melodius Posté 17 janvier 2005 Signaler Share Posté 17 janvier 2005 Léo FerréL'ÉTRANGÈRE Aragon - L. Ferré Il existe près des écluses un bas quartier de bohémiens Dont la belle jeunesse s'use a démêler le tien du mien En bandes on s'y rend en voiture ordinairement au mois d'août Ils disent la bonne aventure pour des piments et du vin doux On passe la nuit claire à boire on danse en frappant dans ses mains On n'a pas le temps de le croire il fait grand jour et c'est demain On revient d'une seule traite gai sans un sou vaguement gris Avec des fleurs plein les charrettes son destin dans la paume écrit J'ai pris la main d'une éphémère qui m'a suivi dans ma maison Elle avait les yeux d'outremer elle en montrait la déraison Elle avait la marche légère et de longues jambes de faon J'aimais déjà les étrangères quand j'étais un petit enfant Celle-ci parla vite vitre de l'odeur des magnolias Sa robe tomba tout de suite quand ma hâte la délia En ce temps-là j'étais crédule un mot m'était promission Et je prenais les campanules pour les fleurs de la passion A chaque fois tout recommence toute musique me séduit Et la plus banale romance m'est l'éternelle poésie Nous avions joué de notre âme un long jour une courte nuit Puis au matin bonsoir madame l'amour s'achève avec la pluie J'ai découvert cette chanson sur le dernier disque de Sanseverino (je ne connais pas l'original, ayant une aversion pour Léo Ferré). C'est chanté sur une musique tsigane particulièrement réjouissante. Je ne sais pourquoi, mais je songe toujours aux PF en l'entendant ! Imaginez le billet que vous pondrait Zek sur un texte pareil… Lien vers le commentaire
Ronnie Hayek Posté 17 janvier 2005 Signaler Share Posté 17 janvier 2005 J'ai découvert cette chanson sur le dernier disque de Sanseverino (je ne connais pas l'original, ayant une aversion pour Léo Ferré). <{POST_SNAPBACK}> Je me disais aussi ! Lien vers le commentaire
melodius Posté 17 janvier 2005 Auteur Signaler Share Posté 17 janvier 2005 Note qu'il serait peut-être temps que je me remette un peu en question et découvre l'oeuvre de "l'anar" à la Rolls… Lien vers le commentaire
Ronnie Hayek Posté 17 janvier 2005 Signaler Share Posté 17 janvier 2005 Note qu'il serait peut-être temps que je me remette un peu en question et découvre l'oeuvre de "l'anar" à la Rolls… <{POST_SNAPBACK}> Très franchement, j'ai déjà essayé et je me suis emm… Tiens, j'ai chez moi une extraordinaire version pop sixties de "M. William" par un autre anar propriétaire de Rolls… Lien vers le commentaire
melodius Posté 17 janvier 2005 Auteur Signaler Share Posté 17 janvier 2005 En tout cas, je doute que l'vieux Léo ait chanté ça sur une musique aussi top que le bon Sanseverino ! Lien vers le commentaire
Ronnie Hayek Posté 17 janvier 2005 Signaler Share Posté 17 janvier 2005 En tout cas, je doute que l'vieux Léo ait chanté ça sur une musique aussi top que le bon Sanseverino ! <{POST_SNAPBACK}> Faudra que j'écoute ce bon Sanseverino à l'occasion ! Concernant le vieux Leo, j'estime qu'il est un peu le Meissonier de la chanson française à caractère poétique: hyper pompier ! Lien vers le commentaire
melodius Posté 17 janvier 2005 Auteur Signaler Share Posté 17 janvier 2005 J'te préviens, il y a des chansons contre le tabac, contre les manteaux de fourrure, et j'en passe et des meilleures… Lien vers le commentaire
Ronnie Hayek Posté 17 janvier 2005 Signaler Share Posté 17 janvier 2005 J'te préviens, il y a des chansons contre le tabac, contre les manteaux de fourrure, et j'en passe et des meilleures… <{POST_SNAPBACK}> Oui, Pat' avait posté celle sur le tabac. Disons que, maintenant, je suis psychologiquement préparé. Lien vers le commentaire
gem Posté 20 janvier 2005 Signaler Share Posté 20 janvier 2005 En tout cas, je doute que l'vieux Léo ait chanté ça sur une musique aussi top que le bon Sanseverino ! <{POST_SNAPBACK}> franchement, ça rime à quoi de comparer ce que tu connais à ce que tu ne connais pas ? Tu peux écouter le tube de Léo Ferré n'importe où ! Musicalement, ce n'est pas très différent de la version que tu viens de découvrir : du rythme, des évocations tsiganes… C'est la seule chanson supportable de Ferré que je connaisse, qualifier le reste de gravement pompier me semble bien trouvé. Lien vers le commentaire
Patrick Smets Posté 20 janvier 2005 Signaler Share Posté 20 janvier 2005 C'est vrai que pompier s'adapte bien à Ferré, mais y'en a qui aiment ça ! (moi, par exemple) Lien vers le commentaire
timburton Posté 23 janvier 2005 Signaler Share Posté 23 janvier 2005 J'te préviens, il y a des chansons contre le tabac, contre les manteaux de fourrure, et j'en passe et des meilleures… <{POST_SNAPBACK}> et contre les femmes (tout contre) ? Lien vers le commentaire
walter-rebuttand Posté 25 janvier 2005 Signaler Share Posté 25 janvier 2005 Je crois que comme beaucoup ici c'est le personnage un peu puant de Ferré et son ton déclamatoire qui insupportent. Parce que j'ai écouté récemment "comme à Ostende" de Ferré chanté par Arno et le texte est superbe. On voyait les chevaux d'la merQui fonçaient la têt' la première Et qui fracassaient leur crinière Devant le casino désert La barmaid avait dix-huit ans Et moi qui suis vieux comm' l'hiver Au lieu d'me noyer dans un verr' Je m'suis baladé dans l'printemps De ses yeux taillés en amande Ni gris ni verts, ni gris ni verts Comme à Ostende et comm' partout Quand sur la ville tombe la pluie Et qu'on s'demande si c'est utile Et puis surtout si ça vaut l'coup Si ça vaut l'coup d'vivre sa vie J'suis parti vers ma destinée Mais voilà qu'une odeur de bière De frites et de moul's marinières M'attir' dans un estaminet Là y avait des typ's qui buvaient Des rigolos des tout rougeauds Qui s'esclaffaient qui parlaient haut Et la bière on vous la servait Bien avant qu'on en redemande Oui ça pleuvait, oui ça pleuvait Comme à Ostende et comm' partout Quand sur la ville tombe la pluie Et qu'on s'demande si c'est utile Et puis surtout si ça vaut l'coup Si ça vaut l'coup d'vivre sa vie On est allé, bras d'ssus, bras d'ssous Dans l'quartier où y a des vitrines Remplies de présenc's féminines Qu'on veut s'payer quand on est sôul Mais voilà que tout au bout d'la rue Est arrivé un limonair' Avec un vieil air du tonnerr' A vous fair' chialer tant et plus Si bien que tous les gars d'la bande Se sont perdus, se sont perdus Comme à Ostende et comm' partout Quand sur la ville tombe la pluie Et qu'on s'demande si c'est utile Et puis surtout si ça vaut l'coup Si ça vaut l'coup d'vivre sa vie Lien vers le commentaire
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