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"Absolument dé-bor-dée"


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Encore un grand moment de foutage de gueule.

http://bibliobs.nouvelobs.com/20100701/203…-ecrit-un-livre

Au conseil régional d'Aquitaine, on rigole encore moins qu'Eric Raoult avec le devoir de réserve. Une haut fonctionnaire s'était amusée en mars dernier à publier un livre qui racontait, sur le ton de la pochade amère, qu'on ne fiche pas grand-chose dans la fonction publique territoriale. C'était sous-estimer cette dernière : l'administration, qui est parfois plus susceptible qu'on croit, a organisé pour cette dame un conseil de discipline ce jeudi, 12 rue du Cardinal Richaud à Bordeaux-Lac, au centre de gestion de la Gironde. Et l'auteur d'« Absolument dé-bor-dée ! » (Albin Michel), qui prétendait dire à ses lecteurs « Comment faire 35 heures en… un mois », risque de ne plus en faire du tout. La révocation lui pend au nez.

Elle devait bien sentir que sa plaisanterie n'amuserait pas tout le monde, puisqu'elle avait choisi de signer sous le pseudonyme de Zoé Shepard (avec un Z, comme Zorro) ce roman-témoignage au vitriol où l'on se traîne de réunions inutiles en pauses-cafés sans intérêt, et où, en cas de difficulté majeure, on se contente de trouver « un plan B. B, comme bluff » :

« J'ai longtemps cru que mon gène de la paresse était récessif, note son héroïne après sa première journée de « travail ». Puis j'ai intégré la fonction publique territoriale et ai constaté que, dans un environnement favorable, il pouvait pleinement s'exprimer, même après avoir été en latence pendant des années d'études passionnées à ne pas apprendre grand-chose sinon à être sélectionnée.» :mrgreen:

Elle ne s'attendait peut-être pas, cependant, à ce qu'on lui reproche d'avoir commis un ouvrage « purement injurieux, grossier et surtout diffamatoire » au prétexte qu'il est inadmissible de caricaturer des « fonctionnaires travaillant dans l'ombre ». :icon_up:Car si son petit pamphlet n'est pas toujours un chef-d'œuvre de finesse (tantôt badin et tantôt désabusé, il est aussi passablement démago, et en tout cas suffisamment sarko-compatible pour avoir eu droit à trois ou quatre pages dans « le Figaro Magazine » une semaine avant sa sortie), …(on appréciera le discours classique des bobos de gauche toujours aussi déconnectés de la réalité) …Zoé Shepard prend soin de ne donner aucun nom de personne, ni de lieu. Elle a plutôt tendance à affubler les stéréotypes ambulants qu'elle côtoie de surnoms aimables comme « The Boss », « l'Intrigante », « Simplet », ou « Coconne ».

Cette précaution n'a pas suffi, et la voilà démasquée. « C'est toute la crédibilité et l'honneur de la région qui sont mis à mal par un tel type d'ouvrage », s'insurge le communiqué du conseil régional d'Aquitaine présidé par Alain Rousset. Le problème est surtout que certains de ses voisins de bureau se seraient identifiés aux personnages mis en scène dans « Absolument dé-bor-dée ! ». :doigt:

A la fin de son livre, l'auteur prend pourtant soin de remercier ses « collègues, qui partagent on exaspération, es fous rires et es pauses-déjeuner ». Il est à craindre qu'elle ait un peu surestimé leur sens de l'humour.

La 4e de couverture du livre de Zoé Shepard: «Embauchée après huit années d'études supérieures dans une mairie de province, Zoé Shepard a vite déchanté. Plongée dans un univers où incompétence rime avec flagornerie, ses journées sont rythmées par des réunions où aucune décision n'est jamais prise, des rapports qu'elle doit rédiger en dix jours (quand deux jours suffisent), des pots de bienvenue, de départ, d'anniversaire. Sans oublier les séminaires ''de formation'', les heures à potiner à la cantine et à la machine à café, les chefs ''débordés'' par les jeux en ligne et les préoccupantes interrogations de tous sur les destinations de vacances et autres RTT… Chargée de mission dans un service fourre-tout, truqueuse patentées de notes administratives, G.O. pour délégations étrangères et hocheuse de tête en réunion, Zoé Shepard raconte avec un humour mordant ses tribulations de fonctionnaire désespérée dans un univers bien pire que tout ce que vous pouviez imaginer.»

C'est assez drôle moi je trouve, et je pense que ce n'est pas exagéré du tout. Ceci dit ce genre de témoignage pourrait aussi émaner de certaines entreprises privées, sans aller aussi loin bien sûr. On a là un beau miroir de notre société.

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Mouais, défendre quelqu'un qui crache anonymement sur son employeur, bref, qui s'affranchit sans honte de son obligation de loyauté, c'est quand même osé, et contre-productif de la part de libéraux. Sans droiture morale individuelle, pas de libéralisme.

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Mouais, défendre quelqu'un qui crache anonymement sur son employeur, bref, qui s'affranchit sans honte de son obligation de loyauté, c'est quand même osé, et contre-productif de la part de libéraux. Sans droiture morale individuelle, pas de libéralisme.

Eh bien c'est à ses risques et périls que de se faire choper par son employeur effectivement, mais d'obligation de loyauté que nenni, dans la vie réelle, tout le monde critique à voix basse ou moins basse son entreprise, son chef etc…Je ne vois pas où est le mal dans cela, bien évidemment il s'agit de ne pas se faire choper.

Qui plus est, on est en train de parler d'une administration de parasites qui branle rien sur le dos des autres, je me demande bien qui n'est pas loyal dans cette histoire. Que quelqu'un ose dénoncer enfin ce fait en France est tout de même une bonne nouvelle, mais surtout on parle de choses que tout le monde savait et pensait déjà, on ne va donc pas faire les hypocrites et sortir les discours de couilles molles, il est temps de dénoncer le fonctionnement des administrations territoriales et ce bouquin est l'occasion pour.

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L'oeuvre de Zoe Shepard va peut-être lui permettre de constater que ce qu'elle décrit dans une administration publique est très répandu aussi dans les entreprises privées, surtout les grandes. C'est une tendance humaine très naturelle que de mettre en scène sa paresse dans un environnement qui se veut productif. C'est d'autant plus facile qu'on fait un travail intellectuel, car la productivité de la manipulation de symboles reste difficile à évaluer.

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Eh bien c'est à ses risques et périls que de se faire choper par son employeur effectivement, mais d'obligation de loyauté que nenni, dans la vie réelle, tout le monde critique à voix basse ou moins basse son entreprise, son chef etc…Je ne vois pas où est le mal dans cela, bien évidemment il s'agit de ne pas se faire choper.

Il serait surprenant que les contrats de travail publics ne continssent pas une quelconque obligation de loyauté, comme ceux du privé, où un salarié qui se permettrait de dire du mal de son patron ou de sa boîte en public risque fort de pointer au pôle Emploi.

Qui plus est, on est en train de parler d'une administration de parasites qui branle rien sur le dos des autres, je me demande bien qui n'est pas loyal dans cette histoire. Que quelqu'un ose dénoncer enfin ce fait en France est tout de même une bonne nouvelle, mais surtout on parle de choses que tout le monde savait et pensait déjà, on ne va donc pas faire les hypocrites et sortir les discours de couilles molles, il est temps de dénoncer le fonctionnement des administrations territoriales et ce bouquin est l'occasion pour.

Bien entendu mais il n'en reste pas moins que Zoe Shepard, en tant que profiteuse du système, n'est pas la mieux placée pour le critiquer.

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1. Il y a une obligation légale de loyauté, pour les employés du privé comme du public.

2. Indépendamment de la loi civile, il y a aussi la loi morale. Et ce n'est pas parce que certains la fraudent qu'il faut en faire autant. Moralement, la déloyauté est quelque chose de gerbant et indéfendable.

Je ne lui reproche pas de dénoncer le fonctionnement des administrations territoriales. Je lui reproche de le faire de façon déloyale. Elle pouvait démissioner (et donc se délier de son obligation de loyauté). La fin ne justifie pas les moyens.

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Il serait surprenant que les contrats de travail public ne continssent pas une quelconque obligation de loyauté, comme ceux du privé, où un salarié qui se permettrait de dire du mal de son patron ou de sa boîte en public risque fort de pointer au pôle Emploi.

C'est le terme de "loyauté" que je conteste. Il s'agit davantage d'une obligation de respect de la hiérarchie. A ce titre, n'importe quelle insulte ou commentaire trop acerbe sur ses compétences devant ladite personne ou en public peut effectivement être sanctionné d'un renvoi. Sinon, si c'est en privé avec tes amis ou ta famille, la loyauté on s'en carre, je ne vois pas le problème de critiquer ton entreprise.

Bien entendu mais il n'en reste pas moins que Zoe Shepard, en tant que profiteuse du système, n'est pas la mieux placée pour le critiquer.

Ben si, venant de l'intérieur du système, elle est la mieux placée pour en témoigner.

Je ne lui reproche pas de dénoncer le fonctionnement des administrations territoriales. Je lui reproche de le faire de façon déloyale. Elle pouvait démissioner (et donc se délier de son obligation de loyauté). La fin ne justifie pas les moyens.

Tu chipotes

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C'est le terme de "loyauté" que je conteste. Il s'agit davantage d'une obligation de respect de la hiérarchie. A ce titre, n'importe quelle insulte ou commentaire trop acerbe sur ses compétences devant ladite personne ou en public peut effectivement être sanctionné d'un renvoi. Sinon, si c'est en privé avec tes amis ou ta famille, la loyauté on s'en carre, je ne vois pas le problème de critiquer ton entreprise.

Madame se fait du fric avec un bouquin qui nuit à la réputation publique de son employeur, et utilise de surcroit un pseudonyme pour se camoufler. Si ce n'est pas de la déloyauté, je ne sais pas ce que c'est. Vous pouvez raller devant vos amis au cours d'un BBQ en expliquant que votre chef est un gros con si ça vous chante. Vous pouvez même écrire un bouquin nuisant à la réputation de votre employeur. Mais évitez de le publier.

Tu chipotes

Non, je crois que c'est très important. Once again, rejeter l'emprise étatique sans insister sur la vertu individuelle, c'est maudire les conséquences dont on chéri les causes.

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1. Il y a une obligation légale de loyauté, pour les employés du privé comme du public.

2. Indépendamment de la loi civile, il y a aussi la loi morale. Et ce n'est pas parce que certains la fraudent qu'il faut en faire autant. Moralement, la déloyauté est quelque chose de gerbant et indéfendable.

Je ne lui reproche pas de dénoncer le fonctionnement des administrations territoriales. Je lui reproche de le faire de façon déloyale. Elle pouvait démissioner (et donc se délier de son obligation de loyauté). La fin ne justifie pas les moyens.

La loyauté est un concept moisi, voire servile. Réfléchissons en terme de responsabilité …

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N’était-ce pas Hayek qui opposait loyauté et justice ?

Bien vu !

The old conflict between loyalty and justice

The persistent conflict between tribal morals and universal justice has manifested itself throughout history in a recurrent clash between the sense of loyalty and that of justice.

http://books.google.com/books?id=qq6p11NPd…p;q&f=false

Cela dit, je vous rejoins :icon_up:

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Elle n'est pas bien placée d'un point de vue moral. On ne peut pas approuver sa méthode tout en critiquant, par exemple, "Les infiltrés".

Visiblement, c'est une captive … et peut-être a-t'elle simplement trouvée sa voie.

Sur un plan moral, il est normal de lutter contre un système qui oppresse. Que je sache, elle a continué à faire son boulôt normalement.

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Visiblement, c'est une captive … et peut-être a-t'elle simplement trouvée sa voie.

Sur un plan moral, il est normal de lutter contre un système qui oppresse. Que je sache, elle a continué à faire son boulôt normalement.

En quoi est-elle captive ? Et elle ne fait visiblement pas partie des opprimés, plutôt des oppresseurs si on va par là.

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Publier en anonyme, c'est bien; ça donne aucune crédibilité à l'ouvrage, n'importe qui aurait pu l'écrire ce bouquin, suffit d'avoir bosser dans un service club-med d'une grosse boite.

Mais maintenant qu'ils ont identifié l'auteur de ce bouquin comme un fonctionnaire, un vrai, ils se sont tirés une balle dans le pied.

Bon, il y a des fonctionnaires ici, alors le process de recrutement et de promotion, c'est vraiment comme ça ?

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Visiblement, c'est une captive … et peut-être a-t'elle simplement trouvée sa voie.

Sur un plan moral, il est normal de lutter contre un système qui oppresse. Que je sache, elle a continué à faire son boulôt normalement.

Captivité et oppression terrible qui consiste à bénéficier d'un salaire (d'administrateur) tous les mois, d'avoir eu une formation intégralement payée par l'employeur et une mutuelle.

.
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Madame se fait du fric avec un bouquin qui nuit à la réputation publique de son employeur, et utilise de surcroit un pseudonyme pour se camoufler. Si ce n'est pas de la déloyauté, je ne sais pas ce que c'est. Vous pouvez raller devant vos amis au cours d'un BBQ en expliquant que votre chef est un gros con si ça vous chante. Vous pouvez même écrire un bouquin nuisant à la réputation de votre employeur. Mais évitez de le publier.

Je te suis sur ton raisonnement, mais je trouve l'utilisation du terme "loyauté" légèrement abusive. La loyauté se réfère à la fidélité ou au dévouement envers une cause ou une personne, mais là on parle d'une administration , et dans une entreprise c'est la même chose, une relation contractuelle entre un employeur et un salarié n'implique pas un dévouement et une fidélité sans conditions de la part du salarié envers son chef. C'est peut-être le cas dans l'armée et la police effectivement, mais le terme de loyauté, historiquement, se réfère plus à la loyauté envers le Roi, l'Etat ou la patrie.

D'autre part, effectivement, elle n'était pas obligée de publier, mais si elle le fait, elle devait prendre toutes les précautions. Pas vue pas prise, bad luck pour elle, mais comment a-t-elle pu croire qu'on ne la choperait pas? Ceci étant je préfère me focaliser sur son livre plutôt que sur celle qui l'a écrit ou si elle en avait le droit, parce qu'elle raconte quand même des perles qui, elles, traduisent une déloyauté autrement plus importante à mes yeux.

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La loyauté est un concept moisi, voire servile. Réfléchissons en terme de responsabilité …

Le terme anglais pour ce type d'individus est "whistleblower". Et aux US, c'est un nom TRES positif.

Qu'il s'agisse d'une équipe de football nationale médiocre, de la mafia siciliene, du serice commercial de Dell, d'une bande de "jeunes déçus" ou de la fonction publique, il y a un point commun à toutes les organisation qui promeuvent la loi du silence (sous prétexte de loyauté …) :

Leur mode de fonctionnement repose sciemment sur des actions répréhensibles dont la divulgation porterait attientes à leurs intérêts

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Le terme anglais pour ce type d'individus est "whistleblower". Et aux US, c'est un nom TRES positif.

C'est positif car la conscience individuelle est valorisé dans toutes les intéractions humaines. Il y a aussi le pouvoir de la justice qui peut demander a l' organisation de prouver son bon fonctionnement!

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Je n'ai lu que les extraits du bouquins, mais mon amie - qui après 15 mois de CG 95 a du le quitter tellement l'ambiance et l'inactivité était pourri - me racontait plus ou moins les même choses. Voir pire.

Bien entendu mais il n'en reste pas moins que Zoe Shepard, en tant que profiteuse du système, n'est pas la mieux placée pour le critiquer.

1) Ce système est difficilement critiquable de l'extérieur, tellement on ne peut pas imaginer ce qui s'y passe.

2) Je préfèrerais 100 fois avoir une administration rempli de ce genre de "profiteuse", mais bosseuse que des incompétent qui pourrissent le pays depuis longtemps. Au moins on se rendrait compte que plus de 2 millions de fonctionnaire c'est peut être un tout petit peu trop.

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Invité jabial

J'arrête tout de suite les pourfendeurs de la déviance morale et autres promoteurs de la vertu de prisunic : prétendre devoir de la loyauté à l'État, c'est à peu près comme dire être un homme d'honneur parce qu'on fait partie d'un gang criminel avec un "code moral". Respecter la morale du diable ce n'est pas poursuivre le bien mais le mal ; il vaut mieux encore ne pas avoir de morale du tout. Trahir son État c'est parfois servir sa patrie.

L'État n'est pas un employeur comme un autre. Qu'on respecte une confidentialité à cause des conséquences qui pourraient exister pour une autre entité qu'il prétend représenter (notamment, la sécurité nationale) est parfaitement normale mais ça ne vient pas des papiers qu'on a pu signer, c'est un devoir de patriote - de même que, ce n'est pas parce que c'est l'État qui fait la police qu'on ne doit pas la respecter quand elle fait son boulot. Il n'empêche : s'agissant de l'État, c'est un droit et même un devoir moral pour un libéral que d'ignorer lois, serments et contrats au consentement vicié dès l'origine puisqu'acquis par la force, et de ne prendre en compte qu'un seul élément - le bien ou le mal qu'il peut ressortir de leur respect ou de leur violation.

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La loyauté est un concept moisi, voire servile.

La loyauté un concept moisi? Donc le respect des promesses et des contrats sont sans doute des notions pourries.

Tu ferais mieux de retourner à ton folklore new age, ça t'éviterait de dire des énormités.

Comme expliqué par Jabial, c'est la loyauté envers l'Etat qui est illégitime, non le concept en lui-même, qui correspond à une qualité morale.

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[…] 1) Ce système est difficilement critiquable de l'extérieur, tellement on ne peut pas imaginer ce qui s'y passe.

Mais si, mais si, il est criticable de l'extérieur : c'est ce que font plein de gens, comme à l'IFRAP. Evidemment, c'est plus facile de l'intérieur, surtout quand on est payé à ne rien faire.

2) Je préfèrerais 100 fois avoir une administration rempli de ce genre de "profiteuse", mais bosseuse que des incompétent qui pourrissent le pays depuis longtemps. Au moins on se rendrait compte que plus de 2 millions de fonctionnaire c'est peut être un tout petit peu trop.

Je pense que tu changerais d'avis s'il s'agissait des douanes ou du fisc.

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Invité Berti

J'ai bossé (brièvement) pour le secteur public.

Jamais, nulle part, je n'ai vu un tel degré de jemenfoutisme.

Les fonctionnaires étaient très gentils (pas tous bien sur, il y a de tout).

Mais ils avaient parfaitement intégré le système à savoir :

1 - C'est pas eux qui paient

2 - Que ça se passe bien ou mal, ils seront payés pareil

Donc, pourquoi s'en faire ?

Tant que la promotion au mérite (et le risque de se faire virer) ne seront pas instaurés dans le secteur public, l'Etat ira à la dérive.

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J'arrête tout de suite les pourfendeurs de la déviance morale et autres promoteurs de la vertu de prisunic : prétendre devoir de la loyauté à l'État, c'est à peu près comme dire être un homme d'honneur parce qu'on fait partie d'un gang criminel avec un "code moral". Respecter la morale du diable ce n'est pas poursuivre le bien mais le mal ; il vaut mieux encore ne pas avoir de morale du tout. Trahir son État c'est parfois servir sa patrie.

L'État n'est pas un employeur comme un autre. Qu'on respecte une confidentialité à cause des conséquences qui pourraient exister pour une autre entité qu'il prétend représenter (notamment, la sécurité nationale) est parfaitement normale mais ça ne vient pas des papiers qu'on a pu signer, c'est un devoir de patriote - de même que, ce n'est pas parce que c'est l'État qui fait la police qu'on ne doit pas la respecter quand elle fait son boulot. Il n'empêche : s'agissant de l'État, c'est un droit et même un devoir moral pour un libéral que d'ignorer lois, serments et contrats au consentement vicié dès l'origine puisqu'acquis par la force, et de ne prendre en compte qu'un seul élément - le bien ou le mal qu'il peut ressortir de leur respect ou de leur violation.

Ton raisonnement tiendrait si elle ne profitait pas de sa déloyauté, d'abord en étant payée à ne rien faire aux frais du contribuable, puis avec ses droits d'auteur. En attendant qu'elle se trouve un travail honnête, nous avons le droit de penser qu'elle ne vaut pas mieux que les gens qu'elle critique.

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Bien entendu mais il n'en reste pas moins que Zoe Shepard, en tant que profiteuse du système, n'est pas la mieux placée pour le critiquer.

Je pense le contraire. En le critiquant de l'intérieur, elle réduit à néant une bonne partie des suspicions habituelles qu'on peut nourrir face aux critiques de la fonction publique ("ils disent ça parce qu'ils sont jaloux des fonctionnaires", "ils n'ont jamais mis les pieds dans une administration", "ils seraient incapables de passer un concours et de mériter le statut" <-- ce dernier argument, que j'ai entendu une fois, ayant immédiatement provoqué un puissant jet vomitif de ma part).

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Invité Berti
Ton raisonnement tiendrait si elle ne profitait pas de sa déloyauté, d'abord en étant payée à ne rien faire aux frais du contribuable, puis avec ses droits d'auteur. En attendant qu'elle se trouve un travail honnête, nous avons le droit de penser qu'elle ne vaut pas mieux que les gens qu'elle critique.

Mais ce n'est pas une question de personne.

Les gens du privé ne sont pas mieux que les gens du public.

C'est une question de système.

Un système comme notre Etat ou il est dit : "Tu bosses, tu bosses pas, tu sera payé pareil" et bien ça donne le grand n'importe quoi que l'on voit tous les jours.

Les personnes n'ont rien à voir là dedans.

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