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"Révolution" espagnole


Messages recommandés

Comme vous ne le savez pas trop ou timidement vu le traitement mou de la presse sur le sujet actuellement, l'Espagne traverse quelques difficultés liées d'une part à la crise, d'autre part à l'absence de réformes profondes et de courage politique, et surtout au réveil d'une classe de branleurs jeunes qui n'ont pas de travail et se retrouvent à couiner manifester sur des places ici ou là pour que le monde change together yes we can obtenir une démocratie réelle etc.

Bref.

J'ai fait un petit billet que je vous encourage à lire et à relayer. Il faut savoir qu'actuellement, ce sont surtout les socialoïdes plus ou moins humides qui en parlent (avec moult trémolos et l'oeil embué, cela va de soi).

RT :

(badurl) http://www.wikio.fr/vote?url=http://h16free.com/2011/05/22/8465-la-revolution-franchouille-est-en-marche (badurl)

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J'ai fait un petit billet que je vous encourage à lire et à relayer. Il faut savoir qu'actuellement, ce sont surtout les socialoïdes plus ou moins humides qui en parlent (avec moult trémolos et l'oeil embué, cela va de soi).

Déjà lu et apprécié !!

Bon, le "Printemps Européen" ou "Printemps Méditerranéen" est en marche !

L'Espagne, l'Italie, le Portugal, la France, la Grèce, va y avoir du grabuge.

Ou pas.

Ce qui me gêne, c'est que je sens que la répression ne sera pas à la hauteur.

Allez, de l'aide pour la "Révolution du Muguet"…

OK… ** il sort **

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Je reposte une partie ce que j'ai mis en taverne à ce propos, un peu changé.

Waw, il y aurait beaucoup de choses à dire.

D'abord cette manifestation se disant anti-système est bien au contraire complètement conformiste, j'ai vu leur manifeste et leurs propositions, il est digne du programme de Izquierda Unida (le PCF espagnol) voire pas éloigné du PSOE, que des partis au parlement, bref c'est de la foutaise, ils veulent donner plus de pouvoirs à l'Etat, punir les banquiers, nationaliser les banques, réglementer le logement encore plus, exproprier etc etc….La seule chose bien est la proposition consistant à réformer la loi électorale: interidiction d'exercer à vie pour les politiciens accusés de corruption , proportionnelle etc..

Ensuite leur indignation est légitime, quand ça va mal et qu'on accumule du temps au chomage on peut avoir les nerfs, mais moi quand je suis au chomage je cherche, je ne campe pas dans la rue pour exiger un taf, ma copine a été lourdé il y a 3 semaines elle a déjà retrouvé. Il est normal de manifester quand ça va mal, mais quand cela tourne à une manifestation catégorielle non, il s'agit de jeunes qui manifestent, et non pas "tous les jeunes", la manif n'est pas "franchement" suivi dans les autres villes.

Pour autant certains journalistes à l'étranger compare la plaza puerta del sol de Madrid à la place Tahrir du Caire, on les sent en manque de révolution, mais c'est hautement ridicule, le mouvement en Egypte était une révolution, là il s'agit juste d'une manif, dans ces cas-là appelons la place de la Bastille lors des manifs étudiantes Place Tahrir tant qu'on y est.

Appuyer une révolte dans un régime qui oppresse énormément est une bonne chose, là on n'est pas dans les pays arabes, l'opression est bien moindre, même si c'est une social-démocratie, les manifestants ne demandent pas plus de libertés, mais bel et bien plus d'Etat, allez sur le site de "democracia real ya" à propuestas pour voir leurs propositions, c'est tout simplement une redite de ce qu'ont voulu faire les gauchistes lors de la seconde république avant la guerre civile. J'exagère un peu mais je rappelle qu'une manifestation organisée sur la place publique sans avoir averti les autorités est interdite, ce weekend l'Espagne vote pour les municipales et les régionales, durant les deux derniers jours il est interdit de faire des appels au vote ou au contre-vote sur la place publique, la manif a donc été interdite, mais le ministère de l'intérieur se refuse à appliquer la loi par peur.

Quand j'entends que la jeunesse se révolte, j'ai envie de rire, il s'agit d'une jeunesse, et généralement des mêmes branleurs de toujours avec les cheveux gras, les pantalons trop larges, les sandales usées et la barbe du Che.

L'Espagne a un marché du travail plus flexible qu'en France mais qui ne se réforme plus depuis l'arrivée de Zapatero, des lois sociales moins vexatoires mais quand même, un endettement public de 65% du PIB (peu comparé à d'autres) (45% il y a 3 ans), un déficit public de 9% en 2010 (excédent il y a 3 ans) par contre ça pêche ailleurs. L'Espagne va mal parce que l'endettement privé est insurmontable. L'Espagne adore la pierre, mais beaucoup trop, 80% des foyers sont propriétaires de leur logement. Dans les années 2000-2005, les taux bas de la BCE pour favoriser la croissance en Allemagne et en France alors que l'Espagne allait déjà bien ont favorisé un hyper-endettement dans la construction et l'immobilier, ceci encouragé par le gouvernement dans sa volonté à ce que les pauvres accèdent au logement et par les municipalités qui y voyaient une source de revenus fiscaux inépuisable.

Par conséquent, les caisses d'épargne -trop trafiquées par les politicards- ne prêtent plus because trop de créances douteuses. Il y a un problème de financement de l'investissement en Espagne.

L'Espagne va mal aussi parce que l'Education n'est pas bonne, beaucoup de jeunes sortent sans qualifications, à cela s'est développé le phénomène ni-ni (ni estudiar ni trabajar), on pourrait les appeler des tanguys, la société ne fait rien pour leur foutre un coup de pied au cul.

L'Espagne va mal aussi à cause de ses communautés autonomes dont la croissance des dépenses et des fonctionnaires est insupportable depuis 10 ans, la moitié des 9% de déficit public est imputable uniquement aux communautés autonomes. Il n'y a aucun contre-pouvoir localement, le tribunal constitutionnel leur passe tout et leur financement est garanti par l'Etat sans la responsabilité au niveau des dépenses

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Article très intéressant, comme d'hab.

Mais je me demandais, ca vous direz une petite refonte du design de votre blog?

Allez, hasta la victoria siempre, comme dirait l'autre.

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Concernant l'endettement des ménages et les problèmes de solvabilité des banques qui en résultent, il est intéressant de noter que les grandes banques privées ne sont pas concernées, elles se portent très bien, réalisent des bons chiffres d'affaires. Ce sont les "cajas", les caisses d'épargne dont les conseils d'administration accueillent des représentants des communautés autonomes ou des provinces, qui ont des gros problèmes de solvabilité, plusieurs d'entre elles se sont faites épingler par les stress-tests pourtant très laxistes de la BCE. Elles obéïssent d'abord à des objectifs politiques avant qu'économiques, elles ont donc entièrement été complices dans la bulle immobilière, leur gestion est à remettre en cause. Le plan du gouvernement socialiste et des communautés autonomes n'est non pas de s'en désengager ni de les déréglementer mais bien de les fusionner, des objectifs de solvabilité ont été mis en place, celles qui n'y répondront pas seront nationalisées tout simplement.

De cette manière il est drôle d'entendre ces fameux "révolutionnaires" réclamer de nationaliser les banques, si c'est ce que déjà le gouvernement propose de faire, et si c'est justement le petit jeu politique dans les "cajas" qui a provoqué cette situation.

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D'abord cette manifestation se disant anti-système est bien au contraire complètement conformiste, j'ai vu leur manifeste et leurs propositions, il est digne du programme de Izquierda Unida (le PCF espagnol) voire pas éloigné du PSOE, que des partis au parlement, bref c'est de la foutaise, ils veulent donner plus de pouvoirs à l'Etat, punir les banquiers, nationaliser les banques, réglementer le logement encore plus, exproprier etc etc….

L'Espagne a un marché du travail plus flexible qu'en France mais qui ne se réforme plus depuis l'arrivée de Zapatero, des lois sociales moins vexatoires mais quand même, un endettement public de 65% du PIB (peu comparé à d'autres) (45% il y a 3 ans), un déficit public de 9% en 2010 (excédent il y a 3 ans) par contre ça pêche ailleurs. L'Espagne va mal parce que l'endettement privé est insurmontable. L'Espagne adore la pierre, mais beaucoup trop, 80% des foyers sont propriétaires de leur logement. Dans les années 2000-2005, les taux bas de la BCE pour favoriser la croissance en Allemagne et en France alors que l'Espagne allait déjà bien ont favorisé un hyper-endettement dans la construction et l'immobilier, ceci encouragé par le gouvernement dans sa volonté à ce que les pauvres accèdent au logement et par les municipalités qui y voyaient une source de revenus fiscaux inépuisable.

Par conséquent, les caisses d'épargne -trop trafiquées par les politicards- ne prêtent plus because trop de créances douteuses. Il y a un problème de financement de l'investissement en Espagne.

L'Espagne va mal aussi parce que l'Education n'est pas bonne, beaucoup de jeunes sortent sans qualifications, à cela s'est développé le phénomène ni-ni (ni estudiar ni trabajar), on pourrait les appeler des tanguys, la société ne fait rien pour leur foutre un coup de pied au cul.

L'Espagne va mal aussi à cause de ses communautés autonomes dont la croissance des dépenses et des fonctionnaires est insupportable depuis 10 ans, la moitié des 9% de déficit public est imputable uniquement aux communautés autonomes. Il n'y a aucun contre-pouvoir localement, le tribunal constitutionnel leur passe tout et leur financement est garanti par l'Etat sans la responsabilité au niveau des dépenses

Très intéressant. L'Espagne est victime de l'explosion de la bulle immobilière qui a laminé une économie qui s'est reposé pendant des années sur l'immobilier au lieu d'essayer d'innover et de favoriser les entreprises d'avenir. Après, la conséquence est évidemment un secteur financier farci de créances douteuses et qui se retrouve bien incapable de faire crédit pour des dépenses d'investissement.

Sur l'Education, il y a peut être le problème de qualification mais il y a aussi le manque d'entreprises ayant besoin d'une main d'oeuvre qualifiée.

Enfin, je suis très surpris par le problème créé par les communautés autonomes. Pour moi, ce type d'entité devrait permettre de limiter la gabegie par une décentralisation des décisions.

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Article très intéressant, comme d'hab.

Mais je me demandais, ca vous direz une petite refonte du design de votre blog?

Allez, hasta la victoria siempre, comme dirait l'autre.

Oui. Envoyez moi un MP avec ce que vous verriez.

Déjà lu et apprécié !!

Merci.

Votez pour lui. Il talonne de peu dans wikio le billet d'un certain CSP qui, bien que totalement opposé idéologiquement, partage pourtant mon point de vue global (à savoir que c'est une révolution en carton).

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Votez pour lui. Il talonne de peu dans wikio le billet d'un certain CSP qui, bien que totalement opposé idéologiquement, partage pourtant mon point de vue global (à savoir que c'est une révolution en carton).

Voilà, avec mon vote tu es rendu à 115, classé 3ème derrière France Info et Le Monde, la célébrité arrive à grand pas :)

Pour l'instant tout ça est gentillet et à un côté révolution en carton qui fait sourire, mais j'ai dans l'idée que ça risque de dégénerer assez rapidement en chienlit, surtout en France où les beaux jours sont souvent propices à des manifestations maousses. Wait & See.

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Et ce qui devait arriver arriva, mais l'ampleur de la défaite n'était pas prévue.

Espagne : lourde défaite socialiste aux élections locales

Le parti au pouvoir a notamment perdu, lundi, Barcelone qu'il dirigeait depuis 32 ans.coeur-.gif«Cela ne va pas être une bonne soirée.» Cinq minutes après la fermeture des bureaux de vote, la porte-parole du comité électoral du Parti socialiste (PSOE), Elena Valenciano, annonçait la couleur. La gauche a subi une dure défaite aux élections régionales et municipales. Le PSOE, avec 27,7 % des voix, se retrouve à 10 points derrière les conservateurs du Parti populaire (PP) qui obtiennent 37,5 %, un écart inédit.

Dans 60.000 bureaux de vote, près de 35 millions d'Espagnols étaient appelés à renouveler 13 des 17 gouvernements régionaux, ainsi que l'ensemble des 8 000 équipes municipales. Pendant ce temps, à la Puerta del Sol et sur les places d'une dizaine de villes espagnoles, des milliers de manifestants votaient leur stratégie à main levée, en assemblées générales. Sur la station de métro de la place madrilène, une affichette exprimait le divorce: «Vos urnes sont trop petites pour nos rêves.»

Potion amère

Depuis la sortie du franquisme, jamais l'Espagne n'avait voté dans un tel climat d'effervescence politique. L'impuissance du gouvernement socialiste à freiner le mouvement de protestation laissait prévoir une progression de la droite lors de ces élections. Mais le PP bénéficiait déjà d'un climat favorable. Les Espagnols, empêtrés dans un chômage de plus de 21% et une croissance en berne, pâtissent en plus de l'un des régimes d'austérité les plus draconiens d'Europe. Depuis qu'il s'est converti à la rigueur, il y a un an, le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero a multiplié les mesures impopulaires. Gel des pensions, baisse des salaires des fonctionnaires de 5%, suppression d'une aide de 400 euros aux chômeurs en fin de droits, augmentation de l'âge de la retraite de 65 à 67 ans… Tout indiquait que la potion amère des socialistes démobiliserait la frange volatile de leur électorat.

Barcelone et Seville focalisaient l'attention des municipales. Les socialistes ont perdu Barcelone, la deuxième ville du pays qu'ils contrôlaient depuis 1979, où ils sont devancés par la coalition nationaliste conservatrice CiU (Convergence et Union, nationalistes de centre droit). Ils sont également battus à Séville, la quatrième ville espagnole.

Enfin, au Pays basque, la coalition séparatiste Bildu a créé la surprise: cette formation, héritière de la vitrine politique d'ETA, est arrivée en tête dimanche de la course à la mairie de Saint-Sébastien.

Le résultat de ces élections locales aura des conséquences nationales. Le Président du PP, Mariano Rajoy, sort renforcé au sein de son parti et dans l'opinion. Chez les socialistes, c'est la course à la succession qui commence désormais. Zapatero ne briguera pas un troisième mandat, mais aucun socialiste ne s'est encore déclaré candidat aux primaires. Deux héritiers sont pressentis, les ministres de l'intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, et de la Défense, Carme Chacón. Après la défaite, l'appareil du parti pourrait chercher à imposer une formule de consensus pour éviter les querelles fratricides

L'article exagère énormément les fameuses mesures d'austérité du gouvernement. La gabegie du gouvernement, des communautés autonomes et des mairies est loin de s'être arrêté. Les gens n'ont pas sanctionné le gouvernement pour ces mesures draconniennes en soi mais tout simplement parce qu'il ne voit pas le marché du travail s'améliorer. Et si le marché du travail ne s'améliore pas c'est bien parce qu'il n'a rien fait: réforme du marché du travail, retraites, communautés autonomes, désengagement des caisses d'épargne etc….On n'a pas vu les espagnols clairement se plaindre des mesures d'austérité, excepté les fonctionnaires et les syndicats puisque cela les concernait eux uniquement.

En tout cas c'est un échec pour les manifestants de puerta del sol, ils appelaient à l'abstention et bien la participation a augmenté par rapport à 2007. Ils étaient la vitrine de la gauche et de l'extrême gauche et celle-ci s'est plantée en beauté. Ces manifestations minoritaires n'ont donc plus aucune légitimité, elles avaient déjà perdu leur légalité.

Maintenant, avec le PP en Espagne et CiU en Catalogne c'est pas dit que les choses s'améliorent, j'ai une confiance très modérée en eux, en particulier les chefs du PP, toutefois localement j'en ai apprécié certains près de chez moi. CiU en revanche a mis en place depuis 6 mois un véritable plan d'austérité en Catalogne qui demande à être poursuivi, on ne peut pas dire qu'il y ait une révolution libérale non plus loin de là, mais on est loin de la droite socialiste franchouille quand même, je me prends à rêver d'un Cameron Espagnol.

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Le PP reste a priori fondamentalement un parti conservateur, dans la même ligne que l'UMP. La CiU me semble plus libérale, non? Par contre, j'ai beau chercher, je ne vois pas de véritable parti national libéral; l'UPyD me fait plutôt penser au Modem. Je me trompe?

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Le PP reste a priori fondamentalement un parti conservateur, dans la même ligne que l'UMP. La CiU me semble plus libérale, non? Par contre, j'ai beau chercher, je ne vois pas de véritable parti national libéral; l'UPyD me fait plutôt penser au Modem. Je me trompe?

Le PP est fondamentalement un parti conservateur alors que l'UMP ne l'est absolument pas:

- Le PP est plutôt libéral sur le plan économique, la direction du parti sous Aznar l'était clairement, sous Rajoy le rapprochement vers la social-démocratie plus évident, mais cela énerve beaucoup d'électeurs, militants, politiciens et commentateurs conservateurs. Localement on trouve de tout, des corrompus clientélistes, des sociaux-démocrates, des libéraux-modérés (à Madrid, mais aussi les candidats PP sur barcelone). Sur le plan économique le PP est une alliance entre libéraux et chrétiens-sociaux.

-Le PP est bel et bien conservateur sur le plan des moeurs: anti-avortement, anti-mariage homosexuel, anti-légalisation des drogues etc…Aucun doute là-dessus.

-Le PP est nationaliste, l'Espagne est une. Ceci étant, ils ont une position plutôt logique parfois là-dessus, chaque région doit être autonome, mais il y a nécessité d'avoir une unité de marché, par exemple il y a 17 régions, donc il y a parfois 17 normes différentes en matière d'environnement, de social, de construction etc…Déjà qu'avoir une norme en la matière peut être contestable, mais 17 normes différentes c'est un véritable calvaire pour les entrepreneurs de déchiffrer 17 normes différentes dans un même pays. Ils dénoncent aussi les lois qui obligent les écoles publiques ou les commerces à parler en catalan, sans faire de même avec les nombreuses lois qui obligent à le faire en castillan à Madrid. Ils sont clairement hostiles envers les basques, les catalans etc…une véritable xénophobie, imagine que les médias parisiens et l'UMP soient tout le temps en train d'insulter, trouver des poux et faire du 2 poids 2 mesures sur les marseillais ou les toulousains…

-Sur l'immigration, là encore la direction actuelle du parti n'en parle pas trop, localement on trouve de ci de là des anti-immigrations. Aznar en était très méfiant mais il n'a jamais stoppé les flux d'immigrés quand il était au pouvoir.

CiU est une fédération entre libéraux modérés et chrétiens-sociaux, mais au niveau catalan seulement, très implanté et très fort localement, c'est le principal parti de la région, ils jouent les trouble-faits au congrès espagnol.

-Sur le plan économique, ils sont un chouilla moins libéraux que le PP, mais le président de la Catalogne depuis 6 mois a mis en place un véritable plan d'austérité qui mérite plus encore, veut supprimer des impôts et se caler sur Madrid concernant la réglementation sur les entreprises qui y est plus avantageuse, va-t-il le faire au final?

- CiU est plutôt conservateur mais moins que le PP. Si les militants du PP manifestent régulièrement sur les questions d'avortement etc…ceux de CiU sont plus calmes, la bourgeoisie catalane est généralement moins vindicative, mais tout autant chrétienne.

-CiU est nationaliste catalan, ce qui l'amène à appuyer des lois liberticides en faveur de la langue et de la culture catalane. Historiquement ils sont partagés sur la question du séparatisme, mais désormais le camp indépendantiste mais pragmatique l'emporte assez clairement, on les voit surtout chez les libéraux-modérés.

-Sur l'immigration, en général ils ne tiennent pas un discours anti, localement peut-être oui des fois, mais ce n'est pas un argument électoral en tout cas.

Je me méfie beaucoup de ces deux partis, parfois (voire souvent) pas franchement libéraux du tout, toutefois il y a plus d'espoir chez eux qu'à l'UMP. Mes préférences oscillent entre les deux, selon les personnes et le type d'élection.

L'UPyD effectivement fait penser au MODEM, c'est un parti très récent mais qui monte, il pourrait perturber le bipartisme à l'avenir. Ils sont de centre-gauche mais dénotent par le centralisme et le nationalisme espagnol qu'ils prônent. Ce sont des anciens, transfuges du PP et du PSOE. Autant te dire que je n'aime pas du tout ce parti.

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Ce billet dominical a un certain succès on dirait. Bravo, c'est mérité.

Merci, et effectivement, je ne m'y attendais pas (pas dans ces proportions, disons).

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Une connaissance sur place me dit être allée à la rencontre des manifestants espagnols. D'après lui, entre 1/5 et 1/4 des personnes présentes savent pourquoi elles sont là.

Je ne vois pas pourquoi je rapporte ce témoignage, il n'apporte rien au thread.

Merci de m'avoir lu.

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Une connaissance sur place me dit être allée à la rencontre des manifestants espagnols. D'après lui, entre 1/5 et 1/4 des personnes présentes savent pourquoi elles sont là.

Je ne vois pas pourquoi je rapporte ce témoignage, il n'apporte rien au thread.

Merci de m'avoir lu.

25%, c'est déjà pas mal. Mais ça ne dit pas pourquoi. Juste, ils savent. C'est un secret bien gardé.

(bon ça fait tout de même 75% de branleurs)

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Merci, et effectivement, je ne m'y attendais pas (pas dans ces proportions, disons).

M'est avis, que quand tu commences ton article par parler de petits billets légers et frivoles du dimanche, tu n'avais pas perçu la portée réellement profonde.

Ou plutôt, quand on pense lire un article frivole, on s'aperçoit que ton article est solide et parle, justement, de la frivolité des manifestants.

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Comme vous ne le savez pas trop ou timidement vu le traitement mou de la presse sur le sujet actuellement, l'Espagne traverse quelques difficultés liées d'une part à la crise, d'autre part à l'absence de réformes profondes et de courage politique, et surtout au réveil d'une classe de branleurs jeunes qui n'ont pas de travail et se retrouvent à couiner manifester sur des places ici ou là pour que le monde change together yes we can obtenir une démocratie réelle etc.

Bref.

J'ai fait un petit billet que je vous encourage à lire et à relayer. Il faut savoir qu'actuellement, ce sont surtout les socialoïdes plus ou moins humides qui en parlent (avec moult trémolos et l'oeil embué, cela va de soi).

RT :

(badurl) http://www.wikio.fr/vote?url=http://h16free.com/2011/05/22/8465-la-revolution-franchouille-est-en-marche (badurl)

Opinion d'un espagnol sur la situation de son pays, lien original : http://www.libremercado.com/2011-05-23/manuel-llamas-espana-sigue-siendo-de-izquierdas-59835/

L'Espagne reste toujours des gauches

Llamas Manuel

L'Espagne reste un pays à gauche aprèsle 22-M, régie par un parti de centre au niveau régional et local.

2011-05-23

La majorité de la population résidant en Espagne depuis des décennies et des générations, ont une idéologie purement socialiste. C'est à dire, une idéologie politique, que plus au-delà des stands partisanes typiques, défend l'image paternaliste de l'Etat, la redistribution des richesses par l'impôt progressif, l'augmentation des dépenses, les pensions publiques, une éducation et santé d'État, les rigidités du marché du travail et les prestations publiques des subventions ou des aspirations professionnelles pour devenir fonctionnaire, entre autres caractéristiques typiques de l'État providence.

Et cela, malheureusement, continue,malgré la victoire historique remportée par le PP lors des élections régionales et municipales du 22 mai. Les régions et provinces espagnoles sont colorées bleu populaire, mais il suffit de gratter la surface, la couleur idéologique sous-jacente reste le rouge faible, typique d'une société favorable à l'étatisme. Les facteurs expliquant cette raison sont nombreuses et variées, et souvent à des processus historiques qui ont eu lieu des décennies ou même de siècles: la féodalité de l'Ancien Régime, le despotisme de la Restauration, le népotisme et la bureaucratie de l'époque républicaine le mouvement marxiste qui était sur le point d'atteindre le pouvoir ou l'autarcie économique de Franco ont façonné la structure de l'état solide et rigide qui régit encore l'Espagne.

Sans aller plus loin, beaucoup de «droits sociaux» défendus par le PP et le PSOE ont émergé aujourd'hui grâce au Généralissime. C'est le cas de la sécurité sociale, le logement public, les loyers fixés par la loi (plus lerevenu), la structure syndicale actuelle ou de la législation qui prévaut encore dans le marché du travail. Depuis la fin de laguerre civile (1939) jusqu'au Plan national de stabilisation (1959),l'Espagne a survécu pendant deux décennies sous le label «pays endéveloppement" en raison de la culasse nettement interventionniste et étatiste d'une dictature inspirée par "la Falange". La relative ouverture économique dans les années 60 est venu et, avec elle, le fameux "miracle espagnol". Depuis lors, aucun doute, il y a eu des changements notables et des améliorations, mais malheureusement, l'Espagne est toujours socialiste.

Il suffit de regarder la dernière enquête sur la politique fiscale préparé par le Centre des enquêtes sociologiques (CEI) en 2010. Enquête. Ainsi, en général, la majorité des espagnols valorise avec satisfaction les services publics et justifie le paiement de taxes pour l'entretien, en fait,45% disent que les dépenses publiques sur la santé, l'éducation etles services sociaux doivent être augmentés, même si cela signifie d'augmenter les impôts (seulement 4,1% pense le contraire, moins de dépenses et de réduire les impôts), 73% défendent les augmentations de la taxe sur les revenus plus élevés, 56% estiment que l'Etat doit faire plus pour poursuivre la fraude fiscale, 81% pensent que tromper le Trésor est tromper le reste des citoyens. Enfin,quelques curiosités: près de 79% des répondants ont étudié à l'école publique et le 18% travail dans l'administration.

Avec ces chiffres on explique beaucoup de choses, comme le fait que le PP de Génova s'attache à la gauche pour essayer de gagner de votes dans ce que certains appellent Centre-politique, qui n'est d'autre que la typique social démocratie; ou que l'éducation -niveau moyen ou supérieur, pour être en grande partie sous contrôle de l'Etat, est devenu une machine très efficace pour polir par mesure de «citoyens» soumis, dépendantes et favorables du statu quo, c'est à dire, au pouvoir politique. Sans aller plus loin, le mouvement 15-M de la Puerta del Sol, même si certains d'entre eux considèrent être anti-establishment, sont au contraire une autre réflexion, mais plus évidente, de la lie gauchiste qui a tout pénètre en Espagne. Car, ces jeunes, accompagnés des chômeurs, les hypothéqués, les pensionnaires et certains d'autres contribuables bien intentionnés, protestent contre le pouvoir politique en suggérant comme une alternative beaucoup plus d'État et moins du marché avec l'intention utopique de changer les choses… Pire!

Il y a quelque chose de symptomatique et donc profondément troublant. Le tournant historique électoral subi par le PSOE peut-être également interprétée dans cette perspective. Ainsi, avec quelques exceptions, comme celle de Aguirre à Madrid ou Cascos aux Asturies, les élections régionales et municipales du dimanche n'ont pas été une réussite pour le PP,mais plutôt un échec complet du PSOE. Les électeurs ont donné un vote-sanction infligée brutalement à Zapatero après les coups répétés de mensonges, tromperies et les échecs dans la gestion de la crise, mais aussi à cause des coupures appliquées aux fonctionnaires et aux retraités. Le PP a gagné seulement 550.000 voix, tandis que le PSOE a perdu près d'un million et demi. Et à ce stade, il suffit de se rappeler que Rajoy s'est fortement opposé à une telle «coupe sociale." Ainsi l'Espagne reste un pays de gauchistes après le 22-M, avec la différence d'être régie par un parti de centre au niveau régional et local.

Llamas Manuel est à la tête deEconomia de Libertad Digital et membre de l'institut Juan de Mariana.

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Ce qui devait arriver arriva

http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/05/25/la-mobilisation-marque-le-pas-en-espagne_1527029_3214.html

La mobilisation marque le pas en Espagne

"L'esprit reste intact mais la mobilisation a un peu baissé après l'euphorie du début", a indiqué l'un des porte-parole de ce mouvement. "Maintenant, on travaille plus calmement, on continue à se structurer pour que le mouvement continue même si le campement sur la Puerta del Sol disparaît", a ajouté ce biologiste au chômage depuis cinq mois.

"L'idée est de créer des assemblées dans tous les quartiers pour diffuser nos propositions pour une démocratie plus juste"

Voilà, allez tout le monde rentre chez soi, circulez maintenant.

Cette révolution était le monopole de quelques excités conformistes statolâtres, le peuple a voté à l'inverse d'eux dimanche, maintenant ces branleurs repasseront avec leur révolution de pacotille.

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Les espagnols se présentent et les écologistes les donnent en exemple, comme des leaders en énergie renouvelable, sans préciser que ce domaine est totalement subventionné, avec des prix "garantis" par les collectivités. Ainsi l'on peut déjà imaginer vers quel boulot se dirigera la nouvelle bureaucratie!

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Invité rogermila

Manif de solidarité, ce dimanche, sur les marches de l'Opéra-Bastille avec "les indignés" d'Espagne.

bastille02.jpg

Pas beaucoup de représentants des "cités" dans la foule.

Qui a dit sur ce forum qu'il ne se passera rien en France tant que les cités seront en dehors de tout mouvement. ?.

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Manif de solidarité, ce dimanche, sur les marches de l'Opéra-Bastille avec "les indignés" d'Espagne.

Pas beaucoup de représentants des "cités" dans la foule.

Qui a dit sur ce forum qu'il ne se passera rien en France tant que les cités seront en dehors de tout mouvement. ?.

La manifs se terminera avec l'arrivée des cités. Tiens d'ailleurs, Tremendo, si je t'ai bien lu tu vis en espagne. Il n'ont pas de cités eux ?

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La manifs se terminera avec l'arrivée des cités. Tiens d'ailleurs, Tremendo, si je t'ai bien lu tu vis en espagne. Il n'ont pas de cités eux ?

Ils en ont, mais franchement si des gars des cités espagnols venaient dans nos cités ils se feraient rapidement déchirés. On n'a peut-être eu deux ou trois cas de gangs latino-américains à Madrid ou en Andalousie mais c'était franchement des petites frappes, les jeunes déçus de Seine-Saint-Denis n'en feraient qu'une bouchée.

Les problèmes d'insécurité dans ces quartiers sont absolument bien moins importants en Espagne, c'est très calme, en revanche les petites histoires de cambriolage, de vol à la tire, de trafics de drogue existent c'est une évidence.

C'est difficile de parler de cités à proprement parler, il y a des quartiers-ghetto où se concentrent les populations gitanes ou marocaines par exemple, je vais me faire taper dessus par certains mais les statistiques de vol y sont clairement plus élevés, en revanche il n'y a vraiment aucun problème pour ta sécurité, de ce point de vue-là, la différence de comportement entre l'immigration en Espagne et en France est saisissante, comme quoi le contexte et le pays d'accueil jouent énormément voire plus. Les indo-pakistanais et les latino-américains vivent moins dans des ghettos, les indo-pakistanais vivent leur vie dans leur coin et ne font pas parler d'eux alors que les hispanos se mélangent aux espagnols mais les similitudes culturelles sont plus grandes.

De manière générale, les espagnols sont quand même plus exigeants avec leurs immigrés qu'en France au jour le jour et plus critiques, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de taboo à en parler dès que quelque chose ne va pas, et pourtant l'immigration ne pose pas de problèmes en Espagne (justement pour cette raison), juste peut-être ici ou là.

Concernant los "indignados", les places qu'ils occupent sont en train de se transformer en véritables porcheries, de mes propres yeux je l'ai vu, si bien qu'à Barcelone les flics (accompagnés des services de nettoyage municipaux) voulaient les déloger un temps pour nettoyer la place et confisquer le matériel inflammable, ils pouvaient retrouver leur bac à sable par la suite. Et bien non les jeunes déçus espagnols -qui n'ont pas des têtes de chômeurs mais bien des têtes de Che Guevara ou de punks qui pissent dans la rue- n'ont pas voulu obtempérer et ont fait les martyrs de la bonne cause, la charge de la police était devenue obligatoire, elle n'a pas été très tendre c'est sûr, m'enfin 37 d'entre eux sont allés à l'hosto quand même, les jeunes déçus qui se disaient pacifiques n'étaient pas si pacifiques que cela. A Barcelone, les messages accrochés que j'ai pu voir sont clairement pour un monde nouveau, anti-capitalistes etc et ne proposent aboslument pas de prise de conscience citoyenne, la journée la place est à moitié vide, beaucoup de touristes et de passants évidemment, le soir un peu plus de monde effectivement, mais cette révolution espagnole est pathétique…A Madrid, les commerçants de la puerta del sol se plaignent: ils ne peuvent plus vendre et le ministère de l'intérieur ne fait pas respecter la loi: cette manif est illégale.

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  • 1 year later...
  • 3 weeks later...

A lire ce très bon article :

http://www.contrepoi…#comment-147239

En particulier les deux graphiques me semblent particulièrement intéressants.

Mais j'aimerais connaître leur source, qui semble être la Banque d'Espagne.

Si quelqu'un parlant la langue est motivé pour trouver :

http://www.bde.es/we…is/estadis.html

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  • 2 weeks later...

Ah le socialisme… "Espagne : cadenas sur les poubelles pour empêcher la récupération"

"En ce moment, il n'y a qu'un conteneur devant les supermarchés qui est fermé avec un cadenas et qui contient des aliments dont la date de péremption est dépassée ou en mauvais état, afin d'empêcher qu'ils soient récupérés par des indigents", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la ville.

http://www.midilibre…ture,545241.php

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La mairie de Girone a également mis en place un système d'information destiné à diriger les personnes qui en ont besoin "vers un centre de distribution de nourriture pour qu'on leur offre, de manière urgente, un panier d'aliments de base", a-t-il expliqué.

Des agents sociaux seront postés près des conteneurs-poubelles pour informer le public. La mairie, qui a lancé cette initiative inédite avec trois grands supermarchés, veut l'étendre à d'autres grandes surfaces, a ajouté le porte-parole.

Rien que cette phrase t'as tout compris, fallait que ce soit eux qui organisent la mendicité et que les gens se rendent compte que la mairie était gentille et qu'elle pouvait donner du boulot à des agents municipaux.

Parce que les produits jetés par les supermarchés sont loin d'être périmés et en mauvais Etat, on sait très bien que la date affichée est toujours trop tôt.

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