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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

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C'est toi qui voit, c'était juste une suggestion. J'ai bien failli le faire moi-même, mais il est un peu trop long. J'en ai déjà discuté avec d'autres libéraux qui partageaient tes appréhensions, mais je trouve que l'article a le mérite de montrer que ce n'est pas la politique de la Fed qui est responsable d'une embellie (toute relative) aux Etats-Unis. Le passage le plus intéressant à mon sens est celui où Jeremy Warner montre comment la dépense fédérale a été plus que compensée par la réduction de l'endettement et de la dépense entreprise par les ménages et les Etats fédérés, excluant toute possibilité d'attribuer la reprise à une politique keynésienne, étant donné que la demande globale (si on s'en tient à leur vision tordue) n'a donc pas augmenté. Ceci étant, c'est vrai que la gueule de bois monétaire qui suit tous les cycles inflationnistes lancés par les banques centrales arrivera assez vite, et c'est le défaut principal de l'article (en plus d'un excès d'optimisme) de ne pas le mentionner. J'ai vu bien plus timoré sur CP, mais c'est à toi de voir et d'en juger.

Ok de toute façon, j'ai presque fini de dégrossir l'article (il me reste trois paragraphes)… Je le relis pour affiner les tournures, enlever les quelques fautes (!) et je le poste sur le fil… Je ne suis pas à la rédaction de CP, mais j'ai eu un peu de mal. Spécialement quand l'auteur annonce une baisse des dépenses publiques en Grande Bretagne alors que ce n'est pas forcément la réalité.

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Ok de toute façon, j'ai presque fini de dégrossir l'article (il me reste trois paragraphes)… Je le relis pour affiner les tournures, enlever les quelques fautes (!) et je le poste sur le fil… Je ne suis pas à la rédaction de CP, mais j'ai eu un peu de mal. Spécialement quand l'auteur annonce une baisse des dépenses publiques en Grande Bretagne alors que ce n'est pas forcément la réalité.

Je suis d'accord. Tu peux peut-être ajouter des parenthèses dans la traduction avec des ndlr pour clarifier certains points, y compris celui sur la dépense où tu as tout à fait raison (la dépense baisse en termes relatifs et de façon quasi-imperceptible, mais pas en termes absolus). De toute manière, la rédaction lira ta traduction et si les ndlr ne leur conviennent pas, ils les enlèveront.

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Salut les jeunes!

Comme je vous l'ai annoncé, j'ai pris un peu de retard dans la traduction. après avoir relu plusieurs fois l'article, il me semble ,et ce n'est que mon humble avis, que le discours énoncé n'est pas trop dans la veine de Contrepoints. Je laisse donc le soin aux propriétaires du site de se débrouiller avec la traduction et son éventuelle diffusion. Enfin, je me suis permis, suite à la proposition de Blueglasnost, de faire plusieurs ajouts en NdT (d'une part parce qu'il y a un calembour difficilement traduisible que j'ai tenté d'expliquer et d'autre part pour contredire certains faits énoncés par le journaliste).

L’économie américaine remet les gaz

Le taux de chômage, les bénéfices et les ventes de voitures ont meilleurs mine de l’autre côté de l’Atlantique (qu’en Angleterre).

Image d'Obama

Les médicaments fonctionnent-ils? Le stimulus fiscal du Président Obama a fait les gros titres, mais a été compensé par des réductions de dépenses publiques. Photo: AFP

Photo de Jérémy Warner

Par Jeremy Warner

2:19PM GMT 18 Feb 2012

Comme l’une des nombreuses villes de la grande campagne américaine, Steubenville, Ohio, était un lieu sans espoirs : une ville aux aciéries fermées. La moitié des magasins avaient baissé leurs rideaux et le marché de l’immobilier était en décrépitude. La crise financière était un coup de plus dans une ville frappée par la désindustrialisation. Avec un taux de chômage de presque 15 %, beaucoup de familles ont déménagé par désespoir. Après avoir été le cœur prospère de l’industrie américaine, il n’y avait plus de futur.

Mais c’était il y a deux ans. Depuis, une nouvelle industrie est arrivée dans la ville, amenant des investissements, des milliers d’emploi et la prospérité. Steubenville est l’une de ces douzaines de nouvelles villes champignons le long des montagnes Appalaches, depuis l’Ohio et le Maryland, jusqu’à la Virgine Occidentale, la Pennsylvanie et l’état de New York. Toutes bénéficient de la révolution du gaz de schiste, une nouvelle technologie permettant d’avoir accès aux énormes réserves de gaz naturel bloquées dans la roche.

Les résultats sont surprenants. Il ne s’agit pas d’une bulle spéculative. Pour la première fois depuis 40 ans, les Etats-Unis d’Amérique sont proches de leur but : l’autosuffisance énergétique. Le coût de cette énergie a si brusquement baissé que la « Methanex Corporation », le plus grand fabricant de méthanol au monde, va relocaliser son usine du Chili vers la Louisiane, peut-être le plus bel exemple à ce jour de la nouvelle façon de travailler « à terre » (NdT contraire de Offshore).

C’est l’une des nombreuses décisions provenant de la révolution des gaz de schiste. Dow Chemical a prévu une nouvelle unité de fabrication de propylène en 2015. Formosa Plastics a proposé simultanément un investissement d’un milliard et demi de dollars dans une usine de fabrication d’éthylène dans le même état. Dans le même temps, US Steel et Vallourec (NdT une boite Française on pourra peut-être un jour nous aussi en profiter!) planifient des investissements de plusieurs millions de dollars dans de nouvelles aciéries pour faire face à la demande pour l’extraction des gaz de schiste.

Pourtant, les gaz de schistes ne sont qu’une partie de la renaissance économique des états-Unis. Partout à travers le pays, l’économie américaine reprend vie. Cette semaine par exemple, General Motors, presqu’au-delà de la faillite il y a trois ans, a annoncé les meilleurs bénéfices de toute son histoire.

Les ventes d’automobiles sont au plus haut depuis le début de la crise financière. Il y a même des signes que le marché immobilier se retourne. Les ventes aux enchères, un chiffre clé dans la santé du marché immobilier américain, repartent dans le bon sens. Dans certains états, les prix de l’immobilier sont en train de monter à nouveau.

Il y a encore beaucoup de raisons de s’inquiéter de la durabilité de la reprise américaine. Mais, comparer aux performances moribondes de l’économique britannique et du reste de l’Europe, les Etats-Unis semblent un modèle de reprise. Le taux de chômage diminue. La croissance, bien qu’en légère baisse après un quatrième trimestre en forte expansion, reste robuste. La production est de retour aux USA, et confortablement au-dessus du niveau maximum d’avant crise.

En Grande-Bretagne, par contraste, l’économie ne va nulle part depuis plus d’un an. La production reste bloquée à 4% de moins que le maximum de 2007. De plus, le chômage continue d’augmenter. Et, avec les baisses massives de dépenses publiques à venir, il va continuer de monter plus avant qu’il ne commence de baisser. (NdT les dépenses publiques continuent en réalité d’augmenter en Grande-Bretagne cf l’article de Contrepoints http://www.contrepoints.org/?p=67685) .

Je devrais faire attention à ne pas tomber dans un pessimisme sombre. Il y a des signes encourageants dans les données macroéconomiques anglaises. Les ventes de détail ont brusquement augmenté en Janvier, selon les chiffres publiés hier, battant à plat de couture le sombre consensus (NdT également les chiffres du budget de l’Etat : http://www.contrepoints.org/?p=70154). De même, la vue d’ensemble n’est pas aussi maussade que les chiffres globaux le suggèrent. En enlevant le secteur pétrolier, où la production a nettement décliné –certainement à cause de la tentative du gouvernement de taxer plus la mer du Nord – le reste de l’économie est en croissance. Certes la croissance est faible, mais ce n’est pas si mal.

Le plus important est la nette amélioration du commerce extérieur. La Grande-Bretagne a enregistré un record de plus de 10 ans dans sa balance commerciale, ce qui est louable puisque 40% de notre commerce extérieur est fait dans la zone euro.

Malgré tout, peu de personnes ici pensent qu’il y aura de la croissance économique cette année, bien que les choses s’améliorent aux USA. Le pays, où la crise économique est née, est en train de sortir bien plus rapidement que nous de ses conséquences économiques catastrophiques.

Pourquoi cela ? Pourquoi est-ce que les USA revoient le jour, alors que la Grande-Bretagne est toujours coincée au fond du trou ?

Pour l’ancien secrétaire au trésor américain, Larry Summers, le parti Travailliste, et la plus part des autres partisans de Keynes, les raisons sont claires. C’est largement à cause des politiques fiscales. Quand la Grande-Bretagne et la plupart des pays de la zone Euro appliquent des politiques d’austérité, les Etats-Unis ont laissé ouverts les robinets de la dépense publique pendant beaucoup plus longtemps. Il y a eu apparemment une grande tolérance aux déficits et une autorisation d’augmentation de la dette, s’opposant aux conséquences défavorable de la baisse de la demande privée et du désendettement de ce secteur.

La position de George Osborne, le Chancelier [NdT Ministre des Finances britanniques], a été assez différente. Tant que nous ne sortirons pas de notre endettement élevé, a-t-il expliqué, notre économie ne retournera pas à une croissance significative. Tant que les déficits ne seront pas correctement jugulés, l’économie continuera d’avoir des difficultés. Nous avons besoin de réduire les déficits pour permettre la croissance, continue-t-il. Mr Summers a fait une critique virulente de cette stratégie. L’idée d’une « austérité expansionniste fiscal », a-t-il dit dans une conférence à Davos le mois dernier, n’est pas seulement « oxymoronique », mais c’est débile [NdT moronic veut dire débile en Anglais, c’est donc un jeu de mots intraduisible puisque Mr Summers propose de supprimer le préfixe du terme « oxynomoronique » pour qualifier cette politique…].

Aucun pays n’est sorti de la Grande Dépression dans les années 30, a-t-il expliqué, sauf en quittant l’étalon-or et ensuite en se réarmant pour la Seconde Guerre Mondiale. Dans son esprit, c’est une leçon puissante. La croissance légitime ne reviendra pas d’une absence de demande. Dans des circonstances ou le secteur privé ne peut ou ne veut pas la fournir, c’est à l’état de se mettre dans la brèche. L’austérité ne peut pas être une stratégie de croissance durable, comme la zone Euro est en train de le découvrir à ses frais. [NdT je suis en désaccord avec ce chapitre : je vous remercie de rajouter des liens sur Contrepoints permettant d’étayer que le Keynésianisme c’est de la merde !]

C’est un argument que je trouve très peu convaincant. D’abord parce que il n’est pas clair que les USA ont en fait réalisé une relance par les dépenses. Les effets d’annonce du stimulus fédéral de Barack Obama a été partiellement, voire totalement, effacé par les baisses des dépenses des gouvernements fédéral et locaux. La plupart des états sont obligés d’avoir des budgets en équilibre. Ainsi, il y a eu des coupes sombres dans les dépenses au fur et à mesure de la baisse des recettes fiscales dues à la récession. La deuxième raison pour laquelle les choix fiscaux ne pèsent pas beaucoup est que la Grande-Bretagne n’avait pas d’autres choix que de baisser les déficits.

Si les gouvernements étaient aussi surs que l’augmentation des dépenses n’entraine pas de pénalités sur les taux d’intérêts, alors certainement même George Osborne aurait mis de côté ses croyances sur un petit état et aurait laissé filer les déficits. Mais bien sûr, nous savons qu’ils ne peuvent pas.

La taille anormalement élevée du secteur bancaire britannique, combiné avec le haut niveau d’endettement des ménages, rend la Grande-Bretagne particulièrement vulnérable à la crise des dettes souveraines et à sa contagion sur tous les marchés financiers de la zone Euro. Au vu de l’énorme niveau d’endettement, le Chancelier ne peut pas se permettre de prendre des risques avec les taux d’intérêt.

C’est ce niveau élevé de dettes qui fournit la meilleure explication sur l’absence de redémarrage de l’économie britannique. La Grande-Bretagne vient à peine de commencer de rembourser ses dettes. Aux USA, ou la crise a commencé, le processus est plus avancé. La dette des ménages et du secteur financier a plus baissé que la dette du gouvernement américain n’a augmenté.

Deux autres facteurs ne sont pas négligeables. Le premier, les USA ne sont pas aussi exposés à la crise de la dette de la zone Euro que le Grande-Bretagne. Le destin du Royaume-Uni est complètement lié à la zone Euro à travers son commerce extérieur et son système bancaire. Le second est que l’Amérique est simplement bien plus flexible que l’Europe. Le secteur privé américain est bien plus grand en pourcentage de PIB, comparé à la Grande-Bretagne et à l’Europe. De plus, il est plus rapide et moins sentimental pour nettoyer les détritus de la dernière crise.

Les mauvaises dettes ont été amorties, les employés licenciés, et les entreprises non compétitives ont été autorisé à faire faillite ou, dans le cas des constructeurs automobiles, restructurés rapidement. [NdT certes mais à quel prix, quand on voit comment l'action du nouveau GM est tombé]. Contrairement à l’Europe et au Royaume-Uni, où la préservation des emplois a amené à de sérieuses pertes de compétitivité, les USA ont grandement amélioré la leur pendant la crise.

Les gaz de schiste ont été la cerise sur le gâteau. Parfois, il semble que le choc brutal et rapide est meilleur que le très long ajustement.

Si besoin du fichier Word pour inclusion sur Cp, merci de me laisser un message sur le fofo ou par mail…

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Mouais.

Effectivement, l'article est une perche pour se faire battre, à mon avis. La rédaction tranchera.

En fait, non, car il se contredit lui-même sur la fin. En effet, il parle de "l'échec" des politiques d'austérité chez les PIIGS, alors que seules l'Irlande et l'Italie ont vraiment mis en place ces politiques, avec des résultats qui laisse suggérer que cela commencent à porter quelques fruits en Irlande. Pourtant, à la fin, il indique que le problème principal du Royaume-Uni est qu'il a des dettes trop élevés, ce qui veut dire qu'il faut les réduire, i.e. tailler dans les dépenses ou augmenter les impôts, ce qui s'apparente dans les deux cas à une politique budgétaire restrictive dans la Weltanschauung keynésienne. Autrement dit, il faut de l'"austérité" lato sensu. Et malgré les deux ou trois conneries keynésiennes, il y a beaucoup d'éléments positifs : gaz de schiste, échec de la politique keynésienne aux Etats-Unis (les ménages et les Etats fédérés ont coupé plus que l'Etat fédéral n'a injecté, prouvant que l'embellie toute relative aux Etats-Unis [avant la gueule de bois monétaire] n'est pas du, en termes keynésiens, à un soutien de la demande). Après, la rédaction verra, mais il y a quelques bonnes choses dedans et pourvu que l'on mette les NdT ou ndlr qu'il faut pour contredire les points qui ne conviennent pas, ce pourrait être intéressant (point de vue personnel).

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Il est vrai que je suis un peu partagé : il y a des éléments positifs comme les gaz de schiste mais certaines idées sont bizarrement amenées… Enfin de toute façon, j'ai donné mon boulot à la rédac, donc c'est à eux de trancher!

En fait, non, car il se contredit lui-même sur la fin. En effet, il parle de "l'échec" des politiques d'austérité chez les PIIGS, alors que seules l'Irlande et l'Italie ont vraiment mis en place ces politiques, avec des résultats qui laisse suggérer que cela commencent à porter quelques fruits en Irlande. Pourtant, à la fin, il indique que le problème principal du Royaume-Uni est qu'il a des dettes trop élevés, ce qui veut dire qu'il faut les réduire, i.e. tailler dans les dépenses ou augmenter les impôts, ce qui s'apparente dans les deux cas à une politique budgétaire restrictive dans la Weltanschauung keynésienne. Autrement dit, il faut de l'"austérité" lato sensu. Et malgré les deux ou trois conneries keynésiennes, il y a beaucoup d'éléments positifs : gaz de schiste, échec de la politique keynésienne aux Etats-Unis (les ménages et les Etats fédérés ont coupé plus que l'Etat fédéral n'a injecté, prouvant que l'embellie toute relative aux Etats-Unis [avant la gueule de bois monétaire] n'est pas du, en termes keynésiens, à un soutien de la demande). Après, la rédaction verra, mais il y a quelques bonnes choses dedans et pourvu que l'on mette les NdT ou ndlr qu'il faut pour contredire les points qui ne conviennent pas, ce pourrait être intéressant (point de vue personnel).

A la limite ma traduction peut-être encore améliorée pour mieux faire ressortir ces points… Mais là, je l'ai suffisament relu pour ce soir, si je le fais une fois de plus, avoir la soupe à la grimace de ma si patiente épouse…. Je crois donc que quelqu'un doit prendre la relève… Tenté Blueglasnost?

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Article de Reason sur comment GM a renoué avec les "profits" plus du fait du hasard que d'une bonne gestion (cours de l'action en berne, parts de marché américain en danger face aux concurrents, etc.), une bonne manière de rappeler que le bailout ne fut pas un succès :

http://reason.com/archives/2012/02/22/gms-profits-dont-mean-taxpayers-will-be

A la limite ma traduction peut-être encore améliorée pour mieux faire ressortir ces points… Mais là, je l'ai suffisament relu pour, si je le fais une fois de plus, avoir la soupe à la grimace de ma si patiente épouse…. Je crois donc que quelqu'un peut prendre la relève… Tenté Blueglasnost?

A la limite, envoie mon dernier paragraphe d'explication à la rédaction, ils pourront réinsérer un paragraphe à la fin qui permettra d'éclaircir un peu les points litigieux.

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Voilà.

De temps en temps, une information locale sur une victime de crime devient nationale. Ainsi, récemment, ce fut le cas pour Sarah McKinley, 18 ans, seule chez elle avec son fils de trois mois, alors que son mari venait de décéder d'un cancer des poumons quelques jours avant. Deux hommes qui cherchaient apparemment à voler des médicaments anti-douleurs prescrits pour son mari s'introduisirent chez elle. Sarah attrapa alors son fusil de chasse et un pistolet, et tua Justin Martin alors qu'il forçait la porte d'entrée de son foyer.

Quelle est la fréquence d'un tel incident ? Bien que les résultats des enquêtes varient grandement, les chiffres sont importants. L'enquête nationale sur les victimes de crimes (National Crime Victimization Survey), pour différentes raisons méthodologiques, est plutôt dans la fourchette basse des estimations et indique pourtant 108.000 cas à l'année (et même si c'était il y a quelques années, lorsque le taux de criminalité était plus élevé qu'actuellement). L'étude célèbre de Kleck & Gertz, qui a elle même quelques problèmes méthodologiques, établit tout de même une fourchette comprise entre 830.000 et 2,45 million d'utilisation des armes à feu dans un cadre de légitime défense. D'autres études tombent résolument au milieu de ces fourchettes, avec, donc des centaines de milliers d'utilisations défensives des armes à feu à l'année.

Notre étude examine une variété d'incidents : les porteurs d'armes cachée avec permis (285 cas); les intrusions dans des foyers (1,227 incidents); les cambriolages (488). On a même trouvé des catégories que n'aurions pas pensées aussi communes : 172 incidents dans lesquels des individus se défendirent contre des attaques d'animaux (animaux sauvages ou des chiens devenus fous); 34 furent même des cas où des livreurs de pizza durent se défendre contre le vol.

Etonné ? Vous pourriez penser, vu la rareté à laquelle ces faits accèdent à une audience nationale, que l'usage défensif des armes à feu est relativement rare aux Etats-Unis. Pourquoi ne voyons-nous pas plus souvent ces histoires, si les victimes utilisent ces armes dans le cadre de l'auto-défense ? Gardez à l'esprit que la plus grande majorité des cas où les armes à feu sont utilisées de façon défensive n'est même pas reportée dans les informations locales. “Le propriétaire des lieux fait peur au cambrioleur, et aucun coup n'est tiré” ne donne pas vraiment lieu à un article, à moins de vivre dans très petite communauté.

Néammoins, de 2003 à 2011, lorsque j'ai collaboré à rassembler les nouvelles locales reportant l'usage d'armes à feu dans des cas d'auto-défense par des civils, ici, aux Etats-Unis, je fus surpris de constater leur nombre, et le fait que la plupart d'entre eux n'ont reçu aucune attention nationale. Sur une période de plus de sept ans, nous avons compilé près de 5.000 cas similaires. La plupart finissent de façon heureuse, avec un cambrioleur, un voleur de voiture ou un larron arrêté par la police. Quelques uns finissent dans le sang comme dans le cas de Sarah McKinley. Très peu s'achèvent avec une victime blessée ou tuée.

Quelques unes des histoires qui reçurent une attention médiatique nationale ne surprennent pas, comme celle de Matthew Murray, un handicapé mental, qui déboula dans l'église de New Life à Colorado Springs en 2007, transportant deux pistolets, un fusil d'assaut et un millier de cartouches. Murray avait auparavant tué quatre personnes dans les 12 heures précédent, dont deux sur le parking attenant à l'église. Jeanne Assam, qui avait un permis de port d'arme, sortit son pistolet et tua Murray, empêchant ainsi ce qui aurait bien pu être l'un des plus large meurtre en série de toute l'histoire américaine.

Quelques uns des incidents qui, au contraire, n'eurent pas de retentissement national, furent des histoires dramatiques de vie et de mort, de bons contre des méchants, et qui correspondent vraiment à des tranches de vies notoires. Par exemple, le 4 mai 2009, deux hommes masqués font irruption dans une maison de College Park, en Georgie, alors qu'une fête d'anniversaire a lieu. Dix personnes, dont certains sont des étudiants, sont dans l'apartement. Les intrus séparent les hommes des femmes. L'un d'eux commence à compter ses balles et l'autre lui demande combien il en a. “Assez,” répond-il. Il n'y a pas besoin de beaucoup d'imagination pour comprendre qu'il n'y aurait pas de survivants. à ce moment, l'un des étudiants parvient à atteindre son sac à dos, en sortir un pistolet et à faire feu sur l'un des deux malfrats qui fuit alors l'appartement blessé. L'étudiant armé surprend alors l'autre intrus en plein viol d'une des femmes dans une autre pièces, et tire sur sur le violeur alors qu'il tente de fuir par la fenêtre.

Finalement, est-ce que les adultes respectueux de la loi utilisent de façon responsable leurs armes à feu en cas de légitime défense ? Les preuves que nous avons amassées montre que oui, et de façon fréquente.

Clayton E. Cramer enseigne l'histoire à l'Université de Western Idaho et est le co-auteur de “Tough Targets: When Criminals Face Armed Resistance From Citizens and Armed America: The Remarkable Story of How and Why Guns Became as American as Apple Pie” (Cato Institute, 2006).

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Bonjour,

Je veux bien prendre cet article (je me suis rajouté dans le fichier Excel). Par contre, je ne pourrais le rendre au mieux samedi matin. alors si quelqu'un peut aller plus vite que moi, merci de le signaler.

http://www.spiegel.d…,816410,00.html

Bon j'ai fini mais je n'arrive pas à relire commme il faut! Je vais donc au dodo et je la posterai demain relue et corrigée (je me connais pas possible qu'il n'y ait pas au moins une faute!)

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Restructurer la Grèce dans la Zone Euro est illusoire.

Graffiti d’un sablier à Athènes : “ Après la pluie, le beau temps."

Les ministres des finances européens planifient l’approbation d’un deuxième plan d’aide à la Grèce ce lundi, mais Hans-Werner Sinn, le directeur de l’Ifo, un des plus grands think-tanks économique allemand, prévient que l’argent va uniquement servir à sauver les banques internationales – pas les Grecs. Il explique que la Grèce peut résoudre sa crise uniquement en quittant l’Euro.

SPIEGEL ONLINE: Les ministres des Finances de la zone Euro veulent autoriser un nouveau plan de sauvetage pour la Grèce ce lundi. Est-ce que les 130 milliards d’Euros en plus (172 milliards de $) peuvent sauver la Grèce ?

Sinn: Non et les hommes politiques le savent. Ils veulent gagner du temps jusqu’à la prochaine élection. Je pense que nous en perdons en faisant cela.

SPIEGEL ONLINE: Pourquoi?

Sinn: Parce que la dette extérieure de la Grèce augmente chaque année tant que la Grèce ne quittera pas la zone Euro. Nous nous éloignons même de plus en plus de la solution. Le problème de base est l’absence de compétitivité grec. Les prêts à bas taux ont amené des prix et des salaires artificiellement élevés – et le pays doit redescendre de ce haut niveau.

SPIEGEL ONLINE: Ainsi, les pays de la zone Euro ne devraient pas approuver le plan de sauvetage?

Sinn: Ils devraient donner l’argent pour faciliter la sortie de l’union monétaire. Le gouvernement grec pourrait l’utiliser pour nationaliser les banques du pays et éviter l’effondrement de l’Etat. L’Etat et les banques devraient pouvoir continuer à fonctionner pendant la tourmente financière qu’une sortie de la zone euro entraînerait.

SPIEGEL ONLINE: Cette tourmente frapperait-elle durement la population ?

Sinn: Oui, incontestablement. Mais cette tourmente serait seulement passagère. Elle durerait peut-être de un à deux ans. L’aide financière apportée par la communauté internationale pourrait aplanir cette difficulté. Mais la drachme se dépréciera immédiatement et la situation se stabilisera rapidement. Après la pluie, le beau temps.

SPIEGEL ONLINE: Comment une sortie de l’Euro aiderait-elle concrètement la Grèce ?

Sinn: Elle redeviendrait compétitive. Parce que les produits grecs seraient rapidement moins chers, la demande se dirigera vite des produits importés vers les produits fabriqués localement. Les Grecs n’achèteraient plus leurs tomates et leurs huiles d’olive depuis les Pays-Bas ou l’Italie mais depuis leurs propres fermes. Et les touristes, pour qui la Grèce est devenue trop chère ces dernières années, reviendraient. De plus, de nouveaux capitaux irrigueraient le pays. Les riches Grecs ont déposés des milliards voir des centaines de milliards d’Euros en Suisse. Voyant les prix des biens immobiliers et les salaires chutés, il y aurait une incitation forte à revenir investir dans leurs pays.

SPIEGEL ONLINE: La sortie de la zone Euro entraînerait-elle une faillite de la Grèce ?

Sinn: Non, plutôt le contraire. La banqueroute entraîne la sortie. Les grecs vont immédiatement quitter la zone s’ils n’obtiennent pas de nouvelles aides internationales car la faillite ne peut pas se gérer dans la zone Euro. L’Etat serait insolvable, ainsi que les banques. Le système complet de paiement s’effondrerait. Le chaos ne pourra être évité uniquement si la Grèce quitte l’euro et que la dépréciation de la drachme se fait immédiatement.

SPIEGEL ONLINE: Est-ce à dire que la Grèce devrait être forcée à partir ?

Sinn: Non, personne ne devrait forcer personne. Mais, dans le même temps, la Grèce n’a pas le droit de recevoir en permanence l’assistance des autres pays de la zone Euro. Et les créanciers de la Grèce n’ont pas le droit de se faire rembourser par la communauté internationale. Tout le monde doit gagner sa vie. Ceux qui choisissent de gagner l ‘argent avec de grands risques doivent supporter ces risques.

SPIEGEL ONLINE: Si la Grèce était sur le point de quitter la zone Euro, est ce que les mesures dures d’austérité seraient nécessaires ?

Sinn: Dans ce cas, les économies iraient uniquement dans une diminution de la croissance de la dette. Les économistes ne parlent que d’économie au cas où la dette serait repayée. La Grèce n’est pas prête de faire ça. Mais il est vrai que la Grèce s’est habituée à la manne du crédit bon marché en provenance e l’étranger. Et il est impossible politiquement de couper dans les salaires au point de rendre le pays à nouveau compétitif.

SPIEGEL ONLINE: De combien faudrait-il diminuer les salaires?

Sinn: Les produits grecs devraient baisser de 30% pour être sur un pied d’égalité avec ceux de la Turquie. Cela ne peut être réalisé que si la Grèce sort de l’Euro et avec une dévaluation de la drachme. Sans cette dernière, des millions de listes de prix et de contrats devraient être réécrits. Cela radicaliserait les syndicats de salariés et précipiterait le pays au bord de la guerre civile. De plus, des sociétés feraient faillite car leurs dettes resteraient les mêmes. Vous pouvez uniquement réduire vos dettes lors d’une dévaluation. Le plan de restructurer la Grèce dans la zone Euro est illusoire.

SPIEGEL ONLINE: Pourquoi les pays de la zone Euro sont-ils si unanimes à dire que la Grèce doit rester dans l’Euro?

Sinn: Ce n’est pas vraiment pour aider la Grèce. Les Grecs sont pris en otage par les banques et les institutions financières de Wall Street, Londres et Paris qui veulent être sures que les flux financiers des plans de sauvetage public reviennent dans leurs coffres, et non en Grèce.

SPIEGEL ONLINE: Qu’en est-il de la contagion qui suivrait, si la Grèce faisait faillite ou sortait de la zone Euro? Les marchés financiers spéculeraient que d’autres pays suivraient la même destinée que la Grèce.

Sinn: Il y aurait peut-être un effet domino. Mais je pense que cet argument est utilisé par des gens qui ont peur de perdre leur argent. Nous entendons partout que « le monde va s’arrêter si les Allemands arrêtent de payer ».En réalité, seul le portefeuille d’actifs de quelques investisseurs souffrirait.

Interview réalisée par Stefan Kaiser

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Autre idée, mais je ne sais pas si c'est forcément pertinent en France (quoique beaucoup de gens aiment bien avoir des nouvelles des Etats-Unis) : article de Reason sur comment le GOP californien est moribond et ne peut se relever qu'en attirant les libertariens, beaucoup plus dynamiques à tous points de vue :

http://reason.com/blog/2012/02/26/t-paw-surprises-with-best-speech-of-cal

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Salut les jeunes!

Comme je vous l'ai annoncé, j'ai pris un peu de retard dans la traduction. après avoir relu plusieurs fois l'article, il me semble ,et ce n'est que mon humble avis, que le discours énoncé n'est pas trop dans la veine de Contrepoints. Je laisse donc le soin aux propriétaires du site de se débrouiller avec la traduction et son éventuelle diffusion. Enfin, je me suis permis, suite à la proposition de Blueglasnost, de faire plusieurs ajouts en NdT (d'une part parce qu'il y a un calembour difficilement traduisible que j'ai tenté d'expliquer et d'autre part pour contredire certains faits énoncés par le journaliste).

Si besoin du fichier Word pour inclusion sur Cp, merci de me laisser un message sur le fofo ou par mail…

Alors au final pas intéressé?

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L’économie américaine remet les gaz

Le taux de chômage, les bénéfices et les ventes de voitures ont meilleurs mine de l’autre côté de l’Atlantique (qu’en Angleterre).

Image d'Obama

Les médicaments fonctionnent-ils? Le stimulus fiscal du Président Obama a fait les gros titres, mais a été compensé par des réductions de dépenses publiques. Photo: AFP

Photo de Jérémy Warner

Par Jeremy Warner

2:19PM GMT 18 Feb 2012

Comme l’une des nombreuses villes de la grande campagne américaine, Steubenville, Ohio, était un lieu sans espoirs : une ville aux aciéries fermées. La moitié des magasins avaient baissé leurs rideaux et le marché de l’immobilier était en décrépitude. La crise financière était un coup de plus dans une ville frappée par la désindustrialisation. Avec un taux de chômage de presque 15 %, beaucoup de familles ont déménagé par désespoir. Après avoir été le cœur prospère de l’industrie américaine, il n’y avait plus de futur.

Mais c’était il y a deux ans. Depuis, une nouvelle industrie est arrivée dans la ville, amenant des investissements, des milliers d’emploi et la prospérité. Steubenville est l’une de ces douzaines de nouvelles villes champignons le long des montagnes Appalaches, depuis l’Ohio et le Maryland, jusqu’à la Virgine Occidentale, la Pennsylvanie et l’état de New York. Toutes bénéficient de la révolution du gaz de schiste, une nouvelle technologie permettant d’avoir accès aux énormes réserves de gaz naturel bloquées dans la roche.

Les résultats sont surprenants. Il ne s’agit pas d’une bulle spéculative. Pour la première fois depuis 40 ans, les Etats-Unis d’Amérique sont proches de leur but : l’autosuffisance énergétique. Le coût de cette énergie a si brusquement baissé que la « Methanex Corporation », le plus grand fabricant de méthanol au monde, va relocaliser son usine du Chili vers la Louisiane, peut-être le plus bel exemple à ce jour de la nouvelle façon de travailler « à terre » (NdT contraire de Offshore).

C’est l’une des nombreuses décisions provenant de la révolution des gaz de schiste. Dow Chemical a prévu une nouvelle unité de fabrication de propylène en 2015. Formosa Plastics a proposé simultanément un investissement d’un milliard et demi de dollars dans une usine de fabrication d’éthylène dans le même état. Dans le même temps, US Steel et Vallourec (NdT une boite Française on pourra peut-être un jour nous aussi en profiter!) planifient des investissements de plusieurs millions de dollars dans de nouvelles aciéries pour faire face à la demande pour l’extraction des gaz de schiste.

Pourtant, les gaz de schistes ne sont qu’une partie de la renaissance économique des états-Unis. Partout à travers le pays, l’économie américaine reprend vie. Cette semaine par exemple, General Motors, presqu’au-delà de la faillite il y a trois ans, a annoncé les meilleurs bénéfices de toute son histoire.

Les ventes d’automobiles sont au plus haut depuis le début de la crise financière. Il y a même des signes que le marché immobilier se retourne. Les ventes aux enchères, un chiffre clé dans la santé du marché immobilier américain, repartent dans le bon sens. Dans certains états, les prix de l’immobilier sont en train de monter à nouveau.

Il y a encore beaucoup de raisons de s’inquiéter de la durabilité de la reprise américaine. Mais, comparer aux performances moribondes de l’économique britannique et du reste de l’Europe, les Etats-Unis semblent un modèle de reprise. Le taux de chômage diminue. La croissance, bien qu’en légère baisse après un quatrième trimestre en forte expansion, reste robuste. La production est de retour aux USA, et confortablement au-dessus du niveau maximum d’avant crise.

En Grande-Bretagne, par contraste, l’économie ne va nulle part depuis plus d’un an. La production reste bloquée à 4% de moins que le maximum de 2007. De plus, le chômage continue d’augmenter. Et, avec les baisses massives de dépenses publiques à venir, il va continuer de monter plus avant qu’il ne commence de baisser. (NdT les dépenses publiques continuent en réalité d’augmenter en Grande-Bretagne cf l’article de Contrepoints http://www.contrepoints.org/?p=67685) .

Je devrais faire attention à ne pas tomber dans un pessimisme sombre. Il y a des signes encourageants dans les données macroéconomiques anglaises. Les ventes de détail ont brusquement augmenté en Janvier, selon les chiffres publiés hier, battant à plat de couture le sombre consensus (NdT également les chiffres du budget de l’Etat :http://www.contrepoints.org/?p=70154). De même, la vue d’ensemble n’est pas aussi maussade que les chiffres globaux le suggèrent. En enlevant le secteur pétrolier, où la production a nettement décliné –certainement à cause de la tentative du gouvernement de taxer plus la mer du Nord – le reste de l’économie est en croissance. Certes la croissance est faible, mais ce n’est pas si mal.

Le plus important est la nette amélioration du commerce extérieur. La Grande-Bretagne a enregistré un record de plus de 10 ans dans sa balance commerciale, ce qui est louable puisque 40% de notre commerce extérieur est fait dans la zone euro.

Malgré tout, peu de personnes ici pensent qu’il y aura de la croissance économique cette année, bien que les choses s’améliorent aux USA. Le pays, où la crise économique est née, est en train de sortir bien plus rapidement que nous de ses conséquences économiques catastrophiques.

Pourquoi cela ? Pourquoi est-ce que les USA revoient le jour, alors que la Grande-Bretagne est toujours coincée au fond du trou ?

Pour l’ancien secrétaire au trésor américain, Larry Summers, le parti Travailliste, et la plus part des autres partisans de Keynes, les raisons sont claires. C’est largement à cause des politiques fiscales. Quand la Grande-Bretagne et la plupart des pays de la zone Euro appliquent des politiques d’austérité, les Etats-Unis ont laissé ouverts les robinets de la dépense publique pendant beaucoup plus longtemps. Il y a eu apparemment une grande tolérance aux déficits et une autorisation d’augmentation de la dette, s’opposant aux conséquences défavorable de la baisse de la demande privée et du désendettement de ce secteur.

La position de George Osborne, le Chancelier [NdT Ministre des Finances britanniques], a été assez différente. Tant que nous ne sortirons pas de notre endettement élevé, a-t-il expliqué, notre économie ne retournera pas à une croissance significative. Tant que les déficits ne seront pas correctement jugulés, l’économie continuera d’avoir des difficultés. Nous avons besoin de réduire les déficits pour permettre la croissance, continue-t-il. Mr Summers a fait une critique virulente de cette stratégie. L’idée d’une « austérité expansionniste fiscal », a-t-il dit dans une conférence à Davos le mois dernier, n’est pas seulement « oxymoronique », mais c’est débile [NdT moronic veut dire débile en Anglais, c’est donc un jeu de mots intraduisible puisque Mr Summers propose de supprimer le préfixe du terme « oxynomoronique » pour qualifier cette politique…].

Aucun pays n’est sorti de la Grande Dépression dans les années 30, a-t-il expliqué, sauf en quittant l’étalon-or et ensuite en se réarmant pour la Seconde Guerre Mondiale. Dans son esprit, c’est une leçon puissante. La croissance légitime ne reviendra pas d’une absence de demande. Dans des circonstances ou le secteur privé ne peut ou ne veut pas la fournir, c’est à l’état de se mettre dans la brèche. L’austérité ne peut pas être une stratégie de croissance durable, comme la zone Euro est en train de le découvrir à ses frais. [NdT je suis en désaccord avec ce chapitre : je vous remercie de rajouter des liens sur Contrepoints permettant d’étayer que le Keynésianisme c’est de la merde !]

C’est un argument que je trouve très peu convaincant. D’abord parce que il n’est pas clair que les USA ont en fait réalisé une relance par les dépenses. Les effets d’annonce du stimulus fédéral de Barack Obama a été partiellement, voire totalement, effacé par les baisses des dépenses des gouvernements fédéral et locaux. La plupart des états sont obligés d’avoir des budgets en équilibre. Ainsi, il y a eu des coupes sombres dans les dépenses au fur et à mesure de la baisse des recettes fiscales dues à la récession. La deuxième raison pour laquelle les choix fiscaux ne pèsent pas beaucoup est que la Grande-Bretagne n’avait pas d’autres choix que de baisser les déficits.

Si les gouvernements étaient aussi surs que l’augmentation des dépenses n’entraine pas de pénalités sur les taux d’intérêts, alors certainement même George Osborne aurait mis de côté ses croyances sur un petit état et aurait laissé filer les déficits. Mais bien sûr, nous savons qu’ils ne peuvent pas.

La taille anormalement élevée du secteur bancaire britannique, combiné avec le haut niveau d’endettement des ménages, rend la Grande-Bretagne particulièrement vulnérable à la crise des dettes souveraines et à sa contagion sur tous les marchés financiers de la zone Euro. Au vu de l’énorme niveau d’endettement, le Chancelier ne peut pas se permettre de prendre des risques avec les taux d’intérêt.

C’est ce niveau élevé de dettes qui fournit la meilleure explication sur l’absence de redémarrage de l’économie britannique. La Grande-Bretagne vient à peine de commencer de rembourser ses dettes. Aux USA, ou la crise a commencé, le processus est plus avancé. La dette des ménages et du secteur financier a plus baissé que la dette du gouvernement américain n’a augmenté.

Deux autres facteurs ne sont pas négligeables. Le premier, les USA ne sont pas aussi exposés à la crise de la dette de la zone Euro que le Grande-Bretagne. Le destin du Royaume-Uni est complètement lié à la zone Euro à travers son commerce extérieur et son système bancaire. Le second est que l’Amérique est simplement bien plus flexible que l’Europe. Le secteur privé américain est bien plus grand en pourcentage de PIB, comparé à la Grande-Bretagne et à l’Europe. De plus, il est plus rapide et moins sentimental pour nettoyer les détritus de la dernière crise.

Les mauvaises dettes ont été amorties, les employés licenciés, et les entreprises non compétitives ont été autorisé à faire faillite ou, dans le cas des constructeurs automobiles, restructurés rapidement. [NdT certes mais à quel prix, quand on voit comment l'action du nouveau GM est tombé]. Contrairement à l’Europe et au Royaume-Uni, où la préservation des emplois a amené à de sérieuses pertes de compétitivité, les USA ont grandement amélioré la leur pendant la crise.

Les gaz de schiste ont été la cerise sur le gâteau. Parfois, il semble que le choc brutal et rapide est meilleur que le très long ajustement.

J'avoue que là j'ai perdu la trace de quel article il s'agit. Vois avant tout avec les redacs chefs Largo Winch et Lexington, et désormais Sekonda qui les aide aussi.

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Moi, je le trouve pas mal du tout cet article. On peut juste lui reprocher de ne pas être assez incisif sur les critiques du point de vue keynésien.

Je trouve qu'il a sa place dans CP. ça fera peut-être réagir quelques lecteurs, mais un peu de débat, ça ne fait pas mal…

C'est Lex qui programme ce soir et demain, je ne sais pas s'il a prévu de l'intégrer. Sinon, je le placerai mercredi.

J'en profite pour te redire un grand merci pour tout le boulot que tu fais au niveau des traductions, Nicolas.

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Plus one of course.

Moi, je le trouve pas mal du tout cet article. On peut juste lui reprocher de ne pas être assez incisif sur les critiques du point de vue keynésien.

Je trouve qu'il a sa place dans CP. ça fera peut-être réagir quelques lecteurs, mais un peu de débat, ça ne fait pas mal…

C'est Lex qui programme ce soir et demain, je ne sais pas s'il a prévu de l'intégrer. Sinon, je le placerai mercredi.

J'en profite pour te redire un grand merci pour tout le boulot que tu fais au niveau des traductions, Nicolas.

De rien…

Eh bien c'est bluglasnot qui va être content par contre attention, j'avais mis quelques liens ou annotations à enlever et ou corriger. Je vous passe le fichier par mail en même temps que celui la.

Les réformes du marché en Chine : Devons-nous y croire?

Derek Scissors, Ph.D.

23 Février 2012 à 11:49

La première étape dans la résolution d’un problème est d’admettre son existence. Depuis des années, le gouvernement Chinois et ses supporters à l’étranger insistent tout d’abord sur le fait que la Chine continue ses réformes, et que le développement de l’économie dirigée est supérieur à la croissance économique obtenue par le marché. Les preuves du contraire sont pourtant nombreuses.

Il y a toujours eu un camp réformateur en Chine; et ils ont réussi à perdre chacune des batailles politiques majeures des neuf dernières années. En ce moment même, les réformateurs essayent à nouveau de gagner.

Ils vont tenter de réussir, mais au moins ont-ils une chance, pour la première fois depuis des décennies.

L’actuel gouvernement Chinois, dirigé par le Secrétaire Général du Parti Communiste Hu Jintao, a pris ses fonctions en fin d’année 2002. à ce moment, la Chine poursuivait sa réforme entamée il y a 23 ans pour un marché libre authentique. Elle avait une croissance durable de 8 à 9 % et une économie équilibrée. A un moment contestable sous le régime de Hu, mais pas après 2006, le marché a été mis de côté à la faveur de l’Etat. La croissance chinoise devint effectivement un peu plus rapide mais aussi radicalement déséquilibré, et, avec la crise financière, très dépendante d’un niveau insoutenable de mesures de relance.

Cela a pris du temps avant de reconnaitre que c’était un problème, mais c’était en fait la partie facile. Le plus dur sera de faire effectivement les changements nécessaires de politique. Le gouvernement de Hu Jintao a éloigné la Chine du chemin de la libéralisation. A part de beaux discours, le gouvernement ne va pas faire machine arrière sur neuf ans de choix politiques et retourner vers le marché en 2012. Aucune chance.

Mais cette année commence une transition politique pour la République Populaire de Chine. Cet automne, un nouveau leader du PC sera élu, et un nouveau gouvernement sera en place entre février et mars 2012. C’est la raison pour laquelle les réformateurs, y compris les conseillers économiques les plus âgés, se font de plus en plus entendre. Ils espèrent que le nouvel arrivant, le secrétaire du parti communiste Xi Jinping et son cabinet seront prêts à les écouter, plus que ne l’était le cabinet de Hu Jintao.

Malheureusement, Xi Jinping vient d’un groupe, connu comme les « princes héritiers ». Ils bénéficient grandement du rôle moteur de l’Etat dans l’économie – par exemple, en étant nommé PDG des grandes entreprises publics. Il y a fort à parier que l’état restera prépondérant [NdT dans la gestion de l’économie].

Mais, il est possible que, après avoir passé du temps au pouvoir, Xi va convenir que la Chine fait fausse route. Pas aujourd’hui, ni demain, mais (peut-être) bientôt. C’est le but du camp des réformateurs. Le reste du monde devrait rester sceptique, mais devrait également les encourager.

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