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Persécution des chrétiens d'Orient


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Je cherche des chiffres qui rendent compte du mouvement de disparition des chrétiens d'Orient, descendant des plus anciennes communautés chrétiennes, souvent arabes, ou des persécutions dont ils sont victimes, notamment en Egypte. Selon Le Monde, leur nombre s'est plus que réduit de moitié ces dernières années.

A défaut de chiffres ultra-récents, ce témoignage, qui date de 2003 :

Si il y a un point ou la comparaison ne tiens pas et ne peux pas tenir, c’est qu’il n’y a pas en Europe de minorité religieuse présente et tolérée depuis des millénaires, au moyen orient, si (et on pourrait également parler des Druzes)

*kof kof* Les Juifs, non ? *kof*

les Grecs expulsés à la suite du Traité de Lausanne en 1923 (1,5m).

D'ailleurs, j'ai récemment appris que ces "Grecs" n'avaient de grec que la religion (orthodoxe), étant de culture et de langue turques.

UN mort c'est la fin du monde.

Talmud Powaaa.

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Le comble, ça va être quand les réfugiés chrétiens d'Irak qui portent une croix visible vont décrocher leur premier HLM à Clichy-sous-bois ou quelque part dans un quartier bucolique du 93, les pauvres ils vont pas être déçus du voyage !

Tu ne te trompes pas vu qu'il y a une très forte communauté chaldéenne (environ moitié turque et moitié irakienne) à Sarcelles!

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Tu ne te trompes pas vu qu'il y a une très forte communauté chaldéenne (environ moitié turque et moitié irakienne) à Sarcelles!

Ça à l'air sympa, Sarcelles. C'est fameux le coin où des juifs se font régulièrement agresser et où certains commencent à faire leurs valises, non ? Mais bon, je disais ça en pensant à la chrétienne Mary que l'on voit dans la vidéo sur les chrétiens qui quittent l'Irak. Elle explique gentiment que désormais, en France, elle porte une croix visible et qu'elle n'a jamais cédé aux islamistes en Irak pour le voile et tutti quanti. Si j'ai un conseil à lui donner si elle emménage dans le 93, c'est quand même de faire attention à la longueur de sa jupe et à la taille de sa croix, on en a vu se faire traiter de sale teupu pour moins que ça. Elle va pas être déçue du voyage, la Mary !

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D'ailleurs, j'ai récemment appris que ces "Grecs" n'avaient de grec que la religion (orthodoxe), étant de culture et de langue turques.

Euh la culture "turque" n'existait pas à cette époque, enfin pas dans son sens actuel…

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Euh la culture "turque" n'existait pas à cette époque, enfin pas dans son sens actuel…

Ce n'est pas dans le sens actuel que j'employais le terme, mais tu fais bien de me faire détailler. Il s'agissait sans doute possible de citoyens de l'ex-empire Ottoman, ayant très peu, voire pas, de relations avec les Grecs de Grèce. En un mot, on a déporté trois millions de personnes à cause de leur seule religion.

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La Chine veut sacrer un évêque, le Vatican s'inquiète

Le Vatican s'est dit jeudi «troublé» par des informations selon lesquelles la Chine obligerait des responsables catholiques à assister au sacre d'un évêque appartenant à l'Eglise soutenue par Pékin mais non reconnue par Rome.

Les catholiques chinois sont en effet divisés en deux Eglises: l'une qui reconnaît l'autorité du pape, et l'autre, «association patriotique» soutenue par l'Etat communiste, qui nomme ses propres évêques.

Le sacre du père Joseph Guo Jincai, appartenant à cette deuxième, doit avoir lieu la semaine prochaine à Chengde, au nord de Pékin.

«Le Saint-Siège considèrerait de tels actes comme de graves violations de la liberté de culte et de la liberté de conscience», a déclaré le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican.

Reuters

http://www.20minutes.fr/ledirect/624969/mo…atican-inquiete

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Ça à l'air sympa, Sarcelles. C'est fameux le coin où des juifs se font régulièrement agresser et où certains commencent à faire leurs valises, non ? Mais bon, je disais ça en pensant à la chrétienne Mary que l'on voit dans la vidéo sur les chrétiens qui quittent l'Irak. Elle explique gentiment que désormais, en France, elle porte une croix visible et qu'elle n'a jamais cédé aux islamistes en Irak pour le voile et tutti quanti. Si j'ai un conseil à lui donner si elle emménage dans le 93, c'est quand même de faire attention à la longueur de sa jupe et à la taille de sa croix, on en a vu se faire traiter de sale teupu pour moins que ça. Elle va pas être déçue du voyage, la Mary !

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C'est sur que la situation est tout à fait comparable…

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C'est sur que la situation est tout à fait comparable…

Après avoir discuté avec de nombreux Chaldéens de Sarcelles, ils se font "respecter" là-bas. Il y en a même un qui m'a avoué avoir une "discussion" houleuse avec un porteur d'un T-Shirt Fuck God!

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C'est sur que la situation est tout à fait comparable…

De fait, elle l'est. En Irak elle était harcelée par quelques musulmans zélés pour qu'elle porte le voile lorsqu'elle sortait de chez elle. A Vaulx-en-Velin, j'apprends par la presse que des femmes réputées musulmanes sont harcelées par les 'petites soeurs de l'islam' pour qu'elles mettent le voile lorsqu'elles sortent de chez elles.

J'espère ne pas avoir à en rajouter pour que tu comprennes en quoi la situation serait comparable, tu baisserais dans mon estime.

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De fait, elle l'est. En Irak elle était harcelée par quelques musulmans zélés pour qu'elle porte le voile lorsqu'elle sortait de chez elle. A Vaulx-en-Velin, j'apprends par la presse que des femmes réputées musulmanes sont harcelées par les 'petites soeurs de l'islam' pour qu'elles mettent le voile lorsqu'elles sortent de chez elles.

J'espère ne pas avoir à en rajouter pour que tu comprennes en quoi la situation serait comparable, tu baisserais dans mon estime.

Toute la question est de savoir si le verbe en gras ci-dessus a le même sens dans les deux situations.

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Toute la question est de savoir si le verbe en gras ci-dessus a le même sens dans les deux situations.

Sauf à me prouver le contraire, j'ai envie de répondre par l'affirmative. Je ne vois pas en quoi le harcèlement subi dans les rues de Bagdad serait de nature différente que celui connu dans les halls d'immeubles HLM de Vaulx-en-Velin.

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Paris-flashmatch publie un reportage pas inintéressant sur le sujet. On voit que l'exode massif et forcé des chrétiens d'Orient a peu à voir avec l'émigration économique complaisamment avancée (même si elle est aussi un facteur), ce sont des communautés qui subissent une campagne brutale d'intimidations et de discriminations religieuses.

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Jeudi 18 Novembre 2010

La supplique des chrétiens d'Orient

Nos journalistes sont allés dans cinq pays à la rencontre des Chrétiens pourchassés

IRAK

La nuit, un feu, des regards suspicieux. De gros parpaings barrent la route. Notre chauffeur baisse sa ­vitre et palabre en syriaque, une langue proche de celle du Christ. De son interlocuteur, emmitouflé dans un keffieh, on ne distingue qu’un regard noir, qui finit par s’adoucir. Il abaisse sa kalach’ et nous fait signe de passer. Debout près du brasier, d’autres hommes armés se réchauffent en silence. Dans le nord de l’Irak, à Karmless, de confession syrienne ­catholique, nul ne pénètre plus, sauf s’il est attendu, comme nous. Le village se trouve à une vingtaine de kilomètres de Mossoul, où la chasse aux chrétiens s’est ­ouverte à la chute de Saddam. Ils ont beau vivre ici de toute éternité, ils paient pour l’invasion des « croisés », les « Ameriki ». Enlèvements, meurtres… Personne, même les gosses, n’est à l’abri.

Le chef des sentinelles nous accueille dans son PC. Sur des sofas préhistoriques, dix moustachus aux traits tirés sirotent des verres de thé sucré. Combien de paroissiens à la messe de 7 heures ? « Environ 700, Inch’Allah. » Si Dieu veut… Cette expression arabe vaut aussi pour les chrétiens. Mais ces jours-ci, les voies du Seigneur paraissent plus impénétrables que jamais. Seule certitude, il faut se défendre. En 2005, avec l’accord de la police locale, ­débordée, 250 gars du village ont reçu des armes d’un mécène kurde. Ils se relaient pour patrouiller, talkie-walkie au ceinturon. Pas un luxe puisqu’ils ont notamment trouvé des bombes sur la route qui mène à Karmless. Le ciel pâlit, réveillant la cloche de l’église, qui lève des nuées d’étourneaux. De toutes les rues affluent les fidèles. Aux petites vieilles courbées, en longues robes de velours se mêlent des dames aux jupes ultra-moulantes, dont les chevilles vacillent sur des talons aiguilles manifestement réservés aux dimanches. Un minuscule bambin porte le même complet que son papa. Les papys, en burnous et keffieh retenu par une corde, semblent tout droit sortis de Lawrence d’Arabie.

« A Bagdad, personne ne nous protège, pas même les Américains »

A la sortie de la messe, une femme se précipite sur le curé. Janet est arrivée hier de Bagdad, avec toute sa ­famille. « Là-bas, c’était atroce, répète-t-elle, éperdue. En chemin, j’ai même dit à Dieu : “S’il te plaît, puisqu’il faut mourir, tue-moi ! Je n’en peux plus.” » Quand elle apprend que nous sommes français, elle se jette dans mes bras : « Vous savez, nous sommes très touchés que la France soigne nos blessés. A Bagdad, personne ne nous protège, pas même les Américains. » Restent les farouches villageois du Nord. Alors, comme des centaines d’autres, elle est ­venue se mettre sous leur protection. Le père Youssef Chamhoune nous entraîne dans sa cuisine pour une omelette. Un réfugié de Mossoul rompt une galette de pain d’un geste las : « Mon frère a pris une balle dans le ventre, en plein jour. Quand j’ai demandé une enquête, j’ai reçu des menaces de mort. Alors, j’ai vendu ma maison à moitié prix et je suis parti. » Affreusement banal. « Des types m’appellent pour me dire qu’ils vont me faire la peau », tonne le prêtre. Un père courage, mais il n’est pas le seul. Deux autres villages se sont armés. Idem pour le centre-ville de Karakoch, où siège l’évêché.

En nous rendant dans cette bourgade, nous traversons un paysage de fin du monde. Mgr Georges Casmoussa, 72 ans, nous accueille dans son bureau tapissé de livres. Il maîtrise à merveille la langue de Molière, apprise au séminaire. En 2005, des islamistes l’ont enlevé à Mossoul. « Enfermé dans le coffre de leur voiture, j’ai dit : “Mon Dieu, c’est du sérieux. Donnez-moi la grâce de ne pas ­lâcher des mots qui envenimeraient la situation.” » Il passera plusieurs jours les yeux bandés, pieds et poings liés. A son gardien, qui promet de l’égorger « comme un mouton », il répond avec douceur. Son interlocuteur semble désarçonné, mais apporte un jour un poignard : « Placé derrière moi, il pose la lame sur mon cou et me demande si j’ai peur. Je réponds : “Non. En d’autres circonstances, je vous aurais dit que je suis à votre merci et vous à la mienne [c’est un verset du Coran]. Mais maintenant, je suis à votre merci, agissez ­selon votre conscience.” Il me suggère de prononcer des paroles à l’intention de mes proches. Je dis que j’offre ma vie pour la paix en Irak et pour que ses enfants, musulmans et chrétiens, se prennent par la main pour construire ce pays. » Silence interloqué du bourreau. Puis : « Par Dieu, ce sont de bonnes paroles… » Le bon pasteur pourra continuer de mener encore ses brebis, tout en aiguisant son jugement sur le ­fanatisme : « On a voulu me tuer en disant “Au nom de Dieu”… C’est impensable. Egorgez-moi, si vous voulez, mais pas au nom de Dieu. »

Nous repassons par Karmless pour la messe de 16 heures, que les ados fréquentent avec la même assiduité qu’une boîte de nuit. Défilé de mode pour tout petit budget. Avant d’entrer dans le lieu de culte, des filles au tee-shirt à paillettes se signent, puis se prosternent devant un bas-relief : une martyre des premiers temps du christianisme s’y fait transpercer la tête par un glaive. Tandis que le Christ et la Vierge de l’église clignotent pour les fêtes, un père Noël made in China joue du saxo dans la devanture de l’épicerie locale. Le soleil se laisse choir dans un fouillis de fils électriques. Une demi-lune se lève, bancale, comme un sourire mal assuré. « J’ai beaucoup vécu, nous a dit Mgr Casmoussa. Mais pour la première fois, ni le passé ni le présent ne me livrent le moindre indice. L’avenir est un brouillard. »

EGYPTE

La présence des chrétiens est tout aussi ancienne en Egypte qu’en Irak. Mais les Coptes, eux aussi, sont en butte à la haine. « “Voile-toi la tête, sale chrétienne !” Voilà ce que j’entends chaque jour dans la rue. » Luna parle d’un ton gouailleur, allume cigarette sur cigarette, éclate de rire quand on s’étonne de ses 60 ans. « Je vis seule avec ma fille. L’immeuble est 100 % islamiste, les voisins nous harcèlent pour nous faire déguerpir, alors j’ai pris des chiens. Un ­remède presque pire que le mal : ces animaux sont impurs pour les musulmans. » Comme d’autres, cette veuve ­accepte de témoigner, mais à huis clos. Les Coptes se ­cachent pour parler. Assez d’ennuis comme ça. Les autorités détestent qu’on fasse une vilaine pub à l’Egypte : mauvais pour le business.

Nous sommes au Caire, dans une pièce fraîche et calme. Une quinquagénaire au visage épuisé pousse timidement la porte. Savates, tablier… Camelia, femme de ménage, raconte que sa fille rentre chaque soir en pleurs, car ses camarades en ont fait leur bouc émissaire sur le thème : « Tu adores des croix de bois et tu manges du porc. » Navrée, la mère regarde ses mains usées : « Je lui dis de les ignorer, mais comment ne pas s’en faire ? » Hier, le propriétaire de mon immeuble a bloqué l’entrée au moment où nous allions passer. Je l’ai entendu dire à son frère : “On réussira bien à les faire partir un jour.“ » Georges, lui, n’a pas de problème dans son quartier. Cet ouvrier trentenaire fume régulièrement le narguilé avec ses voisins musulmans, des copains. Mais il trouve l’ambiance générale de plus en plus sinistre : « Pendant la grande prière du vendredi, j’entends les hauts parleurs des mosquées diffuser des paroles haineuses : « Méfiez vous des Juifs et des Chrétiens. Ne les fréquentez pas, ne mangez pas avec eux, ne travaillez pas avec eux. »

« Si je mettais un voile, je serais tranquille. Mais pas question ! »

Marie, elle, se rend chaque jour à la fac, la peur au ventre. Gracieuse et menue, elle porte un jean slim, seule concession à la mode. « Les garçons m’insultent, raconte l’étudiante. A mon passage, ils demandent pardon au Tout-Puissant d’avoir vu un spectacle qui les a souillés. Si je mettais un voile, je serais tranquille. Mais pas question ! »

Quant aux hommes chrétiens, s’ils n’ont pas de problèmes de foulard, tout Egyptien les reconnaît en un coup d’œil. « Vous voyez mon alliance en or ? Si j’étais musulman, je ne porterais pas ce métal », explique Alexandre. Cet homme d’affaires nous a donné rendez-vous pour une bière fraîche dans un bar « compréhensif ». On trinque. Il tend son poignet droit, tatoué d’une croix copte. « On nous surnomme “les os bleus”. » Tout sauf un sésame. « Mon entreprise est sans cesse victime de tracasseries ­administratives. Et dans ce pays, les chrétiens ont du mal à trouver du travail. Quand la chaîne de fast-food Mo’men s’est ouverte, toutes les annonces d’emploi précisaient que les jobs étaient interdits aux Coptes. » Il soupire : « Mais c’est pire ailleurs, regardez l’Irak ! » Les trois quart de sa famille se sont exilés. Pas lui.

Comme tous nos interlocuteurs, l’homme d’Eglise sépare islamistes et musulmans

A une heure de taxi, un petit bonhomme nous reçoit autour d’un café turc. Barbe brune et soutane noire. Volubile, ce curé copte ponctue ses tirades d’éclats de rire. Pour conjurer le sort ? Le quartier de sa paroisse est ­devenu un fief islamiste, où certains croient que les prêtres sont des sorciers. « Dans la rue, on me traite de “sale païen”. Certains s’écartent à mon passage, comme ils le font d’un chien. Récemment, j’ai reçu un crachat du ciel ! Il a atterri sur ma tête et mes épaules. Je lève les yeux et, là, je reçois un seau d’eau. Ça venait sans doute d’un balcon. » Le mot « sacerdoce » prend ici tout son sens. Le bon père s’accroche à son message de paix, d’amour et d’humour : « L’autre jour, trois fanatiques m’ont encerclé. J’ai fait comme si c’était un jeu de gosses à la récré, ça les a fait rire, ils m’ont laissé partir. » Comme tous nos interlocuteurs, l’homme d’Eglise sépare islamistes et musulmans. Souligne que des passants viennent spontanément s’excuser du comportement de ces faux frères : « Pardonnez-nous, ces gens-là ne comprennent rien à la religion. »

(…)

« C’est nous les descendants du peuple des pharaons. “Copte”, ça veut dire égyptien »

Nous repartons. Le Caire n’est qu’un gigantesque ­embouteillage où beuglent les Klaxon. Une coupole ­dotée de la croix copte soutient un ciel blanc de pollution. ­Devant l’entrée, une guérite et une voiture de police. Un galonné discute avec trois flics. Samedi 6 novembre, Moubarak a condamné les menaces d’Al-Qaïda contre les Coptes et promis de les protéger. Paroles suivies d’effet. Sur le trottoir, six écolières se croisent, les unes en jupe et chemisier, les autres en fichu blanc et robe grise jusqu’à terre. Elles doivent avoir 9 ou 10 ans. Un étal vend les cassettes d’un cheikh aujourd’hui décédé, mais qui compte de plus en plus de fans. Un père spirituel qui se vantait de ne pas lire le moindre livre, hormis le Coran.

Je repense aux propos d’Alexandre : « Moi, j’ai plein d’amis musulmans. Chaque mot du Coran peut se comprendre de dix manières. » A ses yeux, les islamistes parviennent de plus en plus à imposer leur interprétation. « Les Frères musulmans sont riches et organisés. Ils s’infiltrent partout, comme une pieuvre. Moubarak reste notre seul rempart contre leur haine. Mais il est malade et l’élection présidentielle est pour bientôt. Le jour où il disparaît, c’est foutu. On a tous peur que ça devienne l’Arabie saoudite, ici. On risque un conflit à la libanaise car, si beaucoup sont partis, nous ne nous laisserons pas faire. Ecoutez-moi, moi qui déteste la guerre, toutes les guerres. Les trois quarts de notre famille se sont exilés, mais mon père a choisi de rester. Moi aussi. C’est nous les descendants du peuple des pharaons. “Copte”, ça veut dire égyptien. »

LIBAN

En parlant du Liban, Alexandre évoquait la guerre ­civile passée. Mais à Beyrouth, on pense qu’elle va reprendre d’un jour à l’autre. Cette fois, la menace viendrait du Hezbollah, trop puissant. Extérieur nuit. Sur la terrasse du très glamour Skybar, glisse une silhouette aux longues jambes fuselées sous sa minijupe. « Admirez, admirez ! Dans quelques mois, vous ne verrez plus que ses chevilles, et encore. » Philippe ne plaisante qu’à moitié. C’est tout un mode de vie qui pourrait s’écrouler et, partant, la présence des chrétiens dans ce pays. Les collines de Beyrouth scintillent dans la nuit tiède. « On est sans doute le seul ­endroit au monde où Louboutin signe les semelles de ses chaussures à la veille d’un conflit », soupire Clara, en sirotant un raki. La mode, l’alcool, la fête, autant de symboles brandis face à la marée islamiste. Version sunnite au nord, chiite au sud. Une guerre de religion ? Plutôt monde libre contre totalitarisme.

« Le Hezbollah, c’est le IIIe Reich dans toute sa splendeur, clame Philippe. Ils noyautent tout. Ils ont même réussi à faire retirer le “Journal d’Anne Franck” du programme dans une école américaine. » Et d’ajouter, grinçant : « Les islamistes sont soutenus par des dictatures. Si on nous massacre, qui nous défendra ? On est invisibles pour les Occidentaux. »

« Je refuse qu’on force un jour ma sœur à porter le voile »

Chronique d’une fin annoncée ? La messe n’est pas ­encore dite. Au pays du Cèdre, les racines sont tenaces et l’on s’accroche au moindre arpent, surtout s’il fut saigné mille fois par les obus. Dans la zone piétonne rénovée, les églises s’entrechoquent. Non qu’elles bruissent de croyants. Depuis la guerre civile, ils se sont établis ailleurs. Mais nous sommes au cœur de Beyrouth. Il faut y marquer sa présence. La cathédrale maronite, elle, se ­retrouve réduite au rang de jouet par une immense mosquée toute neuve. « C’est la faute de l’évêque, enrage un ­fidèle. Il a refusé d’acheter ce terrain après la guerre. » Installées en terrasse, des élégantes papotent au téléphone. Elles s’interrompent soudain.

Au centre de la place de l’Etoile, l’horloge Rolex vient d’afficher 11 h 16. Un muezzin se lance, puis un deuxième, un troisième. Assourdissants. « Tu ne peux pas choisir de ne pas les entendre », s’énerve Franck, professeur d’histoire. Plus que de religion, ces mélopées lui parlent d’interdictions. S’il suspend un chapelet à son rétroviseur, c’est pour revendiquer sa ­liberté : « Je refuse qu’on m’interdise un jour de fumer pendant le ramadan, ou qu’on force ma sœur à porter le voile. » Nous sommes dans un quartier chrétien, face au bastion chiite. Si la poudrière s’enflamme, c’est d’ici que jaillira l’étincelle. De part et d’autre de la rue, deux univers se toisent. D’un côté, les affiches du Hezbollah. De l’autre, des croix. Comme pour barrer le passage.

« Deux filles couvertes des pieds à la tête tartinaient de crème solaire une troisième, portant un simple string »

Au Sud-Liban, fief du parti chiite, il reste des confettis de territoires chrétiens. Comme à Tyr, où une poignée de pêcheurs survit en traquant le mérou. On songe aux apôtres… « Vous vous rendez compte ? C’est une terre bénie, Jésus lui-même y a porté ses pas », s’exclame, tout sourire, Monseigneur Charbel Abdallah, évêque maronite croisé dans une des ruelles blanches. Mais il s’inquiète, les jeunes désertent, pas de jobs par ici. Un homme d’affaires a fait un pari : « Créer des entreprises pour retenir les jeunes. Merci mon Dieu, j’ai les moyens d’investir ! »

Comme toujours au Liban, le combat sera d’abord visuel. En tête de proue, la rénovation, pour 2 millions de dollars, d’une ancienne ­demeure. « Ça prouve aux habitants que je m’engage. » Quant aux chiites, ici, pas de problèmes. Ils viennent discrètement boire une petite vodka et me disent : “Si vous partez, on ne pourra plus le faire.” » De la terrasse, il montre le rivage en contrebas. « Tout le monde vient y nager. Je me souviens de ces trois copines : deux filles couvertes des pieds à la tête tartinaient de crème solaire une troisième, portant un simple string. Je veux que ça continue. » Son nom ? Il nous prie de ne pas l’écrire. Se vanter d’aider les autres, c’est « aïb » (la honte).

Nous poussons plus au sud. Les affiches défilent : entre deux appels au djihad, une jeune fille déguste une glace en tenue fort peu islamique. Un panneau indique l’entrée d’une piscine « strictement réservée aux femmes ». Check-point. Nous passons dans la zone contrôlée par la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Le voyage se poursuit sur des collines arides, ponctuées d’immenses villas en construction. Ventrues et kitchs à souhait. On traverse des villages où toutes les enseignes font de la mécanique. Carcasses désossées, piles de pare-choc ou de portières… Des gamins zigzaguent à Mobylette, nous glissent un ­regard furtif. Ils sillonnent le territoire, rapportant au Hezbollah le moindre mouvement qui leur paraît suspect. Juste avant la dernière ascension, des réverbères arborent le drapeau noir de la milice chiite.

« Nous ne vendrons pas un pouce de la terre de nos ancêtres »

Dans un jardin du village chrétien de Klayaa, au sommet d’une montagne, nous dégustons un café turc. Autour de la table, des habitants, très remontés, mais qui, par crainte de représailles, souhaitent conserver l’anonymat. « Ici, nous sommes une île dans un océan chiite. On a fait tout pour nous faire partir, de manière insidieuse, en nous proposant des sommes astronomiques pour nos propriétés », dit l’un. A une veuve de 70 ans, on a offert 12 000 dollars pour un terrain qui en vaut 2 000. Elle a refusé. Le ton monte : « Nous ne vendrons pas un pouce de la terre de nos ancêtres, même face aux pires ennuis financiers. » Beaucoup travaillent en ville et reviennent le week-end. Leur grande fierté, c’est d’avoir conservé trois écoles de qualité, que fréquentent d’ailleurs aussi des enfants musulmans de villages voisins.

Dans la rue principale, le Tasty Restaurant sert quelques plats où le porc tient une place de choix. Même les spaghettis à la carbonara sont préparés avec du bacon. Sous un parasol, deux jolies brunes boivent des sodas. ­Sofia, 20 ans, étudiante en graphisme à Beyrouth, a conçu le tee-shirt multicolore de sa petite sœur, Mariam. « J’adore sortir le soir », dit la lycéenne qui montre une photo sur son BlackBerry : « C’est quand on a fêté Halloween ! » Lèvres peintes en noir, visages hilares. « Lui, il est chiite ; lui, chrétien… » Sa meilleure amie est musulmane. « La seule chose qui m’attriste, c’est d’être obligée d’éviter certains sujets. Comme les vêtements. Et puis quand je vais chez ses parents, je dois me couvrir pour ne pas les choquer. Alors que moi, j’aime trop la mode. » Ce soir, les sœurs iront danser au tout nouveau bar karaoké. « On y sert plein d’alcool », ­annonce fièrement un habitant. Sur le toit, une immense croix rouge toise le paysage. De l’autre côté de la vallée, se dessinent les montagnes israéliennes. Mais pour rallier l’Etat hébreu, il nous faudra reprendre l’avion.

TERRITOIRES OCCUPES

L’air de la crypte est moite de prières, murmurées dans des centaines de langues. Une babouchka en robe rouge s’agenouille et embrasse le sol. Le Christ aurait vu le jour à cet endroit précis. Orthodoxes, catholiques et protestants défilent, venus du monde entier pour se recueillir dans la grotte de la Nativité de Bethléem. Trois jeunes filles ­remontent les marches vers l’aile catholique. Chacune pose une bougie face à la Vierge. Trois jeans moulants, deux chevelures brunes et un foulard. Islamique. « Oui, nous sommes musulmanes, dit Ru’aa. Nous venons souvent ici faire des vœux. Myriam est dans le Coran, vous savez. » Myriam, c’est Marie en arabe. Et de vœux, ces habitantes du camp de réfugiés Dehesheh ne manquent pas.

« Musulmans ou chrétiens, nous, les Palestiniens, sommes tous dans la même galère ! s’exclame Joseph, 52 ans. Même si les Israéliens cherchent à nous diviser. Aux checkpoints, ils nous laissent parfois passer plus vite quand ils découvrent notre religion. Ça révulsait mon père. Il répliquait : “Moi, je suis un Arabe palestinien.”» L’homme, de confession grecque orthodoxe, est mort l’an dernier. Son fils, un ­artiste qui vit à Jérusalem, n’a pu faire venir la plupart de ses parents et amis à l’enterrement. « Même pas ma vieille tante, qui l’adorait. » Ces bannis vivent tout près, mais en Cisjordanie, derrière le mur qui sépare désormais le territoire occupé d’Israël.

(…)

(version intégrale du texte paru dans Paris Match n°3209).

http://anonym.to/?http://www.parismatch.co…-Orient-225801/

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Paris-flashmatch publie un reportage pas inintéressant sur le sujet. On voit que l'exode massif et forcé des chrétiens d'Orient a peu à voir avec l'émigration économique complaisamment avancée, ce sont des communautés qui subissent une campagne brutale d'intimidations et de discriminations religieuses.

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http://anonym.to/?http://www.parismatch.co…-Orient-225801/

Oui, dans l'ordre des états muslumans répréssifs on trouve :

1> La turquie sous Kemal (quant elle était laique) (division par 200) - et un peu avant pendant la guerre de 14

2> Israel (divison par 5) ;

Dans tout les autres cas, les très modestes écarts peuvent s'expliquer par de simple différence de natalités. La démonstration est effectivement éclatante ;

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Oui, dans l'ordre des états muslumans répréssifs on trouve :

1> La turquie sous Kemal (quant elle était laique) (division par 200) - et un peu avant pendant la guerre de 14

2> Israel (divison par 5)

Quel régime du Moyen-Orient n'est pas actuellement engagé dans une voie autoritaire?

Dans tout les autres cas, les très modestes écarts peuvent s'expliquer par de simple différence de natalités. La démonstration est effectivement éclatante ;

Je ne vois pas en quoi le facteur démographique ou économique contredit le propos précédent sur les discriminations effctivement subies avec la propagation de l'islam politique, qui le plus souvent ne correspondent pas à des discriminations d'Etat, mais plutôt de groupes d'oppression. Au contraire, la pression démographique constitue un facteur supplémentaire de démonstration de force et d'incitation à l'exil envers les communautés chrétiennes.

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Je ne vois pas en quoi le facteur démographique ou économique contredit le propos précédent…

Boubou avait posté un article d'un auteur "sioniste" et peu susceptible de sympathie pro-islam. Des chiffres fournis par le mec, on observait que partout au Moyen-Orient la population chrétienne n'a fait que croître en chiffres absolus. Sauf en Turquie, dans les terriroires palestiniens occupés et en Irak, pour des raisons qui relèvent de périodes de guerres, d'occupations militaires, de raisons politiques, de motifs économiques, etc.

Bref, la soi-disant disparition des chrétiens du Moyen-Orient à cause de la faute de méchants islamistes persécutionneurs, c'est du pipo galactique.

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Bref, la soi-disant disparition des chrétiens du Moyen-Orient à cause de la faute de méchants islamistes persécutionneurs, c'est du pipo galactique.

Admettons que le facteur économique ou démographique soit prépondérant, ce dont tu n'as pas fourni le commencement d'une preuve. Là encore je ne vois pas une raison de nier que ce phénomène d'exil soit multifactoriel, ni un élément permettant de réfuter les discriminations décrites par une foultitude d'observateurs, y compris musulmans modérés. Au demeurant, ce déni fait le jeu de ceux qui prétendent qu'il n'y a rien à voir.

Toi qui es si prompt à crier à la discrimination religieuse lorsqu'une construction de mosquée sur fonds saoudiens est empêchée, ou à défendre le droit des musulmans à occuper les rues, je trouve assez curieux que tu t'efforces de nier celle qui prend pour cible une communauté qui, il est vrai, n'a pas la réputation d'incarner la voix des opprimés. Le double standard est un peu gros.

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Quel régime du Moyen-Orient n'est pas actuellement engagé dans une voie autoritaire?

Je ne vois pas en quoi le facteur démographique ou économique contredit le propos précédent sur les discriminations effctivement subies avec la propagation de l'islam politique, qui le plus souvent ne correspondent pas à des discriminations d'Etat, mais plutôt de groupes d'oppression. Au contraire, la pression démographique constitue un facteur supplémentaire de démonstration de force et d'incitation à l'exil envers les communautés chrétiennes.

En plus de ce qu'a écrit Henriparisien, je me permets de te rappeler une chose : les chrétiennes se marient avec des musulmans. Et en général, le mari "impose" sa religion à ses enfants. Tandis que les musulmanes ne se marient pas avec les chrétiens. On peut y voir un signe de fermeture à l'Autre mais ça devrait te plaire ça, non ?

Et concernant le Liban, les chrétiens ne sont pas étrangers à leur malheur : ils paient, en grande partie, le prix de s'être associés avec les Israëliens (qui les ont d'ailleurs laissé tomber comme les Français laissèrent tomber les harkis). Ils paient aussi pour Sabra et Chatila qui fût un horrible massacre de civils.

D'ailleurs, lorsque j'étais au Liban, j'entendais souvent des discours assez surprenants : les chrétiens respectent le Hezbollah pour avoir "battu" Israël, même s'ils se méfient à juste titre de ce mouvement, et j'entendais aussi souvent des paroles qui me semblaient un brin violentes pour des chrétiens, des "Un bon musulman est un musulman mort !" lancés à la cantonade à table devant les enfants, ou encore des blagues xénophobes dans lesquels les musulmans jouaient toujours le rôle des méchants, des imbéciles ou des pauvres. Bref, concernant ce pays, l'intolérance est des deux côtés.

Pour finir, ce qui m'a le plus frappé, c'était la façon de vivre sa religion chrétienne au Liban. En fait, les chrétiens d'Orient me semblent être, avant d'être chrétiens, des Orientaux. Ils vivent leur religion de façon très virile, revendicative voire vindicative. Tout comme les musulmans de ces pays. En fait, il y a plus de choses qui les rapprochent que de différences qui les séparent.

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Quel régime du Moyen-Orient n'est pas actuellement engagé dans une voie autoritaire?

Quel rapport avec ce que disait henriparisien ?

Les deux pays qui ont vu la population chretienne chuter le plus, loin devant les autres pays, n'etaient pas islamistes.

Si on devait deduire quelque chose uniquement avec ces donnees (mais on ne doit pas), ca serait que les pays islamistes sont plus acceuillants pour les chretiens que les autres …

Là encore je ne vois pas une raison de nier que ce phénomène d'exil soit multifactoriel, ni un élément permettant de réfuter les discriminations décrites par une foultitude d'observateurs, y compris musulmans modérés.

Personne n'a nie ca je crois. Ni que l'exil soit multifactoriel, ni que les discriminations existent.

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En plus de ce qu'a écrit Henriparisien, je me permets de te rappeler une chose : les chrétiennes se marient avec des musulmans. Et en général, le mari "impose" sa religion à ses enfants. Tandis que les musulmanes ne se marient pas avec les chrétiens. On peut y voir un signe de fermeture à l'Autre mais ça devrait te plaire ça, non ?

Il y a un monde entre pratiquer une ouverture raisonnable et le sectarisme que tu décris. D'autre part je n'ai jamais dit que la ségrégation légale c'était super, or là on parle d'inégalité de droits, d'une banalisation de l'arbitraire et de la coercition.

Quel rapport avec ce que disait henriparisien ?

Le rapport c'est que la nature autoritaire d'un régime n'est pas un critère pertinent dans une zone où le pouvoir est partagé entre des dictatures démagogiques qui tiennent les institutions et des islamistes qui tiennent la rue, le résultat étant une fanatisation des foules.

Les deux pays qui ont vu la population chretienne chuter le plus, loin devant les autres pays, n'etaient pas islamistes.

ça ne contredit toujours pas le fait qu'actuellement ce sont eux qui occupent le terrain et que c'est une raison suffisante pour expliquer l'augmentation de la pression à l'émigration.

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Il y a un monde entre pratiquer une ouverture raisonnable et le sectarisme que tu décris. D'autre part je n'ai jamais dit que la ségrégation légale c'était super, or là on parle de d'inégalité de droits, d'une banalisation de l'arbitraire et de la coercition.

Ce n'est pas de la discrimination légale. Cela se fait naturellement, personne ne force les chrétiennes à se marier à des musulmans.

Et encore une fois, l'article accompagnant la carte ne cache que très mal le fait que les chrétiens vivent mieux dans les pays islamistes qu'ailleurs puisque leur population n'y décroît que très peu.

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Ce n'est pas de la discrimination légale. Cela se fait naturellement, personne ne force les chrétiennes à se marier à des musulmans.

Je ne parlais pas de ça, mais des brimades quotidiennes (par exemple vestimentaires) qui sont acceptées par les régimes en place, les agressions physiques tolérées, ou des contraintes exercées contre la pratique libre du culte, comme le simple fait d'aller à la messe.

Et encore une fois, l'article accompagnant la carte ne cache que très mal le fait que les chrétiens vivent mieux dans les pays islamistes qu'ailleurs puisque leur population n'y décroît que très peu.

Sur le plan strictement démographique on n'en sait rien, sinon que le différentiel impacte probablement le rapport de forces. Il faudrait des données qui montrent la carte depuis la montée de l'islamisme au MO et en Egypte, c'est-à-dire en gros depuis les années 1970.

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Ce n'est pas de la discrimination légale. Cela se fait naturellement, personne ne force les chrétiennes à se marier à des musulmans.

C'est d'ailleurs assez surprenant ces mariages de chrétiennes a des musulmans, c’est significatif démographiquement, ou c’est totalement anecdotique ?

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(HS par rapport à l'Orient)

C'est d'ailleurs assez surprenant ces mariages de chrétiennes a des musulmans, c’est significatif démographiquement, ou c’est totalement anecdotique ?

En France, la volonté de mariage avec un(e) musulman(e) constitue un moteur de fréquent de conversion vers l'islam.

(fin du HS)

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En plus de ce qu'a écrit Henriparisien, je me permets de te rappeler une chose : les chrétiennes se marient avec des musulmans. Et en général, le mari "impose" sa religion à ses enfants. Tandis que les musulmanes ne se marient pas avec les chrétiens. On peut y voir un signe de fermeture à l'Autre mais ça

Euh, non pas forcément, regarde Feu Gébrane Tueni est grec orthodoxe alors que sa mère Nadia Hamadeh est druze.

Et concernant le Liban, les chrétiens ne sont pas étrangers à leur malheur : ils paient, en grande partie, le prix de s'être associés avec les Israëliens (qui les ont d'ailleurs laissé tomber comme les Français laissèrent tomber les harkis).
Le courant pro-Israël a toujours été minoritaire au Liban et chez les Chrétiens aussi.
et j'entendais aussi souvent des paroles qui me semblaient un brin violentes pour des chrétiens, des "Un bon musulman est un musulman mort !" lancés à la cantonade à table devant les enfants, ou encore des blagues xénophobes dans lesquels les musulmans jouaient toujours le rôle des méchants, des imbéciles ou des pauvres. Bref, concernant ce pays, l'intolérance est des deux côtés.
Un peu comme la plupart des Français, qui sont racistes dans les paroles mais pas dans les actes.
En fait, les chrétiens d'Orient me semblent être, avant d'être chrétiens, des Orientaux.
Tout à fait d'accord, puisque la "Oumma" chrétienne n'existe pas. Un Chrétien libanais est plus proche de son voisin Libanais que d'un Chrétien chinois par exemple.
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…les chrétiens vivent mieux dans les pays islamistes qu'ailleurs puisque leur population n'y décroît que très peu.

Bis repetita : sauf en Turquie, en Palestine ou en Irak, la population chrétienne n'a fait que croître au Moyen-Orient depuis un siècle.

Ter repetita : la soi-disant disparition des chrétiens du Moyen-Orient, c'est de la foutaise.

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Si on devait deduire quelque chose uniquement avec ces donnees (mais on ne doit pas), ca serait que les pays islamistes sont plus acceuillants pour les chretiens que les autres …

:icon_up:

Je propose donc à tous les Chrétiens d'y émigrer alors…

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