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Nick de Cusa

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Le 13/08/2019 à 06:07, Nick de Cusa a dit :

la population augmente, l'abondance aussi

https://humanprogress.org/article.php?p=1603

 

Etude très intéressante. Toujours cette obsession chez les malthusiens de tout poil de voir partout des systèmes fermés. Les migrants ne font pas que "prendre le travail des autres", ils consomment et ils créent des entreprises (pour citer un autre article que je viens de traduire) ; les hommes ne font pas que "piquer" les ressources naturelles, ils inventent et innovent en permanence pour les recomposer à l'infini, etc. etc.


Pour plus de clarté, j'ai rajouté dans l'article un graphique (celui en noir et blanc) de l'étude originale afin de rendre les quelques lignes consacrées à l'étape de l'analyse "Simon Abundance Framework" plus compréhensibles.

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Découvrez l’Index Simon d’Abondance des Ressources

Selon une étude récente de Human Progress, chaque être humain supplémentaire né sur notre planète semble rendre les ressources proportionnellement plus abondantes.

 

Allison Ryan, Human Progress, 4 décembre 2018.

 

Le rédacteur en chef de Human Progress Marian Tupy et le professeur Gale Pooley de l’Université Brigham Young de Hawaï ont analysé les données de 50 produits de base couvrant les domaines de l’énergie, de l’alimentation, des matériaux et des métaux sur 37 ans afin de mettre au point un nouveau cadre d’évaluation de la disponibilité des ressources. Les auteurs défendent l’idée que loin d’entraîner la raréfaction des ressources, la croissance de la population s’est accompagnée d’une plus grande abondance des ressources.

 

L’étude part du célèbre pari proposé en 1980 par l’économiste Julian Simon au biologiste Paul Ehrlich à propos des effets de la croissance de la population sur les ressources de la Terre. Alors que Paul Ehrlich alertait sur le fait que la croissance démographique pourrait épuiser les ressources et conduire à une catastrophe mondiale, Julian Simon considérait que les humains étaient la « ressource ultime » capable d’innover en permanence pour se sortir de telles pénuries. Le pari Ehrlich-Simon fit le suivi du prix déflaté d’un panier de 5 matières premières entre 1980 et 1990 et trouva, comme prévu par Simon, que les prix des 5 produits mesurés avait baissé de 57,6 % en moyenne malgré une croissance de la population mondiale de 873 millions d’individus sur la même période.

 

Tupy et Pooley ont développé le concept de Simon en l’élargissant à 50 commodités sur une période de 37 ans (de 1980 à 2017). Conclusion : sur cette période, le prix réel de leur panier a baissé de 36,3 %.

 

Ils ont également introduit une nouvelle grandeur intitulée « temps-prix » (en anglais : « time-price »), c’est-à-dire le temps de travail nécessaire à une personne moyenne pour gagner assez d’argent afin d’acheter un produit de base particulier. Ils ont alors constaté que le « temps-prix » de leur panier avait chuté de 64,7 %. Autrement dit, les produits qui s’achetaient avec 60 minutes de travail en 1980 ne demandaient plus que 21 minutes de travail en 2017. Si cette tendance devait se poursuivre, les commodités pourraient voir leur prix divisé par 2 tous les 26 ans.

 

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Les auteurs ont aussi développé le concept d’élasticité-prix de la population (en anglais : price elasticity of population ou PEP) qui leur permet d’estimer l’effet de la croissance démographique sur la disponibilité des ressources. Entre 1980 et 2017, la population mondiale est passée de 4,46 milliards à 7,55 milliards, soit une augmentation de 69,3 %. La PEP indique que le « temps-prix » du panier des 50 commodités étudiées a baissé de 0,934 % pour chaque pourcent d’augmentation de la population mondiale. Chaque être humain supplémentaire né sur notre planète semble rendre les ressources proportionnellement plus abondantes pour le reste du monde.

 

A partir des valeurs PEP, les auteurs ont élaboré le « Cadre d’analyse d’Abondance des Ressources ». Ce dernier décrit la progression qui va d’une abondance décroissante à une extrémité à une abondance croissante à l’autre extrémité. Les auteurs en concluent que l’humanité vit dans l’abondance, le « temps-prix » des produits de base diminuant proportionnellement plus vite que la population ne s’accroit.

 

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Finalement, ils ont bâti l’Index Simon d’Abondance des Ressources (en anglais : Simon Abundance Index ou SAI) qui représente le ratio entre l’évolution de la population et l’évolution du « temps-prix ». Entre 1980 et 2017, la disponibilité des ressources a augmenté à un taux de croissance composé de 4,32 % par an. Ceci signifie que la Terre était 379,6 % plus abondante en 2017 qu’en 1980.

 

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Tupy et Pooley prévoient que le « temps-prix » des commodités pourrait baisser de 29 % supplémentaires au cours des 37 prochaines années à mesure que l’humanité continuera à rendre les ressources plus abondantes via une utilisation plus efficace, une offre accrue et le développement de produits de substitution moins coûteux. Ils préviennent cependant que cette tendance ne pourra se poursuivre qu’à la condition que les incitations de marché et le mécanisme des prix perdurent.

 

« Le monde est un système fermé au sens où un piano est un système fermé. Ce dernier a seulement 88 notes, mais ces notes peuvent être combinées pratiquement à l’infini. Il en va de même pour la planète, » expliquent Tupy et Pooley. « La terre est composée d’un nombre fini d’atomes, mais les combinaisons possibles de ces atomes sont infinies. Dès lors, ce ne sont pas les limites physiques de notre planète qui importent, mais la liberté humaine d’expérimenter et d’imaginer de nouvelles utilisations des ressources que nous avons. »

 

L’article complet de Tupy et Pooley est à lire ici.

 

Allison Ryan a dirigé les relations presse du Cato Institute.

 

Texte d’origine : Introducing the Simon Abundance Index

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5 hours ago, Nathalie MP said:

 

Etude très intéressante. Toujours cette obsession chez les malthusiens de tout poil de voir partout des systèmes fermés. Les migrants ne font pas que "prendre le travail des autres", ils consomment et ils créent des entreprises (pour citer un autre article que je viens de traduire) ; les hommes ne font pas que "piquer" les ressources naturelles, ils inventent et innovent en permanence pour les recomposer à l'infini, etc. etc.


Pour plus de clarté, j'ai rajouté dans l'article un graphique (celui en noir et blanc) de l'étude originale afin de rendre les quelques lignes consacrées à l'étape de l'analyse "Simon Abundance Framework" plus compréhensibles.

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Découvrez l’Index Simon d’Abondance des Ressources

Selon une étude récente de Human Progress, chaque être humain supplémentaire né sur notre planète semble rendre les ressources proportionnellement plus abondantes.

 

Allison Ryan, Human Progress, 4 décembre 2018.

 

Programmé pour vendredi. Merci, Nathalie.

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Le 10/08/2019 à 15:47, Séverine B a dit :

 

Fantastique ! Merci beaucoup !

 

Sympa les commentaires sous l'article, ça vend du rêve. J'en avais un cette semaine sur Twitter qui a sorti un truc du genre : "je suis libertarien et j'ai hâte à 2022 pour voter FN". Je vois qu'il a des potes.

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Le 31/08/2019 à 14:32, Séverine B a dit :

 

Citation

Comment Bernie Sanders prévoit de détruire la presse libre.

 

Il y a très peu d'institutions américaines dont Bernie Sanders n'a pas réclamé qu'elles soient inutilement réglementées, subventionnées ou tout simplement annexées par le gouvernement fédéral.


La presse libre n'en fait désormais plus partie.


Il n'a demandé rien de moins que la nationalisation de l'équivalent d'un sixième de l'économie américaine (avec Medicare-for-All), appelé à une prise de contrôle semblable de l'éducation supérieure par le gouvernement fédéral et que les politiciens puissent financer leurs propres campagnes électorales grâce à l'argent des contribuables.


Au cours des dernières semaines, il a également fait des propositions en vue de réglementer ce qui est aujourd'hui une presse américaine libre.


Par exemple, durant un épisode de Joe Rogan Experience, il a appelé à ce que le gouvernement prenne le contrôle des médias à l'approche des élections, expliquant que les différents partis politiques devraient se voir accorder un temps défini sur les ondes, comme c'est le cas en Angleterre ou en France.


Cette semaine, il a rendu public un plan visant à remodeler complètement l'industrie de la presse depuis son sommet jusqu'à sa base, avec un éditorial dans la Columbia Journalism Review.


En plus de son habituel conspirationnisme selon lequel l'élite américaine comploterait pour s'en prendre aux Américain en contrôlant des institutions clefs, l'éditorial donne un aperçu sérieux de la façon dont Bernie voit les institutions traditionnelles de la liberté américaine.


Il écrit par exemple que "l'intimidation autoritaire des médias par Trump est totalement inacceptable et qu'elle doit être dénoncée et combattue."


Pourtant, alors qu'il dénonce -à juste titre- l'incessant refrain de Trump qui voit la presse comme un "ennemi du peuple", il a lui-même son propre plan pour prendre le contrôle de la presse par le biais de l'autorité fédérale.


Cette soif de contrôle du pouvoir médiatique est cachée parmi les petites rancœurs apparemment innocentes qu'il a contre les histoires que les médias choisissent de couvrir. Il vends la mèche dans le huitième paragraphe en disant que :


"Au moment précis où nous avons besoin de plus de reporters pour couvrir la crise du système de santé, l'urgence climatique et les inégalités économique, nous avons des experts de plateaux payés des dizaines de millions de dollars pour pontifier à propos de commérages politiques ineptes, tandis que les médias locaux se font éviscérer"

 

En d'autres termes, les médias devraient couvrir les sujets que Bernie veut qu'il couvre - ou sinon...


Et qu'est-ce que le "ou sinon..." implique exactement ? Avec Bernie, comme toujours, il s'agit d'accroître le contrôle de l'état fédéral, principalement par les subventions aux médias locaux.


La presse américaine n'est évidemment pas à l'abri de l'examen. Prise dans son ensemble, elle penche manifestement vers la gauche et tend à mettre en avant les histoires qui donnent la part belle aux Démocrates et diabolisent Républicains et Libertariens.


Mais les médias américains devraient être totalement hors du champs des réglementations et des subventions. Tout Américain qui a lu la Constitution et qui comprend le B.A-BA de la jurisprudence du Premier amendement en est conscient.


Ce plan s'inscrit dans l'idéologie générale de Bernie.  Ce récit diabolise le contrôle privé de l'industrie et présente la tradition américaine du marché libre et du pluralisme dans tous les aspects de la vie comme oppressive pour ceux qui ont actuellement moins de pouvoir et d'argent que les autres.

 

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