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Hayek, Keynes et la crise en Espagne

Par Juan Ramón Rollo

Il y a 80 ans de ca, c’est déroulé un débat intellectuel passionnant entre deux poids lourds de l'économie: Friedrich Hayek l’autrichien et John Maynard Keynes, l’anglais. Pour résumé rapidement : en premier lieu, la crise économique résultait de distorsions financières réelles causées par une orgie de crédits antérieurs émis par des banques au comportement irresponsable, deuxièmement, la crise s’est déclenchée dés lors que les investisseurs se sont pris de panique, déprimant bêtement á partir du moment où les dépenses globales de l'économie se sont enfoncées en dessous du niveau qui garantissait le plein emploi de ces ressources.

Et, bien sûr, avec un tel écart de diagnostics s’ensuivirent différents plans de choc pour lutter contre la dépression: Hayek a défendu la liquidation des mauvais investissements financiers et réels qu’avait provoqué la libéralisation des marchés via la flexibilité des prix. Ceux-ci permettez de repositionner rapidement les facteurs de production, l'augmentation de l'épargne publique et privée afin de faciliter la recapitalisation des agents économiques et la mise en œuvre de nouvelles entreprises. Keynes, quant à lui, pensait que le manque de dépenses était uniquement un problème de demande, ce qui l’amena à justifier une plus grande rigidité de l'offre afin d'éviter des incertitudes supplémentaires entre les agents, la réduction des taux d'intérêt au minimum pour essayer de stimuler un nouveau cycle d'endettement des ménages et des entreprises, et une très forte augmentation des dépenses publiques pour répondre aux lacunes qui subsistent concernant le montant des dépenses privées.

Hayek a remporté ce débat des années 30 dans les revues universitaires, - de fait, Keynes s’est effacé devant la force des arguments de l'Autrichien - mais a perdu de façon flagrante dans les bulletins officiels des gouvernements. Simplement, la logique de l'interventionnisme politique qui dicte d’«agir » sur les économies qui se sont désagrégées due aux interventions internes et externes qui bien qu’elle fut féroce au début des années 30, est considérée aujourd’hui comme insuffisante et même trop prudente. Il y avait á intervenir plus, toujours plus: les états ont déployé un lot de politiques proactives dans tous les domaines imaginables. Elles devinrent si contradictoires qu’elles se révélaient contre-productives. C’est ce qui s’est passé et ce dont on a souffert, la crise qui commença en 1929 et qui ne fut progressivement surmontée qu'en 1946.

Il semblerait que nous pourrions apprendre quelque chose de cette expérience si désastreuse. Et bien non. L'histoire, malheureusement pour nous, s’est répétée: les faits n’ont fait que valider les théories de Hayek, mais les politiciens, et leurs nombreux courtisans dont certains économistes, essayent de nier la réalité en récitant des litanies keynésiennes. Et bien qu’ils aient la main mise sur le pouvoir d'Etat, il pourrait au moins prendre note des raisons de notre argumentation. Tous sont vaincus mais tous ne sont pas convaincus. L'analyse la plus élémentaire devrait prouver de manière écrasante que, là encore, Hayek l’emporte sur Keynes de façon claire et nette.

L’expansion ingérable du crédit ou les embardées injustifiables des pessimistes

Si l’on en croit Keynes, la phase dépressive qui a débuté en 2007 et qui s’est étendue á l'ensemble de l'économie mondiale devrait être le résultat de l'arbitraire: les épargnants, après des années d'optimisme, sont tombés en proie à un inexplicable pessimisme quant à l'avenir qui les ont conduit á cesser d'investir, provoquant un effondrement progressif de la dépense dans l'économie. En revanche, pour Hayek, la crise est l'étape qui suit nécessairement un boom précédent insoutenable, construit sur le laxisme des crédits bancaires insuffisamment financés par les économies réelles d’un coté et trop, de l’autre, par le crédit inflationniste des banques centrales: les semences de la dépression ont été plantées au cours de multiples déformations des marchés accumulées au cours de la phase expansionniste.

Eh bien, laquelle des deux descriptions se rapproche plus de ce qui s'est effectivement passé? Je pense que nous sommes tous, á l’exception des partisans les plus enthousiastes de la débauche de crédit, d'accord pour reconnaître que les théories autrichiennes sont beaucoup plus proches de la réalité. Ce qui ne veut pas dire nier, bien sûr, comme Keynes le pensait, que la crise est marquée par un pessimisme généralisé des investisseurs, mais c’est plutôt un pessimisme généralisé qui est la cause ultime de nos problèmes.

Y-a-t-il quelqu'un qui puisse défendre sérieusement le fait que l'économie espagnole n’a pas crée des distorsions lorsque elle commença la construction annuelle de 800 000 foyers – ce qui représente plus que la somme des constructions de l’Allemagne, de la France et de l'Angleterre réunies ? De même que lorsque les promoteurs ont fait augmenter les taux de prêt hypothécaire de plus de 15% par an, ce n'était pas grâce à l’augmentation des échanges économiques intérieure et extérieure, mais plutôt par une expansion imprudente du financement bancaire. Pouvons-nous vraiment croire que l'investissement dans tous ces projets pharaoniques, maladroits et outrageusement enflés – et ceux qui vivent des revenues générés par ses rentes - peuvent durer? Pouvons-nous croire, qu’à un moment donné ils seront suffisamment rentables pour être auto-suffisants? Je ne crois pas: notre économie, comme celle des Etats-Unis, des Anglais, des Portugais, de l'Irlande et de nombreux autres dans le monde, doit passer par un processus difficile et profond de restructuration à la fois financière et réelle. Les mauvais investissements ont été de plus en plus répandus et l'énormité de la dette avec lesquels ils ont été financés est de plus en plus inabordable.

A moins que, en abandonnant l’ivresse, les investisseurs se montreront un peu plus pessimistes en conséquence du tableau bien sombre qu’ils se sont peint d’eux-mêmes. Mais personne ne se trompe: le pessimisme n’est pas une cause mais une conséquence de l'ajustement inévitable que nous avons á traverser. Si nous avions gardé nos épargnants sous sédation dans un nirvana d'optimisme irrationnel et suicidaire, tout ce que nous aurions été capable de collecter serait bien plus que quelques briques et de l'endettement, mais bien un effondrement final terriblement plus difficile.

Austérité ou dépenses extravagantes ?

Etant immergé dans cette période de réajustement réel et financier que l’on appel la crise : est-il concevable d'accélérer le processus? Avons-nous besoin de plus d'épargne publique et privée pour rembourser par anticipation notre dette, boucher les trous et mettre en œuvre de nouveau plan de négociation? Ou avons-nous besoin d’une augmentation des dépenses publiques pour maintenir la demande artificielle des constructeurs et des promoteurs ? Ou avons-nous besoin d’intervention pour produire des baisses successives des taux d'intérêt qui visent à encourager les agents du secteur privé de continuer à emprunter sans fin? Ou avons-nous besoin d’une plus grande flexibilité des marchés pour que les facteurs de production puissent sortir rapidement des secteurs hypertrophiés et soient réaffecté á de nouveaux domaines qui devraient émerger ? Avons-nous besoin d’augmenter la rigidité des règles du marché qui ne sont dés lors plus nécessaires? Avons-nous plus besoin d'Hayek ou de Keynes?

Nous convenons tous que la crise de la dette et des mauvais investissements ne peuvent être résorbé avec plus de dettes et plus de mauvais investissements généralisés. Il était nécessaire de passer par une période d'ajustement de régénérer de la richesse á partir d’une base solide. Mais non, le chemin pris par nos dirigeants a été de ralentir autant que faire se peut le processus de désendettement et de restructuration du secteur privé. Ils ont emprunté et nous ont encouragés á nous endetter pour faire durer un peu plus la bacchanale qui s’est effondrée en 2008. Et ils ont réussi cet objectif, mais au prix élevé de l'insolvabilité domestique: un vol continu et déjà couru d’avance, qui nous mène au bord du précipice. Allons-nous croire que les problèmes de notre économie ont commencé lorsque les politiques d'austérité ont été mises en œuvre: mais ne nous trompons pas, la dette du gouvernement espagnol en 2011 a augmenté de 13% par rapport á 2007, en pleine bulle financière, et baissé seulement de 3% par rapport á 2009, l'année ou nous avions le plus gros budget de notre histoire.

Huit décennies après le débat entre Hayek et Keynes, l'histoire, malheureusement, se répète: Hayek tiens le bon diagnostic et les prescriptions qui vont avec, mais la foule des interventionnistes parvient à convaincre tout le monde du contraire et á nous mener à notre propre perdition. J'espère qu'un jour nous apprendrons finalement quelque chose de nos erreurs et que nous arrêterons de penser, comme l'a fait Keynes, que la production de richesse est aussi simpliste que de dépenser de façon compulsive des biens de consommation ou que d’accéder á des propositions d'investissement. Et deux fois plutôt qu’une : non ce n’est pas le cas.

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Plus la dépense publique monte, plus on attaque les "coupes".

http://blogs.telegra…d-for-the-cuts/

J'y suis dessus

et ca s'appel pour le moment

Quelque que soit les montants que le gouvernement alloue, il sera toujours attaqué sur la question des réductions budgétaires

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Même si l’état dépense plus, on lui reproche ses coupes budgétaires

Par Hannan

Existe t-il un niveau de dépenses budgétaires qui ne déclenche pas la dénonciation dans les manchettes de journaux des fameuses «coupes budgétaires des conservateurs»? En première page du Guardian ce matin, on pouvait lire le titre «les coupes budgétaires du NHS [les services de santé en Grande Bretagne] affectent les soins aux patients de quatre médecins sur cinq».

Alors, la question qui se pose c’est de savoir si ces « coupes budgétaires» sont si drastiques que ca ? Dix pour cent du budget? Cinq? Voici les chiffres officiels du ministère de la Santé. Au moment où d'autres ministères sont en effet sous pression, les dépenses de la NHS vont continuer à croître d'année en année grâce au Parlement - comme il l'a permis presque sans interruption depuis 1948. Les dépenses passeront de £ 103,8 Milliard à £ 114, 4 Milliard en 2015. Il est vrai qu’une fois que l'inflation est prise en compte, l'augmentation est légère - environ 0,4 pour cent. Il est vrai, aussi, qu'il y a une réaffectation des allocations du budget administratif qui vont aux prestations effectives des soins de santé. Pourtant, il n’y a aucun principe mathématique qui représenterait cette opération comme une «réduction».

Mais de quoi le Guardian parle-t-il? Il faut lire un peu plus en profondeur pour découvrir que toute cette histoire est basée sur un sondage distribué par Internet á 664 répondants auto-sélectionnés, á qui on a posé la proposition-suggérée-dans-la-question suivante : « est-ce que les coupes budgétaires concernent les services aux patients dans votre quartier ? » Et on leur demande s’ils sont d’accord ou pas d’accord. C’est bon ! Amis journalistes: on comprend bien que c'est une période de vache maigre en nouvelles fraîches, mais quand même!

Non pas que les coupes budgétaires soit un phénomène nouveau. Dans ses Mémoires, Nicholas Ridley [ndt : parlementaire conservateur Anglais, 1929-1993] se demandait pourquoi, chaque fois qu'il augmentait un budget, il était contrecarré par des manifestants anti-coupes budgétaires. Après un certain temps, il comprit qu'un glissement sémantique s’était opéré. «Supposons que je veuille une augmentation de dix pour cent, et le gouvernement ne m’en donne que cinq pour cent. J'ai alors subi les affres d’une «coupe» de cinq pour cent ». Dans les années 1980, cette définition excentrique était la spécialité exclusive des syndicats du secteur public. Maintenant, elle s’est généralisée á tout le paysage médiatique.

Ce n'est pas comme s'il s'agissait d'un gros titre inhabituel. Bien qu’une baisse très marginale du total des dépenses publiques soit prévue sur toute la durée de cette législature, le budget a jusqu'ici augmenté chaque mois depuis l'élection générale. Pourtant, les média sont tellement habitués á la notion des «coupes budgétaires des conservateurs» que la plupart des commentateurs se sont convaincu que ces coupes imaginaires sont à l'origine de la récession. S’ils jetaient un coup d’œil aux données réelles, ils seraient forcés de faire face á la vérité inconfortable qui montre que nos problèmes économiques découlent de notre niveau d'endettement et notre taux d'inflation ridiculement élevé. Et de cela, on peut en découler la conclusion suivante encore plus dérangeante: la seule façon d'équilibrer les comptes, c’est de procéder á des coupes budgétaires réelles.

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FA Hayek et l'épuisement des ressources naturelles

par Robert Bradley Jr.

28 décembre 2011

«L’épuisement des ressources naturelles» a composé le refrain commun des intellectuels et les décideurs politiques depuis le début de l'industrie pétrolière. LC Gray (1913) et Harold Hotelling (1931) ont ancré le concept de la « fixité-épuisement des minéraux » qui a littéralement balayé l’économie professionnelle; tout comme la présidence de Jimmy Carter, durant les années 1970 perturbées par les réglementations.

Rappelez-vous la plainte qu’avait formulée James Schlesinger, le secrétaire à l'énergie du nouveau ministère de l'énergie de Carter: «Nous avons un cas classique malthusien de croissance exponentielle envers une source finie.» Et Amory Lovins se devait de conclure en toute confiance:

« Toutes les ressources de pétrole et de gaz doivent être soigneusement ménagées – c’est-á-dire extraites le plus tard et le plus lentement possible. Nos descendants nous en seront reconnaissants. Nous aussi, nous aurons besoin d'un long pont vers l'avenir.»

Mais dans les années 80, nous sommes revenus á des conditions de surplus de pétrole et de gaz. Ce qui a permis aux voix perdues d’Erich Zimmermann et M.A. Adelman, mais aussi du nouveau Julian Simon, de trouver leur public.

La conservation planifiée (ou le conservationnisme)

La vision Malthusienne de l’appauvrissement du monde a soulevé la question de savoir quel était le « bon » profil de consommation, ce qui impliquait inévitablement l'intervention du gouvernement pour corriger les «défaillances du marché» de la prétendue surproduction / surconsommation. Faisons entrer FA Hayek (1899-1992), l'un des principaux critiques du siècle de la planification gouvernementale.

Dans The Constitution of Liberty (1960), Hayek évalua « la nécessité d’une gestion centralisée de la conservation des ressources naturelles », une perspective qui a été « particulièrement forte aux états-Unis, où le «mouvement pour la conservation» a été d’une certaine façon la source de l'agitation pour la planification économique et a beaucoup contribué à l'idéologie indigène des réformateurs économiques radicaux ». [1]

Sans nier que l'erreur économique pourrait produire des déchets réels due á la «consommation de ressources irremplaçables », Hayek nous a averti qu’il y avait peu de chance que le gouvernement possède le connaissance des conditions futures de prix et de rareté qui lui permettrait d'imposer la «bonne» solution.

L’abondance créative. Tout en parlant de fixité, l'analyse dynamique d’Hayek sollicita de considérer l'ensemble des ressources, et non pas ses parties. «Toute ressource naturelle représente un seul élément de notre patrimoine total des ressources épuisables, et notre problème n'est pas de préserver ce stock d’une façon particulière, mais de le maintenir toujours dans un état qui permettra sa contribution la plus désirable au revenu total», écrivait-il. « L'existence d'une ressource naturelle particulière signifie simplement que, tant qu'elle dure, sa contribution temporaire á nos revenus nous aidera à en créer de nouveaux qui pareillement nous aiderons dans le futur. »

Cette vision « d’abondance créative » était la pièce manquante pour échafauder une alternative puissante á la perspective de l’appauvrissement. Hayek avait touché du doigt quelque chose de plus grand qu'il ne l’avait réalisé - du moins jusqu'à ce qu'il découvre le travail de Julian Simon, auquel Hayek a écrit sa première lettre d'admirateur.

Le problème de la circularité argumentative. Hayek avait remarqué un problème de circularité dans l'argument de la conservation - planification: la consommation différée était encore un approvisionnement perdu pour l'avenir.

Citant un autre économiste (Anthony Scott), Hayek pointa l’incohérence ironique selon laquelle «le défenseur de la conservation de l'environnement qui nous exhorte « à faire davantage de réserves pour l'avenir » sollicite, en fait, de moindre réserves pour la postérité.»

En d'autres termes, la consommation devait être évitée indéfiniment, et non pas simplement reportée á de futures échéances, sinon ce n'était pas de la conservation de ressources naturelles. Pourtant, cette perspective créerait une perpétuelle non-utilisation de ces ressources dans le présent – autrement dit une impossibilité.

Conclusion

F.A. Hayek a été l'un des plus grands penseurs en sciences sociales du 20ème siècle qui a brièvement mais de façon convaincante examiné les questions de ressources naturelles, de même que d’autres économistes de l’école Autrichienne Ludwig von Mises, Murray Rothbard (voir mon article Resourceship: An Austrian theory of mineral ressources). Mais les pensées d’Hayek concernant la conservation des ressources naturelles continue d’informer le débat public actuel en matière de politique des énergies minérales et autres ressources «fixes».

[1] Comme l'ont fait d'autres économistes de l'époque, Hayek a défini la conservation des ressources naturelles comme sa préservation plutôt que son utilisation plus efficace ou plus "durable". Cette dernière appellation étant l'usage courant aujourd'hui. J’expose l'évolution du sens de la conservation des ressources naturelles sur internet dans mon appendix, The Rise of Conservation Economics [ La naissance de l’économie de la conservation].

Remarque: Ce passage est une adaptation de mon livre intitulé Capitalism at Work: Business, Government and Energy (éditeur Scrivener Press: 2009), pp 215-16, 390.

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petit ajustement

dans l'article http://www.contrepoints.org/2011/12/31/62594-la-complexite-de-la-societe-justifie-la-regulation

3 ajustements:

+ c'est FEE (Foundation for Economic Education) qui nous donne la permission d'utliser leur matériel comme on veut - donc crédit a FEE (logo sur page de web http://www.fee.org/)

+ l'éditeur en chef Lawrence Reed, nous a dit que si on plubliait un de ces articles il aiderait a le buzzé sur ses pages Facebook, donc il faut remettre leur logo et leur annoncé de la FEE á une version francaise sur Contrepoints.

+ mentionnez JATW,votre serviteur.

bonne année á tous et á toutes pour de nouvelles aventures l'année prochaine.

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Non aux montages financiers frauduleux de l’Etat Espagnol

Posté le 6 Décembre 2011 par Juan Ramón Rallo

Nous ne savons que très peu ou même rien du programme économique du nouveau premier ministre espagnol Rajoy, si ce n’est, comme cela a été divulgué, qu’il prétend créer un montage financier frauduleux. Est-ce á dire, un autre montage financier frauduleux, car apparemment le système financier espagnol en est plein.

Qu’est-ce qu’un montage financier frauduleux? Essentiellement, le gouvernement Espagnol émet de la dette et achète tous leurs mauvais investissements de nos organismes publics, qui viennent s’accumuler dans un véhicule d'investissement appelé montage financier frauduleux.

Vraisemblablement, comme on nous le dit, le montage financier [pour résorber la dette] serait effectué grâce á une remise en rapport directe avec les valeurs réelles, de sorte que les contribuables en sortiraient gagnant sur le long terme. Par exemple : si quelques promoteurs doivent à un établissement financier 100 millions d'euros et que l'état acquiert ce prêt en échange de 70 millions, le gouvernement pourrait finir par empocher au bout de quelques années des bénéfices d’un montant de 30 millions. Chouette non? Eh bien, non car ça ne fonctionne pas comme ça. Demandez-vous, si c’est une si bonne affaire, pourquoi l’institution financière est si désireuse de se débarrasser d'un prêt qui comprend une remise de 30 % et, surtout, pourquoi, á part l'état, on ne trouve aucun investisseur disposé à l’acheter ? Peut-être que l’état ne sait pas que ce n'est pas vraiment une bonne affaire? Supposez, ce qui ne serait pas surprenant, que les promoteurs ne disposent que de dettes impayées et l’institution financière ne peut toucher que le solde que ces promoteurs ont acquis. Où ces entrepreneurs iront-ils, aujourd'hui, avec un solde qui ne vaut que 10 millions ? Résultat final de l'opération: l'Etat a versé 70 millions d’Euro qui n’en valent que 10. Et qui a négocié les 60 millions de différence? Manifestement, l’institution financière dans laquelle l’Etat a investie et où il n'avait pas à investir. Cette institution a été capable de convaincre les hommes politiques d’acheter à des prix gonflés ses actifs toxiques.

En fin de compte, les montages financiers frauduleux sont seulement des mécanismes de redistribution de la richesse du pays depuis les contribuables vers les actionnaires, les directeurs, les employées et les créanciers des sociétés financières. En Irlande, les contribuables ont dû produire 50 milliards d'euros (soit plus de 30% du PIB) et, pour le moment, le véhicule financier cumule des pertes de plus de 1.1 milliard, soit des bénéfices… plutôt incertains. C'est la logique pure: le seul acteur qui soit prêt à acheter ces actifs à des prix aussi scandaleux, c'est l'état, ce qui veut dire que les actifs ne valent pas ce que le gouvernement va débourser. Tout est monté sur un dispositif opaque, qui consiste á transférer de l'argent de la poche du contribuable pour le compte du secteur financier.

On peut affirmer, avec quelque raison, que dans ces moments-là, le marché est trop chahuté pour pouvoir attribuer des valeurs réelles aux actifs des banques. Cette difficulté ne provient pas du fait que de nombreux organismes financiers ne veulent pas assainir leurs bilans en vendant leurs crédits toxiques avec des remises importantes mais plutôt que s'ils le faisaient maintenant, le prix auquel ils placeraient leurs actifs serait si déraisonnable qu'ils feraient faillite tout de suite. En d'autres termes, le seul acteur capable de garder la tête froide en ces temps troublés, c’est l’état, qui, loin d'être malmené par des actifs irrationnels, est capable de calculer sur le long terme leurs valeurs réelles et ainsi d’assainir le système financier.

L'argument, comme tout argument biaisé, possède un brin de vérité. En effet, dans le contexte actuel de nombreux investisseurs, sauf ceux qui voient un peu plus loin, n’ont aucun désir d’avoir dans leur bilan des actifs risqués sur le long terme. Mais étant donné l'incertitude, ils préfèrent s’enquérir d’autant de liquide que possible. Toutefois, je formulerai deux questions: combien de temps s'est écoulé depuis le début de la crise financière? Bien que ce soit discutable, tous conviennent á dire que depuis la crise qui avait déjà éclaté en octobre 2008 après la faillite de Lehman-Brothers, il s’est au moins écoulé trois ans. Deuxième question: Durant ces trois années, les banques et caisses d'épargne espagnoles n'ont-elles pas connu un moment de calme pour vendre leurs actifs à des prix réalistes?

Il est évident que oui, et l'on peut seulement en déduire que s'ils ne l'ont pas fait c'était pour ne pas avoir á reconnaître la valeur réelle de leurs bilans; et s'ils ne veulent pas nous dire la vérité, c’est simplement qu’ils feraient faillite. Il est évident que les montages financiers frauduleux que Rajoy a en projet n'achèteront pas les actifs des banques et des caisses d’épargnes à des prix si bas qu’ils provoqueront leur faillite. C’est pourquoi le gouvernement du PP [Parti Populaire], si d’aventure continuait ce projet barbare, payera nécessairement des prix artificiellement élevés. Autrement dit, le gouvernement du PP ponctionnera encore plus le contribuable pour nettoyer les bilans de caisses et autres banques qui étaient sous l’influence de ses propres procédés.

Y a t-il une alternative à cette absurdité? Oui, et elle ne consiste pas á ce que les institutions financières fassent simplement faillite puisque, malheureusement, et en abandonnant l'étalon-or, les moyens de paiement de nos sociétés se font pratiquement tous par dépôts bancaires. De sorte que leur faillite provoquerait un effondrement total du système. L'alternative juste et pragmatique pour renflouer les institutions financières ne passe pas par l'argent des contribuables, mais par celui des créanciers.

Une entreprise fait faillite lorsque la valeur de ses actifs est inférieure à son passif. Dans ce cas, les créanciers ne peuvent pas récupérer tous ceux qu’ils ont prêtés pour la mise en œuvre de ses actifs. Mais, logiquement, la même société peut éviter la faillite en transformant en actions une partie de l'argent qu’elle doit à ses créanciers. Par exemple, si une entreprise possède des actifs évalués à 95 euros et une dette à 100 euros, elle pourrait payer 10 euros à ses créanciers en leur remettant des actions d’une valeur nominale de 5 euros : la compagnie serait ainsi immédiatement recapitalisée (elle devrait 90 euros á ses créanciers et aurait 5 euros en fond propre). Ce type d’opération est connu dans le monde commercial comme une « recapitalisation de la dette ».

Comme il l’a laissé entendre, le PP vise à injecter jusqu'à 150 milliards d'euros provenant des contribuables dans le système financier grâce à la ruse des montages financiers frauduleux. Eh bien, il suffirait que nous transformions les créances douteuses de nos sociétés financières en actions, 20 % des dettes garanties et 5 % des dépôts á terme (à savoir que les paiements d'intérêts á un ou de deux ans ne s'effectueront pas en espèces, mais en actions), pour que le système financier espagnol fût recapitalisé á hauteur de 200 milliards. Et le tout, sans tirer un seul euro de la poche des contribuables et en redistribuant les droits de propriété sur les actifs bancaires d'une manière absolument juste : les contribuables n'ont pas à s’en charger, puisque les contribuables n'ont rien à voir avec les institutions financières, contrairement aux créanciers (ces personnes qui ont confié suffisamment aux banques pour pouvoir leur emprunter). Bien sûr, nous parlons des valeurs moyennes sur l'ensemble du système financier, de manière á ce que, pour les institutions les plus insolvables, ces jeux de créances soient logiquement en relation aux pénalités (qui correspondent á l'échange de dette par actions aux valeurs fluctuantes) elles même proportionnelles á la taille de l’escroquerie.

Par conséquent, pourquoi ne pas utiliser ce schéma dans le secteur financier espagnol? Pourquoi augmenter encore notre dette publique à un moment où nous devrions la réduire? Pourquoi faire porter aux contribuables qui ont déjà leurs propres problèmes de dettes le coût des erreurs des autres? Difficile à dire, c'est probablement un mélange de myopie politique, le manque de respect pour la propriété privée et la pusillanimité face à certaines oligarchies économiques. Toutefois, à mon avis, il y a une autre raison puissante pour ne pas envisager cette option: c’est l'Allemagne.

Les Espagnols ont presque 200 milliards d'euros de prêts aux banques allemandes, en grande partie consentis pour financer notre bulle immobilière. Si une partie de la dette bancaire et des caisses d’épargnes se transformait en actions, les banques allemandes, au lieu de percevoir religieusement chaque Euro dû, deviendraient les propriétaires d’institutions financières qu’elles n’ont probablement pas intérêt à posséder. C’est ce qui est arrivé á trois quarts du secteur financier Irlandais, où les citoyens et les entreprises devaient 140 milliards aux banques allemandes : comme tout le monde sait, le gouvernement Irlandais a été condamné á créé un montage financier frauduleux.

En général, je suis entièrement favorable aux plaintes et autres revendications émises par les Allemands. Ils nous ont prêté de l’argent et ils veulent le récupérer. En ce qui nous concerne, si nous sommes responsables, nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour le leur rendre. Mais l’Allemagne devrait aussi comprendre qu'il ne sera pas possible de lui rembourser tout ce qui nous lui devons sans procéder á notre propre refinancement et, cela, durant un certain temps – mais son option préférée – reste que l’Espagne « socialise » ses pertes. La première façon de procéder reste à sa discrétion (la recapitalisation de la dette sera faite á la manière d’un refinancement); le deuxième reste la nôtre … et nous devrions refuser catégoriquement. Il n’est pas fréquent d’exiger de ses créanciers, qu’au lieu de procéder á des gargarismes d’orgueil, ils assument pleinement leur part de responsabilité au moment d’absorber une partie du trou qu'ils ont contribué à créer : s'il est injuste et contreproductif de faire payer aux contribuables allemands les gaspillages des hommes politiques espagnols - je me demande aussi pourquoi les politiciens espagnols devraient immédiatement répercuter ses couts et ses revenues, sur le contribuable espagnol pour finalement couvrir les erreurs des banquiers Espagnols … et Allemands.

Ils disent que Rajoy portera autant d’importance á la politique étrangère qu’à l'économie au moment de sa prise de fonction. L'idée me paraît absurde, puisqu’il ne s’agit pas de venir nous sauver de l'extérieur, mais plutôt de pouvoir créer les moyens internes de notre richesse. Mais le Galicien a cinquante pourcent de chance pour négocier un accord très important, ou cinquante pourcent de chance de se planter: le montage financier frauduleux serait une idée désastreuse, bien qu’elle trouve ses défenseurs parmi les banquiers d’un côté et des politiciens de l’autre.

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En Espagne, la loi Sinde-Rajoy veut porter un coup á Internet

Par le Partido de la libertad Individual en Espagne.

Après avoir approuvé au Conseil des ministres d'hier la loi Sinde-Rajoy, le gouvernement quasi-socialiste du Parti Populaire a fini par parachever un coup contre la liberté d’utiliser Internet ce qui avait déjà été bien entamé, pendant la législature précédente, par la coalition du parti socialiste espagnol, PP [Parti Populaire actuellement au pouvoir] et CiU [Parti Nationaliste Catalan]. Le gouvernement espagnol s'éloigne ainsi du modèle hollandais ou suisse, et fait la sourde oreille au Conseil d’état, se refuse de dialoguer avec les organisations d'internautes et décide d’emprunter, pour le profit du lobby de l’oligarchie politique toute-puissante et ses administrations (et, surtout, en vue de soutenir la croisade de ses propres administrations contre Internet), la voie la plus nuisible pour la liberté et la plus invasive pour la vie privée des citoyens et des entreprises. Le gouvernement se prémunie d’un ensemble d’autorisations exceptionnelles qui limitent considérablement tout recourt et menacent gravement le secret des communications. Ainsi, le pouvoir exécutif peut déjà décider de fermer des sites privés de communication. La chasse aux sorcières commence.

Que personne ne se trompe: l'état utilise la propriété intellectuelle, la lutte contre divers délits sur Internet, comme autant d’excuses grossières et simplificatrices. Ce qui préoccupe l’état, c’est l'action humaine libre et désordonnée qui génère un ordre spontané à la marge de la vision étatique de la réalité. L’état s’inquiète de la dimension sociale et culturelle d’Internet qui échappe à l’ingénierie étatique et il se méfie des activités économiques qui ne sont pas soumis au contrôle centralisé de la monnaie fiduciaire et qui pourrait échapper aux prélèvements voraces de l'état. Internet est le lieu de la communication, des relations humaines et des transactions économiques qui n’avaient jamais atteint un tel niveau de liberté. Et c’est bien ce qui incommode, déplaît et effraie á juste titre les partisans de l'étatisme. Les réseaux sociaux distribués au travers d’une maille plurielle et changeante, qui ont émergés en conséquence des nouvelles technologies, constituent la plus grande menace contre l'establishment. Celui-ci s'agite contre Internet et réagit de la seule manière qui lui est familière: en réprimant notre action et en limitant notre liberté.

L'état essaie de prendre le contrôle d'Internet. Nous ne pouvons pas le permettre. Pour éviter d’encourir des problèmes légaux, le Parti de la Liberté Individuelle (P-LIB) n'effectue pas d'appel à la rébellion citoyenne légitime contre cette loi injuste, répressive et indigne d'un pays libre mais rend explicite son opposition indignée et absolue ainsi que sa volonté inébranlable d’union commune á la résistance, par tous les moyens légaux à sa portée, qui émergera sans doute spontanément de la société civile.

Le P-LIB réitère son soutien à la plate-forme # RedResiste et toutes les organisations, les médias, les blogueurs, les internautes et autres personnes physiques et morales qui ont courageusement exprimé leur opposition à la loi tyrannique Sinde Rajoy. Le P-LIB s’est proposé de collaborer à la mobilisation citoyenne, á l’action judiciaire, aux stratégies de communication et autres initiatives qui sont contre la loi Sinde-Rajoy.

Aussi aux états-Unis, ces jours-ci, la menace plane sur la liberté avec la loi SOPA (Stop Online Piracy Act) (étroitement liée aux administrations internationales de gestion de réseau) qui est proposée par le vice-président Biden et qui rencontre l'opposition profonde des libertaires et en particulier du congressman Ron Paul. Le P-LIB espère un dénouement positif aux initiatives conjointes de Google, Facebook et Twitter contre la SOPA. Internet est global et sa défense doit l’être aussi parce que sans un Internet libre dans un monde hautement technologique, les citoyens seraient entièrement soumis à la volonté étatique.

Le P-LIB se méfie de l'annonce de Christóbal Montoro [ministre des finances et de l’administration publique] concernant la « compensation » qui remplacerait la redevance numérique (appelée digital canon) aux yeux des organismes de régulation. Souvenez-vous que la redevance fut abandonnée parce qu’elle était illégale, ce qui fait que la compensation n’est pas justifiée. D’un côté, l’augmentation des subventions à la SGAE et autres administrations légales pour qu’elles contrôlent l'usage possible que les acheteurs vont faire de leur appareils est une aberration juridique qui revient au pillage de l'argent des contribuables. De l’autre, la nomination de Carmen Vela, qui brille par son soutint à la plate-forme de Zapatero (le "Sourcil"), et qui n’est rien moins qu’une Secrétaire d'état á la recherche, au développement et á l’innovation nous donne une idée de la continuité du gouvernement Rajoy par rapport au précédent sur toutes les questions liées à l'innovation et aux nouvelles technologies.

Le P-LIB invite ceux qui se considèrent libéraux et qui ont voté PP à réfléchir á deux fois.

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salut à tous

petit ajustement sur l'article

http://www.contrepoints.org/2012/01/04/63255-en-espagne-la-loi-sinde-rajoy-veut-porter-un-coup-a-internet

si vous pouviez utilisé les infos et le logo du Partido por la libertad individual, ca serait mieux je pense (les infos sont là)

https://www.contrepoints.org/2011/12/11/59937-democratie-espagnole-le-pouvoir-au-peuple

merci

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Ne rangez pas encore les ciseaux, señor Rajoy

par OpenEurope

Le nouveau gouvernement Espagnol de centre droit a pris ses fonctions le 22 Décembre, juste le temps de lâcher un véritable cadeau pourri dans les souliers de Noël des citoyens de toute l'Espagne: un ensemble de réductions des dépenses publiques et de hausses des impôts d'un montant d'environ € 16 milliards pour 2012. Pour être correct envers le cabinet du Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, quelques-unes des mesures qui doivent être adoptées sont assez franches.

En particulier:

  • Les impôts sur le revenu individuel ainsi que du capital seront soumis à une augmentation temporaire, au prorata du revenu individuel. Le ministre du trésor espagnol Cristóbal Montoro (voir photo) a expliqué que la décision a été prise afin d'éviter de répercuter l'augmentation sur la TVA, une option qui, selon lui aurait été plus dommageable pour la croissance du pays;

  • Les employés Espagnols du secteur public verront; cette année, leurs salaires gelés, et il leur sera également demandé de travailler plus (37,5 heures par semaine au lieu des 35 actuels). Les salaires de ceux qui refusent de le faire seront diminués en conséquence;

  • La fonction publique sera considérablement allégée, avec la suppression de 30 directions générales;

  • Les subventions d'Etat aux partis politiques, syndicats et associations patronales seront réduites de 20%.

En dépit de ce plan d'austérité historique, un autre pourrait se profiler dès jeudi. En fait, la cible d'une réduction de 16 milliards € était basée sur l'objectif que l'Espagne s'est donné qui est d'atteindre un déficit de 6% du PIB d'ici la fin de 2011.

Malheureusement, à en juger par ce que plusieurs ministres espagnols ont annoncé au cours du week-end, la cible va être manqué par au moins 2% du PIB. Le ministre de l'intérieur, Jorge Fernández Díaz, a déclaré hier que le déficit espagnol pourrait être de 8,2% du PIB à la fin de 2011. Si tel était le cas, a t-il ajouté, le gouvernement devrait procéder à une réduction budgétaire d'environ € 38 milliards pour coller à son engagement qui est de réduire le déficit public à 4,4% du PIB d'ici à la fin de cette année.

En d'autres termes, des sacrifices difficiles attendent les espagnols, et ils ne vont pas être reçues particulièrement bien dans le pays qui a engendré le mouvement indignados et dans celui où, selon des chiffres gouvernementaux publiés ce matin, près de 4,5 millions de personnes n'ont pas trouvé un emploi en 2011 (une augmentation de 7,86% sur les chiffres de 2010).

Une chose est certaine: Rajoy va passer son plus grand test qui reste la réforme radicale du marché du travail, qu'il avait promis lors de la dernière campagne électorale. Les syndicats - éventuellement avec l'appui du Parti socialiste dans l'opposition en ce moment - peuvent descendre dans la rue, grâce à plusieurs manifestations et des grèves générales qui auraient lieu à travers le pays. Cependant, si Rajoy et son cabinet ne tiennent pas leurs promesses maintenant et, en plus, ne parviennent pas à les mettre en œuvre, l'économie espagnole va rater une occasion cruciale de tenter de renforcer sa compétitivité à long terme – ce qui, dés lors, pourrait soulever des questions sur l'avenir de l'Espagne au sein de la zone euro.

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La Grèce va-t-elle quitter l'euro ?

http://blogs.telegra…leave-the-euro/

je prends la main

La Grèce va t-elle quitter l'Euro?

Hannan

Il n'est pas question que la Grèce se doive de quitter l'euro: le pays ne peut espérer surmonter ses problèmes sans qu'il évalue le coût de son retour sur le marché. Mais le fera t-il?

«L'accord de sauvetage doit être signé sinon nous nous retrouverons hors des marchés, hors de l'euro », a déclaré aujourd'hui un porte-parole du gouvernement, suscitant des spéculations sur le départ imminent de la Grèce de la zone Euro. Portez, un instant quelque attention, à sa tournure de phrase. Comme presque tous les fonctionnaires grecs, il considère un retour à la drachme comme étant une menace monstrueuse, un épouvantail avec lequel il menace ses compatriotes récalcitrants, et non pas une opportunité pour développer la croissance à l'exportation.

La logique économique exige que la Grèce adopte une politique monétaire adaptée à ses besoins. Mais si c'était le cas, si la logique économique statuait des questions politiques, alors la Grèce n'aurait jamais abandonné en premier lieu la drachme. La décision d'adopter l'euro a d'abord été une décision politique, et les politiciens ne l'ont pas modifié beaucoup. La Banque centrale grecque refuse d'encourager son retrait de la monnaie unique. Il en va de même du gouverneur nommé par l'EU du Premier ministre, Lucas Papademos. Mais ce qui est plutôt déconcertant, c'est que 77 pour cent des électeurs grecs pensent de même. Et bien sûr, du fond du cœur, c'est ce qu'en pensent aussi les élites de l'UE.

Discuter d'un retrait c'est vraiment pratiquer une forme de bluff. Les politiciens grecs font allusion à cette possibilité afin d'obtenir de meilleures conditions de leurs bailleurs de fonds de l'UE, et les eurocrates leur répondent en disant «Allez y donc, pour voir si nous nous en soucions vraiment». En vérité, cependant, aucune des deux parties ne veulent une dévaluation - Athènes parce qu'elle voit l'euro comme la confirmation de ses orientations européennes, plutôt que levantine; Et Bruxelles parce qu'elle ne veut pas créer un précédent déclarant que l'adhésion à l'euro puisse être temporaire.

On peut démasquer le bluff, bien sûr, et il est possible d'envisager le scénario où la Grèce trébucherait dans un configuration que personne n'avait particulièrement prévu. Mais en pesant le pour et le contre, je ne pense pas que ce soit le cas. Dès le départ, ce blog a pris le parti pris impopulaire que la Grèce finirait par se révéler défaillante au sein de l'euro. Ce serait évidemment le pire résultat possible pour la Grèce. Ce serait également désastreux en termes de confiance sur les marchés dans la zone Euro. Mais, comme je le répète, ces questions n'ont jamais été abordées sur le plan économique. Parce que si elles l'avaient été, nous ne serions pas dans ce pétrin.

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@Citronne : je te rajoute sur le doc google, j'ai failli le prendre.

Merci, désolée d'avoir oublié de le préciser, unfortunately je ne peux tjrs pas accéder au google docs :(

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