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Éducation Nationale


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Quant aux motivations des libéraux, je pense les comprendre et suis globalement d'accord, mais ça coince toujours un peu car je ne sais pas comment vous vous positionnez concernant l'égalité des chances.

Le danger serait que les écoles deviennent des classes prépas pour gosses de familles aisées qui savent et peuvent choisir les bons établissements.

L'égalité des chances est tout bonnement une jolie formule très nocive surtout si elle conditionne l'enseignement de la maternelle au BAC. Les constatations de la Cour de Comptes (qui ne sont pas nouvelles, mon sujet de socio au bac était "l'école favorise-t-elle la reproduction sociale?") montrent que les enfants aux parents aisés (définition tant financière que culturelle) réussissent mieux et ont accès en plus grande proportion aux universités (qui de fait sont en partie financées par les plus pauvres).

A l'aune de l'égalité, on favorise la mixité sociale, la moulinette républicaine éjecte les plus défavorisés et les plus favorisés sont contraints de subir un enseignement au rabais alors qu'ils pourraient avoir accès à des enseignements d'excellence. Rappelons que si les enfants de familles favorisées peuvent bénéficier d'un enseignement de très haute qualité, cela ne se fait pas au détriment des plus pauvres et que l'appauvrissement des plus riches ne signifie pas l'enrichissement des plus pauvres.

En gros l'égalité des chances ainsi prônée n'est rien d'autre qu'un lit de Procuste qui n'a même pas la vertu d'élever les plus défavorisés.

Raymond Aron avait d'ailleurs étudié la mobilité sociale (capacité pour des enfants une CSP de passer dans une autre CSP) entre différents pays occidentaux pour conclure qu'elle était sensiblement similaire et qu'elle s'effectuait par les mutations socioéconomiques. Pour résumer, des enfants d'ouvriers auront d'autant plus de chance de devenir ingénieur ou médecin que la société aura besoin de plus d'ingénieurs ou de médecins. Avec l'égalité des chances, aujourd'hui les enfants d'ouvriers ne peuvent pas devenir ouvriers car il y en a de moins en moins donc ils deviennent chomistes, … ou fonctionnaires territoriaux.

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  • 9 months later...
Invité rogermila

L'appel des 47 dans le journal "Charlie Hebdo " pour "entrer en résistance " contre la destruction de l'Ednat.

:icon_up:

Rendre ses palmes académiques est un acte symbolique. Cette décoration est la plus ancienne des distinctions décernées. Elle est destinée à honorer les mérites des personnels de l'Education nationale. Michel A. , proviseur dans un lycée de Lille et aujourd'hui à la retraite, est le premier à l'avoir renvoyée au Ministre Luc Chatel.

"Oui, j'ai renvoyé mes palmes académiques en décembre 2010.

Cela fait une dizaine d'années que je suis scandalisé par la destruction de l'Education Nationale, mais le décret du 12 novembre a été celui de trop. Il institue un nouveau système d'attribution des primes des recteurs.

Le cynisme assumé d'une telle mesure m'est paru insupportable. Je ne me reconnais plus dans cette institution, et je ne veux plus que mon nom y soit associé. Charlie Hebdo m'a proposé d'amplifier le mouvement en fédérant des collègues. C'est comme ça qu'est né l'Appel des 47."

http://www.liberation.fr/societe/010123204…mes-academiques

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Le danger serait que les écoles deviennent des classes prépas pour gosses de familles aisées qui savent et peuvent choisir les bons établissements.

c'est déjà le cas…. Henri IV tout ça. Au nom de l'égalité des chances et d'un certain socialisme on perpétue en fait un système extrêmement inégalitaire, comme le sont en général les systèmes bureaucratiques, sclérosés et bordéliques où règnent le trafic d'influence, la combine et les passe-droits, dont profitent notamment les enseignants eux-même pour leurs enfants. Qui sait que par exemple les enseignants du public bénéficient d'une subvention pour payer la scolarité de leurs enfants dans le privé ? Qui sait que l'enseignement dans le privé est rationné par le biais de quotas départementaux, sans doute de peur que les parents d'élève du privé ne fuient massivement vers le public connu pour son excellence ? Qui sait que l'enseignement catholique accueille massivement des élèves issus de l'immigration et donc…. musulmans ? Qui sait que pour 17h de cours, et qu'on ne me parle pas de temps passé à corriger les copies, un prof de sport agrégé est payé 3000 euros ? Plus les vacances…

quant à la réduction des moyens, je rigole: non seulement le budget ministériel est juste colossal, mais les régions ont massivement investi dans les lycées, et on a donc des lycées luxueux où se presse une jeunesse qui ne sait ni lire ni écrire. Ce sont les universités qui n'ont pas de moyens, étranglées qu'elles sont par l'absence de sélection, l'impossibilité de fixer les frais d'inscription et l'interdiction, tout juste atténuée, des investissements privés (honnis par tout le personnel). Vu l'ampleur du budget de l'ednat, la question qui se pose n'est pas la réduction des moyens, mais leur attribution. Je ne serais pas surpris que ce qui passe pour une réduction de moyens à l'échelle d'un établissement n'ait profité en fait à tel ou tel khmer rouge. De toute façon l'ednat ne connaît pas ses effectifs à plusieurs dizaine de milliers près.

la solution est simple: on supprime les barrages qui empêchent l'offre privée d'enseignement de se développer malgré l'importante demande, et on cesse l'acharnement thérapeutique avec l'ednat. Elle est en phase terminale et une fois que tout le monde l'aura désertée, on pourra la supprimer sans douleur. Le seul souci c'est qu'il faudra pendant des années la financer alors que c'est un tonneau des danaïdes collectiviste. Je pense que permettre aux défavorisés et à la classe moyenne d'accéder plus facilement à l'enseignement privé est une politique réellement sociale, alors que les confiner à l'enseignement public c'est condamner leur descendance à régresser, faute de l'acquisition des savoirs nécessaires à l'accession à des métiers rémunérateurs, dont la lecture et l'écriture, putain on en est là.

ha, et pendre Meirieu et ses imitateurs par les couilles.

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L'appel des 47 dans le journal "Charlie Hebdo " pour "entrer en résistance " contre la destruction de l'Ednat.

:icon_up:

oulalala la situation est grave: la montée de l'illettrisme ? La violence d'une jeunesse inculte ? Non, la modification des critères d'attribution des primes. Des recteurs. Voilà une noble cause qui mérite d'entrer en résistance. Quelle bande d'enc… . Charlie Hebdo c'est vraiment le Je suis partout des bureaucrates.

Bon, maintenant que j'y pense, il faudrait peut-être aussi supprimer les rectorats: ils coûtent un bras, leur personnel est pléthorique, et comme de juste ils ne servent à rien, sans compter que nombre de leurs compétences devraient en fait relever des chefs d'établissement. Dans un pays de gens sains d'esprit.

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voici comment Meirieu conclue l'interview:

L'éducation est un levier essentiel de l'écologie politique puisqu'elle prépare l'avenir des plus jeunes. Nous prônons la formation tout au long de la vie car il faut lever la tête et ne pas s'enfermer dans une gestion à court terme. Après avoir pillé la nature, on est en train de gâcher la jeunesse.
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Invité rogermila
Ce sont les universités qui n'ont pas de moyens, étranglées qu'elles sont par l'absence de sélection

On devrait dire plutôt submergées.

Qui sait que l'enseignement catholique accueille massivement des élèves issus de l'immigration et donc…. musulmans ?

L'enseignement catholique oui, mais les écoles privées juives ne les acceptent pas.

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c'est déjà le cas…. Henri IV tout ça. Au nom de l'égalité des chances et d'un certain socialisme on perpétue en fait un système extrêmement inégalitaire, comme le sont en général les systèmes bureaucratiques, sclérosés et bordéliques où règnent le trafic d'influence, la combine et les passe-droits, dont profitent notamment les enseignants eux-même pour leurs enfants. Qui sait que par exemple les enseignants du public bénéficient d'une subvention pour payer la scolarité de leurs enfants dans le privé ? Qui sait que l'enseignement dans le privé est rationné par le biais de quotas départementaux, sans doute de peur que les parents d'élève du privé ne fuient massivement vers le public connu pour son excellence ? Qui sait que l'enseignement catholique accueille massivement des élèves issus de l'immigration et donc…. musulmans ? Qui sait que pour 17h de cours, et qu'on ne me parle pas de temps passé à corriger les copies, un prof de sport agrégé est payé 3000 euros ? Plus les vacances…

quant à la réduction des moyens, je rigole: non seulement le budget ministériel est juste colossal, mais les régions ont massivement investi dans les lycées, et on a donc des lycées luxueux où se presse une jeunesse qui ne sait ni lire ni écrire. Ce sont les universités qui n'ont pas de moyens, étranglées qu'elles sont par l'absence de sélection, l'impossibilité de fixer les frais d'inscription et l'interdiction, tout juste atténuée, des investissements privés (honnis par tout le personnel). Vu l'ampleur du budget de l'ednat, la question qui se pose n'est pas la réduction des moyens, mais leur attribution. Je ne serais pas surpris que ce qui passe pour une réduction de moyens à l'échelle d'un établissement n'ait profité en fait à tel ou tel khmer rouge. De toute façon l'ednat ne connaît pas ses effectifs à plusieurs dizaine de milliers près.

la solution est simple: on supprime les barrages qui empêchent l'offre privée d'enseignement de se développer malgré l'importante demande, et on cesse l'acharnement thérapeutique avec l'ednat. Elle est en phase terminale et une fois que tout le monde l'aura désertée, on pourra la supprimer sans douleur. Le seul souci c'est qu'il faudra pendant des années la financer alors que c'est un tonneau des danaïdes collectiviste. Je pense que permettre aux défavorisés et à la classe moyenne d'accéder plus facilement à l'enseignement privé est une politique réellement sociale, alors que les confiner à l'enseignement public c'est condamner leur descendance à régresser, faute de l'acquisition des savoirs nécessaires à l'accession à des métiers rémunérateurs, dont la lecture et l'écriture, putain on en est là.

ha, et pendre Meirieu et ses imitateurs par les couilles.

Je ne suis pas convaincu, c'est pas Henri IV qui va rendre intelligent quelqu'un qui ne l'est pas. Par contre +1 pour le ridicule du leitmotive des profs qui demandent "plus de moyens". Leitmotive qui est d'ailleurs jamais argumenté, on a jamais entendu un chef d'établissement prendre des engagements du style "Augmentez mon budget de 30% et je vous promet 17% de réussite supplémentaire". Les établissements en ZEP ont des budgets plus grands pourtant les résultats ne suivent pas.

Il faut plutôt rappeler que l'Ednat a un taux de suicide supérieur à France Telecom et un taux de pédophilie supérieur à l'Église.

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Il faut plutôt rappeler que l'Ednat a un taux de suicide supérieur à France Telecom et un taux de pédophilie supérieur à l'Église.

Certes, mais n'oublions pas que l'enseignement est obligatoire.

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L'enseignement catholique oui, mais les écoles privées juives ne les acceptent pas.

vu l'antisémitisme de la plupart des musulmans, je crois que les écoles juives ne doivent pas avoir grand'monde à refuser, de toute manière.

Il faut plutôt rappeler que l'Ednat a un taux de suicide supérieur à France Telecom et un taux de pédophilie supérieur à l'Église.

sans compter les dépressions, l'alcoolisme, ou juste les tics bizarres et dégoûtants…

Je trouve l'analogie avec Je suis Partout outrancière, mais on ne peut que noter que Charlie Hebdo est une publication d'une vulgarité absolue.

elle est puante. Et vraiment pas drôle du tout.

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Je ne suis pas convaincu, c'est pas Henri IV qui va rendre intelligent quelqu'un qui ne l'est pas.

En effet, rien ne peut rendre intelligent quelqu'un qui est idiot. En revanche, le rôle de l'école est d'apprendre aux gens à utiliser leur intelligence. Du moins ça devrait être son rôle.

Les établissements en ZEP ont des budgets plus grands pourtant les résultats ne suivent pas.

C'est clair qu'en faisant cour à des gens qui n'en ont rien à foutre (pardonnez moi l'expression) et ne manifestent que du mépris pour leur professeur, ça ne risque pas d'aller bien loin question performance. Mais vu que de nos jours, en France, si on n'a pas de diplôme, on est considéré comme de la merde, alors tout le monde va à l'école pour longtemps. Alors que certains élèves en ZEP, ou même en zone normale (si ça existe), feraient bien mieux en apprenant un métier. Mais que voulez-vous, le travail manuel est complètement dévalorisé, et les méthodes d'enseignement doivent être refondues complètement. Par ailleurs, pour une bonne partie des élèves perturbateurs qui existent en ZEP ou ailleurs, une bonne claque de la part du professeur sans que celui-ci ne voit débarquer les parents de l'élève ou ne fasse l'objet d'une plainte, serait très bénéfique; mais il faut faire de la pédagogie avec l'élève et discuter avec lui, il est l'égal du professeur, et il ne faut pas le choquer. Je me rappelle qu'en CE2, j'avais plusieurs professeurs, deux il me semble, dont le directeur de l'école, qui n'hésitait pas à donner des fessées aux élèves.

Certes, mais n'oublions pas que l'enseignement est obligatoire.

C'est d'ailleurs pour ça que ceux qui foutent la merde en cours ne peuvent pas être expulsés, ou très difficilement. Je me rappelle d'ailleurs qu'en classe de première en maths c'était un bordel affreux, et notre prof était plusieurs fois allé se plaindre à l'administration. Personne n'a été expulsé, malgré que les fauteurs de troubles avaient à l'époque 16 ans, et que donc l'école n'étaient pas obligatoire pour eux.

Si seulement le diplôme aujourd'hui en France n'équivalait pas à un titre de noblesse, on en serait pas là. Je pense que quand peu de gens ont un diplôme, par exemple le bac, alors ne pas l'avoir n'est pas un handicap majeur. En revanche, dès lors qu'on veut faciliter l'obtention d'un diplôme, alors là il faut empiler les diplômes. Je me demande aussi pourquoi certains de nos ministres cumulent les diplômes, on dirait que c'est "in" d'en avoir plein. Michèle Alliot Marie : Doctorat de droit, doctorat de sciences politiques, maîtrise d'ethnologie. François Baroin : deux DESS et un DEA. L'exception est peut-être Hortefeux qui n'a "que" une licence en droit. Un jour les diplômes n'auront tellement plus de valeur qu'il faudra avoir un Master II minimum pour tenter les concours de la fonction publique…

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Vous n'avez pas compris le fait qu'on expulse jamais ceux qui foutent la merde, ou vous n'avez pas compris ce que j'ai dit ?

Autant au collège on ne peut pas faire grand chose contre eux : ils se font expulser, un autre collège est dans l'obligation de les accueillir. Autant au lycée je ne comprend pas ce qui nous empêche de le faire.

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Invité rogermila
vu l'antisémitisme de la plupart des musulmans, je crois que les écoles juives ne doivent pas avoir grand'monde à refuser, de toute manière.

J'avais pourtant lu certains témoignages de parents musulmans du 93 qui en avaient "ras-le-bol" de voir leurs enfants perdre leur temps dans les écoles publiques du secteur, et qui avaient tenté une inscription dans des écoles juives, de bonne réputation, dans le même endroit.

Ils regrettaient d'avoir reçu des réponses certes courtoises, mais évacuant tout espoir, pour eux, d'une quelconque possibilité d'admission.

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Autant au collège on ne peut pas faire grand chose contre eux : ils se font expulser, un autre collège est dans l'obligation de les accueillir. Autant au lycée je ne comprend pas ce qui nous empêche de le faire.

Moi non plus. Tout au plus, avaient-ils été expulsés quelques jours. Mais une punition déjà plus efficace serait par exemple des poursuites pénales, avec non application de l'excuse de minorité. Ou alors passer toute la journée pendant un mois à nettoyer l'établissement, ranger les chaises, etc., serait à mon avis efficace, avec poursuites pénales si l'élève se rebiffe.

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A vote avis, à quel moment l'école publique a cessé d'être une école d'excellence ?

En tout cas a cessé d'avoir l'ambition de distribuer l'excellence pour tous.

1968 ou c'est trop simple ?

Ma grand mère qui a été professeur au collège de 1960 à 2001 m'a dit qu'effectivement, à partir de 1968 ça a commencé à changer, car on disait qu'on allait faire de tout le monde une élite. Mais il faudra surtout attendre le collège unique et les années 1980 pour que ça se dégrade.

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Faire de tout le monde une élite c'est louable, ça reste "l'excellence pour tous".

Le seuil est donc plus tard.

A quel moment a-t-on plutôt fait en sorte qu'il n'y ait plus d'élite ? Que l'intention soit "faire du développement personnel pour tous" ?

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Faire de tout le monde une élite c'est louable, ça reste "l'excellence pour tous".

Le seuil est donc plus tard.

A quel moment a-t-on plutôt fait en sorte qu'il n'y ait plus d'élite ? Que l'intention soit "faire du développement personnel pour tous" ?

L'excellence pour tous à l'école c'est peut être beau, mais c'est impossible. Déjà dire que 80% d'une classe d'âge doit avoir le bac, c'est une grande descente aux enfers. Tout comme le fait de dire que le professeur doit faire de la pédagogie avec l'élève, qu'il doit prendre le temps de l'écouter, que les notes ça stigmatise les gens qui sont nuls, etc.

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Invité rogermila
A quel moment y a-t-il eu le renoncement de monter les gens au niveau bac mais plutôt de descendre le bac au niveau des mauvais ?

Quand j'ai passé mon baccalauréat, on recevait le diplôme qui était signé du nom du Ministre de l'Education Nationale.

C'était très symbolique, mais probablement trop pour certains.

Donc , ils ont mis fin à cette pratique, et c'est vers cette époque, que ça a commencé à décliner à la vitesse V.

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Tout à fait.

A quel moment y a-t-il eu le renoncement de monter les gens au niveau bac mais plutôt de descendre le bac au niveau des mauvais ?

80% d'une classe d'âge doit avoir le bac ça vient de Chevènement je crois, à moins que ça ne soit Ségolène Royale. Mais les études ont commencé à se démocratiser dans le mauvais sens du terme, ma grand mère m'a dit, à partir de la fin des années 1960.

De toutes façon, empilement des diplômes = socialisme. Vu qu'en URSS on ne pouvait travailler que pour l'Etat ou presque, si on voulait un bon poste, il fallait des diplômes, la libre entreprise n'existant pas. D'ailleurs en France la liberté de commerce et d'industrie est bien brimée. Lorsque j'avais fait une introduction au droit des sociétés quand j'étudiais l'informatique, je me souviens avoir retenu que fonder une société coûte cher et que c'est très long. En gros ça favorise ceux qui sont déjà au sommet.

Je me rappelle que quand j'étais en Terminale S (spé maths), notre prof de maths (entre 30 et 40 ans) nous disait que pour avoir notre bac on n'avait pas besoin d'être bon, mais médiocre, et que comme on était médiocre, on aurait notre bac. Cela veut tout dire.

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Quand j'ai passé mon baccalauréat, on recevait le diplôme qui était signé du nom du Ministre de l'Education Nationale.

C'était très symbolique, mais probablement trop pour certains.

Donc , ils ont mis fin à cette pratique, et c'est vers cette époque, que ça a commencé à décliner à la vitesse V.

Personnellement je n'ai pas besoin de la validation d'un tocard inutile à la société, un parasite, pour savoir si je sais lire, écrire, et compter. A la limite, avoir la signature du proviseur de mon lycée ou du professeur principal, ou encore d'un recteur régional a autrement plus d'allure.

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J'avais pourtant lu certains témoignages de parents musulmans du 93 qui en avaient "ras-le-bol" de voir leurs enfants perdre leur temps dans les écoles publiques du secteur, et qui avaient tenté une inscription dans des écoles juives, de bonne réputation, dans le même endroit.

Ils regrettaient d'avoir reçu des réponses certes courtoises, mais évacuant tout espoir, pour eux, d'une quelconque possibilité d'admission.

en effet. j'oublie parfois à quel point la situation de l'ednat est catastrophique et celle des parents d'élève désespérée.

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Si seulement le diplôme aujourd'hui en France n'équivalait pas à un titre de noblesse, on en serait pas là. Je pense que quand peu de gens ont un diplôme, par exemple le bac, alors ne pas l'avoir n'est pas un handicap majeur. En revanche, dès lors qu'on veut faciliter l'obtention d'un diplôme, alors là il faut empiler les diplômes. Je me demande aussi pourquoi certains de nos ministres cumulent les diplômes, on dirait que c'est "in" d'en avoir plein. Michèle Alliot Marie : Doctorat de droit, doctorat de sciences politiques, maîtrise d'ethnologie. François Baroin : deux DESS et un DEA. L'exception est peut-être Hortefeux qui n'a "que" une licence en droit. Un jour les diplômes n'auront tellement plus de valeur qu'il faudra avoir un Master II minimum pour tenter les concours de la fonction publique…

quand j'étais à la fac' il était clair que les 9/10 ème étaient là pour passer des concours, notamment le CAPES. Les sujets de mémoire alternaient entre le pitoyable et le ridicule. Quand une nana faisait un mémoire avec un titre dans le genre 'la femme dans les inscriptions funéraires en Galicie au VIème siècle" ou encore "la figure de la femme chez Simone de Beauvoir", on savait qu'elle finirait prof dans le secondaire ou à Cultura. Et ils refusaient du monde en STAPS.

Ses diplômes, à MAM, ne l'ont pas empêchée de magouiller grossièrement comme ses collègues, et avec du dictateur africain qui plus est, pour rester dans le produit français. On voit le niveau d'un pays à celui des magouilles de ses dirigeants.

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A vote avis, à quel moment l'école publique a cessé d'être une école d'excellence ?

En tout cas a cessé d'avoir l'ambition de distribuer l'excellence pour tous.

1968 ou c'est trop simple ?

Le ver était dans le fruit dès la 3ème république, mais 68 a tout bousillé.

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Si seulement le diplôme aujourd'hui en France n'équivalait pas à un titre de noblesse, on en serait pas là.

Je te rasssure, en france, la noblesse d'epée existe encore, le diplome n'est ni nécéssaire, ni suffisant.

D'ailleurs, de ce point de vue (et pas que de celui-la…), dans les grandes entreprises américaines, c'est encore pire qu'en france.

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