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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

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L'UE veut faire main basse sur le pétrole britannique. http://blogs.telegra…ns-oil-and-gas/

On pourrait penser qu'avec tout ce qui se passe en Grèce et en Espagne, les eurocrates ont suffisamment à faire. On aurait tort : la cupidité de l'Union Européenne est sans limite, même si les difficultés de la zone euro ont quelque peu chassé ses récentes initiatives hors de nos pages d'actualités.

Vous n'avez probablement rien lu sur sa dernière prise de pouvoir -- bien que, si vous êtes Britannique, cela devrait vous alarmer. Bruxelles veut en effet réguler les forages gaziers et pétroliers off-shore. Les compagnies et les syndicats anglais sont unanimes dans leur colère, notant que la Commission Européenne est ouvertement en train de chercher "l'européisation des puissances énergétiques". Et comme l'Angleterre est, de très loin, la plus grosse productrice européenne d'énergie offshore – jusqu'il y a six ans, c'était même la seule exportatrice nette d'énergie – l'industrie s'inquiète que la perte de souveraineté anglaise déplacerait la régulation dans des mains inamicales.

Après tout, nous sommes déjà passés par là. Les lois maritimes donnent à l'Angleterre propriété sur les ressources halieutiques jusqu'à soit 200 miles des côtes, soit la ligne médiane (Manche), ce qui représente à peu près 60% du poisson dans la mer du Nord. Sous la Politique de Pêche Commune, cependant, on nous a attribué un quota équivalent à 25% (sur le volume) ou 15% (sur la valeur). Le Luxembourg, l'Autriche et la Slovaquie ont aussi un droit de vote dans l'administration de cette politique, ce qui revient à leur donner un autre atout de négotiation…

Dans la même veine, les règles européennes sur le forage offshore vont impliquer les 27 gouvernements, même si 90% de ces forages vont avoir lieu sur le territoire de seulement 4 de ces états membres. Tout comme pour la proposition de la Taxe sur les Transactions Financières, on va encore nous faire le coup de la Politique de Pêche Commune.

La puissance insupportable de l'Union Européenne réside en partie dans sa capacité à s'octroyer discrètement du pouvoir à elle-même, mécaniquement, de façon inaperçue. Si vous êtes un "intégrationniste" dévoué, vous n'aurez même pas à défendre votre point de vue. En fait, vous n'avez même pas besoin d'avoir un point de vue. Vous pouvez simplement vous carrer confortablement dans votre fauteuil et attendre que les institutions fassent leur travail.

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La dette n’est pas la solution ; c’est le problème

Nous sommes donc sur le point « d’injecter 140 milliards de £ dans l’économie ». Impressionnant, n’est-ce-pas ? Qui aurait cru que c’était aussi facile ? Pourquoi ne pas injecter 280 milliards de £ et ainsi, être deux fois plus riche ? Et pourquoi pas un trillion ?

Je ne pensais pas que j’aurais encore à écrire cela, mais nous nous retrouvons dans cette situation en premier lieu à cause d’un excès de dettes : trop de dettes privées, trop de dettes pour les entreprises et trop de dettes publiques (ne cliquez pas sur ce lien, à moins que vous ne vouliez être déprimé :

http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100103024/we-are-doomed-doomed/ NOTE : Je crois que cet article avait été traduit sur Contrepoints, à vérifier). Durant plus de 15 ans, la banque d’Angleterre, en commun avec d’autres banques centrales, a artificiellement maintenu les taux d’intérêts à des niveaux bas, alimentant ainsi une bulle de crédits qui était vouée à exploser tôt ou tard.

Depuis que la bulle a explosé, il y a quatre ans de cela, Mervyn King (ndlr : le Gouverneur de la Banque d’Angleterre) a désespérément travaillé à « actionner les soufflets » pour faire gonfler à nouveau la bulle. Les taux d’intérêts ont été réduits considérablement et des spasmes répétés de quantitative easing ont augmenté la masse monétaire pour l’équivalent d’un cinquième de notre PIB. Après avoir hurlé contre les banques qui accordaient leurs prêts de manière trop laxiste, les ministres hurlent maintenant contre elles pour ne pas accorder de prêts sans justifications. Hier, le gouverneur de la Banque d’Angleterre a annoncé qu’il donnerait simplement aux banques plus d’argent à prêter.

D’où le fait que nous pénalisions l’épargne et que nous récompensions la dette – c’est, d’ailleurs, précisément cette vision des choses qui nous a conduit à cette situation lamentable. Les travailleurs, les épargnants et les retraités sont frappés par la double-peine des taux d’intérêts à 0% et d’inflation élevée so that bloated state can help itself to their assets

Mervyn King a décrit, hier, la politique comme un « manuel » en réponse à la tempête. Le seul problème, c’est que son manuel est périmé depuis 80 ans. Comme tous les Keynésiens à travers le monde, il persiste à croire que la demande est une cause plutôt qu’une conséquence de la croissance économique. Mais on ne peut pas continuer à faire augmenter la consommation sans de commensurables augmentations dans la production. Nombre d’entre nous comprennent cette vérité facilement – après tout, nous l’appliquons tous les jours dans nos propres vies.



Est-ce une bonne chose que, comme les ministres nous le rappellent, la Grande-Bretagne puisse emprunter à un taux aussi facile que celui de l’Allemagne en dépit d’un déficit équivalent à celui de la Grèce ? Non. Je le répète : c’est la dette qui nous a plongés dans cette situation lamentable. Le moyen de résoudre le déficit est de réduire les dépenses, et non de créer, par un tour de magie, des centaines de milliards de £ contrefaites, de les distribuer aux banques, et de leur dire d’acheter de la dette d’Etat avec. Lorsque Gordon Brown avait pris cette direction, les Tories avaient nommé cette politique (slash-and-burn) et ils l’avaient accusé de démolir les perspectives de long-terme des anglais comme pour retarder le crash après les élections.

Quelle est alors l’alternative ? Plutôt que de prévoir une réduction des dépenses publiques, il en faudrait des concrètes ; il faudrait également une radicale dérégulation du marché du travail ; une volonté de wind down failed banks ; une réduction ciblée de certaines taxes ; et, sur le moyen-terme, se détourner d’une Europe en train de s’effondrer pour se tourner vers les régions du monde qui continuent leur croissance. Ou, pour le dire d’une autre manière, le capitalisme.

Les points en italique sont à retraduire, je n'ai rien trouvé d'adapté. Sinon, comme toujours, une relecture est nécessaire (fond/forme).

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Super. Quel le bon mot pour 1000 milliards en Français ?

… bloated state … : afin que l'Etat obèse puisse se servir dans leurs patrimoines.

Quantitative easing, je pense qu'on laisse tel quel d'hab, sauf si quelqu'un a la bonne trad'

Slash & burn : politique de la terre brûlée.

Ta dernière phrase en italique est bien comme ça (prolonger l'augmentation de l'Etat et de la dette et en laisser les conséquences pour après son mandat … ce que font tous nos politiques).

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Pour "1000 milliards", je crois que le terme de trillion est en train de devenir la norme en français. Article très intéressant par ailleurs ; qui a fait beaucoup réagir. Ca fait plaisir ! J'essaye de prendre une autre traduction dans la semaine si j'ai le temps.

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Après l’affaire Jimmy Carr, gauche et droite devraient être d’accord pour des impôts plus plats, plus justes et plus simples.

Par Daniel Hannan Politicien Dernière mise à jour: 23 juin 2012

Dans un discours à Politeia en 2004, Oliver Letwin, alors Ministre des Finances britannique du cabinet fantôme, a fait une observation simple mais brillante. La complexité du code des impôts d’un état, a-t-il dit, est aussi préjudiciable à la compétitivité de la nation que le niveau général des taxes.

C’est vrai. Plus le code des impôts est alambiqué, le plus de temps il faut pour se mettre en conformité avec. Le code des impôts de Tolley contient dorénavant 11.500 pages, deux fois plus que lorsque Gordon Brown est devenu Ministre des Finances. Le nombre de lois en rapport avec les impôts a augmenté en conséquence. Il n’y a plus une seule petite entreprise dans le pays qui n’ait pas besoin d’employer un comptable.

Les très riches, qui peuvent se payer les conseils avisés de fiscalistes et bloquer des sommes importantes, transforment la complexité en avantage, protégeant ainsi leurs biens dans des niches créées involontairement par le gouvernement. Nous autres n’avons plus qu’à payer plus, pour compenser.

Je ne me sens pas à l’aise d’ajouter une dimension morale. Personne ne veut payer plus d’impôts que nécessaire, et ce pour une bonne raison : nous savons que la dépense gouvernementale est inefficace. Si nous voulions faire un effort supplémentaire, nous ferions mieux de le donner aux bonnes œuvres qu’au gouvernement.

N’importe qui possédant un ISA (NdT : une espèce de Plan Epargne britannique avec des avantages fiscaux) éviter de payer des impôts. Ainsi faisait Jimmy Carr. Essayer donc d’aller lui dire qu’il est hypocrite : il disait une chose mais en faisait une autre. Avant de l’accuser de fraudeur fiscal, demandez-vous combien vous avez donné volontairement au Trésor Public récemment ?

Le problème est le système lui-même, et non comment les gens réagissent à ses effets pervers. Quand je faisais campagne pour réformer les règles scandaleuses avec lesquelles les équipes des parlementaires étaient payées et leurs frais de déplacement réglés, je n’ai jamais critiqué une seule fois les gens sur la défense de leurs droits. Ce que j’ai critiqué était leur opposition à chaque tentative d’assainissement. (Pour être juste, ils ont finalement voté une loi pour arrêter ces combines, dans lesquelles ils étaient empêtrés en 2009). Une distinction similaire s’applique ici surement.

Une façon de penser le système fiscal britannique est de se le représenter comme un énorme fromage suisse. Chaque trou est une exception créée par le ministre des finances, à la recherche de but louables : plans pour aider les mères au travail, incitations des entreprises à embaucher des jeunes, coups de pouce à l’industrie cinématographique britannique (celle que le comptable de Mr Carr a utilisé). Si nous comprimions le fromage, en faisant effondrer tous les trous, la hauteur du fromage serait fortement réduite. En d’autre termes, jeter toutes les exceptions (ou les niches) et vous pouvez diminuer fortement les taux de bases. Et, comme l’expérience de tous les temps et dans chaque pays le montre, des taux plus bas signifient des sommes collectées plus importantes. Paul Ryan l’explique très brillamment dans son clip :

(Note à la rédaction : il serait bien de rajouter les liens You tube dans l’article car je ne sais pas le faire sous Word et aussi ajouter une traduction sous titrée).

Bien sûr, si vous voyez le système fiscal comme un mécanisme pour imposer l’égalité plutôt qu’un moyen de prélever de l’argent, vous ne serez pas d’accord avec cela. Il est certainement vrai que, en régime de « flat tax » (NdT : impôt à taux unique), les riches paieront une proportion plus grande des impôts ; mais, si cela signifie qu’ils gagnent plus, vous ne serez pas satisfaits.

Toutefois, même si vous êtes socialiste, un impôt moins progressif et plus simple où les riches gagnent plus mais paient aussi plus, sera préférable aux modèles « Gordonomics » dont les lacunes, incitations, dégrèvements et exceptions permettent aux riches de ne payer presque plus rien.

Une « flat tax » rend l’ingéniosité de Jimmy Carr sans but : quand tous les taux sont les mêmes, il n’y a aucun intérêt à requalifier ses revenus. Surtout, cela donne un coup de pouce à l’économie. Comme le gâteau national augmente, la part du gouvernement devient plus faible en proportion, mais plus grande dans l’absolue. L’état a ainsi plus à dépenser.

Les riches paient plus, l’état dépense plus, les taux d’impôts sont plus faibles, l’évasion fiscale est inutile. Vous auriez pensé cela attirant à la fois pour la gauche et la droite. Pourtant, ça ne l’est étrangement pas.

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Après l’affaire Jimmy Carr, gauche et droite devraient être d’accord pour des impôts plus plats, plus justes et plus simples.

Par Daniel Hannan Politicien Dernière mise à jour: 23 juin 2012

Je l'ai mis en brouillon, qui pourrait juste insérer la vidéo ?

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Proposition d'article à traduire : Obama's Accomplishments.

Comme il est en plein dans sa campagne pour sa réélection, le président Obama voudrait bien démontrer ses réussites lors de son mandat. Le problème, c'est qu'il a bien du mal à les identifier. Il a bien tué Osama bin Laden, pour sûr. Mais à part ça …

Il aimerait dire que l'économie va mieux, mais la trop lente amélioration ne lui permet pas de vendre cette idée au public. Il aime bien dire que c'est lui qui a sauvé General Motors et Chrysler; ses opposants lui rétorquent qu'il a surtout dépensé 23 milliards de dollars du contribuable pour obliger ces compagnies à déposer le bilan et sauver le syndicat des travailleurs automobiles. Le président a bien aussi essayé de prétendre que les dépenses fédérales ont augmenté moins vite sous son mandat que dans les 60 années précédentes, mais les données ne supportent pas vraiment ce discours.

Bref, les réussites du président sont un peu difficiles à trouver. Mais je suis ici pour l'aider. J'ai parcouru les archives et découvert quelques réussites auquelles le président peut prétendre :

Plus d'expulsions. Bien qu'ayant supporté la loi DREAM (qui assouplit les expulsions dans certains cas définis, NdT), le président Obama a malgré tout expulsé plus de travailleurs clandestins que tous les autres présidents dans l'histoire américaine. Il a expulsé 400.000 personnes par an, à peu près le double du nombre sous l'administration de George W. Bush.

Plus de poursuites contre des fuites. L'administration Obama a été critiquée pour avoir fait fuité des documents classifiés dans une campagne destiné à le dépeindre comme un chef de guerre dur et impliqué. Mais dans le même temps, son administration a utilisé la loi contre l'espionnage de 1917 pour cibler deux fois plus de responsables de fuites que toutes les autres administrations précédentes combinées.

Le plus de troupes en Afghanistan. Les Etats-Unis avait à peu près 30.000 soldats en Afghanistan en 2008, la dernière année du président Bush. A la fin de 2010, Obama avait augmenté ce nombre à près de 100.000. Il est maintenant descendu à environ 88.000 ce qui pourrait encore surprendre les personnes qui se rappellent d'un candidat Obama et de son discours résolument pacifiste en 2008.

Le plus de raids anti marijuana médicale. En mars 2009, le procureur général Eric Holder expliquait que le département de la Justice arrêterait la pratique de l'administration Bush de descentes policières sur les distributeurs de marijuana médicale qui violaient les statuts fédéraux, tant que les dispensaires se pliaient aux lois de l'état. Mais voilà, un peu plus tard cette année là, comme le reporte Lucia Graves du The Huffington Post,

"L'administration a lancé une opération inter-agence de répression sur le cannabis qui va bien au delà de tout ce qui a été vu sous l'administration Bush, avec plus de 100 raids, essentiellement sur les dispensaires de Californie, plusieurs d'entre eux opérant en pleine légalité avec les lois de l'état. Depuis octobre 2009, le département de la justice a ainsi conduit plus de 170 opérations SWAT agressives dans 9 états autorisant la marijuana médicale, résultant dans au moins 61 inculpations fédérales."

Les agents fédéraux ont saisi la propriété des loueurs de locaux pour les dispensaires à marijuana et ont menacé d'inculper les fonctionnaires d'état qui appliquent les lois sur la marijuana médicale.

Le plus d'attaques de drones. Le président Obama n'aime pas la façon dont l'administration Bush traitait les prisonniers à Guantanamo, et il prend donc moins de prisonniers. L'administration Obama a procédé à au moins 308 attaques secrètes de drones au Pakistan, plus de 5 fois les 44 attaques approuvées du temps de Bush.

Le plus de collectes de fonds. Tous les présidents consacrent beaucoup de temps à la collecte de fonds. Mais le président Obama remporte la palme. Le chercheur politique Brendan J. Doherty, auteur de The Rise of the President's Permanent Campaign, explique ainsi qu'Obama a tenu 104 collectes jusqu'au 6 mars dernier, à comparer avec les 94 tenues par les présidents Jimmy Carter, Ronald Reagan, George Bush, Bill Clinton et George W. Bush combinés. Mark Knoller, le correspondant à la Maison Blanche pour CBS, a noté qu'au 12 juin, Obama a fait plus de 160 collectes pour sa réélection, deux fois plus que Bush à la même période en 2004.

L'économie n'ira probablement pas mieux cette année, avec toutes ces taxes, ces dépenses et ces régulations pesant sur elle. Le président Obama espère peut-être obtenir l'insigne distinction d'être le président réélu avec le plus fort taux de chômage. En attendant, cependant, il a pas mal de réussites qu'il peut mettre en avant — s'il ose.

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"It's started – get rid of the fudge"

C’est parti – Débarrassons-nous de cette blague

Richard North, 3 July 2012

Avec la fièvre rampante des referendum, l’Independent (journal britannique de centre-gauche, ndt) est déjà prêt et nous sert des arguments en faveur du maintien dans l’ UE, explicités par Ben Chu. Les éléments avancés sont tous très prévisibles, et ont été utilisés jusqu’à saturation auparavant.

Toutefois, ce n’est pas sur ce terrain que la bataille aura lieu. A mesure que la situation avance, les chances de faire face à non pas un, mais deux referendum augmentent. Come évoqué dans un scénario imagine dans un de mes précédents articles, nous faisons face à la possibilité d’un référendum sur un Traité quelque part en 2015, vers ou pendant les élections législatives—si l’UE survit jusque là.

Il est possible que ce ne soit pas un référendum « dedans/dehors », mais plutôt un référendum qui demande si nous approuvons un nouveau Traité qui donne considérablement plus de pouvoirs à l’UE. Quelle que soit la réponse, le Royaume-Uni aura négocié de multiples clauses d’exemption, et une pression sera mise pour accepter le Traité sous le prétexte que le refuser mettra l’euro en danger.

Toutefois dans ce scénario, une réponse affirmative placerait le Royaume-Uni dans la position de cinquième roue du carrosse dans une Union Européenne transformée en Etats-Unis d’Europe, centrés autour des pays restants de la zone euro. Donc il doit y avoir un lien entre le « oui » au Traité et un référendum pour rester ou sortir de l’UE, ce dernier conditionnant le premier.

Ce que nous pourrions voir est un Cameron (Premier Ministre britannique, ndt) qui nous confronte a un referendum sur le Traité avant les elections legislatives, tout en faisant campagne pour le “oui”, avec une promesse d’un referendum pour rester ou sortir après les élections.

C’est, en effet, ce que Cameron déclarait hier à la Chambre des Communes. Le status quo en Europe est “inacceptable”, a-t-il dit, ajoutant “je crois que nous devrions faire preuve d’une patience stratégique et tactique ici”.

Ce qu’il voulait voir était « un nouvel accord pour lequel nous recherchons un nouveau soutien ». Vint ensuite le cœur du problème. « Le bon moment pour déterminer les questions à propos des referendums et le reste se trouve après que nous ayons eu ce nouvel accord. C’est ce que nous devrions faire ».

Ce scenario mettrait le parti travailliste et les libéraux démocrates sur le grill, et pourrait bien donner aux conservateurs l’avantage décisif dont ils avaient besoin pour gagner. Cela détruirai également « UKIP »

Ensuite, et seulement ensuite, viendrait la tâche de se batter contre le vrai referendum mais, dans le nouvel environnement, ce serait largement possible de gagner—en fournissant aux partisan de la sortie de l’UE une occasion de s’unir, et de commencer à réfléchir à leur campagne maintenant.

Pour le premier round, je propose que nous abandonnions les termes d’eurosceptique et euroréaliste, pour adopter « outer » (partisan de la sortie de l’UE) et « inner » (partisan du maintien dans l’UE). Cela clarifierait les choses.

C’est ce qu’essaye de faire Philip Johnston ce matin, et il a partiellement raison. Il n’y a qu’une seule question, dit-il, « sommes-nous dedans (« in ») ou dehors (« out ») ? Mais il ajoute ensuite « tout effort pour renégocier les termes d’une adhésion du Royaume-Uni à l’UE n’est qu’un écran de fumée ».

Ici, j’ai un léger désaccord, et cette affirmation ne peut pas être laissée telle quelle. De facto et de jure, un retrait implique une négociation, et l’accord proposé entre le Royaume-Uni et l’UE doit définir le champ de bataille. La plupart, si ce n’est tous les points soulevés par Ben Chu peuvent être résolus dans des négociations de départ, conformément à l’article 50. Nous devons abandonner l’idée qu’un départ correspond à une « mort subite ».

Mais Johnston a totalement raison à propos d’une chose. Tout essai pour vendre une renégociation avant un départ serait une escroquerie. Nous devons nous débarasser de cette blague. Oublier la renégociation. Le problème à résoudre est en effet “dedans ou dehors”. Ensuite, et seulement ensuite, on commence à parler avec les « collègues ».

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http://www.cato.org/…-currency-board

Une caisse d’émission dorée.

par Steve H. Hanke

Jusqu’au début du vingtième siècle, l’or a joué un rôle central dans le monde de la monnaie. Ce rôle, il l’a tenu pendant une période incroyablement longue : presque trois millénaires. Et cela se justifie. Le professeur Roy Jastram a montré de manière convaincante dans son ouvrage The Golden Constant que l’or maintient son pouvoir d’achat sur le long terme.

Malheureusement, depuis aout 1971 et la suspension par Richard Nixon de la convertibilité du dollar, l’or a perdu son importance officielle dans le régime monétaire international, qui est depuis qualifié par beaucoup de non-système chaotique.

Durant la dernière décennie, le prix de l’or s’est envolé et des voix ont commencé à se faire entendre concernant la nécessité de ré-établir son rôle dans la sphère monétaire internationale. En 1997 le prix Nobel Robert Mundell a été jusqu'à prédire que « l’or fera partie de la structure du système monétaire international du 21ème siècle. » Aujourd’hui existent de nombreuses propositions en ce sens dont une initiative parlementaire Suisse (11.407 « Institution d’un Franc-Or »).

Des caisses d’émission automatiques.

Une méthode sans faille pour réaliser la prédiction du professeur Mundell consiste à établir des caisses d’émission basées sur l’or. Des caisses d’émission ont existé dans plus de 70 pays et beaucoup d’entre elles sont encore actives. Elles permettent une meilleure discipline fiscale, des prix plus stables et une plus forte croissance par rapport aux pays comparables fonctionnant avec des banques centrales.

Une caisse d’émission classique est une institution qui ne peut émettre que des billets et des pièces. Ces obligations monétaires sont librement convertibles dans une devise de réserve (aussi appelée monnaie d’ancrage) selon un taux fixe. La devise de réserve est soit une monnaie étrangère convertible soit une marchandise choisie pour sa stabilité. En guise de réserve, une telle caisse d’émission possède des actions à faible risque et autres actifs payables dans la devise de réserve.

Les caisses d’émission sont légalement tenues de maintenir un taux de convertibilité fixe avec la devise de réserve et de posséder des réserves égales à la base monétaire, ce qui les empêche de modifier le volume monétaire à volonté. Elles ne peuvent pas non plus jouer sur la relation entre la base monétaire et l’offre monétaire en imposant des taux de réserve ou utiliser un autre moyen quelconque de réguler les banques commerciales. Cette institution se caractérise par la passivité et l’automaticité.

Dans le passé ont existé des monnaies dont la valeur était fermement garantie par l’or et convertibles en or à un taux fixe sur simple demande. Ce qui suit est une esquisse de loi (la version complète est disponible dans Hanke, 2012) illustrant la manière dont pourrait être établie et fonctionner une caisse d’émission moderne, indépendante et basée sur l’or. Sous cette forme particulière il s’agirait d’une entité gouvernementale, mais quelques modifications sont envisageables pour obtenir une caisse d’émission purement privée.

Loi établissant une caisse d’émission basée sur l’or.

1. La caisse d’émission du pays X (« la Caisse ») est créée. Son rôle consiste à émettre des pièces et des billets libellés dans une unité de monnaie-or, et de détenir des réserves suffisantes pour que la totalité de cette monnaie soit convertible en or selon un taux fixe.

2. La Caisse aura son siège en Suisse et sera soumise aux lois de ce pays.

3. Les pièces et billets émis par la Caisse seront convertibles en or en totalité et à tout moment. La Caisse ne demandera aucune commission lors d’un tel échange (or-monnaie ou monnaie-or). Les billets seront imprimés hors du pays X.

4a. La Caisse ne peut pas augmenter le volume monétaire sans que ses réserves ne couvrent totalement la valeur de cette augmentation.

4b. Les réserves de la Caisse seront constituées d’or ou de titres liquides et à haute côte, soit libellés en or, soit couverts contre les fluctuations du prix en or de la monnaie fiat. Ces réserves seront déposées à la Banque des règlements internationaux ou dans un entrepôt internationalement certifié.

5. La Caisse remettra au gouvernement du pays X tout seigneuriage net au-delà de ce qui est nécessaire pour maintenir des réserves de 110 pour cent.

6. La Caisse n’offrira pas de services bancaires au gouvernement du pays X et ne pourra pas être tenue responsable pour les obligations financières de ce gouvernement.

7. En cas d’échec pour maintenir le taux d’échange, la Caisse et ses directeurs pourront être poursuivis pour violation de contrat selon la loi suisse. Cette disposition ne s’applique pas aux tentatives pour échanger des pièces, billets ou dépôts qui auraient été détournés, dégradés ou contrefaits.

8. Les lois en vigueur qui sont incompatibles avec la présente sont déclarées nulles.

9. Cette loi prend effet immédiatement après publication.

Oui, le titre est pourri. C'était ça ou "une caisse d'émission en or".

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Défendez votre droit d’être paléo.

Le gouvernement n’a rien à faire dans nos assiettes.

Baylen Linnekin | 14 juillet 2012

En mai, l’Institut pour la Justice a poursuivi la Caroline du Nord au nom du bloggeur Steve Cooksey. Cet état aurait violé la liberté d’expression de Cooksey en lui annonçant que son blog anti-diabète allait à l’encontre d’une loi locale interdisant de prodiguer des conseils diététiques aux personnes ne possédant pas le bon diplôme.

Cette semaine, Forbes rapporte qu’à l’origine de l’attaque juridique contre Cooksey se trouve l’Académie nationale de Nutrition et de Diététique (anciennement Association Américaine de Diététique). Le magazine dit s’appuyer sur des documents internes et indique que cette organisation pousse les états à mettre en place de puissantes commissions pour la diététique et la nutrition (comme celle qui a pris Cooksey pour cible en Caroline du Nord) « dans l’unique but de limiter la concurrence pour les diététiciens qui en sont membres ».

Si c’est la vérité, voilà qui est à la fois illégal et préoccupant. Mais pas vraiment surprenant.

C’est un exemple représentatif d’une tendance plus large. Après tout, aux Etats-Unis, de nombreuses régulations existent pour que les gens se dirigent préférentiellement vers certaines pratiques diététiques au détriment d’autres, souvent soutenues par de puissants et discrets intérêts pécuniaires et presque toujours sans aucune raison valable.

Par exemple, le gouvernement subventionne les fermiers pour qu’ils cultivent certains produits au lieu d’autres (pensez au maïs, au soja, aux produits laitiers ou au sucre). Les politiques publiques favorisent certains aliments. Le programme « MyPlate » (qui était anciennement la pyramide alimentaire) du US Department of Agriculture, le label apposé sur les produits par l’Institut de Médecine, les licences fédérales et locales requises pour exercer le métier de diététicien sont autant d’exemples de cette tendance. De leur côté, les régulations facilitent la production d’un certain type de nourriture et l’entravent pour d’autres. Par exemple, de multiples règlements fédéraux créent une barrière pour la production et la vente à petite échelle des viandes, fruits et végétaux, ce qui pose souvent d’énormes problèmes d’échelle et concentre le marché dans les mains d’un petit nombre de gros producteurs.

Un tel système de préférences serait aberrant même si on pouvait le qualifier de réussite. Après tout, ce n’est pas au gouvernement de promouvoir ou restreindre certaines manières de manger. Mais quand on considère que les raisonnements scientifiques derrière ces interventions sont encore souvent discutés, incertains voire simplement faux, beaucoup en concluent que les résultats ont été rien de moins que catastrophiques.

Le mois prochain, je me trouverai au Ancestral Health Symphosium 2012 à la faculté de Droit de Harvard. Le groupe auquel je participerai (les racines du mécontentement : entraves réglementaires à la pratique du régime ancestral) se penchera sur les nombreuses et souvent terribles manières dont le gouvernement fausse les choix diététiques des américains.

La lutte de Steve Cooksey en Caroline du Nord et le procès qui s’en est suivi sont très présents dans mon esprit tandis que je rédige ma présentation. Pourquoi ?

Cooksey n’est pas uniquement un militant anti-diabète. Il s’agit aussi d’un blogueur « paléo », et le symposium AHS réunira certains des principaux praticiens et promoteurs mondiaux du paléo. Pour ceux d’entre vous qui ne connaitraient pas ce terme, les défenseurs du régime paléo (ou « ancestral ») privilégient les aliments qu’ils pensent se rapprocher le plus de ce que les êtres humains ont évolué pour manger durant l’ère paléolithique. Cela inclut la viande, les fruits et les légumes (les « bonnes » calories) et exclut les céréales, les huiles industrielles et le sucre ajouté (les « mauvaises » calories).

Les tenants du régime paléo, dont l’auteur et scientifique Gary Taubes, apportent des éléments tendant à prouver que l’explosion moderne de l’obésité pourrait avoir pour origine les politiques diététiques combattant les « bonnes » calories en faveur des « mauvais » carbohydrates. Dans une interview fascinante l’année dernière avec l’économiste Russ Roberts de l’université George Mason, Taubes explique que le gouvernement fédéral n’avait, pour ainsi dire, aucune base scientifique pour imposer un régime « high-carb » aux américains, et des raisons pour faire exactement l’inverse. Et, comme le gouvernement a ignoré le sens commun pendant des décennies, les programmes publics pour nous remettre en forme nous ont arrondi le ventre.

L’apparition de Taube dans le podcat de Roberts consacré au marché libre (EconTalk) peut sembler surprenante, mais ce n’est qu’une nouvelle preuve que le régime paléo plait aux militants du « esprit libre, marché libre ». Si un groupe a été séduit (au moins anecdotiquement) par ce régime ces dernières années, c’est bien les libertariens (un phénomène que d’autres ont noté).

Comment l’expliquer ?

« Le régime approuvé par le gouvernement, incarné dans la pyramide alimentaire, ne peut exister que grâce à un département de l’agriculture aux ordres », affirme Jerry Brito, adepte récent du régime paléo, Senior Research Fellow et directeur du Technology Policy Program au Mercatus Center.

Britto explique que la désinformation et les subventions sont sans doute responsables de pousser de plus en plus de libertariens vers le paléo. « En outre », ajoute-t-il, « je crois que les libertariens sont en général sceptiques et non conformistes, et qu’adopter cet régime est aussi un doigt d’honneur vers le système et ses recommandations. »

« Je vois deux courants de pensée qui relient joliment la philosophie libertarienne et le mode de vie paléo », dit Michael Ostrolenk, conseiller politique de l’Ancestral Health Society (co-sponsor de la conférence à Harvard) et coach à la SEALFIT’s Unbeatable Mind Academy, dans une remarque qui fait écho à celle de Brito.

« Le premier est la mentalité anti autoritaire et non conformiste du mouvement paléo, qui rejoint ce que je comprends de la pensée libertarienne aux Etats-Unis. Les deux visions du monde rejettent la version officielle de la manière dont les gens devraient penser ou vivre leur vie.

En second lieu, les paléos tendent à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain et essaient de faire la synthèse entre la sagesse ancienne et la science moderne, tentative d’intégration que je retrouve chez beaucoup de mes amis aux penchants libertariens. »

Ce serait une erreur de penser que seuls les libertariens et ceux qui pratiquent (ou pourraient pratiquer) le régime paléo sont touchés par des politiques diététiques fédérales biaisées et incompétentes. Un autre groupe, qui de bien des manières s’oppose totalement aux carnivores paléos, rencontre des problèmes similaires : les végétariens.

« En subventionnant à coups de milliards pour faire baisser artificiellement le coût de production de la viande, des œufs et du lait, le gouvernement fédéral contribue à propager la fausse impression que les produits issus de végétaux sont plus chers que les produits issus d’animaux, » dit Paul Shapiro, vice président de la Farm Animal Protection with the Humane Society of the United States. « Partout dans le monde, c’est le contraire qui est vrai : les repas de viande réguliers sont réservés aux nantis. »

Il a raison. De même que Ostrolenk, Brito et Taubes.

Il est quasiment impossible d’implémenter des politiques fédérales qui avantagent également les pratiquants du régime paléo et les végétariens. Lequel des deux le gouvernement devrait-il choisir ? Aucun, bien entendu. Non seulement le gouvernement n’a aucune décision à prendre concernant ce que nous mettons dans nos assiettes, mais il a largement prouvé qu’il est un abominable conseiller en la matière qui ne peut prendre que de mauvaises décisions. Les individus et leur famille sont bien mieux qualifiés que lui pour choisir ce qu’ils mangent.

On n’a pas besoin d’avoir adopté le régime paléo comme moi pour penser que les politiques diététiques du gouvernement sont détraquées. Ce n’est pas un principe paléo. Ce n’est pas non plus un principe végétarien, ni une solution unique aux régimes kasher, halal, végétalien, cru, macrobiotique, Atkins, Pritikin ou South Beach. Non, ce n’est rien d’autre que du sens commun. C’est gratuit et permis à tous sans restriction.

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Oui, le titre est pourri. C'était ça ou "une caisse d'émission en or".

"Un Comité de la Monnaie Or" ou "Un Conseil pour une bourse des monnaies or"

Mais c'est au moins aussi pourri.

Non, caisse d'émission me semble la plus raisonnable, même si ça fait penser à plein d'autres choses.

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Je t'aime, quand tu traduis des trucs pareils. :)

Non, caisse d'émission me semble la plus raisonnable, même si ça fait penser à plein d'autres choses.

Et "une caisse d'émission en or", ça me semble convenable, plus que "dorée" en tout cas.

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