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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

Le 24/08/2017 à 19:39, Hugh a dit :

Je ne sais pas s'il y a interesse, parce que je ne sais pas si Che est connu/estimé/haï/aimé en France, comme est ici (continent américain).

Le Che : grande notoriété, adoré par beaucoup, surtout en ornement de T-shirt. Le film "Carnets de voyage" qui raconte de façon assez hagiographique comment son périple en Amérique du sud avec un copain alors qu'il était encore étudiant l'a éveillé aux injustices sociales et a été décisif dans son évolution politique a beaucoup contribué à sa gloire récente d'autant que son personnage y est joué par un jeune homme d'une grande beauté. Tout ce qui dérange dans la suite de sa bio a été prestement oublié.

 

Le 25/08/2017 à 11:01, Nick de Cusa a dit :

oui, c'est absolument intéressant :)

Je traduis ?

 

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J'ai mis en vert une partie qui, AMHA, ne me semble pas indispensable pour un lectorat français. Vous verrez.

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Vous voulez déboulonner quelques icônes du mal ? Commencez par le Che !

 

Federico N. Fernández, FEE, 22 août 2017.

 

Rosario est la deuxième ville la plus ancienne d’Argentine. Située sur les rives du fleuve Paraná et peuplée d’habitants rudes au travail, elle dispose d’un port actif et peut s’enorgueillir d’abriter le Monument national au drapeau ainsi que deux clubs de foot, le Rosario Central et le Newell’s Old Boys, dont l’âpre rivalité est légendaire dans le pays.

 

C’est aussi la ville de naissance d’Ernesto « Che » Guevara.

 

Parallèlement à la montée du populisme de gauche en Argentine et dans tout le reste de l’Amérique du Sud, ces quinze dernières années ont vu fleurir les hommages à la figure du « Che », tous étant d’une manière ou d’une autre financés par l’Etat. Le plus imposant est une statue de 4 mètres de haut installée sur une place publique.

 

La Fondation Bases (Fundación Bases), dont le siège est situé à Rosario, s’est associée à la Naumann Foundation afin de lancer une campagne pour demander l’enlèvement de tous les hommages d’Etat à « Che » Guevara. Nous savions qu’une telle action susciterait la controverse, mais honnêtement, nous étions loin de nous attendre au niveau de réaction qui s’est manifesté.

 

A propos de l’homme

 

Qui était donc ce « Che » Guevara ? Ernesto Guevara de la Selva (1928-1967), mondialement connu comme le « Che », venait d’une famille aristocratique désargentée. Il s’était lancé dans des études de médecine, mais alors qu’il était sur le point de les achever, il entreprit un voyage initiatique dans toute l’Amérique latine. En nombre de lieux où il passa, il fut témoin de dures réalités humaines et même de situations d’exploitation. Cette partie de sa vie fut portée à l’écran dans le film Carnets de voyage, son rôle étant joué par la star latino-américaine du moment, Gael García Bernal.

 

Mais à cette époque, il n’était pas encore communiste. Ainsi que l’explique Juan José Sebreli, il ressemblait plus à un aventurier en quête d’une cause à défendre, peu importait laquelle. En fait, il prévoyait d’aller en Europe, quand il rencontra les frères Castro au Mexique en 1955. Il se rallia à leurs projets et se transforma en révolutionnaire pour la « libération » de Cuba.

 

Sous le commandement de Fidel Castro, le « Che » obtint son unique victoire militaire. Toutes ses autres aventures révolutionnaires furent des désastres où il finit par trouver la mort. Cependant, pendant toute la prise de pouvoir à Cuba, il devint rapidement connu pour son insensibilité et sa violence. Il procéda à de nombreuses exécutions, tant avant qu’après l’accession des révolutionnaires au pouvoir, et c’est toujours avec la plus extrême précision qu’il racontait comment il avait fait sauter la cervelle de tel ou tel pauvre type. A l’Assemblée générale des Nations unies, il alla jusqu’à reconnaître que son gouvernement avait fusillé en nombre et qu’il continuerait à le faire tant que ce serait « nécessaire ».

 

Il était aussi à l’origine de l’ouverture du premier camp de concentration cubain – où les homosexuels et les chrétiens étaient torturés et rééduqués.

 

Cerise sur le gâteau, il pensait que la haine était la force la plus importante en ce monde et il vouait une grande admiration à Joseph Staline.

 

Sur le plan gouvernemental, il fut Président de la Banque centrale de Cuba et Ministre de l’Industrie, deux fonctions dans lesquelles il échoua lamentablement. En tant que banquier central, il parvint ni plus ni moins à détruire la monnaie cubaine – qui avait été à parité avec le dollar pendant des décennies. En tant que stratège industriel, son administration était si chaotique qu’un pays des Caraïbes comme Cuba en vint à acheter des chasse-neige !

 

Le régime auquel le « Che » a prêté main-forte pour s’installer à Cuba est l’un des plus autoritaires du monde. Depuis le triomphe de la révolution en 1959,10 000 personnes ont été exécutées, 80 000 sont mortes en tentant de quitter l’île, et 1,5 millions ont été forcées de s’exiler.

 

Pour l’enlèvement de tous les hommages au « Che »

 

C’est avec tous ces éléments en tête que la Fondation Bases a lancé sa campagne « Pour l’enlèvement de tous les hommages à « Che » Guevara ». Nous demandons au conseil municipal de Rosario de procéder à la suppression de la pléthore de mémoriaux en tout genre qui ont proliféré en ville depuis une quinzaine d’années.

 

Nous savons qu’il sera difficile d’aboutir, car les politiciens qui ont entamé ce « Che business » sont encore au pouvoir. Mais nous savons aussi que nous lançons une conversation ainsi qu’un débat nécessaire.

 

Nous voulons que les jeunes qui portent des T-Shirts du « Che » sachent qu’il n’est pas un article de mode mais une froide machine à tuer. Et nous voulons qu’ils sachent que ça revient exactement au même que s’ils portaient des T-Shirts Staline, Mao ou Hitler.

 

De plus, nous voulons expliquer aux habitants de Rosario que ce culte du « Che » est une falsification de l’Histoire. Les autorités locales qui l’ont élevé au niveau d’un saint laïc négligent de mentionner ses crimes pourtant bien documentés, ainsi que le fait qu’il n’a rien fait pour l’Argentine. En réalité, il n’a vécu à Rosario que jusqu’à l’âge de 1 an.

 

La Fondation Bases défend le libéralisme classique. Or le libéralisme classique, c’est l’anti–Che. Nous croyons à la coopération entre les individus et les nations, au libre-échange et à la paix. Pour reprendre les termes de notre Directeur général Franco López dans un entretien avec des médias colombiens, « nous sommes pour les droits de l’homme pour tous ; les opinions politiques de chacun n’ont pas à entrer en ligne de compte. »

 

Beaucoup d’amis et quelques ennemis

 

Dès son lancement, notre campagne a attiré l’attention des médias locaux. Et en juillet, Jack Aldwinckle écrivit un article d’une demi-page dans The Economist.

 

Suite à cela, l’attention des médias devint générale. Depuis, nous pouvons dire que tous les journaux, toutes les radios et toutes les télévisions d’importance du pays ont couvert l’événement. Par exemple, dans « La Nación » - quotidien national argentin de référence – notre article fut le plus lu du jour.

 

Et ce n’est pas tout. Nous avons aussi capté l’attention de médias internationaux tels que “La Razón (Espagne), “El Mercurio” (Chili), “El Comercio” (Perou) et “Radio Marti” (Miami), pour en mentionner quelques-uns.

 

L’aide que nous avons reçue d’institutions et de personnes proches de nos idées libérales fut incontestablement l’un des grands moments de cette campagne. Citons des personnes formidables comme Bob Murphy, Gustavo Lazzari, Javier Milei, Steve Horwitz, Roberto Cachanosky et Marcelo Duclos ; et des think tanks comme Libertad y Progreso, Atlas NetworkAustrian Economics Center, Independent Institute, Relial, Mises Hispano, Instituto Juan de Mariana, etc.

 

La réaction de l’opinion publique générale fut également spectaculaire. Nos publications sur les réseaux sociaux sont abondamment partagées et retweetées. Dans l’ensemble, environ 65 % des commentaires sont en accord avec notre campagne. Qui plus est, notre pétition en ligne a reçu des milliers de signatures.

 

Bien évidemment, il aurait été miraculeux d’échapper à des réactions hystériques en provenance de la gauche. Nous avons été traités de tous les noms infâmants possibles, depuis « néolibéraux » jusqu’à « néonazis ».

 

Nous avons reçu des menaces de mort et on nous a souhaité les pires sévices. Sur Facebook, par exemple, un commentateur a appelé de ses vœux l’arrivée d’une dictature communiste qui nous ferait tous disparaître.

 

Du « Che » Guevara dans le texte, en somme.

 

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Article d’origine :

Removing Statues of Violent Bigots ? Start with Che

 

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Il faut lire Contrepoints :)

 

Non, oui, ca serait sympa pour les courageux traducteurs, tu as raison, ça n'existe point pour le moment 

 

Proposition: Pourquoi l'école US a échoué à enseigner que les nazis sont mauvais, https://fee.org/articles/why-our-education-system-failed-to-teach-that-nazis-are-bad/

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@Nick de Cusa 

Suite à une petite discussion avec @Nigel sur sa vidéo sur le Vénézuela, dans laquelle il montre qq extraits de Thomas Sowell, dont apparemment les livres ne sont pas tous traduits en français, je me demandais s'il n'y aurait pas des articles (de la FEE ou autres) que je pourrais traduire. Saurais-tu cela ? Ca peut intéresser CP et moi ça m'intéresserait.

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@Nathalie MP : Sowell a un site dans lequel il poste quelques textes, mais il a donné la plupart de ses chroniques des vingt dernières années à la JWR : http://www.jewishworldreview.com/cols/sowell1.asp

 

Peut-être en le contactant, nous donnera-t-il son accord ?

  • Yea 2
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Le pouvoir de sympathiser avec ses ennemis idéologiques

ou comment Daryl Davis peut être un modèle pour faire évoluer les mentalités

 

Par Sean Malone, le 7 Septembre 2017

 

 

« Comment une personne peut-elle me haïr alors qu'elle ne me connaît même pas? »

 

 

C'est la question centrale du tout nouveau fantastique documentaire de Netflix intitulé Accidental Courtesy: Daryl Davis, Race, and America, et réalisé par Matt Ornstein. Depuis 30 ans, le musicien de soul Daryl Davis parcourt les États-Unis à la recherche d'une réponse, et ce, de la manière la plus dangereuse possible pour un homme noir d'Amérique: en s'entretenant directement avec les membres du Ku Klux Klan. Il a ainsi invité des membres du KKK chez lui, a eu d'innombrables conversations et, aussi improbable que cela puisse paraître, considère désormais un certain nombre d'entre eux comme ses amis. Daryl pourrait dire qu'il ne fait rien de spécial, si ce n'est de traiter ses ennemis avec respect et gentillesse dans l'espoir de les dissuader de leurs positions haineuses.

 

Certaines personnes adoptent à présent cette approche, même pour des désaccords académiques insignifiants. C'est pourtant quelque chose que presque personne d'autre n'a eu le courage de faire, alors même que les risques sont considérablement moindres.

 

Les désaccords sont stressants et délicats, et plus le point de vue d'autrui est horrifiant, plus il est facile de considérer les individus qui tiennent ces croyances comme des ordures inhumaines ne pouvant tout simplement pas être raisonnées. Aussi, les réseaux sociaux ont considérablement facilité la déshumanisation des gens, puisque nous pouvons tous interagir avec des gens du monde entier sans jamais voir leur visage ou prendre en compte leurs sentiments. Par conséquent, nous vivons une époque de plus en plus divisée où beaucoup considèrent que la seule réponse à la haine et aux idées horribles est d'y répondre avec encore plus de haine, de colère, d'indignation et même de violence.

 

Et ce n'est pas seulement un problème lorsqu'il s'agit des pires idées de l'histoire humaine, comme la suprématie raciale et le fascisme. Certaines personnes adoptent désormais cette approche même pour des désaccords académiques insignifiants.

 

Vous n'aimez pas qu'un conférencier vienne sur le campus? Faites-le taire et empêchez-le d'entrer dans l’amphithéâtre !

 

Vous n'aimez pas ce qu'un contact Facebook a à dire? Bloquez-le !

 

Et bien sûr, si vous pensez qu'une personne que vous rencontrez est un suprémaciste blanc ou un néonazi, il ne vous reste plus qu' à le frapper au visage.

 

 

La violence ne résout rien

 

Considérons que la majeure partie de l'histoire humaine est remplie d'individus qui laissent leurs désaccords se transformer en guerres sanglantes et horribles; ce n'est que notre engagement à traiter nos adversaires pacifiquement, par l'échange et la conversation, qui nous a permis de devenir plus civilisés. L'escalade des conflits en violence doit donc être considérée comme le pire échec social.

 

Qui plus est, frapper les gens qui ne sont pas d'accord avec vous ne les fera pas changer d'avis, nous ramenant donc à devoir répondre une nouvelle fois à la même difficile question :

 

"Quand les gens croient en des choses horribles ou malavisées, comment les persuader de cesser de porter un crédit aux mauvaises idées et comment les amener à croire plutôt aux bonnes?"

 

À en juger par les réseaux sociaux, la plupart des personnes semblent penser qu'il est possible de crier sur les gens, de les insulter et/ou de les ridiculiser jusqu' à ce qu'ils changent d'avis. Malheureusement, aussi cathartique que cela puisse paraître pour décharger votre colère contre les gens horribles, cette stratégie n'est tout simplement pas efficace pour réduire le nombre de personnes qui croient en ces idées horribles. En fait, si vous faites cela, vos adversaires (et plus encore les gens qui sont quelque peu sympathiques à leurs opinions, ou qui se considèrent simplement comme faisant partie du même groupe social) pourraient même renforcer encore plus fortement leurs croyances envers ces idées qu'ils ne l'étaient auparavant.

 

Les preuves apportées par la psychologie sont assez claires là-dessus. Nous savons par exemple, d'après des études menées par des neuroscientifiques comme Joseph LeDoux, que le complexe amygdalien - la partie du cerveau qui traite les émotions brutes - peut en fait court-circuiter l'esprit rationnel des individus et créer une réaction de combat ou de fuite lorsque ceux-ci se sentent menacés ou attaqués. Le psychologue Daniel Goleman a appelé cela un "Amygdala Hijack", et cela ne s'applique pas seulement aux menaces physiques.

 

Les recherches actuelles appuient fortement l'approche de Daryl Davis. L'identité personnelle d'un individu se construit notamment sur ses propres croyances politiques et/ou philosophiques, et une forte attaque verbale contre ces croyances crée en fait une réponse dans le cerveau de la cible, réaction similaire à la vue d'une arme menaçante pointée sur nous. Même la présentation de faits ou d'arguments qui entrent directement en conflit avec les croyances ou les identités fondamentales des gens peut en fait les amener à s' y accrocher plus fortement après qu'on leur ait présenté des preuves contraires. Des politologues comme Brendan Nyhan et Jason Reifler étudient ce phénomène qu'ils appellent "effet de rétroaction" depuis plus de 10 ans.

 

Et quand les individus dont nous avons désespérément besoin de changer d'avis sont racistes et fascistes (ou socialistes et communistes, d'ailleurs), une stratégie qui attise le feu et pousse encore plus les gens vers ces croyances est la dernière chose dont nous avons besoin.

 

 

Principes de persuasion

 

La bonne nouvelle, c'est qu'en plus de savoir ce qui ne fonctionne pas, nous en savons aussi sur la manière de communiquer d'une façon réellement persuasive - et les recherches actuelles appuie fortement l'approche de Daryl Davis. Dans le livre du psychologue Robert Cialdini, Influence, il décrit ce qu'il appelle les "Principes de Persuasion".

 

L'un de ces principes est appelé "principe de réciprocité", et il est basé sur l'idée que les gens se sentent obligés de vous traiter comme vous les traitez. Ainsi, si vous les considérez avec gentillesse et humilité, la plupart des gens vous offriront la même courtoisie. D'un autre côté, si vous les traitez avec mépris, eh bien... Un autre principe que Cialdini décrit est celui d' « appréciation et d'amicalité'. C'est presque trop évident, mais il s'avère que si quelqu'un vous aime personnellement et croit que vous l'aimez, il est plus facile de le convaincre que votre façon de penser vaut la peine d'être considérée. Un pas facile vers l'appréciation est d'écouter les autres et de trouver un terrain d'entente grâce à des intérêts communs. Il peut s'agir d'un pont - ou d'un raccourci - pour amener les autres à vous voir comme un ami ou un membre de leur tribu.

 

On pourrait penser que quelqu'un comme Daryl Davis n'a rien en commun avec un membre du KKK, mais selon lui, si vous "passez 5 minutes à parler à quelqu'un, vous trouverez quelque chose en commun", et si vous "passez 10 minutes, vous trouverez autre chose en commun". Dans le film, il entre en contact avec plusieurs personnes au sujet de la musique, et vous pouvez voir que ces connexions sont payantes - briser les barrières et permettre à de nombreux membres du Klan une rare (et unique parfois) occasion d'interagir avec un homme noir en tant qu'être humain digne de respect plutôt qu'un ennemi.

 

Mieux encore, avec le temps, la formation de ces relations a eu un effet secondaire intéressant. Au cours des deux dernières décennies, plus de 200 des plus ardents suprémacistes blancs d'Amérique ont quitté le Ku Klux Klan et ont raccroché pour de bon leurs robes et leurs capuches. Certaines de ces robes sont maintenant accrochées dans le placard de Daryl. Et dans bien des cas, ces reconversions individuelles ont des conséquences beaucoup plus importantes et mettent fin aux cycles de fanatisme intergénérationnel. Quand une mère ou un père quitte l'obscurité du Klan, ils amènent aussi leurs enfants à la lumière. Quelques-uns de ces cas sont décrits dans "Accidental Courtesy", et sont particulièrement émouvants.

 

Daryl Davis peut être un modèle pour changer les mentalités, et avec tout ce qui se passe dans le monde d'aujourd'hui, nous avons plus que jamais besoin de modèles à succès.

 

 

Se faire des amis à partir d'ennemis

 

Il y a un autre point qui, je pense, est souvent passé inaperçu. On ne fait pas face aux idées fausses ou mauvaises en criant pour les faire taire ou en démarrant un combat.

 

Contrairement à Daryl, la plupart d'entre nous n'interagissons pas directement avec les membres du KKK ou n'essayons pas de faire changer les mentalités des gens, loin des idéologies vraiment mauvaises, et pourtant nous tombons tous dans la tentation de crier et d'insulter les gens, en utilisant toutes ces techniques d'influence qui ont l'effet contraire de notre intention ou de nos désirs. Il est facile de se laisser emporter par notre indignation et nos émotions, nous poussant à traiter les autres comme des ennemis inhumains à écraser plutôt que comme des êtres humains à persuader.

 

Mais si les techniques de Daryl peuvent convaincre les dures à cuire de la suprématie blanche qu'un homme noir - et peut-être même tous les Noirs - sont dignes de respect, imaginez à quel point ces techniques peuvent être efficaces quand des désaccords surgissent avec vos amis, vos voisins et vos collègues de travail qui ne vous détestent pas vous ou les choses que vous défendez. Qui sait, si vous avez des conversations plus sincères avec des gens à l'extérieur de votre bulle, vous pourriez même vous retrouver à évoluer vous-même positivement.

 

« Accidental Courtesy » nous apprend que pour faire face aux idées fausses ou mauvaises, il ne s'agit pas de crier pour les faire taire ou de commencer un combat avec celui qui les prône, mais plutôt d'avoir le courage de faire ce que Daryl a fait, à savoir de se faire un ami à partir d'un ennemi.

 

 

 

Article source : The Power of Making Friends with Ideological Enemies (Fee.org)

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Il y a 5 heures, Restless a dit :

Le pouvoir de sympathiser avec ses ennemis idéologiques

ou comment Daryl Davis peut être un modèle pour faire évoluer les mentalités

 

Par Sean Malone, le 7 Septembre 2017

 

 

« Comment une personne peut-elle me haïr alors qu'elle ne me connaît même pas? »

 

Article source : The Power of Making Friends with Ideological Enemies (Fee.org)

Merci !

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Demande assez urgente (genre pour cette semaine) : https://campus.aynrand.org/blog/2017/09/08/understanding-the-ayn-rand-phenomenon

(résumé : pourquoi Mathieu Ricard n'a rien compris à Ayn Rand)

On serait les premiers à republier en français cet article mais l'auteur (Aaron Smith) veut valider la trad avant.

Si personne ne peut le faire, l'auteur nous enverra une traduction (mais je ne sais pas dans combien de temps ni si on sera les seuls à l'avoir)

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Utilise DeepL pour aller plus vite : voilà ce que ça donne en brut sans relecture

 

Citation

Bien qu'Ayn Rand soit pratiquement inconnue en France, la sortie de l'édition française d'Atlas Shrugged (La Grève) en pochette en mars a suscité un engouement pour Rand dans les médias français. Au cours des derniers mois, des articles ont été publiés dans Le Point et Les Echos, un segment télévisé sur Arte TV et une émission en cinq parties diffusée sur France Culture, qui comprend des interviews avec, entre autres, l'auteur et philosophe Alain Laurent - éditeur de l'édition française d'Atlas Shrugged - et le romancier franco-américain Antoine Bello. Une partie de cette couverture médiatique est correcte et même favorable, et une partie ne l'est pas, mais une chose est claire: le phénomène de la popularité de Rand a capté l'attention des Français, et ils essaient de la comprendre.

 

Peut-être en réponse à cet intérêt médiatique récent, Matthieu Ricard - auteur français, conférencier TED et moine bouddhiste - a publié un court article (en anglais) sur sa page LinkedIn, "Ayn Rand: Is this the Right Model for a Great Nation?" L'article de Ricard - qui s'inspire du chapitre 25 ("Le phénomène Ayn Rand") de son livre de 2013 intitulé Altruisme: The Power of Compassion to Change Yourself and the World", illustre parfaitement comment ne pas comprendre le phénomène Ayn Rand.

 

Le problème avec l'article de Ricard - qu'il partage malheureusement avec de nombreux articles sur Rand - n'est pas seulement qu'il présente une vision déformée de Rand et de ses idées, mais qu'il manque un engagement intellectuel sincère avec la pensée de Rand.

Ricard affirme, en désapprobation, que Rand préconise "la vertu de l'égoïsme", mais n'explique jamais la perspective originale de Rand sur ce que signifie être "égoïste" ou pourquoi elle considère l'égoïsme comme une vertu morale. Il écrit que Rand considère l'altruisme comme un vice qui "menace notre survie et nous conduit à négliger notre propre bonheur", mais n'explique jamais ce qu'elle entend par "égoïsme" ou pourquoi elle pense (contre-intuitivement) que l'altruisme est en fait incompatible avec la gentillesse et la bonne volonté. En ce qui concerne "les pauvres, les malades et les personnes âgées", il déplore que, selon Rand, "les gens ne devraient pas être obligés de payer des impôts pour les soutenir" et "cela ne devrait pas être considéré comme un devoir social" sans jamais expliquer pourquoi (ou au nom de quelles valeurs) elle adopte une position si controversée.

 

Les commentateurs qui abordent Rand comme Ricard laissent le lecteur avec leurs notions conventionnelles confortablement intactes, à l'abri de tout contact avec la réévaluation radicale de Rand de la nature de l'intérêt personnel et de son rapport à la morale. Par conséquent, ils ne font rien pour expliquer pourquoi Rand a été une source d'inspiration morale pour des millions de lecteurs à travers le monde.

 

Oui, Rand prône l'égoïsme - ce qu'elle appelle "l'égoïsme rationnel", c'est-à-dire la poursuite des valeurs et la pratique des vertus qui soutiennent et enrichissent objectivement sa propre vie, non seulement au moment immédiat, mais tout au long de sa vie. L'égoïsme rationnel signifie vivre selon le jugement de son propre esprit, par ses propres efforts productifs et en appréciant les résultats - matériellement et spirituellement. La liste des vertus morales que Rand considère comme essentielles pour vivre égoïstement peut vous surprendre - elle comprend la rationalité, l'indépendance, l'intégrité, la justice, la productivité, l'honnêteté et la fierté.

 

Oui, Rand s'oppose à l'altruisme - mais par "altruisme", elle ne veut pas dire bonté et bonne volonté - ni compassion ou "sollicitude pour les autres" (toutes choses qu'elle considère comme appropriées dans le contexte approprié). Par altruisme, elle entend le sacrifice de soi-même envers les autres - la subordination de sa propre vie, de ses intérêts et de ses valeurs aux autres en tant qu'obligation morale. L'altruisme, en ce sens, est quelque chose que Rand considère comme profondément autodestructeur.

 

La philosophie de Rand est frappante et non conventionnelle. Si l'on veut comprendre ou évaluer les idées de Rand, leur popularité et leur signification culturelle, il faut d'abord engager sa pensée philosophique selon ses propres termes. Il faut essayer de comprendre ce qu'est son point de vue et pourquoi elle le tient. Une partie de ce qu'il faut pour cela, c'est une volonté d'examiner et de prendre au sérieux les arguments qu'elle présente pour ses points de vue, comme cela est fait de façon impressionnante dans la récente publication A Companion to Ayn Rand. En l'absence d'une telle approche, le "phénomène Ayn Rand" restera, comme le dit Ricard,"une énigme déroutante" pour les commentateurs, tant au pays qu' à l'étranger.

 

Y'a certainement à faire attention (le moteur s'est peut-être emmêlé ici ou là) mais ça me semble quasi ok.

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Relu et corrigé par endroits. Il reste à insérer les liens du texte d'origine, puis à mettre en page comme il faut pour WordPress.

 

Citation

Comprendre le phénomène Ayn Rand

Par Aaron Smith


Bien qu'Ayn Rand soit virtuellement inconnue en France, la sortie en Mars dernier au format poche de La Grève, la traduction française de Atlas Shrugged, a suscité un sursaut d'intérêt pour Rand dans les media français. Au cours des derniers mois, des articles ont été publiés dans Le Point et Les Echos, un reportage sur Arte et une émission en cinq parties diffusée sur France Culture, qui propose des interviews avec, entre autres, l'auteur et philosophe Alain Laurent, éditeur de la Grève, et le romancier franco-américain Antoine Bello. Cette couverture médiatique est en partie fidèle et même favorable, et en partie beaucoup moins, mais une chose est claire : le phénomène de la popularité de Rand a capté l'attention des Français, et ils essaient de la comprendre.

 

Peut-être en réponse à cet intérêt médiatique récent, Matthieu Ricard, auteur, conférencier TED et moine bouddhiste (et fils de Jean-François Revel, NdT), a publié un court article en anglais sur sa page LinkedIn, intitulé "Ayn Rand: Is this the Right Model for a Great Nation?". L'article de Ricard, inspiré du chapitre 25 ("Le phénomène Ayn Rand") de son livre de 2013 intitulé "Plaidoyer pour l'altruisme : La Force de la bienveillance", illustre parfaitement comment ne pas comprendre le phénomène Ayn Rand.

Le problème avec l'article de Ricard, qu'il partage hélas avec de nombreux articles sur Rand, n'est pas seulement qu'il présente une vision déformée de Rand et de ses idées, mais qu'il montre son absence d'intérêt sincère envers la pensée de Rand.

 

Ricard affirme, en le rejetant, que Rand préconise "la vertu d'égoïsme", mais n'explique jamais la perspective originale de Rand sur ce que signifie être "égoïste" ou pourquoi elle considère l'égoïsme comme une vertu morale. Il écrit que Rand considère l'altruisme comme un vice qui "menace notre survie et nous conduit à négliger notre propre bonheur", mais n'explique jamais ce qu'elle entend par "altruisme" ou pourquoi elle pense (contre-intuitivement) que l'altruisme est en fait incompatible avec la gentillesse et la bienveillance. En ce qui concerne "les pauvres, les malades et les personnes âgées", il déplore que, pour Rand, "les gens ne devraient pas être obligés de payer des impôts pour subvenir à leurs besoins" et "cela ne devrait pas être considéré comme un devoir social" sans jamais expliquer pourquoi (ni au nom de quelles valeurs) elle adopte une position si controversée.

 

Les commentateurs qui abordent Rand comme Ricard le fait laissent confortablement intacts les préjugés de leurs lecteurs, à l'abri de tout contact avec la manière dont Rand remet radicalement en question la nature de l'intérêt personnel et son rapport à la morale. Par conséquent, ils n'aident en rien à expliquer pourquoi Rand a été une source d'inspiration morale pour des millions de lecteurs à travers le monde.

 

Oui, Rand prône l'égoïsme, ou plutôt ce qu'elle appelle "l'égoïsme rationnel", c'est-à-dire la poursuite des valeurs et la pratique des vertus qui soutiennent et enrichissent objectivement sa propre vie, non seulement maintenant, mais sur l'ensemble de sa vie. L'égoïsme rationnel, c'est vivre selon le jugement de son propre esprit, par ses propres efforts productifs et en bénéficiant des résultats, matériels comme spirituels. La liste des vertus morales que Rand considère comme essentielles pour vivre égoïstement peut vous surprendre : rationalité, indépendance, intégrité, justice, productivité, honnêteté et fierté.

 

Oui, Rand s'oppose à l'altruisme ; mais par "altruisme", elle ne veut pas dire bonté et bienveillance, ni compassion ou sollicitude envers autrui (toutes choses qu'elle considère comme appropriées dans le contexte approprié). Par altruisme, elle entend le sacrifice de soi-même aux autres, l'obligation morale de subordonner sa propre vie, ses intérêts et ses valeurs aux autres. L'altruisme, en ce sens, est quelque chose que Rand considère comme profondément autodestructeur.

 

La philosophie de Rand est aussi saisissante que non conformiste. Si l'on veut comprendre ou examiner les idées de Rand, leur popularité et leur signification culturelle, il faut d'abord s'intéresser à sa pensée philosophique selon ses propres termes. Il faut essayer de comprendre son approche et pourquoi elle aboutit à ses opinions. En etre autres, il faut une volonté d'examiner et de prendre au sérieux les arguments qu'elle présente pour soutenir ses positions, comme le fait de façon impressionnante dans l'ouvrage récent "A Companion to Ayn Rand". Sans une telle démarche, le "phénomène Ayn Rand" restera, comme le dit Ricard, "une énigme déroutante" pour les commentateurs, tant dans son pays qu'à l'étranger.

 

(Connaître le sujet aide quand même par moments à proposer une traduction encore plus proche de l'intention originelle, mais pour l'essentiel ce sont surtout des tournures qu'il faut améliorer par moments.)

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il y a 10 minutes, Rincevent a dit :

Relu et corrigé par endroits. Il reste à insérer les liens du texte d'origine, puis à mettre en page comme il faut pour WordPress.

 

(Connaître le sujet aide quand même par moments à proposer une traduction encore plus proche de l'intention originelle, mais pour l'essentiel ce sont surtout des tournures qu'il faut améliorer par moments.)

Wahou !!!

Je relis, je me dépêche d'envoyer à l'auteur (et je croise les doigts pour qu'il soit aussi rapide que les bénévoles de CP !!!)

Merci beaucoup :reflet:

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Le titre est un peu ennuyeux. Si l'auteur est d'accord (pas sûr ! mais pour le convaincre il faut une bonne proposition ;) ) que pensez-vous de :

Pourquoi Ayn Rand est-elle si mal comprise en France ?

Ayn Rand, l'auteur qui vous fait revoir vos préjugés

Ayn Rand, phénomène (var : modèle ?) aux Etats-Unis, incomprise (var : marginale ?) en France

Ou autre chose ?

 

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