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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

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  • 2 weeks later...
Le 18/05/2017 à 14:19, Hugh a dit :

 

Avec @ttoinou il aura fallu le temps, mais voilà la traduction proposée :

Révélation

 

Une théorie libertarienne de l’immigration libre


 

Les problèmes posés par la liberté de circulation des individus prêtent souvent à confusion au sein des théories libérales et des amoureux de la liberté. En premier lieu, la doctrine libérale classique se déclare en faveur d’une libre circulation de tous, sans réserve ni condition. Cette position est fondée sur le principe que toute frontière politique est perçue comme un acte flagrant d’interventionnisme et de coercition institutionnelle de la part des états, qui tendent davantage à entraver ou même empêcher la libre circulation des individus. De plus, un grand nombre de contrôles aux frontières et de décrets anti-immigration découlent de mesures politiques de quelques groupes de pression privilégiés qui, comme les syndicats, cherchent à limiter l’offre en main d’œuvre afin d’augmenter artificiellement les salaires. Dans la mesure où ces stratégies interventionnistes entravent, voire empêchent des accords volontaires entre deux parties (natifs et étrangers), il ne fait aucun doute qu’ils violent les principes de bases qui gouverneraient toute société libérale. De plus, ces règles nuisent tout particulièrement aux ressortissants des pays étrangers, puisque la libre circulation des individus à l’intérieur des différents états a été accepté en général.
 

Cependant, bien que cela semble paradoxal, l’intervention subversive de l’état ne se réduit pas uniquement par la limitation de la libre circulation, mais est aussi en parallèle conçue pour forcer l’intégration de certains groupes d’individus contre la volonté des “natifs” d’une certaine région ou d’un certain état. Cette action coercitive de l’état survient à la fois sur un plan régional et international. Ainsi, dans chaque pays, les mesures d’intégration de certains groupes ou minorités sont souvent imposées par force, par exemple avec les lois anti-discrimination, de discrimination positive ou de changement d’itinéraires des bus scolaire. Sur le plan international plusieurs états ont, de jure ou de facto, ouvert leurs frontières à tous les étrangers, sans discrimination, et leur ont donné accès à ses biens publics (routes, rues, places publiques, parcs, plages, services de santé et d’éducation etc..) en “passagers clandestins”, générant un coût significatif pour les résidents du pays, obligés d’accepter l’intégration forcée des étrangers contre leur volonté ou sous des conditions qu’ils n’ont pas souhaitées (1).

 

Derrière leur nature apparemment contradictoire, ces problèmes montrent à quel point il est important d’isoler leur origine réelle et de constituer une théorie libérale de l’immigration, théorie qui clarifie les principes qui devraient sous-tendre les procédures de circulation dans une société libre.

 

 

La théorie des mouvements individuels dans un cadre libéral

 

Comme Murray Rothbard, nous commencerons notre analyse en considérant le véritable modèle anarcho-capitaliste, i.e le modèle dans lequel «Aucune zone terrestre, aucune superficie dans le monde, ne doit rester "public"; Chaque mètre carré de terre, que ce soit une rue, une place ou un quartier, est privatisé» (2). Il est évident qu’aucun des problèmes liés à l’émigration diagnostiqués plus haut ne pourrait émerger. Les conditions, le nombre et la durée des déplacements personnels peuvent être ceux acceptés ou décidés par les parties concernées. Ainsi, même les mouvements de masse liés au monde du travail sont concevables si les employeurs concernés sont prêts à donner du travail aux migrants, en leur fournissant la possibilité de trouver un logement, d'organiser et même de payer leur voyage, etc. Bref, les contrats possibles entre les parties seront très variés et auront toute la richesse et la diversité que les circonstances et les caractéristiques particulières que chaque cas permet.
 

Évidemment, sous ces conditions, les flux migratoires, loin d’être néfastes au développement social et économique, sont largement bénéfiques et conduisent au progrès de la civilisation. L’argument selon lequel l’abondance de main d’œuvre est préjudiciable aux classes ouvrières est indéfendable : les êtres humains ne sont pas des facteurs de production homogènes ou interchangeables et ne se comportent pas, vis à vis de ressources limitées, comme les rats ou tout autre animal, dont la hausse de population tend à diminuer le nombre de ressources disponibles pour chacun des membres. Au contraire, l’homme est doté d’une capacité innée de création et d’innovation et par conséquent, une augmentation du nombre de personnes permet, dans un environnement dynamique, une croissance exponentielle (sans limites) dans la perpétuelle découverte et l'exploitation de nouvelles opportunités permettant d’améliorer le niveau et la qualité de vie sous tous ses aspects.
 

La capacité de l’esprit humain pour assimiler des informations et des connaissances étant limitée, les quantités d’informations mobilisées lors du processus social et entrepreneurial croissant, le progrès de la civilisation requiert une extension et intensification continue de la division du travail ou, si vous préférez, de la connaissance. Cette idée signifie simplement que tout processus de développement implique des connaissances de plus en plus profondes, détaillées et spécialisées, ce qui demande de plus en plus d’êtres humains i.e une croissance démographique continue. Cette croissance mondiale provient à long terme du taux de natalité plus élevé que celui de la mortalité. Mais à court et moyen termes, la seule réponse rapide et efficace aux ajustements continuels requis par les changements économiques et sociaux sont les flux migratoires. Ils permettent une intensification rapide de la division du travail (en acquérant ou en trouvant de plus en plus de connaissances dans des domaines spécifiques), permettant ainsi de surmonter l'obstacle impliqué par la capacité limitée d'assimilation de chaque esprit humain tout en augmentant rapidement le nombre de personnes impliquées dans les processus sociaux. Comme le disait très justement Hayek, «Nous sommes devenus civilisés par notre augmentation numérique tout comme la civilisation a rendue possible cette augmentation : nous pouvons être peu et sauvages, ou beaucoup et civilisés» (3). Le développement des villes en tant que pôles de richesses économiques est une illustration parfaite du processus de développement des connaissances rendu possible par l'immigration que nous venons d'expliquer. La désertification continue des zones rurales et les mouvements de masse des travailleurs vers les centres urbains, loin de les appauvrir, favorisent leur essor et leur richesse dans un mouvement d’accumulation devenu l'une des manifestations les plus caractéristiques du développement humain depuis la révolution industrielle. De plus, les migrations, dans l'environnement libéral considéré, tendent à multiplier la quantité et la diversité des solutions possibles aux différents problèmes qui surgissent. Tout cela favorise la sélection culturelle et le développement économique et social, puisque tous les mouvements ont lieu à la suite d'accords volontaires et, chaque fois que les circonstances changent ou si les peuples impliquées ne les considèrent pas appropriées, ceux ci ont la possibilité d'émigrer ou de déménager dans d'autres entreprises dans d'autres lieux géographiques.

 

Enfin, nous devrions noter le fait que, dans un environnement libéral dans lequel toutes les ressources et tous les biens qui sont aujourd'hui considérés comme «publics» ont été privatisés, aucun des deux effets négatifs que nous avons identifié plus haut et qui concernent les cas d'intégration forcée soutenus par beaucoup de gouvernements ne se produiraient. Les lois anti discrimination, de discrimination positive ou simplement les foules de migrants dans les rues ou autre lieu seraient réduits au minimum. Les déplacements seraient toujours effectués par le biais de transports privés, répondant aux conditions contractuelles fixées par leurs propriétaires et payés au prix de marché correspondant. Différents organismes se spécialiseraient dans l'organisation des itinéraires et garantiraient a priori la liberté d'accès nécessaire à chaque moyen de transport. Aussi, et dans leurs propres intérêts, les propriétaires respectifs veilleraient à ce que les voyageurs utilisent les moyens de transport appropriés et ne deviennent pas des hôtes de façon indésirable et permanent. Cela se poursuivrait dans une variété et une richesse de dispositions sociales et d'institutions juridiques et économiques que nous ne pouvons même pas imaginer aujourd'hui, puisque le marché et la créativité d'entreprise ne sont pas en ce moment autorisés à agir par rapport aux services considérés comme publics.

 

Nous pouvons ainsi conclure que l'émigration et l'immigration en soi, sous réserve des principes généraux de la Loi dans un environnement où toutes les ressources sont privées, ne posent non seulement pas de problème de coût externe ou d'intégration forcée mais deviennent, au contraire, des facteurs moteurs importants du développement économique et social, ainsi que de la richesse et de la variété de la culture et de la civilisation.

 

 

Problèmes posés par l’intervention coercitive de l’État


Notre analyse nous permet d’isoler ou d’identifier l’origine réelle des différents problèmes diagnostiqués au début de cet article concernant l’émigration et l’immigration. Ceux-ci proviennent de l’intervention coercitive de l’État à différents niveaux qui, d’un côté, tend à créer des barrières et des frontières pour prévenir ou entraver, de manière plus ou moins importante, les mouvements ayant été volontairement validés et acceptés par les différentes parties. D’un autre côté, simultanément, les États insistent pour imposer différentes mesures d’intégrations forcées, soit explicitement (au travers des prétendues lois anti-discriminations et autre politique de discrimination positive, etc..) ou indirectement, en décrétant d’importants domaines territoriaux (rues, squares, parcs, plages, etc..) comme étant publics et, par conséquent, librement accessibles. Parce qu’il ne définit pas convenablement les droits de propriété des “étrangers” et des “natifs”, l'intervention de l'État est à l'origine de tous les problèmes et conflits qui surviennent aujourd'hui en ce qui concerne l'émigration et l'immigration.

 

L'action subversive de l'état dans ce champ apparaît à deux niveaux. Tout d'abord, au niveau infranational, c'est-à-dire à l'intérieur des frontières de chaque État-nation. Ici, les problèmes rencontrés liés à l'intégration forcée et aux conséquences négatives qui se posent inévitablement chaque fois que la privatisation des ressources considérées comme ‘’publiques’’ - et, par conséquent, en accès libre pour tous - sont empêchés d'apparaître sous leur forme la plus virulente. En second lieu, l'interventionnisme étatique apparaît également à l'échelle internationale, c'est-à-dire entre les différents états et nations, par la régulation des flux migratoires à chaque frontière. La façon dont cela se produit est double et contradictoire. D’un côté, des contraintes sont exercées sur les déplacements volontairement souhaités par les différents partis (autochtones et étrangers). D'autre part, les mouvements internationaux de masse sont favorisés artificiellement par les subventions et les avantages que l’État providence fournit via ses politiques de redistribution. Ainsi, aujourd'hui, apparaît souvent le paradoxe que ceux qui veulent scrupuleusement respecter la loi font face à des déplacements et des processus d'émigration impossibles, et ce même s'ils sont volontairement acceptés et souhaités par tous les partis impliqués. Et, en même temps, l'existence de biens publics et d’avantages gratuits provenant de l’État providence attirent, comme un aimant, un flux d'immigration continu, le plus souvent illégal, générant d’importants conflits et des coûts externes. Tout cela encourage par ailleurs la xénophobie et favorise des mesures interventionnistes ultérieures qui aggravent encore davantage les problèmes et dont les citoyens sont en incapacité de diagnostiquer l’origine source du problème. Ainsi, un environnement de grande confusion et de déstabilisation se forme petit à petit, les citoyens devenant facilement victimes de démagogie et finissent par soutenir des mesures qui, en plus d'être contradictoires, sont à la fois inefficaces et nuisibles.

 

Enfin, nous ne devons pas oublier que, au moins en ce qui concerne les flux massifs d’émigration et d’immigration, les problèmes actuels sont généralement plus sérieux sur un plan international qu’au niveau national. Au sein de chaque État-nation, une grande homogénéisation économique, sociale et culturelle a généralement eu lieu entre les individus au cours de son développement historique, ce qui tend à diminuer les incitations relatives aux mouvements de masse. Au contraire, à l'échelle internationale, les disparités sur les revenus sont beaucoup plus importantes et le récent développement des moyens de communications et des moyens de transport (en termes de quantité, de qualité et de réduction des coûts) signifie qu'il est beaucoup plus facile et moins coûteux de voyager entre les différents états: aujourd'hui, en seulement quelques heures, on peut voler de New Delhi aux États-Unis ou d'Amérique latine vers l'Espagne et, dans le cas de l'émigration de l'Afrique du Nord vers l'Europe ou du Mexique vers les États-Unis, les coûts sont encore plus bas.

 

 

La solution aux problèmes posés aujourd’hui par les flux migratoires

 

La solution idéale à tous ces problèmes viendrait d’une privatisation générale de toutes les ressources aujourd'hui considérées comme publiques et de l’arrêt de l'intervention de l'État à tous les niveaux dans les zones d'émigration et d'immigration. Autrement dit, puisque les problèmes que nous venons d'identifier proviennent davantage des effets nocifs de l'intervention coercitive de l'État, que de l'émigration ou de l'immigration en soi, le système anarcho-capitaliste éliminerait la plus grande partie de ceux-ci.

 

Cependant, tant que les États-nations continueront d'exister, nous devrons trouver et proposer des solutions "procédurales" permettant de résoudre les problèmes sur le long terme. En conséquence, différents théoriciens libertariens ont ainsi récemment développé un modèle de sécession et de décentralisation qui, parce qu’il tend à dissoudre les États-nations fortement centralisés en unités politiques de plus en plus petites, favorisant de fait une diminution de l'interventionnisme étatique. Ce résultat découle de la concurrence entre différents états (de plus en plus petits et moins centralisés donc) pour attirer des citoyens et des investissements (ou d’éviter leur fuite). Cela les oblige à adopter des mesures de plus en plus libérales et de moins en moins interventionnistes. Dans ce processus de concurrence entre les États plus petits et plus décentralisés, les flux migratoires jouent un rôle essentiel, car ces mouvements constituent presque à dire que l’on “vote avec ses pieds”, révélant quels états sont les plus interventionnistes et les obligeant à déréguler voire dissoudre, chaque fois que possible, une grande partie de l'appareil coercitif, fiscal et interventionniste des gouvernements actuels. Comme le dit très justement Hans-Hermann Hoppe, «un monde composé de dizaines de milliers de pays, régions et cantons distincts et de centaines de milliers de villes libres et indépendantes telles que les «curiosités» actuelles de Monaco, d'Andorre, de Saint-Marin, du Liechtenstein, de Hong Kong et Singapour, provoquant ainsi de plus grandes opportunités pour une migration économiquement motivée, serait un monde d’une multitude de petits gouvernements libéraux intégrés économiquement par le libre-échange et une monnaie internationale comme l'or. Ce serait un monde d’une croissance économique sans précédent et d’une prospérité inouïe» (4).

 

Pourtant, l’émergence de solutions idéales et «procédurales» aux problèmes posés par l'émigration et l'immigration n’enlève en rien notre devoir de rechercher les principes auxquels les flux migratoires devraient être soumis dans les circonstances actuelles, là où les États fortement interventionnistes existent. Ces principes devraient être compatibles avec les idéaux libertariens et, en même temps, prendre en compte les grandes restrictions, les difficultés et les contradictions qui sont actuellement causées par l'existence des États-nations, ainsi que les graves conséquences d’injustices et de non-efficacité découlant de leurs interventions. Dans la section suivante, nous analysons ce que nous croyons que ces principes devraient être.

 

 

Principes sur lesquels les processus migratoires devraient se fonder

 

Pour plusieurs raisons, il est indispensable d'établir une série de principes compatibles avec les idées libertariennes, principes qui devraient régir les processus actuels d'émigration et d'immigration. En premier lieu parce que, même si le processus de démantèlement de l’état proposé par Murray N. Rothbard, Hans-Hermann Hoppe et d'autres avait à être lancé, il ne garantirait pas toujours que les mesures établies par l’État en lien avec l'émigration par chaque gouvernement décentralisé soient valides d'un point de vue libertarien. Comme le reconnaît lui-même Hoppe, «la sécession résout ce problème en permettant aux territoires plus petits d'avoir leurs propres normes d'admission et de déterminer indépendamment avec qui ils s'associeront sur leur propre zone et avec qui ils préfèrent coopérer à distance» (5). Cependant, il est bien possible que ces normes ou régulations puissent être également très interventionnistes et empêcher les mouvements libres convenus volontairement entre autochtones et étrangers, générant dès lors des résultats qui violent radicalement les principes libertariens. En outre, tant que les États continueront d'exister (aussi petits soient-ils) et que, parmi eux, les rues "publiques", les routes et les terrains sur lesquels les droits de propriété ne seront pas correctement définis ou défendus, il pourrait continuer d’exister des intégrations forcées ou des phénomènes d’occupations massives qui, comme dans le cas des favelas au Brésil, génèrent des coûts externes significatifs et violant sérieusement les droits de propriété des autochtones. En outre, il est nécessaire de proposer des solutions qui, même si elles vont dans la bonne direction et ne sont pas incompatibles avec des principes libertariens, sont ‘’opérationnelles’’ dans la mesure où elles fournissent une réponses aux problèmes les plus urgents posés actuellement (par exemple en ce qui concerne l'émigration à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, ou entre l'Afrique du Nord et l'Europe). En bref, une série de règles devrait être conçue pour empêcher l'immigration d'être utilisée à des fins coercitives et interventionnistes qui entrent en conflit avec une libre interaction entre les nations et les individus.

 

Le premier de ces principes est que les personnes qui immigrent doivent le faire à leurs risques et périls. Cela signifie que l'immigration n’a pas à être subventionnée par l'État-providence, c'est-à-dire par des avantages fournis par le gouvernement et financés par des taxes. Ces avantages ne sont pas seulement les avantages classiques de l’État providence (éducation, soins de santé, sécurité sociale, etc.), mais aussi la possibilité d'utiliser librement des biens publics. Si les émigrants acquièrent le droit de recevoir les avantages de l'État providence, ces avantages, qui sont, en dernière analyse des transferts obligatoires de richesses d'un groupe social à un autre, attireront artificiellement de nombreux groupes de migrants.

 

Précisons que, pour que ces transferts aient lieu, il suffit seulement qu’une partie des migrants prennent en compte ces prestations sociales dans leur calcul. Notre raisonnement est donc parfaitement compatible avec la thèse de certains dans laquelle les flux de migrations, pris dans leur globalité, ne nuisent pas à l’État-providence, puisqu’ils y contribuent plus qu’ils n’en reçoivent (surtout lors des premières années de leur séjour dans le pays d’accueil). Ce que nous avançons c’est qu’il suffit que quelques groupes - même minoritaires - se considèrent comme subventionnés pour qu’un effets pervers d’encouragement artificiel à l’immigration se mettent en place, au détriment des citoyens du pays d’accueil. De plus, le fait que les migrants soient net contributeurs pendant un certain nombre d’années, n’est pas un argument en faveur d’une immigration intégrale au sein des états-providences, mais plutôt une invitation à éliminer les formes d’exploitations qu’ils subissent actuellement en leur permettant, à leur initiative, de se désengager des programmes gouvernementaux et de souscrire à des systèmes de santé et de retraites privés.


Par conséquent, la première règle à laquelle les flux migratoires devraient être soumis est que les migrants ne devraient pas bénéficier d’aucun des avantages de l’État providence. Cela empêchera certains groupes d'obtenir des subventions pour leurs mouvements. Dans les cas où l'on considère que les cotisations versées par les émigrants sont supérieures aux prestations qu'ils reçoivent, ils devraient, pour leur propre bien, afin d'éviter d'être exploités par le système, être au mieux obligés de maintenir un certain niveau de prévoyance, même si celle-ci doit toujours être sous leur propre responsabilité via des institutions et systèmes privés. Ainsi, deux très bonnes fin d’un point de vue libéral seraient atteintes : premièrement, l’arrêt de la promotion artificielle de l’immigration issues des politiques coercitives de redistribution, secondement, l'accélération du démantèlement des systèmes de sécurité sociale par répartition, encourageant ainsi le développement de systèmes privés basés sur l’épargne et la capitalisation dont les premiers clients seront les émigrants.
 

Le deuxième principe qui, je pense, devrait inspirer les processus migratoires actuels, est que tous les immigrants doivent pouvoir prouver qu'ils ont des moyens de vivre en toute indépendance, sans être un fardeau pour la charité ou pour l’État-providence et, de règle général, être en mesure de subvenir à leurs propres besoins. En d'autres termes, les émigrants ou les immigrants doivent pouvoir démontrer qu'ils adhèrent au groupe social qui les reçoit afin de contribuer à leur capacité de travail, technique ou entrepreneuriale. Il existe plusieurs solutions pour mettre ce principe en pratique, même si aucun d'eux n'est parfait. Peut-être le plus approprié est pour chaque immigrant d'avoir, en tout temps, un autochtone qui garantit ses ressources économiques, en lui donnant un job ou un contrat de travail, en étant dépositaire d'une certaine somme d'argent ou d'investissements ou parce qu'une institution privée se tient comme responsable de lui. Dans le cas d’une perte d’emploi ou d’une démission, il faudrait en toute logique, du fait de l’élasticité de ce marché, garantir aux travailleurs étrangers une période de recherche d’emploi d’une durée raisonnable avant le rapatriement dans le pays d’origine. Même si cela demande aux employeurs d’informer les instances publiques des résiliations des contrats concernés, cela ne serait, d’un point de vue administratif, pas plus compliqué ou coûteux que les procédures d’immigration qui existent actuellement dans la plupart des pays.


Le troisième principe essentiel à toute politique migratoire est, selon moi, que les droits de vote ne soient pas accordés trop rapidement aux immigrés, sous peine de favoriser les instrumentalisations électorales de la part des différents groupes de migrants. Ceux qui émigrent doivent se renseigner sur la démarche d’émigration qu’ils entreprennent et du nouvel environnement culturel avec lequel ils vont vraisemblablement améliorer leurs conditions de vie, mais cela ne leur donne pas le droit d’utiliser les mécanismes de coercition politique (tel que le vote démocratique) pour promouvoir des politiques de redistributions des richesses, d’intervenir ou de modifier les processus spontanés des marchés de la nation dans laquelle ils rentrent. A noter qu’à mesure que progresse le démantèlement des États-nations en entités plus petites, les droits de vote et les élections vont perdre de leur importance et seront remplacés en pratique par le “vote avec les pieds”, autrement dit par les flux migratoires entre les zones considérés comme moins favorables à celles considérées comme plus favorables. Mais il n’est pas moins vrai que, avant que ce processus de décentralisation atteigne son apogée, l’attribution automatique des droits politiques aux migrants peut devenir une vraie bombe à retardement qui sera utilisée par des groupes majoritaires de circonstance pour détruire marché, culture et langage de chaque pays. Je propose donc que soit considéré l’octroi aux immigrés la citoyenneté intégrale, incluant les droits de vote politique, seulement après une longue période, quand on considère en pratique qu’ils ont pleinement intégrés la culture de la société qui les reçoit. Je ne considère pas acceptable le principe établi dans l’Union Européenne dans lequel les étrangers peuvent voter dans les élections municipales du lieu où ils résident. Cette règle peut complètement perturber le climat et la culture locale de beaucoup de municipalités où il y a une majorité de résidents étrangers (comme par exemple en Espagne où il y a des retraités venant du Royaume-Uni, d’Allemagne, etc..). Selon moi, il faut avoir vécu un minimum d’années dans un nouveau pays et avoir une maison ou autre bien immobilier dans la municipalité en question pour pouvoir justifier de l’attribution du droit de vote.

 

Enfin, quatrième et dernier point, le principe le plus important qui devrait systématiquement régir les flux migratoires est que tous les émigrants devraient respecter en tout temps le droit matériel (ou substantiel), en particulier le droit pénal, du groupe social qui les reçoit. Notamment, ils devraient respecter scrupuleusement tous les droits de propriété établis dans la société. Toute violation de ces droits devrait être punie, non seulement par les peines fixées dans le code pénal, mais aussi par l'expulsion (définitive dans la plupart des cas) de l'émigré en question. Ainsi, les phénomènes d'occupation de masse (comme nous l'avons déjà mentionné sur les favelas au Brésil, généralement construits sur des terres appartenant à d'autres personnes) seraient évités. Nous avons déjà vu comment les problèmes les plus visibles posés par l'émigration découlent du fait qu'il n'y a pas de définition précise des droits de propriété des autochtones et de leur défense, ce qui signifie que les émigrants qui arrivent génèrent souvent des coûts externes globaux significatifs pour les citoyens présents, conduisant à l'émergence de graves poussées de xénophobie et de violence qui ont un coût social élevé et ont tendance à produire des résultats juridiques et politiques où le prix est souvent payé par les innocents. Ces conflits seraient minimisés précisément dans la mesure où la définition et la défense des droits de propriété serait de plus en plus clairs et étendues pour inclure les ressources (rues, places, plages et terres) actuellement considérées comme publiques et, par conséquent, librement accessibles par tous. Évidemment, et jusqu'à ce que cette privatisation puisse avoir lieu, l'utilisation de ce type de biens publics doit être réglementée afin d'éviter les problèmes d'occupation de masse que nous avons mentionnés.

 

 

Conclusion

 

Toutes ces mesures mentionnées n'élimineront pas tous les problèmes posés par les flux migratoires à l'heure actuelle. Ils auront cependant tendance à les diminuer et à tendre vers une direction qui devrait être défendue par tous les amoureux de la liberté. En tout état de cause, la solution finale aux problèmes ne se réalisera que lorsque les États actuels seront décentralisés en unités politiques de plus en plus petites et lorsque tous leurs biens publics seront totalement privatisés.


 


 


(1) : Murray N. Rothbard lui-même a pris conscience du problème posé par l'immigration forcée au niveau international : «J’ai commencé à repenser mes vues sur l’immigration lorsque, avec l’effondrement de l’URSS, il est devenu clair que l’ethnie russe avait été encouragée à affluer en Estonie et en Lettonie afin de détruire les cultures et les langues de ces peuples.». « Les nations par consentement », par Murray Rothbard

(2) « Les nations par consentement », par Murray Rothbard

(3) « La présomption fatale : les erreurs du socialisme», par F.A Hayek

(4) « Small is Beautiful and Efficient: The Case for Secession », par Hans-Hermann Hoppe

(5) « Small is Beautiful and Efficient: The Case for Secession », par Hans-Hermann Hoppe

 

 

  

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je peux envoyer le fichier txt par mail pour Contrepoints si jamais.

 

 

 

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@Séverine B

l'article relatif à Monsanto est une traduction de celui ci dessous, je suppose ?

quel intérêt de le citer dans le corps de l'article, au tout début, plize ?

et enfin, je peux y apporter un peu plus de fluidité ?

 

https://www.thefarmersdaughterusa.com/2018/08/perspective-on-the-jury-verdict-against-monsanto.html

 

 

tous les liens renvoient vers des articles en angliche... c'est good, ça ?

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il y a 3 minutes, Bisounours a dit :

@Séverine B

l'article relatif à Monsanto est une traduction de celui ci dessous, je suppose ?

quel intérêt de le citer dans le corps de l'article, au tout début, plize ?

et enfin, je peux y apporter un peu plus de fluidité ?

 

https://www.thefarmersdaughterusa.com/2018/08/perspective-on-the-jury-verdict-against-monsanto.html

 

 

tous les liens renvoient vers des articles en angliche... c'est good, ça ?

Oui, tu peux laisser les liens vers les sites anglophones.

Oui c'est une traduction, mais on attend que son traducteur nous confirme l'autorisation de l'auteur (je l'ai mis en relecture en attendant car je suppose que ce sera OK).

Tu peux l'améliorer sans problème.

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il y a 15 minutes, Nick de Cusa a dit :

De nouvelle recherches montrent que l'alarme contre le cholestérol était une erreur

 

http://reason.com/archives/2018/09/22/new-research-confirms-we-got-cholesterol

Je vais avoir du mal à traduire un texte qui prétend que le cholestérol provient de l'alimentation. Par contre, me servir de l'étude pour un nouvel article, ça... 

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Trump s’interroge sur les causes du changement climatique, et il a bien raison !

 


 

Révélation

 

Le 14 octobre dernier, durant une interview sur la chaine de télévision CBS, le président américain a exprimé à juste raison son scepticisme concernant le rôle de l’homme sur le changement climatique.

 

Contrairement à l’affirmation d’Al Gore daté du 12 octobre selon laquelle seuls « quelques rares marginaux » dans la communauté scientifique ne partageraient pas l’avis du GIEC, de nombreux chercheurs sont en désaccord avec les conclusions faites par l’agence internationale.

 

En effet, c’était un euphémisme pour le président américain de déclarer durant l’interview « qu’il y a des scientifiques qui réfutent cela », en parlant d’un lien entre la fonte de glace au Groenland et du changement climatique anthropique.

 

Le 8 octobre dernier, durant sa conférence devant la Global Warming Policy Foundation (GWPF) située à Londres, le professeur Richard Lindzen a mentionné « la découverte faîte conjointement par la NOAA (la National Oceanic and Atmospheric Administration) et par l'Institut Météorologique Danois, à savoir que la masse de glace du Groenland a effectivement augmenté ».

 

La GWPF rapporte que Lindzen, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au M.I.T et auteur de plus de 200 articles sur la météorologie et la climatologie, va jusqu’à qualifier de "non-sens" les réflexions habituels sur le réchauffement climatique.

 

De nombreux scientifiques rejoignent M. Lindzen et auraient à coup sûr applaudi la réponse du président à la question posée par la journaliste de CBS, Lesley Stahl, qui lui demanda si il « pensait toujours que le changement climatique était un canular ? »

 

Trump lui répondit : « Je crois qu’il se passe quelque chose. Quelque chose est en train de changer et ça va changer à nouveau, » dit-il. « Je ne pense pas que ce soit un canular. Je pense qu’il y a probablement une différence. Mais je ne sais pas si c’est fait par l’homme. »

 

Ainsi, une série de rapports sur l’évolution du climat effectuée par un groupe international d’experts non gouvernementaux (NIPCC) récapitule des milliers d’études issus de revues scientifiques et évaluées par des pairs, réfutant ou mettant sérieusement en doute les craintes climatiques.

 

Le dernier document du NIPCC, intitulé "Summary for Policymakers - Climate Change Reconsidered II : Fossil Fuels" ("CCR - II - Fossil Fuels"), présente les travaux de 117 scientifiques, économistes et autres experts. Ils concluent que nous ne sommes pas à l'origine d'une catastrophe climatique et que nous devrions plutôt augmenter, et non diminuer, notre consommation de charbon, de pétrole et de gaz naturel.

 

Ce dernier rapport, daté du 5 octobre, établit ainsi que :

« Les énergies fossiles ont, depuis la première révolution industrielle, rendu possible le progrès... Les énergies fossiles ont alimenté des technologies qui ont permis de réduire l'impact environnemental d'une population humaine croissante... Presque tous les impacts des combustibles fossiles sur le bien-être humain sont positifs (bénéfices moins coûts) ou sont simplement inconnus. »

 

Le NIPCC est un groupe international de climatologues soutenu par trois organisations à but non lucratif : le Center for the Study of Carbon Dioxide and Global Change, le Science and Environmental Policy Project et The Heartland Institute.

 

Leur dernier rapport est le cinquième volume de la série "Réexamen du Changement Climatique" (CCR) et se concentre, comme les précédents volumes publiés en 2009, 2011, 2013 et 2014, sur les recherches mises de côté, voire ignorées par le GIEC.

 

Il met en lumière différents aspects liés au climat, du niveau de la mer aux ouragans, des biais dus aux modèles climatiques, des mécanismes régulant la météo, de l’irrationalité de ceux qui pensent que l’énergie éolienne ou solaire peuvent subvenir aux besoins des sociétés industrielles, ou encore du scientisme employé par les alarmistes afin d’effrayer les populations.

 

La crédibilité des rapports du GIEC est ternie par un manque de rigueur. Il leur arrive régulièrement de ne pas vérifier leurs hypothèses selon la méthode scientifique. Que Trump se positionne en affirmant que les scientifiques qui propagent la peur du climat "ont un très grand agenda politique" est justifié.

 

En effet, la mission principal du GIEC est de défendre une position politique, bien avant de mener une recherche impartiale de la vérité. Le rapport du CCR explique :

 

« Le GIEC et ses partenaires nationaux n'ont pas effectué d'analyses coûts-avantages appropriées des énergies fossiles, du réchauffement de la planète ou encore de la réglementation imposant une transition mettant à distance les énergies fossiles, et ils ne le feront probablement pas étant donné leurs intentions politiques. »

 

Au cours des 20 dernières années, la peur du climat a frappé tous les pays, gaspillant des milliards de dollars à tenter l'impossible, en essayant de contrôler la température de notre planète. Cette peur a été grandement alimentée par un mélange d'arrogance et d'ignorance, ainsi que par le désir de confier au gouvernement la responsabilité de la plupart des activités de la société.

 

Le président Trump a raison, il est temps d'arrêter la guerre aux combustibles fossiles, à la prospérité américaine et à l'emploi. Il est temps de vaincre enfin ce que le climatologue canadien Tim Ball nomme "la plus grande imposture de l'histoire".

 

 

 

 

 

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à l’instant, Séverine B a dit :

Remembering Soljenitsyn by L. Reed :

 Y a d'ailleurs un cycle de conférence au collège supérieur de Lyon sur lui cette année, en passant.

 

il y a 51 minutes, Séverine B a dit :

J'me tente ça, ça m'a pas l'air long, je vois ce que ça donne.

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Légaliser le cannabis diminue le nombre de crimes violents et envoie les dealers au chômage

 

 

Révélation

 

par Daniel J. Mitchell

 

 

Être en guerre contre la drogue est une mauvaise chose. Non pas que chacun devrait en consommer, mais plutôt parce que la prohibition affecte davantage la société qu’elle ne l’améliore.

 

Plus encore, bien que je sois personnellement contre sa consommation, je défends le principe libertarien selon lequel chaque individu devrait être libre de disposer de son corps comme il l’entend, même pour des choses idiotes.

 

 

Les dernières recherches

 

Pour défendre cela d’un point de vue pragmatique, nous nous appuierons aujourd’hui sur une récente étude tout à faire surprenante, réalisée par Evelina Gavrilova, Takuma Kamada, and Floris Zoutman (respectivement deux économistes et un criminologue), dont voici l’abstract :

 

«Nous étudions les effets des lois autorisant l’usage du cannabis thérapeutique (MMLs) sur la criminalité… A partir de données issues de l’Uniform Crime Reports (U.C.R), nous montrons que l’introduction de ces lois a fait baisser le nombre de crimes violents (tels que les homicides, agressions et vols) de 12,5% dans les états limitrophes au Mexique. Aussi, nous montrons que ces crimes diminuent à mesure qu’on se rapproche de la frontière (dans les comtés situés à moins de 350Km)…

L’analyse des données du Supplementary Homicide Reports (S.H.R) révèle que la diminution de ces crimes peut largement être attribué à la baisse des meurtres liés à la drogue. Aussi, nous apportons les preuves que l’introduction d’une loi en faveur du cannabis thérapeutique dans un État donné permet, tel un effet propagateur, la diminution des crimes dans son État voisin. Nos résultats corroborent l’idée que l’assouplissement de la réglementation sur le cannabis thérapeutique réduit l’activité des organisations de trafics mexicains dans la zone frontalière. Ces organisations font ainsi face à une concurrence légale, qui entraine ainsi une baisse significative de leurs profits dans l’un des marchés de la drogue les plus lucratifs.»

 

En un mot comme en cent : dépénaliser l’usage des drogues, et le nombre de crimes diminue.

 

 

Voici pour ceux qui souhaitent un exemple pertinent issu de l’analyse économique de l’étude :

"Figure 2 represents the market for marijuana. For simplicity we assume that illicit and medical marijuana are perfect substitutes in consumption, such that the supply and demand of both substances can be represented in a single figure. SDTO represents the supply curve for marijuana by DTOs. S0 represents the combined supply of marijuana by DTOs and local farmers that were already active prior to the introduction of a MML. A MML allows for entry of additional local farmers and thus shifts the combined supply to the right to S1. This results in a reduction in the price of the drug, an increase in the overall quantity, and a reduction in the quantity sold by DTOs. The shaded area in the graph depicts the aggregate loss in revenues for DTOs."

 

Ci-dessous, le graphique montre comment la légalisation entraîne des pertes importantes pour les dealers.

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The shaded area may seem somewhat akin to the deadweight loss caused by taxation. Il faut néanmoins garder en tête que les pertes subies par les trafiquants de drogue sont bénéfiques pour la société, à l’inverse des pertes dues à une mauvaise politique fiscale.

 

 

l’esprit de la guerre contre la drogue

 

Après le volet économique, basculons du côté administratif pour saisir l’esprit de la guerre contre la drogue à partir d’un fait réel :

«Si l’État de l’Illinois légalise l’usage récréatif du cannabis, les forces de l’ordre craignent une perte directe d’emplois d’une centaine d’agents, en particulier ceux à quatre pattes...Près de 275 unités cynophiles de police existent dans l’Illinois…Comme de nombreux chiens dans ces unités sont dressés pour ne pas être sociaux, et ce afin d’améliorer leur efficacité de travail, Larner a alors fait remarquer qu’une centaine d’entre eux devront être euthanasiés.»

 

Oui. Vous avez bien lu. Ceux qui font la guerre à la drogue menacent de tuer leurs chiens si jamais le cannabis est légalisé. (Note : Après de sévères critiques, le chef du département de police en question a formellement nié que cela arriverait.)

 

Pas besoin de dire qu’il s’agit d’une version tordue des manigances autour du Washington Monument. Semblable à ce qu’il s’est passé dans le Massachusetts il y a quelques années.

 

Terminons enfin par un regard malin, et à la fois précis, du système actuel :

  

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J’aime particulièrement le dernier cycle, celle qui montre la violence engendre toujours plus de violence, bien qu’il aurait aussi pu afficher que cela entrainait aussi des profits encore plus grands pour les dealers.

 

La bonne nouvelle est que nous sommes en train de remporter cette bataille. De plus en plus d’États légalisent, et de plus en plus de personnalités nous soutiennent ( aussi bien des libertariens tels que John Stossel and Gary Johnson, mais aussi des sceptiques classiques comme  Pat RobertsonCory BookerMona CharenJohn McCain, ou encore Branson).

 

 

PS : le seul inconvénient lié à la légalisation est qu’elle devient pour les politiciens une nouvelle source de recette fiscale.

 

 

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Citation

"Figure 2 represents the market for marijuana. For simplicity we assume that illicit and medical marijuana are perfect substitutes in consumption, such that the supply and demand of both substances can be represented in a single figure. SDTO represents the supply curve for marijuana by DTOs. S0 represents the combined supply of marijuana by DTOs and local farmers that were already active prior to the introduction of a MML. A MML allows for entry of additional local farmers and thus shifts the combined supply to the right to S1. This results in a reduction in the price of the drug, an increase in the overall quantity, and a reduction in the quantity sold by DTOs. The shaded area in the graph depicts the aggregate loss in revenues for DTOs."

 

Révélation

 

Le diagramme 2 représente le marché du cannabis. Par souci de simplification, nous partirons du postulat que la consommation de cannabis récréatifs et de cannabis thérapeutiques est parfaitement substituable, de sorte que l'offre et la demande des deux substances peuvent être représentées par une même courbe.

La courbe SDTO (Supply Drug Trafficking Organizations) représente la courbe d’offre pour les dealers (DTO), plus le nombre de dealers augmente, plus il y a de cannabis disponible.

S0 représente le nombre de dealers (courbe SDTO) auxquels on ajoute le nombre de producteurs locaux. On considère que ces deux groupes alimentaient déjà les réseaux avant l’application des lois sur le cannabis thérapeutique.

L’autorisation du cannabis thérapeutique permet l’arrivée de nouveaux producteurs locaux, ce qui correspond à la courbe en S1. On assiste à une réduction du prix, une augmentation de la quantité totale de cannabis disponible mais à la diminution des quantités vendues par les dealers.

La surface grisée du schéma correspond à la perte subit par les dealers.

 

 

Citation

The shaded area may seem somewhat akin to the deadweight loss caused by taxation.

 

On pourrait assimiler la zone grisée en une perte sèche comme lors de la mise en place d’une taxe.

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Mais quelle galère pour traduire les citations de Soljenitsyne. J'ai réussi à trouver la traduction française de presque tout mais pas de tout. Donc il y aura un peu de moi dans la transcription de certains textes de l'écrivain.

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