur et le contribuable ne sont qu'une même et unique personne : le citoyen qui ne paye que le prix réel. Où est le bénéfice véritable pour le producteur ou le consommateur ? Aucun, les agriculteurs sont accusés des pires maux que cet État dans lequel nous ne nous reconnaissons plus manipule tout autant que les citoyens.

La seule solution : qu'ils soient amené à travailler les produits qu'ils jugent nécessaire de travailler et qu'ils puissent fixer leurs prix de revient et de vente…les intermédiaires paieront un peu plus cher…mais au moins, plus personne n'aura de raisons de se plaindre…le marché rétablira la vérité…et obligera les uns et les autres à faire des efforts dans le sens de la qualité. Aujourd'hui, tout le monde se reproche d'être le fossoyeur de l'autre…or c'est uniquement le système étatique qui est la cause de ce bordel…Arrêtons les subventions une bonne fois pour toute et laissons libre le marché del'offre et de la demande…et aux agriculteurs de s'assurer contre les risques de leur exploitation…comme le font tout autres producteurs engagés sur tout autre marché…

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La seule solution : qu'ils soient amené à travailler les produits qu'ils jugent nécessaire de travailler et qu'ils puissent fixer leurs prix de revient et de vente…les intermédiaires paieront un peu plus cher…mais au moins, plus personne n'aura de raisons de se plaindre...le marché rétablira la vérité…et obligera les uns et les autres à faire des efforts dans le sens de la qualité.

N'est ce pas contradictoire ?

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Si les subventions sont supprimés, les plus grosses exploitations feront faillite (elles dépendent trop des subventions). Pour faire face aux aléas des cours sur les marchés, les exploitations qui auront survécues, s'orienterons vers des polycultures ou poly-productions (comme avant la mise en place de la PAC dans les années 50) .

Donc il y aura une baisse de la productivité global et une raréfaction de l'offre, qui entraineront une augmentation des prix de vente. Mais vu qu'il n'y aurait plus de subvention, théoriquement, on peut espérer une baisse d'impôt.

Actuellement, les prix subventionnés et les subventions directs entraînent des sur-investissements en matériel (les banques sont sûres d'être remboursées, donc elles prêtent), ce qui fait leurs productivités réelles ne correspond pas aux marchés. Et je ne parle pas de leur <<solidarité>>, qui n'a que pour conséquence de laisser les canards boiteux encore en activité, et donc de les rendre plus vulnérable face aux distributeurs.

Je connaît pas mal d'exploitation laitière, par exemple, qui peuvent augmenter d'1/3 leur production annuel sans vraiment faire de gros investissement. En fait, leurs outils sont sur-dimenssionnés, par rapport, à ce qu'il font et ce A CAUSE de la PAC.

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N'est ce pas contradictoire ?

Ce n'est absolument pas contradictoire : quand les producteurs fixent leur prix, ils le font en fonction des contraintes de leurs structures de coût et donc de leur marge nécessaire. C'est dans ce sens que le marché rétablit la vérité des prix, ce n'est plus l'Etat ou les acheteurs intermédiaires qui fixent le prix qu'ils souhaitent rétribuer le producteur.

Si le producteur est trop cher, il ne vend plus…il ne peut s'en prendre qu'à lui-même est doit alors revoir sa structure de coût pour être compétitif…

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Je connaît pas mal d'exploitation laitière, par exemple, qui peuvent augmenter d'1/3 leur production annuel sans vraiment faire de gros investissement. En fait, leurs outils sont sur-dimenssionnés, par rapport, à ce qu'il font et ce A CAUSE de la PAC.

C'est p'têt bien le problème… Surproduction. Non ?

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C'est p'têt bien le problème… Surproduction. Non ?

OUI, grâce à quoi? LA PAC.

En maintenant les prix artificiellement haut depuis les années 60, on a déclenché des sur-investissements, et il en a résulté une sur-productivité dans tout le monde agricole.

Ils ont des Ferraris pour rouler à 40 Km/h.

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Si le producteur est trop cher, il ne vend plus…il ne peut s'en prendre qu'à lui-même est doit alors revoir sa structure de coût pour être compétitif…

Donc, ce n'est pas lui qui fixe le prix, mais le marché.

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En maintenant les prix artificiellement haut depuis les années 60, on a déclenché des sur-investissement

Euh, mais c'est pas l'inverse depuis la PAC ?

Pour moi leur capacité de surproduction vient surtout de fait bien sûr de la PAC mais aussi des politiques fiscales qui les poussent à investir, et quitte à investir autant le faire dans du gros matos performant donc plus productif…

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Pour moi leur capacité de surproduction vient surtout de fait bien sûr de la PAC mais aussi des politiques fiscales qui les poussent à investir, et quitte à investir autant le faire dans du gros matos performant donc plus productif…

C'est vrai aussi.

Mais la PAC, à l'origine (mise en place début des années 60), était assez simple. En gros, certaines denrées (blé, poudre de lait écrémé et beurre surtout) avaient des prix plancher (prix d'intervention). En dessous de ce prix l'Europe intervenait en achetant les excédents de production pour maintenir les prix. Ensuite, elle revendait quand les cours remontaient. Résultat: les cours deviennent stable.

Ensuite, via les incitations fiscales, il devient très facile d'investir. Vous produisez 100000L de lait à 2 Francs dans l'année, çà vous fait 200000 Francs par an. Vous avez envie d'augmenter vos revenus, pas de problème, vous allez voir votre banque. Vu que les prix ne peuvent pas descendre en dessous d'un seuil, la banque calcule vos mensualités (ou annuités) en fonction de vos revenus futur. Donc vous voulez produire 200000L, vous les produisez et çà vous fait 400000 Francs par an.

Dans un marché libre, la banque vous demandera des garantis supplémentaires ou que vous lui prouviez que les cours vont se maintenir, ce qui n'est pas facile à faire. Donc moins d'investissement et une production qui se trouve en phase avec le marché.

Les incitations fiscales existent pour tous les corps de métiers, mais, c'est un amplificateur, pas la cause. C'est comme la vitesse dans un accident de voiture.

Ce système était financé via les importations agricoles qui étaient taxées. Mais il a montré ses limites au bout de, seulement, une dizaine d'année, d'où la mise en place des quotas laitiers sur le lait de vache en 1984. Suite à çà, des régions qui ne produisaient que du lait de vache se sont mis à produire du lait de chèvre (puisque limité par les quotas de lait de vache), comme en Hollande, alors que c'est un pays qui n'en consomme pas une goutte (tout çà pour dire qu'une intervention à un niveau affecte tout le reste).

Ces quotas devaient durer 10 ans, on en est loin. Cà coûte chère à l'Europe, d'où la remise en cause actuelle, surtout par les pays qui n'en profite pas beaucoup. Et oui, un quota, c'est droit à produire que l'autre n'a pas. D'ailleurs, c'est ce que certains producteurs de lait de chèvre voudraient qu'on leur impose. Cà fera toujours quelques concurrents en moins …….

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  • 1 month later...
Invité rogermila

Premier test "grandeur nature" du gel des dépenses annoncé par Fillon, les aides aux agriculteurs ne seront pas versées.

Serai curieux de connaitre leur réaction dès les prochains jours.

Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a reconnu qu'en raison de la décision du gel des dépenses de l'Etat annoncée jeudi par le premier ministre François Fillon, il ne "pourrait pas verser" certaines aides qu'il avait envisagées pour les agriculteurs.

"Il y a des aides immédiates que j'aurais souhaité verser, je ne dirai pas dans quelles filières, que je ne pourrai pas verser", a reconnu le ministre de l'Agriculture.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/05/…pas-versees.php

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C'est vrai aussi.

Mais la PAC, à l'origine (mise en place début des années 60), était assez simple. En gros, certaines denrées (blé, poudre de lait écrémé et beurre surtout) avaient des prix plancher (prix d'intervention). En dessous de ce prix l'Europe intervenait en achetant les excédents de production pour maintenir les prix. Ensuite, elle revendait quand les cours remontaient. Résultat: les cours deviennent stable.

Ensuite, via les incitations fiscales, il devient très facile d'investir. Vous produisez 100000L de lait à 2 Francs dans l'année, çà vous fait 200000 Francs par an. Vous avez envie d'augmenter vos revenus, pas de problème, vous allez voir votre banque. Vu que les prix ne peuvent pas descendre en dessous d'un seuil, la banque calcule vos mensualités (ou annuités) en fonction de vos revenus futur. Donc vous voulez produire 200000L, vous les produisez et çà vous fait 400000 Francs par an.

Dans un marché libre, la banque vous demandera des garantis supplémentaires ou que vous lui prouviez que les cours vont se maintenir, ce qui n'est pas facile à faire. Donc moins d'investissement et une production qui se trouve en phase avec le marché.

Les incitations fiscales existent pour tous les corps de métiers, mais, c'est un amplificateur, pas la cause. C'est comme la vitesse dans un accident de voiture.

Ce système était financé via les importations agricoles qui étaient taxées. Mais il a montré ses limites au bout de, seulement, une dizaine d'année, d'où la mise en place des quotas laitiers sur le lait de vache en 1984. Suite à çà, des régions qui ne produisaient que du lait de vache se sont mis à produire du lait de chèvre (puisque limité par les quotas de lait de vache), comme en Hollande, alors que c'est un pays qui n'en consomme pas une goutte (tout çà pour dire qu'une intervention à un niveau affecte tout le reste).

Ces quotas devaient durer 10 ans, on en est loin. Cà coûte chère à l'Europe, d'où la remise en cause actuelle, surtout par les pays qui n'en profite pas beaucoup. Et oui, un quota, c'est droit à produire que l'autre n'a pas. D'ailleurs, c'est ce que certains producteurs de lait de chèvre voudraient qu'on leur impose. Cà fera toujours quelques concurrents en moins …….

à une conférence sur la PAC organisée par Turgot, j'ai appris qu'il y avait en fait autant de quotas et de prix d'intervention qu'il n'y a d'espèces de produits.

Il n'y a donc pas un prix/quota pour la blé, il y en a 50, et pareil pour la patate, la banane et tout le reste.

Au final, il y a des milliers de prix/quota qui sont gérés par la PAC.

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  • 3 months later...

Je rebondis sur ce fil car étant fils d'agriculteur, je connais un peu le milieu.

Il faut savoir que les agriculteurs ne voulaient pas vraiment de la PAC comme elle a été instaurée. Beaucoup avaient compris que, à terme, cela entrainerait, une "industrialisation" de l'agriculture et la disparition progressive de l'agriculture familiale.

Néanmoins, l'Europe a instauré cette politique et les agriculteurs ont bien été obligés de suivre. Evidemment, par corollaire, cela a instauré une certaine dépendance vis-à-vis des subventions européennes. Or, et cela, je peux le garantir, un agriculteur a, très généralement, le culte de la propriété privée et du marché vrillé au corps et voir l'état s'immiscer de façon intrusive dans ses affaires ne lui plait guère.

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Invité jabial

Ça doit être parce qu'il a le culte du marché chevillé au corps qu'il déverse du fumier devant les supermarchés qui achètent à l'étranger.

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