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Affaire Kerviel (suite)


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Je pense que ce jugement passe habilement à côté du fait que j'ai souligné plus haut ; à savoir que l'activité de la finance est une activité particulière, et qu'on ne peut pas en juger comme de toute autre activité.

La finance est peut-être une activité particulière, mais pour l'instant, tu te limites à en faire une pétition de principe. En quoi est-elle particulière ? Et en quoi cette particularité l'empêcherait-elle plus qu'une autre activité d'être régie par le droit commun ?

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En tout cas la meute d'envieux qui attendaient du procès Kerviel le procès du capitalisme financier en sont pour leurs frais. Idem pour les journaux dont les éditoriaux fleuraient bon la haine des banques et autres réquisitoires contre les riches ces temps-ci, et qui avaient décidé que Kerviel n'était que la victime d'un système libéral en bout de course. Tous ces parangons de vertu auraient bien fait une exception pour rétablir provisoirement la peine de mort et guillotiner quelques banquiers si la justice avait suivi les faiseurs d'opinion. Bref ce jugement ne peut que ravir ma fibre anti-socialiste. :icon_up:

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En tout cas la meute d'envieux qui attendaient du procès Kerviel le procès du capitalisme financier en sont pour leurs frais. Idem pour les journaux dont les éditoriaux fleuraient bon la haine des banques et autres réquisitoires contre les riches ces temps-ci, et qui avaient décidé que Kerviel n'était que la victime d'un système libéral en bout de course. Tous ces parangons de vertu auraient bien fait une exception pour rétablir provisoirement la peine de mort et guillotiner quelques banquiers si la justice avait suivi les faiseurs d'opinion. Bref ce jugement ne peut que ravir ma fibre anti-socialiste. :icon_up:

Oui, c'est plutot une bonne journée :doigt:

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Il y a un truc auquel j'ai pensé et dont je ne sais pas si quelqu'un a déjà parlé : avant de perdre 5 milliards, est-ce que Kerviel avait déjà fait des bénéfices avec les mêmes méthodes ? Et est-ce que la Sogé avait encaissé ces bénéfices ? Ou bien est-ce que les 5 milliards de pertes sont le bilan final et complet de Kerviel ?

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La finance est peut-être une activité particulière, mais pour l'instant, tu te limites à en faire une pétition de principe. En quoi est-elle particulière ? Et en quoi cette particularité l'empêcherait-elle plus qu'une autre activité d'être régie par le droit commun ?

J'ai déjà répondu à la première question, et pour la deuxième, a priori rien. De fait, je ne crois pas que le droit commun régisse l'activité bancaire comme n'importe quelle autre activité :icon_up: !

edit : en fait, je me suis trompé. Ce n'est pas exactement le passage que j'ai surligné plus haut qui me tracasse. A ce titre-là, ma remarque ne fait pas tellement sens effectivement. C'est en fait, la détermination de l'étendue des droits à indemnisation qui pèche. Pourquoi doit-elle être égale au préjudice prétendument subi par la banque, sachant que la somme perdue ne l'est pas uniquement du fait de la fraude, mais aussi du fait de l'activité bancaire : les employés sont précisément là pour gérer des risques sur de grosses sommes ?

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J'ai déjà répondu à la première question

J'aimerais bien voir ça dit de manière synthétique et explicite, parce que je ne suis pas certain de bien voir où tu l'as écrit.

et pour la deuxième, a priori rien.

Donc, l'affaire est close. Non ?

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Même si la SG était responsable d'un défaut de surveillance ou de négligence, je ne crois pas qu'une telle faute de la part de la victime soit de nature à diminuer la dette du responsable d'un acte volontaire à son égard. Je m'exprime sur le plan du bon sens, des principes et non du droit.

Si un type se promène dans une rue mal connue pour être mal fréquentée et s'y fait agresser, je ne vois pas en quoi son imprudence diminuerait en quoi que ce soit la dette des agresseurs à son égard.

Les choses peuvent être analysées différemment si la négligence cause des dommages à un tiers. Par exemple, l'organisateur d'une manifestation ne fait rien pour contrôler d'éventuels actes de violences.

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Même si la SG était responsable d'un défaut de surveillance ou de négligence, je ne crois pas qu'une telle faute de la part de la victime soit de nature à diminuer la dette du responsable d'un acte volontaire à son égard. Je m'exprime sur le plan du bon sens, des principes et non du droit.

Je suis d'accord. Mon interrogation est plutôt sur le montant de cette dette : peut-il être égal au préjudice subi dans ce cas puisque c'est l'activité même de la banque de gérer de grandes sommes d'argent ?

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Il y a un truc auquel j'ai pensé et dont je ne sais pas si quelqu'un a déjà parlé : avant de perdre 5 milliards, est-ce que Kerviel avait déjà fait des bénéfices avec les mêmes méthodes ? Et est-ce que la Sogé avait encaissé ces bénéfices ? Ou bien est-ce que les 5 milliards de pertes sont le bilan final et complet de Kerviel ?

Les 5 milliards de pertes prennent en compte le gain hors mandat de 1.4 Milliards oui, ça a bien été déduit du total.

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Je suis d'accord. Mon interrogation est plutôt sur le montant de cette dette : peut-il être égal au préjudice subi dans ce cas puisque c'est l'activité même de la banque de gérer de grandes sommes d'argent ?

Dans ce cas, si tu va un peu plus loin dans l'acte, tu observera que les limites de risque étaient justement fixées sur le desk Delta One à 125 millions (je sais, les grosses sommes, ça parle pas a tout le monde, mais l'ordre de grandeur n'est pas franchement le même que 50 milliards), je sais d'expérience que les traders qui bricolent dans les limites et qui font des grosses paumes perdent des sommes non négligeables d'argent ne sont pas poursuivis, il sont juste virés.

La reconnaissance de la banque qu'elle donne aux traders dans leur activité normale les moyens de perdre des sommes importante, elle existe, personne n'est menacé sur son patrimoine personnel pour avoir utilisé ces outils dans les limites de son mandat (l'outil en question) et avoir perdu, c'est juste une insuffisance professionnelle menant a licenciement, pas une faute.

Et j'attends toujours de savoir en quoi une banque donne plus de responsabilité a ses employés qu'une grosse compagnie aérienne ou un groupe pétrochimique alors que les fautes les plus graves ne font que perdre de l'argent.

On se demande qui au final donne trop d'importance a l'argent dans cette histoire, une faute d'un chef mécano a Roissy, ça peut faire des morts…

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Oui, c'est plutot une bonne journée :icon_up:

En plus a titre personnel, je dois remercier Kerviel.

J'étais victime d'une perte de vigilance dans le suivi de mon portefeuille de titres et il m'a réveillé.

C'est en voyant les indicateurs de marché et l'évolution des cours que j'ai réalisé que ça y est, on allait vers le krach tant redouté et que j'ai TOUT liquidé.

MERCI JEROME

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Dans ce cas, si tu va un peu plus loin dans l'acte, tu observera que les limites de risque étaient justement fixées sur le desk Delta One à 125 millions (je sais, les grosses sommes, ça parle pas a tout le monde, mais l'ordre de grandeur n'est pas franchement le même que 50 milliards), je sais d'expérience que les traders qui bricolent dans les limites et qui font des grosses paumes perdent des sommes non négligeables d'argent ne sont pas poursuivis, il sont juste virés.

La reconnaissance de la banque qu'elle donne aux traders dans leur activité normale les moyens de perdre des sommes importante, elle existe, personne n'est menacé sur son patrimoine personnel pour avoir utilisé ces outils dans les limites de son mandat (l'outil en question) et avoir perdu, c'est juste une insuffisance professionnelle menant a licenciement, pas une faute.

Et j'attends toujours de savoir en quoi une banque donne plus de responsabilité a ses employés qu'une grosse compagnie aérienne ou un groupe pétrochimique alors que les fautes les plus graves ne font que perdre de l'argent.

On se demande qui au final donne trop d'importance a l'argent dans cette histoire, une faute d'un chef mécano a Roissy, ça peut faire des morts…

Ben, la Sogé et le juge qui lui demandent de rembourser les 5 milliards. C'est un peu ça, l'essence de ma remarque depuis le début, aussi !

Ensuite, ce n'est pas qu'une banque donne des responsabilités plus grosses (ce n'est pas tellement vrai puisque comme tu le dis, elle peut difficilement faire directement des morts), c'est qu'elle donne des responsabilités particulières. C'est son métier même de gérer de l'argent, elle ne fait rien d'autre. A ce titre-là, le perte de 5 milliards ne peut pas être imputée au seul Kerviel, ça n'a pas de sens et tout le monde le reconnaît puisque le jugement est dit "symbolique".

Il y a une autre chose dans le jugement sur laquelle je voudrais revenir. On lit qu'il évacue l'un des points de la défense de Kerviel, qui serait que c'est la faute aux circonstances si ce sont 5 milliards qui ont été perdue, en s'appuyant sur une projection de ce qu'auraient été les pertes plus tard dans les deux années suivantes, et en montrant qu'elles auraient été pires par la suite. Mais pourquoi le jugement se limite-t-il à regarder les projections sur deux ans ? Cela n'est pas suffisant pour enlever le fait que ces pertes sont bel et bien circonstancielles.

Je voudrais faire l'analogie suivante, qui est bien foireuse mais qui permettra de "tester" un peu le cas. Les experts établissent l'enchaînement des évènements suivants : un voleur rentre dans une épicerie de quartier pour voler le tiroir-caisse. Il sort en défonçant la porte parce qu'il se croit dans un film hollywoodien. La poignée pète, elle s'envole même et vient se retrouver sur la voie. A ce moment-là, un fourgon blindé arrive. Il dérape sur la poignée et vient s'encastrer dans le portail de l'hôtel des impôts qui se trouvait à côté ( :icon_up: ). C'est pas de pot, l'entretien du fourgon a été négligé, il prend feu pour une raison x et tout son contenu brûle : quelques millions en petites coupures. Tant qu'on y est, le feu atteint l'hôtel des impôts et brûle le bâtiment et les réserves d'argent liquide qui s'y trouvent (triste histoire hein). Il est clair que le voleur est l'un des responsables de l'accident et de l'incendie qui ont suivi. Pour autant, peut-on raisonnablement le tenir de rembourser toutes les pertes d'argent qui ont eu lieu ?

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Il y a une autre chose dans le jugement sur laquelle je voudrais revenir. On lit qu'il évacue l'un des points de la défense de Kerviel, qui serait que c'est la faute aux circonstances si ce sont 5 milliards qui ont été perdue, en s'appuyant sur une projection de ce qu'auraient été les pertes plus tard dans les deux années suivantes, et en montrant qu'elles auraient été pires par la suite. Mais pourquoi le jugement se limite-t-il à regarder les projections sur deux ans ? Cela n'est pas suffisant pour enlever le fait que ces pertes sont bel et bien circonstancielles.

La banque était dans l’obligation réglementaire d’éliminer immédiatement le risque, risque incompatible avec sa fonction, avec les règles interbancaires et avec le droit. Je ne comprends pas ceux qui reprochent a Bouton d’avoir respecté le droit et l’éthique de la profession.

Je voudrais faire l'analogie suivante, qui est bien foireuse mais qui permettra de "tester" un peu le cas. Les experts établissent l'enchaînement des évènements suivants : un voleur rentre dans une épicerie de quartier pour voler le tiroir-caisse. Il sort en défonçant la porte parce qu'il se croit dans un film hollywoodien. La poignée pète, elle s'envole même et vient se retrouver sur la voie. A ce moment-là, un fourgon blindé arrive. Il dérape sur la poignée et vient s'encastrer dans le portail de l'hôtel des impôts qui se trouvait à côté ( ). C'est pas de pot, l'entretien du fourgon a été négligé, il prend feu pour une raison x et tout son contenu brûle : quelques millions en petites coupures. Tant qu'on y est, le feu atteint l'hôtel des impôts et brûle le bâtiment et les réserves d'argent liquide qui s'y trouvent (triste histoire hein). Il est clair que le voleur est l'un des responsables de l'accident et de l'incendie qui ont suivi. Pour autant, peut-on raisonnablement le tenir de rembourser toutes les pertes d'argent qui ont eu lieu ?

Que les juristes qualifiés du forum me passent au napalm (virtuel) si je suis dans l’erreur.

La faute du voleur est avérée, les dommages par ricochet sont reconnus en droit, donc par défaut, il est responsable de toutes les conséquences dommageables a des tiers qui n’auraient pas eu lieu de façon certaine sans sa faute.

Maintenant, si il peut prouver que l’entretien du fourgon n’a pas seulement été négligé, mais qu’une faute a été commise de la part du propriétaire de ce fourgon, dans ce cas, et dans ce cas seulement, celui-ci ne pourra pas faire jouer la force majeure et on pourra l’associer a la responsabilité des dommages.

Or s’il a été reconnu des défaillances dans les mécanismes de contrôles de la SG, il n’a pas été reconnu de faute, maintenant, ce n’est pas moi qui vais venir dire qu’on ne peut pas commenter une décision de justice avec laquelle on est en désaccord, mais la moindre des choses si tu est en désaccord avec le juge (*) serait d’essayer de prouver la faute de la SG et de ne pas la tenir pour acquise.

(*) Juge qui a quand même bossé sur le dossier, et franchement, si il n’était pas au dessus de l’appel du devoir, il était franchement au dessus du niveau moyen des juges sur les affaires financières dans son intérêt et sa compréhension des mécanismes en jeu.

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La banque était dans l’obligation réglementaire d’éliminer immédiatement le risque, risque incompatible avec sa fonction, avec les règles interbancaires et avec le droit. Je ne comprends pas ceux qui reprochent a Bouton d’avoir respecté le droit et l’éthique de la profession.

Peu importe, ce que je dis n'est pas un reproche envers l'action de la banque. Je parle des circonstances, qui d'après le jugement, ne peuvent être retenues pour Kerviel. Or ces circonstances ont été examinées.

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Je suis d'accord. Mon interrogation est plutôt sur le montant de cette dette : peut-il être égal au préjudice subi dans ce cas puisque c'est l'activité même de la banque de gérer de grandes sommes d'argent ?

Il existe dans le droit français une clause qui permet à tout lesé, même le plus éloigné, d'obtenir satisfaction, ainsi un club de foot avait demandé des dédommagements à l'assassin d'un des joueurs pour la privation de ce sportif important.

A ce titre tous les proprietaires de la SG peuvent le faire sauf que faute de procédure en class action c'est très difficile et que de toute manière un tel montant n'est possible à récupérer sans la liquidation de la banque. Comme la peine appliquée aussi est minime tous ces choses ont comme conséquence, pour ces affaires, une frustration diffuse dans notre pays.

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A ce titre tous les proprietaires de la SG peuvent le faire sauf que faute de procédure en class action c'est très difficile, ce qui a comme conséquence, pour ces affaires, une frustration diffuse dans notre pays.

Il n'y a pas de class action nécessaire en l'occurrence, les actionnaires de la SG sont représentés par le conseil d'administration qui a porté plainte et eu gain de cause, c’est donc réglé.

Ca pourrait se tenir pour le préjudice moral des salariés exposés a la haine publique par contre, je sais que les syndicats peuvent faire une action collective, mais je ne crois pas que ça s’applique a ce cas…

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Ca pourrait se tenir pour le préjudice moral des salariés exposés a la haine publique par contre, je sais que les syndicats peuvent faire une action collective, mais je ne crois pas que ça s’applique a ce cas…

Je parlais plutôt de l'atteinte porté à l'image de la banque et la perte subie par tous les stakeholders!

Car même si la banque n'était pas responsable des machinations de kerviel il y a une suspicion de mauvais management qui pèse sur l'ensemble de la SG.

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Jérôme Kerviel se dit abattu, mais commence à avaler la pilule

Jérôme Kerviel se dit "abattu par le poids de la sanction" mais "commence à avaler la pilule" et va travailler à préparer son procès en appel au lendemain de sa condamnation par le tribunal correctionnel de Paris.

L'ancien trader de la Société générale, jugé seul responsable d'une perte historique de 4,9 milliards d'euros en 2008, a été condamné mardi à cinq ans de prison dont trois ferme et au remboursement du préjudice, soit exactement 4.915.610.154 euros.

"Je commence à avaler la pilule mais je suis quand même abattu par le poids de la sanction et par le poids des responsabilités que les juges m'ont fait porter", a dit Jérôme Kerviel, réagissant mercredi sur Europe 1 pour la première fois depuis sa condamnation.

"J'ai vraiment le sentiment qu'on a voulu me faire payer pour tout le monde.

"On s'est arrêté à cette part de responsabilité qui est la mienne en évitant à tout prix de s'attarder sur la responsabilité des autres, en négligeant totalement les pièces à décharge qui prouvaient que mes supérieurs avaient connaissance de ce que je faisais", a-t-il ajouté.

L'ancien trader, présenté par le tribunal comme "arrogant" et "cynique", ne s'est pas reconnu dans cette description et a dit avoir reçu de nombreux messages de soutien depuis mardi.

"Evidemment que quand on reçoit un tel coup de massue sur la tête, c'est difficile. Quand le jugement a été rendu, la première pensée que j'ai eue a été pour mon père, pour ma mère", a expliqué Jérôme Kerviel.

Le jeune homme de 33 ans, qui s'affiche à la une de toute la presse française et de journaux internationaux mercredi, va dorénavant travailler sur son procès en appel, dans le but "d'apporter la preuve une fois pour toutes que je n'étais pas seul dans ce bateau-là".

"Je vais continuer à travailler à la fois dans la société dans laquelle je suis et je vais me remettre avec mes avocats Olivier Metzner et Nicolas Huc-Morel dans mon dossier pénal", a-t-il dit.

Prié de dire s'il souhaitait que la Société Générale renonce à lui réclamer près de cinq milliards d'euros, il a répondu: "Moi, je ne demande rien à la Société Générale".

Son avocat Maître Metzner a ajouté: "Je pense que ce serait à la Société Générale d'assumer ses responsabilités, cette somme ne leur est pas due, ils le savent, ils n'ont aucune raison de la réclamer."

Le conseil de Jérôme Kerviel a par ailleurs qualifié le jugement du tribunal de Paris de "défaite de la justice".

"C'est une mort civile, une mort pécuniaire, c'est l'empêcher de travailler à vie puisqu'on l'interdit de travailler sur tout marché financier", a-t-il ajouté.

http://fr.news.yahoo.com/4/20101006/tts-fr…el-ca02f96.html

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Il existe dans le droit français une clause qui permet à tout lesé, même le plus éloigné, d'obtenir satisfaction, ainsi un club de foot avait demandé des dédommagements à l'assassin d'un des joueurs pour la privation de ce sportif important.

Cela ne dit pas comment on détermine le montant des dédommagements. Dans le cas de la mort du joueur, est-ce qu'il faut s'intéresser à la valeur hypothétique qu'il aurait eu dans le futur ? Pour le cas qui nous occupe, le juge s'est intéressé à la perte hypothétique qui aurait eu lieu si les positions avaient été débouclées plus tard, un peu comme pour dire "Voyez, 5 milliards ce n'est pas beaucoup en fait !".

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Cela ne dit pas comment on détermine le montant des dédommagements. Dans le cas de la mort du joueur, est-ce qu'il faut s'intéresser à la valeur hypothétique qu'il aurait eu dans le futur ? Pour le cas qui nous occupe, le juge s'est intéressé à la perte hypothétique qui aurait eu lieu si les positions avaient été débouclées plus tard, un peu comme pour dire "Voyez, 5 milliards ce n'est pas beaucoup en fait !".

Non, on ne s'intéresse pas a la perte hypothétique, on valorise la perte selon les règles communes du marché, en l'occurrence pour la SG, c'était facile, la perte a été réalisée factuellement, c'est une simple opération comptable, même pas besoin d'évaluer le mark to market, on a eu un vrai prix de marché vu qu’il y a eu débouclage de la position.

Le juge ne s’est pas intéressé a la perte hypothétique, il s’est intéressé au –risque- couru par la banque, en cas de gain au débouclage, J.K. serait toujours coupable au pénal, la faute existerai toujours, il n’y aurai juste pas de dommages-intérêts en dehors du dommage moral.

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Invité rogermila
la faute existerai toujours, il n’y aurai juste pas de dommages-intérêts en dehors du dommage moral.

On a bien vu qu'un certain nombre de salariés ou d'actionnaires de la SG qui avaient, eux-aussi, réclamé des dommages ont éé déboutés.

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Ca y est le mot a été dit su itélé: l'amende de kerviel représente seize mille ans de smic autant dire qu'il a été condamné à la pauvreté perpétuelle!

Comme quoi pour les marxistes la pauvreté est une punition plus lourde que la perte de la libérté! A moins que ça ne soit à cause de l'inéxistence de cette dernière.

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On a bien vu qu'un certain nombre de salariés ou d'actionnaires de la SG qui avaient, eux-aussi, réclamé des dommages ont éé déboutés.

Les salariés n'ont pas été déboutés, les actionnaires oui.

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Cela ne dit pas comment on détermine le montant des dédommagements. Dans le cas de la mort du joueur, est-ce qu'il faut s'intéresser à la valeur hypothétique qu'il aurait eu dans le futur ? Pour le cas qui nous occupe, le juge s'est intéressé à la perte hypothétique qui aurait eu lieu si les positions avaient été débouclées plus tard, un peu comme pour dire "Voyez, 5 milliards ce n'est pas beaucoup en fait !".

Il y a une différence d'approche pour les deux, cependant le principe de faute, responsabilité et réparation sont communes: il me vient à l'esprit la mise en faillite de l'église catholique américaine pour les remboursement de qqe. milliard en dommages. Donc non le juge n'a pas a calculer ( cela ne veut pas dire qu'il ne le fait pas ) la viabilité ou non de l'activité ça c'est le rôle des managers.

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Le juge ne s’est pas intéressé a la perte hypothétique, il s’est intéressé au –risque- couru par la banque, en cas de gain au débouclage, J.K. serait toujours coupable au pénal, la faute existerai toujours, il n’y aurai juste pas de dommages-intérêts en dehors du dommage moral.

Ce sont donc bien les circonstances de sa fraude qu'on veut symboliquement faire payer en entier à Kerviel. Est-ce raisonnable ?

Il y a une différence d'approche pour les deux, cependant le principe de faute, responsabilité et réparation sont communes: il me vient à l'esprit la mise en faillite de l'église catholique américaine pour les remboursement de qqe. milliard en dommages. Donc non le juge n'a pas a calculer ( cela ne veut pas dire qu'il ne le fait pas ) la viabilité ou non de l'activité ça c'est le rôle des managers.

Je ne comprends pas ta réponse. Je ne remets pas en cause ces principes de faute, de responsabilité et de réparation, je m'interroge sur le montant du préjudice.

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J'ai lu le début, pour les non-initiés ça ressemble vraiment à du chinois…

je vois simplement qu'il a commencé à merdouiller 10 mois avant qu'une décision ferme soit prise pour déboucler les positions.

Oui, et l'information à peu prés complète de l'amplitude des dégâts approximativement 6 heures avant que la décision ferme ne soit prise.

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Bon je ne me réjouis pas du drame vécu par Kerviel, quel que responsable qu'il soit. En revanche, quel bonheur de voir la meute s'étaler. Il faut aller lire les réactions sur lemonde.fr pour observer le concert de gémissements et constater l'immanquable retournement des amateurs contre la justice, histoire de montrer outre leur incompréhension des évènements, leur incapacité à changer d'avis et leur besoin d'identifier un coupable en les banques. Bande de cons.

Je pense que ce jugement passe habilement à côté du fait que j'ai souligné plus haut ; à savoir que l'activité de la finance est une activité particulière, et qu'on ne peut pas en juger comme de toute autre activité.

uhuh tu veux dire que la finance est une activité d'intérêt général ?

:icon_up:

Une copie certifiée conforme c'est une copie délivrée par le greffe. C'est un acte officiel si tu préfères.

Il y a un truc auquel j'ai pensé et dont je ne sais pas si quelqu'un a déjà parlé : avant de perdre 5 milliards, est-ce que Kerviel avait déjà fait des bénéfices avec les mêmes méthodes ? Et est-ce que la Sogé avait encaissé ces bénéfices ? Ou bien est-ce que les 5 milliards de pertes sont le bilan final et complet de Kerviel ?

Kerviel était un trader avec un mauvais rendement m'a dit un quant à la sogé. C'est aussi ça qui l'a poussé à aller vers des grosses sommes.

C'est en fait, la détermination de l'étendue des droits à indemnisation qui pèche. Pourquoi doit-elle être égale au préjudice prétendument subi par la banque, sachant que la somme perdue ne l'est pas uniquement du fait de la fraude, mais aussi du fait de l'activité bancaire : les employés sont précisément là pour gérer des risques sur de grosses sommes ?

Pourquoi "prétendument" subi ? Qu'est-ce qui justifie ce soupçon ?

Lis ton passage en gras : le caractère volontaire de l'infraction commande d'ignorer les négligences éventuelles de la victime.

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Oui, et l'information à peu prés complète de l'amplitude des dégâts approximativement 6 heures avant que la décision ferme ne soit prise.

Certes, mais c'est quand même étonnant qu'un type qui n'est pas autorisé à dépasser 125 Millions d'Euros en trading puisse faire un bénéfice de 1.4 Milliards sans que cela n'éveille la suspicion de personne.

Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il existe de nombreuses négligences et un système de contrôle défaillant.

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Certes, mais c'est quand même étonnant qu'un type qui n'est pas autorisé à dépasser 125 Millions d'Euros en trading puisse faire un bénéfice de 1.4 Milliards sans que cela n'éveille la suspicion de personne.

Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il existe de nombreuses négligences et un système de contrôle défaillant.

Je suppose que le gain était tout aussi inconnu que la perte. Et s'il y a bien eu des négligences, n'oublie pas que le trader connaissait les procédures de contrôle du fait de ses précédentes fonctions et qu'il a piraté ces procédures pour rester caché.

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