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Nick de Cusa

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3 fausses idées sur l'économie qui doivent être oubliées

Lors d'une conférence à Philadelphie en octobre dernier, un professeur de Wharton a remarqué que l'un des plus gros problèmes économiques du pays était un tsunami de désinformation. Il est impossible d'avoir un débat rationnel lorsque les faits sont si facilement supplantés par des déclarations exagérées, des généralisations et des idées fausses.

Voici trois idées fausses qui doivent être mises au placard.

Idée fausse No.1: Les Américains dépensent principalement leur argent dans du «made in China ».

Fait: seulement 2,7% des dépenses des particuliers vont aux produits et services chinois. 88,5% des dépenses des consommateurs vont aux produits et services américains.

J'ai utilisé cette statistique récemment dans un article et la réponse des lecteurs fut écrasante: c'est de la foutaise. Les gens n'y ont tout simplement pas cru. Les chiffres proviennent d'un rapport de la Réserve fédérale des Etats-Unis. Vous pouvez les lire ici.

La réfutation que j'ai généralement reçue fut: « Comment cela peut-il être 2,7% quand pratiquement tout à Walmart est «made in China»?» Parce que Walmart et ses 260 milliards de dollars de recettes aux Etats-Unis n'est pas vraiment représentative des Etats-Unis et de son économie à 14,5 billions de dollars. Walmart a beau vendre une large gamme de babioles, dont beaucoup sont fabriqués en Chine, l'immense majorité des dépenses des Américains ne va pas dans des bibelots.

Le Bureau of Labor and Statistics [ndt :principal établissement du gouvernement américain dans le domaine de l'économie du travail et des statistiques] suit de près la façon dont un Américain moyen dépense son argent dans un rapport annuel appelé l'Enquête sur les dépenses de la consommation. En 2010, l'Américain moyen a dépensé 34% de ses revenus dans son logement, 13% pour la nourriture, 11% dans des assurances et pensions, 7 pour les soins de santé et 2% dans l'éducation. Ces catégories représentent à elles seules 70% des dépenses totales et sont composées presque entièrement de biens et services américains (seulement 7% des denrées alimentaires sont importées, selon l'USDA.

Même en ne prenant en compte que les biens matériels, les importations chinoises ne représentent qu'une petite fraction des dépenses des Etats-Unis. Juste 6,4% des biens non durables – des choses comme la nourriture, les jouets, les vêtements - achetés aux Etats-Unis sont fabriqués en Chine; 76,2% sont fabriqués aux Etats-Unis. Concernant les biens durables – des choses comme les voitures et les meubles – 12% sont fabriqués en Chine; 66,6% sont fabriqués aux Etats-Unis.

Une autre façon d'appréhender la valeur des biens fabriqués en Chine est de regarder les importations. Les Etats-Unis ont importé pour 399 milliars de dollars de biens fabriqués en Chine l'année dernière, ce qui représente 2,7% des 14,5 billions de dollars créés par notre économie. Est-ce beaucoup ? Oui. Est-ce la majeure partie de notre argent dépensé ? Pas du tout.

Une part de l'idée fausse provient certainement par l'idée que l'industrie manufacturière américaine a connu une forte baisse. La vérité, surprenante pour beaucoup, est que la production manufacturière réelle est proche de son plus haut historique. Ce qui a chuté abruptement ces dernières décennies est l'emploi dans le secteur manufacturier. Technologie et automatisation ont permis aux fabricants américains de créer plus de choses avec beaucoup moins de travailleurs que par le passé. Un bon exemple : en 1950, une usine U.S Steel (X), située à Gary en Indiana a produit 6 millions de tonnes d'acier avec 30 000 travailleurs. Aujourd'hui, elle produit 7,5 millions de tonnes d'acier avec 5 000 travailleurs. La production a augmenté ; l'emploi a coulé comme une ancre.

Idée fausse No.2 : Nous devons la majeure partie de nos dettes à la Chine

Fait : la Chine détient 7,6% de la dette en circulation de l'Etat américain

En novembre, la Chine détenait 11,3 milliars de bons du Trésor américain. La dette publique s'élevait à 14,9 billions de dollars. Cela fait 7,6%.

Qui détient le reste ? Le plus grand détenteur de la dette des Etats-Unis est l'Etat fédéral lui-même. Divers fonds de placement publics comme celui de la Sécurité Sociale détiennent 4,4 billions de dollars en bons du Trésor. La Réserve fédérale en détient 1,6 billions

Tous deux sont propriétaires uniques : les intérêts payés sur la dette détenue par les fonds de placement du gouvernement fédéral sont utilisés pour couvrir une partie de la dépénse fédérale, et la grande majorité des intérêts gagnés par la Réserve fédérale est renvoyée au Trésor des Etats-Unis.

Le reste de notre dette est détenu par nos Etats et les gouvernements locaux (700 milliards), les investisseurs privés nationaux (3,1 billions) et d'autres investisseurs étrangers sauf chinois (3,5 billions).

La Chine détient-elle beaucoup de notre dette ? Oui, mais c'est un oui mitigé. De toutes les dettes du Trésor détenues par des étrangers, la Chine est en effet le plus grand créancier (1,13 billions de dollars), suivie par le Japon (1 billion) et le Royaume-Uni (429 milliards).

L'on peut voir précisément que le Japon et le Royaume-Uni réunis détiennent plus de dette américaine que la Chine. A présent, combien de fois avez-vous entendu quelqu'un dire que nous empruntons de façon excessive au Japon ou au Royaume-Uni ? Moi, jamais. Mais combien de fois entendez-vous une version de « La Chine est notre banquier »? Trop souvent, je dirais.

Idée fausse No.3: la plupart de notre pétrole provient du Moyen-Orient

Fait : Seulement 9,8% du pétrole consommé aux Etats-Unis provient du Moyen-Orient

Selon l'U.S Energy Information Administration [ndt : l'Administration américaine d'information sur l'énergie], les Etats-Unis consomment 19,2 millions de barils de pétrole par jour. De cette quantité, 49% est produit aux Etats-Unis, le reste est importé.

D'où est-il importé ? Seule une petite partie provient du Moyen-Orient, et cette partie n'a fait que décroître ces dernières années. L'année dernière, les imports depuis la région du Golfe persique -ce qui inclut Bahreïn, Iran, Irak, Koweït, Qatar, Arabie Saoudite et Emirats arabes unis – ont représenté 9,8% du pétrole total fourni aux Etats-Unis. En 2001, ce chiffre était de 14,1%.

Les Etats-Unis importent deux fois plus de pétrole depuis le Canada et le Mexique que depuis le Moyen-Orient. Ajouter la part produite sur notre territoire et la majeure partie du pétrole consommé aux Etats-Unis provient d'Amérique du Nord.

Il ne s'agit pas de minimiser notre problème énergétique. Notre pays dépend des importations pour la moitié du pétrole consommé. Cela n'est pas bon. Mais le Moyen-Orient doit-il attirer autant l'attention lorsqu'il s'agit de notre dépendance pétrolière ? En termes de sécurité et de stabilité géopolitique, peut-être. En termes de volume, probablement pas.

Andy Rooney a dit que « Les gens tiendront généralement des faits pour vrais seulement si ces faits concordent avec ce en quoi ils croyaient déjà. ». Est-ce que ces chiffres correspondent à ce que vous croyiez déjà ? Sans rancune si ce n'est pas le cas.

Je me suis permis d'enlever l'étrange "Room of skepticals" à la fin. On ne sait pas trop s'il s'agit du titre de la conclusion ou d'autre chose. j'ai aussi enlevé la dernière phrase qui invite les lecteurs à poser leurs question à l'auteur dans les commentaires. A vrai dire, on devrait enlever tout le dernier paragraphe pour être cohérent mais la citation est pas mal alors je l'ai conservée.

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Et merci à toi JATW qui as beaucoup fait.

L'écologie par le marché libre en action. http://www.masterres…erc-fme-action/

Mouis, Je prends. Même si ça ressemble plus à une pub pour le think-tank en question.

PERC : L’écologie par le marché libre en action

Le Centre de Recherche sur l’Environnement et la Propriété (Property and Environment Research Center, PERC) est le plus grand et le plus ancien institut de la nation consacré à l’amélioration de la qualité de l’environnement grâce aux marchés et aux droits de propriété.

Fondé il y a 30 ans à Bozeman dans le Montana, le PERC a débuté en tant que think-tank où des spécialistes ont recensé les réglementations étatiques et la bureaucratie conduisant à une dégradation de l’environnement. Ils ont parallèlement cherché à expliquer comment les marchés pouvaient être exploités pour améliorer la qualité de l’environnement. De ce travail est née li’dée de l’écologie par le marché libre (Free Market Environmentalism, FME).

Qu’est-ce que le FME ?

Richard Stroup (en), cadre émérite du PERC, a écrit un essai de 2 400 mots sur l’écologie par le marché libre (FME) pour la Bibliothèque de l’économie et la Liberté (Library of Economics and Liberty, en). « L’écologie par le marché libre met l’accent sur les marchés comme solution aux problèmes écologiques », explique M. Stroup, « les partisans font valoir que les marchés libres peuvent avoir plus de succès que le gouvernement – et ils l’ont été historiquement – dans la résolution de nombreux problèmes écologiques.

L’essai (en) de 2 400 mots de M. Stroup vaut le détour, mais en voici quelques extraits :

« Bien que les défaillances du marché peuvent être bien réelles, de plus en plus de preuves indiquent que les gouvernements échouent souvent à contrôler la pollution ou à fournir des biens publics à des coûts raisonnables. De plus, le secteur privé est souvent plus réceptif que le gouvernement aux demandes liées l’environnement. Cette preuve, qui est bien plus soutenue par la théorie économique, a conduit a une reconsidération de la conception traditionnelle. »

« Pour que les marchés travaillent dans le domaine écologique, comme dans n’importe quel autre, les droits de chaque ressource importante doivent être clairement
définis
, facilement
défendable
contre l’invasion, et
dépossédable
(transférable) par les propriétaires selon des termes favorables à l’acquéreur et au vendeur. Le bon fonctionnement des marchés, nécessitent, en bref,
(en) « 3-D ». Lorsque les deux premiers sont présents – une définition claire et une
(en) aisée des droits – personne n’est forcé d’accepter la pollution au-delà de la norme acceptable par la communauté. »

« Les problèmes écologiques découlent de l’absence ou de l’incomplétion de ces caractéristiques des droits de propriété. Lorsque les droits des ressources sont définis et faciles à défendre contre l’invasion, tous les individus ou
(en), pollueurs potentiels ou victimes potentielles ont un intérêt à éviter les problèmes de pollution. Lorsque la pollution de l’air ou de l’eau endommage un bien privé, le propriétaire dont la richesse est menacée gagnera à voir – au tribunal si nécessaire – que la menace est enrayée. »

« Est-ce que les parcs, même les parcs nationaux comme le Grand Canyon ou Yellowstone, pourraient être dirigés par des partciuliers, des associations ou des entreprises…? Des particuliers et des groupes privés ont préservé des habitats naturels et des paysages pittoresques dans de milliers d’endroits aux états-Unis. »

Des idées à l’action

Les chercheurs du PERC ont soigneusement documenté des exemples concrets de FME en action. et pour passer de la théorie à l’action, le PERC a mis en place un programme pour rendre autonome des individus – des entrepreneurs écologiques – en leur montrant comment utiliser la propriété, les contrats, et les processus de marché pour améliorer la qualité de l’environnement. L’Institut d’Enviropreneur (en) du PERC attire des gens du monde entier qui cherchent à mettre les principes du FME en œuvre.

Le PERC continue de grandir par le biais de la nouvellement créée Université du PERC. Au fur et à mesure que le PERC cherche des solutions à certains de nos problèmes écologiques les plus difficiles, l’université est un lieu où les chercheurs, journalistes, décideurs et les professionnels de l’environnement peuvent se réunir pour partager leurs connaissances, affiner leur travail, et participer à de solides discussions. L’université est en plein essor recevant les représentants de nombreuses disciplines s’inspirant les uns des autres à mesure qu’ils explorent les possibilités d’applications du FME.

Feu Julian Simon (en) a dit : « Avec chaque bouche à nourrir vient deux mains et un cerveau. ». Toujours optimiste, en particulier sur les questions environnementales, Simon faisait allusion à la capacité de l’ingéniosité humaine pour surmonter la rareté des ressources dans un monde de plus en plus peuplé.

Ce sentiment est au cœur de L’institut d’Enviropreneur du PERC, un programme d’enseignement de deux semaines qui permet aux entrepreneurs environnementaux d’être autonomes dans l’application de la propriété, des contrats et des marchés pour améliorer les biens environnementaux. Regardez la

(en) !

L’Institut (en) se déroulera cette année du 24 juin au 6 juillet, dans la pittoresque ville de Bozeman, Montana. Le programme comprend des conférences en économie, en planification commerciale, en marketing et gestion de projets, ainsi que des visites de terrain aux entreprises voisines qui illustrent l’éthique enviropreunarial de Simon, et enfin des mentorats en tête-à-tête de la part des experts en écologie de marché libre.

Pendant ces deux semaines, les participants développent leur propre projet commercial pour lier préservation de l’environnement et développement économique. Les candidats brillants seront des leaders environnementaux au début et à mi-carrière, avec un intérêt pour les approches innovantes à la préservation. Ceux acceptés recevront une allocation de voyage de 2 000 dollars. [1]

[1] Le programme d’études, l’application en ligne, et plus de détails sont disponibles sur www.enviropreneurs.org (en). La date limite d’inscription est le 12 Mars 2012.

M. Watson (reed@perc.org) est le directeur des programmes appliqués au PERC, ainsi que co-directeur de l'Institut Enviropreneur. Son expertise réside dans le développement et la promotion de solutions basées sur le marché aux conflits liés aux ressources naturelles, en particulier pour l'eau et la faune. Watson est co-auteur (avec Terry Anderson et Brandon Scarborough) des Marchés de l'eau potable (Tapping Water Markets, à paraître, RFF Press / Routledge).

Watson est titulaire d'un doctorat en droit et d’une maîtrise en économie de l'environnement de l'Université de Duke et un baccalauréat ès sciences en économie de l'Université de Clemson.

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Il y a un nouvel article sur la stratégie marketing libérale à adopter, très juste je trouve, ça pourrait être pas mal de le traduire : http://www.thefreema…loving-liberty/

Contactez Steven Horowitz lui-même, pour lui demander la permission de traduire. Il a des droits attaché á ce qu'il écrit selon Lawrence Reed, boss de la FEE.

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Ce petit Watts : http://wattsupwithth…bal/#more-59877

Qui nenveut ?

On it, Boss.

L’énigme du pétrole expliquée

par Brandon Smith de Alt Market

Le pétrole en tant que matière première a toujours été un avertissement d’instabilité économique précoce de grande valeur. Chaque élément possible de notre système financier dépend du prix de l’énergie, de la fabrication, à la production, au transport, jusqu’à la simple possibilité du consommateur de se déplacer et de faire ses achats. Des prix de l’énergie élevés font dérailler les économies saines, et déciment complètement les systèmes déjà au bord de l’effondrement. Le pétrole a des conséquences sur tout.

C’est aussi la raison pour laquelle les marchés du pétrole tendent à être les plus pervertis dans les médias financiers dominants. Avec tant d’enjeux concernant le prix du pétrole, et des coûts grimpant de manière régulière ces dernières années, atteignant les niveaux désastreux constatés en 2008, l’opinion publique américaine sera bientôt à la recherche de quelque personne à blâmer, et vous pouvez être certain que les médias dominants mettront tout en œuvre pour veiller à ce que la responsabilité soit orientée dans la mauvaise direction. Bien qu’il existe en effet de nombreuses raisons pour les prix élevés actuels du pétrole, les principaux coupables sont obscurcis par une désinformation considérable…

Les conclusions les plus en vues mais erronées sur l’augmentation des prix du pétrole se basent sur des affirmations selon lesquelles l’offre baisse de manière spectaculaire et la demande augmente considérablement. Aucune de ces affirmations n’est vraie…

Le côté de l’offre dans l’équation du pétrole est vraiment le dernier facteur qui devrait inquiéter en ce moment. En fait, le besoin mondial en pétrole depuis la crise du crédit de 2008 s’est effondré de manière spectaculaire. Ce déclin s’est accéléré à la fin 2011 et au début 2012, et ceci alors que les prix du pétrole ont grimpé :

http://www.energyasia.com/public-stories/markets-world-oil-demand-fell-300000-b-d-in-4q-2011-as-recession-grips-tighter (en)

[spoiler2]Dans son rapport sur le marché du pétrole du mois de février, l’Agence Internationale de l’énergie (AIE) prévoit une réduction de la croissance de la demande au printemps 2012, malgré les rapports des médias dominants attribuant le pic des prix du pétrole à un « rétablissement » et à une « forte demande ». Parallèlement, l’AIE a indiqué que les stocks de pétrole ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis octobre 2008 :

http://omrpublic.iea.org/currentissues/full.pdf (en)

Le Baltic Dry Index, qui mesure le rythme mondial du transport maritime et de la demande de frêt générale, a chuté ces derniers mois, stagnant au-dessus des plus bas niveaux historiques et indiquant une forte baisse de la demande mondiale pour les matières premières utilisées pour la production. Une chute du BDI a été à de nombreuses occasions par le passé un indicateur annonciateur d’un chaos sur les marchés boursiers, dont ceux qui ont frappé en 2008 et 2009. Une forte baisse BDI signifie une faible demande mondiale, ce qui devrait, classiquement, indiquer des prix en baisse :

http://investmenttools.com/futures/bdi_baltic_dry_index.htm (en)

Donc, l’offre est élevée à tous les niveaux, les stocks sont pleins, et la demande est faible. En bonne logique de marché, les prix de l’essence devraient être en chute libre, et beaucoup plus d’Américains devraient être souriants à la pompe. Bien sûr ce n’est pas le cas. Les prix continuent d’augmenter en dépit des éléments déflationnistes, ce qui signifie qu’il doit y avoir ici d’autres facteurs à l’œuvre causant l’inflation des prix.

Ironie du sort, l’activité boursière du Dow Jones est maintenant sous la menace de cette tendance inflationniste du pétrole. La hausse des coûts de l’énergie a essentiellement limité l’explosion spectaculaire du marché des actions, et les principaux analystes se lamentent maintenant de ce Catch-22. Le problème est que ces investisseurs et experts opèrent selon l’hypothèse que la tendance à la hausse du Dow Jones est légitime, et que la reprise dans le pétrole est en quelque sorte le prolongement d’une « économie plus saine ». Cette version de la réalité est, je le crains, aussi éloignée de la vérité que l’on peut imaginer…

Dans le monde rose bonbon des Obamanomics, des actions à forte valeur sont un signe valide de croissance économique, et le pétrole augmente à cause de la demande résultant de cette croissance. Dans le monde réel, la valeur des actions est entièrement fabriquée, en particulier à la lumière des échanges records ayant eu lieu ces derniers mois :

http://money.cnn.com/2012/01/19/markets/trading_volume/index.htm (en)

Un faible volume d’opérations signifie que peu d’investisseurs participent actuellement à un commerce actif. Ce manque d’intérêt à l’investissement dans les marchés permet aux acteurs de grande taille (tels les banquiers internationaux) d’utiliser leur imposant capital pour retourner les actions de la manière qu’ils souhaitent, allant jusqu’à créer de faux rétablissement de marchés. Ajoutez à cela le fait que la Réserve Fédérale américaine privée (avec l’utile approche non-interventionniste du gouvernement des états-Unis) a constamment maintenu ces banques sous perfusion avec de la monnaie imprimée à partir de rien, et personne ne peut guère prendre l’augmentation actuelle du Dow Jones et du S&P très au sérieux.

Une autre question qui mérite d’être soulignée, est les tensions renouvelées au Moyen-Orient ; à savoir, la possibilité très nette d’une frappe israélienne ou américaine sur l’Iran, et l’éventualité d’une implication de l’OTAN en Syrie (qui a des liens étroits avec la Russie et l’Iran). Certes, il s’agit d’un danger tangible qui aurait des conséquences inimaginables sur les marchés mondiaux. Toutefois, la menace grandissante d’une guerre au Moyen-Orient n’est en aucun cas nouvelle, et elle a toujours été présente durant la dernière décennie. Cela explique difficilement pourquoi, en dépit de la demande en creux et l’offre considérable, le prix du baril est sur une pente ascendante irrésistible. Les tentatives de l’Arabie Saoudite pour inverser les tendances inflationnistes par des promesses de production accrue dans le contexte de la crise irannienne ont été jusqu’à présent inefficace.

Parallèlement, de grandes réserves de pétrole ont été découvertes au large des côtes grecques :

http://www.balkanalysis.com/greece/2010/12/08/greek-companies-step-up-offshore-oil-exploration-large-reserves-possible/ (en)

Au large de l’Irlande :

http://www.independent.ie/national-news/ireland-on-the-verge-of-an-oil-and-gas-bonanza-679889.html (en)

Des champs énormes ont été découverts en Mongolie :

http://www.chinadaily.com.cn/bizchina/2009-08/08/content_8544985.htm (en)

Et bien sûr, les vastes champs d’huile de schiste sont finalement exploités dans le Montana et le Dakota du Nord :

http://www.mtpioneer.com/archive-July-oil-reserves.htm (en)

L’offre en pétrole est largement suffisante et de grandes réserves sont découvertes chaque année. La spéculation serait alors le prochain coupable présumé évident, et il y a certainement des signaux d’une telle activité. Les spéculateurs pétroliers utilisent traditionnellement l’accumulation forcée des stocks de pétrole afin de réduire l’approvisionnement du marché et d’augmenter artificiellement les prix. Les stocks ont été en effet élevés. Néanmoins, comme il a été indiqué précédemment, la demande en pétrole a été constante ou a diminué dans la plupart des pays à travers le monde depuis 2008, et il n’y a pas eu de pénurie de pétrole en raison de marchés manipulés. En fait, il n’y a eu aucune période de pénurie de pétrole. La spéculation a le potentiel de causer de brusques mais courts retournements dans les marchés, mais il faut tenir compte de la tendance à long terme d’une marchandise particulière pour comprendre la cause sous-jacente de l’augmentation ou de la diminution de sa valeur. Une fois encore, l’offre insuffisante N’est PAS le facteur déclenchant du problème actuel des prix du pétrole, que ce soit par une menace de guerre ou par une diminution via la spéculation.

Cette déconnexion schizophrénique entre le marché boursier, le pétrole, et l’offre et la demande véritable, est, cependant, un symptôme d’une maladie très inquiétante qui rôde dans les remous du cœur fiscal des états-Unis : la dévaluation du dollar.

Nous comprenons tous que la Réserve Fédérale américaine s’est engagée dans des mesures de détente quantitatives (Quantitative Easing, QE) sous une forme ou une autre depuis 2008. Nous ne savons pas exactement quelle quantité de monnaie fiat la Fed a imprimé pendant cette période, et nous ne le saurons pas avant qu’un audit complet et détaillé soit finalement ordonné, mais nous savons que le montant est tout au moins dans les dizaines de billions (n’oubliez pas de consulter sur la page 131 du rapport du GAO ci-dessous pour trouver la répartition des activités de QE ​​de la Fed. Il s’agit juste de l’impression d’argent qui a été ADMISE, dépassant 16 billions de dollars) :

http://www.gao.gov/assets/330/321506.pdf (en)

Le dollar est en train d’être complètement écrasé. Pourquoi n’est-ce pas visible dans l’indice des changes du dollar ? L’indice du dollar est un autre exemple d’indicateur du marché inutile, étant donné qu’il mesure la valeur du dollar par rapport à un panier de monnaies fiduciaires mondial, qui se trouvent également être TOUTES en déclin. C’est-à-dire, le dollar semble être dynamique aussi longtemps que vous le comparez à des monnaies papier similaires sans valeur qui sont dégradés en tandem avec le billet vert. Une fois que vous commencez à comparer la valeur du dollar à des marchandises, il montre alors rapidement sa faiblesse inhérente.

Ce qui sauve le dollar a longtemps été son statut de monnaie de réserve mondiale et son utilisation en tant que mécanisme d’échange primaire pour le pétrole. Ceci, cependant, est en pleine mutation.

Les accords commerciaux bilatéraux entre la Chine, la Russie, le Japon, l’Inde, et d’autres pays, en particulier ceux dans le bloc commercial de l’ASEAN, retirent lentement mais sûrement le dollar du jeu, ces nations commençant à le remplacer dans les échanges commerciaux en utilisant d’autres monnaies, y compris le Yuan. Je crois que les marchandises, particulièrement le pétrole, reflètent cette tendance depuis un certain temps. Les conséquences des liens entre dollar et pétrole sont préjudiciables à toutes les nations qui en consomment, et elles opèrent clairement un transfert pour se soustraire à une nouvelle dévaluation.

Même après la libération des réserves de pétrole stratégiques à l’août 2011 dans un effort pour diluer les prix, et l’annonce d’une éventuelle libération encore plus grande ce mois-ci, le pétrole ne s’est pas éloigné bien loin du repère des 100 dollars le baril. Les prix élevés du Brent brut se sont maintenus pendant des années, même à la suite des nombreuses promesses des entités gouvernementales et médiatiques de réprimander ce qu’ils nomment la « spéculation » et des promesses à un retour à des prix de l’énergie plus bas. Il n’y a pas si longtemps, 100 $ le baril de pétrole était une prémisse saugrenue. Aujourd’hui, c’est devenu banal, et certains le considèrent même comme « abordable » par rapport à ce à quoi nous pourrions être confrontés dans un proche avenir, tout cela grâce à la déconstruction continue du dernier pilier de l’économie américaine, le dollar, et son label de réserve mondiale.

En fin de compte, peu importe l’ampleur des manipulations et abus subis par le marché boursier, peu importe la quantité de dollars fiat injectés pour soutenir notre système défaillant, le prix du pétrole est le changeur de donne remarquable. Comme l’inflation se reflète dans son prix, et les coûts de l’énergie s’embrasent de manière incontrôlée, le Dow Jones va commencer à chuter, indépendamment de tout faible volume ou détente quantitative. Selon toute vraisemblance, cette énigme sera imputée à autant de boucs émissaires que disponibles actuellement, y compris l’Iran, la Chine ou la Russie ou le Japon, etc. Tout américain sans exception, et en particulier ceux qui sont impliqués dans le suivi de l’économie, aura de rappeler à eux-mêmes et au public que dans le fond, c’était la Réserve Fédérale qui a créé les conditions par lesquelles nous souffrons, y compris la dévaluation de la monnaie et les prix élevés du pétrole, et NON un ennemi étranger.

Le seul élément positif de ce désastre complet (si on peut appeler quoi que ce soit « positif » dans cette galère), c’est la manière dont le prix élevé du pétrole a tendance à précipiter les illusions du citoyen lambda. Il s’agit d’une question qu’ils ne peuvent tout simplement pas ignorer, car cela affecte tous les aspects de leur vie dans les moindres détails. L’énergie chère éveille ceux qui seraient ignorants autrement, et les oblige à voir les nombreux dangers qui guettent à l’horizon. Espérons que cette prise de conscience ne sera pas trop peu, trop tard…[/spoiler2]

Une petite relecture supplémentaire ne ferait pas de mal. Aussi, je n'ai su interpréter le sigle MSM dans le second paragraphe.

Edit: Merci à Largo Winch.

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J'aimerais m'occuper de l'article du Guardian sur l'évadé de Corée du Nord. Toutefois, l'article est très long (10 pages sous un format Word, Times 12) et je me demandais si le travail ne pourrait pas être partagé ? Je peux éventuellement me charger de traduire les 3/4 premières pages et quelqu'un d'autre pourrait prendre la suite ?

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Si tu t'en occupes, je pourrais commencer vers :

By the standards of Camp 14, Shin's new cellmate was notably old, somewhere around 50. He refused to explain why he was locked up but he did say he had been there for many years and that he sorely missed the sun. Pallid, leathery skin sagged over his fleshless bones. His name was Kim Jin Myung. He asked to be called "Uncle". For about two months, Uncle nursed Shin, rubbing salty cabbage soup into his wounds as a disinfectant and massaging Shin's arms and legs so his muscles would not atrophy. "Kid, you have a lot of days to live," Uncle said. "They say the sun shines even on mouse holes."

On verra pour le raccord et la mise en commun par la suite, ça te convient ?

Dans tous les cas, arrête toi où tu veux, ça sera déjà ça de traduit et on verra ensuite.

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Si tu t'en occupes, je pourrais commencer vers :

On verra pour le raccord et la mise en commun par la suite, ça te convient ?

Dans tous les cas, arrête toi où tu veux, ça sera déjà ça de traduit et on verra ensuite.

Ca me convient.

Si jamais il devait y avoir un changement, c'est que j'en traduirais un peu moins .. mais j'ai commencé et je suis à un bon rythme pour l'instant.

Merci, bon courage.

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Je m'occupe de ça d'abord, je verrais pour la Corée ensuite.

À relire une nouvelle fois.

L’inexorable marche de la destruction créatrice

par George Will

Dans un mouvement de repli, la holding Sears commence À brader ses magasins.

— Le Wall Street Journal, le 24 février.

Retraite ne signifie pas abandon.

Mais quand même…

En 1886, une cargaison de montres À 25 $ d’un joaillier de Chicago a été refusée par le destinataire À Redwood Falls, Minnesota. Le joaillier a proposé de vendre la marchandise ne pouvant être délivrée À 12 $ pièce À un agent de la station de chemin de fer, qui pourrait ensuite les vendre À d’autres agents, dont le nombre s’élevait À plus de 20 000. Ce que l’agent, Richard Warren Sears, 23 ans, a fait.

Bientôt, son entreprise de montres était en plein essor, il cessa alors de travailler sur les chemins de fer, déménagea À Minneapolis, puis rapidement au centre des chemins de fer du pays, À Chicago. Il y rencontra en 1887 Alvah Curtis Roebuck, un horloger et imprimeur. La vie rurale et le commerce de détail étaient sur le point de changer.

Comme feu Daniel Boorstin l’expliqua dans « Les Américains : l’expérience démocratique », Sears et Roebuck étaient sur le chemin tracé par Aaron Montgomery Ward. Après quelques années en tant que vendeur en magasin d’articles de mode dans l’Ouest rural, en 1872, l’année suivant l’incendie de Chicago, Ward, alors agé de 29 ans, a loué un grenier d’environ 16 m² au-dessus d’une pension pour chevaux, et a lancé son entreprise de vente par correspondance. En deux ans, sa simple feuille tarifaire est devenue une brochure de 8 pages, puis un catalogue de 72 pages, avec des gravures illustrant la plupart des articles. Le catalogue de 240 pages de 1884 listait presque 10 000 objets.

[spoiler2]Jusqu'alors, les marchandises que la plupart des Américains achetaient – les choses qu’ils ne pouvaient faire pour eux-mêmes – étaient des articles qu’ils pouvaient manipuler et examiner, vendus par des personnes qu’ils connaissaient. Dorénavant, ils étaient incités À acheter des biens sans les voir, provenant de distants étrangers.

Le nom Sears, Roebuck and Co. est apparu en 1893, et le catalogue était la devanture, le comptoir et le vendeur de l’entreprise. Le Big Book (« gros livre »), dès 1894 le catalogue avait plus de 500 pages, est devenu le second dans la vie des américains juste devant le Good Book.

Dès 1903, Sears possédait sa propre imprimerie. Il y avait 1 million d’exemplaires du catalogue du printemps 1904, 2 millions l’année suivante, et plus de 3 millions pour le catalogue d’automne 1907. Tout ceci dépendait du gouvernement sous la forme des LGR des bureaux de poste – Livraisons Gratuites en milieu Rural.

Vers le milieu du 20ème siècle, Sears, Roebuck and Co. était connu À la ville comme le plus grand détaillant du pays, avec des magasins qui ont structuré les centres de nombreuses villes. Mais À Bentonville, en Arkansas, Sam Walton a eu l’idée de plus grands magasins en périphérie des villes. Sears est devenu une victime de la révolution de la vente au détail de Wal-Mart.

De nos jours, les nouvelles mères s’inscrivent À Amazon Mom pour se faire livrer régulièrement des couches. C’est la transformation du XXIe siècle d’une innovation dans le commerce À longue distance qui a débuté dans le Chicago du XIXe siècle.

La destruction créatrice se poursuit À l’ère numérique. Après 244 ans, la première publication ayant eu lieu cinq ans avant la Tea Party de Boston de 1773, l’Encyclopaedia Britannica sera désormais uniquement disponible sous forme numérique, alors qu’elle essaye de rattraper les sites Web de référence tels Google et Wikipedia. Une autre victime du numérique a oublié qu’elle vendait la préservation des souvenirs, aussi connue sous le nom de « Moments Kodak », et non pas du film.

Les états-Unis sont maintenant divisés entre ceux qui trouvent ce retournement social troublant et ceux qui le trouvent grisant. Ce qu’a postulé Virginia Postrel en 1998 dans « L’avenir et ses ennemies : le conflit croissant sur la créativité, l’entreprise et le progrès », le meilleur livre pour sortir le pays de ses ruineuses envies pour la propreté, est encore plus vrai maintenant. De nos jours, le conflit politique et culturel principal réside, selon Postrel, entre les gens, étiquetés À tort « progressistes », qui ont soif de statu quo social, et ceux, paradoxalement appelés conservateurs, qui accueillent le changement perpétuel de la société par le dynamisme.

Les statuquoïstes voient Borders succomber aux livrels (et À Amazon) et déplorent la disparition des choses familières. Les dynamistes disent : Détendez-vous, la lecture est en plein essor. En 2001, l’iPod est apparu et les magasins comme Tower Records ont alors disparu. À qui manquent-ils ?

Theodore Rooselvelt, le premier président progressiste des états-Unis, pensait qu’il était du devoir du gouvernement de « regarder vers l’avenir et de planifier le bon type de civilisation ». Theodore Roosevelt a regardé vers l’avenir et a vu une « famine de bois » causée par l’appétit féroce des chemins de fers pour les traverses qui alors pourrissaient. Il n’avait pas prédit le créosote, qui préserve les traverses. Imaginez toutes les choses que les planificateurs gouvernementaux ne peuvent anticiper lorsque, dans leur arrogance typique, ils essayent d’imposer leurs rêves d’immobilisme pour le « bon type » d’avenir.

Tant que les états-Unis restent eux-même, ils accueilleront le chaos désordonné, qui n’est pas vraiment le désordre, mais plutôt ce que Postrel appelle « un ordre imprévisible, spontané, et toujours mouvant, un canevas créé par des millions de décisions indépendantes non coordonnées ». Les coordinateurs professionnels, c-À-d les administrations, sont estomaqués. Tant mieux.[/spoiler2]

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Le referendum du l'UE inévitable au Royaume-Uni. http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100146724/an-eu-referendum-is-inevitable-its-outcome-is-not/

Prix minimum de l'alcool, solution disproportionnée. http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100146616/minimum-alcohol-pricing-a-disproportionate-response-to-a-declining-problem/

Attention, pas mis dans le google doc, qui en prend un peut-il le mettre ? Merci.

Le futur de l'euro est-il forcément lié à l'or ? http://openeuropeblog.blogspot.com/2012/03/is-future-of-euro-inevitably-linked-to.html

Le libéral compromis est un libéral fichu. http://openeuropeblog.blogspot.com/2012/03/is-this-party-over.html

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