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Souhaitez-vous que la Grèce sorte de la zone euro ?


pierreyves

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Invité jabial

Les grecs possèdent de l'argent en euro. Absolument rien ne permet légalement de les changer de force en une autre monnaie. Si la Grèce sort de l'euro, la drachme connaîtra une instabilité importante qui incitera les gens à rester à l'euro dans leurs comptes en banques, même si ça devient une "devise étrangère". Les commerçants feront comme en Russie il y a 10 ans : ils n'accepteront pas la drachme… mais des euros. Etc, etc, etc.

Enfin bref, on ne sort pas aussi facilement d'une monnaie qui continue à exister que d'une monnaie qui disparaît.

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Les grecs possèdent de l'argent en euro. Absolument rien ne permet légalement de les changer de force en une autre monnaie. Si la Grèce sort de l'euro, la drachme connaîtra une instabilité importante qui incitera les gens à rester à l'euro dans leurs comptes en banques, même si ça devient une "devise étrangère". Les commerçants feront comme en Russie il y a 10 ans : ils n'accepteront pas la drachme… mais des euros. Etc, etc, etc.

Enfin bref, on ne sort pas aussi facilement d'une monnaie qui continue à exister que d'une monnaie qui disparaît.

Les drachme ont bien été changé en euros, pq l'inverse ne serait pas possible ?

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Les grecs changent quand ils veulent de monnaie, mais aucun Etat etranger ni meme l'Etat de Grece ne peut forcer les gens a changer de monnaie.

Le drachme a laisse sa place a l'euro parce que la plupart des grecques le voulaient bien. Et la si j'etais grecque et que l'Etat ressortait ses vieux drachmes, j'aurais un peu les boules d'avoir pour monnaie une devise que personne ne voudra a l'exterieur de la Grece, alors que la plupart des gens en Grece continueront probablement a accepter les euros. Il y a forcement plus de confiance dans l'euro que dans le drachme.

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Les drachme ont bien été changé en euros, pq l'inverse ne serait pas possible ?

C'est techniquement possible, c'est économiquement risqué, et psychologiquement les grecs n'en voudront pas.

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Ce qui se passe partiellement entre la Flandre et la Wallonie, à savoir une nation qui à l'impression qu'une autre est un boulet au pied, est en train de survenir à l'échelle européenne.

Quand ils sont entrés dans la CEE, les pays du sud passaient pour des pauvres qui allaient nous taper tout le temps de la thune, et c'est bien ce qui arrive.

Chitah, fin analyste. :icon_up:

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Invité rogermila
En Allemagne, 91% en faveur de la sortie de la Grèce de l'Union :

Le problème dans l'UE, avec des pays comme la Grèce, c'est que les autres pays n'ont aucune possibilité d'ingérence dans leurs finances intérieures.

Donc on ne peut pas savoir s'ils vont continuer à jouer au poker-menteur.

Le retour au drachme causerait un effondrement du niveau de vie mais n'est pas un problème en soi car à partir du moment où les salaires chez eux seront payés en drachmes, on voit mal comment les commerçants pourront demander à être payé en euros.

Actuellement dans les pays en attente pour rentrer dans la zone euro, et qui ont toujours leur propre monnaie, il n'y a pas déjà un doublon de devises, avec un marché parrallèle en faveur de l'euro, pour le commerce intérieur.

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Actuellement dans les pays en attente pour rentrer dans la zone euro, et qui ont toujours leur propre monnaie, il n'y a pas déjà un doublon de devises, avec un marché parrallèle en faveur de l'euro, pour le commerce intérieur.

Toi, tu n’es pas allé a Londres (ou a Reykjavik !) récemment :icon_up:

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L'essentiel, c'est que la dette restera en euros quoi qu'il arrive. Avoir une devise faible qui se dévalue vite, en conservant un passif en devise forte, rien de tel pour accélérer le défaut de paiement… et donc la renégociation de cette dette avec les établissements bancaires français et allemands que leur gouvernement respectif va devoir sauver. Bref, la sortie de la Grèce risque de coûter beaucoup plus cher au contribuable français et allemand que son maintien.

En revanche, une stratégie de squeeze collectif des shorts en assurant à plusieurs pays, et sur 12 mois minimum, le financement de la Grèce à 5 % (le 2 ans est monté à 13.5 % hier !), ça pourrait bien décapiter ceux qui parient sur la chute de la Grèce.

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En revanche, une stratégie de squeeze collectif des shorts en assurant à plusieurs pays, et sur 12 mois minimum, le financement de la Grèce à 5 % (le 2 ans est monté à 13.5 % hier !), ça pourrait bien décapiter ceux qui parient sur la chute de la Grèce.

Intéressant. Peux-tu expliciter ?

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Un trio de pays refait le coup de la SFEF. La Grèce va avoir besoin de 50 milliards d'ici 12 mois. Les pays encore riches mettent leur nom en garantie, ce qui leur permet de financer l'entité intermédiaire entre 1 et 3.5 % selon la maturité. Ils reprêtent à la Grèce à 5 % (pas très loin du projet actuel) et empochent un intérêt confortable en améliorant le coût de financement de la Grèce, mais brisent les reins à tous ceux qui sont courts de dette grecque. C'est un deal gagnant-gagnant-perdant.

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Un trio de pays refait le coup de la SFEF. La Grèce va avoir besoin de 50 milliards d'ici 12 mois. Les pays encore riches mettent leur nom en garantie, ce qui leur permet de financer l'entité intermédiaire entre 1 et 3.5 % selon la maturité. Ils reprêtent à la Grèce à 5 % (pas très loin du projet actuel) et empochent un intérêt confortable…

…sur le dos des contribuables grecs :icon_up:

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La seule question qui compte pour les libertariens, c'est de savoir quelle est la solution qui entraînera la bureaucratie européenne à l'implosion le plus rapidement possible.

Selon moi, la tension entre les peuples européens peut favoriser l'anti-parlementarisme européen. Si la Grèce reste, les allemands et les français seront en colère. De fait, les politiciens - qui suivent bêtement l'opinion - ne tarderont pas à accuser la Grèce de quelques maux français. Et là, on peut espérer un affaiblissement conséquent de l'Europe politique.

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Actuellement dans les pays en attente pour rentrer dans la zone euro, et qui ont toujours leur propre monnaie, il n'y a pas déjà un doublon de devises, avec un marché parrallèle en faveur de l'euro, pour le commerce intérieur.

Ben si : en tant que société polonaise, je paie en euros un fournisseur polonais qui établit ses factures en euros sur le territoire polonais.

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…sur le dos des contribuables grecs :icon_up:

Il a bon dos, le contribuable grec. Pour le moment, il ne paye pas ses impôts et vit à crédit sur la réputation de ses voisins qui, eux, payent plein pot. Leur proposer une aide est déjà très généreux.

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Pour le moment, certains grecs ne payent pas leurs impôts et vivent à crédit sur la réputation de leurs voisins qui, eux, payent plein pot.

Et ce sont les autres grecs qui vont payer double.

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Invité jabial
Les drachme ont bien été changé en euros, pq l'inverse ne serait pas possible ?

La drachme a été supprimée, tout simplement. Mais même en Grèce, il n'est pas interdit d'utiliser une autre monnaie que la monnaie officielle. Donc, si la drachme réapparaît alors que l'Euro existe encore ailleurs, les grec continueront à utiliser l'euro, comme jadis les russes utilisaient le dollar plutôt que le rouble.

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Il a bon dos, le contribuable grec. Pour le moment, il ne paye pas ses impôts et vit à crédit sur la réputation de ses voisins qui, eux, payent plein pot. Leur proposer une aide est déjà très généreux.

Sur ce coup tous les Grecs paieront. La solution décrite par Aurel est certainement le moindre des maux. Laisser couler la Grèce et la faire sortir de l'euro c'est :

1) Planter l'euro qui aura perdu toute crédibilité

2) Entrainer la chute de toute une série de banques européennes qui sont engagées en Grèce avec potentiellement de lourdes conséquences financières (les engagements ne sont pas négligeables)

3) Créer un effet domino avec la chute d'autres pays fragiles

Sur cette affaire, la réaction allemande est étonnante et manque je trouve de "sens politique". Les Grecs ont fraudé, ils sont surendettés, bref. Maintenant, soyons réalistes nous n'avons pas d'autre choi que de les aider. Ce sont ces atermoiements qui ont permis à la spéculation d'attaquer aussi violemment la Grèce. Les Allemands auraient donné un accord rapide pour une aide accompagnée de conditions drastiques et d'une mise sous surveillance des chiffres de dette et de déficit, on n'en serait pas là. On n'aurait peut être même pas eu besoin d'activer le mécanisme d'aide.

Donc, aider la Grèce n'est pas moral vu les fraudes mais a t-on le choix ?

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Les grecs possèdent de l'argent en euro. Absolument rien ne permet légalement de les changer de force en une autre monnaie. Si la Grèce sort de l'euro, la drachme connaîtra une instabilité importante qui incitera les gens à rester à l'euro dans leurs comptes en banques, même si ça devient une "devise étrangère". Les commerçants feront comme en Russie il y a 10 ans : ils n'accepteront pas la drachme… mais des euros. Etc, etc, etc.

Enfin bref, on ne sort pas aussi facilement d'une monnaie qui continue à exister que d'une monnaie qui disparaît.

Et bien, il y a l'exemple de l'argentine. Il y avait un pesos qui avait une convertible de 1 pour 1 avec le $. Fort de cette convertibilité, une grande partie des argentins avaient des comptes en $ en argentine.

Quand le pesos a été dévalué, les comptes en $ ont tout simplement étaient transformé en pesos et les argentins se sont réveillés plus pauvre de 60 à 70 %.

En cas de sortie de l'euro pour la Grèce se sera pareil.

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On a fait valoir une serie d'arguments pour critiquer les bailout des compagnies financieres (moral hazard, responsabilite, necessite de liquider les malinvestissements etc). Je ne vois pas pourquoi ils ne seraient plus valables dans le cas d'un etat. Lorsque l'etat grec n'aura plus que des dettes il devra trancher dans le lard, ce sera douloureux compte tenu du niveau d'etatisme du pays mais c'est la solution la plus viable.

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Sur ce coup tous les Grecs paieront. La solution décrite par Aurel est certainement le moindre des maux. Laisser couler la Grèce et la faire sortir de l'euro c'est : […] Donc, aider la Grèce n'est pas moral vu les fraudes mais a t-on le choix ?

Je le répète : encore faut-il que les Grecs aient les moyens de payer. A l'heure actuelle, tout indique que ce n'est pas le cas. Donc aider la Grèce sans qu'elle se mette en situation de rembourser, c'est reculer pour mieux sauter dans le goufre.

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Aider la Grèce serait possible si les autres États européens n'étaient pas également très endettés… je me demande si les dirigeants européens ont l'impression de savoir ce qu'ils font ou s'ils sont complètement dépassés par les évènements.

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