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Libéralisme et Argentine


JackieV

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Bonjour,

Quelqu'un aurait-il sous la main un document retraçant l'histoire économique récente et moins récente de l'Argentine sous une perspective libérale?

Car j'en ai un peu marre de m'entendre dire que le libéralisme a ruiné l'Argentine, et tout ce que j'ai jamais étudié sur ce pays était traité soit d'un point de vue socialiste dur/communiste (en cours d'espagnol), soit keynésien (en cours d'éco).

D'avance merci.

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Sorry, un peu de flemme et j'avais fight club avec h16.

L'histoire économique de l'Argentine, c'est fastoche : mercantilisme et médiocrité sous la Couronne espagnole ; indépendance et guerres civiles entre 1810 et la moitié du 19e siècle ; la constitution libérale de 1853 qui établira le cadre juridique et légal qui fera de l'Argentine un des pays les plus riches du monde au début du 20e siècle ; coups d'État et "décennie infâme" à partir de 1930 suivis de l'interminable national-socialisme qui, depuis 70 ans, détruit les moindres fondements libéraux du pays pour arriver à la ruine actuelle.

Il y a beaucoup de littérature sur le sujet, mais j'ai ramé un peu avant de trouver un bon résumé : "Historical Reflections on the Splendor and Decline of Argentina" par José Ignacio García Hamilton.

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Sorry, un peu de flemme et j'avais fight club avec h16.

L'histoire économique de l'Argentine, c'est fastoche : mercantilisme et médiocrité sous la Couronne espagnole ; indépendance et guerres civiles entre 1810 et la moitié du 19e siècle ; la constitution libérale de 1853 qui établira le cadre juridique et légal qui fera de l'Argentine un des pays les plus riches du monde au début du 20e siècle ; coups d'État et "décennie infâme" à partir de 1930 suivis de l'interminable national-socialisme qui, depuis 70 ans, détruit les moindres fondements libéraux du pays pour arriver à la ruine actuelle.

Il y a beaucoup de littérature sur le sujet, mais j'ai ramé un peu avant de trouver un bon résumé : "Historical Reflections on the Splendor and Decline of Argentina" par José Ignacio García Hamilton.

J'adhère globalement à ce résumé et j'insisterais sur le rang occupé par l'Argentine au début du XX° siècle (jusqu'à la crise de la fin des années 20, où les politiques protectionistes et déflationistes appliquées ailleurs l'ont fait chuter): aux environs du 10° rang, comparable au Canada.

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Sorry, un peu de flemme et j'avais fight club avec h16.

L'histoire économique de l'Argentine, c'est fastoche : mercantilisme et médiocrité sous la Couronne espagnole ; indépendance et guerres civiles entre 1810 et la moitié du 19e siècle ; la constitution libérale de 1853 qui établira le cadre juridique et légal qui fera de l'Argentine un des pays les plus riches du monde au début du 20e siècle ; coups d'État et "décennie infâme" à partir de 1930 suivis de l'interminable national-socialisme qui, depuis 70 ans, détruit les moindres fondements libéraux du pays pour arriver à la ruine actuelle.

Il y a beaucoup de littérature sur le sujet, mais j'ai ramé un peu avant de trouver un bon résumé : "Historical Reflections on the Splendor and Decline of Argentina" par José Ignacio García Hamilton.

Merci beaucoup, c'est exactement ce que je cherchais. :icon_up:

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N'oublions pas, avec évidemment une approche très prudente concernant la fiabilité des infos, les articles wikipedia, avec, en ce qui me concerne, une préférence pour la version en anglais ( http://en.wikipedia.org/wiki/Argentina ) par rapport à la version hispanophone ( http://es.wikipedia.org/wiki/Argentina )

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  • 3 weeks later...
La préface de l'édition française de Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste parle sur deux trois pages du cas de l'Argentine. Peut-être y as-tu accès, sinon je peux te la recopier si l'envie m'en prend. :icon_up:

Avec une bonne résolution, tu peux prendre en photo les deux ou trois pages ça va plus vite

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Avec une bonne résolution, tu peux prendre en photo les deux ou trois pages ça va plus vite

C'était pas si long que ça :

La récente débâcle de l'économie argentine, pour laquelle on a à plusieurs reprises blâmé l'ouverture des marchés et les réformes libérales mises en place au cours des années 1990, ont relancé les critiques sur la mondialisation. Il s'agit pourtant d'une conclusion étrange. Comme l'a brillament expliqué Mauricio Rojas dans son livre The Sorrows of Carmentica : Argentina's Crisis in a Historical perspective, l'Argentine est un exemple révélateur et tragique de pays où des espoirs ont été détruits à cause de réformes incohérentes et d'une histoire dominée par le protectionnisme et les privilèges.

Au début du 20e siècle, l'Argentine était l'un des pays les plus riches du monde, mais la dictature, le protectionnisme et le populisme ont détruit sa prospérité. En 1990, l'Argentine était devenue un pays pauvre plongé dans un marasme économique sans précédent, avec un taux d'inflation à 2314%. Le gouvernement entrepit alors une série de réformes avec l'objectif de déréglementer les marchés, de mettre fin à l'hyperinflation et de libéraliser le commerce avec l'étranger. Toutefois, on s'est surtout concentré sur des réformes favorisant l'élite en place. Les privatisations favorisèrent ainsi les amis des politiciens corrompus, qui obtinrent le contrôle de monopoles publics pour une bouchée de pain. Entre-temps, la réglementation toujours présente des petites entreprises et du marché du travail, une protection déficiente des droits de propriété et des impôts toujours élevés ont fait en sorte qu'il était encore très difficile pour les moins nantis de monter dans l'échelle économique.

Cela semblait néanmoins fonctionner mieux que les politiques précédentes. Pendant une période de huit ans, l'économie a crû de 50% et le nombre de pauvres a diminué. Le problème est que ces nouvelles richesses ont redonné vie à tous les groupes qui siphonnaient les ressources de l'Etat. L'économie était en croissante, mais les dépenses publiques augmentaient encore plus rapidement, doublant en dix ans. Parce que la devise argentine était indexée au dollar américain, il était impossible de financer ces dépenses par l'inflation, et le gouvernement se mit à emprunter. Malgré le boom économique qu'a connu le pays au cours de cette décennie, le gouvernement a enregistré des déficits budgétaires ahurissants à partir de 1993. La proportion de la dette publique sur le PIB est passé de moins de 30% à plus de 50%.

Un tel niveau d'endettement n'est pas inhabituel lorsqu'on examine l'état des finances d'autres pays dans le monde, mais il est unique lorsqu'on le compare aux exportations nécessaires pour obtenir les fonds allant au remboursement de cette dette. Les exportations de l'Argentine ne comptent que pour 10% de son PIB (comparativement au Canada et à la Suède, où elles comptent pour 40 à 50% du PIB). Cette proportion extrêmement faible est le résultat de décennies de politiques protectionnistes et d'accent mis sur le marché local par les industries du pays - une situation aggravée par un taux de change élevé et la dévaluation monétaire effectuée par l'un de ses principaux partenaires commerciaux, le Brésil, en 1999.

A la fin des années 1990, les montants versés en capital et en intérêts sur la dette argentine équivalaient à pratiquement tous les revenus provenant des exportations. Sans apport additionnel de capitaux étrangers et de prêts internationaux, le pays se dirigeait vers la banqueroute. Pourquoi quelqu'un voudrait-il vous prêter plus d'argent ou investir chez vous si vous êtes au bord de la faillite ? Au contraire, les capitaux commençaient à quitter le pays. Le peso étant, de l'avis de tous (y compris le gouvernement), surévalué, on a observé la même spéculation sur la monnaie que celle que je décris dans le chapitre de la crise asiatique ; c'est toujours ce qui se produit lorsqu'on cherche à réglementer le taux de change. En Janvier 2002, le gouvernement laissa tomber la convertibilité du peso en dollar et confisqua les épargnes des Argentins en convertissant en pesos tous les dépôts bancaires libellés en dollars, et ce, à un taux de change de beaucoup inférieur à la parité jusque-là maintenue. Cette manoeuvre pulvérisa le peu de confiance qui restait dans la capacité de l'Argentine de se sortir de la crise.

Le reste du monde ne peut toutefois éviter tout blâme pour cette situation. Au moment où l'Argentine tentait de se sortir de ce pétrin en augmentant ses exportations, les obstacles au commerce érigés par les pays riches poursuivaient leurs effets destructeurs. L'Argentine a le potentiel de devenir l'un des principaux pays exportateurs de produits agricoles, mais l'Union européenne refuse d'envisager une réforme en profondeur de sa politique agricole commune, ce qui rend en pratique impossibles les exportations vers l'Europe.

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Merci beaucoup, c'est exactement ce que je cherchais. :icon_up:

http://liberty-finder.com/

Chercher par exemple "History of Argentina".

Quand vous voulez la perspective libérale sur un sujet, allez sur Liberty-Finder.

http://liberty-finder.com/

Encore une fois :

http://liberty-finder.com/

Putain, ça sert à quoi que je me casse le cul à faire un site web si vous ne l'utilisez pas dans des occasions aussi évidentes ?!?

http://liberty-finder.com/

Eh, voir ma signature en bas.

http://liberty-finder.com/

Vous pouvez aussi mettre cet url dans votre signature, si vous trouvez que c'est un site utile. Merci d'avance !

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Putain, ça sert à quoi que je me casse le cul à faire un site web si vous ne l'utilisez pas dans des occasions aussi évidentes ?!?

Tu voulais dire "nous nous cassions", je suppose ?

On peut d'ailleurs signaler encore une fois que la version francophone est aussi disponible, c'est Googliberté.

Fait :icon_up:

Merci !

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