Aller au contenu

Persécution des chrétiens d'Orient


free jazz

Messages recommandés

Pour être équitable, il faut d'ailleurs préciser qu'elle se pose dans les deux sens en Egypte, où l'interdiction du divorce par l'Eglise copte pour empêcher les conversions est devenue intenable.

Heu, l'interdiction du divorce par l'Eglise copte (comme par toutes les Eglises se revendiquant de la succession apostolique, en fait) n'a pas pour but d'empêcher les conversions de chrétiens à l'islam. C'est au contraire une cause de conversion à l'islam : le conjoint voulant divorcer se converti à l'islam, et est de facto divorcé si il s'agit d'une femme ou divorce si il s'agit d'un homme, tout en conservant la garde des enfants.

Lien vers le commentaire
Il ne me paraît guère pertinent d'ouvrir ici un débat sur la polysémie du terme terroriste, dont l'extension et l'instrumentalisation sont en effet des objets de suspicion légitime. Toutefois, ce n'est pas parce que l'insécurité est un thème exploité par les gouvernements pour instaurer des mesures liberticides que l'insécurité n'existe pas. Dire ceci revient à enfoncer une porte ouverte. Nous sommes d'accord pour souligner les effets nuisibles et multiplicateurs de la guerre contre le terrorisme à l'encontre des populations, ce n'est pas un scoop par ici. On le voit chaque jour, que ce soit en Afghanistan ou en Afrique sahelienne, où l'interventionnisme occidental, en se précipitant dans le piège tendu par les djihadistes, a réussi l'exploit de leur donner une légitimité anti-impérialiste dans l'opinion. Par conséquent à étendre leur influence politique dans la société civile en accréditant la désignation d'un occident en croisade contre l'oumma pour tenter de cimenter celle-ci autour d'un ennemi commun. Tout cela est connu.

Fort bien, nous nous comprenons.

Mettons pour le moment entre parenthèses cette question des attaques contre les lieux de culte chrétiens, en accordant un crédit provisoire aux condamnations officielles, que ce soit par la mouvance des Frères Musulmans, les mouvements salafistes ou par le régime des Séoud.

Oh, je ne doute pas de la sincérité des protestations, en revanche je ne suis pas certaine des motivations purement morales chez chacun.

Revenons au sujet de l'oppression des minorités chrétiennes qui est le coeur de ce fil. J'aimerais que tu m'apportes tes compétences techniques au sujet de cette loi sur le blasphème qui permet, là ou l'islam est religion d'Etat, à divers mouvements religieux d'exercer un pouvoir arbitraire. Est-ce conforme à la tradition juridique coranique, ou bien s'agit-il d'interprétations abusives et hétérodoxes? Même question sur l'apostasie, qui semble-t-il, est au centre des tensions inter-communautaires en Egypte.

Han, rien que ça. Le blasphème et l'apostasie dans la tradition et au regard de l'actualité.

Tu veux la version abrégée ou le développement WoT ? :icon_up:

Pour la version abrégée : j'ai interrogé et cherché à comprendre et je me retrouve avec davantage de questions que de réponses.

Pour la version développée : je peux te détailler pourquoi je nage dans le flou.

Lien vers le commentaire

Tiens, tu vois, FJ, là, dans le cas de l'Egypte rappelant son ambassadeur parce que l'appel de BXVI est vécu comme une "ingérence". Ce sont pas forcément les égyptiens dans leur ensemble qui sont furax, ni les dirigeants, ni même une proportion significative de gens. Je me demande si cette action relève de la politique extérieure pour diffuser à BXVI / l'Europe / l'Occident un message dont la teneur m'échappe ; ou encore si cette manoeuvre est dictée par des craintes envers je ne sais quelles factions internes menaçant la sécurité locale (au sens réel, pas avec des coups de gueule). Par exemple, sous prétexte que le gouvernement égyptien laisse un catholique étranger lui donner des leçons sans montrer ses gros muscles à son tour. Alors je ne sais pas si c'est là le reflet d'une démarche de fond, d'un mouvement concerté appuyé sur des principes et toussa ou bien si le gouvernement, avec maladresse (c'est le moins qu'on puisse dire), tâche de limiter un éventuel bain de sang encore pire, acculé entre des protestations qui ne tuent personne et des résolus qui, eux, n'hésiteront pas à tuer des gens.

Et peut-être qu'il existe encore d'autres explications. Va savoir.

Edit : tu avais proposé un texte remarquable sur la tyrannie des minorités. Les muzz ne sont pas une espèce particulière dans l'humanité…

Lien vers le commentaire
Heu, l'interdiction du divorce par l'Eglise copte (comme par toutes les Eglises se revendiquant de la succession apostolique, en fait) n'a pas pour but d'empêcher les conversions de chrétiens à l'islam. C'est au contraire une cause de conversion à l'islam : le conjoint voulant divorcer se converti à l'islam, et est de facto divorcé si il s'agit d'une femme ou divorce si il s'agit d'un homme, tout en conservant la garde des enfants.

Tu as raison, il n'y a pas de symétrie puisque l'Eglise copte reconnaît le droit de changer de religion et permet le divorce en ce cas, respectant en cela le pluralisme et la liberté confessionnelle. Cependant Chenouda III a durci la position officielle, ce qui a entraîné l'effet pervers dont tu parles, d'où davantage de divorces et de conversions. Et un bras de fer avec l'exécutif sur la loi du remariage :

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?…&rubId=4077

Pour la version abrégée : j'ai interrogé et cherché à comprendre et je me retrouve avec davantage de questions que de réponses.

Pour la version développée : je peux te détailler pourquoi je nage dans le flou.

C'est ce qui s'appelle un magnifique bottage en touche. Avec tout mon respect, je ne vois pas l'intérêt d'étudier pendant 10 ans une religion si l'on est pas en mesure de répondre clairement sur les principes moraux de base concernant la liberté religieuse, sutout lorsqu'elle est fortement normative.

Lien vers le commentaire
C'est ce qui s'appelle un magnifique bottage en touche. Avec tout mon respect, je ne vois pas l'intérêt d'étudier pendant 10 ans une religion si l'on est pas en mesure de répondre clairement sur les principes moraux de base concernant la liberté religieuse, sutout lorsqu'elle est fortement normative.

Avec tout mon respect aussi, FJ, les thèmes qui t'intéressent ne sont pas forcément mon domaine de prédilection dans la spiritualité que j'ai embrassée. Par ailleurs, c'est justement à force d'expérience que je ne me rue pas sur la première fatwa venue, sachant combien ces sujets prêtent à intrigues politiques selon les circonstances. En bonus, il m'a fallu presque interrompre mes recherches livresques à l'insu de mon plein gré depuis un bout de temps.

***

Maintenant pour te répondre sur le fond, je n'ai pas souvenir d'avoir lu grand-chose quand des non-musulmans blasphèment. J'ai compulsé quelques sources hier et je n'ai pas trouvé l'ombre d'un hadith. Ca peut vouloir dire qu'il n'en existe aucun tout comme ça peut vouloir dire qu'il en existe mais que les commentateurs d'actualité n'y ont pas eu recours.

En revanche, ce que je peux t'en dire, là, clairement, c'est que selon le Coran, la position trinitaire est un blasphème (ça vaut aussi pour d'autres doctrines). Pourtant au regard d'autres versets comme de la sunna, il est acquis aussi que les muzz doivent se comporter correctement avec les chrétiens, ceux-là même qui se rallient à la doctrine trinitaire ; un verset indique même que mieux vaut s'abstenir de polémiquer avec eux. Il y aurait beaucoup à dire sur la position de l'islam envers les chrétiens mais, que je sache, il est notoire que nous ne sommes pas d'accord et que ce n'est pas un motif en soi de les trucider. Plus spécifiquement, dans les liens de parenté, quand un père ou une mère (muzz, chrétien, païen ou autre) prononce des blasphèmes, leur enfant muzz n'est jamais, jamais relevé de ses devoirs envers l'intéressé(e).

Et pour continuer avec un exemple spécifique, le Prophète avait reçu à Médine des délégations diverses, dont des émissaires chrétiens curieux de discuter de la Révélation coranique. A ma connaissance, les débats ont parfois été houleux mais il n'était pas question d'attenter à la sécurité, aux biens et à la liberté d'aller et venir de ces gens.

Moyennant quoi, non, je n'ai pas de hadith à produire ni de tradition spécifique sur le chrétien qui, tout simplement, défend son opinion devant des muzz. Surtout quand il ignore totalement que ses propos sont de nature à choquer ses interlocuteurs - et là, je peux t'assurer sans équivoque que la Tradition prend en compte le contexte précis d'un acte.

Quant au cas d'Asia Bibi, l'affaire est si embrouillée que je l'aborde avec prudence ; dans ce que j'ai compris, il y a tout lieu de penser qu'elle a répliqué à des propos agressifs et méprisants lors d'une banale dispute de village et non comme une militante cherchant la notoriété dans les médias en provoquant les muzz en toute connaissance de cause.

Cette affaire me laisse le goût d'un fait divers monté en épingle par les journaleux (ça existe partout, hein) et repris ensuite par des militants exaspérés des interventions occidentales et se cherchant une victime expiatoire pour l'exemple.

***

Si cette histoire d'apostasie t'intéresse, je veux bien continuer à t'expliquer pourquoi je nage dans le flou au regard de mes propres connaissances et du contexte.

Lien vers le commentaire

La question de Free Jazz me semblait traiter des lois réprimant le blasphème de façon plus large, pas de la façon dont les individus musulmans doivent réagir aux propos tenus par des personnes d'autres confessions et constituant pour eux un blasphème.

Lien vers le commentaire
La question de Free Jazz me semblait traiter des lois réprimant le blasphème de façon plus large, pas de la façon dont les individus musulmans doivent réagir aux propos tenus par des personnes d'autres confessions et constituant pour eux un blasphème.

Ah, j'ai mal compris alors.

D'autant qu'au regard de mes propres connaissances, quoique maigres, sur la Tradition, je vois une différence entre le blasphème d'un non-musulman et celui d'un musulman. Le premier cas se greffe aux relations inter-confessionnelles ; le second se relie plutôt à la thématique de l'aspostasie parmi les musulmans.

Edit : je suis occupée actuellement mais j'y reviendrai dans l'après-midi.

Lien vers le commentaire
La question de Free Jazz me semblait traiter des lois réprimant le blasphème de façon plus large, pas de la façon dont les individus musulmans doivent réagir aux propos tenus par des personnes d'autres confessions et constituant pour eux un blasphème.

Déjà, encore faut-il voir ce qu'on entend par "blasphème". Je n'ai pas lu de corpus traitant la définition au regard des sources et je ne connais pas de hadith précis à ce sujet. Le blasphème est immoral, certes, mais encore ?

Ce qui appelle de ma part les commentaires suivants :

- Ca devient épineux quand, pour des raisons politiques, le contenu est volontairement restreint ou étendu.

- La Tradition veut qu'on prenne toujours en compte le contexte d'un récit prophétique pour en dégager le sens et la portée, sauf chez quelques mouvances, disons, littéralistes. Concrètement, ça signifie que l'attitude du Prophète face à des blasphèmes peut donner lieu à des interprétations variées se recoupant avec d'autres principes ou d'autres attitudes. Exemple concret : je connais des traditions où le Prophète a marqué sa désapprobation de certaines conduites, que ce soit par une explication calme ou en se fâchant. Parce qu'il n'avait pas toujours affaire aux mêmes gens et qu'il était plus indulgent chez des gens très simples et fraîchement convertis que chez ceux qui, à force de le côtoyer depuis des années, étaient mieux avertis.

- Or, cette prise en compte du contexte permet aussi une relative liberté d'interprétation dans les applications des principes. Si l'acte du blasphème est immoral, le temps et le lieu, avec les coutumes et moeurs de la population concernée, dictent la conduite à tenir.

a/ Quand des gens à l'autre bout du monde se sont livrés à des violences à cause des fameuses caricatures, un certain nombre de musulmans, dont je suis, se sont demandés de quoi je me mêle. Si protester est fort bien en vérité, c'est à nous, musulmans d'Europe, qu'il incombe d'entreprendre les actions. Et les mouftis ayant quelque crédibilité à mes yeux n'ont aucunement préconisé les débordements que nous avons vus - je ne fréquente guère de gens appelant au meurtre, je m'intéresse à des avis plus sensés ; s'ils étaient unanimes à blâmer les caricatures (de Mohammed ou de Jésus ou de Moïse, btw), ils s'intéressaient aux leviers dont nous, nous disposons en Europe et que nous connaissons mieux que les gens à l'autre bout de la planète.

b/ Dans l'hypothèse où, par exemple, un slogan blasphématoire deviendrait le cri de ralliement d'un mouvement politique violent et dangereux, les mouftis locaux pourraient décider, pour une durée et un lieu bien délimités, d'infliger une peine discrétionnaire aux auteurs de cet acte. Non pas en lui-même mais bien parce que dans ce contexte précis, il devient nécessaire pour la sécurité civile. Il reste ensuite à vérifier que les dites fatwas restent bien comprises dans leur portée, ce qui n'est hélas pas toujours le cas.

- Enfin, avec la construction de vastes Etats centraux, je m'inquiète beaucoup des suites de fatwas à vocation locales et limitées devenant un enjeu national et pérénisées dans un code formel.

Bref, non, je ne connais pas de norme formelle concernant le blasphème, dans sa définition comme dans son application selon la Tradition. C'est immoral, ça appelle une désapprobation, il reste à voir selon quels procédés, question qui fâche. Je ne sais pas pourquoi il y a cette loi au Pakistan (ce qui est une manière polie de dire que je ne vois pas sa source dans la sunna). Je crois comprendre que le gouvernement n'y tenait pas tant que ça, en prononçant des non-lieux ou acquittements ou en invitant les gens à changer discrètement de coin, ce qu'on appelle étouffer un cas. Peut-être bien que cette loi a servi à contenter je ne sais quelle faction sur le papier et que le gouvernement ne tenait pas tant que ça à l'appliquer strictement, ce qui a fini par contrarier des gens qui se sont emparés de l'affaire Asia Bibi et de ses effets, sans vouloir lâcher le sujet pour obliger l'administration à prendre position dans une démarche idéologique plus que dans une démarche de gestion.

Lien vers le commentaire
  • 1 month later...
Au sujet du gouverneur assassiné cette semaine au Pakistan en raison de son opposition à la loi sur le blasphème, on voit de quel côté penche la foule.

(…)

Ainsi, l'exécutif prône officiellement un respect du pluralisme confessionnel (avec un ministre des minorités chrétien) mais ne s’oppose pas au pouvoir religieux plus exclusif (en aurait-il seulement les moyens?), représentant le contrôle de l’islam politique sur le pays.

Il faut dire désormais ex ministre des minorités, suite à son assassinat par des fanatiques.

Islamabad : un ministre chrétien assassiné

AFP-Publié le 02.03.2011

Défenseur de la minorité chrétienne, le ministre pakistanais des Minorités religieuses a été assassiné en plein jour, mercredi à Islamabad. Trois ou quatre hommes à bord d'une voiture ont ouvert le feu sur le véhicule de Shahbaz Bhatti dans un quartier chic de la capitale. Les assaillants ont réussi à prendre la fuite.

Transporté à l'hopital le plus proche, «il était mort à son arrivée», assure le Dr Azmatullah Qureshi, porte-parole de l'établissement. Sa voiture a été criblée d'au moins 25 balles d'armes automatiques, selon le chef de la police d'Islamabad, Wajid Durrani. Shahbaz Bhatti avait demandé à son escorte habituelle de l'attendre à son bureau plutôt que de venir le chercher chez sa mère, chez qui il se rendait fréquemment sans gardes du corps. Catholique, il militait pour la suppression de la peine de mort en cas de blasphème, une loi très controversée au Pakistan.

Le Vatican a condamné un «acte de violence inqualifiable», estimant que les chrétiens pakistanais sont «frappés par la haine».

Le meurtrier du gouverneur du Pendjab est vu en héros

Ce meurtre survient deux mois après l'assassinat d'un gouverneur qui s'opposait lui aussi à la loi sur le blasphème. Le 4 janvier, devant un complexe commercial du centre d'Islamabad, Salman Taseer, gouverneur du Penjab, la province la plus peuplée, avait été criblé de balles par un policier du commando d'élite chargé de sa protection. L'assassin avait invoqué le fait que Salman Taseer défendait Asia Bibi, une chrétienne condamnée à mort pour avoir «insulté» le prophète Mahomet.

Shahbaz Bhatti, 42 ans, défendait lui aussi un amendement à la loi sur le blasphème présenté par certains parlementaires et dénoncait les violences et intimidations envers la minorité chrétienne. «Je suis la première cible maintenant», avait-il déclaré à l'AFP après l'assassinat du gouverneur Taseer.

Depuis deux mois, le policier meurtrier est vu comme un «héros» par une grande partie de la population de la République Islamique du Pakistan. Les manifestations contre toute modification de la loi se multiplient. Plusieurs imams et dirigeants de mouvements fondamentalistes réaffirment que l'islam récompense ceux qui tueront des apostats ou ceux qui défendent ces derniers.

Lien vers le commentaire
Il faut dire désormais ex ministre des minorités, suite à son assassinat par des fanatiques.

Tiens au passage, je conseille le Daily Brief de la revue Foreign Policy, on peut s'y abonner c'est gratuit, c'est là où j'y ai vu cette information entre autres choses intéressantes.

Lien vers le commentaire

Le bel élan oecuménique de la Place Tahrir était donc une parenthèse portée par l'enthousiasme de la foule.

Nouveaux heurts entre coptes et musulmans au Caire

09/03/2011 |

Six coptes ont été tués et au moins 45 blessés mardi soir dans la capitale égyptienne lors d'affrontements confessionnels, selon un prêtre sur place. Le ministère de la Santé évoque dix morts mais sans préciser leur confession.

La communauté chrétienne copte à nouveau victime de violences en Égypte. Six coptes ont été tués et au moins 45 blessés mardi soir au Caire lors d'affrontements avec des musulmans, a déclaré mercredi matin un prêtre du quartier déshérité de Moqattam, où ont eu lieu les heurts. De son côté, le ministère de la Santé avance un bilan de dix tués et 110 blessés dans ces affrontements, sans toutefois préciser la confession des victimes.

«Tous ont été tués par balles, et les blessés ont aussi été touchés par des tirs», a témoigné le père Samaane Ibrahim. Il a ajouté que les corps se trouvaient dans le petit hôpital qui dépend de sa paroisse et que d'autres blessés avaient été transportés dans d'autres hôpitaux.

Manifestation contre l'incendie d'une église

Les affrontements ont eu lieu mardi soir après que des habitants de ce quartier misérable d'éboueurs, en majorité chrétiens, de l'est du Caire, sont sortis manifester pour protester contre l'incendie d'une église samedi au sud de la capitale. Selon le père Ibrahim, ils ont été attaqués par «des voyous et des salafistes» armés. Toujours selon lui, des cocktails Molotov ont été lancés contre des habitations, et les attaquants ont incendié des entrepôts et des ateliers de recyclage. (…)

http://www.lefigaro.fr/international/2011/…ns-au-caire.php

samedi 5 mars 2011 à 14h47

Egypte: violences interreligieuses

Relation amoureuse interdite

Deux hommes ont été tués vendredi dans des violences entre musulmans et chrétiens dans le village de Soul près du Caire et une église y a été incendiée samedi, a indiqué l'agence officielle égyptienne Mena, citant un responsable de la sécurité.

Les violences ont été provoquées par une relation amoureuse entre un chrétien et une musulmane du gouvernorat de Helwan, au sud du Caire, qui a suscité l'ire de leurs familles.

Une querelle a éclaté entre les deux familles dans le village de Soul, aboutissant vendredi à des violences dans lesquelles le père du chrétien et celui de la musulmane ont été tués, selon un autre responsable de la sécurité.

Après les funérailles du père de l'Egyptienne samedi, un groupe de musulmans s'est rendu à l'église du village et y a mis le feu.

L'armée a réussi à éteindre l'incendie et à rétablir le calme, selon le responsable.

Les relations amoureuses entre musulmans et chrétiens sont taboues en Egypte. Le mariage entre un chrétien et une musulmane est même illégal à moins qu'il ne se convertisse à l'islam.

Les Coptes, ou chrétiens d'Egypte, représentent de 6 à 10% de la population du pays.

AFP

Violences en Ethiopie aussi.

Ethiopie : Cinq églises et les maisons de deux évangélistes brûlées par des extrémistes musulmans

04.03.2011 -

En Ethiopie, les chrétiens sont très inquiets. Les 1 et 2 mars, des milliers de musulmans ont bouté le feu à cinq églises et deux maisons après avoir accusé les chrétiens d’avoir profané le Coran. La police de la ville d’Asendabo a bien tenté d'intervenir mais elle a été submergée par la foule en colère.

Après ces deux jours de violence, les responsables chrétiens craignent que les musulmans commettent des meutres, si le gouvernement n’envoie pas des forces de sécurité pour contenir les assaillants. Pour l’heure, aucun d’entre eux n’a été arrêté. Les responsables chrétiens appellent les chrétiens du monde à contacter les ambassades éthiopiennes de leurs pays respectifs pour demander la protection des chrétiens et de leurs biens en Ethiopie.

Source: Christianisme Aujourd'hui/ANS

Lien vers le commentaire
  • 2 months later...

http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/L-Egypte-va-juger-48-personnes-accusees-de-violences-meurtrieres-contre-les-coptes-_NG_-2011-06-04-621682

Un tribunal spécial égyptien va mener le procès de quarante-huit personnes accusées de violences religieuses début mai, a indiqué samedi le Parquet général. Un groupe de musulmans avait attaqué le 7 mai une église du quartier d’Imbaba, au Caire, affirmant qu’une chrétienne convertie à l’islam y était retenue contre son gré. Les violences avaient fait 12 morts selon le Parquet, 15 d’après le Conseil national pour les droits de l’Homme. Plus de 200 personnes avaient été blessées.

Les accusés sont poursuivis pour meurtre, mise en danger de l’ordre public, provocation de divisions confessionnelles, pour avoir mis le feu à une église et pour possession d’armes à feu sans permis "dans un but terroriste". Vingt-deux d’entre elles se trouvent en détention préventive, 26 sont toujours recherchées.

Depuis plusieurs mois, l’Égypte vit une montée des tensions confessionnelles, alimentée par des rumeurs autour de chrétiennes qui souhaiteraient se convertir à l’islam mais seraient maintenues cloîtrées par l’Église copte. Les Coptes (6 à 10 % des Égyptiens) ont été visés par une série d’attentats, en particulier au Nouvel an contre une église à Alexandrie.

http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-Orbi/Monde/Des-musulmans-restaurent-une-eglise-copte-du-Caire-_NP_-2011-05-26-619029

]Des artisans musulmans ont été chargés par les autorités égyptiennes de remettre en état l’église copte Sainte-Marie[/b] située dans le quartier d’Imbaba, au Caire.

L’église avait été incendiée samedi 7 mai lors d’affrontements entre chrétiens et musulmans qui avaient fait 15 morts et 200 blessés. Le rez-de-chaussée de l’église de quatre étages avait été endommagé ainsi que dix des 27 icônes anciennes

Si la priorité est donnée à la remise en état des lieux, certains artisans sont chargés de restaurer les icônes.

Depuis le mercredi 25 mai, raconte l’agence Reuters, Mohammed Fathi s’efforce ainsi, à l’aide d’un pinceau, d’enlever la suie sur ​​une icône de la Vierge Marie et l’enfant Jésus. Pour mener à bien ce travail minutieux, il a auparavant fait des tests avec des produits chimiques afin, dit-il, « de restaurer l’icône dans son état d’origine ».

« MOSQUÉES ET ÉGLISES SONT DES MAISONS DE DIEU »

Employé de la société Arab Contractors, l’une des plus importantes sociétés égyptiennes de construction, il précise que son travail consiste à restaurer des œuvres d’art historiques, « qu’elles soient musulmanes, coptes ou juives ».

Abdel-Aziz Mohammed, qui travaille sur une autre icône, ne cache pas sa colère envers ceux qui ont incendié l’église. « Mosquées et églises sont des maisons de Dieu », dit-i

Les trains en retard, les trains à l'heure, les arbres qui tombent, les forêts qui poussent, toussa toussa, on connait l'histoire, tristement banale en ce qui concerne la description d'évènements.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...