Aller au contenu

Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

Non, caisse d'émission me semble la plus raisonnable, même si ça fait penser à plein d'autres choses.

Oui, j'ai cherché un moment mais c'est bien comme ça que ça s'appelle, on n'y peut rien.

Et "une caisse d'émission en or", ça me semble convenable, plus que "dorée" en tout cas.

Caisse d'émission d'or ?

Publication demain. Merci Lancelot, tes traductions sont excellentes !!

Malheureusement ça ne durera pas. Je peux travailler bien, rapidement et beaucoup, mais je ne peux pas travailler régulièrement. C'est le drame de ma vie.

D'ailleurs en voilà une autre :

Pourquoi l’Inde n’arrive pas à rattraper l’Occident.

Des légions de bureaucrates bornés étouffent l’économie indienne.

Shikha Dalmia | 17 juillet 2012

L’obscurité s’étend sur Londres : on redoute la fin des jours de gloire de l’Europe. Les excès des banques privées et les dettes du secteur public sont sur le point de faire sombrer le vieux continent (et l’Amérique) pour plusieurs générations. Les seules étoiles montantes dans le firmament international semblent être la Chine et l’Inde. Leurs jeunes économies sont au point mort cette année, mais on prévoit qu’elles sauront apprendre des erreurs occidentales, redresser la barre et reprendre le flambeau de l’hégémonie mondiale.

Laissons de côté la Chine et son autocratie opaque. En ce qui concerne l’Inde, je crois pouvoir affirmer qu’elle ne plantera pas son drapeau tricolore sur la planète avant un long moment, en tout cas pas avant qu’elle se débarrasse de sa bureaucratie débilitante. La plus grande démocratie du monde n’est pas un état de droit, c’est l’état des « babus », le terme local pour désigner les bureaucrates obtus, et tant que ceux-ci continueront à mettre des bâtons dans les roues de entrepreneurs, il y a peu de chance que l’Inde puisse défier l’Occident.

Malgré leurs nombreux problèmes, les puissances occidentales (l’Amérique, le Canada, l’Angleterre, l’Allemagne et les autres) ont des institutions qui fonctionnent comme des droits de propriété bien définis, des tribunaux efficaces pour faire respecter les contrats et des infrastructures modernes pour optimiser la productivité des citoyens. Par opposition, l’horrible bureaucratie indienne écrase systématiquement les citoyens, détruisant leurs initiatives souvent sans aucune raison apparente autre que le plaisir sadique du pouvoir.

En voici un exemple que j’ai récemment vécu : j’étais à New Delhi avec mon mari et mon fils, et nous voulions faire un court voyage en Malaisie avec nos cousins. Suite aux attaques Mumbai de 2008, les ressortissants étrangers (c’est le cas de ma famille) qui souhaitent quitter puis regagner le territoire dans un délai de 90 jours doivent obtenir une autorisation spéciale.

Nous nous sommes donc retrouvés un jour à 8h du matin, armés de nos tickets pour la Malaisie, réservations d’hôtel et autres documents listés dans le site gouvernemental, à l’Office Régionale des Etrangers. À la sortie de la file d’attente, un des cinq babus moustachus nous a informés que nous étions au mauvais endroit. D’abord, nous devions avoir la permission du ministère de l’intérieur. Ensuite, ils pourraient l’entrer sur nos passeports.

Nous avons donc traversé la ville en direction du ministère où, après fouille et interrogatoire, nous avons été dirigés vers un espace de 5 mètres sur 10 où s’entassait une centaine d'autres suppliants. Une odeur d’urine se dégageait d’un lavabo déglingué. À une extrémité se trouvait une secrétaire, à l’autre trois nouveaux babus. Le feu vert de la secrétaire étant nécessaire pour accéder aux babus, nous avons pris un numéro pour la voir : 85. À ce moment précis, elle traitait le numéro 12. Deux heures plus tard, elle nous riait au nez : « Dossier incomplet. Apportez des photocopies de vos visas, passeports et billets de retour vers les Etats-Unis avant de voir les babus ou vous devrez revenir un autre jour. »

Nous avons donc couru dans tous les sens, et tout était prêt (de justesse) avant notre convocation. Hélas, un autre problème se posa : la Malaisie n’a pas de frontière commune avec l’Inde et ne fait par conséquent pas partie des pays à partir desquels le retour est permis. Nous allions devoir annuler notre voyage, d’après le babus, à moins de parvenir à convaincre son supérieur, appelons-le M. Singh, de nous accorder une permission spéciale.

Nous nous sommes anxieusement dirigés vers le bureau de M. Singh, l’interceptant par chance juste avant qu’il ne quitte le bâtiment avec sa femme pour manger. Il nous griffonna rapidement un papier d’autorisation, que nous avons joyeusement présenté à notre babus, qui sembla satisfait. Il garda tous nos documents et nous dit de retourner avant 16h au premier bâtiment que nous avions visité.

Etourdis de soulagement, nous avons fait le trajet inverse en espérant une conclusion rapide. Nouvelle erreur. Nous devions présenter à nouveau toute la paperasserie que le babus du ministère nous avait confisqué ou l’office refusait de tamponner le passeport. Après une nouvelle frénésie bureaucratique, notre dossier était à nouveau complet 15 minutes avant la fermeture à 18h. Complet, à l’exception de la facture d’électricité de notre adresse permanente à New Delhi, dont ils avaient oublié de nous dire qu’elle était nécessaire.

J’étais au bord de l’hystérie. Mais j’ai eu assez de présence d’esprit pour jouer ma dernière carte : j’ai menacé de faire un rapport à M. Singh, dont j’ai prétendu qu’il était un ami de la famille. Le bluff a marché, et après quelques renâclements pour sauver la face, ils ont apposé leur tampon de mauvaise grâce.

En d’autres termes, une affaire de routine qui n’aurait pas dû prendre plus de 10 minutes a dévoré 30 heures de nos vies. Et pourtant, selon les normes indiennes, c'est un dénouement heureux. Des histoires encore plus kafkaïesques se déroulent en permanence partout sur le territoire. Nous avions suffisamment de temps, de ressources et de jugeote à accorder à cette affaire qui n’était d’ailleurs pas pour nous d’une importance vitale. Mais qu’en est-il par exemple, du pauvre conducteur de pousse-pousse qui a besoin d’un permis pour gagner son maigre revenu ? Ou du fermier qui a besoin d’un titre de propriété pour ses terres (démarche qui peut prendre 240 à 400 jours dans certaines parties du pays) ?

Les bureaucraties occidentales ne sont pas assez efficaces, mais elles arrivent quand même à mener à bien leurs tâches. La bureaucratie indienne est pire de plusieurs ordres de grandeurs et n’arrive à rien (sauf si on compte le harcèlement parmi ses objectifs), ce qui explique pourquoi elle est considérée comme la pire en Asie. Tous les classements mondiaux, sans exception, classent l’Inde dans les pays les plus hostiles au business. La banque mondiale place virtuellement l’Inde en dernière position parmi 183 pays pour la possibilité de faire respecter les contrats.

Tout cela grâce aux immenses pouvoirs discrétionnaires que les règlements indiens offrent aux bureaucrates. Tant que ça ne changera pas, la peur que l’Occident perde sa place au soleil est prématurée, c’est le moins que l’on puisse dire.

Lien vers le commentaire

Une fois de plus, la crise est revenue ce week-end, avec une très mauvaise enchère sur les obligations du trésor espagnol. Des rumeurs, qu’un groupe de régions autonomes espagnoles vont avoir besoin de l’aide du gouvernement central (comme nous l’avions prévu ici), propulsent les coûts d’emprunt à 10 ans pour le gouvernement espagnol à des taux stratosphériques record de 7.55%.

La problématique tourne dorénavant autour de combien de temps le gouvernement central et les régions autonomes peuvent se financer à ces taux.

Tout compte fait l’Espagne a bien travaillé pour ‘préfinancer’ une large part de sa dette cette année (cela signifie que l’état espagnol a déjà emprunté la quasi-totalité de l’argent dont il a besoin pour 2012), pendant que les taux d’intérêt étaient relativement faibles (autour de 4%). De plus, la maturité moyenne de sa dette était autour de six ans et demis – ce qui n’est pas un profil de dette si mauvais tout bien considéré. Toutefois, il va y avoir bientôt 10% de dette en plus par rapport au PIB tandis que le coût de renflouement des régions espagnoles ne va faire qu’augmenter. Pendant ce temps l’économie continue de décrocher – la banque d’Espagne a annoncé ce matin que l’économie espagnole s’était contractée de 0,4 % lors du second trimestre de cette année, à ajouter au 0,3 % de baisse dans le premier trimestre.

Ceux d’entre vous qui ont lu notre récent rapport sur les renflouements des banques espagnoles savent que nous avons déjà abordé cette solution en détail, mais juste au cas où vous trouverez un petit rappel sur ce rapport:

…en regardant les besoins de financement de l’état espagnol sur les prochaines années, surtout en prenant en compte les recapitalisations des banques, il devra faire face à un de grands besoins de financement. Jusqu’à mi 2015, l’état espagnol devra refinancer 547,5 milliards d’Euros, plus de la moitié de son PIB et la grande majorité de sa dette.

Maturité de la dette espagnole

Le gouvernement central espagnol aura besoin de refinancer 209 milliards d ’Euros en obligations et 75 milliards d ’Euros en bons du trésor, l’équivalent de presque 30% du PIB et pratiquement la moitié de sa dette officielle. Cela va devenir de plus en plus compliqué si les couts d’emprunt demeurent à des niveaux aussi élevés.

Déficit espagnol

De la mi 2012 à la mi 2015, l’Espagne aura à financer un déficit équivalent à 179 milliards d ‘Euros – et encore, si l’Espagne réussit à suivre les prévisions du FMI et son plan de réduction des déficits.

Factures impayées

L’Espagne affronte également un stock important de factures impayées à toutes les strates du gouvernement, pour un total d’environ 105 milliards d’euros. Cela devrait tirer à sa fin d’ici 2013 bien que ce stock a été un niveau très élevé ces temps derniers. En fin de compte, ces fonds sont principalement dus à des créanciers espagnols, ce qui revient à dire que ne pas les payer serait contreproductif pour l’économie espagnole. (En écoutant les rumeurs du week-end dernier, il est intéressant de signaler que l’explosion récente des arriérés venait quasiment exclusivement des gouvernements régionaux).

…les sommes à refinancer dans les deux prochaines années sont particulièrement élevées… Cela va encore augmenter la pression sur les banques pour charger un peu plus la dette souveraine espagnole, avec des conséquences potentielles énormes si le système venait à exploser. Si les problèmes du secteur bancaire ne sont pas résolus, leurs capacités à financer l’état serait soumis à une trop forte pression. Si cela devait tomber en morceaux, l’Espagne se trouverait peut-être sans créanciers volontaires.

Je ne suis pas contre une ultime relecture : il fait trop chaud pr traduire! Juste un autre petit commentaire, j'enverrai le fichier *.doc à la rédaction quand je suis chez moi.

Lien vers le commentaire

La remarquable histoire de la renaissance économique du Chili

Par Daniel J. Mitchell et Julia Morriss. Cet article est paru dans le Daily Caller le 18 Juillet 2012, et sur cato.org le même jour.

Il y a trente ans, le Chili était un cas désespéré. Un gouvernement socialiste dans les années 1970 avait paralysé l'économie et déstabilisé la société, menant à des troubles civils et à un coup d'Etat militaire. Compte tenu de la gravité de la situation, il n'est pas surprenant que l'économie du Chili était moribonde tandis que d'autres pays d'Amérique latine, comme le Mexique, le Venezuela et l'Argentine, avaient une richesse par habitant environ deux fois supérieure.

Aujourd'hui, en revanche, le Chili a dépassé l'Argentine en devenant le pays le plus riche de l'ensemble de l'Amérique latine. Pendant trois décennies, son économie a connu la plus forte croissance de la région. La pauvreté a chuté de façon spectaculaire, et le niveau de vie s’est envolé.

Regardons comment le Chili est devenu le tigre de l’Amérique latine.

La réforme des retraites est la réforme économique la plus connue du Chili. Depuis les années 1980, les travailleurs ont été autorisés à mettre 10 pour cent de leur revenu dans un

compte de retraite personnel. Ce système, mis en œuvre par José Piñera, a connu un succès remarquable, la réduction du fardeau des impôts et des dépenses et l'augmentation de l'épargne et l'investissement, tout en produisant une augmentation de 50 à 100 pour cent des prestations de retraite. Le Chili est maintenant une nation de capitalistes.

Mais il faut beaucoup plus qu’une réforme, quoiqu’impressionnante, pour transformer une nation en une réussite économique. Ce qui a fait du Chili un cas spécial, c’était une libéralisation économique générale. Ce tableau, basé sur les cinq variables clés du rapport mondial du Fraser Institute sur la liberté économique dans le monde (EFW), montre comment le Chili a bougé dans la bonne direction au fil du temps.

[ici, un tableau qui ne passe pas]

En ce qui concerne la fiscalité des entreprises, les bénéfices non utilisés étaient imposés à près de 50 pour cent, mais le taux d'imposition a été baissé à 10 pour cent en 1984. Il n'est pas resté à ce bas niveau, mais il est demeuré inférieur à 20 pour cent, de sorte que le système fiscal n'est pas un grand obstacle à la production et les entreprises ont la liberté d'investir davantage. Le score du Chili quant à la taille de l’Etat montre une amélioration significative depuis 1975. La réforme des retraites y a sans doute contribué, comme l'ont fait les réformes qui ont réduit le taux marginal de l'impôt sur le revenu de 58 pour cent en 1980 à 40 pour cent en 2005. Mais même ce taux de 40 pour cent ne tient pas compte de tous les avantages de la réforme. Les tranches d'imposition sur le revenu ont été élargies, aidant de nombreuses personnes à protéger du fisc une plus grande part de leur revenu, tandis que les investisseurs et les entrepreneurs peuvent bénéficier de taux d'imposition inférieurs en créant des entreprises.

Sans surprise, la baisse des taux d'imposition a généré de nombreux avantages. Le Chili a éliminé un grand nombre de niches fiscales qui favorisaient certains groupes d'intérêt et qui poussaient à des décisions économiques inefficientes. L'évasion fiscale a considérablement diminué parce que les entreprises ont moins à payer et que leurs impôts sont devenus moins compliqués. En effet, la baisse de l’évasion fiscale a rapporté plus d’argent à l’Etat. Selon les données de Friedrich Schneider sur les économies parallèles (mesurant "la production par le marché de biens et services légaux, mais délibérément cachés aux pouvoirs publics"), le Chili a la plus petite économie souterraine dans la région, avec un score moyen de 20,3. En comparaison, le score de la Colombie est 41 ; pour le Mexique 30,2 ; El Salvador 47,4 ; Equateur 36,6 et le Brésil 40,5.

Ex-Ministre des finances chilien, Hernán Büchi a écrit un livre sur la transformation du Chili, et il décrit le plan de privatisation massive qui a généré de substantielles rentrées d’argent. Quelques- unes des principales ventes comprenaient le distributeur de carburant Copec, la principale compagnie d'électricité Endesa, des compagnies de téléphone, des aciéristes, et quelques-unes des banques, qui ont attiré des investisseurs privés. Les sociétés nouvellement privatisées eurent bien plus d'occasions de se développer et de grandir, les exportations ont augmenté, et de nouvelles entreprises ont commencé à croître.

Grâce à ces privatisations, le Chili garde un score assez bon pour les droits de propriété. Cela a été particulièrement évident dans le secteur minier. Büchi mentionne comment les investisseurs privés sont entrés en scène et les coûts de production ont chuté alors que la production augmentait. Cela a été perçu dans tout le pays tandis que les marchés ont été déréglementés et que les droits de propriété privée ont été protégés.

Le score relatif à l’accès à une monnaie saine s’est amélioré de façon spectaculaire entre 1980 et 2010, l'inflation a diminué à moins de cinq pour cent et la liberté d'avoir des comptes bancaires à l'étranger a augmenté.

Outre l'augmentation de la liberté de change, le Chili a également amélioré son score quant à la liberté de commerce international. Les taxes à l'exportation, qui étaient auparavant une barrière rédhibitoire, ont été pratiquement éliminées, ce qui permit la concurrence étrangère sur le marché. Selon Büchi, l'épargne intérieure a augmenté, atteignant 18 pour cent, et les droits de douanes moyens sont tombés de 105 à 57 pour cent. En 1979, un droit de douane uniforme de 10 pour cent a été mis en place.

Büchi note que suite à ces réformes, les exportations du Chili sont passés de 3,8 milliards à 8,1 milliards de dollars entre 1985 et 1989.

Le fardeau de la réglementation a également été allégé. La Banque Mondiale signale qu’il fallait jusqu’à 27 jours pour créer une nouvelle entreprise au Chili, et qu’il en faut maintenant sept. Büchi mentionne que les investissements ont augmenté de 11,3 pour cent du PIB en 1982 à 20,3 pour cent en 1989. L'épargne intérieure aussi a augmenté durant cette période, passant de 2,1 pour cent du PIB à 17,2 pour cent. Comme les entreprises ont connu une plus grande liberté de se développer, le Chili a connu davantage d'innovation, des profits plus élevés et davantage d’épargne.

Alors, que signifie tout cela ? Jetons un coup d'œil au PIB par habitant dans les principaux pays d'Amérique latine. Comme vous pouvez le voir, le Chili était près du fond en 1980, mais aujourd’hui il mène la danse.

[ici, un tableau qui ne passe pas]

Cela s'est traduit par de bonnes choses pour toutes les couches de la population. La proportion de la population sous le seuil de pauvreté a chuté de 40 à 20 pour cent de 1985 à 1997, puis à 15,1 pour cent en 2009. La dette publique est maintenant de moins de 10 pour cent du PIB, et après 1983 le PIB a augmenté en moyenne de 4,6 pour cent par an. Mais la croissance n'est pas un événement aléatoire. Le Chili a prospéré parce que le fardeau du gouvernement a diminué. Le Chili est désormais classé numéro un pour la liberté dans sa région et numéro sept dans le monde, devant même les états-Unis.

La leçon du Chili est que les marchés libres et un gouvernement restreint sont une recette pour la prospérité. La clé pour d'autres pays en développement est de comprendre comment obtenir ces avantages sans avoir à souffrir une période de tyrannie socialiste et de dictature militaire.

Daniel Mitchell est senior fellow à l'Institut Cato. Julia Morriss étudie le droit et les sciences sociales à l'American University à Washington, DC

Traduction : Benjamin Guyot. ;)

Lien vers le commentaire

NicolasB, c'est parfait. Pas la peine d'envoyer à la boite mail de la rédac.

Merci !!

Bien reçu, par contre sur le blog original, il y avait quelques illustrations, mais ça a foiré au moment du copier-coller sur le forum.

Lien vers le commentaire

Proposition d'article à traduire : A Hungry World Population? Oh Well, Let Them Eat Ethanol!.

Bonjour à tous, cette rubrique du forum m'a fait de l'oeil et j'ai trouvé l'article intéressant (mais avec un syntaxe et des tournures qui m'ont donné un mal de chien),

du coup je vous soumets cette version, étant une nullité en économie et en notion de reglementation américaines, si vous pouviez y jeter un coup d'oeil ^^

Edit: Après relecture, j'ai encore un peu de boulot sur des tournures, et le sens de quelques phrases qui m'ont échappé. Vous pouvez me donner une impression générale malgré tout?

(Je fournirais une version corrigée dans la soirée de demain)

Une population mondiale affamée ? Eh bien, donnons-leur de l’éthanol à manger !

… Et voilà les émeutes du maïs.

Les règlementions relatives au changement climatique – bien plus que les aléas du climat – commencent maintenant à générer des instabilités à propos desquelles, ceux qui arrivaient à garder la tête froide, nous avaient mis en garde depuis des années.

Les prix du maïs sur la place de Chicago approchent des niveaux record, près de $8.30 le boisseau (NDT : Bushel = ~1/4 quintal) au prix spot. La montée des prix a été dramatique ces dernières semaines, emmenée par la perception du déclin des rendements causé par des temps chauds et secs principalement dans le haut Midwest.

Un bonne partie de ce maïs est irrécupérable comme semence. Les hautes températures rendent le pollen stérile, et l’étroite fenêtre de pollinisation – environ dix jours pour une surface donnée – impose qu’un fois ce temps passé, il est vraisemblable qu’il y ai bien peu de grains par épis. Et bien que la pluie puisse permettre à la plante de récupérer, sa valeur comme denrée alimentaire sera extrêmement réduite.

La région productrice de maïs des états-Unis est extrêmement étendue, de ce fait une rendement minimal est toujours préservé. La sécheresse du milieu des années cinquante était très étendue et dura plusieurs années, mais n’avait réduit le rendement (le volume produit par acre (NDT : acre = ~0.4 hectare)) que de 20%. La sècheresse actuelle est comparable en étendue, mais pas en importance ni en durée. Pour le moment.

15]

« Ce que nous avons observé est un changement de règlementation, et non pas de temps. »

A l’époque, le rendement moyen était de 45 « boisseaux » par acres (un « boisseau » étant composé de 56 livres (NTD : unités de poids impériale = 0.453 gr)), et grimpait à un taux constant qui avait été initié par l’adoption des semences hybrides, commencée dans les années trente.

Malgré les lamentations de Paul Ehrlich et de ses usants compatriotes, il n’y eu pas de de grandes famines dû à des « limites à la croissance » imaginaires, qui furent prévues avant d’être bientôt démenties. En fait, les rendements maintinrent leur croissance. Une bonne année de nos jours, le rendement tourne autour de 160 « boisseau x». Entre hier et aujourd’hui, il y a eu plusieurs mauvaises années causés par la sècheresse, la chaleur ou bien encore des infections, et presque toutes ont vu le même impact sur les rendements, soit 25% des volumes attendus.

La projection du “USDA” (NDT: United States Department of Agriculture, ministère de l’agriculture des états-Unis) du 11 Juillet est d’une réduction de 9% de ces 160 « boisseaux » moyens. Mais il a fait bien chaud et sec depuis que cette estimation à été faite (à partir de données de plusieurs jours antérieures au 11 juillet), donc on peut s’attendre à une réduction plus importante, ce qui explique que les prix continuent à monter.

Ce qui nous amène à l’éthanol. Il est fabriqué à partir du maïs. Le volume à produire est découle d’un décret, pas d’un choix. Cela représente 13.2 milliards de gallons cette année (NDT : Gallon = ~3.79l soit un volume de ~50 milliards de litres). L’année dernière nous avons vu partir en fumée 40% de nos cultures. Cette année, étant donnée les rendements attendus , nous pourrions bien détruire plus de la moitié de notre maïs.

Les U .S. sont de loin les plus gros producteurs, et notre approvisionnement massif est un facteur majeur dans le maintiens d’un prix bas de la plus abondantes ressource alimentaire et fourragère – généralement autour de $3.00 / « boisseau ». C’était avant que George W. Bush ne décide que la réponse au réchauffement climatique soit de produire de l’éthanol à partir du maïs. D’où la montée des cours du maïs qui commença avec le passage en 2007 des « décrets éthanols » (NDT : ref : http://www.epa.gov/lawsregs/laws/eisa.html ), bientôt suivi par des émeutes de la faim globales. Et un maïs à $8.00 aujourd’hui en amènera encore bien plus.

Le mauvais temps est un fait de la vie agricole. Durant les quatre dernières décennies, en cette période d’accroissement maximal des concentrations de dioxyde de carbone, il n’y a aucune preuve d’augmentations des années de mauvaises récoltes, ou d’un changement dans l’impact sur le rendement qui se produit. 2012 se profile comme une année minable pour la variété des cultures.

Ce que nous avons observé est un changement de politique, pas de climat. Maintenant, l’Arabie Saoudite brûle la moitié de sa production de maïs, plutôt que de la vendre au monde qui a faim. Et tout ceci vous est présenté par nos amis les verts et, bien entendu, les Républicains, menant le processus politique main dans la main. Plus tard, la communauté environnementaliste réalisa – comme ce que certains d’entre nous leur avons dit pendant des années – que l’éthanol de maïs débouche sur une augmentation des émissions de dioxyde de carbone, et non pas une réduction.

Evidemment, il y a peu de chance que le lobby agricole à l’influence disproportionnée accepte d’avaler une modification du « décret éthanol » quand ses membres ramassent l’argent à la pelle grâce à une pénurie induite artificiellement. C’est aussi une année électorale. Mais n’est-ce pas dommage pour ces pauvres gens au Mexique et à travers le monde qui vont en fait souffrir de la folie et la dépravation de notre politique agriculturo-environementale ?

Modifié par ChocolateCookie
Lien vers le commentaire

Attention, j'ai dû finir en hâte cet après-midi, et les finitions ne sont pas faites (d'autant que le texte était bien plus complexe - et plus intéressant - que l'autre). Faudrait sans doute refaire les liens, les notes de bas de texte, et aussi les paragraphes de citations internes au texte.

Même les "Primitifs" recherchent le profit

Par Mike Reid. Paru sur le site du Mises Institute le 20 Juillet 2012.

Les anticapitalistes aiment utiliser des exemples d'échange de cadeaux prétendument altruistes dans des sociétés « primitives » pour les contraster avec l’avidité du comportement dans les marchés modernes. Mais un examen plus attentif d’un système d’échange de cadeaux bien connu, la Kula des îles Trobriand, renforce plutôt les affirmations des libertariens quant à l’universalité de la recherche du profit.

Dans le commerce sophistiqué de la Kula parmi les îles au large de la pointe orientale de la Nouvelle-Guinée, les hommes s'embarquaient pour de nombreux milles nautiques pour recevoir des dons cérémoniels faits de bijoux en coquillages, apparemment dans le seul but de donner ces cadeaux à nouveau dans un an ou deux.

Un tel voyage était à la fois coûteux et dangereux. Les hommes embauchaient des artisans pour construire des canots spéciaux, assez robustes pour la mer et assez rapide pour la tâche. Et les voyages de Kula des Trobriand les emmenèrent jusqu’à la patrie des Dobuans, qui vivaient sur une île à 60 milles de là, parlaient une langue différente, et étaient considérés comme des cannibales.

Quand les visiteurs arrivaient, si tout allait bien, leurs hôtes les accueillaient avec des cadeaux de cérémonie, « des bibelots indigènes sales, graisseux et qui ne ressemblent à rien », comme un anthropologue les décrivait en plaisantant. [1] Les plus convoités étaient des colliers et des bracelets de coquillages, appartenant à la catégorie spéciale d'objets de valeur appelés vaygu'a.

Mais en dépit d’avoir fait tout ce chemin pour acquérir ces babioles, les visiteurs n'avaient pas l'intention de les conserver très longtemps. Au lieu de cela, les Trobriandais comptaient donner à leur tour tous les vaygu'a d'ici un an ou deux, quand ils auraient à accueillir à leur tour leurs propres visiteurs venus des autres îles.

En fait, les hommes qui gardaient leurs vaygu'a beaucoup plus longtemps étaient « universellement vus comme blâmables et sans honneur», et appelés « lents » ou « durs » en Kula. [2]

Tous ces risques et ces efforts peuvent-ils vraiment être entrepris pour la seule joie de donner à nouveau ces babioles crasseuses ?

"Inutilité évidente"?

L’économiste socialiste Karl Polanyi semble en avoir été précisément convaincu. Et il admirait les insulaires pour cela. Polanyi faisait l’éloge des échanges de la Kula comme « une économie sans gain et hors marché … l'une des transactions d’échange les plus élaborées connues de l'homme », dans lequel « aucun bénéfice n’est impliqué, ni en argent ni en nature. » [3]

Dans une note informelle, Murray Rothbard se moque de la Kula et de l'amour que Polanyi leur porte :

Il est apparemment enchanté par le « commerce Kula »… Ce que Polanyi en aime spécialement est son manque de vrai gain mutuel - ou bien est-ce son inutilité évidente ?
[4]

« Sans gain » ? « Hors marché » ? De toute évidence inutile ? Qu'est-ce qui se passait réellement dans le commerce Kula ?

Lorsque l'anthropologue Bronislaw Malinowski s'est rendu dans les îles Trobriand dans les années 1910, il a constaté que la Kula était la passion dévorante de la vie quotidienne de tout le monde. Recevoir des vaygu'a était la preuve d'un homme « chanceux, audacieux et entreprenant » [5]

En effet,

la propriété temporaire lui permet de tirer beaucoup de notoriété, d'exposer son cadeau, de dire comment il l'a obtenu, et de prévoir à qui il va le donner. Et tout cela constitue l'un des sujets préférés de conversation et de potins dans la tribu, dans lequel les exploits et la gloire reçus via la Kula par les chefs ou d’autres sont constamment discutés.

Ces morceaux de coquilles « sales et gras » étaient en fait des biens de prestige, tout aussi précieux et arbitraires que des montres Rolex, des voitures de luxe ou des trophées sportifs. Ces marchandises attirent l'attention et signalent vos succès. Ils disent, « Je suis assez puissant pour avoir cela. »

En Amérique du Nord, quand une équipe dans la NHL remporte la Coupe Stanley, cela rend très célèbres les membres de cette équipe (du moins au Canada). Mais au lieu de fabriquer une nouvelle coupe chaque année, la NHL utilise le même trophée à chaque fois, de sorte que l'équipe gagnante de la Coupe Stanley la détient seulement jusqu'à ce que l'équipe suivante la remporte. La coupe est un artefact porteur de légende qui apporte la gloire à tout homme qui le possède, même si aucun homme ne peut le posséder pour toujours.

Il en va de même pour les vaygu'a étaient les mêmes. L’idée n’était pas de les avoir en permanence, mais de les obtenir pour un temps.

Donner pour recevoir

Dans la Kula, chaque acte de générosité était en fait un investissement prudent. Celui à qui vous avez donné un vaygu'a à été obligé de vous rembourser plus tard par un « contre-don » d'un autre artefact qu'il possédait. Donc, un homme prévoyait à qui donner des présents afin de contrôler de qui il recevrait un présent. De cette façon, un donneur de vaygu'a patient et habile pouvait voir passer les objets les plus célèbres dans ses propres mains.

La Kula n'est pas inutile (contrairement à l’opinion de Rothbard) et certainement pas sans profits (contrairement à l’opinion de Polanyi). C’était une recherche organisée de profit personnel. Certes, le bénéfice était de réputation, et non pas strictement matériel. Mais en dernière analyse, tous les « profits » - dollars papier, trophées de la NHL, ou colliers de coquillages - est un phénomène mental, l'accomplissement de nos fantaisies subjectives dépassant les coûts que nous avons payé pour y parvenir. La chose remarquable à propos des échanges libres comme la Kula, c'est que lors de chaque échange les deux parties en bénéficient.

Mais qu'en est-il de l’allégation de Polanyi selon laquelle la Kula était « hors marché » ? En un sens, il a raison: la Kula lui-même était juste un échange de cadeaux élaboré, pas un marché.

Pourtant, la Kula protégeait et encourageait un vaste troc entre les Trobriandais, les Dobuans, les habitants des îles Amphlett, et les autre cultures qui ont pris part. Dans chaque voyage de Kula, les pirogues des visiteurs regorgeaient de nourriture, ou de poterie, ou d’artisanat – de tout ce que leur société d’origine savait faire de mieux. Et après la première cérémonie de remise des cadeaux sur la plage des hôtes, les visiteurs restaient pendant plusieurs jours à troquer ce qu’ils avaient apporté avec leurs hôtes.

Comme dans une grande part de la Mélanésie, les îles au large de la côte est de la Nouvelle-Guinée connaissaient de fréquentes menaces de guerre, ce qui a certainement menacé de rompre le commerce, forçant chaque village à s’isoler économiquement. Mais la Kula atténué cette menace en fournissant une sorte de « cérémonie de pacification » entre des hommes de communautés et de cultures différentes. [6]

Un bon partenariat par la Kula entre deux hommes pouvait fournir un flux constant de vaygu'a à travers de nombreux dons et contre-dons au fil des décennies ; la relation pouvait même être transmise en héritage à un fils. Chacun avait ainsi une bonne raison de protéger contre le vol ou la violence ses partenaires qui se trouvaient de passage sur son île.

En bref, le réseau décentralisé d'échange de cadeaux par la Kula a fourni l'échafaudage social nécessaire pour protéger le commerce international contre le vol et la guerre. Sans besoin d’Etat.

La puissance de l'intérêt

Les socialistes occidentaux comme Polanyi sont souvent désireux d'utiliser une interprétation romantique des cultures traditionnelles pour traiter les marchés ou les profits d’inutiles ou de contre nature. La stratégie rhétorique consiste à faire jouer aux « primitifs » le rôle de lutins tropicaux généreux et désintéressés, puis à nous présenter par contraste comme des singes bien réels, égoïstes, comploteurs et moins fréquentables qu’eux.

Pris dans cette bataille rhétorique, Rothbard ne peut guère être blâmé pour avoir trop vite rejeté la Kula comme « évidemment inutile ». En effet, si le compte-rendu dénué de sens que fait Polanyi d'une Kula sans profit était exact, la caractérisation de Rothbard serait parfaitement correcte.

Mais la vérité est la suivante : tout être humain dans toutes les cultures choisit les meilleurs moyens qu'il peut imaginer pour atteindre les buts qu'il désire. Chaque participant à la Kula y prenait part parce qu'il s'attend à ce faire une forme de profit. Et le résultat net de la Kula, comme celui de tous les systèmes d'échanges vraiment volontaires, a été un gain mutuel et la paix internationale par le biais du profit des individus.

Mike Reid est primus inter pares chez Invisible Order, une entreprise de solutions éditoriales libertariennes. Il enseigne également l'anthropologie à l'Université de Winnipeg.

Traduction : Benjamin Guyot.

Remarques

[1] Bronislaw Malinowski, Les Argonautes du Pacifique occidental (Londres: Routledge, 1922) p. 351.

[2] Malinowski, pp 360, 94.

[3] Karl Polanyi, La Grande Transformation: aux origines politiques et économiques de notre temps , 2e éd.(Boston, MA: Beacon Press, 2001) p. 52.

[4] Murray N. Rothbard, "A bas le primitivisme: une critique approfondie de Polanyi,« 1961. Réédité en 2004 sur Mises Daily .

[5] Malinowski, p. 352.

[6] Reo Fortune, Ensorceleurs de Dobu (Londres: Routledge, 1932) p. 209.

Lien vers le commentaire

Bonjour à tous, cette rubrique du forum m'a fait de l'oeil et j'ai trouvé l'article intéressant (mais avec un syntaxe et des tournures qui m'ont donné un mal de chien),

du coup je vous soumets cette version, étant une nullité en économie et en notion de reglementation américaines, si vous pouviez y jeter un coup d'oeil ^^

Edit: Après relecture, j'ai encore un peu de boulot sur des tournures, et le sens de quelques phrases qui m'ont échappé. Vous pouvez me donner une impression générale malgré tout?

(Je fournirais une version corrigée dans la soirée de demain)

Bonjour ChocolateCookie. Merci de bien vouloir nous donner un coup de main sur les traductions !! :)

ça me semble pas mal du tout pour un premier jet. Quelques fautes et effectivement quelques tournures à améliorer sans doute. J'attends ta version revue pour ce soir. Encore merci !

Lien vers le commentaire

Voilà la version finale, j'ai eu un peu d'aide pour les corrections!

Une population mondiale affamée? Qu'ils boivent de l’éthanol !

… Et voilà les émeutes du maïs.

Les règlementions relatives au changement climatique – bien plus que les aléas du climat – commencent maintenant à générer des instabilités à propos des quelles, ceux qui arrivaient à garder la tête froide, nous avaient mis en garde depuis des années.

Les prix du maïs de la Bourse de commerce de Chicago approchent des niveaux record, près de $8.30 le boisseau (NDT : Bushel = ~1/4 quintal) au prix spot. La montée des prix a été dramatique ces dernières semaines, emmenée par la perception du déclin des rendements causé par des temps chauds et secs principalement dans le haut Midwest.

Une bonne partie de ce maïs est irrécupérable comme semence. Les hautes températures rendent le pollen stérile, et l’étroite fenêtre de pollinisation – environ dix jours pour une surface donnée – implique qu’un fois ce temps passé, il est vraisemblable qu’il y ai bien peu de grains par épis. Et bien que la pluie puisse permettre à la plante de récupérer, sa valeur comme denrée alimentaire sera extrêmement réduite.

La région productrice de maïs des états-Unis est extrêmement vaste, de ce fait un rendement minimal est toujours préservé. La sécheresse du milieu des années cinquante était très étendue et dura plusieurs années, mais n’avait réduit le rendement (le volume produit par acre (NDT : acre = ~0.4 hectare)) que de 20%. La sècheresse actuelle est comparable en étendue, mais pas en importance ni en durée. Pour le moment.

« Ce que nous avons observé est un changement de politique, pas de climat.»

A l’époque, le rendement moyen était de 45 « boisseaux » par acres (un « boisseau » étant composé de 56 livres (NTD : unités de poids impériale = 0.453 gr)), et grimpait à un taux constant qui avait été initié par l’adoption des semences hybrides commencée dans les années trente.

Malgré les lamentations de Paul Ehrlich et de ses usants compatriotes, il n’y eu pas de grandes famines dû à des « limites à la croissance » imaginaires, qui furent prévues avant d’être bientôt démenties. En fait, les rendements maintinrent leur croissance. Une bonne année de nos jours, le rendement tourne autour de 160 « boisseaux». Entre hier et aujourd’hui, il y a eu plusieurs mauvaises années causées par la sècheresse, la chaleur ou bien encore des infections, et presque toutes ont vu le même impact sur les rendements, soit 25% des valeurs maximales attendues.

La projection du “USDA” (NDT:United States Department of Agriculture, ministère de l’agriculture des états-Unis) du 11 Juillet est d’une réduction de 9% de ces 160 « boisseaux » moyens. Mais il a fait bien chaud et sec depuis que cette estimation a été faite (à partir de données datant de plusieurs jours avant le 11 juillet), donc on peut s’attendre à une réduction plus importante, ce qui explique que les prix continuent à monter.

Ce qui nous amène à l’éthanol. Il est fabriqué à partir du maïs. Le volume à produire découle d’un décret, pas d’un choix. Cela représente 13.2 milliards de gallons cette année (NDT : Gallon = ~3.79l soit un volume de ~50 milliards de litres). L’année dernière nous avons vu partir en fumée 40% de nos cultures. Cette année, étant donnée les rendements attendus, nous pourrions bien détruire plus de la moitié de notre maïs.

Les U .S. sont de loin les plus gros producteurs, et notre approvisionnement massif est un facteur majeur dans le maintien d’un prix bas de la plus abondante ressource alimentaire et fourragère – généralement autour de $3.00 / «boisseau». C’était avant que George W. Bush ne décide que la réponse au réchauffement climatique soit de produire de l’éthanol à partir du maïs. D’où la montée des cours du maïs qui commença avec le passage en 2007 des « décrets éthanols » (NDT : ref : http://www.epa.gov/lawsregs/laws/eisa.html ), bientôt suivi par des émeutesglobales de la faim. Et un maïs à $8.00 aujourd’hui en amènera encore bien plus.

Le mauvais temps est uneréalité de la vie agricole. Durant les quatre dernières décennies, en cette période d’accroissement maximal des concentrations dedioxyde de carbone, il n’y a aucune preuve d’augmentations des années de mauvaises récoltes, ou d’un changement dans l’impact sur le rendement qui se produit. 2012 se profile comme une année minable pour la variété des cultures.

Ce que nous avons observé est un changement de politique, pas de climat. Maintenant, l’Arabie Saoudite du mais brûle la moitié de sa production de cette céréale, plutôt que de la vendre au monde qui a faim. Et tout ceci grâce à nos amis les verts et, bien entendu, les Républicains, menant le processus politique main dans la main. Plus tard, la communauté environnementaliste réalisa – comme ce que certains d’entre nous leur avons dit pendant des années – que l’éthanol de maïs débouche sur une augmentation des émissions de dioxyde de carbone, et non pas sur une réduction.

Evidemment, il y a peu de chance que le lobby agricole à l’influence disproportionnée accepte d’avaler une modification du « décret éthanol » quand ses membres ramassent l’argent à la pelle grâce à une pénurie induite artificiellement. C’est aussi une année électorale. Mais n’est-ce pas dommage pour ces pauvres gens au Mexique et à travers le monde qui vont, en fait, souffrir de la folie et la dépravation de notre politique environnementale?

Lien vers le commentaire

Super ChocolateCookie. :icon_bravo:

Merci beaucoup !

De rien, avec plaisir.

J'ai jeté un oeil interessé sur America, the Law-crazed.

Je m'y attaquerais peut être ce weekend à moins que qqun d'autre le prenne (ça risque d'être un sacré morceau).

Edit: j'ai pas vérifié s'il fallait poster le final à un endroit particulier ou vous faire passer un word quelque part.. ^^'

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...