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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

J'ai un élève migrant qui dit vouloir devenir traducteur-interprète.

Je lui ai déjà indiqué quelques outils relatifs à cette activité, mais ce n'est pas un sujet que je connais bien.

Si vous connaissez des sites/outils intéressants merci d'avance.

 

Entre autres, ce garçon aimerait blablater sur des forums ou tchats dans ce domaine.

Des choses à recommander ?

 

Merci

 

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http://humanprogress.org/blog/why-we-shouldnt-obsess-over-economic-inequality

 

J'ai une première trad à la volée par mon google translate interne. Version finale ce week-end selon la météo, le sens du vent et l'humeur de Mme_Bretzel :mrgreen:

 

Question bête, comment je peux faire des spoiler tags depuis mon téléphone ? L'interface me propose que l'insertion d'url.

 

 

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Des volontaires pour traduire en live ces 2 articles sur Anarchopulco ? C'est en ce moment et ce serait bien qu'on ait un petit truc à dire, même si on a un envoyé spécial sur place ;)

Eventuellement, ne traduire que le plus intéressant, pour gagner du temps. Ou résumer le contenu des 2 premiers jours et se tenir prêt pour le day 3.

C'est ici : https://beinglibertarian.com/road-anarchapulco-day-1/

et day 2 : https://beinglibertarian.com/road-anarchapulco-day-2/

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Il y a 4 heures, Séverine B a dit :

Des volontaires pour traduire en live ces 2 articles sur Anarchopulco ? C'est en ce moment et ce serait bien qu'on ait un petit truc à dire, même si on a un envoyé spécial sur place ;)

Eventuellement, ne traduire que le plus intéressant, pour gagner du temps. Ou résumer le contenu des 2 premiers jours et se tenir prêt pour le day 3.

C'est ici : https://beinglibertarian.com/road-anarchapulco-day-1/

et day 2 : https://beinglibertarian.com/road-anarchapulco-day-2/

Ouais allez y en plus moi j'ai pas grand chose d'intéressant à dire

 

Citation

“What about muh borders,” a heated debate between Miss. Lauren Southern and Larken Rose

C'est le moins que l'on puisse dire ^^

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On 2/15/2018 at 8:13 PM, Cthulhu said:

Un article détaillé de Reason sur le libéralisme en Afrique de l'Ouest: https://reason.com/archives/2018/02/10/west-africas-libertarian-momen

 

Je ne me sens pas le courage de toute traduire, mais je peux en faire une partie si il y a d'autres gens intéressés.

Je commence a traduire l'article aujourd'hui, as tu déjà commencé?

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il y a 40 minutes, calypso13 a dit :

Je commence a traduire l'article aujourd'hui, as tu déjà commencé?

 

Zut, j'avoue honnêtement que ça m'était sorti de la tête.

 

Tu fais le début et je fais "Privatizing schools" jusqu'à la fin ? J'ai pris le milieu au doigt mouillé, je ne sais pas si c'est complètement équitable :D

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16 minutes ago, Cthulhu said:

 

Zut, j'avoue honnêtement que ça m'était sorti de la tête.

 

Tu fais le début et je fais "Privatizing schools" jusqu'à la fin ? J'ai pris le milieu au doigt mouillé, je ne sais pas si c'est complètement équitable :D

Parfait, j'ai déjà commencé en plus. Je devrai avoir fini d'ici demain midi...normalement 

  • Yea 1
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23 hours ago, Cthulhu said:

En décembre 2017, après 10 ans de retards, le président sénégalais Macky Sall a finalement ouvert le tout nouvel aéroport de Dakar devant une foule de supporters agitant des affiches de son visage. Avec un coût d'environ 600 millions de dollars et une superficie 5 fois supérieure à celle de l'aéroport, rien de ce projet n’était petit (incluant ces ambitions). Les présidents du Gabon, de la Gambie et de la Guinée ont rejoint Sall pour l'inauguration, soulignant leur rêve : ils espèrent que l'aéroport international de Blaise Diagne deviendra un centre de transport régional qui renforcera les économies locale et qu'il symbolisera le brillant futur de l'Afrique de l'ouest.

 

En fin de compte, l'inauguration de l'aéroport a bien symbolisé le changement de l'environnement politique ouest africain. Mais pas de la manière qu'aucun des politiciens n’avaient prévu.

 

Un nouvel aéroport à besoin d'une nouvelle compagnie aérienne, alors le gouvernement sénégalais en a créé une aussi. Air sénégal, la nouvelle compagnie d'état va remplacer sa prédécesseur, senegal Airline (fermé en 2016), qui a elle même remplacé Air Senegal international  (fermé en 2009).

 

Tout le monde espérait que Air Sénégal réussirait là où les autres ont raté. Le ministre de l'aviation Maimouna Ndoye Seck a insisté qu'une compagnie nationale était “une nécessité”. Des représentants de l'état voulaient que cette compagnie s'approprie l'honneur de faire décoller le premier vol commercial de l'aéroport.

 

Mais ce ne fut pas le cas. Air sénégal n'a pas pu obtenir tous les permis nécessaires dans les temps pour le lancement, donc leur lancement fut seulement symbolique. A la place, ce sera Transair qui aura l'honneur d'opérer le premier vol commercial, une compagnie aérienne privé locale.

 

Pendant que la compagnie d'état regardais depuis le planché des vaches, accablé par la gravité et le fardeau de la paperasse à finir, la compagnie privée décolla.

 

Entrez dans l’Afriquapitalisme

 

Pour des décennies, l'Afrique de l'ouest fut une terre inhospitalière pour le libéralisme. Léopold Senghor, premier président du Sénégal, a célèbrement dit que le socialisme était un système naturel pour la région, disant “l'histoire sociale de l'Afrique de vie tribale en communauté ne rend pas seulement le socialisme naturel pour l'Afrique, aussi rend obsolète toute idée de lutte des classes.” Au côté de Kwame Nkrumah et de Modibo Keita du Mali, Senghor a créé un modèle de gouvernance ouest africain dans lequel le développement social serait guidé par un secteur public très large. Conduit par cette vision (et une aide financière considérable de la part de l’URSS, la participation de l'étal dans l'économie locale fut amené à des extrêmes : au Ghana, par exemple, Nkrumah a nationalisé toute les compagnies étrangères, imposé un contrôle des prix, collectivisé l'agriculture et a établi des industries d'état dans tous les domaines, depuis la transformation du cacao jusqu'à l'industrie pharmaceutique en passant par la métallurgie.
 

Mais George Ayittey, une économiste du Ghana qui pense que “l'Afrique est pauvre parce qu'elle n'est pas libre”,dit que les compagnies et la libre entreprise a de profondes  (bien que mal compris) racines sur le continent. Visitez n'importe quel marché et ça devient facile à voir : l'Afrique est un nid d’entrepreneur.

 

“on peut être solidaire ou social sans être socialiste” écrit-il dans Defeating dictator : fighting tyranny in Africa and Around the World. “dans les sociétés paysannes, les moyens de productions appartenaient au clan, qui se comporte comme une personne morale. Cependant, le clan n'est pas le gouvernement tribal ; c'est une entité indépendante et, donc, les moyens de production sont privés.

 

Il décrit l'histoire des expériences socialistes de l'Afrique se l'ouest en réaction au colonialisme. Après tout, Lénine disait que le colonialisme est le stage ultime du capitalisme, il est donc cohérent que les lecteurs de Lénine qui ont survécu au colonialisme rejettent ses racines économiques. Mais ce rejet (et le l'héritage du pillage du colonialisme) ont débouché sur un paradoxe : au tournant du 21ème siècle, l'Afrique est le continent le plus riche en terme de ressources naturelles, mais le plus pauvre en terme de développement socio-économique et de croissance.

 

Mais après des décennies de réglementations gouvernementales très lourdes, quelque chose de nouveau est entrain d'arriver à travers l'Afrique de l'ouest. La privatisation, déréglementation et le capitalisme de marché (suivi d'un scepticisme grandissant envers l'état) gagnent du terrain.

 

Ayittey nous prévient que définir ce mouvement comme “libéral” - “principes idéologiques qui ont du sens aux États-Unis mais ne pourrais pas nécessairement être traduit en Afrique”, dit-il, notant que, par exemple, le terme conservateur à un sens différents en Russie et aux Etats-Unis. Mais il admet que l'Afrique de l'ouest a un “dégoût ou répulsion contre les leaders politiques et le gouvernement” grandissant. L'urgence d'affronter ces challenges économiques et sociaux avec de l'esprit d'entreprise plutôt qu'avec de la charité ou de l'interventionnisme.

 

“c'est un éloignement assez drastique de l'ancien modèle de gouvernement centralisé gérant les industries de bases” écrit Elumelu dans son manifeste Africapitalism : the path to economic prosperity and social wealth. “c'est ça le coeur de l’Afriquapitalisme : de l'investissement sur le long terme qui créé de la prospérité économique (un objectif commercial), aussi bien que la richesse sociale”.
 

L'Afrique de l'ouest n'est certainement pas une utopie de liberté socio-économique débridée. Les thèses anti-gouvernement grandissent en grande partie parce que les chefs politiques de la région mis leur autoritarisme bien au fond de la gorge de leur citoyens depuis trop longtemps. Les mois derniers, gouvernement francophone du Cameroun a effectué une violente represión contre des sécessionnistes anglophones.

 

Au Sénégal, l'activiste franco-béninois Kemi Seba fut arrêté et déporté après qu'il mis le feu a un billet de banque pour protester contre le Franc CFA toujours utilisé par 8 pays d'Afrique de l'ouest. En novembre 2017, le gouvernement Mauritanien a approuvé un amendement au code pénal qui punit la “diffamation envers dieu, le prophète Muhammad, les livres saints, les anges ou les prophètes” par la mort. Les droits LGBT sont mauvais en théorie et encore pire en pratique. Dans le rapport de 2017 sur la liberté économique de l'institut CATO, presque toutes les nations d'Afrique de l'ouest étaient placé dans la catégorie “les moins libre”. Ce serait idiot de prétendre que les activistes de la région ne sont pas entrain de commencer une longue et difficile lutte.

 

Malgré la ténacité des gouvernements autoritaires, ils se meurent en Afrique de l'ouest. En 2014, quand le président Burkinabé Blaise Compaoré essaya d'amender la constitution pour étendre son mandat (déjà long de 27 ans),des manifestants ont répondu avec une série de révolte qui ont finalement forcé Compaoré a dissoudre le gouvernement et à s'exiler en Côte d'Ivoire. Au Togo, des manifestant anti-gouvernement se jettent dans la rue dans une tentative de renverser la dynastie Gnassingbé, qui a maintenu son contrôle sur le pays pour plus de 5 décennies en terrorisant ceux protestant contre la corruption. Avec la chute du gouvernement de Yahya Jammeh en Gambie en 2017, les 16 pays d'Afrique de l'ouest ont désormais des gouvernements démocratiques. En novembre, la Gambie a même eu sa 1er chaîne de télévision privé.

 

Ce mouvement s'est développé pour inclure plus que juste la chute de dynasties politiques autoritaires. En 2016, l'union Africaine a lancé un passeport commun qui garantira un accès sans visa dans tous les pays membres avant 2020. Une action que les activistes libéraux régionaux, comme Oluwafemi Ogunjobi de African Student for Liberty, désigne comme “un pas clé vers la croissance économique avec le libre mouvement des populations, biens et services. “D’autres déréglementations économiques ont aussi déclenché de l'excitation : après que le gouvernement Nigérien ait privatisé les industries des télécoms en 1999, le secteur a explosé, créant plus de 6 000 emplois et un boost de 6.97 billions de naira au PIB (soit une hausse de 8.68%). Quand le Sénégal démentela son monopole sur le ciment, les prix ont été réduit d’un tier.

 

“Nous sommes entrain de témoigner du début d’un révolution intellectuelle majeure” dit Ayittey. “Par le passé, les gens n’avaient pas envie de se plaindre et acceptaient toutes excuses que le gouvernement leur donnait. Plus maintenant

 

Les changement sont à porté de bras en Afrique de l’ouest. Et alors que les activistes en faveur de la liberté sociale et économique sont de plus en plus influent dans le dialogue local, il est une question qui doit être posé : es-ce le moment libéral de l’Afrique de l’ouest ?

 

Réduire les dégâts

 

En novembre 2009, la carcasse calciné d’un Boeing 727 fut trouvé dans le désert aride au nord du Mali. Les inspecteurs ont dis que des contrebandiers l’ont utilisé pour transporter de la drogue venant du Venezuela, ont déchargé la drogue puis ont mis le feu à l’avion pour détruire les preuves. Des traces de vols transatlantiques de drogues ont aussi été enregistré en Guinée et au Sierra Leone (un rappel des année 70 et 80 quand des contrebandiers faisaient voler de la drogues entre la Colombie et la frontière des Etats-Unis. Aujourd’hui, la valeur annuelle estimée de la cocaïne transitant à travers l’Afrique de l’ouest est de 1,25 milliards (beaucoup plus que le budget de beaucoup d’états de la région).

 

Et l’Afrique de l’ouest n’est pas juste un centre de transport ; la capacité de production de la région est grandissante. Des centres de production de drogues de synthèses ont émergées en Côte D’Ivoire, Guinée et Nigeria ; selon un rapport du International narcotic control board, 10 laboratoires de méthamphétamines fut démantelé au Nigeria entre 2011 et 2015, et dzs produit servant à la synthèse de drogues ont été saisi au Sénégal.

 

Alors pour considérer le changement de politique de l’état, les politiques anti-drogues sont un bon endroit pour commencer.

 

Pendant des décennies, les politiques anti-drogues ont privilégié la criminalisation, avec de faibles (voir même contre productifs) résultats. Les lois sont dures : au Ghana, l’utilisation de drogues mène directement à une peine de prison minimum de 5 ans. La possession et le trafic ne sont pas différencié et mène à une minimum de 10 ans de prison. La prohibition a entraîné des risques sanitaires, tel qu’une épidémie de VIH et la dispersion d’hépatite C, et a mis la pression sur un système judiciaire déjà surchargé. Cela limite aussi les options économiques pour les fermiers Ghanéens, leur travail constitue 21 pourcent du PIB national ; en 2016, un fermier fut condamné à une peine impressionnante de 15 ans de prisons pour avoir récolté du cannabis.

 

Mais le vent tourne. En 2014, un rapport de la commision ouest Africaine des drogues a conclu : “nous pensons que la consommation et la possession de drogues pour un usage personnel ne devrait pas être criminalisé. L'expérience montre que la criminalisation des drogues empire les problèmes sociaux et de santé, met une pression énorme sur le système judiciaire et incite à la corruption”.

 

Ces recommandations se traduisent en politique. le Ghana est sur le point de devenir le 1er pays à décriminaliser l’usage et la possession personnelle de toutes les drogues, et plusieurs autres pays hésitent à suivre cette direction.

 

“vous seriez impressionné par la manière dont l’opinion de la population a changé à propo du besoin de décriminaliser les drogues” dit Maria-Goretti Loglo, une avocate Ghanéene and consultante pour le international drug policy consortium. “Nous avons compris que les méthodes que nous avons utilisé encore et encore n’ont pas aidé à résoudre le problème”.

 

Loglo dit que le 1er jet de la loi sur la drogue était très mauvaise. il “cherchait à augmenter les punitions avec l’idée que, quand vous punissez sévèrement les gens, ils restent loin des drogues”. Mais quand des organisations de la société civile, telle que la West African Drug Policy Network, sont intervenues, elles ont été capable de convaincre les législateur qu’une décriminalisation sauverait des vies.

 

Les détails de la législation sont encore débattus, mais, de manière assez remarquable, tous les partis politique tombent d’accord sur le fait que la nouvelle loi va finir l'emprisonnement pour consommation et possession (une 1er pour le continent)

 

Selon Loglo, qui a participé dans le développement des recommandations pour la nouvelle politique, les primo-délinquants recevront un avertissement. Les récidivistes risquent une amende de “100 unités de pénalités” ou 267 dollars, bien que certains veulent cette amende coupé en 2. Ceux ayant été arrêté une 3éme fois seront dirigé vers des traitement.

 

“Nous avons fait face à beaucoup de résistance au début” nous dis Loglo. “mais maintenant vous seriez impressionné : la majorité du parlement le soutiennent. Oui, il y a toujours 1 ou 2 législateurs qui sentent que c’est un problème moral pour lequel les gens doivent être puni, mais ils sont la minorité”.

 

La politique Ghanéene a provoqué de l’excitation et de l’optimisme chez les défenseurs de la réduction des risques. “ça sera grand”, nous dit Niamh eastwood, directeur exécutif de Release, une organisation londonienne qui se concentre sur les politiques anti-drogues. “Ce sera bénéfique économiquement, mais c’est aussi traiter la population avec la dignité qu’elle mérite. C’est révolutionnaire pour l’Afrique de l’ouest”.

 

La position du Ghana sur cette question est déjà en train d’influencer d’autres pays de la région. William Ebiti, le spécialiste du Nigéria pour le West African Drug Policy network, dit que le Nigéria a examiné une loi qui durcit les punitions pour la possession de drogues, mais la loi a été suspendu. A la place, il a été demandé à Ebiti de faciliter les discussions entre représentants du gouvernement, leader traditionaliste, organisations internationale dans le Nigéria du nord afin d’examiner la décriminalisation et des options de réduction des dégâts.

 

Students for Sensible Drug Policy, un réseau international qui “ni ne condamne, ni n'approuve l’usage de drogues” mais fait campagne pour “les droits des individus de faire leur propre décisions sur leur propre santé et bien-étre”, a des sections dans le Sierra Leone, la Gambie, le Libéria, le Ghana et le Nigéria. L’activisme qui s’est répandu dans la région se manifeste : des parties prenantes impliquées dans la législation Ghanéene, par exemple, a récemment voyagé à Monrovia pour discuter de leur recherche de de leur conseils politiques avec le Président Libérien.

 

“ le Libéria est prêt à discuter des changement que l’on peut apporter”, nous dit Loglo, notant que la longue guerre civile du pays a laissé un grand nombre de toxicomane (principalement d’ancien soldat rebelle qui se gavaient de drogues. “nous avons rencontré le ministère de la justice, et ils étaient prêt à amender leur lois afin de donner une opportunité à ces communautés”.

 

Loglo ajoute que le Bénin et la Guinée discutent aussi sur des réforme de leur politique anti-drogues. Et que le 1er centre de réduction des dégâts de la région (où les toxicomane se voient offrir des soins et des lieux sûr pour se défoncer sans peur de répercussion légale) a ouvert en décembre 2014 à Dakar, Sénégal. Il a connu un tel succès que l’on propose d’en ouvrir un autre à Mbour, et d’autres sont construit à Cabo Verde et en Côte d’Ivoire.

 

“C’est un tournant pour l’Afrique de l’ouest”, nous dit Loglo. “Les gouvernements commencent à écouter la société civile, et c’est un pas en avant. Les gouvernements ne peuvent tous faire.”

Et voilà

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Et la deuxième partie. @Séverine B :)

 

Citation

Privatisation de l’éducation

 

Si un système éducatif est prêt pour le changement, c'est celui du Libéria. Pendant la guerre civile de 14 ans qui a déchiré le pays, des bandes de soldats rebelles ont saccagé les écoles, forçant environ 80% d'entre elles à fermer leurs portes.Puis, l'épidémie d'Ebola est venue aggraver la situation: les quelques écoles qui avaient survécu à la guerre ont dû fermer pendant sept mois alors que le pays était aux prises avec une crise de santé publique.

 

Aujourd'hui, les effets de l'histoire du Libéria sur son système éducatif sont évidents et dévastateurs. Moins de 60% des enfants libériens en âge d'aller à l'école sont effectivement scolarisés - un des taux nets de scolarisation les plus faibles du monde. Même parmi ceux qui sont inscrits, le tableau est sombre: moins d'une femme adulte sur cinq qui a fini l’école primaire dans le pays peut lire une seule phrase. En 2013, environ 25 000 diplômés du secondaire ont passé l'examen d'entrée à l'Université du Libéria. Tous ont échoué.

 

Désespérée à la recherche de solutions, la Présidente Ellen Sirleaf a nommé George Werner, ancien enseignant, au poste de ministre de l'éducation en 2015. Il devait faire face à une tâche de taille. Doté d'un budget de 44 millions de dollars seulement, il devait redonner vie au système éducatif libérien.

 

Werner a agi rapidement et de façon spectaculaire. En septembre 2016, il annonce une expérience avec l'enseignement primaire privé. Le projet, appelé Partenariat pour les écoles au Libéria (PSL), a confié la gestion de 93 écoles à huit entreprises privées, comprenant des prestataires à but lucratif et des organisations caritatives.

 

Environ un quart de ces écoles, 25 au total, sont gérées par Bridge International Academies, un organisme d'enseignement à but lucratif américain parfois appelé le "Uber de l’éducation". Avec plus de 100 000 enfants inscrits dans ses écoles en Inde, au Kenya, en Ouganda et au Nigéria, et avec des investisseurs de premier plan comme Chan Zuckerberg et Bill Gates, il s’agit d’un des plus grands fournisseurs d'éducation à faible coût au monde.

 

Les 68 écoles restantes ont été réparties entre sept autres organisations dans le cadre d'un appel d'offres. La proposition audacieuse de Werner a été largement citée comme le projet de privatisation le plus important et le plus ambitieux de l'histoire récente de l'Afrique. "Notre défi pour réparer l'éducation est gigantesque", a-t-il dit à l'époque. "Les écoles du partenariat nous offrent une occasion sans précédent d'affronter et de réparer autant de morceaux cassés que possible."

 

Les données suggèrent que l'effort a fonctionné. Un essai de contrôle randomisé indépendant du Center for Global Development a révélé qu'après un an, les résultats des tests ont augmenté de 60 pour cent dans les écoles publiques gérées par des entrepreneurs privés. Les élèves de l'expérience de gestion privée avaient également un meilleur accès aux fournitures scolaires: ils étaient 19% plus susceptibles d'avoir des manuels, 18% plus susceptibles d'avoir de la craie dans leur classe et 10% plus susceptibles d'avoir des stylos et des crayons. Même lorsque les résultats n’étaient pas particulièrement positifs dans l'un ou l'autre système - une vérification aléatoire a révélé que seulement 68% des enseignants de la PSL fréquentaient physiquement l'école, comparé à 54% des enseignants du gouvernement -, les chiffres des programmes privés semblaient meilleurs.

 

Grâce à ces statistiques, le programme de la PSL a doublé pour inclure 202 écoles pour la deuxième année. Shannon May, co-fondatrice de Bridge International Academies, a annoncé que "le monde entier était à l'affût de la possibilité de transformer le système éducatif libérien". "Et la réponse est oui."

 

Mais dès le début, le projet a été semé de controverses. Kishore Singh, rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'éducation, a condamné l'expérience comme étant "totalement inacceptable" et "une violation flagrante des obligations du Libéria". À plus de 25 millions de dollars sur trois ans, compte non tenu des coûts de l'expansion prévue, les critiques se demandaient si PSL en valait la peine. Et il y a eu des anecdotes inquiétantes: selon un rapport, après qu'une école de Bridge PSL ait promis aux élèves un programme de repas scolaires, mais n'a pas réussi à l’offrir, les élèves les plus pauvres ont tout simplement abandonné.

 

Même les améliorations des résultats aux tests ont suscité des débats. Steven Klees, professeur de politique éducative internationale à l'Université du Maryland, qui pense que la PSL représente la "McDonaldisation de l'éducation", soutient que lorsque les résultats pré-test des étudiants et d'autres facteurs sont pris en considération, l'amélioration des étudiants passe de 60 à 35-45 pour cent. C'est encore une amélioration, mais Klees ne pense pas que ce soit dû au plan de privatisation.

 

"Pour moi, cela n'a rien à voir avec la privatisation", dit Klees. "Les écoles de la PSL avaient des classes plus petites, avaient plus de temps d'instruction, des enseignants mieux formés et n'avaient pas à suivre le programme d'études de l'école primaire - tout ce que vous pouviez facilement faire dans les écoles publiques. Compte tenu de cette différence de ressources, je suis vraiment surpris que les résultats au test de la PSL aient si peu augmenté."

 

Les aspects économiques du plan ont également soulevé des questions. Voici comment cela fonctionne: le ministère de l'Éducation du Libéria (MOE) dépense déjà 50 dollars par an pour chaque élève du système, dont la plupart sont consacrés aux salaires des enseignants. Dans le cadre de l'expérience de privatisation, cela n'a pas changé: les étudiants inscrits et non-inscrits à la PSL continuent de recevoir cette base de référence de 50 dollars du ministère pour la durée du projet pilote de trois ans proposé. Mais le MOE voulait voir ce que des dépenses supplémentaires, combinées à la gestion privée, pouvaient réaliser- il a donc recueilli 50 dollars de plus par étudiant par année auprès d'organismes philanthropiques et d'autres donateurs. (Il a également libéré des fonds en purgeant plus de 6 000 "enseignants fantômes"- des enseignants qui n'ont jamais existé, mais qui avaient probablement été ajoutés au système pour générer des salaires qui remplissaient les poches des fonctionnaires corrompus - à partir de la masse salariale.

 

De plus, les huit fournisseurs privés d'accès à la PSL étaient libres de recueillir des fonds supplémentaires s'ils le souhaitaient. Au final, le fournisseur privé qui a produit les statistiques les plus impressionnantes en matière d'amélioration des étudiants, Bridge International Academies, avait dépensé 373 dollars par étudiant au cours de sa première année d'exploitation, sans compter les coûts de démarrage. Les partisans du système sont prompts à souligner que ces fonds supplémentaires n'ont rien coûté ni au gouvernement libérien ni aux parents libériens.

 

Mais d'autres prétendent que les bonnes notes - et leur prix élevé - ne sont pas viables à long terme. Klees a cité l'exemple d'Edison Schools, un entrepreneur privé à but lucratif qui n'a déclaré qu'un seul trimestre rentable alors qu'il était coté en bourse. Pour survivre, les écoles Edison Schools ont finalement été forcées de s'éloigner de la gestion scolaire et de se tourner vers des services supplémentaires, tels que les tests et le tutorat.

 

Alors que la PSL entre dans sa deuxième année, les professionnels de l'éducation en Afrique de l'Ouest et dans le monde entier regardent le Libéria - et l'intérêt pour les options privées visant à combler les déficits régionaux en matière d'éducation se répand. En octobre 2017, un an après le lancement de PSL, la Bourse nigériane a "donné" une école Bridge International Academies au gouvernement de l'État de Borno. (Borno est l'un des trois "états d'urgence" les plus touchés par Boko Haram). Au Ghana, 5,6 millions de cedis (environ 1,25 million de dollars US) de prêts de microfinance ont été versés à 584 écoles privées à bas prix; le programme touche près de 140 000 enfants et affiche un taux de remboursement des prêts de 92%. Pendant ce temps, en Sierra Leone, Rising Academy Network (un autre organisme d'enseignement à but lucratif) a démarré avec une école en 2014, mais a rapidement pris de l'expansion pour inclure 2 000 élèves à tous les niveaux scolaires du pays.

 

Rising Academy, qui gère également 29 écoles au Libéria par le biais de la PSL, est d'abord apparu en Afrique de l'Ouest comme une réponse purement privée aux besoins, plutôt qu'à l'invitation d'un gouvernement. Comme d'autres initiatives d'éducation privées à faible coût, elle a suscité la controverse. Les frais de scolarité dans les écoles de l'entreprise en Sierra Leone s'élèvent à 140 dollars par an - un prix élevé dans un pays où, selon une estimation de la Banque mondiale, le revenu national brut par habitant est de 340 dollars. (Cela signifie que 72 % de la population vit avec moins de 1 dollar par jour.)

 

"Nos parents sont des résidents moyens de Freetown", affirme Christina PioCosta-Lahue, directrice générale de Rising Academy Network. "Ce ne sont pas que des élites." Elle a souligné que les frais de scolarité peuvent être payés en plusieurs versements et comprend "tout: uniformes, cahiers d'exercices, tout ce dont les étudiants ont besoin". Mais ce n'est pas tout à fait vrai - quand on lui demande si les frais de scolarité incluent le déjeuner à l'école, PioCosta-Lahue admet que ce n'est pas le cas.

 

L'option relativement coûteuse semble toutefois donner des résultats. Une évaluation triennale de l'impact des écoles de la Rising Academy en Sierra Leone effectuée par le psychologue scolaire d'Oxford David Johnson a révélé que les élèves du secteur privé avaient fait deux à trois fois plus de progrès en lecture et en mathématiques que leurs pairs dans les écoles publiques. Et les partisans des options d'éducation privée dans la région insistent sur le fait que même les parents désespérément pauvres veulent ce que tous les autres parents veulent: les options d'éducation les plus efficaces pour leurs enfants.

 

"Les gens qui réagissent négativement à l'idée ne connaissent pas bien ce contexte, voire pas du tout", dit PioCosta-Lahue. "La situation que nous avons trouvée dans les écoles [gouvernementales] était vraiment désastreuse - inimaginable pour quelqu'un à Washington. Quel parent veut envoyer son enfant dans une école où l'enseignant est analphabète?

 

Changer les mentalités

 

En Afrique de l'Ouest, l'entreprise commence par le sol. Selon le Forum économique mondial, environ 70% des habitants du continent dépendent de l'agriculture pour leur subsistance. Mais les gouvernements régionaux ont du mal à accroître le potentiel économique de leurs agriculteurs; souvent, ils n'ont même pas su ou ne voulaient même pas les laisser libres. Au Sénégal, par exemple, le bétail est le capital principal de 30% des citoyens, mais le lait en poudre importé est taxé à 7%, alors que les taxes imposées sur le lait local s'élèvent à 30%.

 

Aucune conversation sur le présent (et l'avenir) de la liberté socio-économique en Afrique de l'Ouest ne peut ignorer les terres agricoles de la région - et c'est pourquoi il n'est pas surprenant que la prochaine génération de militants libéraux d'Afrique de l'Ouest ait éclos sur une ferme avicole.

 

A 24 ans, Olumayowa Okediran venait d'obtenir son diplôme universitaire. Comme d'autres diplômés nigérians, il est entré dans le National Youth Service Corps, une année de service national obligatoire qui permet aux gens de travailler dans tout le pays. Okediran a été envoyé dans un petit village appelé Fasola, pour travailler sur une ferme avicole. C'était sympa de s'occuper des poulets. Mais l'économie de l'entreprise le rendait grincheux.

 

"C'était très improductif, dit-il. "Je n'arrêtais pas de me demander pourquoi la ferme n'avait pas été vendue à un investisseur privé pour la gérer. Ils faisaient d'énormes pertes, c'était insoutenable et c'était du gaspillage."

 

Frustré par l'inefficacité qu'il constatait la journée, Okediran a profité de ses nuits pour fantasmer sur les façons d’étendre le projet qu'il avait lancé pendant ses études collégiales - un petit groupe appelé l'African Liberty Students Association (ALSO) - à un public plus large. "J'étais en esclavage pour le gouvernement", dit Okediran en riant. "Mais j'ai passé tout ce temps à préparer le terrain pour quelque chose de grand." En 2013, il avait négocié une alliance entre ALSO et l’association américaine Students for Liberty.

 

Aujourd'hui, l'enfant de cette union - African Students for Liberty - compte plus de 6 000 contacts dans 22 pays du continent. C'est le plus grand groupe libéral d'Afrique.

 

Au fur et à mesure que l'élan se poursuit, tout le monde est d'accord: les conversations sur la liberté dans la région doivent être centrées sur les voix et les récits africains. Comme le dit George Ayittey,"le salut de l'Afrique réside dans le fait qu'elle s'appuie sur ses propres institutions autochtones, et non sur la copie de systèmes étrangers".

 

Okediran est d'accord. Selon lui, l'un des premiers défis que devait relever le groupe pour défendre ses intérêts était de surmonter l'idée qu'il se contente de faire du prosélytisme pour les théories occidentales. "Je suis accusé d'être un larbin de l'Occident", dit-il. "Ils disent:' Oh, tu es venu avec ton néocolonialisme, tu veux nous coloniser à nouveau.'"

 

Pour contrer ce phénomène, African Students for Liberty a cessé de distribuer du matériel d'auteurs occidentaux et a commencé à partager une collection d'essais d'auteurs du continent. Intitulé Voices for Africa, il comprend des essais tels que "An African Intellectual's View on Libertarianism" et "Debunking the Myths of Free Enterprise in Africa". La tactique fonctionne.

 

"C'est un point de basculement, dit Okediran. "De plus en plus de jeunes avancent avec leurs idées de liberté, aujourd'hui plus que jamais. Qu'ils s'identifient ou non comme libéraux, leurs choix - les arguments qu'ils mettent en ligne - reflètent des idéaux libéraux. Les jeunes qui croient maintenant en ces idées vont devenir journalistes, hommes d'affaires, décideurs politiques. Et quand nous serons au pouvoir, les systèmes de croyances que nous construisons commenceront à jouer dans les politiques."

 

Ça a déjà commencé. Récemment, Okediran est retourné dans sa vieille ferme avicole- curieux, dit-il, de voir si les exploitants avaient appris des erreurs du passé.

 

Elle était en cours de privatisation.

 

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6 hours ago, F. mas said:

@calypso13  et @Cthulhu : excellent, je pense programmer ça pour demain. Si vous trouvez d'autres trad reason à faire,  foncez, n'hésitez pas, c'est toujours bcp de valeur ajoutée pour Contrepoints  ! Et je confirme, DeepL c'est fantastique!

De rien, j'en referai une de temps à autre 

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Je suis sur mobile donc je sais pas comment mettre les spoiler tags, sorry. J'ai mis plus de 3 semaines, honte à moi :mrgreen:

 

En bleu des ajouts, en gras des trucs que je trouve mal formulés, sans meilleure alternative.

 

http://humanprogress.org/blog/why-we-shouldnt-obsess-over-economic-inequality

Pourquoi les inégalités importent peu

 

En 2014 lorsque le Pape tweeta « les inégalités sont la source du mal social » (https://twitter.com/pontifex/status/460697074585980928) il fit un bond dans l’estime des tenants de l’égalitarisme. L’ex-président des Etats-Unis Barrack Obama les avait également nommées « le défi majeur de notre temps ». Depuis, Jeremy Corbyn, leader du parti travailliste Labour au Royaume-Uni, s’est élevé en exigeant une politique économique pour venir à bout des « inégalités grotesques » du pays. Ces opinions reposent sur la supposition que la concentration des revenus et des richesses a un impact négatif sur l’environnement économique et social.

L’idée selon laquelle un accroissement des inégalités serait nécessairement mauvais et qu’à l’inverse, leur diminution serait bénéfique imprègne fortement le débat public. C’est là que Corbyn puise ses fondements moraux pour appuyer sa demande d’instauration d’un large système gouvernemental de redistribution.

 

A l’opposé, l’économiste Angus Deaton, lauréat 2015 du prix de la Banque de Suède en Sciences Economiques,objecte que s’inquiéter de l’effet négatif des inégalités, tels que le ralentissement de la croissance économique ou les dysfonctionnements démocratiques, revient à regarder le problème à l’envers : « Les inégalités ne sont pas tant la cause des processus économiques, politiques et sociaux que leur conséquence ». Si elles peuvent parfois refléter certains malaises sociaux, elles sont aussi un indicateur de progrès, et les remèdes prétendus s’avèrent parfois être bien pire que le mal. En effet, une distribution de richesses donnée n’est ni tombée du ciel, ni prédéterminée par le gouvernement.Elle est la conséquence des millions d’interactions, échanges, décisions, héritages et politiques. Le coefficient Gini, avec les autres statistiques montrant la part des richesses détenue par les 1% les plus riches, est une information agrégée qui n’indique rien sur la genèse de cette distribution. Que le résultat soit juste ou injuste dépend, pour Deaton, de sa cause.

De fortes d’inégalités telles qu’il existe dans des pays comme l’Afrique du Sud peuvent indiquer des injustices historiques : elles résultent d’un système discriminatoire passé ou présent. Elles peuvent provenir de la collusion du gouvernement avec certains groupes d’intérêts particuliers, du copinage et de la corruption. Un défaut d’éducation, des familles brisées, de la discrimination raciale, du chômage de masse et l’immobilité sociale favorisent aussi une concentration de richesse vers le haut de l’échelle.

Par ailleurs, il existe des causes d’inégalités bénignes comme les loteries ou d’autres qui sont clairement bénéfiques, notamment les avancées technologiques, l’entrepreneuriat et le libre-échange. Bill Gates et Steve Jobs ont formé leur richesse en fournissant des services qui ont transformé nos vies. En Afrique du sud, la disparité des revenus s’est accrue après l’apartheid car pour la première fois, les noirs talentueux avaient enfin accès à des opportunités qui leur étaient précédemment interdites. Peu oseraient dire que ça n’est pas désirable.

En Chine, le coefficient Gini a augmenté de 0.16 en 1980 à 0.55 en 2014 – les inégalités ont donc augmenté fortement, mais cela est allé de pair avec une immense réduction de la pauvreté qui a suivi l’ouverture internationale des marchés chinois. A contrario, le Royaume Uni a vu son coefficient chuter légèrement après le crash financier de 2008. Ici, les inégalités étaient symptômes d’un problème, en Chine, elles étaient symptômes d’un succès. Il faudrait faire preuve d’un relativisme extrême pour affirmer que la situation du Royaume uni s’était améliorée et que celle de la Chine avait empiré.

 

De faibles inégalités peuvent résulter de tendances indésirables. Dans l’ouvrage magistral « The Great leveller », Walter Scheidel montre qu’une large réduction des inégalités sont apparues uniquement au travers de pandémies, guerres totales, révolutions violentes et faillite des Etats. La Peste Noire avait décimé un quart de la population du continent européen, menant à une pénurie de main d’œuvre, dont la conséquence a été la compression des revenus entre les travailleurs et les propriétaires

L’URSS, après la nationalisation des banques, la redistribution forcée des terres et la création des goulags a vu son coefficient Gini autour de 0.26 – un rêve d’égalitariste. Au Japon, le 1er centile est passé de 9,2% des revenus à 1,9% entre 1938 et 1945. Dans le même temps, ils perdaient 90% de leurs richesses. Il semble évident que le prix pour cette réduction des inégalités est infiniment trop élevé : guerres, destructions et privations de libertés.

 

L’objet n’est pas de dire que les inégalités sont bonnes, mais que l’on ne peut pas affirmer que les réduire soit désirable. La position de Corbyn selon laquelle les réduire est noble implique des politiques qui, selon d’autres mesures, peuvent être extrêmement dangereuses. Nous devons garder ceci à l’esprit lorsque le gouvernement s’emploie à réduire les inégalités. Modifier la distribution des richesses conduit inévitablement à interférer avec l’action humaine. Nous pouvons le faire, au moins temporairement, en déportant et tuant les riches. Mais ceci sera-t-il bénéfique pour ceux qui restent ? Rien n’est moins sûr.

 

Deaton dit vrai lorsqu’il explique que les courants politiques actuels ne sont pas un reflet des inégalités réelles, mais des injustices perçues. Il conclut : « certains processus générant des inégalités sont vus comme justes. D’autres sont malgré tout profondément injustes et sont une source légitime de colère ». Il existe sans aucun doute des pas à faire dans le sens d’une économie plus juste, qui pourraient également réduire les inégalités : libéraliser la planification des territoires pour augmenter la construction de logements, par exemple, réduira très certainement la distribution de richesses tout en dynamisant l’économie.

Cependant, ce que montre vraiment l’argument de Deaton est que nous ne devrions même pas nous soucier des inégalités. Si l’on commence à vouloir éliminer les « mauvaises » causes d’inégalités tout en gardant les « bonnes », alors on n’agit pas dessus, mais sur la justice de ses causes. Nous devrions éliminer le capitalisme de copinage, interdire le sauvetage des banques par l’argent des impôts, et assurer la compétitivité des marchés au bénéfice du public pour plus d’efficacité et de justice, quelque soient les effets sur les mesures comme le coefficient GINI.

 

 

Au mieux, les inégalités servent d’indicateur de problèmes potentiels. Au pire, en faire une obsession détourne nos priorités de ce qui importe vraiment, comme niveau de vie des moins aisés. Elles peuvent parfois être un reflet du mal social, mais aussi un reflet des progrès sociaux, et certains remèdes supposés sont bien pire que le mal.

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32 minutes ago, Nick de Cusa said:

La cétose est-elle le remède contre le diabète de type II ?

 

https://reason.com/blog/2018/02/28/is-keto-the-cure-for-type-ii-diabetes

 

Oh punaise c'est long :mrgreen: quelqu'un pour partager ? Sharing is caring ! 

 

Sinon pour mon message juste au dessus à propos de http://humanprogress.org/blog/why-we-shouldnt-obsess-over-economic-inequality , je pense que ma trad est pas trop éloignée d'un état publiable mais si une âme généreuse peut relire... :)

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