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Nick de Cusa

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Il y a 15 heures, Nick de Cusa a dit :

L'humanité en passe de gagner la guerre contre le SIDA et le VIH

 

https://fee.org/articles/humanity-is-winning-the-war-on-aids/

 

L’humanité est peut-être en passe de gagner la guerre contre le SIDA

 

Marian L.Tupy, FEE, 2 août 2018.

 

Il y a moins de quarante ans, le SIDA était une pandémie incurable. Aujourd’hui, on commence à entrevoir vaccin et guérison.

 

L’humanité est en passe de gagner la guerre contre le SIDA. Les décès dus à la maladie sont en baisse et il en va de même pour le nombre de nouveaux cas. De plus en plus de malades ont accès à une thérapie antirétrovirale bon marché et efficace, et il est probable que dans un avenir proche un traitement ou un vaccin portera le coup de grâce définitif à cette terrible maladie.

 

Une brève histoire du SIDA et du virus HIV

 

Le SIDA (ou syndrome d'immunodéficience acquise) est un ensemble de désordres médicaux en aggravation progressive causé par le virus de l'immunodéficience humaine ou VIH (HIV en anglais). Non traité, il entraîne finalement le décès de la personne infectée. En général, le HIV se transmet lors de rapports sexuels non protégés, lors de transfusions avec du sang contaminé et via l’utilisation de seringues hypodermiques infectées. La transmission peut aussi se faire de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement.

 

Les scientifiques estiment que le HIV est une variante du virus d'immunodéficience simienne ou VIS (SIV en anglais) qui attaque le système de défense immunitaire des singes. Ils pensent que le virus a « sauté » des simiens aux humains dans les années 1920 lorsque des chasseurs congolais se sont retrouvés en contact avec du sang animal.

 

Les premiers cas documentés d’infections par le HIV se situent notamment au Congo en 1959, en Norvège en 1966 et aux Etats-Unis en 1969. A ses débuts, la maladie se diffusait surtout au sein de la communauté gay. En 1978, le taux d’infection atteignait 5 % des homosexuels hommes à New York et San Francisco.

 

La maladie commença à intéresser la presse généraliste en 1981 puis fut baptisée SIDA l’année suivante. Au fil du temps, elle en vint à concerner tout le monde puisque les hommes et les femmes hétérosexuels représentent la vaste majorité des 76 millions de personnes touchées par le virus depuis 40 ans. Ils représentent également la vaste majorité des 35 millions qui en sont décédées sur la même période.

 

Etant donné que le virus HIV se transmet essentiellement via les rapports sexuels, son fort potentiel de destruction fut très rapidement identifié. En conséquence, les chercheurs du monde entier ont consacré la majeure partie des 40 dernières années à travailler sur des vaccins, des traitements et des médicaments anti-SIDA.

 

Les traitements ont évolué rapidement et radicalement

 

Les premiers médicaments permettant de ralentir la progression du HIV sont apparus au milieu des années1990. Aujourd’hui, le SIDA peut être combattu avec un traitement antirétroviral hautement actif (HAART en anglais) qui non seulement freine l’évolution du virus mais diminue le risque de transmission d’une personne à une autre.

 

La pandémie a atteint son point culminant au milieu des années 2000, époque où 1,9 millions de personnes mouraient chaque année du SIDA. En 2017, la mortalité est tombée à moins de 1 million. Vers 1995, on comptait 3,4 millions de nouvelles infections chaque année. En 2017, elles ne furent plus que 1,8 millions. En 2017 toujours, 37 millions de personnes souffraient du SIDA. Parmi elles, 59 % avaient accès aux soins nécessaires (voir graphique ci-dessous).

 

[graphique, voir image à la fin]

 

Actuellement, l’Afrique subsaharienne représente presque les deux tiers des personnes vivant avec le HIV. La prévalence du virus y culminait à 5,8 % en 2000 et se situe à 4 % aujourd’hui. Dans cette région, 44 % des personnes infectées ont accès à un traitement HAART.

 

En 2000, un tel traitement coûtait plus de 10 000 $ par patient et par an. Si l’on en croit les observations de l’ONU :

 

« En moins d’un an, le prix a fondu à 350 $ par an suite à l’arrivée de produits génériques. Depuis, le coût du traitement a continué à baisser en raison de la concurrence qui s’est instaurée entre les fabricants de produits génériques de qualité. »

 

En 2016, ce prix est tombé à 64 $ par patient et par an. Une large part du financement provient des programmes d’aides occidentaux tel que le plan d'urgence du Président des Etats-Unis pour la lutte contre le SIDA.

 

Perspectives d'avenir

 

Que peut-on attendre du futur ? Jusqu’à présent, le virus s’est montré diaboliquement difficile à éradiquer. Il convient donc de rester prudent vis-à-vis de toute nouvelle avancée médicale. Ceci dit, on en sait beaucoup plus sur le HIV aujourd’hui et les scientifiques sont probablement plus proches que jamais de la mise au point d’un vaccin ou d’un traitement permettant une guérison définitive.

 

Par exemple, à la fin de l’année dernière, des médecins qui utilisaient du Nivolumab, un traitement anti-cancer développé par les laboratoires Medarex et mis sur le marché par Bristol-Myers Squibb, ont remarqué « une diminution radicale et persistante » des globules blancs infectés par le HIV.

 

Un vaccin contre le HIV est peut-être également en route grâce à une nouvelle molécule élaborée par des scientifiques de Harvard, du MIT et des Instituts américains de la santé. D'autres chercheurs ont montré que cette molécule a déclenché une réponse immunitaire protectrice chez les humains et a empêché deux tiers des singes de devenir infectés.

 

Les esprits chagrins pourront toujours se plaindre que 40 ans, c’est bien long pour venir à bout du virus HIV. Mais d’un point de vue historique, cette remarque témoigne surtout de l’ignorance de qui la profère. La variole, la polio, les oreillons, la maladie du ver de Guinée et le paludisme ont été la plaie de l’humanité pendant des millénaires. Aujourd’hui, toutes ces maladies sont éradiquées pour certaines et guérissables pour les autres. Quarante ans entre l’éruption d’une pandémie et son traitement – et, espérons-le, son éradication prochaine – ne sont jamais qu’un clin d’œil à l’échelle de l’histoire des hommes.

Article d’origine : Humanity is winning the war on AIDS

Statistiques SIDA.jpg

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Le 10/08/2018 à 11:42, Tipiak a dit :

 

Un nouvel âge d’or du vol spatial s’ouvre grâce à la compétition

 

Alors que SpaceX fait voler ses fusées Falcon 9 à partir de 62 millions de dollars, l’US Air Force a budgété 422 millions de dollars pour un vol auprès de l’ULA en 2020.

 

Quand Elon Musk fonda SpaceX en 2002, lui et ses huit employés fêtèrent l’évènement en invitant un groupe de mariachis à jouer dans les locaux vides de la boîte. C’était un début assez modeste pour une entreprise qui visait à faire de l’humanité une « véritable civilisation spatiale ». Malgré toute l’attention qu’a reçue l’entreprise récemment, peu a été dit sur le remarquable élan que la concurrence a donné à la course spatiale au XXIe siècle.

 

L’impact de la United Launch Alliance

 

Pendant presque dix ans, Lockheed Martin et Boeing était les seuls acteurs majeurs américains du marché des lanceurs spatiaux. Après des années de compétition acharnée, les deux entreprises ont joint leurs forces et créé la United Launch Alliance (ULA) en 2005. À cette époque l’ULA paraissait inattaquable, Lockheed Martin et Boeing employant près de 300'000 personnes dans le monde et générant à eux deux des revenus de plus de 90 milliards de dollars. D’autant plus que l’ULA détenait alors de facto un monopole sur les lancements militaires américains.

 

Mais comme souvent dans un environnement non compétitif, les prix ont vite explosé. En 2012, le prix par mission pour l’armée avait augmenté de 58 % par rapport à 2004 et 2007. Cette hausse soudaine a poussé le gouvernement à produire un rapport sur le programme de l’ULA, lequel a constaté que malgré une baisse des lancements au cours du temps, les coûts de l’ULA continuaient d’augmenter. Le rapport affirmait que « la cause finale était une mauvaise exécution des programmes à cause d’un environnement offrant peu d’incitations à la maîtrise des coûts et peu de menaces de faillite. »

 

L’introduction de la concurrence dans le marché

 

Pendant ce temps-là, SpaceX avait bien avancé vers son objectif de créer des lanceurs à bas prix. Malgré de nombreux revers, SpaceX a victorieusement lancé, en septembre 2008, la première fusée au monde financée et développée par le secteur privé. Plusieurs mois plus tard, SpaceX se voyait attribué un contrat commercial de fret de la NASA pour ravitailler la Station Spatiale Internationale (ISS) dans le cadre des Prestations Commerciales de Ravitaillement (PCR), et sa part dans le marché des lanceurs spatiaux n’a cessé d’augmenter depuis.

 

Une des clés du succès de SpaceX a été sa capacité à vendre nettement moins cher que ses concurrents. Alors que SpaceX fait voler ses fusées Falcon 9 à partir de 62 millions de dollars, l’US Air Force a budgété 422 millions de dollars pour un vol auprès de l’ULA en 2020.

 

Cette tendance se retrouve également dans le programme de ravitaillement PCR de la NASA. D’après un rapport de la NASA datant d’avril, le coût moyen d’une mission de SpaceX pour ravitailler l’ISS est de 152,1 millions de dollars, contre 262,6 millions de dollars en moyenne pour son concurrent Orbital ATK. D’ailleurs, l’audit a aussi relevé que les prix compétitifs de SpaceX « ont contribué a baissé les prix pour les lancements de la NASA » : le coût de la fusée standard Atlas V de l’ULA a diminué d’environ 20 millions de dollars par lancement après que la fusée Falcon 9 de SpaceX soit devenue éligible pour les contrats de lancement.

 

La forte hausse des prix de SpaceX : une opportunité pour d’autres entreprises

 

L’émergence fulgurante de SpaceX s’est basée sur des prix comparativement bas, mais les choses pourraient bien être en train de changer. Dans ce même rapport, les auteurs révèlent que SpaceX va augmenter ses prix auprès de la NASA pour les prochaines missions de ravitaillement de l’ISS d’environ 50 %. Cette augmentation intervient alors que son principal concurrent pour les ravitaillements, Orbital ATK, a récemment annoncé une baisse de ses coûts de 15 %. Ces changements devraient quasiment éliminer l’écart de prix entre Orbital ATK et SpaceX.

 

La forte hausse des prix de SpaceX pourrait être une opportunité pour d’autres entreprises. En plus de Orbital ATK et SpaceX, Sierra Nevada Corporation s’est vu attribué un contrat de ravitaillement de l’ISS dans le cadre des PCR. Bien que relativement nouveau dans le domaine des missions de ravitaillement, Sierra Nevada est considéré comme un concurrent sérieux et de qualité.

 

Il se pourrait même que de nouveau acteurs se jettent dans la mêlée. Les contrats que signent la NASA incluent une clause qui permet à des entreprises hors contrat de participer aux appels d’offres pour les futures missions de fret. Avec des entreprises de l’aérospatial comme celle de Jeff Bezos, Blue Origin, redoublant d’investissements dans le secteur des vols spatiaux commerciaux, le marché semble mûr pour la concurrence.

 

Au vu du regain d’intérêt pour le voyage spatial et des investissements croissants dans les entreprises de l’aérospatial, nous entrons clairement dans un nouvel âge d’or du vol spatial. Alors que le gouvernement américain s’emploie à augmenter les dépenses de la NASA, il ferait bien de se rappeler que c’est la concurrence qui nous rapprochera des étoiles. Le gouvernement ne devrait pas favoriser une quelconque entreprise, mais plutôt encourager les appels d’offres dans un milieu concurrentiel pour accélérer l’avenir de l’humanité.

 

Merci ! La publication est pour cette semaine.

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Le 06/08/2018 à 18:51, eclipse a dit :

 

Désolée, mais dès la 1ère phrase : "les enfants sont piégés à l'intérieur" :wacko:

Bon, comme c'est du DeepL assumé, on va voir ce qu'on peut faire... mais d'habitude on ne prend pas.

@Bisounours, je laisse le texte en brouillon, si tu as le temps d'apporter ta touche littéraire dans le courant de la semaine... :bisous:

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Il y a 2 heures, Séverine B a dit :

 

Désolée, mais dès la 1ère phrase : "les enfants sont piégés à l'intérieur" :wacko:

Bon, comme c'est du DeepL assumé, on va voir ce qu'on peut faire... mais d'habitude on ne prend pas.

@Bisounours, je laisse le texte en brouillon, si tu as le temps d'apporter ta touche littéraire dans le courant de la semaine... :bisous:

ah oui, ok, je regarderai ça demain :) 

où est le texte d'origine, plize ?

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Le 10/08/2018 à 14:10, NoName a dit :

 Bien mais remplacer compétition par concurrence, compétition étant un faux amis (comme governement/state/administration)

Juste, merci. Je les avais quasiment tous remplacé à part celui du titre (que j'ai oublié de relire...) et une occurrence dans le texte qui m'avait l'air de bien passer mais en fait je suis plus trop sûr maintenant ("environnement compétitif").

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il y a une heure, Séverine B a dit :

Tout ce qui peut être traduit "pour demain" nous intéresse :D

 

Ok ! 

 

Par contre j'ai un petit doute au niveau de la traduction ici, si quelqu'un peut m'aider. Plusieurs fois il est fait mention de "property rights", il faut le traduire au pluriel aussi (les droits de propriété) ou c'est un piège et il faut se contenter du singulier (le droit de propriété) ? Quelques exemples de passages :

 

- Which Countries Have the Best Record in Protecting Property Rights?

- I’ve always viewed “Legal System and Property Rights” as being the most important because...

- Property rights are accepted as a linchpin for human beings’ liberty...

- This Index was developed to serve as a barometer of the state of property rights in all countries...

- etc.

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il y a 5 minutes, Tipiak a dit :

Ok ! 

 

Par contre j'ai un petit doute au niveau de la traduction ici, si quelqu'un peut m'aider. Plusieurs fois il est fait mention de "property rights", il faut le traduire au pluriel aussi (les droits de propriété) ou c'est un piège et il faut se contenter du singulier (le droit de propriété) ? Quelques exemples de passages :

 

- Which Countries Have the Best Record in Protecting Property Rights?

- I’ve always viewed “Legal System and Property Rights” as being the most important because...

- Property rights are accepted as a linchpin for human beings’ liberty...

- This Index was developed to serve as a barometer of the state of property rights in all countries...

- etc.

Je dirais que ça dépend du contexte (la réponse qui va bien t'aider :mrgreen: ) : défendre le droit de propriété/ avoir les droits de propriété sur qqch... Dans le doute, mets-les au pluriel et on verra en relecture.

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il y a 1 minute, Séverine B a dit :

Je dirais que ça dépend du contexte (la réponse qui va bien t'aider :mrgreen: ) : défendre le droit de propriété/ avoir les droits de propriété sur qqch... Dans le doute, mets-les au pluriel et on verra en relecture.

Haha, ça marche :)

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Il y a 2 heures, Séverine B a dit :

Très court, sur l'impact des sacs recyclables au lieu du plastique https://beinglibertarian.com/plastic-bag-alternatives-will-you-reuse-them-20000-times/

 

Nota Cet article est court, mais pas très léché. Par exemple, ce que l'auteur appelle un "consolation document" est en fait un "consultation document" comme on peut s'en rendre compte en allant sur le lien. L'ensemble est assez peu précis, ce qui me fait craindre d'avoir éventuellement commis qq fautes....

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Allez-vous vraiment réutiliser votre sac en coton bio 20 000 fois ?

Par Being Libertarian, 16 août 2018.

 

Récemment, la Nouvelle-Zélande a suivi le mouvement général dans la croisade contre les déchets en plastique. Le ministère de l’environnement a publié les termes de sa consultation publique sur l’interdiction progressive des sacs plastiques à usage unique.

 

De son côté, le Premier ministre britannique Theresa May affirmait avant le sommet sur le changement climatique qui s’est tenu à Paris l’an dernier qu’il y avait un « impératif moral » à s’attaquer au changement climatique et à ses effets sur les pays pauvres. Depuis, elle a annoncé une interdiction de tous les sacs en plastique à usage unique, mesure qui permet au parti Conservateur de se donner un petit coup de greenwashing bienvenu.

 

Néanmoins, l’interdiction des sacs en plastique pourrait bien déboucher sur l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et produire des effets globalement indésirables sur l’environnement au sens large. Si vous devez acheter un sac en coton bio, vous devrez l’utiliser 20 000 fois pour laisser une empreinte inférieure à celle des sacs en plastique à usage unique.

 

[Tableau]
 

Dans un paragraphe particulièrement déprimant des nouvelles dispositions, on pouvait lire que :

 

« Les commerçants trouveront profit à ne plus être obligés de fournir des sacs gratuits et à vendre des emballages alternatifs. Ils sont de plus en excellente situation pour aider leurs clients à franchir le pas de cette transition écologique. »

 

On ne voit guère de réflexion économique dans ces propos. Si le ministère a raison, les clients choisiront leurs fournisseurs en fonction de la possibilité d’obtenir des sacs ou non. Si cela est vrai, le préjudice causé aux commerçants par l’interdiction sera substantiel.

 

Cette mesure constitue manifestement encore un exemple d’une politique publique poussée par les Conservateurs britanniques pour se donner bonne conscience bien qu’elle rende finalement les choses pires qu’elles ne sont.

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il y a 10 minutes, Nathalie MP a dit :

Nota Cet article est court, mais pas très léché. Par exemple, ce que l'auteur appelle un "consolation document" est en fait un "consultation document" comme on peut s'en rendre compte en allant sur le lien. L'ensemble est assez peu précis, ce qui me fait craindre d'avoir éventuellement commis qq fautes....

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Allez-vous vraiment réutiliser votre sac en coton bio 20 000 fois ?

Par Being Libertarian, 16 août 2018.

 

 

Merci Nathalie !

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Il y a 22 heures, Tipiak a dit :

Ça intéresserait ce court article sur la dernière itération du International Property Rights Index ? Je peux traduire ça pour demain sûrement.

 

https://fee.org/articles/which-countries-have-the-best-record-in-protecting-property-rights/

 

Quels pays protègent le mieux les droits de propriété ?

 

Même de faibles impôts et une réglementation souple ne produiront pas de croissance si les investisseurs et les entrepreneurs ne peuvent faire confiance au Droit et à son respect par le pouvoir.

 

Ma publication annuelle préférée est celle du Fraser Institute sur la liberté économique dans le monde (Economic Freedom of the World), qui mesure le degré de liberté économique dans 159 pays. Le classement est basé sur cinq catégories également coefficientées, bien que la catégorie « Système légal et droits de propriété » me paraissent plus importante dans la mesure où même de faibles impôts et une réglementation souple ne produiront pas de croissance si les investisseurs et les entrepreneurs ne peuvent faire confiance au Droit et à son respect par le pouvoir.

 

C’est pourquoi j’apprécie également la publication annuelle de l’indice international des droits de propriété (International Property Rights Index, IPRI). Cet index explique en quoi le droit de posséder, utiliser et échanger des propriétés est essentiel pour une société libre.

 

« Les droits de propriété sont considérés comme un pilier de la liberté des individus, agissant comme un moteur de la croissance économique et sociale et comme une protection contre les tentations autoritaires. […] La propriété est la base de la liberté de contracter, qui n’est rien d’autre que la liberté en action. Sans la liberté d’échanger, un tiers, généralement l’État, intervient à travers la classe politico-bureaucratique au pouvoir. La liberté, c’est plus que le droit de posséder une propriété ou le droit de faire des transactions, d’échanger, d’acheter et de vendre. Sitôt que les citoyens perdent le droit de posséder, ils perdent la possibilité de contrôler leur propre vie. […] Cet indice a été développé pour servir de baromètre de l’état des droits de propriété dans tous les pays du monde. »

 

Voici la méthodologie de l’indice. Il y a trois catégories principales, chacune d’entre elles comprenant plusieurs sous-indices.

 

[Figure 1]

 

Passons maintenant aux classements.

 

Comme on pouvait s’y attendre, les pays nordiques et les juridictions anglo-saxonnes dominent le classement, ainsi que quelques autres pays européens.

 

« La Finlande mène avec un score de 8.6924 […] La Nouvelle-Zélande est deuxième avec 8.6322 […] Puis viennent la Suisse (8.6183), la Norvège (8.4504), Singapour (8.4049), la Suède (8.3970), l’Australie (8.3295), les Pays-Bas (8.3252), le Luxembourg (8.2978), le Canada (8.2974), le Japon (8.2315), le Danemark (8.1640), le Royaume-Uni (8.1413), les États-Unis (8.1243) et l’Autriche (8.0050). »

 

Félicitations à la Finlande, la Nouvelle-Zélande et la Suisse qui remportent respectivement les médaille d’or, d’argent et de bronze.

 

En observant le classement complet ci-dessous, on peut voir les États-Unis à la 14e place (comme l’année dernière).

 

Haïti est à la dernière place, même derrière le Venezuela.

 

[Tableau 5]

 

À noter aussi que le Chili est le pays le mieux classé d’Amérique Latine.

 

Passons maintenant aux pays présentant les plus grandes variations dans un sens ou dans l’autre. Il est facile de faire un grand saut pour les pays très mal classés, donc c’est probablement à Chypre (qui est maintenant vers le haut du 3e quintile) que revient le plus grand mérite.

 

« Cette année, les cinq pays qui montrent les hausses absolues les plus importantes sont l’Azerbaïdjan (1.09), l’Ukraine (0.86), la Russie (0.85) la Moldavie (0.82) et Chypre (0.79) ; tandis que ceux avec les plus fortes baisses sont l’Afrique du Sud (-0.65), l’Éthiopie (-0.30), le Libéria (-0.27), l’Ouganda (-0.25) et l’Uruguay (-0.22). »

 

Le déclin de l’Afrique du Sud est particulièrement triste puisqu’il a toujours fait partie des meilleures nations africaines.

 

Au fait, si vous vous demandez pourquoi les droits de propriété sont si importants, ce graphique, qui montre le revenu annuel moyen par personne en fonction du classement, devrait être une indication suffisante.

 

[Figure 19]

 

Finissons par une bonne nouvelle.

 

Les données disponibles ne s’étendent pas sur de longues périodes, mais les chiffres qui existent montrent une amélioration continue.

 

Et vu que nous avons aussi des preuves que la liberté économique mondiale augmente, nous avons de quoi être optimiste.

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https://old.reddit.com/r/btc/comments/8qu3pa/venezuelan_19yearold_boy_and_his_mother_live_on/

 

La trad initiale en anglais est très moyenne ; voici ce qu'elle donne en français, un peu retravaillé, mais y'a encore du travail :

 

Citation

 


Voici une vue de la crise au Venezuela à travers l'histoire de Manuel Vásquez, un jeune homme de 19 ans, et sa mère, qui ensemble se sont lancés dans le trading et des emplois d'indépendants qui leur permettent d'économiser en bitcoins et d'autres cryptomonnaies pour garder leur maison.

 

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Manuel Vásquez (pseudonyme) est un Vénézuélien de 19 ans, né dans l'état d'Anzoátegui (à l'est du pays), et un passionné de cryptomonnaies. Avec sa mère, le jeune homme s'est lancé dans le trading de cryptomonnaie, et en échange de bitcoins et d'autres monnaies numériques, réalise divers travaux  afin de garder son foyer et faire face à la difficile crise économique que traverse le pays.

Dans une interview avec DiarioBitcoin, Vásquez a raconté son histoire, comment il s'est lancé dans l'écosystème cryptomonétaire et comment son foyer est actuellement entretenu uniquement grâce aux revenus en devises numériques, ce qui lui permet de vivre relativement confortablement dans un pays en pleines convulsions. Le jeune trader raconte ainsi que son incursion dans le monde des monnaies cryptographiques a commencé en 2014 :

"Je suis arrivé dans cet écosystème en 2014 comme toute personne ordinaire qui est arrivé à Bitcoin après avoir lu sur les cryptomonnaies, mais sans y prêter beaucoup d'attention (...) À cette époque le Bitcoin valait environ 500 dollars US et Coinbase vous offrait un petit montant si vous vérifiez votre compte. Ce fut mon premier revenu en bitcoins."

Vásquez raconte qu'à cette époque, il a eu recours à des "robinets", ces sites Web qui rémunèrent leurs utilisateurs avec de petites fractions de bitcoins ou d'autres cryptomonnaies, ainsi que des emplois free-lance à la condition que les paiements soient en bitcoins. Au début, la jeunesse vénézuélienne a essentiellement utilisé la plateforme d'échange SurBitcoin - maintenant disparue - "ce qui m'a beaucoup aidé dans son temps à changer les quelques dollars qu'il avait obtenus en monnaie locale (bolivars)".

Cependant, cette même année, la crise économique au Venezuela a commencé à grandement s'aggraver ; pour Vasquez, les temps furent durs.

"La crise m'a rattrapé ; le manque de soutien et de motivation m'ont partiellement fait quitter l'écosystème. J'ai continué ma vie en essayant d'étudier comme une personne normale. Le prix du bitcoin s'est effondré et j'ai décidé de ne regarder que les nouvelles, sans pouvoir participer activement au marché."

Parmi les difficultés rencontrées par la jeunesse vénézuélienne figurent l'hyperinflation et la rareté des produits du panier de base. Pour cette raison, les investissements avec lesquels il compte actuellement par le biais de son salaire en cryptomonnaies sont si importants pour lui et sa famille que cela lui a permis de passer de "souffrir du manque de nourriture dû à la crise vénézuélienne" à "revenir à un certain apaisement".

Le jeune homme se souvient de la difficulté qui a surgi lorsque, au cours des années 2015 et 2016, des pannes électriques ont commencé à apparaître au niveau national. Une situation qui impliquait des mesures de rationnement électrique quotidien, certaines de plusieurs heures consécutives, dans tous les états du pays. Pour le jeune homme, cela signifiait que son revenu était compromis : "La crise électrique s'est développée. Les pannes de courant sont quelque chose que je déteste car elles m'enlèvent toute mon énergie pour faire quoi que ce soit".

Toutefois, le trader indique que, dans la mesure du possible, il a continué à travailler sur le Web. C'est d'ailleurs là qu'il a commencé à se consacrer au micro-commerce et à facturer en cryptomonnaies avec un revenu plus stable :

"J'ai commencé à me consacrer au micro-commerce et à l'obtention de revenus à condition que le paiement soit en bitcoins. J'avais un revenu régulier, mais l'argent allait simplement à de petites choses, rien de nécessaire pour survivre. Le bolivar a commencé à se dévaluer plus que jamais et j'ai alors dépassé les revenus de ma mère. Alors, à ce moment-là, j'ai réalisé que j'allais faire partie intégrante de la subsistance de ma famille pendant que nous étions au Venezuela".

Vásquez explique que c'est à ce moment qu'il a décidé de se consacrer exclusivement au trading et aux cryptomonnaies, que "avec les hauts et les bas, elles m'ont toujours permis de gagner plus de revenus, au moins assez pour survivre dans une économie incroyablement inflationniste."

Une entreprise familiale

Bien qu'au début Indira García (pseudonyme), mère de Manuel, était sceptique sur la question, elle l'a maintenant rejoint dans les cryptomonnaies afin de conserver son foyer. Même le trader raconte qu'il a encouragé d'autres membres de sa famille à s'aventurer dans l'écosystème.

"L'année dernière, le monde entier des cryptomonnaies a explosé, et j'ai réussi à tripler mes quelques revenus et à me lancer dans d'autres projets. Ma mère et plusieurs membres de ma famille ont commencé à s'informer sur ce qu'est le Bitcoin et les cryptomonnaies, et j'en profite pour lever leurs doutes à ce moment-là."

Vasquez explique en outre que récemment, plusieurs membres de sa famille, s'aventurant dans les cryptomonnaies, y voient aussi un moyen facile d'envoyer des fonds, " évitant tous les contrôles et les commissions excessives de services tels que Western Union, pour donner un exemple ".

Actuellement, la mère de Vásquez, une vénézuélienne de 47 ans, a quitté son poste officiel de comptable et d'administratrice, pour se consacrer exclusivement au marché de la cryptomonnaie, aidant son fils dans l'entreprise. Pour payer les dépenses du ménage, Vásquez et sa mère pratiquent le trading entre les monnaies numériques et les bolivars.

Selon eux, cette activité leur permet de générer plus de revenus qu'un emploi traditionnel dans le pays :  ces cryptomonnaies peuvent être une forme d'épargne et d'investissement dans un pays où le salaire dans un emploi traditionnel est inférieur à 2 dollars US (au moment de la rédaction).

Pour le trader de 19 ans, la responsabilité d'assumer financièrement son foyer à un si jeune âge ─ il a commencé dans le trading alors qu'il était encore mineur ─ n'a pas été facile. Cependant, maintenant qu'il peut travailler avec sa mère pour gagner entre 100$ et 300$ pour soutenir son foyer, il lui est reconnaissant de son soutien : "En gros, c'était mon aide principale et disons que je rends tout ce qu'elle m'a déjà donné."

Manuel Vasquez, jeune indépendant, fait partie des nombreux jeunes Vénézuéliens qui ont adopté différentes alternatives pour faire face à la crise économique du pays. Certains ont décidé de travailler en freelance, d'autres se consacrent au jeux vidéo ; dans chaque cas, les jeunes cherchent à obtenir un revenu plus stable que ce que permet un emploi traditionnel.

Il y a quelques mois, l'enthousiaste se trouvait devant le choix cornélien de poursuivre ou abandonner ses études universitaires. "J'étudiais l'informatique jusqu'à il y a quelques mois, j'aimais ma carrière et ce que je faisais, mais le simple fait d'étudier au Venezuela est un défi". Un de ces défis, dit le jeune homme :

"Il y a eu des abandons chez mes collègues, et même si j'ai essayé de les aider de toutes les façons possibles, ils ont augmenté sans cesse. En outre, les cryptomonnaies occupent un temps considérable, entre le trading et la recherche de revenu pour mes études et pour mon foyer, j'ai simplement choisi de quitter l'Université."

Cependant, cette décision d'abandonner ses études lui a permis d'élargir ses horizons, d'apprendre de nouvelles choses et d'offrir à lui et à sa famille une meilleure qualité de vie. Vásquez est également autodidacte : il a étudié l'anglais seul depuis son enfance, et a également été formé par Internet à la technologie financière qui lui permet aujourd'hui de se financer.

Son travail en freelance, ainsi que l'utilisation de certains réseaux sociaux, lui ont également permis d'entrer en contact avec des acteurs internationaux du système cryptographique qui lui ont permis de trouver des contrats de travail :

"Plusieurs des contacts qui m'ont donné du travail, je les connnais par Reddit ou Twitter, Discord et d'autres plateformes sociales ; une grande partie du travail que vous obtenez, c'est en parlant à ces individus".

Présence sur Reddit

Récemment, le jeune enthousiaste a atteint une certaine popularité sur la plateforme Reddit, où il a consacré plusieurs messages pour raconter une partie de son histoire, obtenant un nombre important de visites et de commentaires. En outre, certaines publications mettent en lumière la situation actuelle au Venezuela, et d'autres dans lesquelles il dénonce certaines des mesures et pratiques arbitraires pratiquées par de hauts fonctionnaires de l'État en ce qui concerne l'exploitation minière numérique et les cryptomonnaies.

Dans cette même ligne, il indique également dans certaines publications de ce réseau son opinion de l'écosystème cryptographique au Venezuela et les principales cryptomonnaies, entre autres. Parmi les principales devises qu'il utilise, il explique trader Bitcoin, Bitcoin Cash, Ethereum et parfois Litecoin et Monero.

"Comme pour le trading de base, j'utilise Binance, j'utilise aussi Bitmex."

Parmi ses projets, Vásquez a quelques idées pour rendre les plateformes de crowdfunding plus transparentes lorsqu'il fait des dons, une plateforme d'aide qui accepte aussi les cryptomonnaies :

"Un système pour aider ceux qui en ont le plus besoin directement avec des histoires, et une petite somme d'argent qui pour beaucoup est insignifiante mais au Venezuela représente un soulagement à la situation grave que vit le pays".
 

 

 

Je suis certain que cet article ferait un carton :)

 

  • Yea 2
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  • 2 weeks later...

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