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La peur est au dessus de nos moyens


Nick de Cusa

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Entendu à la radio ce soir dans la voiture. Une bonne tirade sur le H1N1 : la France a commandé 10% des vaccins mondiaux pour un 1% de la population, et un tiers du Tamiflu (!?) Les pays qui ont plus attendu, il a cité la Pologne, n'ont pas claqué 3 milliards en pure perte comme nous. Et d'ajouter, : et le virus, qui est taquin, était déjà arrivé avant qu'on ait commencé. Il l'a aussi qualifié de "bénin".

Ouh, ça fait du bien de temps en temps.

Déjà, Les prêcheurs de l'Apocalypse soulignaient l'inanité opérationnelle du principe de précaution.

Depuis, la prétention de cette prétendue « précaution » a reçu d'amples, nombreuses et, parfois,

réjouissantes illustrations. La meilleure d'entre elles est sans doute l'épisode de l'épidémie de grippe

H1N1. Si elle n'a pas été catastrophique, c'est moins grâce aux mesures prises par le gouvernement, achat de 10% des vaccins mondiaux et d'un tiers des capacités mondiales de production de Tamiflu, que par le caractère certes contagieux mais peu virulent du virus. Les Français se protègent, les Français ont peur. Ils croient que le cancer s'étend, que la vie moderne fait des ravages, que les nanotechnologies sont la menace de demain. La « nature » devient leur ultime recours, alors qu'ils s'en protègent et que, par ailleurs, ils n'ont jamais aussi bien et aussi longtemps vécu. De surcroît, cette déraison précautionneuse détourne le regard des véritables problèmes de l'environnement, comme la biodiversité ou la nécessité de se détacher progressivement des énergies fossiles. Non, définitivement, la peur est au-dessus de nos moyens et, comme le disait Pierre Dac : à force de prendre des vessies pour des lanternes… on se brûle. Cet ouvrage a pour seul objectif d'éviter quelques unes de ces brûlures collectives : investissements inutiles, règlements inopérants et précautions qui ne protègent de rien. Le principe de précaution ne peut pas être « raisonnable». Il demeure une insulte à la raison.

Biographie de l'auteur

Jean de Kervasdoué est professeur, titulaire de chaire au Conservatoire National des Arts et Métiers, directeur de l'Ecole Pasteur/Cnam de santé publique, membre de l'Académie des Technologies, économiste de la santé, mais aussi agronome. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont "Les Prêcheurs de l'apocalypse" (Pion, 2007) et de centaines d'articles dans les domaines de la santé et de l'environnement.

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Est ce que ça vaudrait le coup de faire une comparaison pour p( r )êcher le social-démocrate du type : 3 milliards c'est x postes d'infirmières qu'on n'a pas pu ouvrir, z RMN qu'on ne peut pas mettre en service (et on est moins bien équipé que la Turquie) etc. ? Rien qu'en restant sur le domaine de la santé on doit pouvoir donner des équivalents monstrueux. Car 3 milliards, écrits comme ça, c'est "beaucoup" dans la tête du public mais le rendre concret en fait quelque chose de plus palpable.

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Est ce que ça vaudrait le coup de faire une comparaison pour p( r )êcher le social-démocrate du type : 3 milliards c'est x postes d'infirmières qu'on n'a pas pu ouvrir, z RMN qu'on ne peut pas mettre en service (et on est moins bien équipé que la Turquie) etc. ? Rien qu'en restant sur le domaine de la santé on doit pouvoir donner des équivalents monstrueux. Car 3 milliards, écrits comme ça, c'est "beaucoup" dans la tête du public mais le rendre concret en fait quelque chose de plus palpable.

Ce serait en effet un excellent argument pour montrer la bêtise du principe de précaution. Ca coûte cher et ça ne rapporte rien. Autre chose à faire, pour clouer le bec aux technophobes : montrer l'évolution de la qualité de la vie sur 50 ans :

- Espérance de vie

- Mortalité infantile

- Epidémies

- Pouvoir d'achat

Histoire de montrer que le progrès c'est quand même pas mal et que la décroissance et la protection de dame nature risquent de remettre ces acquis en cause

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idée

pas trop le temps de piocher, élections, toussa…

cf prix vaccins polio ' (programme Bill Gate éradication polio)

cf tt paludisme…

on dépense des millions pour prévenir des maladies hypothétiques pouvant nous toucher" nous", alors qu'on laisse "crever", non protéger des pauvres de pays "pauvres"de maladies que médicalement, on sait éviter…

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Dans l'interview, il insistait beaucoup sur le fait qu'on insiste à fond sur des trucs négligeables et qu'on néglige des trucs incroyablement dangereux. Son exemple : ont fait chier tout le personnel hospitalier avec les inspections et la paperasserie des extincteurs, il disait que ça devait revenir à 1 milliard d'euros la vie sauvée, et par contre, 33% du personnel ne se lave pas les mains (des milliers de morts par an).

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Mais peut on réellement avoir une influence là dessus ?

Si on arrive à faire des campagnes qui portent leur fruits pour que des hommes acceptent d'emballer leur pénis dans un morceau de plastique avant de baiser on doit bien pouvoir arriver réussir à faire une campagne de sensibilisation auprès du personnel médical concernant l'hygiène.

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