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L’Union Européenne ne réformera ni la PAC, ni aucun autre programme, elle est incapable de se régénérer

Par Daniel Hannan

Il y a sept ans, contre la promesse d’un remaniement radical de la politique agricole commune, Tony Blair engageait l’Angleterre en acceptant de signer un accord sur le budget de l’Union européenne. Bruxelles a empoché l’argent, mais la promesse de cette réforme ne s’est jamais matérialisée.

Et maintenant, la Commission Européenne souhaiterait que la Grande-Bretagne poursuive ses engagements et ne se préoccupe même plus de savoir si la réforme de la PAC est à l’ordre du jour. L’agriculture continuera à absorber plus de 40% du budget total de l’Union Européenne. Et en réalité, ces dépenses vont continuer à augmenter légèrement si l’on se base sur les chiffres en termes absolus. Vous n’avez pas besoin d’être un eurosceptique pour trouver que ces dernières propositions sont scandaleuses et révoltantes ; les lobbies écologiques (qui sont plutôt « euro-enthousiaste ») sont tout aussi en colère.

Nous allons continuer, comme nous l’avons fait dans les quarante dernières années, à subventionner les riches agriculteurs français aux dépens des pauvres fermiers africains. Ces soi-disant eurosceptiques, qui, en Grande-Bretagne, parlent de réformer profondément l’Union Européenne, devraient méditer sur ces cinquante dernières et futiles années de lutte pour améliorer la PAC.

Encore quelques éléments à corriger :

- J'ai fait le choix de transformer la première phrase en gardant le contenu. Étant donné que je n'étais pas trop au point sur le sujet, j'ai relu quelques articles publiés il y a sept ans sur le sujet … j'espère ne pas avoir fait de contre-sens dans ma reformulation.

- "Si l'on se base sur les chiffres en termes absolus" me semble bien long mais n'ayant pas trouvé d'autres propositions, je livre tel quel.

- Enfin, le sens de "search their souls" est confus … je n'ai donc pas traduit (afin d'éviter à nouveau un contre-sens)

Merci pour votre indulgence ;)

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Le dernier Hannan :

Manifestations à Londres : vous vous trompez de cible, camarades

Illustration :http://blogs.telegraph.co.uk/news/files/2011/10/G-20-Protest-in-the-City-001.jpg

Légende : Non, camarade, ils sont neutres moralement. Contrairement aux

politiciens grâce auxquels vous les subventionnez.

Très bien, à tous les manifestants, nous avons compris à quoi vous vous opposez : le capitalisme, les banques, les riches, le libre-échange, la création de richesse et les droits de propriété. Mais vous êtes pour quoi exactement ?

La chose la plus proche d'une réponse est venue de Peter Tatchell qui a déclaré aux manifestants de Londres que la solution à nos problèmes économiques était des impôts punitifs pour les dix pour-cent les plus riches.

« Les gens riches qui ne sont pas prêts à payer leur part sont des traîtres à ce pays », a-t-il déclaré. « Ils mettent leur propre égoïsme avant l'intérêt du public. »

Et quelles proportions de nos impôts pensez-vous que ces traîtres dans le décile supérieur paient, Peter ? Allez, devinez. Cinq pour-cent ? Dix ? Quinze ? Voici la réponse, selon le fisc britannique :

lHifol.png

Eh oui : les dix pour-cent les plus riches payent 53,3 pour-cent de l'ensemble des impôts sur le revenu. Maintenant, les gens raisonnables peuvent être en désaccord sur ce qui constitue une part équitable, mais il est difficile d'éviter au moins une conclusion ferme : si vous appauvrissez, exilez, ou découragez les gens qui paient plus de la moitié de nos impôts, notre économie s'effondrera.

Ne vous méprenez pas. Je comprends pourquoi les gens sont en colère contre le renflouement des banques. Ce blog a été l'un des rares exutoires à les critiquer à l'époque plutôt que rétrospectivement. Les manifestants d'extrême-gauche qui ont défilé dans les villes à travers le monde aujourd'hui ont tort sur beaucoup de choses, mais ils ont absolument raison sur un point : renflouer nos principales banques, et ensuite des pays entiers, est une forme de guerre de classe envers les travailleurs.

Le soucis est que les manifestants se trompent de cible. Les gens qu'ils doivent blâmer ne sont pas les financiers, mais les politiciens qui ont obséquieusement accepté de les sauver des conséquences de leurs mal-investissements.

S'il-vous-plaît, comprenez, mes amis gauchistes, que ce qui a eu lieu depuis 2008 est tout sauf le capitalisme. Dans un système capitaliste, les banques incompétentes auraient été autorisées à échouer, leurs opérations rentables vendues à leurs concurrents. Les actionnaires, les détenteurs d'obligations et certains déposants auraient perdu de l'argent, mais les contribuables n'auraient pas dépensé un sou.

Ne blâmez pas les « riches » : blâmez ceux qui, à la Banque d'Angleterre et au Trésor, malgré l'échec patent de leurs politiques « renflouer-et-emprunter » (bailout-and-borrow), sont déterminés à poursuivre dans la même voie.

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Je prends (+ je l'ai enregistré comme brouillon).

Le plan de Ron Paul « pour restaurer l’Amérique »

Le candidat à l’élection présidentielle Ron Paul a publié son projet de réforme fiscale qui prévoit de couper considérablement dans les dépenses publiques et de réduire la taille et les domaines de compétences du gouvernement fédéral. Ma réaction à ces propositions peut se résumer en un seul mot : alléluia.

Les responsables politiques républicains – y compris les actuels candidats à l’élection présidentielle – sont doués pour parler de réduire les dépenses, mais très peu vont jusqu’à expliquer clairement quelles dépenses seraient concernées. Comme Kevin Williamson, de la revue National Review Online, l’écrit dans le titre de son analyse de ce projet, ‘Ron Paul a lâché la bombe de la vérité dans le débat républicain’.

Quelques points-clefs de ce projet :

- Ron Paul supprimerait immédiatement cinq ministères fédéraux : Commerce, Éducation, Énergie, Logement et développement urbain, et Intérieur.

- Ron Paul indique que son plan réduirait les dépenses de 1.000 milliards de dollars dès la première année, et ramènerait le budget à l’équilibre en trois ans, sans augmentation d’impôts.

- On fera l’économie des dépenses militaires liées aux guerres actuelles. Il ne s’agit pas d’isolationnisme : c’est une position de bon sens, que partage d’ailleurs l’opinion publique. De plus, les dépenses d’aides à l’étranger seraient supprimées.

- D’ingénieuses réformes de l’État sont proposées, en particulier la privatisation de l’autorité fédérale du transport aérien et le retrait des couteuses règles Davis-Bacon. [NdT : loi votée en 1931 qui obligent les entreprises travaillant pour l’État à verser à leurs employés des salaires conformes aux accords syndicaux]

- Concernant les « droits sociaux », les jeunes auraient la liberté de ne pas rentrer dans le système étatique de Sécurité Social et dans Medicare. Les dépenses pour Medicaid et les autres programmes sociaux seraient gelées à leur niveau actuel et ils seraient transformés en dotation aux autorités locales.

Le moins qu'on puisse dire est qu’il s’agit d’un programme ambitieux, que les média vont probablement dépeindre comme un projet chimérique. Quoi qu’on en dise, Ron Paul a réussi à lui seul à faire du problème de la Fed un thème de campagne, ce que personne n’avait prévu il y a quelques années. En effet, plusieurs autres candidats à l’investiture républicaine ont récupéré son argumentation anti-Fed. On espère que les autres candidats imiteront à nouveau Ron Paul, en indiquant précisément quelles dépenses ils couperaient. Sinon, qu’ils se préparent à justifier auprès des électeurs pourquoi les contribuables devraient continuer à financer les ministères que Ron Paul propose de supprimer.

Modifié par Filibert
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Bonjour à tous,

Plusieurs petites questions :

a) Est-ce que vous avez une sorte de FAQ spécifique aux traductions, qui expliquerait grosso modo comment vous fonctionnez (même si je vois à peu près ce que ça donne au vu des dernières pages du forum), les textes qui vous intéressent, etc. ?

B) J'ai traduit, et suis en train de traduire, certains articles de Paul Graham, et je voulais savoir si ça pouvait vous intéresser. Il me semble que pas mal d'entre eux recoupent les thématiques libérales/libertariennes et proposent un angle plutôt original (celui d'un créateur d'entreprise et capital-risqueur). Les articles sont plutôt longs (3000-9000 mots) ; je ne sais pas si ça pose un problème.

Voilà ce que ça peut donner (texte original ici : http://paulgraham.com/inequality.html) :

Risque et inégalités

Août 2005

Supposons qu’on veuille se débarrasser de toutes les inégalités. On peut y parvenirde deux façons : donner de l’argent aux pauvres, ou en prendre aux riches.Mais les deux reviennent au même, puisque si on veut donner de l’argent auxpauvres, il faut bien le prendre quelque part. Et on ne peut pas le prendre auxpauvres, sinon on revient à la case départ. Il faut donc le prendre aux riches.

Bienentendu, il y a une façon de rendre les pauvres plus riches sans prendre del’argent aux riches. On pourrait aider les pauvres à devenir plus productifs,par exemple en facilitant l’accès à l’éducation. Au lieu de prendre de l’argentà des ingénieurs et de le donner à des caissiers, on pourrait aider des futurscaissiers à devenir ingénieurs.

C’est une excellente stratégie pour rendre les pauvres plusriches. Mais les données de ces 200 dernières années montrent qu’elle ne réduitpas pour autant les inégalités économiques, parce qu’elle rend les richesencore plus riches. S’il y a davantage d’ingénieurs, il y a davantage depossibilités à la fois pour les embaucher et pour leur vendre des produits.Henry Ford n’aurait jamais pu amasser sa fortune en construisant des voituresdans une société où la plupart des gens vivaient de leur production agricole.Il n’aurait eu ni ouvriers qualifiés, ni clients.

Si on veut réduire les inégalités économiques et non améliorer le niveau de viemoyen, il n’est pas suffisant d’enrichir les pauvres. Qu’adviendrait-il si un deces ingénieurs tout frais devenait un peu trop ambitieux et se transformait enun nouveau Bill Gates ? Les inégalités économiques seraient aussi criantesque jamais. Si on veut réellement amoindrir l’écart qui sépare les riches etles pauvres, il faut à la fois « presser » le haut et « pousser »le bas.

Comment est-ce qu’on fait pression sur le haut ? On peut essayer dediminuer la productivité de ceux qui gagnent le plus d’argent : demanderaux meilleurs chirurgiens de n’opérer qu’avec leur main gauche, forcer les starsdu cinéma à devenir obèses, etc. Mais cette approche est difficile à mettre enœuvre. La seule solution pratique consiste à les laisser faire leur travailaussi bien que possible, puis (que ce soit par des taxes ou en limitant leurs revenus)à confisquer ce qu’on considère comme un surplus.

Répétons donc clairement ce que signifie « réduire les inégalités économiques » :c’est la même chose que « prendre de l’argent aux riches ».

Lorsqu’on exprime une relation mathématique sous une autre forme, on remarquesouvent des choses nouvelles. La situation est similaire ici. Prendre del’argent aux riches possède des conséquences qu’on pourrait oublier lorsqu’onformule cette idée en matière de « réduction des inégalités ».

Le problème, c’est que risque et récompense doivent êtreproportionnels. Un pari avec une chance de gagner de 10 % doit rapporterplus qu’un pari avec une chance de gagner de 50 %, sans quoi personne nes’y risquera. En amputant la partie supérieure des gains possibles, on réduitpar conséquent la volonté des gens à prendre des risques.

En transposant dans notre formule originale, onobtient : réduire les inégalités économiques mène à une diminution devolonté des gens à prendre des risques.

Toute une catégorie de risques ne vaut plus la peine d’êtreenvisagée si l’on abaisse le maximum qu’on peut en tirer. Une des raisons quifait que les hauts taux d’imposition sont désastreux, c’est que cette catégoriede risques inclut la création d’entreprise.

Investisseurs

Les startups sont la définition même du risque. Une startup,c’est comme une barque minuscule en plein milieu de l’océan. Une vague, est c’estle naufrage. Un produit concurrent, une récession économique, un délai troplong pour obtenir des fonds, un procès pour des brevets, une évolutiontechnologique, le départ d’un employé clé, la perte d’un gros client : uneseule de ces choses et, du jour au lendemain, l’entreprise disparaît. Environ 1startup sur 10 réussit. [1]

Les premiers à investir dans notre startup ont fait un bénéficede 3600 %. C’est-à-dire qu’en prenant en compte les taxes,l’investissement était raisonnable si nous avions plus d’une chance sur 24 deréussir. Ces chiffres me paraissent cohérents. C’est probablement l’image quenous donnions de nous quand nous n’étions que deux nerds sans aucune expériencedes affaires qui travaillaient depuis leur appartement.

Si prendre ce genre de risque ne paye pas, le capital-risquetel qu’on le connaît ne peut pas exister.

Ça ne poserait pas de problème s’il existait d’autres sourcesde capitaux pour créer de nouvelles entreprises. Pourquoi ne pas demander augouvernement, ou à une grande organisation quasi gouvernementale comme FannieMae, d’investir à la place des fonds privés ?

Je vais vous expliquer pourquoi ça ne marcherait pas. Parceque ce serait demander au gouvernement ou à des employés de services quasigouvernementaux de faire la chose entre toutes qu’ils sont les moins aptes àfaire : prendre des risques.

Comme toute personne ayant travaillé pour le gouvernement le sait, l’importantn’est pas de faire les bons choix, mais de faire les choix qui peuvent êtrejustifiés plus tard s’ils se soldent par un échec. S’il y a une option sansrisque, c’est celle-là qu’un bureaucrate choisira. Mais c’est précisément la plusmauvaise manière d’investir du capital-risque. Par sa nature, ce domaine exigequ’on prenne des décisions extrêmement risquées, pourvu que les résultatspotentiels soient à la hauteur.

Le mode de rémunération des capital-risqueurs est tel qu’ils s’intéressentprincipalement à ces résultats potentiels : ils touchent un pourcentagesur les gains du fonds pour lequel ils travaillent. Ce qui leur permet desurmonter la peur d’investir dans une entreprise gérée par des nerds quiressemblent à (et sont peut-être) des étudiants.

Si l’on interdisait aux capital-risqueurs de devenir riches,ils se comporteraient comme des bureaucrates. Sans espoir de gain, ils neconnaîtraient que la peur de perdre. Et ils feraient donc les mauvais choix.Ils diraient non aux nerds et leur préféreraient des beaux parleurs d’écoles decommerce encravatés, parce que cet investissement sera plus facile à justifierplus tard s’il échoue.

Fondateurs

Même à supposer qu’on puisse redéfinir lefonctionnement du capital-risque en empêchant les capital-risqueurs de devenirriches, il y a un autre type d’investisseurs qu’on ne pourrait tout simplementpas remplacer : les fondateurs de la startup et ses premiers employés.

Ce qu’ils investissent, c’est leur temps et leursidées. Mais c’est tout comme si c’était de l’argent. La preuve en est que lesinvestisseurs les considèrent parfois comme étant interchangeables, lorsqu’ilsattribuent le même statut à l’effort (sweatequity) et aux actifs qui en sont le résultat, et qu’ils ont acheté avecleur argent.

Le fait d’investir du temps ne change pas la relation entre le risque et larécompense. Si vous êtes prêt à consacrer beaucoup de temps à un projet qui n’aqu’une petite chance de réussir, vous ne le ferez que si la récompense est proportionnellementgrande. [2] Si l’on interdit les grosses récompenses, autant jouer la prudence.

Comme de nombreux créateurs de startups, je l’ai fait pour devenir riche. Pasparce que je voulais m’acheter des choses coûteuses. Ce que je cherchais,c’était la sécurité. Je voulais gagner suffisamment d’argent pour ne plus avoirà me soucier de l’argent. S’il m’avait été impossible de gagner assez pour çaen créant une startup, j’aurais cherché la sécurité par d’autres moyens :par exemple, en allant travailler pour une grande organisation stable d’où ilaurait été difficile d’être viré. Au lieu de me prendre la tête avec unestartup, j’aurais essayé de trouver un joli petit job, pas trop stressant, dansun laboratoire de recherche, ou alors je serais devenu professeur dans uneuniversité.

C’est ce que tout le monde fait dans les sociétés où la prise de risque n’estpas récompensée. Si vous ne pouvez pas assurer votre propre sécurité, ladeuxième meilleure option est de faire votre nid dans une grande organisationoù votre statut dépendra principalement de votre ancienneté. [3]

Même si on parvenait à remplacer les investisseurs, je nevois pas comment on pourrait remplacer les fondateurs. La contribution desinvestisseurs se compose surtout d’argent, qui en principe est le même,qu’importe d’où il vienne. Mais la contribution des fondateurs, c’est leursidées. Et ça, on ne peut pas le remplacer.

Revoyons un peu l’enchaînement des arguments jusqu’ici. Je medirige vers une conclusion que beaucoup de lecteurs auraient tendance à rejeterimmédiatement, donc j’ai tenté de rendre chaque lien aussi solide que possible.Réduire les inégalités économiques équivaut à prendre de l’argent aux riches.Puisque risque et récompense sont proportionnels, réduire les récompensespotentielles diminue automatiquement l’appétit des gens pour le risque. Créerune startup est intrinsèquement risqué. Sans perspective de récompensesproportionnelles au risque, les fondateurs potentiels n’investissent pas leurtemps dans une startup. Les fondateurs sont impossibles à remplacer. Parconséquent, éliminer les inégalités économiques signifie éliminer les startups.

Les inégalités économiques ne sont pas qu’une conséquence de l’existence de startups.Elles sont le moteur qui les actionne, de la même manière que l’eau actionne lemoulin à eau. Les gens créent des startups dans l’espoir de devenir beaucoupplus riches qu’ils ne l’étaient. Et si votre société essaye d’empêcher qui quece soit de devenir beaucoup plus riche que les autres, elle empêchera aussi unemême personne d’être plus riche à un moment futur qu’elle l’est au momentprésent.

Croissance

Cet argument fonctionne de manièreproportionnelle. Ce n’est pas seulement qu’en éliminant totalement lesinégalités économiques, vous n’obtiendrez plus aucune startup. À mesure quevous réduirez les inégalités économiques, vous réduirez le nombre de startups.[4] Augmentez les taxes, et la volonté de prendre des risques diminue elleaussi en proportion.

Ce qui me semble généralement néfaste. Lesnouvelles entreprises représentent une très large part de la création denouvelles technologies et de nouveaux emplois. En fait, si on ne crée pas destartups, il ne faut pas attendre bien longtemps avant de ne plus avoir d’entreprisesétablies non plus, de la même manière que si vous arrêtez d’avoir des enfants,vous n’aurez rapidement plus d’adultes non plus.

L’idée qu’il faudrait réduire les inégalités économiquesparaît bien intentionnée. Quand on le formule de cette façon, qui pourrait biens’y opposer ? Les inégalitéssont forcément mauvaises, n’est-ce pas ? Mais il paraît tout de suitemoins bien intentionné de dire qu’il faudrait réduire la croissance desnouvelles entreprises. Et pourtant, l’un implique l’autre.

Plus précisément, il se pourrait non seulement queréduire l’appétit des investisseurs pour le risque conduise à la disparition destartups potentielles, mais que ce soit les startups les plus prometteuses quidisparaissent en premier. La croissance des startups bénéficie davantage de laprise de risque que les entreprises établies. Cette tendance se vérifie-t-elleau sein même des startups ? Autrement dit, est-ce que les startups quiparaissent les plus risquées sont aussi celles qui génèrent le plus decroissance lorsqu’elles réussissent ? Je crois que la réponse est oui. Etc’est une pensée effrayante, parce qu’elle signifie que si on coupe l’appétitdes investisseurs pour le risque, les startups les plus bénéfiques seront lespremières à disparaître.

Bien entendu, tous les gens riches ne le sont pas devenusgrâce à des startups. Alors, pourquoi ne pas laisser les créateurs de startupss’enrichir, et taxer les autres richesses excédentaires ? Est-ce que là,on réduirait les inégalités ?

Moins qu’on pourrait le croire. Si on faisait en sorte que nepuissent devenir riches que les créateurs de startups, les gens qui veulentdevenir riches créeraient tous des startups. Et ça pourrait être quelque chosed’extraordinaire. Mais je ne crois pas que ça aurait l’effet escompté sur la distributiondes richesses. Les gens qui veulent devenir riches feront tout ce qui est enleur pouvoir. Si les startups sont le seul moyen d’y parvenir, le seul effetsera que beaucoup plus de monde créera des startups. (Bien sûr, cela ne vautque si on rédigeait les lois avec beaucoup d’attention. Dans la plupart descas, le seul effet sera qu’un grand nombre de gens feront quelque chose quipourrait passer pour une startup sur le papier.)

Si on est déterminé à éliminer les inégalitéséconomiques, il reste toujours un moyen : on pourrait décider qu’on est prêtà arrêter de créer des startups. Que se passerait-il si on prenait une telledécision ?

À tout le moins, il faudrait se contenter d’une évolutiontechnologique plus lente. Si vous pensez qu’on peut convaincre les grandesentreprises établies de développer de nouvelles technologies aussi rapidementque les startups, il ne vous reste plus qu’à prouver comment. (Si vous trouvezune méthode un tant soit peu plausible, vous pouvez vous faire une fortune enécrivant des livres ou en monnayant vos conseils auprès de grandes entreprises.)[5]

Donc la croissance diminue. Est-ce une simauvaise chose ? Eh bien, une raison qui fait que c’est mauvais enpratique c’est que les autres pays ne seront peut-être pas d’accord pourralentir avec nous. Si on se satisfait d’un développement technologique pluslent que celui du reste du monde, ce qui se passe, c’est qu’on n’invente riendu tout. Tout ce qu’on pourrait découvrir a déjà été découvert ailleurs. Et laseule chose qu’on peut offrir en échange, c’est des matières premières et de lamain-d'œuvre bon marché. Une fois qu’on est descendu si bas, les autres payspeuvent faire ce qu’ils veulent : installer des gouvernements fantoches, attirervos meilleurs ouvriers, utiliser vos femmes comme prostituées, décharger leursdéchets toxiques sur votre territoire – toutes les choses qu’on fait aux payspauvres aujourd’hui. La seule défense est de s’isoler, comme l’ont fait lespays communistes au XXe siècle. Mais le problème, c’est que vous avez besoind’un état policier pour y parvenir.

Richesse et pouvoir

Je sais bien que les startups ne sont pas la ciblepremière de ceux qui veulent éliminer les inégalités économiques. Ce qu’ilsabhorrent, c’est quand la richesse se perpétue grâce à une collusion avec lepouvoir. Par exemple, les entreprises de construction qui financent lescampagnes des politiciens en échange de contrats avec le gouvernement, ou lesparents riches qui envoient leurs enfants dans les meilleures universités enles faisant passer par des écoles spéciales extrêmement chères conçues à ceteffet. Mais si vous essayez de vous attaquer à ce type de richesses avec despolitiques économiques, il estdifficile d’épargner les startups, qui feront partie des dommages collatéraux.

Le problème ici, ce n’est pas la richesse, mais lacorruption. Alors, pourquoi ne pas s’attaquer à la corruption ?

Il n’est pas besoin d’empêcher les gens de devenir riches sinous pouvons empêcher la richesse de se transformer en pouvoir. Et des progrèsont été faits dans cette direction. Avant de mourir de son alcoolisme en 1925,Reggie,

le petit fils prodigue du commodore Vanderbilt, a renversé à cinq reprises despiétons, faisant deux victimes. En 1969, quand Ted Kennedy a fait son embardéesur le pont de Chappaquiddick, la limite tolérée était réduite à un. Aujourd’hui,il se peut qu’elle soit à zéro. Mais ce qui a changé, ce n’est pas la richesse.C’est la capacité à transformer la richesse en pouvoir.

Comment rompre le lien entre richesse et pouvoir ?Demandez plus de transparence. Observez bien comme le pouvoir s’exerce, etdemandez des précisions sur la manière dont sont prises les décisions. Pourquoitous les interrogatoires de polices ne sont-ils pas enregistrés ? Pourquoi36 % de la promotion 2007 de Princeton provient-elle de prep schools, alors que seul 1,7 %des élèves américains y va ? Pourquoi les États-Unis ont-ils envahil’Irak ? Pourquoi les représentants du gouvernement ne font-ils pas étatde leurs comptes plus précisément, et pourquoi ne le font-ils que pendantqu’ils sont en fonction ?

Un ami féru de sécurité informatique me dit que l’étape laplus importante est de tout enregistrer. Quand il était enfant et qu’ilessayait de pirater des ordinateurs, ce qu’il redoutait le plus, c’était delaisser une trace. Ça lui posait un plus gros problème que les obstaclestechniques qui lui barraient la route.

Comme tous les liens illicites, le lien entre richesse etpouvoir se développe en secret. Mettez au jour toutes les transactions, et vousle réduirez considérablement. Enregistrez tout. C’est une stratégie qui sembledéjà fonctionner, et elle n’a pas pour effet secondaire d’appauvrir tout votrepays.

Je crois que peu de gens se rendent compte qu’il existe unlien entre les inégalités économiques et le risque. Je ne l’avais pas biensaisi jusqu’aujourd’hui. Bien sûr, je savais depuis des années que si on neréussissait pas avec sa startup, l’autre option consistait à trouver un posteconfortable dans la recherche. Mais je ne comprenais pas l’équation qui dictaitmon comportement. De la même façon, il est évident qu’un pays qui ne laisse pasles gens devenir riches se dirige vers un désastre, que ce soit la Rome deDioclétien, ou l’Angleterre de Harold Wilson. Mais je n’ai compris querécemment le rôle que jouait le risque.

Si vous essayez de vous attaquer à la richesse, vous frappezégalement le risque, et avec lui, la croissance. Si nous voulons un monde plusjuste, je crois qu’il vaut mieux s’y prendre à la racine, où la richesse setransforme en pouvoir.

Notes

[1] La réussite est définie ici dupoint de vue des premiers investisseurs : soit une entrée en bourse, soitune acquisition à une valorisation supérieure à celle du dernier tourd’investissement. Le taux de réussite de 1 sur 10 pourrait paraître étrangementrond, mais d’après mes conversations avec de nombreux capital-risqueurs, c’estun chiffre correct sur l’ensemble des startups. Les plus grandes entreprises decapital-risque se battent pour faire mieux.

[2] Je ne prétends pas que lesfondateurs s’asseyent à une table et calculent le profit net qu’ils vont faireavec leur startup. Ils sont motivés par l’exemple des autres personnes qui ontsuivi le même chemin. Et cet exemple reflète des profits nets.

[3] Conjecture : lavariation de richesse dans un pays ou une organisation (non corrompus) estinversement proportionnelle à la prévalence des systèmes d’ancienneté. Donc, ensupprimant les variations de richesse, l’ancienneté devient d’autant plusimportante. Jusqu’ici, je ne connais pas de contre-exemple, bien que les paystrès corrompus présentent les deux phénomènes simultanément.

[4] Dans un pays avec une économievéritablement féodale, on pourrait peut-être réussir à redistribuer lesrichesses, étant donné qu’il n’y a pas de startups à abattre.

[5] La vitesse à laquelle lesstartups développent de nouvelles technologies est l’autre raison pour laquelleelles génèrent tant de profits. Comme je l’explique dans « Comment créerdes richesses », le principe d’une startup c’est de compresser le travailde toute une vie en quelques années. Il serait aussi idiot d’empêcher ça qued’empêcher la prise de risque.

Merci à Chris Anderson,Trevor Blackwell, Dan Giffin, Jessica Livingston et Evan Williams pour lalecture des brouillons de cet essai, et à Langley Steinert, Sangam Pant, etMike Moritz pour leurs informations sur le capital-risque.

J'attends vos réponses, réactions et corrections éventuelles !

Edit : Je m'aperçois que la mise en page après copier-coller depuis Word est pas terrible, des espaces ont sautées un peu partout… Un moyen d'y remédier peut-être ? Idem pour les URL et le remplacement automatique par ces abominables smileys…

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Yeah!smile.gif

Yeah Toda yeah Toda yeah Toda yeah.

Y en a 4 courts et percutants à prendre côté Open Europe. Servez vous, prenez ce qui vous inspire.

http://openeuropeblog.blogspot.com/

Très alerte, Mervyn King nous averti contre la déflation.

http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100111928/mervyn-king-warns-against-deflation-meanwhile-in-the-real-world/

(Hannan a piqué la fin de son article à H16).

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Je. Et comme je suis un mauvais garçon, je l'ai fait sans m'inscrire sur le tableau qui va bien. C'est une proposition, n'hésitez pas à améliorer.

Ah, pensez à insérer mon nouveau pseudo pour Contrepoints, qui vient remplacer l'ancien.

Cinq raisons qui font que les inégalités de revenus ne sont qu'un mythe, et que le mouvement Occupy Wall Street a tort.

Désolé, cette histoire ne tient pas debout. Pour les think tanks, éditorialistes et autres bloggers de gauche – et, bien sûr, pour les gauchistes de Occupy Wall Street – le centile supérieur de la société a exploité les 99 % restants de la population, depuis des décennies. Les riches se sont enrichis sur le dos de la classe moyenne et des pauvres.

Vraiment ? Réfléchissez un instant. Si l'inégalité avant vraiment explosé durant les 30 ou 40 dernières années, pourquoi le paysage politique américain s'est-il décalé vers la droite, vers une plus grande acceptation du capitalisme de libre marché ? L'opposé n'aurait-il pas dû arriver, au fur et à mesure que les travailleurs aux abois se seraient unis pour exiger une protection sociale bien plus vaste, et des impôts nettement plus élevés sur les riches ? Qu'est-il arrivé aux présidents Mondale, Dukakis, Gore et Kerry ? Même Barack Obama s'est présenté à l'élection présidentielle comme un technocrate adepte de la troisième voie, et non hostile au marché.

Non, cette histoire ne tient pas debout parce que les faits chiffrés ne l'appuient pas. Et voici pourquoi.

1. Dans un article daté de 2009, l'économiste Robert Gordon, de l'Université Northwestern, a montré que la soi-disant forte montée des inégalités américaines était "exagérée dans son ampleur comme dans son rythme". Voilà l'énigme. Le revenu des ménages est censé augmenter en parallèle de la productivité. Mais le revenu réel médian des ménages, selon les chiffres du bureau du recensement, ont augmenté de 0,49 pourcent par an entre 1979 et 2007 alors que la productivité des travailleurs a cru quatre fois plus vite, de 1,95 pourcent par an. L'écart important entre les deux mesures, si elles sont exactes, suggère que ce seraient les ménages aisés, plutôt que les familles de la classe moyenne, qui auraient capté l'essentiel des gains de revenus issus d'une plus grande productivité.

Mais Gordon a expliqué que celà revenait à "comparer des pommes et des poires, puis des poires avec des bananes". Quand les biais statistiques sont neutralisés entre les deux mesures économiques, Gordon a montré que la croissance du revenu de la classe moyenne était en fait bien plus rapide, et que "l'écart réel entre les croissances du revenu et de la productivité n'est que de 0,16 pourcent par an". C'est à peine le dixième de l'écart originel de 1,46 pourcent. En d'autres termes, les gains de revenus ont été partagés de manière sensiblement égale.

2. Deux études de 2007 et 2008, réalisées par la Réserve Fédérale de Minneapolis vont dans le même sens que Gordon. Les chercheurs ont examiné pourquoi le bureau du recensement a trouvé que le revenu médian des ménages a stagné a stagné entre 1976 et 2006, ne croissant que de 18 pourcents. Comme Gordon, ils se sont heurté au problème de comparer des pommes et des poires, par exemple des écarts dans la manière de mesurer les prix, ou dans la taille des foyers. Mais au bout du compte, ils ont conclu que "après avoir ajusté les données du recensement pour ces problèmes, le revenu médian des ménages, défalqué de l'inflation, a crû de 44 à 62 pourcent entre 1976 et 2006". Qui plus est, cette étude montre que le salaire horaire médian (y compris avantages sociaux) a augmenté de 28 pourcent de 1975 à 2005.

3. Un article de 2008 écrit par Christian Broda et Johm Romalis, de l'université de Chicago, documente comment les mesures traditionnelles des inégalités masquent que l'inflation frappe différemment riches et pauvres : "L'inflation pour les 10 pourcent des foyers américains les plus riches a été plus élevée de 6 points que pour les 10 pourcent les plus pauvres sur la période 1994-2005. Ce qui veut dire que l'inégalité réelle aux Etats-Unis, une fois mesurée correctement, est demeurée à peu près inchangée." A cause de quoi ? De la Chine et de Wal-Mart. Les familles aux revenus modestes dépensent proportionnellement plus que les familles plus aisées dans des biens dont les prix sont affectés plus directement par la mondialisation. Les gens plus riches, a contrario, dépensent davantage dans des services qui sont moins sujets à la concurrence étrangère.

4. Une étude de 2010 par Bruce Meyer de l'Université de Chicago et James Sullivan de l''Université Notre Dame note que les statistiques officielles sur les inégalités de revenus indiquent une forte augmentation des inégalités au cours des quatre dernières décennies. "Le ratio entre le quatre-vingt-dixième et le dixième percentiles des revenus, par exemple, a augmenté de 23 % entre 1970 et 2008." Mais Meyer et Sullivan font remarquer que les statistiques de revenus ratent beaucoup de choses, comme la valeur des programmes d'action étatiques et l'impact des impôts. Ces derniers, notamment, jouent un grand rôle. Les chercheurs ont trouvé que "prendre en compte les impôts réduit considérablement l'augmentation de l'inégalité des revenus" dans les 45 dernières années. De plus, "l'inégalité des consommations est moins prononcée que l'inégalité des revenus".

5. Mettons les chiffres de côté un instant. Si vous avez vécu ces quatre dernières décennies, ne vous semblerait-il pas que les Etats-Unis se portent mieux aujourd'hui ? Ce n'est pas l'opinion de Jason Furman, le vice-directeur du Conseil Economique National d'Obama. Voici ce que disait Furman, en 2006. "Vous vous souvenez quand même la bonne bourgeoisie se souciait qu'un appel longue-distance ne dure pas trop ? Quand prendre l'avion était un luxe dispendieux ? Quand seule une minorité de la population avait l'air conditionné, des lave-vaisselles, une télévision en couleur ? Quand personne n'avait de lecteurs de DVD, d'iPod ou d'appareils photos numériques ? Et quand la plupart des Américains n'avaient qu'une voiture, qui tombait fréquemment en panne, engloutissait de l'essence, crachait une pollution malsaine et malodorante et n'avait pas ces équipements de série que sont la climatisation ou un autoradio ?"

Sans aucun doute, les dernières années ont été terribles. Mais les dernières décennies ont été plutôt bonnes – pour tout le monde.

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Echec commercial majeur de la voiture électrique.

http://eureferendum….s-of-green.html

Notre commentaire sur le sommet de l'UE de dimanche (Open Europe).

http://openeuropeblo…t-our-take.html

Je prends la deuxième (Open Europe).

Je l'ai placé dans les brouillons (il faut changer l'auteur => Open Europe).

Modifié par Filibert
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Un volontaire pour traduire cette proposition d'article de la part de Sophie Quintin Adali, de Un Monde Libre :

Some trivial questions about European pursuits

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Sunday, October 23, 2011

SOPHIE QUINTIN ADALI

Once upon a time there was much ado about Eurobarometers, especially when the results of the European Commission’s opinion polls would indicate trends of Euro-love (pro-integration). Not surprisingly with the current Euro-mess and growing Euro-wrath, no one in Brussels is keen to “take the temperature” of a disgruntled public.

To fill the silence and provide some comic relief, here is a quiz. Find out how much you can laugh about Europe’s predicament. If this totally predicted mess was not so tragic it would be funny.

Q – If you disagree about the bailouts, what can you do?

a) Blame the “Anglo-Saxon in Chief” Cameron for doing nothing.

B) Pray that the disenchanted German electorate will be heard. No one else is.

c) Get together with many millions of taxpayers to waste time with citizens’ initiatives.

d) Watch Euronews to be reassured that all is well in the “ever-closer, fairer and greener” Europe.

Q- When will the democratic deficit be resolved?

a) Forget it. Euro-apparatchiks enjoy being disconnected from the citizenry.

B) When subsidized pigs fly.

c) “More democratic and transparent” is something Russian politicians must be.

d) Happiness is to be an MEP working for the nomadic European Parliament.

Q- What caused the sovereign-debt crisis?

a) Mother Earth because crony capitalism upset her.

B) Irresponsible politicians for sustaining the unsustainable welfare state.

c) Perfidious ratings agencies because they exposed the truth.

d) Global warming.

Q- Do you think Europe is a “force for good” influencing the world with soft power?

a) Possibly. Napoleon invaded Egypt to free its people from autocratic rule.

B) Yes. France and Britain used air power to bring freedom to the Libyans.

c) Absolutely. According to Euronews.

d) Not really. Its protectionist barriers are hard to penetrate.

Q- When Council President Van Rompuy addressed the U.N. General Assembly in a historic (first) speech he repeated some key points twice. Why?

a) To increase his charisma after being called a bank clerk without any.

B) He is an unelected unaccountable president who can say whatever the hell he wants.

c) Europeans never get it.

d) As the president of the presidents, he should emphasize the state of the dis-union.

Q- Turkey cannot become a member of the EU because:

a) It meets the Maastricht criteria for public debt and deficit.

B) It has a liberal economy growing at the rate of 10 percent.

c) Turkish MEPs would outdo others in Brussels’ Byzantine corridors of power.

d) Sarkozy wants Communist China to buy Greek debt.

Q- Should the EU have a Robin Hood tax?

a) Yes. Tax everything. Sodas, financial transactions, fat, CO2 emission, love…

B) No. Robin Hood was Anglo-Saxon.

c) Bad idea. Europe’s financial sector will lose out to Asia.

d) Not sure. It looks green on the outside but is probably red inside.

Q- Do you approve of the IMF policies toward the EU?

a) Yes. Somebody needs to teach Greek politicians basic math.

B) No. The French are conspiring to turn the IMF into a global Ministere des Finances.

c) Bad idea. The institution is located in Anglo-Saxonia.

d) Not sure. Liberalizing Europe’s economy could adversely affect the lobbying sector.

Q- Should the blowing up of party balloons by children be regulated?

a) Yes. A directive on this critical issue is long overdue.

B) No. As long as they blow up balloons with the EU flag.

c) Not sure. Don’t Eurocrats have more important things to do these days?

d) Don’t care.

Q- EU institutions should have more powers because:

a) Europe has more than 400 cheeses.

B) Barroso is a Maoist revolutionary who thinks he is the European Che Guevara.

c) Its civil servants have three months of paid holidays.

d) It is an empire. Get over it!

* Sophie Quintin Adali is an analyst for the French classical liberal think tank www.unmondelibre.org.

http://www.hurriyetdailynews.com/n.php?n=some-trivial-questions-about-european-pursuits-2011-10-23

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Un volontaire pour traduire cette proposition d'article de la part de Sophie Quintin Adali, de Un Monde Libre :

http://www.hurriyetd…uits-2011-10-23

Voilà la traduction. Je l'ai tapé vite fait, en espérant que personne ne s'y soit attelé en attendant (comme c'était court, j'ai pensé que ça irait. J'espère n'avoir bouffé le travail de personne).

__________________

Quelques questions triviales au sujet des affaires Européennes

SOPHIE QUINTIN ADALI

Il était une fois beaucoup de bruit à propos des Eurobaromètres, tout particulièrement lorsque le résultat des sondages d'opinions de

la Commission Européenne indiqueraient des tendances à l'Euro-Amour (pro-intégration). Sans surprises, avec l'Euro-bazar et

l'Euro-colère, personne à Bruxelles ne tient à "prendre la température" d'une opinion publique insatisfaite.

Pour remplir le silence, et fournir un peu de soulagement humoristique, voici un questionnaire. La situation de l'Europe est

difficile, découvrez à quel point vous pouvez en rire. Si ce bazar, prédit dans son intégralité, n'était pas si tragique, ça serait

drôle.

Q - Si vous n'êtes pas d'accord avec les renflouements, que pouvez-vous faire ?

a) Blamer l'"Anglo-Saxon en Chef" Cameron qui ne fait rien.

B) Prier que l'électorat allemand désabusé sera entendu. Personne ne l'est.

c) Se rassembler avec des millions de contribuables pour perdre du temps avec des initiatives citoyennes.

d) Regarder Euronews pour être ré-assuré que tout va bien dans l'Europe "toujours plus proche, plus juste et plus verte".

Q- Quand le déficit démocratique sera-t-il résorbé ?

a) Oubliez. Les Euro-Apparatchicks adorent être déconnecté de la population.

B) Quand les cochons subventionnés voleront.

c) "Plus démocratiques et transparents", quelque chose que les politiciens russes doivent être.

d) La Joie, c'est d'être un Membre du Parlement Européen, travaillant pour un Parlement Européen Nomade.

Q- Qu'est-ce qui a causé la crise des dettes ouveraines ?

a) Mère Nature car le capitalisme sauvage l'a contrariée.

B) Les politiciens irresponsables en soutenant l'état providence insoutenable.

c) Les perfides agences de notation car elles ont exposé la vérité.

d) Le réchauffement climatique.

Q- Pensez-vous que l'Europe est une "force du bien" permettant d'influencer le monde avec un <i>soft power</i> ?

a) Peut-être. Napoléon a envahi l'Egypte pour libérer son peuple d'un régime autocratique.

B) Oui. La France et la Grande-Bretagne ont utilisé la force aérienne pour libérer les Lybiens.

c) Absolument. D'après Euronews.

d) Pas vraiment. Ses barrières protectionnistes sont difficile à pénétrer.

Q- Quand le Président du Conseil Van Rompuy s'est addressé à l'Assemblée Générale des Nations Unies dans un (premier) discours

historique, il a répété certains points clefs deux fois. Pourquoi ?

a) Pour augmenter son charisme après avoir été traité d'employé de banque n'en ayant aucun.

B) C'est un président non-élu non-responsable qui peut bien dire ce qu'il veut.

c) Les Européens ne comprennent jamais rien.

d) En tant que président des présidents, il doit mettre l'accent sur l'état de désunion.

Q- La Turquie ne peut pas devenir membre de l'UE parce que :

a) Elle répond aux critères de Maastricht pour la dette publique et le déficit.

B) Elle a une économie libérale qui croit à un taux de 10%.

c) les Membres du Parlement Européen turcs surpasseraient les autres à Bruxelles, dans les luttes byzantines des corridors du

pouvoir.

d) Sarkozy veut que la Chine Communiste achète la dette Grecque.

Q- Est-ce que l'UE va avoir une taxe Robin des Bois ?

a) Oui. Taxez tout. Sodas, transactions financières, graisses, émission de CO2, l'amour…

B) Non. Robin des Bois était Anglo-Saxon.

c) Mauvaise idée. Le secteur financier européen va perdre la main face à l'Asie.

d) Pas sûr. Ça ressemble à du vert à l'extérieur, mais c'est certainement rouge à l'intérieur.

Q- Est-ce que vous approuvez les politiques du FMI envers l'UE ?

a) Oui. Quelqu'un doit apprendre aux politiciens grecs les maths de base.

B) Non. Les français sont en train de conspirer pour transformer le FMI en Ministère des Finances mondial.

c) Mauvaise idée. Cette institution est située en Anglo-Saxonie.

d) Pas sûr. Libéraliser l'économie européenne pourrait avoir un mauvais impact sur le secteur du lobbying.

Q- Est-ce que le gonflage des ballons de baudruche par les enfants doit être régulé ?

a) Oui. Une directive sur ce problème critique n'a que trop tardé.

B) Non. Tant qu'ils gonflent des ballons portant le drapeau européen.

c) Pas sûr. Est-ce que les Eurocrates n'ont pas des choses plus importantes à faire en ce moment ?

d) Je m'en fous.

Q- Les institutions européennes doivent avoir plus de pouvoir parce que:

a) L'Europe a plus de 400 fromages.

B) Barroso est un révolutionnaire maoïste qui pense qu'il est le Che Guevara européen.

c) Ses serviteurs publics ont trois mois de congés payés.

d) C'est un empire. Faites-vous y !

Sophie Quintin Adali est analyste pour le think libéral libéral classique www.unmondelibre.org

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On vérifie toujours ici : https://docs.google….FVxTGc&hl=en_US

Vilain !

Aïe, j'avais oublié l'url. C'est bookmarké pour la suite.

Voilà le texte. C'est peut-être décousu à certains endroits, c'est difficile de traduire en berçant un bébé ;)

_________________

"Union" Européenne

Ainsi, à partir de mercredi, les leaders de l'UE auront tenus cinq meetings en cinq jours, ce qui est extraordinaire. De plus, ils seront passés à travers un grand nombre de querelles. Dès lors, combien de querelles pouvont nous compter, sur la semaine dernière, ou à peu près ? Nous les listons ici par ordre de leur importance potentielle et de leur niveau d'intensité.

1) La querelle "toi boucle là": le Président français Nicolas Sarkozy a finalement perdu son self-control face à la critique constante de David Cameron sur la manière avec laquelle les leaders de l'eurozone gèrent la crise, lui disant qu'il "avait perdu une bonne opportunité de la fermer", tout en essayant de garder Cameron hors des meetings importants décidant du plan de recapitalisation des banques (une stratégie qui a finalement échoué). Vous pouvez comprendre la frustration de Sarkozy, mais s'il craque contre tous ceux qui critiquent sa manière de gérer la crise, on peut imaginer qu'il ne lui restera plus grand monde à qui parler.

Résultat: Sarkozy 0 Cameron 1

2) La querelle "rigolons de Berlusconi": après avoir fait équipe et vilipendé en privé le Premier Ministre Silvio Berlusconi pour son absence de réformes économiques (ou quelque réforme que ce soit), malgré les peurs croissantes des marchés autour de la soutenabilité de la dette de son pays, Sarkozy et la Chancelière Angela Merkel ont laissé montrer en public leurs impressions, en rigolant en réponse à une question sur le fait que Berlusconi les aurait convaincu de sa capacité à finalement réaliser les réformes nécessaires. Pas vraiment un moment de fierté pour le leader français ou allemend, mais quiarésume ce qui semble avoir été un autre mauvais week-end pour Berlusconi, sur une année terrible. Pour parfaire le tout, il est retourné en Italie et a annoncé un plan pour reculer l'âge de la retraite de deux ans, une politique qui va semble-t-il le faire entrer en collision avec son partenaire de coalition, la Ligue du Nord. En termes de conséquences, ce conflit sera alors un gros morceau, partant du fait qu'il peut menacer la stabilité du gouvernement de Berlusconi.

Résultat: Merkel & Sarkozy 2 Berlusconi 0

3) La querelle du "couple pas si heureux que ça": malgré une unité apparente pendant qu'ils faisaient équipe contre Silvio, l'union de façade entre Merkel et Sarkozy a vite été brisée. Dans ce qui semble plus être une scène tirée d'une mauvaise suite de High School Musical, on a rapporté que Merkel avait été blessé quand Sarkozy a fait remarquer aux autres leaders à propos de la Chancelière, "elle dit qu'elle suit un régime et elle se ressert une deuxième part de fromage". On peut imaginer que cela va se transformer en une des insultes des plus coûteuses de l'histoire si Merkel décide de retirer toute solidarité d'avec le gouvernement français, ou des banques de son approche de la crise. Ajoutez à cela les dires d'une engueulade au pot de départ de Jean-Claude Tricher, et tout ne semble pas aller bien en coulisses pour le proverbial couple puissant de l'UE.

Résultat: Sarkozy 0 Merkel 0 (seulement pour la première mi-temps, cela peut facilement se transformer en déroute pour Merkel)

4) Merkel contre le Bundestag: Ce dernier vendredi a vu les récentes tensions au sein du Bundestag mûrir, avec le Parlement refusant de donner à Merkel un mandat pour négocier au sommet de dimanche, forçant finalement l'UE à agréer à la tenue d'un autre sommet mercredi. En termes de conséquences pour les prises de décisions de l'eurozone, ce dernier est crucial. La querelle à propos de la place du discours du Bundestag dans les négotiations de crise et politiques de l'eurozone mijote depuis quelques temps, et nous nous attendons à ce que cela soit le premier d'une série de points chauds. Merkel a pris une avance précoce en mettant le Bundestad à l'écart, mais avec la récente décision de justice de la Court Constitutionnelle allemande, et en y forçant la main de Merkel, le Parlement a regagné ses positions.

Résultat: Bundestag 2 Merkel 3 (mais beaucoup plus à venir encore, avec le Bundestag qui a pris les devants)

5) La "révolte" du Parti Conservateur: oui, nous l'avons placé en cinquième, malgré que cela soit le plus gros test auquel Cameron doit faire face jusqu'à maintenant - car, pour nous, c'est une querelle conservatrice exagérée. Grattez la surface, et les conservateurs sont plus unis sur l'Europe qu'il ne l'ont jamais été (sans doute) - la plupart veut renégocier. Malgré tout, les médias adorent cette vieille histoire de fracture des conservateurs, et il y a des histoires un peu partout d'une "révolte" croissante dans le Parti Conservateur à l'annonce du vote d'aujourd'hui sur la perspective d'un référendum de l'UE. Sans aucun doute, cela devient un problème plus important que le gouvernement ne voudrait l'admettre, et cela gagne du terrain, mais avec une directive de vote impératif le gouvernement semble pouvoir récupérer la main (bien qu'en ayant mal géré la situation). La motion actuelle est non-contraignante et le gouvernement va gagner le vote dans tous les cas. Mais en termes de résultat politique, c'est finement calculé, bien que nous déclarons match nul pour l'instant.

Résultat: Gouvernement 2 Rebelles 2

6) La querelle "des banques qui ne payeront pas": un vieux classique, avec les arguments habituels entre les banques menées par l'Institut de Finance Internatioal, et les officiels de l'UE. Les banques refusent d'engistrer des décôtes plus importantes, énervant ainsi les officiels et faisant caler une quelconque solution permanente. Tant que les paumes enregistrées seront de nature volontaire, les banques continueront à garder le pouvoir.

Résultat: officiels de l'UE 1 Banques 4

7) La querelle sur "la note de bas de page" de la BCE: comme nous l'avons noté dans notre billet sur le dernier rapport de la troika, le FMI et la BCE sont en désaccord profond sur la soutenabilité de la dette de la Grèce, et sur le niveau de la décôte nécessaire pour garder la Grèce stable. Le FMI semble avoir marqué des points, d'après l'analyse dans le rapport, bien que la BCE ai placé une note de bas de page en précisant qu'elle n'est pas d'accord avec le scénario. Une victoire pour le FMI mais au vu de la querelle précédente et de ses résultats, cela peut être un point à débattre.

Résultat: FMI 2 BCE 1

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Pour l'éventuel avenir, est-ce que ça va, ou est-ce que je cherche trop à franciser certaines expressions ?

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Pour l'éventuel avenir, est-ce que ça va, ou est-ce que je cherche trop à franciser certaines expressions ?

Non, au contraire, c'est ce qu'il faut faire. Avec Open Europe, EU Referendum et Daniel Hannan, on a des blogueurs qui s'expriment souvent de façon imagée. L'idée est d'essayer de trouver des expressions ou formules équivalentes françaises, et donc se détacher un peu de la traduction littérale.

Lorsque les phrases sont un peu longues, ne pas hésiter à les traduire en plusieurs phrases. Enfin, nos amis anglais abusent de digressions entre parenthèses. Là aussi, il est préférable de virer les parenthèses et de réintégrer les propos dans le paragraphe en reformulant en plusieurs phrases.

Merci beaucoup pour ton aide ! :)

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