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Nick de Cusa

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La mort de Kim Jong Il et la lutte de succession

Par Doug Bandow. Doug est un chercheur associé au Cato Institute. Il fut un assistant spécial de Ronald Reagan, il est l'auteur de Foreign Follies: America's New Global Empire (chez Xulon).

Le "Cher Leader" de Corée du Nord, Kim Jong-il est mort. Il n’est pas question désormais de négocier et d'appliquer un nouvel accord nucléaire avec la Corée du Nord dans un avenir proche. La soi-disant République Populaire Démocratique de Corée (RPDC) est toute entière dévorée par une lutte de pouvoir qui pourrait tourner à la violence. La meilleure option politique de Washington est de prendre du recul et d’observer.

Après son accident vasculaire cérébral d’il y a trois ans, Kim oint son plus jeune fils, Kim Jong-un, pour en faire son successeur. Toutefois, ce dernier a eu peu de temps pour s'établir. Le transfert familial précédent des pouvoirs à Kim Jong-il a pris environ deux décennies. Il y a plusieurs prétendants potentiels à l'autorité suprême de la Corée du Nord, et les militaires peuvent jouer faiseur de rois.

Certains observateurs espèrent voir un "printemps coréen", mais la population essentiellement rurale de la RPDC est un véhicule peu probable de changement. Les élites urbaines sont susceptibles de vouloir une réforme, mais pas une révolution. Si un Mikhaïl Gorbatchev nord-coréen est tapi dans le fond, il devra se mouvoir lentement pour survivre.

Pendant cette période d'incertitude politique aucun officiel n’est susceptible d'avoir le désir ou la capacité de conclure un accord abandonnant l'arme nucléaire nord-coréenne. Le leadership se focalisera sur les affaires intérieures et personne n'est susceptible de remettre en question l'armée, qui elle-même peut se désagréger politiquement.

La Chine n’est pas non plus susceptible de jouer un rôle utile. Pékin considère que le statu quo sert son intérêt. Par-dessus tout, la Chine va chercher la stabilité, bien qu’elle puisse très bien tenter d'influencer le processus de succession en dehors de la sphère publique. Mais la Chine ne veut pas ce que l'Amérique veut, préférant la survie de la RPDC, avec de préférence un leadership plus responsable et plus souple.

Washington ne peut guère intervenir dans ce processus. Les Etats-Unis devront maintenir leur volonté de parler avec la Corée du Nord. Les responsables américains devraient également impliquer Beijing quand á l'avenir de la péninsule, en explorant les préoccupations chinoises et en recherchant á trouver des zones de compromis possibles. Par exemple, Washington devrait s'engager pour qu'il n'y ait pas de bases américaines ou la présence de troupes dans une Corée réunifiée, ce qui pourrait apaiser les craintes de Pékin quant à l'impact d'un effondrement nord-coréen.

Le plus important, c’est que l'administration d’Obama ne se précipite pas pour «renforcer» l'alliance avec la Corée du Sud en réponse à l'incertitude qui règne dans le Nord. La République de Corée est bien capable de se défendre elle-même. Elle devrait prendre les mesures nécessaires pour dissuader l'aventurisme nord-coréen et développer ses propres stratégies pour traiter avec Pyongyang. L'Amérique devrait se retirer d'un engagement de sécurité coûteux, qui ne sert plus ses intérêts.

Kim Jong-il imposa d’inimaginables épreuves au peuple nord-coréen. Cependant, ce qui lui fait suite pourrait se révéler pire encore si une lutte de pouvoir incertaine dérive en un conflit armé. Au lieu d'encourager Pékin à user de son influence pour amener la dynastie Kim à une fin plutôt clémente, les Etats-Unis peuvent - et doivent – ne faire guère plus qu’observer les développements du Nord de la Corée.

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Y a pas un autre bouquin d'Ayn Rand à traduire tant que JATW astique ses boules ? Sinon, si tu peux encore, celui de Hannan sur le traité pour sauver l'euro est limpide, un article de référence pour le futur. Thank you, old chap.

eh Nick, je peux encore, c'est pour ca que j'astique: en parlant d'astiquer, superchon est apparemment en train de l'astiquer aussi si c'est le même Hannan dont on parle:

http://blogs.telegra…ew-euro-treaty/

Effectivement, je suis chaud en ce moment, ca doit être la perspective de découvrir les cadeaux sous le sapin, depuis tout petit ca me fait le même effet. :icon_fou:

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J'prend celui sur l'euro, je le commence ce soir et le finirai demain au boulot je pense … (mais sinon, je travaille, sisi j'vous jure…)

Jazz : il est à toi ce post de blog ? http://www.mich.fr/2…e-un-sapin-com/ tongue.gif

Trés jolie! choix de blog, bien trouvé, je me suis marré, j'ai essayé de mon coté a jouer avec "citronne" et j'ai trouvé "citronne moi fort" sur le web, mais rien d'excitant malgré le titre, et ce blog la

http://lemurianworke…tronne-moi.html qui se paye la gueule de ce vieux con de Chirac, donc ca valait le coup que je fasse des recherches infructueuses dans cette direction! ;)

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Attention, je crois qu'il est déjà pris.

Astiquage fait! Effectivement c'est moi qui me suis accaparé la traduction sur le traité de l'euro. Je bute sur une expression "as individual states", c'est en italique dans le texte ça doit être spécifique. J'ai laissé tel quel dans la traduction, pour le reste c'est OK. Au plaisir !

Union Fiscale.doc

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Preuve statistique que l'énergie, c'est le développement. Article de fond, long, à se partager peut-être.

http://wattsupwithth…hurts-the-poor/

Je vais le prendre, si je ne parviens pas à le terminer en journée, je transmettrai la suite à qui veut bien.

Quelqu'un peut mettre à jour le Google Docs ? (je peux pas, je suis au boulot :( )

Trés jolie! choix de blog, bien trouvé, je me suis marré, j'ai essayé de mon coté a jouer avec "citronne" et j'ai trouvé "citronne moi fort" sur le web

Que le vieux perv qui recherche cette occurrence sur google se dénonce tout de suite !!

EDIT : Finito ! il faudra le relire en revanche…

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Que le vieux perv qui recherche cette occurrence sur google se dénonce tout de suite !!

@ citronne, le vieux perv, c'est moi, je cherchais un site cul, je me suis trompé de manip. sur le clavier avec une main et je suis tombé sur liberaux.org (en croyant que c'était libidino.xxx) et me voila aujourdh'ui á traduire comme un chien! :)

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La Route á suivre pour Rajoy

Les élections générales d'hier en Espagne ont vu le Partido Popular de centre-droit remporter une victoire écrasante et sécuriser une majorité absolue dans les deux chambres du parlement espagnol (avec 186 des 350 députés et 130 sénateurs sur 208). La victoire était largement attendue, bien que même les sondages les plus récents n’avaient pas vraiment prévu une telle contre-performance du parti socialiste sortant, qui, a perdu á l’assemblé, au moins de 5 à 10 sièges en deçà des attentes.

Malgré la vague de protestations contre l'establishment politique en Espagne organisé par le mouvement indignados, le taux de participation est resté assez élevé (71,69%, en baisse par rapport aux 75,32% de 2008), bien que le nombre de bulletins nuls aient doublé, passant de 0,64% à 1,29%.

Malheureusement pour l'Espagne, qui fait face à des taux d'emprunt record à des niveaux insoutenables, le gouvernement s’installera juste avant Noël, en raison d'un calendrier précis énoncé dans la constitution Espagnole. Néanmoins, la spéculation a déjà démarré sur les noms des personnes qui vont figurer dans le cabinet dirigé par le leader du Partido Popular l’impénétrables Mariano Rajoy âgé de 56 ans (voir photo). En particulier, deux noms flottaient dans la presse espagnole pour ce qui concerne le poste clé de ministre de l'Economie: Cristóbal Montoro (un politicien, qui a déjà servi sous José Maria Aznar) et José Manuel González Páramo (plutôt un bureaucrate, qui détient actuellement un siège au Conseil exécutif de la BCE).[Ndt finalement, ce sera un troisième Luis de Guindos, ancien président de la banque Lehman & Brother pour l’Espagne et le Portugal.)

Comme avec le nouveau gouvernement italien, la réponse des marchés à l'issue des élections d'hier en Espagne a été tiède, c’est le moins que l’on puisse dire. C'est sans doute parce que, pour le moment, c'est franchement très difficile de voir de grandes différences entre ce que le gouvernement socialiste a fait durant son dernier mois en poste et ce que le Partido Popular a promis de faire au cours de sa campagne électorale. Après tout, les deux grands partis Espagnols semblent prêt à jouer un air similaire eu égard á l'austérité quand ils ont tous deux accepté d'introduire un frein à l'endettement dans la constitution espagnole en début d’année.

Toutefois, il se pourrait bien que les Espagnols commenceront à entendre le mot recortes (austerité) plus souvent. Rajoy en a carrément parlé dans une longue interview avec le quotidien El País la semaine dernière, quand il a dit :

«Ma première priorité est de préserver le pouvoir d'achat des pensions. A partir de cette prémisse, il y aura beaucoup d'autres coupures [budgétaires]. Dans notre programme électoral nous envisageons un examen de tous les postes budgétaires. A partir de là, nous aurons à faire des coupes dans chacun d'eux … Nous aurons à réduire les dépenses là où nous le pourrons. »

Dans la même interview, Rajoy a également insisté sur le fait que, contrairement à son rival socialiste, Alfredo Pérez Rubalcaba, il n'avait pas l'intention de demander à l'UE de repousser les échéances pour atteindre les objectifs de l'Espagne concernant la réduction du déficit, car une telle demande "enverrait le mauvais signal dans les circonstances actuelles. »

Très controversé, Rajoy a également fait allusion à la réduction des prestations de chômage, en ajoutant:

« Je pense que les allocations de chômage vont diminuer, non pas parce que les gens vont arrêter de les percevoir, mais parce qu'il y aura moins de personnes en droit de les obtenir. »

Mais ce programme massivement orientée vers l’austérité laisse au moins trois grandes (reliées les unes aux autres) questions sans réponse. Premièrement: comment Rajoy va permettre á l'Espagne de faire un retour vers des niveaux élevés de croissance économique? Deuxièmement: que fera le nouveau gouvernement dirigé par Rajoy pour faire regagner de la compétitivité á l’Espagne dans la zone euro? Et troisièmement: quel est le plan exact de Rajoy pour s'attaquer aux niveaux ahurissant de chômage en Espagne? Pour l'instant, les idées exposées sur le site Web du Partido Popular semblent bien vagues, ce dont les marchés se sont aperçus.

En ce qui concerne le rôle de l'Espagne dans l'Europe, Rajoy, a hier répété à la foule en liesse á la Calle de Génova (le siège du Partido Popular à Madrid) qu'il voulait que l’Espagne soit « mise en avant en l'Europe, á la place qu’il lui revient. » Un éditorial dans Le Figaro d'aujourd'hui était déjà en train de pressentir un nouvel axe franco-espagnol, indiquant que :

«Le soutien de Madrid sera précieux dans le dialogue, parfois vigoureux, avec Berlin … Si [le président français] Nicolas Sarkozy se met á l’écoute des attentes de Mariano Rajoy pour ne pas se trouver marginalisé dans la nouvelle Europe en construction, il peut se trouver un nouvel allié précieux en lui, à la fois en Europe et en Méditerranée. »

Cependant, il semble que Rajoy ne partage pas vraiment la vision de Sarkozy d'une Europe à plusieurs vitesses. Dans la même interview mentionnée ci-avant, Rajoy a déclaré :

« Je suis radicalement contre l'existence de deux ou trois vitesses [en Europe], parce que cela voudrait dire que certains pays se financent très bien et dès lors se montreraient plus compétitifs, tandis que d’autres traineraient loin derrière. ça serait mauvais pour tout le monde. »

La vérité est que Rajoy a toujours ressenti une plus grande sympathie pour David Cameron et sa politique économique. Et en fait, un porte-parole de Downing Street a confirmé aujourd'hui que, quand Cameron a appelé Rajoy pour le rituel de félicitations, le Premier ministre espagnol lui a dit qu'il était «prêt à établir un partenariat étroit » avec son homologue britannique en personne. Comme nous l'avons déjà dit ici, ce sont certainement de très bonnes nouvelles, notamment parce que Rajoy serait un nouvel allié pour le Royaume-Uni sur l’échiquier centre-droit en Europe, au moment où il semble probable que la France et l'Allemagne pourraient être gérées par le centre gauche après les prochaines élections dans ces deux pays, prévue pour 2012 et 2013 respectivement. Le soutien de l'Espagne pourrait être particulièrement utile pour faire passer, par exemple, une directive plus libérale concernant les services.

Rajoy va très vite faire face à certaines questions difficiles sur la crise de la zone euro, et plus particulièrement : Est-il pour ou contre des euro-obligations? Que pense-t-il de la BCE comme prêteur de dernier recours de la zone euro?

Ce qui semble plus certain, pour le moment, c'est que Rajoy fera face à d'importantes pressions externes dans les prochaines semaines/mois venant de la France, l'Allemagne, la BCE et la Commission qui exerceront leurs pressions pour obtenir des réponses plus claires sur ce que son gouvernement envisage de faire pour sortir l'Espagne de la crise. Nul doute qu'il est maintenant temps pour Rajoy & compagnie d’en venir á la substance des grandes déclarations d'intentions qui ont suffi pendant la campagne électorale qui s’est avérée très calme.

Le moment est proche où Don Mariano devra abandonner ses ambiguïtés galiciennes un peu curieuses et devra jouer cartes sur table avec ses homologues européens.

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Luis de Guindos, le nouveau ministre de l’économie espagnol est de type autrichien

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S'il y a consensus social aujourd'hui, c’est bien sur le fait que l'économie a besoin très rapidement d'un traitement de choc. Et c’est pourquoi, d’entre toutes les nominations de Mariano Rajoy dans le nouveau gouvernement, il est intéressant de connaitre le profil du nouveau ministre de l’économie: Luis de Guindos.

Un ministre «autrichien»

La crise actuelle n'est pas l'échec du modèle capitaliste. Beaucoup pensent que le marché libre devrait être remplacé par d'autres modèles qui ont manifestement échoué par le passé comme le communisme, le fascisme, le nazisme ou autres versions défectueuses du socialisme. Mais ce doit être l’échec du modèle keynésien de la démocratie sociale comme du model économique proposé par l'Ecole de Chicago. Autrement dit, c’est l’échec du model représenté par Greenspan, la Réserve fédérale, le FMI et les banques centrales européennes. S’il y a un gagnant pour chaque défaite, alors le gagnant de cette crise serait l'école autrichienne de Ludwig von Mises et d’Hayek, qui ont critiqué à la fois le keynésianisme et le monétarisme de Chicago. Ce qui importe ici de savoir c’est que le ministre de l’économie espagnol Luis de Guindos s'inscrit dans la droite lignée des économistes Autrichiens.

L'explication de la crise actuelle selon le modèle autrichien

La théorie Autrichienne du cycle économique affirme que l'expansion du crédit n'est pas soutenue par l'épargne, mais par la manipulation des taux d'intérêt en baisse, l'augmentation artificielle de la quantité de monnaie en circulation dans l'économie, ce qui fini par créer une bulle économique. Les investissements n'ont pas été fait, et cette distorsion des taux d'intérêts les ont détournées vers des projets non rentables basés sur la surévaluation générale des produits financiers de tous types (dette, actions, immobilier). Ce qui fini par générer des bulles financières qui finissent inévitablement par exploser. Lorsque la bulle éclate, les taux d'intérêts (rappelez-vous ce qui se passe avec la prime de risque) sont remis au niveau du marché, bien au-dessus de ce que les banques centrales ont établies étant donné la rareté du capital. A ce moment précis, se couper d’un seul coup du flux de crédit á taux élevé va précipiter la crise et provoquer l'effondrement de tous ces faux investissements.

Comprendre Guindos : Un article á relire

Tout ce qui vient d’être dit est pris pour allant de soi par le nouveau ministre de l’économie espagnol dans un article intéressant publié début 2010 au journal El Mundo:

« Si à un moment donné le taux d'intérêt du marché est inférieur à celui qui résulte de son état préféré du moment, ce que l’on appellerait son taux naturel, en raison d’une politique monétaire trop laxiste, alors les entrepreneurs prolongeront leurs processus de production, en investissant massivement dans les premières étapes du dit processus. Cela se traduit dans un premier temps par un état d'euphorie, qui conduit à une récession au moment où les entrepreneurs ont compris que ces plans de production ont désorganisés les préférences des consommateurs.

La théorie autrichienne reste parfaitement applicable, par exemple, au cycle du logement en Espagne ces dernières années. L'existence de taux d'intérêts très bas, et la croyance dans sa permanence, a conduit à une expansion de la construction résidentielle, qui dés le départ a créé un nombre de logement bien supérieur ce qui était strictement nécessaire à la demande. Autrement dit: nous avons construit ces cinq dernières années, plus de maisons que nous devrions avoir construit en une décennie, et aujourd'hui nous avons un énorme stock de logements invendus. Ainsi, on est passé d'un état d'euphorie à la dépression au moment où les promoteurs ont réalisé que leurs plans de construction ne coïncideront pas avec la demande effective du logement et cela sur une très longue période.

La solution de facilité pour traiter d’une telle situation, c’est une politique de relance keynésienne, qui consiste á faire plus de dépenses dans l’avenir, en procédant á des baisses supplémentaires des taux d'intérêts, á des dépenses publiques supplémentaires et á des incitations fiscales temporaires. Toutefois, appliquer une solution Keynésienne à un problème de type autrichien ressemble bien á une sorte de fuite en avant, ce qui permet de sauver la situation à court terme au détriment des problèmes croissants repoussés dans l'avenir.

La seule véritable solution pour les Autrichiens, c’est de reconnaître que des erreurs ont été commises et de nettoyer les excès de valorisation des investissements produit pendant la période d'euphorie, afin de retourner à une situation où les taux d'intérêts reflètent la structure actuelle réelle des préférences des individus. C'est un débat similaire qui s’est tenu il y a plus de 70 ans entre Hayek et Keynes. A court terme, le vainqueur a été l'économiste britannique, mais sur le moyen terme, il est clair que la raison était du côté autrichien.»

Mauvaises nouvelles: le nouveau ministre nous claironne une nouvelle récession

Il ya un mois maintenant, les responsables de notre zone économique ont fait le diagnostique suivant, à la conférence "Internationalisation, multinationales et le marché Espagnol" organisée par la fondation Ramón Areces : « Le quatrième trimestre est un trimestre de récession, dans lequel l’économie espagnole aura une croissance négative après avoir stagné au troisième trimestre. » En outre Guindos a qualifié le premier semestre de 2012 de «complexe». Cela signifie que De Guindos vient de reconnaître que l'économie espagnole est encore en récession au moment où il prendra la relève au Ministère de l'Economie.

Austère, mais réformateur

Pour compléter le profil du nouveau pilote économique et avec la permission d'Angela Merkel, il est bon de mentionner qu’il a été le président de l’exécutif chez Lehman Brothers pour l'Espagne et le Portugal en 2006 (ou on lui reprochait ses ambitions progressives, alors qu’il aurait bien pu être le dirigeant de Citigroup ou de Bank of America). On peut ajouter à la vue de ses articles, conférences et autres apparitions dans les médias, que nous avons affaire á un gestionnaire austère, mais réformiste. En fait, de Guindos a dit à plusieurs reprises que l'austérité ne nous sortira pas toute seule de la crise. Quelles réformes va-t-il engager et quelles mesures va entreprendre le nouveau ministre de l'économie? Eh bien, s'il est possible de faire quelques prédictions, déduisons-les des citations suivantes:

- «Nous avons besoin d'un nouveau contrat [de travail] permanent, en harmonie avec le contrat unique afin de réduire les contrats temporaires. »

- «Dans le processus de consolidation des établissements financiers, la deuxième ou troisième étape seront les plus importantes. »

- « La situation financière des municipalités et régions autonomes est très inquiétante. Il se peut que toutes les communautés devront inévitablement faire un plan de sauvetage en accord avec le Trésor Public».

- «L'espoir pour l'Espagne est qu'il existe une politique économique qui met en œuvre l'austérité nécessaire et qui encourage la croissance économique grâce aux réformes du travail, de l’économie, du secteur financier et des marchés de services, en supprimant les obstacles et barrières aux réformes des marché de la location.»

- « Nous devons parvenir à une politique énergétique relativement raisonnable, en s’attaquant à la source des déficits tarifaires et de les corriger.»

- « Je soutiens la décentralisation des négociations collectives et l’augmentation des accords d'entreprise.»

- "Nous devons essayer de rationaliser les prestations de services publics qui sont importantes pour le bien-être social, comme l'éducation et la santé."

Par Navarra Confidencial: un journal d'opinions en ligne du royaume de Navarre pour l'Espagne.

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Pleurons pour L’argentine

Par Ilya Shapiro

Avec l’Obamacare à la Cour suprême, les primaires de la course á la présidence qui battent leur plein, et le refus persistant du gouvernement fédéral à libérer l'économie et donc á permettre la création d’emplois, tout cela nous fait facilement oublier que le monde existe á delà de l’Amérique du nord, avec ses propres problèmes économiques et ses élections présidentielles.

Prenez l'Argentine, par exemple, un pays proche et cher à mon cœur depuis que j'y ai étudié il y a près de 15 ans. Il y a un siècle, l'Argentine évolua d’un régime oligarchique vers une démocratie toujours plus libéral ce qui en faisait l'un des pays les plus riches au monde. En 1930, ce pays avait une économie classée au septième rang mondiale, devançant les ex-colonies du nouveau-monde comme le Canada et l'Australie, attirant des vagues d'immigrants en provenance d'Italie, d'Espagne et d'Europe orientale. Comment un pays si riche en ressources naturelles et humaines en vient á dégringoler du sommet où il se trouvait pour devenir la grosse blague des économistes? (Il existe quatre types de pays dans le monde: développés, en développement, le Japon et l'Argentine.)

La réponse en est le corporatisme autarcique qui fut la règle sous le règne de Juan Domingo Perón, en imposant une politique industrielle qui détruisit le florissant secteur de l'import-export, ainsi que les chemins de fer nationalisés, en donnant aux syndicats tout les pouvoirs qu'ils voulaient (à tel point qu'ils ont même commencé á s’affronter avec Perón – ca vous est familier)? Combinez cette folie macro-économique - qui conduit forcement à des troubles sociaux et á des réactions gouvernementales répressives - avec une «troisième voie» de politique étrangère idiosyncratique et de plans de protection sociale basés sur la redistribution, et vous faite du joyau de l'ancien empire d'Espagne l’un des états les plus faibles du groupe latino-américain.

Le populisme sauvage de droite et de gauche ont suivi, seulement interrompu par une série de coups d'état - je me souviens même du programme de ma classe d'histoire argentine disant, "premier coup d’état; deuxième coup d’état; troisième coup d’état etc…. » résultant en une guerre sale entre les deux extrêmes idéologiques qui a pris fin avec l’excursion désastreuse du triumvirat militaire sourdingue dans les îles des Malouines. (Avec pour preuve que ces messieurs pensaient que le président Reagan les aurait épaulé au détriment de la Grande-Bretagne de Thatcher). La démocratie fit un retour pour de bon en 1983, sauf pour une brève période illusoire dans les années 1990, mais la maison économique de l'Argentine n'a jamais été remise en ordre. Rappelons-nous que le pays fut l’exemple type de l'hyperinflation dans les années 1980 et même maintenant l'inflation tourne autour de 20 pour cent (personne ne le sait avec certitude puisqu’on ne peut faire confiance aux statistiques officielles).

Après une crise économique aux proportions de Grande Dépression (appelé simplement La Crise) au début des années 2000, elle donna au pays une très douloureuse, longue mais nécessaire correction - alignant le peso sur le dollar américain. Et entre autres des réformes nécessaires - un président accidentel venu du Sud, Nestor Kirchner, commença à réimposer sa nouvelle version de péronisme. Cela comprenait de faire défaut sur la dette souveraine, d’instaurer le contrôle par le gouvernement du secteur de l'énergie, l'élargissement des programmes sociaux, et le rapprochement d’avec les dirigeants de type président du Venezuela Hugo Chavez. En décidant de ne pas concourir pour sa réélection, M. Kirchner a remis la présidence à son épouse, Cristina Fernandez de Kirchner, qui a essentiellement poursuivi sa politique hétérodoxe tout en gouvernant avec une main de plus en plus lourde contre les manifestants et les médias.

Il y a quelques semaines, les Argentins ont réélu massivement Fernandez, en repoussant facilement les groupes d'opposition qui ne se sont jamais associés en un seul mouvement, présentant un seul candidat. Ce résultat ne fut pas surprenant parce que l’on s’attendait á ce que l'économie croît de huit pour cent cette année. La classe moyenne s’est largement remise de la crise bien que la plupart des économistes considèrent la situation actuelle comme intenable, c.a.d. avec le pays se dirigent vers un réveil qui s'apparente à celui dont il a déjà fait face à la fin des années 90 (rappelons-nous les cycles tragiques que le pays a enduré).

L'Argentine offre á l'Amérique un «moment d'enseignement», pour reprendre une des expressions favorites de notre président [Obama]. Comme l'Argentine en a eu l’expérience de nombreuses fois au cours du siècle dernier, les Etats-Unis se retrouvent à un carrefour. Continueront-ils à défendre les libertés individuelles, l'innovation et la mobilité sociale, ou bien les Américains échangeront-ils cette liberté pour s’arroger de toujours plus grands droits et autres protections évanescentes censés les protéger des vicissitudes de la vie? Comme Mary Anastasia O'Grady l’a écrit dans un article dont on ne peut qu'espérer qu’il ne parviendra pas à être prophétique:

« En cela, l'expérience de Mme Kirchner en Argentine est instructive. Elle a abandonné le libre marché, en apparence dans l'intérêt de la justice sociale. Le résultat prévisible a été une plus grande injustice, plus de pauvreté, et la concentration croissante des richesses et du pouvoir dans les mains de la classe politique et de ses amis. Les efforts pour rendre l'économie compétitive ont été à maintes reprises vouées á l´échec alors même que le niveau de vie baissait.

L’argentine teste la théorie selon laquelle les démocraties ont une capacité intégrée á corriger la portée excessive du gouvernement. Non seulement elle a été incapable de se sortir du trou noir de corporatisme, mais elle s’y est trouvé aspiré encore plus. »

Ou, comme Cristina Fernandez le dit à la veille de sa réélection, « je ne sais pas si Obama a lu Perón, mais laissez-moi vous dire, qu’il semble vraiment que oui. »

[Ce n'est pas un hasard du calendrier que ce blog post soit publié, puisque je serai en Argentine toute la semaine prochaine, une sorte de voyage de travail. Je suis actuellement prévue pour présenter deux conférences publiques: l’une à Buenos Aires le 24 novembre à 19 heures á l’ESEADE section Economie / Business sur le thème du droit et du développement économique et l’autre à Tucuman sur Nov.25 à 18:00 à l'Hôtel Catalinas Park lors d'une conférence qui marque le 20e anniversaire de la chute du communisme soviétique, parrainé par le think tank Libertad y Progreso. Les deux événements se dérouleront en espagnol.]

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Zone euro: les politiciens risquent l'hyperinflation

Par Josef Urschitz (Die Presse)

Les pays de l'euro veulent dans leur plan de sauvetage faire un effet de levier « avec 5 € en poche» - et donc prendre le risque d’une méga-inflation. La discussion du financement de l'état par la planche à billets a rencontré peu de résistance.

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De Vienne. Le plan (apparemment trop réduit) de sauvetage de l'euro n’est pas encore approuvé, par le parlement national, qu’il y a déjà une énorme inflation rhétorique: en marge de la réunion de la Banque mondiale qui se déroule à Washington, on parle de la façon dont on pourrait donner dans certain cas « plus de puissance de feu » au plan de sauvetage du Fond Européen de Stabilité Financière (la FESF) grâce á une dotation d'une valeur de € 440 milliards d’Euro.

Une simple augmentation semble plutôt difficile: dans «les pays payeurs» comme l'Allemagne ou l'Autriche, le mécontentement de la population est déjà grand au vu des sommes énormes qui doivent être déboursées en prélevant les impôts et cela pour le salut de la zone euro. Le commissaire des affaires monétaires européennes, Olli Rehn, parle déjà ouvertement du sujet, en disant qu’il pourrait s’avérer nécessaire de «fouiller en profondeur» dans les ressources de l'FESF pour trouver « un billet de 5 €». La pierre angulaire de cette construction financière de pointe sera la Banque centrale européenne (BCE). La pression se fait sentir en provenance entre autres des états-Unis, dont le secrétaire au Trésor Timothy Geithner avait dit que le sauvetage de l'euro ne fonctionnera que si le plan de sauvetage assume une responsabilité illimitée.

La version la plus folle semble être celle-ci: Le FESF achète les obligations d'états en faillite comme la Grèce et les utilisent comme «collatéraux» pour procéder á d’autres prêts á la BCE. Avec ces prêts, il rachète des obligations d'état, qu'ils ont déposé en garantie pour des prêts renouvelés auprès de la banque centrale. Ce serait un changement important dans les plans existants, qui stipulerait que le FESF doit se financer en utilisant des garanties publiques sur le marché des capitaux.

Les experts financiers ont déjà prévenu des dangers d’une telle démarche: Si le FESF obtient un crédit illimité à la BCE de cette manière, alors tous les pays de la zone euro obtiendront, de facto, un accès illimité à l’argent "fraîchement imprimée" de la banque centrale Européenne. Tout déficit serait «couvert», et on aura fait disparaître tout mécanisme de pression pour freiner les dépenses des budgets de l'état. Et le chemin menant á une hyperinflation dévastatrice sera ouvert.

Geithner devra proposer á ses collègues de l'UE une seconde variante du modèle de programme de crise utilisé par la Réserve fédérale U. S., qui donne aux états un accès illimité á la «planche á billet», ce qui pourrait faire décupler encore les fonds FESF existants.

étonnamment, ces propositions rencontrent très peu de résistance á la BCE, dont l'objectif principal est censée d’assurer la stabilité des prix. Seul le président de la Bundesbank allemande, Jens Weidmann, a strictement rejeté le «levier» de la FESF qui signifie rendre le financement direct du gouvernement équivalent á la planche á billet. Weidmann a déclaré que cette variante n'est pas possible due à l'interdiction du financement direct de l’état par la BCE. Cette interdiction est bien sûr déjà torpillée par les achats d’obligations en cours de la BCE.

L'Autriche : responsable de 29 milliards

Weidmann ne bénéficiera même pas du soutien de «son» ministre des Finances: le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, s’est montré plutôt sceptique, bien que pas directement opposé. En outre, il existe d'autres façons de donner plus d'argent pour renflouer la dette sans augmentation financière directe.

Durant cette semaine, entre autres choses, les parlements Allemand et Autrichien vont décider de l'augmentation du passif assujetti au renflouement. L'Autriche a promis jusqu'à présent plus de 12,2 milliards d'euros de garantie, et ce vendredi cette garantie pourrait atteindre jusqu’à 21,6 milliards d '€. En outre, il existe différents « frais et intérêts» liés á cette garantie, de sorte que le sauvetage pourrait couter au contribuable autrichien, dans le pire des cas (faillite de plusieurs pays de l'euro) jusqu'à 29 milliards d '€. Le FESF sera capable de pardonner à la hauteur de € 440 milliards, alors que le passif total s'est élevé à 779 milliards d'euros. En 2013, on remplacera la FESF par un autre instrument permanent (le mécanisme européen de stabilité, MES). Les discussions en cours donnent déjà une «préférence» á l'ESM dès 2012.

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Europe: ça chauffe en ce moment

Par OpenEuropeBlog

Il fut un temps où «l'Europe» était une question qui apportait son lot occasionnel de nouvelles. Et bien que les questions de l'UE ne reçoivent pas toujours assez d’attention de la part des médias britanniques et européens, on en est arrivé á un stade où il est littéralement impossible de ne pas accorder une attention studieuse à cette question (qui englobe en fait tout un éventail de questions différentes).

Et il y a plusieurs nouvelles fraîches qui arrivent en parallèle:

  • Osborne s’est montré au public au cours du week-end, en disant que le nouveau traité européen pour amender la zone euro est désormais «dans les cartons». Selon le Telegraph, une proposition sera présentée à l'automne qui verrait se dérouler des négociations sur le traité qui commenceraient dès Décembre. Il est clair que ce traité est une cible en mouvement - et nous n’en tirerons pas de conclusions hâtives. Mais l’annonce de pourparlers sur un traité de l’EU potentiel nouveau est une nouvelle d’importance.
  • Un groupe de 90 députés vont se réunir ce soir à Westminster, dans le cadre d'une nouvelle initiative pour aider le gouvernement à trouver des idées constructives sur la manière d’arranger les relations du Royaume-Uni avec l'Europe. Dans une interview avec le Times du samedi, le secrétaire aux Affaires étrangères, William Hague, semblait approuver le groupe en demi-teinte, quand il dit: «J’ai parlé à certains d'entre eux à ce sujet la nuit dernière … Ce n'est certainement pas la mise á mort de ma carrière. Je suis toujours heureux de m’engager dans de bons débats, sains et démocratiques. Ils ne les ont pas abordés dans un esprit d’opposition systématique. Ils seront les bienvenus dans mon bureau pour en discuter. »
  • Osborne a également dit au cours du week-end que William Hague a établi une liste de demandes pour rapatrier certain pouvoir en Grande-Bretagne en échange de la modification du traité. En ce qui nous concerne, il semble que le gouvernement Britannique a opéré un changement de politique au cours des dernières semaines, et reconnait maintenant ouvertement que le but est de ramener certains pouvoirs au cas où de nouvelles négociations s’ouvriraient concernant un nouveau traité de l'UE.

Pendant ce temps dans la zone euro:

  • L’économiste en chef de la BCE, Jürgen Stark, a démissionné du Conseil exécutif de la BCE ce vendredi « pour des raisons personnelles» - bien que cette démission est presque certainement lié à des désaccords sur les achats par la BCE d'obligations des pays les plus faibles de la zone euro. Comme l’annonce Handelsblatt, sa démission a fait savoir clairement que «la culture de la stabilité Allemande n'a pas réussi à s'imposer au sein de la BCE. La Banque centrale est de plus en plus devenue un instrument des politiciens. »
  • Ambroise remarque dans le Telegraph que ce mouvement marque « un vote de non-confiance allemand envers la gestion de l’Union Monétaire Européenne (UME). » Cette décision a rendu tout récemment les marchés mondiaux instables.
  • Les médias allemands rapportent que les fonctionnaires du ministère des Finances Allemand examinent les conséquences d’arrêter de prêter plus d'argent á la Grèce. On discute de deux scénarios, selon Der Spiegel: la Grèce traverse un non-remboursement massif mais reste dans la zone euro ; ou traverse le non-remboursement en quittant la monnaie unique.
  • Un autre signe de tensions au sein de l'Allemagne, le partenaire junior de la coalition d’Angela Merkel, le FDP, compte organiser un référendum interne sur l'avenir du Mécanisme Européen de Stabilité (EMS), le fond de sauvetage permanent de la zone euro après 2013. L'article indique que le parti a besoin de 3.400 signatures - environ 5% des membres du FDP – pour organiser un référendum. Si un tiers des membres du parti prennent part au vote, le résultat devient la politique officielle du parti.
  • Dans une interview avec la chaine de télévision grecque Mega, l’adjoint au ministre des Finances Grec Filippos Sachinidis a averti que la Grèce sera à court de liquidités le mois prochain, si la prochaine tranche du premier sauvetage de l’UE / FMI n'est pas versée.

Ailleurs: le président slovaque Ivan Gasparovic a admis que le gouvernement slovaque peut s'effondrer en raison de désaccords sur les changements demandé par l’EFSF, le mécanisme de sauvetage temporaire de la zone euro.

Il n’y a décidément plus de semaine calme sans que quelque chose se passe en Europe.

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JATW, je suis perdu sur tes deux dernières traductions. Quelles sont les sources ?

Edit : Je viens de le trouver. Aïe aïe aïe, ne traduis pas les articles de septembre, JATW ! C'est trop vieux, c'est totalement déconnecté de l'actualité. :huh:

N'hésite pas plutôt à choisir toi-même des articles récents du cato, de hannan ou d'open europe.

http://www.cato-at-liberty.org/

http://openeuropeblog.blogspot.com/

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JATW, je suis perdu sur tes deux dernières traductions. Quelles sont les sources ?

le dernier article:

http://openeuropeblog.blogspot.com/2011/09/europe-its-so-hot-right-now.html

open Europe daté dans google doc 12 / 09 / 2011 ligne 86

l'avant dernier:

http://diepresse.com/home/wirtschaft/international/695878/Eurozone_Politiker-riskieren-Hyperinflation?_vl_backlink=/home/wirtschaft/international/691335/index.do&direct=691335

ligne 66 dans google doc au 26 / 09 / 2011 article de Die Presse (Autriche)

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Michael O'Leary, le patron de Ryanair dit aux Eurocrates ce qu’il pense d’eux

par Hannan

Regardez ce clip de Michael O'Leary, le patron de Ryanair, racontant avec une honnêteté impitoyable aux apparatchiks de la Commission qu'ils se trompent. Il a bien sûr raison. Et, quelle que soit la valeur de cette compagnie, je pense qu’elle a fait beaucoup pour élargir les horizons des gens, bien plus que n'importe quelle directive européenne. Ryanair nous emmène aux endroits où il était prévu que l’on soit, dans les temps annoncés, et cela de façon beaucoup plus fiable que les transporteurs plus chers.

Juste une question subsidiaire. Pourquoi diable quelqu'un qui possède un tel esprit d'entreprise, une telle perspicacité et autant d'énergie a versé de l'argent dans la campagne du «oui» pour le référendum irlandais du Traité de Lisbonne?

Oh oui. Maintenant, je m’en rappel

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Richard Branson: Il est temps de mettre fin á la guerre de la drogue

Par Tim Lynch

Richard Branson vient de bloguer sur son récent voyage au Portugal, où il enquêtait sur les politiques adoptés envers la drogue dans ce pays. Branson cite à plusieurs reprises dans son poste une étude importante de l’Institut Cato «La décriminalisation des drogues au Portugal ». En voici un extrait:

« Je vais présenter clairement ce que j'ai appris de ma visite au Portugal en demandant clairement aux autres pays d’étudier ceci:

En 2001, le Portugal est devenu le premier pays européen à abolir officiellement l'ensemble des sanctions pénales pour possession personnelle de drogues, y compris la marijuana, cocaïne, héroïne et les méthamphétamines.

La peine de prison a été remplacée par une offre de thérapie. (L'argument en est que la peur de la prison mène les toxicomanes à des pratiques souterraines et que l'incarcération est beaucoup plus cher que le traitement).

Avec cette nouvelle approche au Portugal, les personnes reconnues coupables de possession de petites quantités de drogues sont envoyés à un comité composé d'un psychologue, d’un travailleur social et d’un conseiller juridique pour recevoir un traitement approprié (qui peut être refusée sans sanction pénale) en lieu de prison.

Les détracteurs dans cette nation plutôt pauvre, socialement conservatrice et largement catholique, ont déclaré que la décriminalisation de la possession de drogue ouvrirait le pays aux «touristes de la drogue» et exacerber les problèmes de drogue au Portugal: le pays possède déjà un des plus hauts niveaux de l'utilisation de drogues dures en Europe. Les résultats d’un rapport récent commandé par l’Institut Cato, suggèrent le contraire. …

L’expérience sur une décennie conduite au Portugal montre qu’assez, c’est assez. Il est temps de mettre fin à la guerre contre la drogue dans le monde entier. Nous devons arrêter de criminaliser les utilisateurs de drogues. Procédure de santé et autres traitements devraient être offerts aux usagers de drogues -pas la route vers la prison. Les mauvaises politiques de la drogue affectent des centaines de milliers d'individus et communautés à travers le monde. Nous avons besoin de fournir une aide médicale à ceux qui ont une pratique problématique des drogues – non pas une carrière de criminel.»

Si vous voulez lire l’article de Branson dans sa totalité. Allez voir ici la conférence récente de l’institut Cato sur la Guerre Globale contre les drogues.

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Hannan sur les lois mémorielles en France.

http://blogs.telegra…urkey-is-right/

Nick, j'y suis sur celui-lá (et d'autres dáilleurs) voir la liste sur doc.

je prendrais un poil de temps (juste un poil le temps de digérer les chocolats de Noël)

Bon Noël á vous tous d'ailleurs, je ne sais même plus si je vous ai souhaité un bon noël á tous!

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Merci Nick, avec contrepoints je me sens á la maison, donc á Noël, il faut faire ce qui faut. Bonnes Fêtes á tous et toutes.

J'ai une bonne nouvelle:

Lawrence Reed, editeur de Foundation for Economic Education (FEE) mais aussi président of the Mackinac Center for Public Policy, a free-market research and educational organization in Midland, Michigan nous a donné la permission de traduire ce que l'on voulait sur leur site:

You have our permission to translate and reprint anything from the FEE site with only one exception--commentaries by John Stossel. That's because he retains rights to those, whereas everything else we are happy to allow for translations and reprintings so long as the author and the source (fee.org) are cited. Let us know when you translate and publish anything and we can help generate interest by posting on our Facebook pages.

et voila!

/JATW

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Let us know when you translate and publish anything and we can help generate interest by posting on our Facebook pages.

Très important, ne pas oublier.

Merci JATW.

Tous les collègues sont super sympas, sauf André Lichtschlag de Eigentümlich Frei.

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Les Arméniens ont terriblement souffert en 1915, mais la France a tord de vouloir légiférer l’histoire

Hannan

Dans l’empoignade entre la Turquie et la France, nous savons déjà qui soutenir. Ankara a rappelé son ambassadeur après qu'une loi française soit votée déclarant que la négation des massacres des Arméniens en 1915 en tant que génocide est une infraction pénale.

Ces événements sont difficiles et tragiques, et les historiens se sont disputés depuis toujours sur ce qui c’est produit exactement. Lorsque les Ottomans sont entrés dans la Première Guerre mondiale, et que les combats ont commencé le long de la frontière du Caucase entre les deux empires, de nombreux Arméniens se sont joint aux Russes. Les Jeunes Turcs, qui étaient en guerre sur deux fronts et qui pressentaient le renversement de leur régime, craignaient que la population arménienne toute entière se serait révoltée. De brutales répressions s'en sont suivit, avec des arrestations, des exécutions, des évacuations, des marches forcées et aussi avec quelques pogroms planifiés.

Personne, pas même les nationalistes Turques les plus durs, ne nie le fait que des Arméniens innocents ont péri. De la même manière, personne, pas même les plus vindicatifs des reparationistes de la diaspora, ne nie le fait que de nombreux Arméniens sont morts portant les uniformes tsaristes. (L'argument est plus féroce entre les expatriés Turcs et les expatriés Arméniens qu'entre les états turc et arménien, qui ont progressivement amélioré leurs relations depuis le milieu des années 1990.)

La question est de savoir si les morts et les atrocités furent le fait d’une politique délibérée de génocide. Bien que je me sois renseigné sur cette période, je ne me sens pas la compétence requise pour trancher ce genre de question. Car en fait, c’est une question qui est finalement plutôt légale qu'historique. Définir un ensemble particulier de meurtres comme génocidaires dépasse les questions de sémantique. Une série de conséquences juridiques s’en suivent: si le problème peut se traiter au delà des tribunaux de l'état concerné à un niveau supranational, alors l'argument peut rapidement mener à des demandes de réparations.

Comme je l’ai dit, je ne suis pas compétent pour me prononcer définitivement sur la question de 1915. Je me sens néanmoins compétent pour condamner la décision française qui, à partir de maintenant, pénalise la possibilité d’interroger un aspect de l'argument. Dans toute société libre, le droit de dire ce que l'on croit l'emporte sans doute sur le droit de ne pas être insulté. Cela dit, la question ici ne se trouve pas dans la même catégorie que certains "crimes haineux" ridicules. Ce que le législateur français interdit, c’est l’enquête raisonnée.

La Turquie a le droit de réagir comme elle l'a fait. Les législateurs français ne se seraient jamais permis de légiférer la capacité d’avoir une discussion libre, concernant par exemple, la déportation de Staline, ou les atrocités belges au Congo - ou, encore, les débordements de la France elle-même dans la guerre d'Algérie. Les Turcs ont été choisi parce les politiciens français croient qu'il y a des votes á glaner dans la phobie Turc, tout comme Nicolas Sarkozy, calcule qu'il y en a dans l’anglophobie.

Il y a peu d´hésitation pour savoir où vont les sympathies de la Grande-Bretagne. Palmerston, Disraeli et Salisbury se seraient rangés sans hésitation du coté de la Porte Sublime, comme devrait le faire aussi David Cameron. En effet, bien qu'il soit bien trop poli pour le dire, je suis sûr qu'il le pense. Après tout, Recep Tayyip Erdogan, l’impressionnant leader de la Turquie, ne l’a jamais traité d’enfant gâté. Il ne s’est jamais donné pour objectif de mutiler la City de Londres. Au contraire, il dirige sans doute le gouvernement le plus anglophile d’Europe.

Plus précisément, Erdogan a raison d'être offensé par le comportement de la France - un état qui s’empresse de donner des leçons á la Turquie sur les législations répressives. Les Turcs et les Arméniens ont un passé difficile qu’ils ont á fouiller ensemble, et les fouilles se devraient d’être effectuées avec le soin et la patience d'une fouille archéologique - lentement, avec respect et á l’aide d’un pinceau doux. Le président Sarkozy a plutôt décidé de planter sa grosse pelle brutalement en plein milieu. Cela n’arrange personne – et surtout pas les morts.

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