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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

il y a une heure, F. mas a dit :

Un moyen de résoudre le gender gap dans le foot

 

https://fee.org/articles/an-easy-fix-for-soccer-s-gender-pay-gap/

 

ça tente quelqu'un ?

Je trouve l'article à côté de la plaque.

 

Citation

The solution lies in paying male and female athletes an equal flat fee with a bonus determined as a share of the sponsorship revenue for each match. It’s the fairest, most free-market way to resolve the pay dispute in intra-sex national and international-level competitive sports.

 

Imposer un revenu universel des footballeurs hommes et femmes + imposer un pourcentage arbitraire des revenus des sponsors pour les redistribuer aux joueurs et joueuses ? Wtf. Et ce serait le most free-market way de résoudre la controverse ??? On pourrait dire que ça c'est le côté thin libertarianism. 

 

Et que du côté thick libertarianism, son idée consiste à dire qu'il faut que les "féministes" crient plus fort sur les grosses société pour qu'elles n'aient d'autres choix que de sponsoriser des trucs dont tout le monde se fout sous peine de shaming. Alors qu'il existe une solution (si tant est qu'il y ait un problème...) bien plus "libérale" au sens large, tolérante, pacifique, qui serait que les gens qui veulent que les footballeuses gagnent plus d'argent n'ont qu'à regarder jouer les footballeuses (les sponsors suivront) et éventuellement inciter calmement les autres à faire de même. 

 

Je pense que Pierre Ménès a fait mieux en un tweet :

"L’offre la demande tout ça tout ça. Les sponsors, l’affluence tout ça tout ça.

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Autre proposition, plus consensuelle j'en suis sûr 'pourquoi il faut apprendre aux filles à être individualistes plutôt que féministes'

 

https://fee.org/articles/why-we-should-teach-girls-to-be-individualists-instead-of-feminists/?fbclid=IwAR3CFhqtlTvaHooyy3xVNlXnqoe1kJWg0wm7E1Xu3PdZ2Ut9_1-OBf-788o

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Il y a 5 heures, F. mas a dit :

Sinon Peter Thiel rejoint le côté obscur de la force :(

 

https://reason.com/2019/07/17/peter-thiel-explains-the-new-national-conservatism/

Cet article sent tellement la maîtresse bafouée, c'en est gênant. :crying: D'autant plus dommage que ledit discours mériterait une critique honnête et sérieuse. 

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il y a 36 minutes, Lameador a dit :

Je trouve certains des commentaires plutôt bien vus, et pas du tout hostiles à Thiel.

Je ne lis jamais les commentaires, mais du coup je fais une exception. Cheers à l'auteur de celui-ci :

Citation

“Superwealthy tech-industrialist Peter Thiel”

It is hilarious to watch Reason come after Hank Rearden.

 

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Ne faites pas vos Trumpo-nazistes et traduisez-moi starticle !!! ?

 

Sinon, mes bien chers amis, voilà une traduction de l'article sur le féminisme et l'individualisme par Deepl. Comme vous le constatez sans effort, c'est moche. En l'état, ce n'est pas utilisable parce qu'on dirait la trad d'une notice de calculette made in China. Je souhaiterais donc que vous m'aidiez à reformuler ce texte pour avoir l'impression de lire la même langue que celle de Bossuet, Boileau et Rivarol. Je sais que c'est possible, all together.

 

Pourquoi les filles devraient plutôt être individualistes que féministes

La victoire du féminisme ne sera possible qu’une fois fusionnée avec l’individualisme.

J'ai souvent été qualifiée de féministe, même si je ne me suis jamais considérée comme telle. Si le féminisme avait à voir avec l'égalité des chances, alors à quoi bon inventer un nouveau mot ? Nous avions déjà l'individualisme pour cela. Cependant, le terme "féminisme" a perdu son sens original il y a longtemps. Les succès et les échecs du mouvement se sont également étendus bien plus loin dans notre vie quotidienne.

Le premier problème du féminisme, quel que soit le sens qu'on lui donne, c'est que le terme lui-même désigne un groupe particulier de personnes - les femmes - en faisant appel au "féminisme". Il est souvent avancé que le terme est utilisé pour décrire le groupe cible du mouvement. Cependant, lorsqu'un groupe se démarque, il contribue à la segmentation de la société. Il n'y a rien de mal à cela jusqu'à ce que le groupe commence à réclamer des privilèges et des concessions inutiles. Ce traitement spécial est justifié par la revendication qu'une certaine secte de la société est responsable de leurs malheurs.

Le mouvement féministe a été particulièrement efficace pour promouvoir toutes sortes de mesures visant à garantir que les femmes sont aussi libres que les hommes de poursuivre leurs objectifs, comme les quotas par sexe. Il est essentiel de faire la distinction entre l'égalité des chances - qui est l'un des piliers de l'individualisme - et l'égalité des résultats, qui mine l'individualisme.

La notion de droits sociaux, comme le droit à l'éducation, consacrée dans de nombreuses constitutions, s'exerce par la redistribution. Pour ma part, j'aimerais que les gouvernements du monde entier abandonnent la pratique de la redistribution. Cependant, il est réaliste de penser que ces droits sociaux sont enracinés dans la société et qu'ils persisteront. Malgré cela, il est inacceptable de la part des gouvernements de s'ingérer dans le droit des femmes à l'éducation sur un pied d'égalité avec les hommes.

Ce n'est pas parce que les femmes ont toujours été sous-représentées dans certains domaines, comme la politique et les affaires, que nous devrions essayer de compenser en embauchant davantage de femmes dans ces professions maintenant. Cette ligne de conduite est profondément imparfaite. Il est impossible de corriger les injustices du passé à cause du manque de connaissances. Plus important encore, elle nuit à l'avancement de la notion de réussite fondée sur le mérite.

Un autre problème (et probablement beaucoup plus important) causé par le féminisme est qu'il apprend aux femmes à rivaliser comme les hommes. Paradoxalement, en faisant appel au "féminin", le féminisme a diminué le rôle du féminin. Elle a également déclenché beaucoup de colère et de défensive envers les hommes parce qu'ils étaient considérés comme des ennemis.

Le fameux dicton de Sun Tzu, "Connaître son ennemi mieux que soi-même", me semble être au cœur du féminisme radical, qui a diabolisé les hommes. Tout type de féminisme présuppose la concurrence. Cependant, son essence, telle qu'elle est comprise par les féministes, est différente de celle adoptée par les individualistes.

 

Les femmes ont essayé de rivaliser avec les hommes aux mêmes conditions que les hommes. Ceux qui ont échoué sont généralement les plus bruyants dans la file d'attente pour obtenir des privilèges - comme les industries non concurrentielles qui demandent des subventions.

 

Utiliser les tactiques de vos concurrents peut vous aider à conserver votre place, mais cela ne vous aidera pas à gagner la course. Pour cette raison même, le féminisme n'a pas encore gagné et ne gagnera jamais s'il continue dans sa forme actuelle. La victoire du féminisme n'est possible que si elle se dissout dans l'individualisme.

Margaret Thatcher l'a bien dit :

 

La mission de la femme n'est pas de mettre en valeur l'esprit masculin, mais d'exprimer le féminin ; sa mission n'est pas de préserver un monde fait par l'homme, mais de créer un monde humain par l'apport de l'élément féminin dans toutes ses activités.

 

L'individualisme est une philosophie qui traite tous les individus sur un pied d'égalité, quels que soient leur sexe, leur race, leur éducation, etc. Il s'agit d'un système de croyances fondé sur le mérite et, par conséquent, il s'intéresse principalement à la valeur que chaque individu peut apporter au monde. L'individualisme nous encourage à tirer parti de ce que nous avons et à exploiter nos nouvelles facettes.

 

Apprendre aux filles à rivaliser comme les hommes est une stratégie imparfaite et empoisonnée. Il est temps que nous commencions à apprendre aux filles à rivaliser comme des individus et à utiliser le féminin à leur avantage dans une compétition équitable et axée sur la création de valeur basée sur l'égalité des chances.

 

 

 

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Le 27/07/2019 à 10:01, Nick de Cusa a dit :

 

La droite nationaliste se trompe : l’immigration ne fait pas baisser les salaires

 

Alex Muresianu, Reason, 25 juillet 2019.

 

Parallèlement aux argumentations selon lesquelles les immigrants constitueraient une menace « culturelle » et « démographique » pour les États-Unis, certains membres éminents de la nouvelle droite nationaliste prétendent qu’un accroissement de l’immigration touchera durement les travailleurs américains au portefeuille.

 

« Les nouveaux arrivants concurrencent d’abord les Américains qui ont perdu leur emploi. Résultat : salaires en baisse », déclarait par exemple Tucker Carlson au cours d’un monologue anti-migrants prononcé l’an dernier lors de son émission sur Fox News. De la même façon, des universitaires tels qu’Amy Wax, professeur de droit controversée de l’Université de Pennsylvanie, soutiennent que l’immigration, notamment lorsqu’elle est peu qualifiée, a cassé les salaires des travailleurs américains.

 

Au premier abord, ces raisonnements semblent imparables. Mais un article paru récemment dans le Journal of Development Economics aide à comprendre pourquoi les nouveaux immigrants n’ont en réalité pas d’impact négatif sur la situation économique des travailleurs natifs. Après avoir étudié le flux des réfugiés syriens en Jordanie, les chercheurs ont constaté que « les Jordaniens vivant dans des zones à haute concentration de réfugiés n’ont pas rencontré plus de difficultés sur le marché du travail que leurs compatriotes moins exposés aux flux de réfugiés. »

 

Ce résultat est d’autant plus révélateur que le degré d’immigration enregistré par la Jordanie depuis le début de la guerre en Syrie est extrêmement élevé : plus de 1,3 million de Syriens sont arrivés en Jordanie entre 2011 et 2015 pour une population jordanienne de 6,6 millions de personnes.

 

Les conclusions de cette étude corroborent la grande majorité des recherches économiques concernant l’impact de l’immigration sur le niveau des salaires. A ce sujet, l’exode de Mariel de 1980 constitue un cas d’étude typique. 

 

En 1980, alors que les conditions économiques cubaines étaient particulièrement dégradées, Fidel Castro permit à 125 000 personnes environ de quitter le pays. Parties du port de Mariel, elles se dirigèrent vers le sud de la Floride, ce qui augmenta la population active de Miami de 7 % en l’espace de quelques semaines. Étant donné la soudaineté de cette évolution et étant donné que la plupart de ces migrants n’étaient pas très qualifiés, l’exode de Mariel offre une excellente opportunité d’étudier comment l’immigration affecte les salaires. Or la plupart des études aboutirent à la conclusion que l’arrivée des migrants de Mariel n’avait pas eu pour effet de réduire les salaires des Américains. En 1990, par exemple, l’économiste de Berkeley spécialisé dans le marché du travail David Card concluait que l’exode de Mariel « n’avait eu en fait aucun impact sur les salaires ou les taux d’emploi » des travailleurs faiblement qualifiés de Miami.

 

L’économiste de Harvard George Borjas obtint un résultat différent. Dans un article de 2017, il montrait que les salaires des travailleurs qui avaient quitté le lycée sans diplôme avaient chuté de 10 à 30 % après le flux d’immigration de Mariel. Cependant, une nouvelle étude publiée dans The Journal of Human Resources (le Journal des ressources humaines) a mis en évidence le fait que les salaires des lycéens décrocheurs de Miami n’avaient pas changé comparativement aux salaires des décrocheurs d’autres villes américaines qui n’avaient pas connu de flux d’immigration massifs.

 

Mais, vous demandez-vous, comment cela est-il possible ? Après tout, selon les lois économiques de base toute augmentation de l’offre de travail devrait faire baisser le prix du travail. Il se trouve cependant que l’augmentation de l’immigration ne se réduit pas à augmenter l’offre de travail – elle augmente aussi la demande de travail. Les immigrants ne sont pas que des travailleurs. Ils participent à la création de nouvelles entreprises et ils achètent des biens et services produits par des entreprises existantes. 

 

De fait, les immigrants jouent un rôle non négligeable dans l’entrepreneuriat américain. Ils représentent 15 % de la population mais sont à l’origine de 25 % des nouvelles entreprises. Si des migrants hautement qualifiés ont fondé les plus grands groupes américains dans des proportions bien supérieures à leur nombre dans la population, les nouveaux arrivants faiblement qualifiés sont également responsables de la création tout aussi disproportionnée de petites entreprises à faibles revenus.

 

C’est la raison pour laquelle les salaires des travailleurs américains n’ont pas baissé. Si vous considérez que les migrants ne contribuent qu’à l’offre de travail et pas à la demande de travail, vous commettez ce que les économistes appellent l’erreur de la quantité fixe de travail (en anglais : lump of labor fallacy). Compte tenu du comportement des immigrants entrepreneurs, permettre l’entrée de plus d’étrangers aux États-Unis pourraient même être une solution partielle à la faible croissance des salaires, mais en aucune façon sa cause.

 

Texte d’origine :

The Nationalist Right Is Wrong: More Immigration Doesn't Reduce Wages

 

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Le 17/03/2019 à 15:00, Restless a dit :

 

 

  Révéler le contenu masqué

 

Dans mes deux derniers articles pour CapX, j'ai dressé un portrait de la pénible existence de nos aïeuls au temps de l'ère préindustrielle. Je me suis concentrée sur la situation en ville, exercice facilité par le fait que les citadins, du fait de taux d'alphabétisation plus élevés, nous ont laissé des récits plus détaillés de leur vie.

 

Cette semaine, je souhaite parler de la vie en campagne, car c'est là que vivaient la plupart des gens. En théorien les paysans auraient pu jouir d'un meilleur niveau de vie en raison d'un « accès à des biens communs abondants - terre, eau, forêts, bétail et systèmes robustes d'échange et de réciprocité », que l'anthropologue Jason Hickel a loué dans un récent article paru dans le Guardian. En fait, la vie d'un paysan était, à différents niveaux, pire que celle d'un habitant de la ville.

 

Avant le début de l'industrialisation, la société européenne était divisée entre une infime minorité de très riches et une large majorité de très pauvres. Sébastien Le Prestre de Vauban, ingénieur militaire sous Louis XIV, estimait que la population française se composait de 10 % de riches, 50 % de très pauvres, 30 % de quasi-mendiants, et 10 % de mendiants. Même chose pour Francesco Guicciardini, historien italien et ami de Nicolas Machiavel, qui nota qu' « à l'exception de quelques Grands du Royaume (d'Espagne) qui vivent dans le grand luxe, on remarque que les autres vivent dans une grande pauvreté ».

 

Ainsi, lors d'un recensement effectué à la fin du XVIIe siècle en Alsace près d'Alençon, il a été révélé que sur 410 000 habitants, 48 051 étaient des mendiants. Soit environ 12 % de la population. «En Bretagne, sur une population de 1 655 000 habitants, on dénombrait 149 325 mendiants, soit près de 9 %». Sur une population anglaise de 5,5 millions d'habitants à l'époque d'Henri VIII, 1,3 million (près d'un quart) étaient qualifiés d’ «habitants de chaumières et de pauvres ». Par conséquent, les habitants de chaumières en campagne et les citadins pauvres étaient considérés comme ayant un niveau de vie similaire. La plupart de ces miséreux vivaient à la campagne.

 

C'était à une époque "ordinaire". Comme le faisait remarquer Carlo Cipolla dans Before the Industrial Revolution : European Society and Economy 1000-1700, «dans les villes, le nombre de pauvres a fortement grimpé pendant les années de famine parce que les paysans affamés ont fui la campagne appauvrie et ont migré vers les centres urbains où la bienfaisance était plus facilement accessible et où les ménages riches avaient de quoi se procurer les provisions nécessaires à leur survie, du moins c’est ce qui était espéré. M. Tadino dit qu'à Milan, pendant la famine de 1629, le nombre de mendiants est passé de 3.554 à 9.715 en quelques mois». Voilà pour les bienfaits tant attendus de "l'accès à des biens communs abondants".

 

Un témoignage sur la vie rurale en Lombardie au XVIe siècle révèle que « les paysans vivent du blé... et il semble que nous pouvons ignorer leurs autres dépenses car c'est la pénurie de blé qui incite les ouvriers à augmenter leurs revendications ; leurs dépenses en vêtements et autres besoins sont pratiquement inexistantes ». Au XVe siècle, en Angleterre, 80 % des dépenses privées étaient consacrées à l'alimentation. Sur ce montant, uniquement 20 % était destiné au pain.

 

Pour donner un ordre d’idée, en 2013, seulement 10 % des dépenses privées aux États-Unis étaient consacrées à l'alimentation, un chiffre lui-même gonflé par le montant que les Américains dépensent dans les restaurants. Pour des raisons de santé, de plus en plus d'Américains évitent aujourd'hui de manger du pain.

 

Qu'en est-il des aliments provenant de sources telles que l'eau, les forêts et le bétail ? « Dans l'Angleterre pré-industrielle, note Cipolla, les gens étaient convaincus que les légumes absorbaient les humeurs et causaient fièvres, flatulence, ainsi que mélancolie. Dès lors, la demande de fruits et légumes était faible et la population vivait dans un état pré-scorbutique ». Pour des raisons culturelles, la plupart des gens évitait également le lait de vache frais, pourtant excellente source de protéines. AUssi, les nantis préféraient payer les nourrices pour qu'elles allaitent directement le lait de leurs seins.

 

L’alimentation sur le continent était un peu plus varié, bien que le niveau de vie des paysans soit inférieur à ceux d'Angleterre. D'après un récit du XVIIe siècle sur la vie rurale en France : « Le laboureur Français s'en sort très mal et se nourrit principalement de pain et de fruits. Il peut néanmoins se consoler avec cela, et bien que sa nourriture ne soit pas aussi bonne que celle des laboureurs et des ferrailleurs Anglais elle est bien meilleure que celle du paysan Italien ».

 

La quête de ressources essentielles pour survivre préoccupait la plupart de nos ancêtres, y compris, bien sûr, les femmes et les enfants. En plus de travailler comme domestiques, les femmes produisaient des produits marchands, tels que du pain, des pâtes, des vêtements en laine et des chaussettes. Des miniatures datant du XIVe siècle montrent également des femmes employées dans les champs. Pas plus tard qu'au XVIIIe siècle, un médecin autrichien écrivait : « Dans de nombreux villages, les bouses doivent être portées sur le dos en haute montagne et le sol doit être gratté en position accroupie ; c'est pourquoi la plupart des jeunes gens (homme comme femme) sont déformés ».

 

Comme Johan Norberg l'a noté dans Non, ce n'était pas mieux avant, il était fréquent que « les enfants commencent à travailler dès de l'âge de sept ans ». Leurs conditions de travail variaient, mais il a été constaté que les surveillants dans les rizières « rassemblaient un grand nombre d'enfants et d'adolescents, contre lesquels ils pratiquaient de cruels traitements...Ils ne fournissaient pas la nourriture nécessaire à ces pauvres jeunes et les faisaient travailler comme esclaves, les battant et les traitant plus durement que les galériens, de telle sorte que beaucoup d’enfants... mourraient dans les fermes et champs voisins ».

 

Les représentations idéalisées de la vie rurale par les peintres, philosophes et poètes romantiques donnent au lecteur moderne un regard très biaisé sur la réalité. « Nous savons, écrit Cipolla, que la plupart de la population vivait dans un état de malnutrition. Cela a donné lieu, entre autres, à des formes graves d'avitaminose. La saleté générale était également à l'origine de maladies cutanées gênantes et pénibles. A cela s'ajoute la présence endémique du paludisme dans certaines régions, ou encore les effets délétères d'une sélection conjugale limitée, conduisant à des montée de crétinisme. ».

 

 

Cet article conclut une série d'articles dans lesquels j'ai montré comment les preuves actuelles, tant en ville qu'à la campagne, montrent clairement que, quel que soit leur "accès à des biens communs abondants", les habitants de l'Europe préindustrielle vivaient généralement une existence misérable, qu'il serait stupide de romancer de quelque manière que ce soit.

 

 

 

Y a quelques clowns gauchistes sur Twitter qui pensent que c'était mieux avant, et je ne retrouve pas l'article sur contrepoints. Quelqu'un aurait le lien ?

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Alexandria Ocasio-Cortez est d'accord avec certains points de vue libéraux

 

https://reason.com/2019/08/08/alexandria-ocasio-cortez-i-have-a-lot-of-common-ground-with-many-libertarian-viewpoints/

 

(et de grâce, la traduction en français de l'américain "government" est État, pas gouvernement ; c'est un faux ami)

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Il y a 4 heures, Nick de Cusa a dit :

Alexandria Ocasio-Cortez est d'accord avec certains points de vue libéraux

 

https://reason.com/2019/08/08/alexandria-ocasio-cortez-i-have-a-lot-of-common-ground-with-many-libertarian-viewpoints/

 

(et de grâce, la traduction en français de l'américain "government" est État, pas gouvernement ; c'est un faux ami)

Je prends.

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Le 08/08/2019 à 15:11, Restless a dit :

 

Révélation


Le suprémacisme blanc est contraire à l’idéal libéral.

Par J.D. Tuccille, pour Reason.

 

 

 

Au milieu d'un fatras d'idées autoritaires, telle que la xénophobie, l'anticapitalisme et l'écologisme radical, le meurtrier d'El Paso était principalement motivé par une haine féroce contre les immigrants du Sud. Son manifeste est rempli de critiques au sujet des "mélanges raciaux", de l'"invasion hispanique" et du "remplacement ethnique et culturel" - des slogans à la mode chez les racistes et les suprémacistes blancs, qui font passer un illusoire héritage culturel et racial collectif au détriment du respect des personnes en tant qu'individu.

 

Il n'aurait pas pu se tenir autant à distance des idées libérales/libertariennes qu'en cochant chacune de ces notions pourries.

 

La tradition libérale - que le libertarianisme prolonge - ne considère pas les gens comme les membres d'une sorte de collectif borg ou d’une toute autre représentation d'une identité collective. Bien que nous soyons tous humains et que nous ne soyons pas toujours à la hauteur de nos prétentions, les libertariens aspirent au moins à traiter les personnes selon leurs propres mérites - ou leur absence de, à l’instar de ceux qui profèrent le genre d'absurdité prêché par Patrick Wood Crusius à El Paso.

 

"Le racisme est une forme particulièrement pernicieuse de collectivisme ", écrivait John Hospers, le regretté professeur de philosophie et premier candidat présidentiel du Parti Libertarien, en 1972. "Ceux qui profèrent des insultes raciales ne prennent pas en considération les qualités individuelles ou les faiblesses de la personne insultée ; ils ne la connaissent peut-être pas du tout, ils savent juste qu'elle appartient à un tel groupe racial (juif, noir, italien, etc.). Bien que les qualités propres de la personne puissent être très différentes de celles de beaucoup d'autres membres de son groupe, tout cela est mis de côté : tout ce qui les intéresse est que cette personne est membre de tel groupe."

 

La reconnaissance de la primauté de l'individualité sur les maux de l'identité de groupe a été très tardive. Mais c'est aussi une évolution logique des principes libéraux fondamentaux qui a poussé les partisans dans la bonne direction, fût-ce parfois avec hésitation et - admettons-le - avec quelques réticences lorsque cela se révélait dérangeant. Une fois accepté le fait que les gens étaient davantage que des propriétés de l'église ou du roi, et qu'ils avaient une valeur intrinsèque, une voie s’est tracée sur le chemin.

 

"Le mouvement abolitionniste est né logiquement du libertarianisme lockéen issu de la Révolution américaine", note David Boaz dans son livre The Libertarian Mind, publié en 2015. "Comment des Américains pourraient-ils déclarer que "tous les hommes sont créés égaux... et dotés par leur Créateur de certains droits inaliénables", sans remarquer qu'ils tiennent eux-mêmes d'autres hommes et femmes en servitude ?"

 

Bien sûr, certaines personnes l'ont remarqué et ont fait l’inverse de ce qu’il aurait fallu. Ils ont élaboré des rationalisations morales et autres théories pseudoscientifiques pour justifier l'esclavage et les lois racistes de l'après-guerre civile, tout en rejetant explicitement les opinions libertariennes et individuelles qui exigent un traitement égal pour toutes les personnes. Ces fausses justifications conceptualisées du racisme se sont par la suite infiltrées dans le mouvement progressiste sous une forme plus moderne, posant les bases d'un traitement discriminatoire et même de stérilisation forcée.

 

Les vestiges de ces inepties empoisonnent encore le débat, alimentant l'alt-right de la peur de "mélange racial" et autres absurdités qui donnent matière aux sectaristes modernes.

Quel plaisir ce serait de pouvoir affirmer que le mouvement libertarien n'a jamais été entaché de fanatisme et d'abus collectivistes sur des personnes qui devraient être traitées comme des individus, mais c'est trop pour espérer nos semblables humains ! Trop de " libertariens " et d'anciens libertariens ont embrassé le sectarisme, essayant de faire converger le mépris et les mauvais traitements envers les groupes marginalisés avec un certain degré de défense des libertés individuelles.

 

Tristement célèbre, l'épisode du contenu raciste apparu dans certains bulletins publiés par l'ancien représentant Ron Paul dans les années 1990. Pour ce que ça vaut, Paul lui-même nie toute connaissance d'un document incendiaire publié sous son nom. Mais les auteurs et les rédacteurs de ces documents se sont certainement identifiés au mouvement libertarien et pensaient pouvoir s'en tirer en créant un cocktail toxique de libertarianisme et de sectarisme.

 

Hans Herman Hoppe, associé au mouvement "paléolibertarien" qui prétend fusionner les valeurs culturelles conservatrices avec les idéaux individualistes, flirte depuis longtemps avec les nationalistes et racistes qui adoptent une vision collectiviste de la civilisation occidentale. Il décrit comme naïve "la croyance libertarienne en l'égalité empirique et, par extension, en l'interchangeabilité, la substituabilité et la remplaçabilité de toutes les personnes et de tous les groupes de personnes".

 

Le militant populiste canadien Stefan Molyneux a, à son crédit (si on peut dire ça comme ça), renoncé et dénoncé le libertarianisme pour avoir renié ses thèses nationalistes et blanches.

 

Mais tous ces "libertariens" et ex-libertariens se distinguent délibérément de ce qu'ils considèrent comme le courant de pensée libertarienne politiquement correct, la pensée dominante libertarienne molle qui refuse de faire place au nationalisme blanc, au racisme et au traitement collectiviste des individus.

 

Il est important pour nous de mettre les fanatiques mal à l'aise. Libre à eux d’aller prêcher leurs absurdités tribalistes aux quelques survivalistes bas du front qui les attendent. Mais être libertarien, c'est aussi dénoncer les ennemis de la liberté et condamner leurs idées et leurs actions.

 

« Il n'y a pas de "pipeline" entre le libertarianisme et l'alt-right », écrivait Nick Gillespie, sur Reason il y a deux ans, alors que l'alt-right était la dernière incarnation de la pensée raciste en tant que telle. Mais "il faut dénoncer les droitards partout où ils prônent leur programme tribal, anti-moderne, anti-individualiste et anti-liberté".

 

Oui, c'est exactement ça. Car dénoncer les intolérants et les tribalistes, c'est faire un pas de plus vers la liberté, la tolérance et le respect de tous, c'est traiter chacun en fonction de ses qualités personnelles et pas en fonction d'une identité collective quelconque.

 

Les suprémacistes blancs, les racistes et les collectivistes de toutes sortes sont étrangers à la pensée libertarienne et sont des ennemis de nos idéaux et de nos principes. Et nous devons les combattre à chaque fois que nous les rencontrons.

 

 

Quelques remarques :

 

- J'ai laissé 3/4 trad en rouge, car pas convaincu.

 

- il utilise beaucoup Bigots, que j'ai traduit essentiellement par fanatique. A voir.

 

- Je n'ai pas mis les liens du texte, me disant qu'en lieu et place de certains, la rédaction voudrait mettre des liens vers CP. Si besoin, je peux prendre un temps pour mettre les liens originaux et envoyer le ficher texte dès que c'est fait.

 

 

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Le 09/08/2019 à 05:24, Nick de Cusa a dit :

Alexandria Ocasio-Cortez est d'accord avec certains points de vue libéraux

 

https://reason.com/2019/08/08/alexandria-ocasio-cortez-i-have-a-lot-of-common-ground-with-many-libertarian-viewpoints/

 

 

Alexandria Ocasio-Cortez : J’ai beaucoup de points communs avec les libéraux

La députée américaine qui se revendique du « socialisme démocratique » de Bernie Sanders critique également l’hypocrisie des Républicains.

 

Billy Binion, Reason, 8 août 2019.

 

La députée démocrate de l’Etat de New York Alexandria Ocasio-Cortez passe une bonne partie de son temps médiatique à se différencier de la meute politicienne de Washington D.C. (siège du Congrès américain). C’est ainsi qu’on l’entend parfois critiquer les Républicains, tandis qu’en d’autres occasions, elle se lamente sur ce qu’elle prend pour le manque d’audace de son propre parti. Mais dans une vidéo publiée en direct sur Instagram la semaine dernière, elle a révélé à son auditoire qu’elle se trouvait de fait quelques points communs avec la mouvance libérale.

 

« Je pense sincèrement que j’ai beaucoup en commun avec de nombreux points de vue libéraux du parti Républicain, » a-t-elle affirmé en prenant l’exemple de ses propres positions sur l’immigration, la défense et le droit à la vie privée. Cette déclaration intervient alors qu’elle-même et le sénateur républicain du Texas Ted Cruz sont tombés d’accord publiquement sur la nécessité d’interdire aux anciens parlementaires de devenir lobbyistes ainsi que sur celle de rendre les pilules contraceptives disponibles sans ordonnance.

 

« Les vrais libéraux, dont beaucoup se trouvent appartenir au Parti républicain, les vraies positions libérales sont pour l’immigration, » a-t-elle expliqué sur Instagram. Les partisans d’un Etat limité admettent en effet que les immigrants aident l’économie, et nombreux sont ceux qui rejettent l’idée que le gouvernement fédéral serait capable de déterminer les niveaux optimaux d’immigration.

 

Ocasio-Cortez a aussi déclaré à son public Instagram que son positionnement « anti-interventionniste » et « anti-guerre » correspondait parfaitement à un état d’esprit libéral. « Certains Républicains sont opposés aux dépenses militaires et aux interventions militaires extérieures, ce qui est très cohérent avec leur perspective d’un Etat limité, » a-t-elle ajouté.

 

Ces Républicains qui penchent vers le libéralisme forment cependant une minorité en réduction constante au sein de leur propre parti. Pas plus tard qu’en juin dernier, le Parti républicain a fait pression pour faire adopter la Loi d’Autorisation de la Défense nationale de 2020, soit une augmentation des dépenses militaires de 30 milliards de dollars, alors que la version 2019 avait déjà alloué à la défense plus de deux fois les dépenses militaires de la Chine et de la Russie réunies. Même si la version démocrate du projet de loi l’avait emporté, il n’en demeure pas moins que les dépenses avaient déjà été augmentées de 20 milliards de dollars.

 

Cette hypocrisie n’a pas échappé à la députée qui a beau jeu de critiquer les incohérences intellectuelles des Républicains. « Au Congrès, le Parti républicain n’est plus porteur du conservatisme fiscal, il est devenu une sorte de gang de politiciens, » estime-t-elle. « Vous ne pouvez plus compter sur eux pour défendre sérieusement leurs principes d’origine parce qu’ils vont défendre certaines idées si et seulement si ça peut aider le Président puis ils les abandonneront aussi sec si elles gênent le Président. »

 

Le Parti républicain a toujours trahi ses principes quand ça l’arrangeait. Les démocrates également. Selon les canons de la politique américaine contemporaine, rien n’est plus grand ni plus important que le parti.

 

Alexandria Ocasio-Cortez a cependant raison quand elle dit que l’idéal d’Etat limité du Parti républicain semble s’être évanoui encore plus vite depuis que Trump est au pouvoir. Les Républicains du Congrès ont abandonné le libre-échange et ils ont soutenu des augmentations massives de dépenses publiques sans aucune baisse en contrepartie. Sans compter que le GOP (*) vient de s’affaiblir encore un peu plus avec le départ récent du député du Michigan Justin Amash, ce Républicain de plus en plus libéral qui a quitté son parti d’origine parce qu'il en avait assez du double jeu de ses collègues.

 

Avec le départ d’Amash, Ocasio-Cortez va avoir du mal à trouver beaucoup de Républicains libéraux avec lesquels elle pourrait travailler.

 

(*) GOP ou Grand Old Party : petit nom du Parti républicain.

 

Texte d’origine

Alexandria Ocasio-Cortez: 'I Have a Lot of Common Ground With Many Libertarian Viewpoints'

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Il y a 16 heures, Restless a dit :

 

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Le suprémacisme blanc est contraire à l’idéal libéral.

Par J.D. Tuccille, pour Reason.

 

 

 

Au milieu d'un fatras d'idées autoritaires, telle que la xénophobie, l'anticapitalisme et l'écologisme radical, le meurtrier d'El Paso était principalement motivé par une haine féroce contre les immigrants du Sud. Son manifeste est rempli de critiques au sujet des "mélanges raciaux", de l'"invasion hispanique" et du "remplacement ethnique et culturel" - des slogans à la mode chez les racistes et les suprémacistes blancs, qui font passer un illusoire héritage culturel et racial collectif au détriment du respect des personnes en tant qu'individu.

 

Il n'aurait pas pu se tenir autant à distance des idées libérales/libertariennes qu'en cochant chacune de ces notions pourries.

 

La tradition libérale - que le libertarianisme prolonge - ne considère pas les gens comme les membres d'une sorte de collectif borg ou d’une toute autre représentation d'une identité collective. Bien que nous soyons tous humains et que nous ne soyons pas toujours à la hauteur de nos prétentions, les libertariens aspirent au moins à traiter les personnes selon leurs propres mérites - ou leur absence de, à l’instar de ceux qui profèrent le genre d'absurdité prêché par Patrick Wood Crusius à El Paso.

 

"Le racisme est une forme particulièrement pernicieuse de collectivisme ", écrivait John Hospers, le regretté professeur de philosophie et premier candidat présidentiel du Parti Libertarien, en 1972. "Ceux qui profèrent des insultes raciales ne prennent pas en considération les qualités individuelles ou les faiblesses de la personne insultée ; ils ne la connaissent peut-être pas du tout, ils savent juste qu'elle appartient à un tel groupe racial (juif, noir, italien, etc.). Bien que les qualités propres de la personne puissent être très différentes de celles de beaucoup d'autres membres de son groupe, tout cela est mis de côté : tout ce qui les intéresse est que cette personne est membre de tel groupe."

 

La reconnaissance de la primauté de l'individualité sur les maux de l'identité de groupe a été très tardive. Mais c'est aussi une évolution logique des principes libéraux fondamentaux qui a poussé les partisans dans la bonne direction, fût-ce parfois avec hésitation et - admettons-le - avec quelques réticences lorsque cela se révélait dérangeant. Une fois accepté le fait que les gens étaient davantage que des propriétés de l'église ou du roi, et qu'ils avaient une valeur intrinsèque, une voie s’est tracée sur le chemin.

 

"Le mouvement abolitionniste est né logiquement du libertarianisme lockéen issu de la Révolution américaine", note David Boaz dans son livre The Libertarian Mind, publié en 2015. "Comment des Américains pourraient-ils déclarer que "tous les hommes sont créés égaux... et dotés par leur Créateur de certains droits inaliénables", sans remarquer qu'ils tiennent eux-mêmes d'autres hommes et femmes en servitude ?"

 

Bien sûr, certaines personnes l'ont remarqué et ont fait l’inverse de ce qu’il aurait fallu. Ils ont élaboré des rationalisations morales et autres théories pseudoscientifiques pour justifier l'esclavage et les lois racistes de l'après-guerre civile, tout en rejetant explicitement les opinions libertariennes et individuelles qui exigent un traitement égal pour toutes les personnes. Ces fausses justifications conceptualisées du racisme se sont par la suite infiltrées dans le mouvement progressiste sous une forme plus moderne, posant les bases d'un traitement discriminatoire et même de stérilisation forcée.

 

Les vestiges de ces inepties empoisonnent encore le débat, alimentant l'alt-right de la peur de "mélange racial" et autres absurdités qui donnent matière aux sectaristes modernes.

Quel plaisir ce serait de pouvoir affirmer que le mouvement libertarien n'a jamais été entaché de fanatisme et d'abus collectivistes sur des personnes qui devraient être traitées comme des individus, mais c'est trop pour espérer nos semblables humains ! Trop de " libertariens " et d'anciens libertariens ont embrassé le sectarisme, essayant de faire converger le mépris et les mauvais traitements envers les groupes marginalisés avec un certain degré de défense des libertés individuelles.

 

Tristement célèbre, l'épisode du contenu raciste apparu dans certains bulletins publiés par l'ancien représentant Ron Paul dans les années 1990. Pour ce que ça vaut, Paul lui-même nie toute connaissance d'un document incendiaire publié sous son nom. Mais les auteurs et les rédacteurs de ces documents se sont certainement identifiés au mouvement libertarien et pensaient pouvoir s'en tirer en créant un cocktail toxique de libertarianisme et de sectarisme.

 

Hans Herman Hoppe, associé au mouvement "paléolibertarien" qui prétend fusionner les valeurs culturelles conservatrices avec les idéaux individualistes, flirte depuis longtemps avec les nationalistes et racistes qui adoptent une vision collectiviste de la civilisation occidentale. Il décrit comme naïve "la croyance libertarienne en l'égalité empirique et, par extension, en l'interchangeabilité, la substituabilité et la remplaçabilité de toutes les personnes et de tous les groupes de personnes".

 

Le militant populiste canadien Stefan Molyneux a, à son crédit (si on peut dire ça comme ça), renoncé et dénoncé le libertarianisme pour avoir renié ses thèses nationalistes et blanches.

 

Mais tous ces "libertariens" et ex-libertariens se distinguent délibérément de ce qu'ils considèrent comme le courant de pensée libertarienne politiquement correct, la pensée dominante libertarienne molle qui refuse de faire place au nationalisme blanc, au racisme et au traitement collectiviste des individus.

 

Il est important pour nous de mettre les fanatiques mal à l'aise. Libre à eux d’aller prêcher leurs absurdités tribalistes aux quelques survivalistes bas du front qui les attendent. Mais être libertarien, c'est aussi dénoncer les ennemis de la liberté et condamner leurs idées et leurs actions.

 

« Il n'y a pas de "pipeline" entre le libertarianisme et l'alt-right », écrivait Nick Gillespie, sur Reason il y a deux ans, alors que l'alt-right était la dernière incarnation de la pensée raciste en tant que telle. Mais "il faut dénoncer les droitards partout où ils prônent leur programme tribal, anti-moderne, anti-individualiste et anti-liberté".

 

Oui, c'est exactement ça. Car dénoncer les intolérants et les tribalistes, c'est faire un pas de plus vers la liberté, la tolérance et le respect de tous, c'est traiter chacun en fonction de ses qualités personnelles et pas en fonction d'une identité collective quelconque.

 

Les suprémacistes blancs, les racistes et les collectivistes de toutes sortes sont étrangers à la pensée libertarienne et sont des ennemis de nos idéaux et de nos principes. Et nous devons les combattre à chaque fois que nous les rencontrons.

 

 

Quelques remarques :

 

- J'ai laissé 3/4 trad en rouge, car pas convaincu.

 

- il utilise beaucoup Bigots, que j'ai traduit essentiellement par fanatique. A voir.

 

- Je n'ai pas mis les liens du texte, me disant qu'en lieu et place de certains, la rédaction voudrait mettre des liens vers CP. Si besoin, je peux prendre un temps pour mettre les liens originaux et envoyer le ficher texte dès que c'est fait.

 

 

 

C'est vrai qu'on ajoute des liens, mais idéalement il faudrait que subsistent ceux qui sont dans l'article d'origine... Tu aurais le temps de faire ça ? Ce n'est pas trop pressé (on peut programmer pour lundi ou mardi).

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il y a 56 minutes, Séverine B a dit :

Ce n'est pas trop pressé

 

Révélation

Le suprémacisme blanc est contraire à l’idéal libéral.

Par J.D. Tuccille, pour Reason.

 

 

 

Au milieu d'un fatras d'idées autoritaires, telle que la xénophobie, l'anticapitalisme et l'écologisme radical, le meurtrier d'El Paso était principalement motivé par une haine féroce contre les immigrants du Sud. Son manifeste est rempli de critiques au sujet des "mélanges raciaux", de l'"invasion hispanique" et du "remplacement ethnique et culturel" - des slogans à la mode chez les racistes et les suprémacistes blancs, qui font passer un illusoire héritage culturel et racial collectif au détriment du respect des personnes en tant qu'individu.

 

Il n'aurait pas pu se tenir autant à distance des idées libérales/libertariennes qu'en cochant chacune de ces notions pourries.

 

La tradition libérale - que le libertarianisme prolonge - ne considère pas les gens comme les membres d'une sorte de collectif borg ou d’une toute autre représentation d'une identité collective. Bien que nous soyons tous humains et que nous ne soyons pas toujours à la hauteur de nos prétentions, les libertariens aspirent au moins à traiter les personnes selon leurs propres mérites - ou leur absence de, à l’instar de ceux qui profèrent le genre d'absurdité prêché par Patrick Wood Crusius à El Paso.

 

"Le racisme est une forme particulièrement pernicieuse de collectivisme ", écrivait John Hospers, le regretté professeur de philosophie et premier candidat présidentiel du Parti Libertarien, en 1972. "Ceux qui profèrent des insultes raciales ne prennent pas en considération les qualités individuelles ou les faiblesses de la personne insultée ; ils ne la connaissent peut-être pas du tout, ils savent juste qu'elle appartient à un tel groupe racial (juif, noir, italien, etc.). Bien que les qualités propres de la personne puissent être très différentes de celles de beaucoup d'autres membres de son groupe, tout cela est mis de côté : tout ce qui les intéresse est que cette personne est membre de tel groupe."

 

La reconnaissance de la primauté de l'individualité sur les maux de l'identité de groupe a été très tardive. Mais c'est aussi une évolution logique des principes libéraux fondamentaux qui a poussé les partisans dans la bonne direction, fût-ce parfois avec hésitation et - admettons-le - avec quelques réticences lorsque cela se révélait dérangeant. Une fois accepté le fait que les gens étaient davantage que des propriétés de l'église ou du roi, et qu'ils avaient une valeur intrinsèque, une voie s’est tracée sur le chemin.

 

"Le mouvement abolitionniste est né logiquement du libertarianisme lockéen issu de la Révolution américaine", note David Boaz dans son livre The Libertarian Mind, publié en 2015. "Comment des Américains pourraient-ils déclarer que "tous les hommes sont créés égaux... et dotés par leur Créateur de certains droits inaliénables", sans remarquer qu'ils tiennent eux-mêmes d'autres hommes et femmes en servitude ?"

 

Bien sûr, certaines personnes l'ont remarqué et ont fait l’inverse de ce qu’il aurait fallu. Ils ont élaboré des rationalisations morales et autres théories pseudoscientifiques pour justifier l'esclavage et les lois racistes de l'après-guerre civile, tout en rejetant explicitement les opinions libertariennes et individuelles qui exigent un traitement égal pour toutes les personnes. Ces fausses justifications conceptualisées du racisme se sont par la suite infiltrées dans le mouvement progressiste sous une forme plus moderne, posant les bases d'un traitement discriminatoire et même de stérilisation forcée.

 

Les vestiges de ces inepties empoisonnent encore le débat, alimentant l'alt-right de la peur de "mélange racial" et autres absurdités qui donnent matière aux sectaristes modernes.

Quel plaisir ce serait de pouvoir affirmer que le mouvement libertarien n'a jamais été entaché de fanatisme et d'abus collectivistes sur des personnes qui devraient être traitées comme des individus, mais c'est trop pour espérer nos semblables humains ! Trop de " libertariens " et d'anciens libertariens ont embrassé le sectarisme, essayant de faire converger le mépris et les mauvais traitements envers les groupes marginalisés avec un certain degré de défense des libertés individuelles.

 

Tristement célèbre, l'épisode du contenu raciste apparu dans certains bulletins publiés par l'ancien représentant Ron Paul dans les années 1990. Pour ce que ça vaut, Paul lui-même nie toute implication dans le document incendiaire publié sous son nom. Mais les auteurs et les rédacteurs de ces documents se sont certainement identifiés au mouvement libertarien et pensaient pouvoir s'en tirer en créant un cocktail toxique de libertarianisme et de sectarisme.

 

Hans Herman Hoppe, associé au mouvement "paléolibertarien" qui prétend fusionner les valeurs culturelles conservatrices avec les idéaux individualistes, flirte depuis longtemps avec les nationalistes et racistes qui adoptent une vision collectiviste de la civilisation occidentale. Il décrit comme naïve "la croyance libertarienne en l'égalité empirique et, par extension, en l'interchangeabilité, la substituabilité et la remplaçabilité de toutes les personnes et de tous les groupes de personnes".

 

Le militant populiste canadien Stefan Molyneux a, à son crédit (si on peut dire ça comme ça), renoncé et dénoncé le libertarianisme pour avoir renié ses thèses nationalistes et blanches.

 

Mais tous ces "libertariens" et ex-libertariens se distinguent délibérément de ce qu'ils considèrent comme le courant de pensée libertarienne politiquement correct, la pensée dominante libertarienne molle qui refuse de faire place au nationalisme blanc, au racisme et au traitement collectiviste des individus.

 

Il est important pour nous de mettre les fanatiques mal à l'aise. Libre à eux d’aller prêcher leurs absurdités tribalistes aux quelques survivalistes bas du front qui les attendent. Mais être libertarien, c'est aussi dénoncer les ennemis de la liberté et condamner leurs idées et leurs actions.

 

« Il n'y a pas de "pont" entre le libertarianisme et l'alt-right », écrivait Nick Gillespie, sur Reason il y a deux ans, alors que l'alt-right était la dernière incarnation de la pensée raciste en tant que telle. Mais "il faut dénoncer les droitards partout où ils prônent leur programme tribal, anti-moderne, anti-individualiste et anti-liberté".

 

Oui, c'est exactement ça. Car dénoncer les intolérants et les tribalistes, c'est faire un pas de plus vers la liberté, la tolérance et le respect de tous, c'est traiter chacun en fonction de ses qualités personnelles et pas en fonction d'une identité collective quelconque.

 

Les suprémacistes blancs, les racistes et les collectivistes de toutes sortes sont étrangers à la pensée libertarienne et sont des ennemis de nos idéaux et de nos principes. Et nous devons les combattre à chaque fois que nous les rencontrons.

 

 

Ça va, ça n'a pas été trop long ? J'ai finalement commencé par ça. Maintenant, place au gras !

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il y a 2 minutes, Restless a dit :

 

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Le suprémacisme blanc est contraire à l’idéal libéral.

Par J.D. Tuccille, pour Reason.

 

 

 

Au milieu d'un fatras d'idées autoritaires, telle que la xénophobie, l'anticapitalisme et l'écologisme radical, le meurtrier d'El Paso était principalement motivé par une haine féroce contre les immigrants du Sud. Son manifeste est rempli de critiques au sujet des "mélanges raciaux", de l'"invasion hispanique" et du "remplacement ethnique et culturel" - des slogans à la mode chez les racistes et les suprémacistes blancs, qui font passer un illusoire héritage culturel et racial collectif au détriment du respect des personnes en tant qu'individu.

 

Il n'aurait pas pu se tenir autant à distance des idées libérales/libertariennes qu'en cochant chacune de ces notions pourries.

 

La tradition libérale - que le libertarianisme prolonge - ne considère pas les gens comme les membres d'une sorte de collectif borg ou d’une toute autre représentation d'une identité collective. Bien que nous soyons tous humains et que nous ne soyons pas toujours à la hauteur de nos prétentions, les libertariens aspirent au moins à traiter les personnes selon leurs propres mérites - ou leur absence de, à l’instar de ceux qui profèrent le genre d'absurdité prêché par Patrick Wood Crusius à El Paso.

 

"Le racisme est une forme particulièrement pernicieuse de collectivisme ", écrivait John Hospers, le regretté professeur de philosophie et premier candidat présidentiel du Parti Libertarien, en 1972. "Ceux qui profèrent des insultes raciales ne prennent pas en considération les qualités individuelles ou les faiblesses de la personne insultée ; ils ne la connaissent peut-être pas du tout, ils savent juste qu'elle appartient à un tel groupe racial (juif, noir, italien, etc.). Bien que les qualités propres de la personne puissent être très différentes de celles de beaucoup d'autres membres de son groupe, tout cela est mis de côté : tout ce qui les intéresse est que cette personne est membre de tel groupe."

 

La reconnaissance de la primauté de l'individualité sur les maux de l'identité de groupe a été très tardive. Mais c'est aussi une évolution logique des principes libéraux fondamentaux qui a poussé les partisans dans la bonne direction, fût-ce parfois avec hésitation et - admettons-le - avec quelques réticences lorsque cela se révélait dérangeant. Une fois accepté le fait que les gens étaient davantage que des propriétés de l'église ou du roi, et qu'ils avaient une valeur intrinsèque, une voie s’est tracée sur le chemin.

 

"Le mouvement abolitionniste est né logiquement du libertarianisme lockéen issu de la Révolution américaine", note David Boaz dans son livre The Libertarian Mind, publié en 2015. "Comment des Américains pourraient-ils déclarer que "tous les hommes sont créés égaux... et dotés par leur Créateur de certains droits inaliénables", sans remarquer qu'ils tiennent eux-mêmes d'autres hommes et femmes en servitude ?"

 

Bien sûr, certaines personnes l'ont remarqué et ont fait l’inverse de ce qu’il aurait fallu. Ils ont élaboré des rationalisations morales et autres théories pseudoscientifiques pour justifier l'esclavage et les lois racistes de l'après-guerre civile, tout en rejetant explicitement les opinions libertariennes et individuelles qui exigent un traitement égal pour toutes les personnes. Ces fausses justifications conceptualisées du racisme se sont par la suite infiltrées dans le mouvement progressiste sous une forme plus moderne, posant les bases d'un traitement discriminatoire et même de stérilisation forcée.

 

Les vestiges de ces inepties empoisonnent encore le débat, alimentant l'alt-right de la peur de "mélange racial" et autres absurdités qui donnent matière aux sectaristes modernes.

Quel plaisir ce serait de pouvoir affirmer que le mouvement libertarien n'a jamais été entaché de fanatisme et d'abus collectivistes sur des personnes qui devraient être traitées comme des individus, mais c'est trop pour espérer nos semblables humains ! Trop de " libertariens " et d'anciens libertariens ont embrassé le sectarisme, essayant de faire converger le mépris et les mauvais traitements envers les groupes marginalisés avec un certain degré de défense des libertés individuelles.

 

Tristement célèbre, l'épisode du contenu raciste apparu dans certains bulletins publiés par l'ancien représentant Ron Paul dans les années 1990. Pour ce que ça vaut, Paul lui-même nie toute implication dans le document incendiaire publié sous son nom. Mais les auteurs et les rédacteurs de ces documents se sont certainement identifiés au mouvement libertarien et pensaient pouvoir s'en tirer en créant un cocktail toxique de libertarianisme et de sectarisme.

 

Hans Herman Hoppe, associé au mouvement "paléolibertarien" qui prétend fusionner les valeurs culturelles conservatrices avec les idéaux individualistes, flirte depuis longtemps avec les nationalistes et racistes qui adoptent une vision collectiviste de la civilisation occidentale. Il décrit comme naïve "la croyance libertarienne en l'égalité empirique et, par extension, en l'interchangeabilité, la substituabilité et la remplaçabilité de toutes les personnes et de tous les groupes de personnes".

 

Le militant populiste canadien Stefan Molyneux a, à son crédit (si on peut dire ça comme ça), renoncé et dénoncé le libertarianisme pour avoir renié ses thèses nationalistes et blanches.

 

Mais tous ces "libertariens" et ex-libertariens se distinguent délibérément de ce qu'ils considèrent comme le courant de pensée libertarienne politiquement correct, la pensée dominante libertarienne molle qui refuse de faire place au nationalisme blanc, au racisme et au traitement collectiviste des individus.

 

Il est important pour nous de mettre les fanatiques mal à l'aise. Libre à eux d’aller prêcher leurs absurdités tribalistes aux quelques survivalistes bas du front qui les attendent. Mais être libertarien, c'est aussi dénoncer les ennemis de la liberté et condamner leurs idées et leurs actions.

 

« Il n'y a pas de "pont" entre le libertarianisme et l'alt-right », écrivait Nick Gillespie, sur Reason il y a deux ans, alors que l'alt-right était la dernière incarnation de la pensée raciste en tant que telle. Mais "il faut dénoncer les droitards partout où ils prônent leur programme tribal, anti-moderne, anti-individualiste et anti-liberté".

 

Oui, c'est exactement ça. Car dénoncer les intolérants et les tribalistes, c'est faire un pas de plus vers la liberté, la tolérance et le respect de tous, c'est traiter chacun en fonction de ses qualités personnelles et pas en fonction d'une identité collective quelconque.

 

Les suprémacistes blancs, les racistes et les collectivistes de toutes sortes sont étrangers à la pensée libertarienne et sont des ennemis de nos idéaux et de nos principes. Et nous devons les combattre à chaque fois que nous les rencontrons.

 

 

Ça va, ça n'a pas été trop long ? J'ai finalement commencé par ça. Maintenant, place au gras !

 

Fantastique ! Merci beaucoup !

 

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