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Les salles de shoot


Messages recommandés

Je connais rien en toxicomanie ; ça produit des résultats intéressants ces accueils ?

Je prends les paris sur ce forum que les résultats seront décevants, et que soit l'expérience sera arrêtée progressivement dans le plus grand silence médiatique, soit un zouave de ministre en manque d'idée s'engagera dans une croisade pour donner plus de moyens au shooting.

Mais bon, plus généralement, c'est encore un cas où la "solution" étatique fait encore plus peur que le problème créé par l'état qui organise la pénalisation de la consommation de drogue. Et cette fois la force publique va nager en pleine schizophrénie en organisant le safer-shooting d'un côté tout en continuant la répression de l'autre. Est-ce qu'on assistera à des planques de policiers à proximité des salles de shooting ?

Et puis moi, j'attends avec impatience les salles de binge-drinking où on pourra s'alcooliser jusqu'à en vomir, mais dans un environnement sécurisé et sans les responsabilités qui vont avec.

Après demain, des salles de sexing ?

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Un endroit ou les camés peuvent se shooter avec des seringues neuves sous la protection d'infirmiers et de médecin. C'est souvent des minivan aménagés, etc.

Ah donc ce n'est pas pour aider les toxico a se desintoxiquer, c'est pour eviter la diffusion du VIH. Dans ce sens je suppose que c'est efficace.

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J'en pense ce que j'ai dit sur Facebook.

L'État est pas foutu de se désengager et de foutre la paix ou non. Non, il ne voit que deux alternatives : réprimer ou encourager.

Ou comme dirait Ronald, taxer tout ce qui bouge, réguler ce qui bouge encore, et subventionner ce qui tombe raide.

J'ai une alternative sympa et moins chère : dire aux flics de foutre la paix aux camés du moment qu'ils font pas ça en public. Ça se saura vite, et, devinez quoi ? Ils le feront plus en public. Tranquillité gagnée pour tout le monde.

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Ah donc ce n'est pas pour aider les toxico a se desintoxiquer, c'est pour eviter la diffusion du VIH. Dans ce sens je suppose que c'est efficace.

D'après ce que j'ai lu dans la presse - prudence - les toxicos se montrent terriblement méfiants ; les infirmiers arrivent à discuter un peu avec certains, en espérant parvenir à les convaincre de revoir un toubib de temps en temps.

Je ne sais pas si ça aboutit à quoi que ce soit pour tout dire.

foutre la paix aux camés du moment qu'ils font pas ça en public

Ca fait partie du projet, éviter ce spectacle dans des lieux ouverts.

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En fait, il y a deux type de salles de shoot.

Dans certains pays, le but est uniquement sanitaire (éviter la transmission du sida, tester la drogue de ceux qui consomme pour ne pas qu'ils s'injectent n'importe quoi).

Dans d'autres, il y a volonté de fournir les doses aux toxicomanes qui ont déjà ratés plusieurs cures de désintoxication dans le but d'éviter qu'ils ne volent pour se procurer leurs doses.

Dans le deuxième cas, en plus du fait que l'état n'ai pas à ce mêler de ça, il y a une grosse question d'éthique quand même.

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.

Dans d'autre, il y a volonté de fournir les doses aux toxicomanes qui ont déjà raté plusieurs cures de désintoxication dans le but d'éviter qu'ils ne volent pour se procurer leurs doses.

Dans ce cas là, d'où viennent les doses ? Ils s'approvisionnent via les dealers locaux ?

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Dans ce cas là, d'où viennent les doses ? Ils s'approvisionnent via les dealers locaux ?

Chez les mêmes fournisseurs que pour les usages médicaux je suppose. On peut trouver ça sur wiki (ce n'est pas une super source d'info mais je n'ai pas trop le temps de faire des recherches pour le moment)

heroin assisted treatment

Internationally, heroin is controlled under Schedules I and IV of the Single Convention on Narcotic Drugs. It is illegal to manufacture, possess, or sell diacetylmorphine without a license in Belgium, Denmark, Germany, Iran, India, the Netherlands, the United States, Australia, Canada, Ireland, Pakistan, the United Kingdom and Swaziland.

Under the name diamorphine, it is a legally prescribed controlled drug in the United Kingdom. It is available for prescription to long-term users in the Netherlands, United Kingdom, Switzerland, Germany and Denmark alongside psycho-social care, and a similar programme is being campaigned for by liberal political parties in Norway. Some countries allow the government to sell or donate high-quality seizures of drugs and precursors which are otherwise legal for medicinal use to pharmaceutical manufacturers for use in preparing licit supplies of medical drugs and research chemicals; this was the case in Croatia prior to 2007.

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Je prends les paris sur ce forum que les résultats seront décevants, et que soit l'expérience sera arrêtée progressivement dans le plus grand silence médiatique, soit un zouave de ministre en manque d'idée s'engagera dans une croisade pour donner plus de moyens au shooting.

Mais bon, plus généralement, c'est encore un cas où la "solution" étatique fait encore plus peur que le problème créé par l'état qui organise la pénalisation de la consommation de drogue. Et cette fois la force publique va nager en pleine schizophrénie en organisant le safer-shooting d'un côté tout en continuant la répression de l'autre. Est-ce qu'on assistera à des planques de policiers à proximité des salles de shooting ?

Et puis moi, j'attends avec impatience les salles de binge-drinking où on pourra s'alcooliser jusqu'à en vomir, mais dans un environnement sécurisé et sans les responsabilités qui vont avec.

Après demain, des salles de sexing ?

Post pertinent, j'approuve. L'Etat se trouve tiraillé entre sa nouvelle fonction maternante-hygiéniste et son ancienne fonction répressive. Les salles de shooting sont une étape de plus vers la Grande Nurserie débilitante.

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C'est quoi une salle de shoot ? Et ca sert a quoi en theorie ?

http://www.20minutes.fr/article/588249/san…hoot-c-est-quoi

***

Salles de shoot: des élus de tout bord demandent une expérimentation

Des élus locaux de droite, de gauche et centristes ont demandé vendredi à Paris que l'Etat adopte les mesures juridiques permettant l'ouverture, «au moins à titre expérimental», de salles de consommation de drogue en France.

«A aucun moment, on ne s'engage en faveur de la dépénalisation. Il s'agit simplement d'un geste de réduction des risques» encourus par les toxicomanes, a précisé Patrick Padovani, médecin et adjoint UMP au maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, lors d'une conférence de presse commune des élus.

L'association Elus, santé publique & territoires, qui rassemble des élus UMP, MoDem, Nouveau Centre, Verts, PS et PCF, a travaillé sur le sujet depuis un an, interrogeant une vingtaine d'experts et se rendant à Bilbao (Espagne) et Genève (Suisse), où des salles de consommation de drogue existent déjà.

http://www.20minutes.fr/ledirect/601208/so…experimentation

Ce n'est pas dépénalisé mais le contribuable participe à l'encadrement des toxicos, même ceux qui lui pourrissent la vie.

La "solidarité nationale" devient n'importe quoi.

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Je note que l'étude sur laquelle ils s'appuient démontre déjà qu'il n'y a "Pas d'incidence avérée sur la réduction du nombre d'usagers touchés par le VIH ou l'hépatite C" et qu'on constate des "Développements ponctuels de trafics à petite échelle". C'est quand même ennuyeux. Mais nous sommes évidemment au milieu du gué, ça serait dommage d'arrêter les efforts :icon_up: .

Ce n'est pas dépénalisé mais le contribuable participe à l'encadrement des toxicos, même ceux qui lui pourrissent la vie.

La "solidarité nationale" devient n'importe quoi.

Boarf, on n'est plus à ça près. Par exemple, avec ton argent tu finances indirectement un trafic de Subutex international sponsorisé par la Sécu :

http://www.lefigaro.fr/france/20070519.FIG…de_subutex.html

"To the max" :doigt:

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Un intéressant reportage sur ce sujet dans Le Monde, que je trouve assez posé, didactique, et neutre. Il se termine par ceci

La création de la salle n'a pas résolu le problème de la drogue à Bilbao. La rue San Francisco est toujours un lieu de deal, et tant que ce sera le cas, il y aura toujours des toxicomanes dans le quartier, sur les trottoirs ou sur les bords de la ria, même en plein après-midi. Mais la salle évite chaque année 33 000 shoots en pleine rue, plus de 200 000 depuis son ouverture. Autant de seringues qui ne traînent plus, qui ne s'échangent plus. Sans oublier les vies sauvées : plus de 120 overdoses ont eu lieu dans la salle depuis 2003 ; grâce à l'intervention du personnel, aucune n'a été fatale.
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Merci Chitah.

Je note quand même que l'article cite un membre de ce centre :

"En plus de permettre une consommation dans les meilleures conditions sanitaires possibles, ce centre permet à ces personnes, qui étaient jusqu'alors complètement marginalisées, de se rapprocher des réseaux de soins. Pour eux, venir ici est déjà un premier pas : ils ne consomment plus pour s'amuser, entre amis, mais viennent dans une structure, avec ses règles, son personnel. En somme, ils reconnaissent qu'ils ont un problème médical", ajoute Maria Del Rio.

Mais je ne vois d'info consistante sur le nombre de toxicos qui, à partir du centre, se seraient orientés vers des cures.

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Merci Chitah.

Mais je t'en prie. :icon_up:

Mais je ne vois d'info consistante sur le nombre de toxicos qui, à partir du centre, se seraient orientés vers des cures.

Je ne connais rien à ce sujet. Mais compte tenu de l'addiction dont on parle, n'est-il pas illusoire de penser qu'un nombre important de sujets s'orienteront vers des cures, voire guériraient de celle-ci?

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Je ne connais rien à ce sujet. Mais compte tenu de l'addiction dont on parle, n'est-il pas illusoire de penser qu'un nombre important de sujets s'orienteront vers des cures, voire guériraient de celle-ci?

Disons que ça fait partie de l'argumentation en faveur des salles de shoot : les toxicos, farouches, (re)trouvent un lien avec le personnel médical. Formulation floue à souhait (volontairement ?) dont on ne sait ce qu'elle recouvre : accepter le café d'un infirmier ? Se faire désincarner un ongle ?

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Suite au billet de achsèz, je me demande si dans le cadre d'une dépénalisation voire légalisation des drogues, il existe une objection libérale à l'ouverture de salles de shoot privées. Si des gens y voient une solution et financent cette idée sur leurs propres deniers, voyez-vous un argument contraire ?

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Il n'y a aucun problème vis-à-vis de l'ouverture de salles de shoot privées. Tu as déjà vu des salles de shoot privées ?

Dans le principe, le libéralisme ne s'oppose nullement à ce qu'un milliardaire fournisse un revenu universel à tous, s'il le peut. Mais la vérité est qu'aucun milliardaire n'est assez riche pour se le permettre.

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Il n'y a aucun problème vis-à-vis de l'ouverture de salles de shoot privées. Tu as déjà vu des salles de shoot privées ?

Dans le principe, le libéralisme ne s'oppose nullement à ce qu'un milliardaire fournisse un revenu universel à tous, s'il le peut. Mais la vérité est qu'aucun milliardaire n'est assez riche pour se le permettre.

Certes, certes, mais je crois que pour Esperluette, ce n'est pas la question centrale.

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Non, mais j'avoue n'avoir aucune envie d'en voir. Du moins tant que les "abonnés" y sont présents.

Ça c'est un autre problème, celui du règlement de copropriété de ton quartier. Un quartier ne pousse pas sur les arbres, c'est une création humaine, et par nature c'est un bien qui bénéficie aux divers propriétaires donc il est logique qu'il soit géré comme une copropriété (de copropriétés éventuellement). En conséquence, il a un règlement, qui peut parfaitement interdire les bordels, les salles de shoots, etc, si les copropriétaires sont conservateurs.

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Suite au billet de achsèz, je me demande si dans le cadre d'une dépénalisation voire légalisation des drogues, il existe une objection libérale à l'ouverture de salles de shoot privées. Si des gens y voient une solution et financent cette idée sur leurs propres deniers, voyez-vous un argument contraire ?

Aucun, au contraire, la légalisation des drogues n'implique absolument pas la liberté de se droguer en public.

De plus, si on légalise, il faut également responsabiliser les vendeurs, et dans ce cas, quoi de plus sur pour eux que de refuser de vendre a des gens qui ne consomment pas sur place (la ou on peut les réanimer si ils OD).

Donc il ne s'agit pas nécessairement d'une activité d'aide aux toxicos, bénévole et sociale, mais tout simplement d'une fonction qui peut devenir normale et coutumière pour la vente de certains stupéfiants.

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Et donc sur le principe, dans une position libérale, il n'existe pas d'objection à l'ouverture de salles de shoot par financement privé ?

Non. La civilisation, c'est quand les hippies et les fondamentalistes religieux vivent en paix. Avec le principe des copropriétés libertariennes, rien ne s'y oppose, il y a de la place pour tout le monde.

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Et donc sur le principe, dans une position libérale, il n'existe pas d'objection à l'ouverture de salles de shoot par financement privé ?

Pas d'objection légale, pas franchement d'objection morale non plus en fait, dans le sens ou c'est un moindre mal et que ça limite les problèmes de trouble de l'ordre et de la décence publique, de la même manière ou si la prostitution est légale, les bordels sont une alternative nettement meilleurs a la prostitution de rue, si l’héroïne est légale, les salles de shoot sont une alternative nettement meilleure au shoot de rue.

Ensuite, s'enfoncer une aiguille pour une drogue aux effets franchement pourris, c’est un choix que non seulement je désapprouve, mais que je ne comprends pas, mais ça c’est un autre sujet.

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Et donc sur le principe, dans une position libérale, il n'existe pas d'objection à l'ouverture de salles de shoot par financement privé ?

Je vais me permettre d'essayer de comprendre ta question, parce que j'ai l'impression qu'on te réponds de manière un peu lapidaire.

J'ai l'impression que tu t'intéresses en fait aux conséquences pratiques : si par exemple un drogué voit sa situation empirer, voire décède, que se passe-t-il? Je me trompe?

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De plus, si on légalise, il faut également responsabiliser les vendeurs, et dans ce cas, quoi de plus sur pour eux que de refuser de vendre a des gens qui ne consomment pas sur place (la ou on peut les réanimer si ils OD).

Je ne savais pas que les revendeurs en avaient quelque chose à fiche que leurs clients meurent d'OD.

A moins qu'ils ne s'exposent à des poursuites pénales ?

Je vais me permettre d'essayer de comprendre ta question, parce que j'ai l'impression qu'on te réponds de manière un peu lapidaire.

J'ai l'impression que tu t'intéresses en fait aux conséquences pratiques : si par exemple un drogué voit sa situation empirer, voire décède, que se passe-t-il? Je me trompe?

Non, je cherche à comprendre le fonctionnement des salles de shoot dans une optique libérale. Les salles de shoot encadrées et financées par l'Etat appellent maintes objections, mais ne peut-il y en avoir aussi dans l'hypothèse où les acteurs privés s'occuperaient du sujet ?

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