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Bonne résolution 2021 : "Laissez-nous tranquilles"

L’Etat ne s’impose ni par la raison ni par l’éloquence. Il s’impose par la force.  Je prendrais bien un peu moins d’Etat.

Par Steven Greenhunt.

Un article de Reason.

« Pour chaque problème complexe il y a une réponse claire, simple et erronée », selon feu H.L. Mencken, journaliste et professionnel du cynisme.  Dans notre monde moderne, les « réponses » à nos innombrables problèmes complexes semblent toutes faire appel à l’Etat – par l’impôt, la réglementation, la bureaucratie et même des interventions militaires.

Bien qu’elle soit communément admise, cette solution est généralement – mais pas toujours – erronée. C’est une des leçons que les Américains pourraient retenir de l’épouvantable année qui vient de se terminer.  Non seulement la pandémie a tué plus de 300.000 Américains, ce qui est tragique, mais de plus elle a mené à des restrictions de la liberté de vivre comme on l’entend qu’on n’aurait pas imaginées auparavant.

On se réveille chaque matin en se demandant à quelles conditions nos dirigeants nous permettront ne serait-ce que de sortir de chez nous.  Les restrictions COVID-19 changent en permanence et les buts à atteindre sont instables.  Peut-être un jour saurons-nous si au moins un des décrets souvent illogiques et arbitraires édictés par les gouverneurs a fonctionné – pour l’instant c’est de l’info confidentielle.

Il n’y a pas de solution magique, mais c’est bien le problème.  Combien de personnes pensent que cette chose pas particulièrement magique qu’on appelle « administration » nous a guidés avec calme pour traverser la crise du coronavirus ?   Bien que des érudits doutent de sa paternité, cette citation de George Washington en dit long : « Le gouvernement ne signifie pas la raison, il ne signifie pas l’éloquence – il signifie la force. Comme le feu, c’est un dangereux serviteur et un terrible maître ; il ne faut jamais, même pour un instant, le laisser agir inconsidérément.”

Il arrive que l’usage de la force s’impose, et c’est pour cela que nous avons un système judiciaire qui repose en dernier ressort sur la contrainte.  Notre société, toutefois, a été fondée sur l’idée que chaque personne sait en général ce qui est préférable pour elle-même et qu’on devrait la laisser poursuivre ses aspirations, libre de toute contrainte arbitraire, en restant toutefois dans un cadre d’équilibre des pouvoirs.

Les pères fondateurs savaient que la solution de facilité étatique est souvent pire que le problème qu’elle tente de résoudre, quel qu’il soit.  Nous avons besoin de règles en ces temps difficiles, mais lorsque nous transférons trop de décisions des individus à l’Etat, nous donnons à des politiciens imparfaits le pouvoir de choisir à notre place sur la base de leur compréhension limitée et de leurs intérêts politiques.

Pendant l’année écoulée nous avons aussi vécu l’élection nationale la plus malsaine de notre existence.  Les conservateurs ont avancé que c’était une élection « Vol 93 » (en référence à l’avion qui s’est écrasé dans un champ en Pennsylvanie lors du 11 septembre).  Cet argument est résumé par Vox comme « L’Amérique a été détournée – et l’élection de Donald Trump est la dernière occasion de reprendre le cockpit avant le crash ».

Maintenant qu’il a perdu, il n’est pas surprenant que les plus cinglés des supporters de Trump parlent ouvertement de sécession, de loi martiale et même de guerre civile.  Si on affirme que la perte d’une élection « trafiquée » signifie la destruction de tout ce qui nous est cher, il ne faut pas s’étonner que les gens se radicalisent.   Certains à gauche n’ont pas fait beaucoup mieux, alors qu’ils voient le contrôle de l’administration fédérale par le parti républicain comme quelque chose d’aussi grave que le fascisme.

Alors que les débats politiques et culturels de l’Amérique ressemblent de plus en plus à des guerres tribales, on oublie facilement la solution qui a été incorporée dans notre Constitution – ce document dont au moins les deux parties prétendent toujours se soucier.   Les pères fondateurs ont limité les pouvoirs de l’administration fédérale, réaffirmé les droits naturels préexistants de l’ensemble des citoyens et créé des niveaux de pouvoir largement séparés afin de limiter les abus de pouvoir de l’Etat.  Nous devons réapprendre ces idéaux.

Bien avant que Trump ne déchire notre tissu social effiloché, le militant politique conservateur Grover Norquist a évoqué la « Coalition laissez-nous tranquilles ».  L’idée est simple, convaincante et en parfaite harmonie avec les principes fondateurs de la nation.  Nous n’avons pas besoin d’être d’accord sur la religion, de partager les mêmes préférences culturelles ou de venir des mêmes régions, mais nous pouvons nous unir dans la conviction que l’Etat devrait tout simplement nous ficher la paix.

Norquist dépeint deux factions en guerre.  Le pays a une « coalition de la redistribution » qui considère que le « le véritable rôle de l’Etat consiste à prendre des choses à un groupe pour les donner à quelqu’un d’autre ».  Cela inclut les syndicats du secteur public, le « complexe industriel de la protection sociale » et les « utopistes » qui veulent réorganiser la société.  Et d’autre part, selon lui, il y a un groupe qui « ne veut pas que l’Etat leur donne quelque chose.  Ni prendre quelque chose aux autres… Ils veulent juste qu’on les laisse tranquilles. »

La plupart des conservateurs croient faire partie cette dernière coalition – mais c’est une posture de plus en plus grotesque.   On n’est pas motivé par le désir que l’Etat laisse les gens tranquilles lorsqu’on est favorable aux droits de douanes, au renforcement du contrôle de l’immigration, à la limitation des firmes technologiques, à l’accroissement des dépenses militaires et de renseignement, aux lois confiscatoires, à l’intensification de la guerre contre la drogue et à la plus grande partie du programme du conservatisme sociétal.

Peut-être que le nouvel an pourrait être l’aube d’une trêve.   Si nous voulons que l’Etat nous laisse tranquilles, alors nous devrions être prêts à laisser les autres tranquilles.  Tant que les Américains passeront leur temps à « battre » l’autre camp au lieu de remettre l’Etat à sa place, nous peinerons tous sous un joug de plus en plus serré.

 

 

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  • 2 weeks later...
il y a 3 minutes, F. mas a dit :

On nous avait promis que le Brexit serait une catastrophe pour la GB, en fait non. Un article de Dan Hannan

 

https://reason.com/2021/01/21/after-brexit-good-news-for-free-trade-in-the-u-k/

Hello !

Je peux, mais encore une fois, le délai sera long ! Deux semaines environ. Good ?

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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

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