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Nick de Cusa

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Il y a 8 heures, Nick de Cusa a dit :

Il faut le faire avant ques les autorites arretent les c*nneries Covid. C'est dire combien il y a le feu 

Disons qu'il faut le faire avant que les autorités n'arrêtent les conneries actuelles autour du Covid pour les remplacer par d'autres, potentiellement pires. Donc on va dire que oui, il y a un peu le feu tout de même. ;)

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@Séverine B

Spoiler

L'expression "brouillard de guerre" est attribuée à Carl von Clausewitz. Elle désigne aujourd'hui la confusion et l'incertitude ressenties par tous au milieu d'un conflit. Il est souvent difficile de savoir qui prend les décisions et pourquoi, et quelles sont les relations entre les stratégies et les objectifs. Même le raisonnement peut devenir incompréhensible, la frustration et la désorientation remplaçant la clarté et la rationalité.

 

En 2020, nous avons fait l'expérience du brouillard de l'atténuation des maladies.

 

La première série de mesures de confinement ne visait pas à supprimer le virus, mais à le ralentir pour une seule raison : préserver la capacité des hôpitaux. La question de savoir si, et dans quelle mesure, la "courbe" a réellement été aplatie sera probablement débattue pendant des années, mais à l'époque, il n'était pas question d'éteindre le virus. La forme des courbes, en à pic hautes et étroitres ou basses et larges, était le même dans les deux cas. Les gens allaient attraper le virus jusqu'à ce que l’immunité collective soit atteinte.

 

Progressivement, et parfois de manière presque imperceptible, la raison d'être des mesures de confinement a changé. L'aplatissement de la courbe est devenu une fin en soi, indépendamment de la capacité des hôpitaux. Cela s'explique peut-être par le fait que le problème de l'encombrement des hôpitaux était extrêmement localisé dans deux arrondissements de New York, tandis que les hôpitaux du pays se vidaient pour des patients qui ne venaient pas : 350 hôpitaux ont mis leurs employés au chômage technique.

 

Cet échec était suffisamment embarrassant, compte tenu des coûts exorbitants. Les écoles ont fermé, les commerces aussi, des couvre-feux comme en temps de guerre ont été imposés, les voyages ont presque cessé, tous les grands événements ont été annulés, etc. Il était évident qu'il fallait trouver une excellente raison, robuste et scientifique, pour expliquer pourquoi les politiciens et leurs conseillers avaient, de leur propre chef, décidé de supprimer une grande partie de ce que nous considérions autrefois comme des choses du quotidien.

 

Les discussions à ce sujet ont commencé en mars mais se sont estompées. Au cours de l'été, l'idée d'une propagation asymptomatique a commencé à faire son chemin, petit à petit. Elle a finalement connu un regain d'intérêt au cours de la première semaine de juin. Elle s'est de nouveau essoufflée jusqu'à très récemment.

 

La propagation asymptomatique était la réponse donnée à la grande question : Je ne suis pas malade, alors pourquoi devrais-je être enfermé ? Pourquoi mettons-nous en quarantaine les personnes en bonne santé ? Et qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire, de toute façon, d'être malade sans symptômes ? Pourquoi la moitié des tests PCR positifs sont-ils attribués à des personnes qui, par ailleurs, semblent aller parfaitement bien ?

 

Toutes ces questions valables ont trouvé une réponse dans cette seule phrase : la propagation asymptomatique. Vous ne vous sentez peut-être pas malade. Vous n'aurez peut-être jamais de symptômes du SRAS-CoV-2. Pourtant, vous pourriez être un super propagateur sans le savoir, infectant autour de vous des personnes qui seront porteuses de la maladie et d'autres qui en mourront. C'est également à ce moment-là que, subtilement et imperceptiblement, on nous a demandé de considérer nos concitoyens non pas comme des êtres humains dotés de dignité et de droits, mais comme des vecteurs de maladie porteurs de pathogènes. Nous devions être masqués, tous, parce que nous sommes sales et impurs sans le savoir : nous ne pouvons pas être autorisés à respirer près des autres, donc même avec un masque, nous devons rester à deux mètres de distance.

 

(En tapant ces mots, je suis sûr que si quelqu'un les lit dans dix ans, il pensera que j'écris une fiction ou que je fais une hyperbole. Au futur lecteur : tout cela est vrai).

 

Le 7 juin, le Dr Maria Van Kerkhove, chef de l'unité des maladies émergentes et des zoonoses de l'OMS, a déclaré lors d'une conférence de presse que d'après les recherches connues, la propagation asymptomatique était "très rare". "D'après les données dont nous disposons, il semble encore rare qu'une personne asymptomatique transmette effectivement à un individu secondaire." Elle a ajouté pour souligner : "C'est très rare."

 

 

Il y a eu une explosion de fureur compréhensible de tous les côtés. Les personnes contre les confinements criaient sur Twitter que si cela est vrai, la raison d'être des confinements disparaissait en grande partie. Nous pouvons retourner à nos vies normales. Nous pouvons tout ouvrir à nouveau !

 

J’ai écrit à ce moment-là :

 

Ce que cela suggère, bien sûr, c'est qu'il n'y a rien de mystérieusement magique ou insidieux dans ce nouveau virus. Il se comporte comme les virus que les scientifiques étudient depuis cent ans. Ce que nous faisons avec un virus normal est d'être prudent avec les autres lorsque nous avons des symptômes. Nous ne toussons pas et n'éternuons pas sur les gens et restons généralement chez nous si nous sommes malades. C'est comme ça que ça a toujours été. Il n'est pas nécessaire de procéder à un confinement pour y parvenir ; il suffit de continuer à vivre normalement, de traiter les malades et de ne pas perturber la vie.

 

Si c'est le cas avec celui-ci, tout ce que nous avons fait au cours des mois - le port de masques, la danse de gigue pour ne pas être à côté des gens, l'annulation de tout, la paranoïa sauvage et les confusions modernes - a été une perte destructice et  incommensurable de temps, d'énergie et d'argent.

 

De l'autre côté, il y avait les grands médias pro-confinement, comme on pouvait s'y attendre, qui ont crié au loup. Le cri a été si fort que l'OMS a immédiatement commencé à revenir sur sa déclaration, le plus souvent par des allusions et des suggestions qui ne disaient pas de choses fausses, mais qui ne répudiaient pas non plus la déclaration initiale : "Il y a beaucoup de paramètres pour  répondre à cette question. Il y a beaucoup d'inconnus. Il est clair que les individus symptomatiques et asymptomatiques font partie du cycle de transmission. La question est de savoir quelle est la contribution relative de chaque groupe au nombre total de cas."

 

Après cela, la question a semblé s'estomper. Nous sommes revenus à l'hypothèse que tout le monde était potentiellement atteint d'une maladie, ce qui a permis à nos concitoyens de devenir de vertueux gardiens du port du masque, de rester à la maison et de se séparer, de crier et de hurler après les autres s'ils ne s'y conformaient pas. Les données scientifiques sur la question n'étaient pas claires, nous a-t-on dit, alors retournons à la destruction de la vie telle que nous la connaissions autrefois.

 

Le brouillard de l'atténuation des maladies, en effet. Mais comme pour la plupart des "sciences" tout au long de cette épreuve, il s'est finalement avéré que le bon sens et la rationalité l'emportaient sur les affirmations et les prédictions invraisemblables qui conduisaient à des expériences de contrôle social sans précédent.

 

Dans le cas présent, le vecteur de la rationalité est une gigantesque étude menée à Wuhan, en Chine, auprès de 10 millions de personnes. L'article paraît dans Nature Communications, publié le 20 novembre 2020.

 

 

La conclusion n'est pas que la propagation asymptomatique est rare ou que la science est incertaine. L'étude a révélé quelque chose qui n'arrive pratiquement jamais dans ce genre d'études. Il n'y avait pas un seul cas documenté. Oubliez la rareté. Oubliez même la suggestion précédente de Fauci selon laquelle la transmission asymptomatique existe mais ne conduit pas à la propagation. Remplacez tout cela par : jamais. En tout cas, pas dans cette étude sur 10 000 000 de personnes.

 

Des mesures strictes de contrôle du COVID-19 ont été imposées à Wuhan entre le 23 janvier et le 8 avril 2020. Les estimations de la prévalence de l'infection après la levée des restrictions pourraient éclairer la gestion de la pandémie après le verrouillage. Nous décrivons ici un programme de dépistage de l'acide nucléique du SRAS-CoV-2 à l'échelle de la ville entre le 14 mai et le 1er juin 2020 à Wuhan. Tous les résidents de la ville âgés de six ans ou plus étaient éligibles et 9 899 828 (92,9%) ont participé. Aucun nouveau cas symptomatique et 300 cas asymptomatiques (taux de détection de 0,303/10 000, IC 95 % 0,270-0,339/10 000) ont été identifiés. Il n'y a eu aucun test positif parmi les 1 174 contacts proches de cas asymptomatiques. 107 des 34 424 patients ayant déjà été infectés par le COVID-19 se sont de nouveau révélés positifs (taux de re-séropositivité de 0,31 %, IC à 95 % : 0,423-0,574 %). La prévalence de l'infection par le SRAS-CoV-2 à Wuhan était donc très faible cinq à huit semaines après la fin du confinement.

On pourrait penser qu'il s'agit là d'une nouvelle de la plus haute importance. Elle nous permettrait de tout ouvrir immédiatement. Toute la base des mesures de confinement après l'aplatissement de la courbe s'étant effondrée, nous pourrions reprendre une vie normale. La peur pourrait s'évaporer. Nous pourrions nous consoler avec notre intuition normale selon laquelle les personnes en bonne santé peuvent sortir et se déplacer sans risque pour les autres. Nous pourrions enlever nos masques. Nous pourrions aller au cinéma et à des événements sportifs.

 

D'après ce que je sais, il n'y a eu qu'un seul reportage à ce sujet. C'était sur Russia Today. Je n'ai pas été en mesure d'en trouver un autre. Les personnes qui ne suivent pas les bons comptes sur Twitter ne sont même pas au courant.

 

Nous entendons toujours dire que nous devrions suivre la science. L'affirmation est sans fondement dorénavant. Nous savons ce qui se passe réellement. Le lobby de l'enfermement ignore tout ce qui contredit son récit, préférant des anecdotes non vérifiées à une véritable étude scientifique portant sur 10 millions d'habitants de ce qui a été le premier grand foyer mondial de la maladie que nous essayons de gérer. On pourrait s'attendre à ce que cette étude fasse l'objet de nouvelles internationales massives. Pour autant que je puisse dire, elle est ignorée.

 

Avec des preuves solides que la propagation asymptomatique n'est pas une force motrice de la pandémie, nous devons nous demander : qui prend les décisions et pourquoi ? Une fois encore, cela me ramène à la métaphore du brouillard. Nous sommes tous dans la confusion et l'incertitude quant à la relation précise entre les stratégies et les objectifs de la panoplie de règles et de contraintes qui nous entourent. Même la logique est devenue incompréhensible - voire réfutée - à mesure que la frustration et la désorientation ont supplanté ce que nous nous rappelons vaguement comme étant la clarté et la bon sens de la vie quotidienne.

 

J'ai relu plsieurs fois ça me paraît clair... Bien sûr, tu peux améliorer si besoin. 

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Spoiler

De ces pays d’Europe qui ont diminué la pauvreté et augmenté la richesse avec de faibles impôts et peu de législations.

Les socialo-démocrates font souvent l'éloge des pays nordiques en tant qu'exemples du succès de l'imposition progressive, des États-providence généreux et des syndicats puissants. Les partisans du libre-échange ont répondu que non seulement ces pays se sont enrichis bien avant que ces politiques soient mises en place, mais qu'ils ont également autant d’agilité réglementaire que les États-Unis, selon les données de la Banque mondiale. Cependant, nous devrions également tourner nos regards vers les pays qui ont adopté ce que l'on appelle le "néo-libéralisme" comme moyen de s'enrichir et de réduire la pauvreté. Il s'avère que cette stratégie a fait ses preuves et que certains pays d'Europe ont des niveaux de vie tout aussi élevés, sinon plus, que ceux des pays scandinaves. Nous examinerons ici trois exemples.

Le Luxembourg

Le Forum économique mondial est célèbre pour sa volonté de "remettre à zéro" le capitalisme afin de pouvoir : "orienter le marché vers des résultats plus équitables, en tenant compte des risques et des opportunités environnementaux et sociaux et en ne se concentrant pas uniquement sur les profits financiers à court terme". Cependant, tous les ans, le Forum économique mondial présente l'indice de compétitivité mondiale. Le but est de classer les pays les plus développés économiquement et les plus productifs de la planète, en termes d'infrastructures, d'éducation et de santé publique. Cet indice composite comporte douze indicateurs principaux : les deux plus pertinents pour notre propos sont les premier et septième indicateurs, "institutions" et "efficacité du marché du travail". Au sein de chaque indicateur, il existe des sections plus petites. Les institutions comprennent des facteurs tels que les "droits de propriété", le "poids de la réglementation gouvernementale" et le "gaspillage des dépenses publiques", tandis que l'efficacité du marché du travail inclut "l'effet de la fiscalité sur les incitations à travailler".

On peut facilement utiliser les données du Forum économique mondial pour démontrer que les pays les plus prospères du monde sont orientés vers le marché et favorables aux entreprises. Ici, notre exemple est le Luxembourg. Selon le Pew Research Center, une personne à faible revenu au Luxembourg est plus riche qu'une personne à faible revenu dans n'importe quel autre pays occidental (y compris les pays nordiques). , Le pays peut se vanter d'avoir la deuxième classe moyenne la plus riche au monde et le revenu médian le plus élevé au monde. Malheureusement, le Pew Research Center ne définit pas les limites du percentile de revenu de chaque catégorie. Afin de compléter nos propos, les informations informations d'Eurostat montrent qu'en 2019, les 10 % les plus pauvres du Luxembourg sont les quatrièmes plus riches d'Europe.

Comment expliquer ce phénomène ? Le gouvernement luxembourgeois consacre-t-il des sommes considérables à l'aide sociale ? Si les dépenses sociales sont légèrement supérieures à la moyenne de l’OCDE, à 21,6% du PIB, le Luxembourg reste en dessous de nombre de ses voisins. En fait, les prélèvements fiscaux représentent 33,8 % de l'économie luxembourgeoise, ce qui est très inférieur à la moyenne - beaucoup considèrent même le Luxembourg comme un paradis fiscal. Grâce à des taux d'imposition favorables sur la propriété, les sociétés et le capital, le Luxembourg se classe cinquième dans l'indice de compétitivité fiscale.

C'est ici que les données du Forum économique mondial prennent sens. Certes, le Luxembourg est mal classé pour ce qui est de la facilité de création d'une entreprise ; toutefois, en ce qui concerne le poids de la réglementation gouvernementale sur les entreprises (c'est-à-dire le degré de liberté d'une entreprise par rapport à la bureaucratie), il se classe au neuvième rang ; en ce qui concerne les droits de propriété, il se classe au cinquième rang ; en ce qui concerne la "protection de la propriété intellectuelle", il se classe au troisième rang ; en ce qui concerne les "effets de la fiscalité sur les incitations à travailler", il se classe au dixième rang ; en ce qui concerne les "effets de la fiscalité sur les incitations à investir", il se classe au huitième rang ; et en ce qui concerne le "total des impôts en pourcentage des bénéfices", il se classe au douzième rang. Selon ces critères, le Luxembourg est une véritable économie de marché. Le Luxembourg a une longue histoire d'adhésion à la liberté économique. Entre 1970 et 2001, il a constamment occupé l’une des dix premières places de l'indice de liberté économique de l'Institut Fraser.

Ludwig von Mises nous a enseigné que la productivité marginale du travail, et donc les salaires, sont déterminés par la facilité avec laquelle les entreprises peuvent investir et accumuler du capital, sans paperasserie, sans fiscalité, sans bureaucratie, sans dette publique et sans inflation. L'environnement favorable aux entreprises au Luxembourg explique pourquoi le pays possède les travailleurs les plus productifs au monde. Par conséquent, les pauvres au Luxembourg ont, selon les normes internationales, un niveau de vie très élevé.

La Suisse

La Suisse se situe avec le Luxembourg dans le haut du classement des indicateurs marchés du Forum Économique Mondial. Pour les droits de propriété, elle est troisième, douzième pour ce qui est du poids de la réglementation gouvernementale sur les entreprises et dixième sur les effets de la fiscalité sur les incitations au travail (elle est très bien classée pour le reste des paramètres que j'ai utilisés. Je ne fais pas de sélection de données). La Suisse se situe juste devant le Luxembourg sur l'indice de compétitivité fiscale, à la quatrième place.

Le pays est également connu pour sa discipline budgétaire ; en 2001, 85 % des électeurs suisses ont voté en faveur d'un "frein à l'endettement", qui oblige essentiellement le gouvernement à dépenser en fonction de la croissance des recettes. Depuis l'entrée en vigueur de la loi en 2003, la dette publique de l'économie suisse est passée de 60 % du PIB à 41 % aujourd'hui.

L'accent mis par la Suisse sur la démocratie directe signifie que l'argent du gouvernement doit être dépensé de manière efficace et prudente. Une étude a révélé que la démocratisation directe dans les cantons suisses (l'équivalent des états ou des districts du Congrès) a réduit les dépenses sociales de 19 % en moyenne. Les électeurs suisses ont clairement un niveau de pragmatisme que la plupart des politiciens d’autres pays détesteraient. Par exemple, lors d'un référendum en 2012, deux tiers des électeurs ont rejeté une proposition visant à étendre le congé annuel obligatoire du pays, ce qui "aurait pu ajouter 6 milliards de francs suisses (5 milliards d'euros, 6,52 milliards de dollars) aux coûts de main-d'œuvre des employeurs, selon l'Union suisse des arts et métiers (USAM), qui représente environ 300 000 entreprises".

Le prélèvement fiscal global de la Suisse (28.5 % du PIB) est l'un des plus faibles de l'OCDE, et ses dépenses sociales sont de 16,7 %, bien en-dessous du niveau de ses partenaires.

Pourtant, loin de ce que le modèle économique socialiste aurait prédit, les 10 % les plus pauvres de Suisse sont les troisièmes plus riches d'Europe.

Tout comme au Luxembourg, la productivité du travail en Suisse est incroyablement forte, la troisième plus élevée au monde. Les impôts et les formalités administratives sont faibles et, comme la Suisse est le pays le plus ouvert du monde, les capitaux, les technologies et les investissements étrangers ont facilement accès aux marchés suisses. Ceci dit, l'économie suisse a stagné ces dernières années. En 2020, le chômage a atteint un niveau record - un insupportable taux de 4,85 %. Cela suggère clairement que des impôts faibles et une réglementation flexible du marché du travail peuvent atténuer l'impact de la récession/stagnation économique.

L’Irlande

L'Irlande n'a pas toujours été une économie de marché enthousiaste. En 1970, en proie à de profonds conflits politiques et religieux, l'Irlande avait une note de 6,55 sur l'indice de liberté économique de l'Institut Fraser, ce qui la plaçait à une quelconque dix-neuvième place. Ainsi, en 1980, le revenu par habitant de l'Irlande était inférieur à celui de tout pays d'Europe occidentale digne de ce nom ; son taux de chômage était supérieur à 12%; l'inflation galopait à 20%.

Cependant, le gouvernement a commencé à faire des réformes : les impôts et les dépenses ont été réduits, et depuis 1980, la note de liberté économique de l'Irlande a augmenté de 22 %. Aujourd'hui, l'Irlande est célèbre pour son taux d'imposition des sociétés de 12,5 % et son attractivité auprès des entreprises. Les prélèvements fiscaux ne représentent que 22,7 % de l'économie irlandaise, et les dépenses sociales, un minuscule 13,4 %. Bien qu'elle se situe en dessous des deux autres pays que nous avons examinés, l'Irlande est dans le haut du panier en termes de protection des droits de propriété, de flexibilité réglementaire et de taux d'imposition sur les bénéfices.

Nombreux sont ceux qui affirment que la prospérité de l'Irlande n'est due qu'aux vastes transferts sociaux de l'Union européenne. Une étude indique toutefois que cette position est erronée. Elle souligne tout d'abord que ces transferts ont subventionné les entreprises agricoles. S'ils ont augmenté les revenus des communautés rurales, ils ont découragé la migration vers les zones urbaines, où ces personnes auraient inévitablement été plus productives. Les transferts ont donc été un obstacle, et non un atout, pour la croissance économique. Deuxièmement, l'étude souligne que si les taux de croissance en Irlande ont augmenté, les subventions de l'UE ont en fait diminué :

L'Irlande a commencé à recevoir des subventions après son adhésion à la communauté européenne en 1973. Les recettes nettes provenant de l'UE représentaient en moyenne 3 % du PIB pendant la période de croissance rapide (1995-2000), mais pendant la période de faible croissance (1973-1986), elles représentaient en moyenne 4 % du PIB. En termes absolus, les recettes nettes étaient à peu près au même niveau en 2001 qu'en 1985. Tout au long des années 1990, les paiements de l'Irlande au budget de l'UE ont augmenté régulièrement, passant de 359 millions d'euros en 1990 à 1 527 millions d'euros en 2000. Pourtant, en 2000, les recettes en provenance de l'UE étaient de 2 488 millions d'euros, soit moins que le niveau de 2 798 millions d'euros de 1991.

Troisièmement, l'étude indique que si les subventions pouvaient expliquer la forte croissance de l'Irlande depuis les années 1990, on pourrait s'attendre à ce que d'autres pays qui reçoivent également des paiements importants de l'UE affichent des niveaux de prospérité similaires. Or, ce n'est tout simplement pas le cas : "Les fonds structurels et de cohésion de l'UE représentaient 4 % du PIB grec, 2,3 % du PIB espagnol et 3,8 % du PIB portugais. Aucun de ces pays n'a atteint un taux de croissance proche de celui de l'économie irlandaise. L'Espagne a enregistré une croissance moyenne du PIB de 2,5 %, tandis que le Portugal a enregistré une croissance moyenne de 2,6 % et la Grèce une croissance moyenne de seulement 2,2 % entre 1990 et 2000." Ainsi, ce sont les marchés libres, et non les investissements de l'UE, qui ont stimulé la prospérité de l'Irlande.

Selon les normes américaines, l'Irlande reste un pays relativement pauvre. Toutefois, depuis la libéralisation économique, l'Irlande a fait d'énormes progrès en matière de réduction de la pauvreté et d'augmentation des revenus grâce à la croissance économique. Par exemple, une étude (p. 34) a révélé que la pauvreté absolue est passée de 50 % en 1993 à 20 % en 2000 (une réduction plus importante que dans tous les pays nordiques). Réduire le taux de pauvreté de 60 % en sept ans seulement est vraiment impressionnant. Selon le Pew Research Center, entre 1990 et 2010, les revenus de la catégorie des bas revenus ont augmenté de 73 % (globalement, le revenu médian a augmenté de 70 %). Les données d'Eurostat le corroborent également, car depuis 2011 seulement, les revenus des 10 % d'Irlandais les plus pauvres ont augmenté d'un tiers.

Conclusion

Les progressistes utilisent les pays nordiques comme des exemples de systèmes socialistes réussis. Bien que ce ne soit tout simplement pas le cas,, les partisans du libre-échange devraient utiliser ces trois pays - le Luxembourg, la Suisse et l'Irlande - pour montrer que ce ne sont pas nécessairement les dépenses sociales et la redistribution qui élèvent le niveau des plus pauvres. Ce sont plutôt la croissance économique, les gains de productivité, l'esprit d'entreprise et les droits de propriété qui enrichissent les plus pauvres d'entre nous.

 

J'ai relu, ça me parait clair et sans fautes. J'ai aussi mis les liens vers les différentes études. Toutefois, le titre ne me parait pas génial. Si vous avez un titre putaclic, je suis preneur!

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"Diminuer la pauvreté, augmenter la richesse avec moins d'impôt, c'est possible en Europe"

"Moins d'impôts, moins de lois, moins de pauvres, plus de riches : ces pays européens qui ont réussi"

"Impôts faibles, peu de lois, moins de pauvre et plus de riche : trois pays européens y parviennent finger in the nose et youpidou la ribambelle"

etc

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10 hours ago, h16 said:

"Moins d'impôts, moins de lois, moins de pauvres, plus de riches : ces pays européens qui ont réussi"

etc

 

"Moins d'impôts, moins de lois, moins de pauvreté : ces pays européens qui ont réussi"

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il y a 14 minutes, F. mas a dit :

 

Pas possible mais très bon article qui mérite une traduction en effet. Equilibré, basé sur des recherches NBDER et qui remet à leur place les délires de contrôle des confinistes. La fin est particulièrement intéressante je trouve :

 

Citation

While there is evidence that stay-at-home orders and mask mandates "were effective in curbing COVID-19 spread early in the U.S. pandemic," Dave et al. say, "a number of studies have documented that [such interventions] account for a relatively small share of the total variation in individuals' COVID-19 mitigation behavior." Those studies indicate that "most of the variation can be attributed to voluntary (non-policy-related) private demand-side responses, likely due to (i) new or updated information on the novel coronavirus, or (ii) changes in individuals' assessments of contagion risk and developing serious COVID-19 symptoms."

When it comes to the debate about the costs and benefits of legal restrictions, that observation cuts both ways. "There is evidence that much of the variation in local unemployment during the pandemic is not attributable to lockdown policies, but rather to voluntary demand-side responses," Dave et al. note. Even without lockdowns, in other words, businesses would have suffered as consumers afraid of catching COVID-19 reduced their excursions and spending.

Likewise, Abbott's remaining COVID-19 restrictions were hardly the only obstacle to a full economic recovery in Texas. "Too many Texans have been sidelined from employment opportunities," Abbott said when he announced the reopening. "Too many small business owners have struggled to pay their bills. This must end. It is now time to open Texas 100 percent." Contrary to the implication that the March 10 reopening would reduce unemployment, Dave et al. found no evidence that it did.

 

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23 minutes ago, F. mas said:

 

Je veux bien le prendre mais je ne suis pas sûr de pouvoir le terminer avant vendredi soir.... (tard)

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On 5/25/2021 at 2:52 PM, F. mas said:

Ca serait nickel :)

 

Spoiler

Une nouvelle étude confirme que la réouverture totale du Texas n'a pas eu d'impact perceptible sur l'incidence ou le nombre de décès liés au COVID-19.

 

Les critiques ont déclaré que la décision de Gov. Greg Abbott était "extraordinairement dangereuse" et reflétait "la pensée de Neandertal".

 

Après que le Texas soit devenu le premier État à supprimer à la fois son obligation de porter un masque et les limite de jauge dans les commerces au début du mois de mars, le président Joe Biden a déclaré que cette décision reflétait une "pensée néandertalienne." Gilberto Hinojosa, président du parti démocrate du Texas, a qualifié l'ordonnance du Gouverneur. Greg Abbott d'"extraordinairement dangereuse", avertissant qu'elle "tuera des Texans".

Anthony Fauci, principal conseiller de Biden pour le COVID-19, , a annoncé que la fin de l'obligation de porter un masque "est vraiment très risquée", car "lorsque l'on supprime des mesures de santé publique, on assiste invariablement à une recrudescence" des cas et des décès. Rochelle Walensky, directrice des Centres de contrôle et de prévention des maladies, a déclaré avoir un "sentiment oppressant" de "malheur imminent", avertissant qu'un relâchement prématuré des "stratégies de prévention de santé publique" pourrait entraîner une "quatrième vague".

Plus de deux mois après, le désastre de santé publique prédit par les détracteurs d'Abbott ne s'est pas produit. Une nouvelle analyse réalisée par trois économistes confirme que la décision du gouverneur n'a eu aucun impact tangible sur les cas de COVID-19 ou les décès au Texas.

"Nous ne trouvons aucune preuve que la réouverture du Texas ait entraîné des changements substantiels dans la mobilité sociale, y compris dans la fréquentation d'un large ensemble d'établissements commerciaux au Texas", rapportent Dhaval Dave, économiste à l'université Bentley, et ses deux coauteurs dans un document de travail du National Bureau of Economic Research. "Nous ne trouvons aucune preuve que la réouverture du Texas ait affecté le taux de nouveaux cas de COVID-19 pendant les cinq semaines qui ont suivi la réouverture." Ils affirment que leurs résultats "soulignent les limites des politiques de réouverture du COVID-19 en fin de période pandémique pour modifier les comportements individuels."

Dave, Joseph Sabia, économiste à l'université d'État de San Diego, et Samuel Safford, chercheur à l'université d'État de San Diego, ont étudié les données sur la mobilité des smartphones fournies par SafeGraph et les données COVID-19 recueillies par le New York Times. Ils ont comparé les tendances au Texas avant et après l'entrée en vigueur de l'ordonnance de M. Abbott, le 10 mars, aux tendances d'un ensemble de données provenant d'autres États qui ont maintenu leurs restrictions COVID-19, mais qui sont par ailleurs similaires.

"Nous constatons que la réouverture du Texas a eu peu d'impact sur le comportement des personnes qui restent à la maison ou sur le trafic piétonnier dans de nombreux lieux commerciaux, notamment les restaurants, les bars, les lieux de divertissement, les magasins, les bureaux, les cabinets médicaux et les épiceries", écrivent Dave et al. "Nous ne trouvons aucune preuve que la réouverture ait affecté le taux d’incidence du COVID-19 dans la période de cinq semaines qui a suivi la réouverture. En outre, nous constatons que le taux de mortalité du COVID-19 au niveau de l'État reste stable depuis la réouverture du 10 mars. "

Ces "résultats nuls" étaient essentiellement les mêmes dans une autre étude qui excluait Austin et le comté de Travis, qui ont maintenu des arrêtés locaux de port des masques après que Abbott ait levé l'exigence à l'échelle de l'État. Ils ont également persisté lorsque les chercheurs ont comparé les comtés plus urbains aux comtés moins urbains et lorsqu'ils ont comparé les comtés où la plupart des électeurs ont soutenu Biden lors de l'élection de 2020 aux comtés où la plupart des électeurs ont soutenu l'ancien président Donald Trump, sur la base de recherches antérieures indiquant que les partisans de Trump étaient moins enclins à porter des masques chirurgicaux et de suivre les autres mesures de protection contre le COVID-19.

Dave et al. suggèrent plusieurs raisons possibles pour lesquelles la réouverture du Texas n'a pas eu l'impact que ses opposants avaient prévu. Premièrement, l'augmentation de la vaccination (une tendance dont les détracteurs d'Abbott étaient sûrement conscients) "a peut-être atténué les effets de contagion des interactions sociales" entre les membres de différents foyers. Deuxièmement, "il se peut que le respect et l'application du port du masque ou des exigences en matière de jauges n’aient pas été respectées avant la réouverture du 10 mars." Troisièmement, la suppression des jauges, qui étaient auparavant de 75 % de la capacité pour la plupart des commerces et de 50 % pour les bars et les salles de sport professionnelles, peut avoir été un changement à la marge pour "modifier la mobilité sociale nette de la population et la propagation de COVID-19 à l'échelle de l'État".

Enfin, selon les auteurs, "il se peut que les types d'individus qui ont été affectés par la politique" aient été "trop peu nombreux" et étaient "ceux qui étaient le moins susceptibles d'affecter le taux d’incidence du COVID-19". Ou peut-être que "toute augmentation de la mobilité sociale ou du COVID-19 causée par ces individus ait été compensée par d'autres membres de la communauté texane qui ont adopté des comportements d'évitement des risques en réponse à la réouverture".

Il aurait dû être clair, lorsque Abbott a annoncé la réouverture le 2 mars, que les changements qu'il prévoyait étaient peu susceptibles d'avoir un impact direct sur la transmission du virus. Bien qu'il ait déclaré que les masques chirurgicaux ne seraient plus légalement obligatoires, il a exhorté les Texans à continuer à les porter en public, et les entreprises sont restées libres de les exiger. À Dallas (qui peut ou non être représentatif de l'ensemble de l'État à cet égard), je n'ai observé aucun changement dans les politiques des entreprises en matière de masques ou dans le comportement du public. Et il semblait peu plausible que la suppression de la jauge de 75 % (celle qui s'applique à la plupart des entreprises) ait eu un effet médicalement significatif, même dans les entreprises qui se heurtent fréquemment à cette limite.

Pourtant, il était possible que l'annonce d'Abbott affecte le comportement des gens en modifiant leur perception des risques. Cela ne s'est apparemment pas produit non plus, ou du moins l'effet n'a pas été assez important pour augmenter de manière mesurable la transmission du virus. "Même si l'adoption initiale de restrictions est efficace et suscite une réaction de la population", notent Dave et al. "à mesure que les individus réfléchissent sur leur évaluation des risques et accumulent des informations sur la pandémie, leurs comportements peuvent devenir très rigides au fil du temps."

Cette étude ne prouve pas que les confinements ou les restrictions COVID-19 moins sévères n'ont eu aucun impact initial sur les comportements à risque. Mais elle souligne la primauté des décisions privées des individus et des entreprises.

Bien qu'il existe des preuves que les ordres de rester à la maison et les masques obligatoires "ont été efficaces pour freiner la propagation du COVID-19 au début de la pandémie aux États-Unis", disent Dave et al., "un certain nombre d'études ont montré que [ces interventions] représentent une part relativement faible de la variation totale du comportement des individus en matière d'atténuation du COVID-19". Ces études indiquent que "la majeure partie de la variation peut être attribuée à des réponses privées volontaires (non liées à la politique) du côté de la demande, probablement dues (i) à des informations nouvelles ou actualisées sur le  coronavirus, ou (ii) à des changements dans l'évaluation par les individus du risque de contagion et du développement de symptômes graves liés au COVID-19".

Lorsqu'il s'agit du débat sur les coûts et les avantages des restrictions légales, cette observation va dans les deux sens. "Il existe des preuves qu'une grande partie de l’augmentation du chômage au niveau local pendant la pandémie n'est pas attribuable aux politiques de confinement, mais plutôt à des adaptations volontaires du côté de la demande", notent Dave et al. En d'autres termes, même sans mesures de confinement, les entreprises auraient souffert de la réduction des sorties et des dépenses des consommateurs craignant d'attraper le COVID-19.

De même, les restrictions toujours en place d'Abbott concernant le COVID-19 étaient loin d'être le seul obstacle à une reprise économique complète au Texas. "Trop de Texans ont été écartés des opportunités d'emploi", a déclaré Abbott lorsqu'il a annoncé la réouverture. "Trop de propriétaires de petites entreprises ont eu du mal à payer leurs factures. Cela doit cesser. Il est maintenant temps d'ouvrir le Texas à 100 %." Contrairement à l'implication selon laquelle la réouverture du 10 mars réduirait le chômage, Dave et al. n'ont trouvé aucune preuve que ce soit le cas.

Je trouve que ce n'est pas super fluide à lire... Bien sûr vous pouvez le retravailler.....

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23 hours ago, F. mas said:

Un volontaire pour traduire cet excellent Marian Tupy?

 

https://www.humanprogress.org/africa-is-growing-thanks-to-capitalism/

 

19 minutes ago, Nick de Cusa said:

Egalement lie, et pas trop long : l'Afrique essaye le libre commerce 

 

https://reason.com/2021/03/30/africa-tries-free-trade/

 

Je veux bien les prendre mais par contre je suis relativement pris jusqu'à lundi. Je suis sur de pouvoir les finir que mercredi prochain. ça vous irait?

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Marian Tupy : il n'y a aucun lien vers les sources annoncées par contre.

 

Spoiler

L’Afrique se développe grâce au capitalisme

Par Marian L. Tupy | @HumanProgress

 

L'Afrique subsaharienne compte 46 pays et couvre une superficie de 9,4 millions de kilomètres carrés. Une personne sur sept sur Terre vit en Afrique et la part de ce continent dans la population mondiale est appelée à augmenter, car le taux de fécondité en Afrique reste plus élevé qu'ailleurs. Si la tendance actuelle se poursuit, le Nigeria comptera plus d'habitants que les États-Unis d'ici 2050. Ce qui se passe en Afrique est donc important non seulement pour les personnes qui vivent sur le continent, mais aussi pour nous autres.

 

L'Afrique est peut-être le continent le plus pauvre du monde, mais ce n'est plus un "continent sans espoir", comme le décrivait le magazine The Economist en 2000. Depuis le début du nouveau millénaire, le revenu moyen par habitant de l'Afrique, corrigé de l'inflation et de la parité du pouvoir d'achat, a augmenté de plus de 50 % et le taux de croissance de l'Afrique a atteint en moyenne près de 5 % par an.

 

L'accroissement des richesses a entraîné une amélioration des principaux indicateurs du développement humain. En 1999, 58 % des Africains vivaient avec moins de 1,90 dollar par personne et par jour. En 2011, 44 % des Africains vivaient avec ce revenu, alors que la population africaine est passée de 650 millions à 1 milliard d'habitants. Si les tendances actuelles se poursuivent, le taux de pauvreté absolue de l'Afrique tombera à 24 % d'ici à 2030.

 

L'espérance de vie est passée de 54 ans en 2000 à 62 ans en 2015. La mortalité infantile est passée de 80 décès pour 1 000 naissances vivantes à 49 décès sur la même période. En ce qui concerne le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose, les taux d'occurrence, de détection, de traitement et de survie se sont tous améliorés. L'approvisionnement alimentaire dépasse 2 500 calories par personne et par jour (le département américain de l'agriculture recommande une consommation de 2 000 calories) et les famines ont disparu en dehors des zones de guerre. Les inscriptions dans les écoles primaires, secondaires et supérieures n'ont jamais été aussi nombreuses.

 

Une partie de la croissance de l'Afrique est due aux prix élevés des matières premières, mais une grande partie, selon une étude de McKinsey réalisée en 2010, est due aux réformes économiques. Pour apprécier ces dernières, il est important de rappeler que pendant une grande partie de leur histoire postcoloniale, les gouvernements africains ont imposé un contrôle central sur leurs économies. Les politiques monétaires inflationnistes, les contrôles des prix, des salaires et des taux de change, les offices de commercialisation qui maintenaient les prix des produits agricoles artificiellement bas et appauvrissaient les agriculteurs africains, ainsi que les entreprises et monopoles d'État étaient monnaie courante.

 

La situation a commencé à changer après la chute du mur de Berlin. Le socialisme a perdu beaucoup de son attrait et l'Union soviétique, qui finançait et protégeait de nombreuses dictatures africaines, s'est effondrée. Entre 1990 et 2013, la liberté économique mesurée par l'Institut Fraser au Canada est passée de 4,75 sur 10 à 6,23. La liberté de commercer a augmenté encore plus, passant de 4,03 à 6,39. Le plus impressionnant est que l'Afrique a fait beaucoup de progrès en termes de politique monétaire, ou d'accès à une monnaie saine, qui est passée d'un minimum de 4,9 en 1995 à un remarquable 7,27 en 2013.

 

L'Afrique a fait des progrès similaires en termes de politique microéconomique. Comme l'indique le rapport Doing Business de la Banque mondiale, l'environnement réglementaire de l'Afrique s'est beaucoup amélioré. La création d'une entreprise, par exemple, est devenue plus facile, le score de l'Afrique passant de 45 sur 100 en 2004 à 72 en 2015. Le traitement des permis de construire, le règlement des faillites, l'exécution des contrats, l'accès à l'électricité, la facilité de paiement des impôts, l'enregistrement des biens et l'obtention de crédits se sont tous considérablement améliorés.

 

Malheureusement, il n'y a pas eu d'amélioration substantielle de la qualité des institutions africaines. Selon le rapport Liberté dans le Monde 2016 de Freedom House, il n'y avait que 6 pays libres en Afrique subsaharienne : Bénin, Botswana, Ghana, Namibie, Sénégal et Afrique du Sud. Alors que de nombreux pays ont adopté des constitutions plus "démocratiques" qui prévoient des limites de mandats et d'autres contrôles législatifs et institutionnels de la branche exécutive du gouvernement, les dirigeants africains ont trouvé un moyen de contourner ces dispositions afin de conserver le pouvoir et d'en abuser.

 

Selon la Banque mondiale, la corruption continue de prospérer parmi les fonctionnaires du gouvernement et, surtout, parmi les membres du pouvoir judiciaire. En conséquence, les indicateurs de l'État de droit dans les pays africains sont restés, dans l'ensemble, inchangés. Pourtant, sans tribunaux efficaces et impartiaux, le potentiel économique de l'Afrique restera toujours inexploité.

 

Cela dit, comme le montre l'expérience d'autres régions, le développement institutionnel a tendance à être à la traîne des réformes économiques. À moyen et à long terme, la croissance de la classe moyenne africaine pourrait pourtant déboucher sur un réveil politique et une plus grande affirmation de la population africaine, ainsi que sur une éventuelle démocratisation du continent.

 

Le nouveau millénaire a été bénéfique pour l'Afrique, mais le continent est encore loin d'être prospère, et encore moins démocratique. Pour que l'économie africaine continue à se développer, les Africains devront poursuivre leurs réformes, sans jamais oublier que l'économie mondiale ne cesse d'évoluer et que la concurrence mondiale ne cesse de s'intensifier. C'est le défi de l'Afrique, mais aussi son opportunité.

 

Cet article a été publié pour la première fois sur CapX.

 

Pour le second, ce sera mercredi au plus tard... 

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Un article sur la reconnaissance du bitcoin au Salvador, une info essentielle! !https://mises.org/power-market/el-salvador-blazes-path-bitcoinization

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