Aller au contenu

Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

Le 29/05/2017 à 11:43, F. mas a dit :

Quelqu'un pour cet article de FEE "Pourquoi nous apprenons aux réfugiés à coder ?" 

 

https://fee.org/articles/why-were-teaching-refugees-how-to-code/

 

Deux choses :

 

1) Le style de l'article d'origine est plus de l'anglais parlé retranscrit que de l'anglais rédigé. J'ai essayé de garder la spontanéité tout en donnant un peu plus de construction aux phrases, mais il me semble qu'il faudrait préciser qu'il s'agit d'un témoignage.

 

2° Un des liens (sous le mot "emplois") est une petite vidéo youtube de 2 minutes qui donne les impressions d'un des élèves et de ses employeurs. Il pourrait être intéressant de la publier en direct plutôt que seulement en lien :

 

 

-------------------------

 

Pourquoi nous apprenons aux réfugiés à coder

 

Gijs Corstens, FEE, 27 mai 2017.

 

En 2015 et 2016, plus de 2 millions de personnes ont fui leur pays d’origine pour chercher refuge en Europe. Les pays européens n’étaient pas du tout préparés à les accueillir et les Pays-Bas ne firent pas exception.

 

Quand des réfugiés de plus en plus nombreux ont commencé à déposer des demandes d’asile, le temps d’attente de la décision finale pouvait monter jusqu’à 18 mois. Pendant cette période passée dans des camps de réfugiés, ils n’avaient littéralement rien à faire et se retrouvaient souvent perdus in the middle of nowhere, avec du temps à tuer. Beaucoup de temps.

 

J’ai pensé que tout ce temps perdu était un énorme gâchis, car en général les réfugiés doivent franchir d’innombrables étapes avant de devenir partie intégrante de la société. Ils doivent apprendre la langue, et ils doivent aussi se préparer afin d'accéder au marché du travail.

 

Aux Pays-Bas, les réfugiés des premières vagues ont souvent fini dans des emplois très en dessous de leurs capacités. Beaucoup (45 %) n’ont pu compter que sur les aides sociales. Les raisons à cela étaient multiples, mais la plus importante tenait à leur manque de réseau professionnel, ce qui les empêchait d’accéder à de véritables opportunités d’emploi.

 

Les faits ne sont pas jolis.

 

Par voie de conséquence, une part significative de mes compatriotes commença à devenir anti-immigration et le parti d’extrême-droite devint le plus puissant dans les sondages.

 

D’après moi, l’immigration en elle-même n’est ni positive ni négative. La question consiste plutôt à savoir quel effort vous allez faire pour que l’immigration fonctionne.

 

Et il était temps de faire un effort.

 

L’idée que nous avons eue était la suivante : pourquoi ne pas enseigner aux réfugiés les techniques du développement web pendant qu’ils attendent dans les camps ? Une fois leur demande d’asile acceptée, ils se retrouveraient avec un bagage professionnel très demandé qui leur permettrait de se retourner et trouver du travail.

 

De cette façon, les Pays-Bas obtiendraient les développeurs web que ses entreprises recherchent désespérément et les réfugiés seraient capables de pourvoir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Du gagnant-gagnant.

 

Enseigner le code

 

Et nous voilà lancés. Nous avons créé notre « école de code pour les réfugiés » et nous l‘avons appelée HackYourFuture. Parmi tous les camps du pays, nous avons sélectionné 5 réfugiés très motivés et nous les avons invités à suivre nos cours tous les dimanches à Amsterdam. Nous avons trouvé quelques professeurs volontaires et nous avons utilisé freeCodeCamp comme base de notre programme d’enseignement.

 

Nous n’avions pas tout planifié d’avance, mais nous voulions démarrer le plus vite possible et voir si l’idée avait du potentiel.

 

Dès notre première classe, et ça s’est confirmé par la suite, nous avons compris que nous étions sur quelque chose de pas ordinaire.

 

Les étudiants se sont montrés incroyablement motivés et ils ont progressé par bonds de géant en très peu de temps.

 

Malgré leurs conditions de vie extrêmement précaires et chaotiques dans les camps, malgré tout ce qu’ils avaient enduré auparavant dans leur pays, ils avaient la volonté de réussir notre cursus très intensif.

 

Enseigner à de tels élèves s’avéra particulièrement enthousiasmant et gratifiant car ils buvaient littéralement toutes nos paroles concernant la programmation.

 

En tant que professeurs, nous avons aussi découvert combien il était passionnant d’enseigner une matière qu’on adore et dans laquelle on excelle. Nous avons donc décidé d’ouvrir une nouvelle classe. Puis une autre. Et encore une autre.

 

Au bout de six mois, nos étudiants des premières promotions avaient leur diplôme en poche. Nous avons exploité nos propres réseaux pour les aider à trouver des stages et des emplois dans diverses entreprises.

 

Certains étudiants ont quitté le programme avant la fin, mais ceux qui sont restés ont amélioré leur vie de façon très nette. Nombre d’entre eux ont cessé de se considérer comme des réfugiés et se sont mis à se voir en développeurs informatiques.

 

A partir de là, notre école a pris une certaine ampleur. Depuis janvier 2016, nous avons admis plus de 100 étudiants. A peu près la moitié sont toujours en cours d’études avec nous et 28 de nos anciens élèves ont trouvé des emplois ou des stages dans des entreprises de tout le pays. Nous avons aussi ouvert une école HackYourFuture à Copenhague (Danemark), et une autre à Londres (Royaume-Uni), rebaptisée plus tard CodeYourFuture.

 

Apprendre à un homme à pêcher

 

Notre équipe de professeurs volontaires compte maintenant une quarantaine de personnes du monde entier, dont des réfugiés eux-mêmes.

 

Pour eux, enseigner à HackYourFuture relève à la fois de l’altruisme, de la passion qu’ils portent à leur sujet et de la possibilité de rencontrer des développeurs dont ils partagent l’état d’esprit. Mais la première raison, la plus importante, c’est que nous tenons à nos élèves.

 

Prenez Sarea, par exemple. Fuyant la Syrie ravagée par la guerre, il a été obligé de tout laisser derrière lui : son travail, sa famille, même sa femme. A partir d’octobre 2015, il a navigué de camp en camp.

 

Quand il a démarré notre formation, son anglais était pratiquement inexistant, mais il s’est débrouillé pour rester à flot en travaillant d’arrache-pied. Une fois diplômé, il a trouvé un stage de développeur Front-End chez De Bijenkorf.

 

Pendant son temps libre, Sarea a développé une application web qui permet aux personnes les plus démunies d’Amsterdam de se repérer dans le labyrinthe des organismes qui ont pour mission de soulager la pauvreté. Son appli se révéla d’une grande utilité quotidienne pour de nombreux utilisateurs. Elle fut même présentée dans deux grands journaux. Aujourd’hui, des milliers de personnes l’utilisent chaque mois.

 

Voir ainsi quelqu’un passer de la position de demandeur d’aide à la position d’être en mesure d’aider les autres est l’une des expériences les plus gratifiantes qu’il m’ait été donné de connaître.

 

Je pense qu’apprendre la programmation à quelqu’un est l’un des plus beaux cadeaux que vous puissiez lui faire, car vous lui permettez ainsi de s’en sortir et de devenir indépendant des autres.

 

Au bout du compte, la plupart des réfugiés veulent juste retrouver leur indépendance. Leur vie a été ballotée entre des mains gouvernementales ou étrangères depuis bien trop longtemps.

 

Gérer cette école n’est pas toujours facile. Nous avons encore beaucoup de choses à apprendre. Mais c’est un honneur absolu de travailler avec nos étudiants. J’ai les plus grands espoirs pour leur avenir. Ils sont vraiment la raison pour laquelle nos professeurs passent la plus grande partie de leurs dimanches à enseigner.

 

Si l’idée d’aider les autres en leur apprenant à coder vous intéresse, n’hésitez pas à utiliser le programme open source que nous avons mis au point. Il s’agit d’une compilation de plusieurs cours d’origines diverses associés à nos propres textes et exercices.

 

-------------------

 

Article d’origine :

Why We’re Teaching Refugees How to Code

 

Article publié initialement par le site Free Code Camp le 16 mai 2017.

 

Gijs Corstens est le fondateur de HackYourFuture, une école présente aux Pays-Bas et au Danemark qui apprend aux réfugiés à coder. Il s’intéresse à la façon dont les nouvelles technologies peuvent être utilisées pour résoudre des problèmes sociaux.

 

Lien vers le commentaire

On a pas déjà l'autorisation capx ? 

Je crois en avoir déjà traduit un des d'eux dans le passé. 

 

Après c'était certainement un de Hannan alors peut-être que l'ancien partenariat était conservé. 

Lien vers le commentaire
Le 03/07/2017 à 11:05, Nick de Cusa a dit :

c'est à dire, autorisation reçue ? 

 

Le 04/07/2017 à 17:51, Nick de Cusa a dit :

on a l'autorisation pour celui-là en tout cas 

 

Le 03/07/2017 à 13:39, NoName a dit :

On a pas déjà l'autorisation capx ? 

Je crois en avoir déjà traduit un des d'eux dans le passé. 

 

Après c'était certainement un de Hannan alors peut-être que l'ancien partenariat était conservé. 

Oui oui, autorisation accordée. Désolée pour le retard de réponse.

Lien vers le commentaire
Il y a 6 heures, Nick de Cusa a dit :

Pas très long. Climat, les accords de Paris sont bien morts,

 

http://www.thegwpf.com/looks-like-global-action-on-climate-change-is-dea

 

Citation

 

Sans les États-Unis dans la partie, tous les plus grands joueurs vont augmenter leurs émissions, et non pas diminuer. En réalité, l'ensemble de « l’action globale sur le changement climatique» est complètement mort.

 

En point de départ, je suggère que, sur toute histoire d’importance politique tirée du New York Times, la vérité est probablement exactement contraire à ce que le journal rapporte.

 

Considérez cet article en une d’hier : «  Les leaders mondiaux avancent sur le changement climatique sans les États-Unis »  Effrayant ! Les États-Unis s’isolent de la communauté internationale !

 

« Dans le communiqué final à la fin du sommet du G20 à Hambourg, en Allemagne, les nations ont pris note de la décision de M Trump d’abandonner l’accord de Paris et de cesser immédiatement les efforts du Président Barack Obama visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28 % en dessous du niveau de 2005 d’ici 2025 ». Mais les 19 autres membres du groupe ont signé un plan détaillant comment leurs pays pourraient atteindre leur objectif. »

 

Vous pouvez certainement compter sur la Pravda pour ne pas regarder ce que ces 19 autres pays ont promis de faire, et vous faire savoir s’il y a de la substance. Si vous cherchez sur Google les lettres « INDC »  (« Contribution prévue à l’échelle nationale ») ainsi que le nom du pays, vous pouvez trouver exactement ce que ce pays a promis de faire dans le cadre de l’accord de Paris. Examinons donc certains grands pays :

 

             Chine : Nous avons déjà une réponse suite à ma publication de la semaine dernière. La Chine, par l’entremise de ses entreprises, envisage de construire, au cours de la prochaine décennie, plus du double du nombre de centrales à charbon que les États-Unis ont aujourd’hui. Sa « contribution à l’échelle nationale » indique que la Chine peut augmenter ses émissions de CO² autant qu’elle le veut jusqu’en 2030, et seulement alors (Lorsque tout le monde en Chine aura vraisemblablement l’électricité et quelques voitures) elles diminueront. D’ici là, ces émissions seront probablement au moins le triple de celles des États-Unis.

 

             Inde : La « contribution à l’échelle nationale » de l’Inde admet ouvertement qu’il entend tripler son approvisionnement en électricité d’ici 2030, sans aucun engagement quant à sa provenance, énergies fossiles ou non. Ils disent qu’ils ont l’intention de réduire « l’intensité » des émissions de leur production d’énergie et d’élargir considérablement la capacité éolienne, solaire ainsi que nucléaire.  Whoopee!

 

             Indonésie : Ces choses sont de plus en plus comiques au fur à mesure que vous les lisez. La première chose que vous lisez dans la  « Contribution prévue à l’échelle nationale » de l’Indonésie est que la grande majorité de leurs émissions provient des feux de forêts tropicaux (« La plupart des émissions (63 %) sont le résultat d’un changement d’utilisation des terres, des feux de tourbe et de forêts ») et très peu en utilisant les énergies fossiles pour la production d’énergie (« Les énergies fossiles contribuent  à environ 19 % de leur émission totale »). Ils promettent donc de brûler moins de forêt tropicale, et rien en ce qui concerne la réduction de l’utilisation des énergies fossiles pour l’énergie. Leur « objectif de réduction » (complétement illusoire) de 29 % d’ici 2030 n’est pas basé sur une quantité fixe d’utilisation passé (comme la référence des États-Unis sur les émissions de 2005) mais plutôt sur un projeté des émissions futures qui est un multiple de ceux d’aujourd’hui.

 

             Russie : leur « Contribution prévue à l’échelle nationale » appelle à réduire leurs émissions de 25 à 30% en dessous du niveau de 1990 d’ici 2030. Impressionnant ! Attendez une minute ! L’URSS s’est effondrée en 1991. Ensuite, ils ont fermé toute cette industrie soviétique inefficace. Selon un graphique de Climate Action Tracker, en 2000, leurs émissions ont diminué de près de 40 % par rapport à 1990, et elles ne sont que très petite depuis. En d’autres termes, les « engagements » supposés de la Russie représentent une hausse de leur émission par rapport à aujourd’hui. Encore une arnaque totale !

 

             Allemagne : L’Allemagne fait partie de l’engagement supposé de l’UE de réduire les émissions de 40 % par rapport au niveau de 1990 d’ici 2030. Mais maintenant que 30 % de leur électricité provient des énergies renouvelables, il semble que l’Allemagne ait atteint un mur. Leurs émissions de CO² ont augmenté ces deux dernières années (2015 et 2016) selon Clean Energy Wire. Comment prévoient-ils d’atteindre leur objectif ? Excellente question.

 

En d’autres termes, tout cela n’est qu’une farce. Ces discussions sur le climat au G20 et l’article du New York Times ne sont rien d’autre qu’un effort international visant à intimider les États-Unis pour paralyser son économie alors que tous les autres vont de l’avant et utilisent les énergies fossiles exactement comme ils le souhaitent.  Quoi que vous puissiez dire au sujet du président Trump, il semble être anormalement immunisé contre ce type d’intimidation.

 

Lien vers le commentaire
Il y a 6 heures, Nick de Cusa a dit :

on pourrait le prendre en été ; les liens donnent-ils des sources défendables comme des articles publiés visés par des pairs ? 

Concernant les sources, y a en majorité des liens youtube de conférences (5, principalement de docteurs), et des papers (4). Le reste, c'est blog/article de journal/lien amazon).

 

Lien vers le commentaire
Le 19/07/2017 à 11:50, Nick de Cusa a dit :

Pour le climat, pas d'enfants, pas de voitures, pas de viande, pas d'avions

 

https://wattsupwiththat.com/2017/07/18/no-kids-no-cars-no-meat-no-flying/

 

Je commence ça ce soir. J'ai bouclé le précédent article à 95%, je débute l'article sur le climat, histoire d'avoir autre chose en tête que la diète intermittente (overdose), pour y revenir ensuite et y faire une première relecture plus efficace.

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...