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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

Super ! Merci Neomatix ! :)

Pendant les six premiers mois de 2016, le volume d’échange de Bitcoin sur les marchés des crypto monnaies a surpassé celui de l’or sur le marché des titres, matières premières et contrats à terme brésilien (BM&F BOVESPA). Durant cette période plus de 164 millions de reais (environ 45 millions d’euros) ont été échangés sur les marchés spécialisés, alors que le total des contrats spot or (pour 250g et 10g d’équivalent-lingots) enregistrés était d’environ 153 millions de reais (42 millions d’euros). En juin, le volume d’échange du Bitcoin était le double de celui du précieux métal.

 

Cette étape historique et sans précédent confirme la forte croissance que la crypto monnaie a connu au Brésil. D’après le site bitValor.com, le volume de Bitcoins échangé en juin depuis le début de l’année dépasse de 45% le volume total de l’année 2015, alors que les bourses locales ont connu des transactions pour 113 millions de reais. Le premier semestre 2016 est du même ordre de grandeur que les trois années précédentes combinées.

 

Certes, ces volumes sont faibles en comparaison de ce qui se passe dans le monde et dans les pays les plus développés, autant dans les marchés de l’or et des crypto monnaies. Pour autant il ne faut pas sous-estimer cette importante étape historique pour le Bitcoin au Brésil.

A l’échelle mondiale, l’or est toujours un actif avec de plus gros volumes que le Bitcoin. Comme revendiqué par la London Bullion Markets Association, la valeur moyenne des échanges d’or est d’environ 20 milliards de dollars, tandis que les échanges de Bitcoins s’élèvent à plus d’1,5 milliards de dollars.

 

De telles données sur les marchés conjugués à de récentes évolutions indiquent que le Bitcoin est de plus en plus perçu comme une nouvelle valeur-refuge, à laquelle les investisseurs peuvent avoir recours en cas de crise. En bref, c’est un vrai concurrent de l’or. La grosse différence est l’historique millénaire de l’or contre juste sept ans de Bitcoin. Mais ce n’est sûrement pas quelque chose que le temps ne peut résoudre.

  • Yea 1
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Pas de problèmes c'est une photo que j'ai prise.
 

 

Comment l’état aggrave les disparités économiques

 

Le dernier livre best-seller de Thomas Piketty, « Le Capital au XXième siècle », porte sur l’augmentation des inégalités liées au capitalisme. Les statistiques que Piketty met en avant soutiennent que les inégalités économiques grimpent et il conclut que les états devraient réparer ce “problème” avec encore plus de taxes sur les riches.

 

Il est vrai que le fossé entre les “super riches” et le reste de la population s’est creusé ces dernières décennies. Il est devenu plus difficile d’obtenir une fortune de taille moyenne via un salaire moyen.  Mais peut être que la raison la plus importante a été largement négligée dans le débat : notre système monétaire monopolistique - comme Andreas Marquart et moi le montrons dans notre nouveau livre  « Blind Robbery! How the Fed, Banks and the Government Steal our Money ».

 

Dans un système monétaire fiat les coûts de production de monnaie chutent quasiment à zéro ; l’incitation à la production de nouvelle monnaie devient alors irrésistible. Et toute création de monnaie redistribue rentes et richesse, car tous les agents économiques ne recoivent pas la nouvelle monnaie au même moment. Certains l’obtiennent plus tôt, d’autres plus tard. Les premiers en bénéficient car leurs encaisses maintenant plus élevées leurs permettent d’acheter au prix ancien, pour l’instant bas. Une fois cet argent dépensé par les premiers, il circule jusqu’aux prochains bénéficiaires qui sont un peu moins avantagés à mesure que les prix augmentent. La nouvelle monnaie se propage progressivement à travers l’économie et modifie les prix à la hausse. Dans cette opération, les premiers récipiendaires de monnaie sont bénéficiaires, tandis que les derniers à en voir la couleur sont déficitaires : ils subissent la montée des prix bien avant une potentielle hausse de leurs revenus. Le pouvoir d’achat des derniers récipiendaires de la nouvelle monnaie est dégradé.

 

Mais qui sont ces premiers récipiendaires de la nouvelle monnaie dans notre système monétaire fiat ? Ceux qui en bénéficient doivent la recevoir où elle est produite, à savoir dans le système bancaire sous forme de prêt. Et pour être en mesure de se faire prêter par une banque il est utile d’être riche. Les personnes riches qui détiennent quantités d’actifs comme des actions ou de l’immobilier peuvent engager leurs actifs comme garantie pour de nouveaux prêts. Ils peuvent alors utiliser ces emprunts pour obtenir encore plus d’actions et de valeurs immobilières dont les prix continuent d’augmenter en conséquence.

 

Puisque les coûts de production de monnaie sont proches de zéro dans notre système monétaire fiat, où les banques centrales et les autres banques sont en mesure d’en créer, on peut s’attendre à ce que les réserves de monnaie croissent continuellement. Par conséquent, les prix ont tendances à augmenter régulièrement. Dans un tel système, il n’est pas très judicieux d’économiser des espèces afin d’acheter des actifs comme une futur maison. Il est raisonnable de s’endetter tôt dans le but d’acheter une maison avant qu’elle ne soit encore plus cher et rembourser la dette dans une monnaie dont la valeur se sera dépréciée. Puisque les actifs tels que les propriétés, les obligations ou les actions peuvent servir de garantie pour de nouveaux prêts et ainsi de moyens de devenir premier récipiendaire de nouvelle monnaie, dans notre système monétaire fiat les prix des actifs tendent à s’élever avec ceux des biens et des services, c’est-à-dire des salaires. C’est une des raisons qui explique pourquoi il faut en moyenne de plus en plus de temps pour acheter une maison avec un salaire moyen. C’est aussi pourquoi, dans notre système monétaire fiat, il est plus facile pour un riche de le rester et de plus en plus difficile pour un pauvre de devenir riche, par rapport à un système de monnaie-marchandise.

 

Pendant que les très riches, l’industrie financière et les grandes entreprises profitent de leur accès direct et rapide à la nouvelle monnaie créée, les classes ouvrières et moyennes, qui tendent à être des récipiendaires tardifs, doivent faire face à la montée des prix immobiliers, énergétiques et alimentaires. Le coût de la vie et les fortes taxes empêchent les classes ouvrières et moyennes d’épargner et d’investir dans des produits financiers.

 

Pour résumer, notre système monétaire conduit à une redistribution qui a tendance à faire circuler les richesses en direction des riches. Notre système monétaire est une création de l’état. Nous avons une monnaie monopolistique d’état, des planificateurs centraux des affaires économiques (les banques centrales) ainsi que des banques qui reçoivent des privilèges spéciaux de l’état. Ainsi, le point de vue de Piketty selon lequel les marchés sont responsables de l’accroissement des inégalités économiques est trompeur. Ce sont plutôt les états eux-mêmes qui sont la cause des hausses des inégalités qu’ils prétendent combattre.

 

Traduction Antoine Dornstetter pour Contrepoints.

 

Image : http://www.bde.enseeiht.fr/~dornsta/liborg/BW4C0408aml_1200_Comment.letat.aggrave.les.disparites.economiques.jpg

BW4C0408aml_1200_Comment.letat.aggrave.l

 

 

 

Et le gdoc qui va avec si il y a des remarques : https://docs.google.com/document/d/12Kx7fA2s566KiQOkCMZZPpRBQZl7xXAp1efHSA4DHLo/edit?usp=sharing

Il n'est pas facile de rester fidèle à un texte tout en l'adaptant avec des expressions françaises.

J'ai mis quelques liens vers wikiberal.

 

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Pas de problèmes c'est une photo que j'ai prise.

 

 

 

 

Et le gdoc qui va avec si il y a des remarques : https://docs.google.com/document/d/12Kx7fA2s566KiQOkCMZZPpRBQZl7xXAp1efHSA4DHLo/edit?usp=sharing

Il n'est pas facile de rester fidèle à un texte tout en l'adaptant avec des expressions françaises.

J'ai mis quelques liens vers wikiberal.

 

Super ! Merci pour cette belle traduction (et les liens !)

 

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@Séverine B : Merci !

 

 

 

 

 

On entend souvent dire que les Etats-Unis sont plus “pro-business” que la France. Quand les gens utilisent ce terme ils ont généralement en tête quelque vagues notions de pratiques gouvernementales faites de taxes abaissées et de peu de régulation étatique. Ainsi, “pro-business” est communément utilisé pour signifier un marché libre.

Mais ce genre de termes est trompeur.


Pro-business n’est pas pro-marché

Un vrai marché libre est essentiellement pro-consommateurs. Dans une véritable économie de libre-marché, les entreprises ne sont appréciées que dans la mesure où elles rendent services aux consommateurs. Les performances de cette économie sont établies par ô combien elle est capable de satisfaire, avec le temps, les demandes des consommateurs dépensant leur propre argent, et non par ô combien elle satisfait les demandes des propriétaires et patrons d’entreprises.

Evidemment, parce que les entreprises sont des moyens utiles – et pratiquement indispensables – de répondre largement aux demandes des consommateurs, les politiques gouvernementales qui font obstacles au bon déroulement de ces moyens ne sont pas souhaitables. Mais de telles politiques qui bloquent ou découragent les activités commerciales ne sont pas économiquement indésirables parce qu’elles nuisent aux entreprises, mais plutôt parce qu’elles nuisent aux consommateurs.



Quoiqu’il en soit, malgré ses défauts, la culture et les politiques américaines sont en réalité bien moins pro-business que d'autres cultures et politiques comme la France. Si vous cherchez vraiment un gouvernement qui est profondément pro-businessun gouvernement qui voit dans la protection des entreprises déjà existantes une fin louable en soi, un gouvernement qui transfère de force les ressources des contribuables et consommateurs afin de soutenir les intérêts matériels des entreprises en place – allez voir en France. Vous y trouverez ce que vous cherchez. En France, vous trouverez un des gouvernements les plus business-friendly de la planète.

Pauvres français.



Donald Boudreaux est attaché supérieur du Friedrich Hayek Program for Advanced Study in Philosophy, Politics, and Economics au Mercatus Center (Université de George Mason), membre du conseil d’administration du Mercatus Center, professeur d’économie, ancien président du département d’économie de l’université George Mason et ancien président de la Foundation for Economic Education.

Le gdoc si il y a le moins souci de traduction : https://docs.google.com/document/d/1Pw7pFF_5uTikqY5rJc_96ITkMrQ9HfXOY9DwJvX3zPc/edit?usp=sharing.

 

Pour la photo j'ai fait ça mais je sais pas si ça véhicule bien l'idée (la tour eiffel est sensée être faite de billets en euros mais j'avoue on voit pas très bien je vais essayer d'améliorer ça) :

http://www.bde.enseeiht.fr/~dornsta/liborg/France.Pro.Business.jpg

France.Pro.Business.jpg

 

 

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Nick de Cusa, The secret history of the minimum wage, 

http://reason.com/archives/2016/06/12/the-secret-history-of-the-mini

L'origine secrète du salaire minimum

Que faire avec George, votre cher ami progressiste qui défend vigoureusement le salaire minimum? Une idée serait de montrer comment il exclut les travailleurs à faible productivité du marché de l'emploi. (Pour M. Je-sais-tout, la supposition que la "monopsonie" est très répandue et donc le salaire minimum augmente le taux d'emploi, le Café Hayek Don Boudreaux a interpellé George dans un débat au sujet des bénéfices illimités impliqués par cette supposition. Sans succès jusqu'à présent.) Une autre idée est d'essayer d'expliquer la différence entre un salaire minimum, qui interfère dans les transactions volontaires, et un revenu minimum, que les économistes comme Milton Friedman et James Tobin ont proposé. Si vous n'aimez pas le revenu que les pauvres ont, alors taxez vous vous-même pour leur donner de l'argent; ne rendez pas impossible pour eux la possibilité d'obtenir un emploi en rendant illégal le montant que vaut leur travail.

Dans son livre élégant et persuasif Réformateurs Intolérants, l'économiste de Princeton Thomas C. Leonard présente une troisième idée: Dites-lui d'où est venue l'idée du salaire minimum. Après tout, George utilise l'argument historique que la révolution industrielle a été causée par l'exploitation des travailleurs, et il pense que nous nous sommes enrichis ensuite en luttant contre l'exploitation. Comme 1066 et All That le démontrèrent: «De nombreuses découvertes et inventions remarquables ont été faites [au début du 19 ème siècle]. La plus remarquable parmi celles-ci a été la découverte (faite par tous les hommes riches en Angleterre à la fois) que les femmes et les enfants peuvent travailler pendant 25 heures par jour ... sans que trop d'entre eux ne meurent ou n'en deviennent difformes.  Cela fut connu comme la révélation industrielle. "À tort, mais peu importe. George croit clairement qu'une histoire est pertinente pour l'évaluation d'un résultat actuel.

Très bien. Leonard montre en détail que le salaire minimum est apparu au début du 20 ème siècle comme une politique progressiste visant à discriminer envers les travailleurs à bas salaires. Conçue dans ce but. Et contrairement à beaucoup d'autres lois "conçues" pour obtenir un résultat (par exemple, les taux protecteurs conçus pour enrichir l'Amérique), le salaire minimum a atteint son objectif.

Le premier salaire minimum était à Victoria, en Australie, en 1894, mais il est rapidement institué à d'autres endroits. Le salaire minimum, écrit Leonard, était «le Saint Graal de la réforme américaine du travail progressiste, et un 'Qui est Qui' d'économistes progressistes et leurs alliés de réforme qui l'ont défendu." L'impossibilité à demander un salaire supérieur de 50 pour cent, tiendrait à l'écart la racaille non qualifiée. «Supprimer les inférieurs du travail bénéficiait à la société en protégeant les salaires américains et anglo-saxons et leur pureté raciale."

«De toutes les façons de composer avec ces malheureux parasites", écrit le socialiste britannique Sidney Webb en 1912 au Journal de l'Université d'économie politique de Chicago, «la plus ruineux pour la communauté est de leur permettre de concurrencer sans aucune limite en tant que salariés." Qu'allait-il advenir d'eux lorsque le salaire minimum les exclurait de l'emploi? Henry Rogers Seager, un économiste progressiste à Columbia, a donné en 1913 la réponse habituelle: «Si nous voulons maintenir une race qui doit être composée d'individus et de groupes familiaux capables, efficaces et indépendants, nous devons courageusement couper les lignes de filiation de ceux qui ont été reconnus comme indésirables, par l'isolement ou la stérilisation ".

En 1919, 15 États américains avaient adopté un salaire minimum, focalisé en particulier sur les femmes. Au Royaume-Uni un salaire minimum, soutenu par Sidney et Beatrice Webb, a été institué en 1907. Retour aux États-Unis, EL Godkin de The Nation avait articulé la plainte maintenant libertarienne que le salaire minimum est une mauvaise ingérence dans ce que les travailleurs valent, et que si le revenu est indigne, les contribuables devraient le compenser. Les lecteurs actuels de la nation, dont notre cher George, ne seraient pas d'accord. En 1923, la décision de la Cour suprême dans Adkins contre Children's Hospital a contesté la doctrine selon laquelle l'objectif propre de la politique publique est bien de prévenir les soi-disant inférieurs (les femmes, les Noirs, les immigrés d'Europe orientale et australe, la troisième «génération d'imbéciles ") d'avoir un emploi. Mais en 1938, une Cour @@@non-emballés@@@@ a renversé la décision et a adhéré au salaire minimum fédéral pour les hommes et les femmes.

La théorie du "suicide de la Race", adoptée à de rares exceptions par la plupart des chercheurs en sciences sociales avant que le national-socialisme ne le couvre de honte, jugeait que les races inférieures avec leurs standards de bas salaires conduiraient à la baisse les salaires des «Saxons», réduisant ainsi leur fertilité, à la différence des misérables Noirs et des immigrants, qui auraient toujours de grandes familles. Leonard note que les gens à bas salaire, y compris les femmes, étaient à la fois objets de pitié et de peur, un "composé étrange et instable de compassion et de mépris." Il résume l'argument d'une «course vers le bas», que «le capitaliste décent ... qui voulait que ses travailleurs aient un salaire décent ... ne pouvait pas rivaliser avec des concurrents peu scrupuleux, qui embaucherait des femmes, des enfants, des immigrants, des Noirs, et des faibles d'esprit. "

L'argument principal de race est encore entendu chez des gens "aimables et bien intentionnés" de gauche, tel l'ancien secrétaire du Travail Robert Reich et du professeur à Harvard Michael Sandel, et pas seulement à gauche, que la croissance économique a commencé dans le Nord-Ouest de l'Europe et a souvent été utilisée dans une théorie de la supériorité raciale des Saxons, en dépit de la preuve écrasante que la gente non-saxonne populaire, comme les Chinois et les Indiens, si elle adopte des politiques libertariennes, peut le faire aussi . La théorie Euro-centrique est toujours entendue dans les milieux conservateurs, notion que la supériorité européenne a commencé plus tôt dans l'histoire, au fin fond dans la forêt germanique.

D'une multitude de propositions eugéniques mises en avant il y a un siècle, comme l'exclusion Orientale (la plus ancienne), les tests d'alphabétisation (pour Jim Crow), l'inscription des électeurs, les impôts par tête, l'interdiction de la main-d'œuvre contractuelle, @@@célibataire colonies de travail @@@, l'expulsion du territoire, des règles syndicales restrictives, et la stérilisation, le salaire minimum a été la plus facile à mettre en place. Au final, 30 États avaient introduit des lois de stérilisation forcées, l'Indiana en étant pionnier en 1907. Le gouverneur Démocratique Woodrow Wilson a signé la loi de New Jersey en 1911. Ce n'est pas l'Allemagne nazie qui a ouvert la voie: la Norvège progressiste et la Suède jusqu'à 1970 stérilisaient le plus de personnes au prorata de leurs populations.

Le progressivisme américain faisait partie d'un rejet mondial du laissez-faire, dominant brièvement parmi l'intelligentsia des artistes, des intellectuels, des journalistes, des professionnels et des bureaucrates dans le milieu du 19e siècle. «À la fin du XIXe siècle», note l'historien Jürgen Kocka, "le capitalisme n'était plus considéré comme un porteur de progrès." Le cas éthique contre le «capitalisme» a été résumé par le révérend HH Williams d'Oxford, écrit sur "l'éthique" dans la 11ème édition de l'Encyclopædia Britannica en 1910: «L'échec de l'individualisme du« laissez-faire » politique pour produire cette prospérité commune et le bonheur que ses défenseurs espéraient a conduit les hommes à questionner la base égoïste sur laquelle son homologue éthique a été construite ".

Même en 1910 l'erreur de révérend Williams était basée sur les faits. L'amélioration par le commerce avait alors commencé à transmettre prospérité et bonheur commun. Pourtant, l'intelligentsia, comme Williams, s'était depuis longtemps tournée contre la bourgeoisie et sa doctrine d'ordre spontané. Selon les progressistes, qui étaient de façon disproportionnée les enfants des prédicateurs protestants, le laissez-faire était trop lent dans ses effets eugéniques, et amoral donc, récompensant l'amélioration approuvée par le marché, que les progressistes tels que Thorstein Veblen considéraient comme un guide totalement dénué de pertinence au niveau de l'efficacité sociale . Les progressistes voulaient accélérer l'évolution sociale et la moraliser, et l'organiser socialement, comme lors de la Prohibition.

Ils voulaient, en bref «interférer au nom de la loi du plus fort» (comme l'a soutenu l'écrivain progressiste Herbert Croly-qui, plus tard s'est retourné contre l'ingénierie sociale, trop tard, trop tard). L'un des nombreux problèmes avec l'ingénierie sociale réside dans l'expression «le plus fort»: Comment pouvez-vous bien savoir? Un défaut maintenant peut se révéler un avantage plus tard. Dans la théorie de Darwin, vous savez ce qui fonctionne seulement après l'événement. L'infériorité présumée de personnes avec du sang d'Afrique sub-saharienne, par exemple, est sur le point d'être radicalement embarrassée. La variabilité génétique de ces personnes signifie que lorsque le laissez-faire a fait augmenter leurs revenus à des niveaux européens, de grands mathématiciens du monde, des entrepreneurs, des romanciers, des musiciens, des athlètes auront des niveaux élevés de mélanine dans la peau.

Les économistes américains étaient les meneurs, comme Leonard le montre, par l'École historique allemande contre les "Anglais" du laissez faire économique. Un pourcentage désespérément élevé de "restricteurs" ont été élus parmi les grandes universités à la présidence de l'American Economic Association.

«Libéral», un mot que les libertariens maintenant réclament, parce que leur ami George a fui en faveur «progressistes», qui signifie égalité à la fois devant la loi et dans la hiérarchie sociale. Les progressistes aux États-Unis ont favorisé les inégalités et les hiérarchies dans toutes les directions, comme la race, la classe, le sexe, le QI, l'expertise, les salaires. Celui qui lit les progressistes peut se demander s'ils sont libéraux. Lisez quelques dizaines de pages du livre de Leonard et un vrai libéral pleurera. C'est bien connu, note Leonard, que le libéralisme moderne a fait régresser de façon permanente les libertés économiques." Ensuite, pour faire bonne mesure, en soutien d'un programme eugéniste, les progressistes se sont "attaqués aux libertés politiques et civiles, aussi." Le droit d'ouvrir un magasin a été couvert par des codes de zonage et de construction, car après tout les droits économiques sont triviaux, puis le droit de négocier son salaire ou de garder son revenu ou ses biens a également été limité dans la poursuite de la volonté générale . D'accord. Confiscation civile en Haut-lieu, hourra.

Aujourd'hui, la plus grande menace n'est pas le terrorisme ou le réchauffement climatique ou la chute vers le bas ou d'un faible salaire minimum ou le déclin de l'Amérique. La plus grande menace est le chômage des jeunes, dans le monde entier. Le taux de chômage était de 47 pour cent chez les jeunes hommes noirs à Chicago en 2015. La Grèce et l'Espagne et l'Afrique du Sud montrent des statistiques tout aussi étonnantes.Le chômage ne résulte pas de la demande globale insuffisante ou par le manque d'éducation, comme le disent les excuses politiques des progressistes de nos jours, comme en 1910. Le problème est que toutes les sortes de «protection de l'emploi» -pour les gens d'âge moyen, l'impossibilité en Afrique du Sud, par exemple, de renvoyer quiconque une fois qu'ils sont employés- a augmenté la liste progressiste des inemployables qui au départ était composée par les immigrants, les Noirs, les femmes, et les personnes handicapées à, aujourd'hui, les jeunes. Comme Eric Hoffer, le docker de San Francisco et sage l'a soutenu dans The True Believer, ce sont les jeunes chômeurs qui constituent les sections d'assaut et les choeurs communistes.

Attention. Réveille-toi, George. Lis Leonard.

Deirdre McCloskey est professeur émérite d'économie, d'histoire, d'anglais, et de communication à l'Université de l'Illinois à Chicago et auteur le plus récent de Bourgeois Equality: How Ideas, Not Capital or Institutions, Enriched the World (L'Égalité Bourgeoise: comment les idées, pas le capital ou les institutions, ont enrichi le monde)

Nathanaël L. pour Contrepoints.

 

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Difficile cet article.

 

Quelques remarques :

"a interpellé George dans un débat au sujet des bénéfices illimités " => pas très clair

"ne rendez pas impossible pour eux la possibilité d'obtenir un emploi en rendant illégal le montant que vaut leur travail" => simplifier "possibilité d'obtenir" en "obtension" et reformuler fin de la phrase.

"Qui est Qui" => un "que sais-je" plutôt pour faire référence aux petits livres que l'on connait en france non ?

ruineux => ruineuse

une Cour @@@non-emballés@@@@  => c'est pour dire que le tribunal n'était pas rempli, pas comble

 

@@@ celibate labor colonies => je pense que c'est pour parler de ceux qui travaillaient pour leur enrichissement personnel (pas de famille), dans les colonies. Non ? Ou alors on les envoyait là bas de force

comme un porteur => comme porteur de progrès

embarrassée => gênée, entravée

race to the bottom => nivellement par le bas

"Aujourd'hui, la plus grande menace n'est pas le terrorisme ou le réchauffement climatique ou la chute vers le bas ou d'un faible salaire minimum ou le déclin de l'Amérique" => trop de ou,  " d' " en trop avant faible salaire minimum

"La Grèce et l'Espagne et l'Afrique du Sud montrent des statistiques " le verbe montrer est bizarre ici non ?

 

Un gdoc ou un pad aurait été pratique ;)

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Du Mises, Comment l'État aggrave les inégalités. Pas trop long.

 

https://mises.org/blog/how-state-worsens-economic-inequality

 

Merci pour la publication, il y avait un problème avec ma photo :) ?

 

Article que je pourrais traduire dites moi ce que vous voulez :

Il y a plein d'autres articles intéressants mais j'imagine qu'il faut donner la priorité à ceux qui sont plus généralistes / applicables au cas de la France.

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Merci pour la publication, il y avait un problème avec ma photo :) ?

 

Article que je pourrais traduire dites moi ce que vous voulez :

Il y a plein d'autres articles intéressants mais j'imagine qu'il faut donner la priorité à ceux qui sont plus généralistes / applicables au cas de la France.

 

J'aime bien le premier.

Pour ta photo, hem hem... j'avais oublié que tu en avais préparé une. Elle est ajoutée (dans l'article, pas à la une). Désolée :icon_redface:

 

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J'aime bien le premier.

Pour ta photo, hem hem... j'avais oublié que tu en avais préparé une. Elle est ajoutée (dans l'article, pas à la une). Désolée :icon_redface:

 

 

Pas grave au pire elle aurait servie pour un autre article !

Tu fais donc partie de l'équipe de Contrepoints ?

Va pour le premier article.

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Très bien.
J'ai fini l'article sur Hayek, un plaisir.

 

 

 

Alors que la liberté progresse de façon remarquable dans le monde ces dernières années  — depuis la chute de l’empire soviétique jusqu’à la montée des privatisations —, nous ne sommes toujours pas en manque d’étatistes aux desseins stupides et destructeurs. La meilleur explication de pourquoi et comment de telles personnes accèdent aux positions de pouvoir se situe toujours dans le chapitre 10 “La sélection par en bas” (“Why the Worst Get on Top” en original) du chef d’œuvre de Friedrich Hayek, La route de la servitude.
[...]

Les Français et les Malaisiens font partie de ces gens en ce moment qui, s’ils lisent le chapitre 10 de La route de la servitude, trouveront F.A. Hayek décrire précisément cette misérable route qu’ils ont choisis d’emprunter.

 

gdoc : https://docs.google.com/document/d/14w4Ogi7VlAevIxc3V4R5g8pUtD99aW6pobKtE0PxFmk/edit?usp=sharing

 

C'est un peu long alors j'ai divisé en trois parties : intro / deux exemples / analyse+conclusion.

La traduction originale du chapitre (en tout cas le livre que j'ai + ce qu'il y a sur le site l'institut coppet) est "la sélection par le bas" alors que le titre de l'article se veut plus tapageur avec un "les plus mauvais (ou juste les pires ?) se hissent (ou sont hissés ?) au sommet".

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