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Nick de Cusa

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La fin du "mensonge honorable" d'Obama

 

En 2009, accuser le Président Barack Obama de mensonge sur la loi Patient Protection and Affordable Care Act (loi sur la protection des malades et les soins abordables), c’était grimper sur une branche un peu solitaire. En Décembre de cette année-là, lorsque j’affirmais que le président savait que les projections du Congressional Budget Office sur son projet de loi phare étaient erronées, le blogger/reporter des libertés civiles Glenn Greenwald, respecté avec raison, ne dit de moi rien d’autre que « malhonnête de façon flagrante ».

En Novembre 2012, plus de deux ans après que l’administration a promulgué les règlements infantilisants de ses lois de santé, en ridiculisant la promesse réitérée du président de : « si vous appréciez votre assurance santé, vous pourrez la garder », une grande partie des commentateurs de gauche parlaient de la course entre Obama et le Républicain Mitt Romney comme d’un référendum sur l’honnêteté politique. Le seul moyen pour la vérité de vaincre, disaient-ils, était de voter pour les démocrates.

« Nous allons savoir si un candidat ‘post-vérité’ peut être élu président », prévenait le Greg Sargent, du blog « Plum Line » du Washington Post, juste avant l’élection. « Si il y a une constante dans cette campagne, c’est que Romney a étonné beaucoup d’observateurs en présupposant qu’il n’y a absolument aucune limite à suivre quant à la véracité de ses assertions ».

Un an plus tard, alors que la presse mainstream se remplissait petit à petit de compte-rendus du déploiement brutal et inepte de l’ObamaCare, et de promesses spectaculairement brisées, les diseurs de vérité comme Sargent, autrefois conquérants, se retrouvèrent dans la position surprenante et cocasse de minimiser la duplicité du président. « La Maison Blanche aurait pu être plus claire en jetant les bases de cette controverse politique : ce n’était pas suffisant de dire que ceux qui appréciaient leurs plans pourraient le garder, ce qui n’est, au sens propre, pas vrai », écrivait Sargent. Puis il se retourna contre les coupables réels, en déclarant que « l’indignation du GOP au sujet des Américains qui seraient en train de ‘perdre’ leur couverture est, au sens large, toujours liée à la même vieille erreur. C’est un sous ensemble du refus plus large des Républicains d’avoir un véritable débat autour des compromis de la loi, tout en reconnaissant sérieusement les bénéfices de la loi pour des millions d’Américains. »

Un tel euphémisme dans les excuses, puis un changement de sujet, était commun en Octobre et en Novembre, quand les lettres d’annulation des assureurs étaient postées par centaines de milliers. L’éditorialiste du New York Times David Firestone, dans un article au titre méprisant : « La gronde des ‘annulations’ d’assurance », parlait du mensonge d’Obama comme « la malheureuse affirmation générale du Président Obama. » Le comité de rédaction du journal déclara qu’Obama s’était « clairement mal exprimé », puis affirmait que les contrats annulés « ne valaient pas la peine d’être gardés ». Le chef de la minorité à la Chambre des Représentants, Steny Hoyer (Démocrate – Maryland), dit aux journalistes : « Je ne pense pas que le message était mauvais. Je pense qu’il était exact. Il n’était pas assez précis. »

Le 30 Octobre, le président lui-même essaya de faire porter l’erreur sur « les brebis galeuses de l’assurance » et suggéra que les annulations de ce que son administration appelait les contrats « poubelle » touchaient « moins de 5% des américains ». Le jour avant, le proche conseiller du président Valerie Jarrett twittait : « FAIT : Rien dans l’#Obamacare ne sort les gens de leur assurance santé. Aucune modification n’est requise à moins que les assureurs ne changent leurs polices existantes. »

Le 4 Novembre, deux jours après que The Wall Street Journal a publié un compte-rendu dévastateur sur les débats des conseillers de la Maison Blanche concernant la manière d’atténuer les affirmations irréfutables d’Obama, qui disaient possible de conserver son assurance santé et son médecin, le président cherchait à se débarrasser de l’hameçon en réécrivant ses propres discours : « Maintenant, si vous aviez l’une de ces polices avant que la loi sur les soins abordables ne soit promulguée, et que vous l’appréciez vraiment, ce que nous avons dit est que vous pourriez le garder si il n’a pas changé depuis que la loi est passée. » Les italiques sont de moi, pour faire ressortir le mensonge sur le mensonge.

A ce moment-là, même ceux qui défendaient le président classaient la duplicité d’Obama au mieux comme « un ‘mensonge honorable’ au sens platonicien du terme, » écrivait Brian Beutler de Salon le 7 Novembre. Mais même aussi tardivement, « les vrais menteurs qui mentent » (comme Beutler l’écrit) étaient bien sûr de l’autre côté : « Les mensonges honorables ont de nombreuses manière défini le débat autour de la loi sur les soins abordables, mais la grande majorité de ces mensonges sont ceux que les conservateurs ont raconté dans l’objectif raté de faire échouer la réforme. »

Toute cette escroquerie devint caduque le soir du 7 Novembre, quand le président s’excusa cahin-caha pour avoir trompé le pays. Le journaliste de NBC Chuck Todd demanda à Obama « Pensez-vous que vous devez des excuses à ces gens pour les avoir trompé ? » Le président, avec beaucoup d’hésitations, et se perdant dans les ellipses, dit ceci : « Je regrette vraiment beaucoup que… nous n’ayons pas été aussi clair qu’il était nécessaire en ce qui concerne les changements qui se mettaient en route… Même si c’est une petite proportion des gens qui peuvent être désavantagés, vous savez, ça veut dire beaucoup pour eux. Et ça les effraie. Et je suis désolé que, vous savez, ils se trouvent dans cette situation, sur la foi de mes garanties. »

Comme Peter Suderman, de reason, le montrait à l’époque, l’excuse elle-même n’était pas techniquement vraie. « Ce n’est pas que les gens ’se trouvent dans cette situation’, la situation d’avoir des polices d’assurances qu’ils appréciaient annulées à cause des ‘garanties’ d’Obama », Suderman écrivit sur reason.com. « Ils se trouvent dans cette situation à cause la législation que son parti a forgée, des règles que son administration a établies, et d’une loi qu’il a défendue avec énergie puis signée. Ses garanties ont trompé les gens sur ce qu’il adviendrait avec cette loi, mais n’ont pas causé la fin de ces contrats d’assurance. »

Les projections estimées des millions d’annulations éventuelles auxquelles les américains feront bientôt face ne sont pas une conséquence bizarre et inattendue de l’ObamaCare. Elles sont fondamentales pour le fonctionnement de la loi telle qu’elle est. La loi sur les soins abordables compte que les jeunes, auparavant non assurés, payent plus cher une couverture dont ils n’ont pas besoin, et que les adultes qui n’étaient pas assurés payent pour des maladies auxquelles ils ne seront jamais exposés, que ce soit la maternité pour les hommes ou les soins dentaires pédiatriques pour les grands-parents. C’est ce que l’on suppose pour permette à plus de monde d’être couverts et pour garder les taux globaux dans la cible. Puisque faire des assurances santé plus chères n‘est pas vraiment populaire, Obama a menti, et pas seulement quand il a déclaré que vous pourriez garder votre contrat et votre docteur.

En fait, le président a promis au moins 15 fois pendant sa campagne de 2008 que sa réforme de la santé réduirait les primes d’en moyenne 2500$ par famille. En Mai 2009, il dit que la loi « aboutira à deux milliards de dollars d’économie », menant à « des primes plus faibles ». Le blog de la Maison Blanche, en Novembre 2009, avait des titres comme : « Une analyse objective montre que la réforme aidera les petites entreprises, fera baisser les primes pour les familles américaines », et « CBO confirme que les familles gagneront de l’argent avec la réforme de la santé ».

Comme Suderman l’écrivait en Juin 2013, il on ne pouvait pas « ne pas comprendre le message que la Maison Blanche d’Obama vendait à qui le voulait : les primes diminueraient, les bénéfices augmenteraient, et que si les primes arrivaient à monter, ce serait seulement le résultat de choix individuels pour une couverture plus large. » Plus encore, « c’est le débat auquel assistaient même cette portion congrue des Américains qui suivent les experts bancals : pas celui des compromis, mais celui des conséquences principalement positives de l’ObamaCare sur les primes, et de la modération des éventuels effets négatifs ».

Pendant des années, les commentateurs de gauche ont accusé les conservateurs de vivre dans une « bulle » intellectuelle de leur création, imperméable à la réalité. Mais à travers leurs intentions officielles, et leur paresse intellectuelle, les Démocrates ont créé une bulle de déception autour de l’ObamaCare, qui affectera des millions d’américains dans les années à venir. Un mensonge aussi ignoble devrait ternir la crédibilité de tous ceux qui l’ont répandu.

 

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Paul Krugman is scared. He says “Bitcoin is evil.” Undermines central banks. http://www.againstcronycapitalism.org/2013/12/paul-krugman-is-scared-he-says-bitcoin-is-evil-undermines-central-banks/#.UsGpd8SKQUU.twitter via @AgainstCronyCap

 

court et avec un passage savoureux :

Paul Krugman and technology don’t mix very well. For instance in 1998 the esteemed economist had this to say about the Internet;

 ”The growth of the Internet will slow drastically, as the flaw in “Metcalfe’s law”–which states that the number of potential connections in a network is proportional to the square of the number of participants–becomes apparent: most people have nothing to say to each other! 
By 2005 or so, it will become clear that the Internet’s impact on the economy has been no greater than the fax machine’s.”

 

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heu...

 

comment a t'il put passer de ça : "which states that the number of potential connections in a network is proportional to the square of the number of participants"

 

a ça : "most people have nothing to say to each other!" ?

 

la phrase a t'elle été coupée ? il manque une étape dans le résonnement.

 

 

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Advancing Pharmaceutical and Medical Technology Does Not Depend on Patents - Nathan Nicolaisen - Mises Daily:

http://mises.org/daily/6625/Advancing-Pharmaceutical-and-Medical-Technology-Does-Not-Depend-on-Patents

 

Crony Capitalism in America 2008-2012, Chapter 16, Vaccines: A Crony Capitalist’s Dream http://www.againstcronycapitalism.org/2013/12/crony-capitalism-in-america-2008-2012-chapter-16-vaccines-a-crony-capitalists-dream

 

 

 

Modifié par Vincent Andrès
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Températures planétaires 2013. http://wattsupwiththat.com/2014/01/03/global-temperature-report-december-2013/#more-100432

 

Factuel, pas très long, ça nous sort des articles polémiques, et les réchauffistes pourront en faire leurs choux gras s'ils veulent. Ça serait tout à notre honneur.

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Les républicains libertariens et non libertariens peuvent ils devenir amis ?

Par Scott Shackford, 30/12/2013

    Ross Tilchin de l’Institut Brookings a examiné des résultats de sondage sur les penchants des différentes factions du Parti républicain. Alors que la philosophie libertarienne jouit d’une notoriété croissante au sein de celui ci, Tilchin se demande comment les républicains libertariens, chrétiens conservateurs et promoteurs du Tea Party pourraient s’entendre ? Tilchin pense que les libertariens peuvent prévoir des limites à leur influence au sein du parti puisque que la religion a tendance à jouer un rôle bien moins important dans leur vie que dans la vie des deux autres factions :

        Alors que ces groupes sont aussi conservateurs sur les questions économiques (en effet, les libertariens sont plus à droite que les évangélistes blancs ou les partisans du Tea Party sur certains sujets économiques, telles que l'augmentation du salaire minimum), ils sont très divisés par leurs points de vue sur la religion. Seulement 53% des libertariens décrivent la religion comme la plus importante chose ou parmi plusieurs choses importantes dans leurs vies. A titre de comparaison, pour la même question, 77% des membres du Tea Party répondent positivement et, sans surprise, 94% des évangélistes blancs. Pas moins de 44% des libertariens déclarent que la religion n’a pas la moindre portée dans leur existence ou qu’elle n’est pas aussi essentielle que d’autres choses dans leur vie. Seuls 11% des adhérents au Tea Party et 1% des évangélistes blancs répondent à cette question affirmativement.  

De plus, les libertariens sont parmi les plus probables souteneurs de l’idée selon laquelle la religion cause plus de problèmes dans la société qu’elle n’en résout. (37% au total : 17% étant complètement d’accord, 20% plutôt d’accord); ils sont également ceux qui acceptent le moins le principe selon lequel les enfants doivent avoir une instruction religieuse afin qu’ils apprennent de bonnes valeurs (35% au total : 13% étant complètement en désaccord, 22% plutôt en désaccord); et ils sont les moins susceptibles de penser qu’il est nécessaire de croire en Dieu pour avoir un sens moral et de bonnes valeurs (63% au total, 30% complètement en désaccord et 33% plutôt en désaccord)

 Ces différences significatives dans l’appréhension de la religion aide à expliquer le grand écart de point de vue qui existe entre les libertariens et d’autres conservateurs sur des questions sociales comme l’avortement, l’euthanasie, la légalisation de la marijuana. Étant donné leurs positions sur ces sujets de société, qui sont source de contentieux, il est très difficile d’envisager que les libertariens obtiennent le soutien d’électeurs socialement conservateur dans le parti Républicain.    

Lisez l’intégralité de ce texte. Il expose également le simple problème mathématique démontrant que les libertariens sont en infériorité numérique par rapport aux deux autres factions du Parti républicain dans toutes les régions du pays.

J’ai tenu compte de ces publications dans mon analyse, mais ne voudrait pas en venir trop vite à une conclusion. Ce qui reste est l’idée très libertarienne selon laquelle ce n’est parce que les libertariens ne voit pas la religion comme un composant fondamentale de leurs propres vies que nous nous opposerons à ceux qui en décident autrement. Et penser que «la religion cause plus de problèmes aux sociétés qu’elle n’en résout» ne devrait pas être prie comme signifiant que les libertariens croient que le gouvernement devrait mettre en œuvre des politiques dans le but de «régler» ces problèmes. (revoir peut être la traduction à cet endroit)

Manifestement il y a des différends, mais ce n’est pas actuellement, littéralement à propos de foi. Le désaccord concerne l’étendue et les justifications pour l’usage de la force publique. Dire que les croyances religieuses n’ont pas à être utilisées pour déterminer si l’avortement ou se marier devait être légal ne signifie pas que les gens ne devraient pas faire appel à leur religion pour faire des choix pour eux mêmes dans leur propre vie.

Étant donné le rejet libertarien de la coercition gouvernemental, qui d'autre est mieux pourvu pour au moins aborder ces questions avec les conservateurs ? Qui hormis les libertariens plaide en faveur du mariage de même sexe afin qu’il bénéficie de la même reconnaissance juridique que les mariages hétérosexuels, alors qu’au même moment ils militent pour qu’aucune église n’ait à les reconnaitre, ou qu’aucune entreprise puisse être punie de leur fournir des biens et services ?

Au lieu de voir les libertariens en opposition avec les conservateurs, il est plus utile de considérer les libertariens comme des alliés pour la protection des libertés civiles des croyants même s’ils perdent leur influence culturelle. Les libertariens ne peuvent être en mesure de «s’emparer» du parti Républicain (ce qui n’enlève pas le fait qu’ils doivent essayer), mais le parti lui même tomberait dans de sérieux ennuis si ses factions ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente.

Dans le conservateur américain, W. James Antle III a pris note aujourd’hui de la façon dans le sénateur Rand Paul tente de promouvoir le non interventionnisme et la réforme des mesures sur les drogues  auprès des conservateurs chrétiens.

Raison a fréquemment débattu à propos des moments où les libertariens s’inscrivaient dans le monde politique bipolaire des rouges contre les bleus. Voici une discussion datant de 2010.

Source : http://reason.com/blog/2013/12/30/can-the-libertarian-republican-and-the-n

 

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Merci beaucoup!
 
J'ai corrigé quelques coquilles et proposé une reformulation pour le passage évoqué (mes changements en gras). J'ai notamment remis les titres de magazine en VO.

A la publication, il faudrait si possible mettre l'infographie avec les bulles (dans le texte initial de Reason).

Les républicains libertariens et non libertariens peuvent-ils devenir amis ?

Par Scott Shackford, 30/12/2013

    Ross Tilchin de l’Institut Brookings a examiné des résultats de sondages sur les penchants des différentes factions du Parti républicain. Alors que la philosophie libertarienne jouit d’une notoriété croissante au sein de celui ci, Tilchin se demande comment les républicains libertariens, chrétiens conservateurs et promoteurs du Tea Party pourraient s’entendre ? Tilchin pense que les libertariens peuvent prévoir des limites à leur influence au sein du parti puisque que la religion a tendance à jouer un rôle bien moins important dans leur vie que dans la vie des deux autres factions :

        Alors que ces groupes sont aussi conservateurs sur les questions économiques (en effet, les libertariens sont plus à droite que les évangélistes blancs ou les partisans du Tea Party sur certains sujets économiques, telles que l'augmentation du salaire minimum), ils sont très divisés par leurs points de vue sur la religion. Seulement 53% des libertariens décrivent la religion comme la plus importante chose ou parmi plusieurs choses importantes dans leurs vies. À titre de comparaison, pour la même question, 77% des membres du Tea Party répondent positivement et, sans surprise, 94% des évangélistes blancs. Pas moins de 44% des libertariens déclarent que la religion n’a pas la moindre portée dans leur existence ou qu’elle n’est pas aussi essentielle que d’autres choses dans leur vie. Seuls 11% des adhérents au Tea Party et 1% des évangélistes blancs répondent à cette question affirmativement.  

De plus, les libertariens sont parmi les plus probables défenseurs de l’idée selon laquelle la religion cause plus de problèmes dans la société qu’elle n’en résout. (37% au total : 17% étant complètement d’accord, 20% plutôt d’accord); ils sont également ceux qui acceptent le moins le principe selon lequel les enfants doivent avoir une instruction religieuse afin qu’ils apprennent de bonnes valeurs (35% au total : 13% étant complètement en désaccord, 22% plutôt en désaccord); et ils sont les moins susceptibles de penser qu’il est nécessaire de croire en Dieu pour avoir un sens moral et de bonnes valeurs (63% au total, 30% complètement en désaccord et 33% plutôt en désaccord)

 Ces différences significatives dans l’appréhension de la religion aident à expliquer le grand écart de point de vue qui existe entre les libertariens et d’autres conservateurs sur des questions sociales comme l’avortement, l’euthanasie ou la légalisation de la marijuana. Étant donné leurs positions sur ces sujets de société, qui sont source de contentieux, il est très difficile d’envisager que les libertariens obtiennent le soutien d’électeurs socialement conservateur dans le parti Républicain
.    

Lisez l’intégralité de ce texte. Il expose également le simple problème mathématique démontrant que les libertariens sont en infériorité numérique par rapport aux deux autres factions du Parti républicain dans toutes les régions du pays.

Je ne suis pas d'accord avec l'analyse, quoiqu'en phase avec la conclusion. Ce qui n'est pas pris en compte est l’idée très libertarienne selon laquelle ce n’est parce que les libertariens ne voient pas la religion comme une part fondamentale de leurs propres vies qu'ils s'opposeront à ceux qui en décident autrement. Et penser que «la religion cause plus de problèmes aux sociétés qu’elle n’en résout» ne veut pas dire que les libertariens croient que le gouvernement devrait mettre en œuvre des politiques dans le but de «régler» ces problèmes.

Manifestement il y a des différends, mais ce n’est pas actuellement, littéralement à propos de foi. Le désaccord concerne l’étendue et les justifications pour l’usage de la force publique. Dire que les croyances religieuses n’ont pas à être utilisées pour déterminer si l’avortement ou se marier devait être légal ne signifie pas que les gens ne devraient pas faire appel à leur religion pour faire des choix pour eux mêmes dans leur propre vie.

Étant donné le rejet libertarien de la coercition gouvernemental, qui d'autre est mieux pourvu pour au moins aborder ces questions avec les conservateurs ? Qui hormis les libertariens plaide en faveur du mariage de même sexe afin qu’il bénéficie de la même reconnaissance juridique que les mariages hétérosexuels, alors qu’au même moment ils militent pour qu’aucune église n’ait à les reconnaitre, ou qu’aucune entreprise ne puisse être punie de leur fournir des biens et services ?

Au lieu de voir les libertariens en opposition avec les conservateurs, il est plus utile de considérer les libertariens comme des alliés pour la protection des libertés civiles des croyants même s’ils perdent leur influence culturelle. Les libertariens ne peuvent être en mesure de «s’emparer» du parti Républicain (ce qui n’enlève pas le fait qu’ils doivent essayer), mais le parti lui même tomberait dans de sérieux ennuis si ses factions ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente.

Dans The American Conservative, W. James Antle III a pris note aujourd’hui de la façon dans le sénateur Rand Paul tente de promouvoir le non interventionnisme et la réforme des mesures sur les drogues  auprès des conservateurs chrétiens.

Reason a fréquemment débattu à propos des moments où les libertariens s’inscrivaient dans le monde politique bipolaire des rouges contre les bleus. Voici une discussion datant de 2010.

Source : http://reason.com/blog/2013/12/30/can-the-libertarian-republican-and-the-n

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Désolé, j'ai pris plus de temps que prévu pour traduire le texte suivant. J'ai par ailleurs des doutes concernant les mots en rouge.

 

Quatre choses que l’État peut faire pour les pauvres

Par A. Barton Hinkle, 19 septembre 2012 (traduction : Raphaël C.)

 

 

Le recensement de la population montre que 46 millions d’américains restent coincés dans la pauvreté, ce qui est vu comme une bonne nouvelle étant donné que les démographes s’attendaient à pire. Environ 15% des américains sont pauvres soit le même pourcentage qu’en 2010 (et un pourcentage légèrement plus élevé qu’en 1966, malgré les seize mille milliards de dollars dépensés par Washington pour lutter contre la pauvreté depuis que Lyndon Johnson y ait déclaré la guerre.

 

Jeffrey Miron remarquait l’année dernière dans le National Affairs que « si les 1,45 mille milliards de dollars de dépenses fédérales directes contre la pauvreté en 2007 avaient tout simplement été divisés et distribués parmi les 20% les plus pauvres de la population, cela leur aurait garanti un revenu annuel de plus de 62000 $ par foyer ». Malheureusement, « une bonne partie de cette redistribution va dans les poches des familles de classe moyenne », tandis qu’une plus grosse partie encore est utilisée pour financer le fonctionnement des différents programmes de lutte contre la pauvreté.

 

“Lutter contre la pauvreté” signifie au moins deux choses : 1) Alléger la souffrance des démunis en leur fournissant de la nourriture, un toit et autres biens matériels nécessaires et 2) réduire effectivement les rangs de nécessiteux. Les programmes de luttent contre la pauvreté sont raisonnablement bons concernant le point 1) et très mauvais concernant le point 2).

 

Ils sont très mauvais concernant 2) car ils ne peuvent imposer la seule condition la plus à même d’aider les gens à sortir de la pauvreté : le mariage. Les familles monoparentales sont six fois plus susceptibles d’être pauvres d’après la Heritage Foundation. (Vous ne le croyez pas ? La Brookings Institution partage largement ce point-de-vue : « les enfants d’une femme seule sont, selon les années, quatre à cinq fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que les enfants d’un couple marié »). Et tandis que les dépenses pour la lutte contre la pauvreté augmentaient sans interruption durant les 30 ou 40 dernières années, le nombre de familles monoparentales faisait de même.

(Source: http://www.nationalaffairs.com/publications/detail/rethinking-redistribution)

 

C’est une des raisons expliquant que les gains dans le revenu aient accru pour les ménages les plus aisés, ces derniers comprenant plus de couples mariés. Les 20% de ménages les plus riches comprennent 25% de la population tandis que les 20% les plus pauvres n’en comprennent que 14%. Il y aurait toujours une inégalité de richesse par ménage même si tout le monde était payé de la même façon.

L’Etat ne peut pas (et ne doit pas) forcer les gens à se marier. Mais il peut faire un certain nombre de choses pour faciliter la sortie de la pauvreté comme :

 

1) Appeler à un cessez-le-feu dans la lutte contre la drogue. Bien qu’il y ait plus d’américains blancs pauvres, la pauvreté et la monoparentalité sont plus aigües dans la communauté noire, celle-ci étant par ailleurs nettement plus touchée par la guerre contre la drogue. D’après le Rutherford Institute de Charlottesville, les blancs consomment plus de drogues que les noirs mais ces derniers sont en proportion dix fois plus nombreux à être incarcérés pour des affaires liées aux stupéfiants. Purger une peine de prison ne rend pas seulement plus difficile de trouver un travail mais ralentit aussi l’accumulation de richesse : les personnes emprisonnées ne développent pas leur valeur immobilière (home equity) ou leur plan 401(k) d'épargne retraite par capitalisation. Et mettre des hommes noirs derrière les barreaux ne fait qu’empirer le problème du mariage.

 

2) Réduire les barrières au travail. D’après l’Institut pour la Justice (ou Institue for Justice) basé à Arlington, cela prend en moyenne 33 jours pour être certifié comme un ambulancier breveté ou un infirmier protocolé pour l'Aide médicale urgente et ayant à prendre des décisions de vie ou de mort. Dans le même temps, la moyenne nationale pour recevoir une licence en cosmétologie vous coûtera 372 jours ainsi que quelques milliers de dollars de cours. La licence demandée dans 49 états pour être manucure nécessite 87 jours de formation en moyenne. Et avant que l’Institut pour la Justice ne se lance dans des poursuites judiciaires, même le tressage de cheveux nécessitait parfois une très onéreuse certification en cosmétologie. De nombreuses autres activités ne nécessitant pas d’expérience sont rendues inaccessibles par des règles d'octroi de licences strictes existant souvent avec le soutien de personnes (industry insiders) craignant la concurrence.

Une autre barrière au travail ? L’Obamacare. Le Patient Protection and Affordable Care Act (ou Loi sur la protection des patients et des soins abordables) oblige toute entreprise de plus de 50 employés d’offrir à ces derniers une assurance médicale. Ce qui fait grimper le coût d’un nouvel embauché de plusieurs milliers de dollars. De plus, la loi imposera pour 2013 une couverture annuelle minimale de 2 million de dollars et interdira tout plafond de couverture pour 2014, ce qui éliminera les « mini-assurances » santé offertes actuellement par des entreprises comme McDonald’s ou des syndicats comme l’United Federation of Teachers pour les enseignants. Ces deux derniers ont d’ailleurs reçu des dispenses d’un an l’année dernière.

 

3) Laisser tomber l’aménagement du territoire. Les partisans de la lutte contre la pauvreté réclament souvent des transports en commun publiques horriblement coûteux pour que les pauvres puissent trouver un travail. Pourtant une des raisons pour laquelle cela est si difficile vient des politiques d’aménagement du territoire très restrictives, séparant quartiers résidentiels et zones d’activité commerciale. Regardez des photos de villes du début du 20ème siècle et vous verrez des buildings avec des magasins au rez-de-chaussée et des appartements au-dessus. Les gens n’avaient pas besoin de lignes de métro léger à plusieurs milliards de dollars pour se rendre à leur travail, ils avaient juste à descendre quelques marches. Les progressistes qui se plaignent de l’absence de travail et de nourriture peu chère et de qualité dans les centres-villes devraient reconsidérer leur opposition systématique à Walmart, ce dernier proposant les deux.

 

4) Réparer (fix) les écoles. Après le mariage et le travail, la formation est la meilleure façon de sortir de la pauvreté. Si la redistribution des richesses est un jeu à somme nulle, augmenter le capital humain permet une croissance économique profitable à tous.

 

Et si les professeurs ne peuvent forcer les étudiants à apprendre, l’Etat peut obliger les écoles à enseigner. Certes, cette façon de faire est difficile comme les grèves des professeurs l’ont montré à Chicago. Augmenter la compétition pourrait aider à cela, tandis qu’augmenter les moyens ne changerait pas grand-chose : depuis 1970, le coût par élève des études de la maternelle jusqu’à la fin du secondaire dans un établissement public a plus ou moins triplé en prenant en compte l’inflation tandis que le taux de réussite n’a pas varié. De la même manière, les dépenses pour lutter contre la pauvreté sont montées en flèches durant la même période tandis que le taux de pauvreté ne bougeait pas. S’il s’agit d’une simple coïncidence, elle est tout-à-fait remarquable.

 

 

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Home equity, c'est la valeur immobilière moins les dettes qui restent à payer sur l'emprunt qu'on a fait pour acheter. Je ne connais pas le terme équivalent en français par contre (si il n'en existe pas, tu laisse le terme anglais avec un NdT qui explique ce que ça veut dire).

 

Industry insider, je traduirais par "professionnel du secteur".

 

Fix = réparer, ça me semble bien.

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Merci pour tes remarques. Voici la nouvelle de la traduction les intégrant :

 

Quatre choses que l’État peut faire pour les pauvres

Par A. Barton Hinkle, 19 septembre 2012 (traduction : Raphaël C.)

 

 

Le recensement de la population montre que 46 millions d’américains restent coincés dans la pauvreté, ce qui est vu comme une bonne nouvelle étant donné que les démographes s’attendaient à pire. Environ 15% des américains sont pauvres soit le même pourcentage qu’en 2010 (et un pourcentage légèrement plus élevé qu’en 1966, malgré les seize mille milliards de dollars dépensés par Washington pour lutter contre la pauvreté depuis que Lyndon Johnson y ait déclaré la guerre.

 

Jeffrey Miron remarquait l’année dernière dans le National Affairs que « si les 1,45 mille milliards de dollars de dépenses fédérales directes contre la pauvreté en 2007 avaient tout simplement été divisés et distribués parmi les 20% les plus pauvres de la population, cela leur aurait garanti un revenu annuel de plus de 62000 $ par foyer ». Malheureusement, « une bonne partie de cette redistribution va dans les poches des familles de classe moyenne », tandis qu’une plus grosse partie encore est utilisée pour financer le fonctionnement des différents programmes de lutte contre la pauvreté.

 

“Lutter contre la pauvreté” signifie au moins deux choses : 1) Alléger la souffrance des démunis en leur fournissant de la nourriture, un toit et autres biens matériels nécessaires et 2) réduire effectivement les rangs de nécessiteux. Les programmes de luttent contre la pauvreté sont raisonnablement bons concernant le point 1) et très mauvais concernant le point 2).

 

Ils sont très mauvais concernant 2) car ils ne peuvent imposer la seule condition la plus à même d’aider les gens à sortir de la pauvreté : le mariage. Les familles monoparentales sont six fois plus susceptibles d’être pauvres d’après la Heritage Foundation. (Vous ne le croyez pas ? La Brookings Institution partage largement ce point-de-vue : « les enfants d’une femme seule sont, selon les années, quatre à cinq fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que les enfants d’un couple marié »). Et tandis que les dépenses pour la lutte contre la pauvreté augmentaient sans interruption durant les 30 ou 40 dernières années, le nombre de familles monoparentales faisait de même.

(Source: http://www.nationala...-redistribution)

 

C’est une des raisons expliquant que les gains dans le revenu aient accru pour les ménages les plus aisés, ces derniers comprenant plus de couples mariés. Les 20% de ménages les plus riches comprennent 25% de la population tandis que les 20% les plus pauvres n’en comprennent que 14%. Il y aurait toujours une inégalité de richesse par ménage même si tout le monde était payé de la même façon.

L’Etat ne peut pas (et ne doit pas) forcer les gens à se marier. Mais il peut faire un certain nombre de choses pour faciliter la sortie de la pauvreté comme :

 

1) Appeler à un cessez-le-feu dans la lutte contre la drogue. Bien qu’il y ait plus d’américains blancs pauvres, la pauvreté et la monoparentalité sont plus aigües dans la communauté noire, celle-ci étant par ailleurs nettement plus touchée par la guerre contre la drogue. D’après le Rutherford Institute de Charlottesville, les blancs consomment plus de drogues que les noirs mais ces derniers sont en proportion dix fois plus nombreux à être incarcérés pour des affaires liées aux stupéfiants. Purger une peine de prison ne rend pas seulement plus difficile de trouver un travail mais ralentit aussi l’accumulation de richesse : les personnes emprisonnées ne développent pas leur home equity (NdT : valeur immobilière moins les dettes qui restent à payer sur l'emprunt fait pour acheter) ou leur plan 401(k) d'épargne retraite par capitalisation. Et mettre des hommes noirs derrière les barreaux ne fait qu’empirer le problème du mariage.

 

2) Réduire les barrières au travail. D’après l’Institut pour la Justice (ou Institue for Justice) basé à Arlington, cela prend en moyenne 33 jours pour être certifié comme un ambulancier breveté ou un infirmier protocolé pour l'Aide médicale urgente et ayant à prendre des décisions de vie ou de mort. Dans le même temps, la moyenne nationale pour recevoir une licence en cosmétologie vous coûtera 372 jours ainsi que quelques milliers de dollars de cours. La licence demandée dans 49 états pour être manucure nécessite 87 jours de formation en moyenne. Et avant que l’Institut pour la Justice ne se lance dans des poursuites judiciaires, même le tressage de cheveux nécessitait parfois une très onéreuse certification en cosmétologie. De nombreuses autres activités ne nécessitant pas d’expérience sont rendues inaccessibles par des règles d'octroi de licences strictes existant souvent avec le soutien des professionnels du secteur craignant la concurrence.

Une autre barrière au travail ? L’Obamacare. Le Patient Protection and Affordable Care Act (ou Loi sur la protection des patients et des soins abordables) oblige toute entreprise de plus de 50 employés d’offrir à ces derniers une assurance médicale. Ce qui fait grimper le coût d’un nouvel embauché de plusieurs milliers de dollars. De plus, la loi imposera pour 2013 une couverture annuelle minimale de 2 million de dollars et interdira tout plafond de couverture pour 2014, ce qui éliminera les « mini-assurances » santé offertes actuellement par des entreprises comme McDonald’s ou des syndicats comme l’United Federation of Teachers pour les enseignants. Ces deux derniers ont d’ailleurs reçu des dispenses d’un an l’année dernière.

 

3) Laisser tomber l’aménagement du territoire. Les partisans de la lutte contre la pauvreté réclament souvent des transports en commun publiques horriblement coûteux pour que les pauvres puissent trouver un travail. Pourtant une des raisons pour laquelle cela est si difficile vient des politiques d’aménagement du territoire très restrictives, séparant quartiers résidentiels et zones d’activité commerciale. Regardez des photos de villes du début du 20ème siècle et vous verrez des buildings avec des magasins au rez-de-chaussée et des appartements au-dessus. Les gens n’avaient pas besoin de lignes de métro léger à plusieurs milliards de dollars pour se rendre à leur travail, ils avaient juste à descendre quelques marches. Les progressistes qui se plaignent de l’absence de travail et de nourriture peu chère et de qualité dans les centres-villes devraient reconsidérer leur opposition systématique à Walmart, ce dernier proposant les deux.

 

4) Réparer les écoles. Après le mariage et le travail, la formation est la meilleure façon de sortir de la pauvreté. Si la redistribution des richesses est un jeu à somme nulle, augmenter le capital humain permet une croissance économique profitable à tous.

 

Et si les professeurs ne peuvent forcer les étudiants à apprendre, l’Etat peut obliger les écoles à enseigner. Certes, cette façon de faire est difficile comme les grèves des professeurs l’ont montré à Chicago. Augmenter la compétition pourrait aider à cela, tandis qu’augmenter les moyens ne changerait pas grand-chose : depuis 1970, le coût par élève des études de la maternelle jusqu’à la fin du secondaire dans un établissement public a plus ou moins triplé en prenant en compte l’inflation tandis que le taux de réussite n’a pas varié. De la même manière, les dépenses pour lutter contre la pauvreté sont montées en flèches durant la même période tandis que le taux de pauvreté ne bougeait pas. S’il s’agit d’une simple coïncidence, elle est tout-à-fait remarquable.

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