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Attentat à Oslo


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Son éclectisme idéologique montre qu'il s'est beaucoup cherché avant de se construire son système ad hoc avec des ennemis formidables et omniprésents. Jusque là, on est au niveau des théories du complot "normales" et ça aurait pu rester une simple obsession sans grandes conséquences.

Le problème c'est que (pour des raisons quelconques) cette obsession a pris une place dominante dans sa vie, et il a fini par s'engager totalement dans son système. A priori, c'est là qu'il a commencé à rédiger minutieusement les détails de son programme, à se donner des objectifs et des missions, bref c'est de cette période que datent presque tous les extraits postés par Chitah où on voit pleinement à l’œuvre la folie raisonnante.

Une fois enfermé sur cette voie, il l'a suivie jusqu'à son terme "logique".

En bref, son double problème est qu'il s'est mis dans la tête qu'il était dans une situation de wagon fou ; et qu'il en est suffisamment certain pour passer à l'acte. C'est un maniaque dangereux, mais pas irresponsable : il sait très bien ce qu'il fait.

Par contre, je ne crois pas qu'il le fait "parce que c'est bien", mais plutôt parce que c'est l'aboutissement d'un système qui est son bouclier contre le monde, le socle de son identité, et qu'il ne veut/peut donc pas abandonner.

Le tors de ce type de morale est de ne pas faire de différence claire entre "comprendre" et "excuser".

Tout à fait, il a commencé par construire sa théorie et il à cherché ensuite à la valider à toute occasion. Il a du ensuite visiter certains quartiers de l' Europe avec pléthore de misère genre Neukolln, des traductions de propagande islamiste, sans parler des écrits marxistes omniprésents.

Comme remarqué pus haut, sans être brillant il est intelligent et narcissique, il se renferme de plus en plus face à des déceptions devant des sociétés constructivisto-multikulti-athéo-laxistes.

Cela n'enlève rien à sa responsabilité car la non-liberté de naître qq. part n'exclut pas la liberté d'entreprendre; d'ailleurs il est curieux comment lui-même, en s'insurgeant contre la société adopte, de manière hyper-réaliste et narcissique, ses costumes! En cela il a échoué: ne pouvant rester dans le symbolique il a agi horriblement! Et qu'est-ce qui empêche qqn. de traduire en action toute rivalité, contradiction, désagrément?

Je ne pense pas qi'il soit chrétien car même si'il présentait toute les caractéristiques ( fréquentation d'une église, etc.) il ne pouvait pas avoir des écrits saints invitant au meurtre et que in fine ses actes le disqualifient a-postériori de cette appartenance!

Je conviens que pour les marxistes sus-cités un monstre chrétien-extremiste fait partie de l'auto-validation de leur propre idéologie.

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A propos du diagnostic psychiatrique, il me semble qu'il manque quelques éléments pour évoquer le délire paranoïaque, délire de persécution ou folie raisonnante, c'est le préjudice personnel. Dans les extraits cités ici ou là, je n'ai pas eu l'impression qu'il ait pu évoquer le retentissement sur sa vie personnelle, quotidienne, de son interprétation des faits à l'intérieur de son système.

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Tout à fait, il a commencé par construire sa théorie et il à cherché ensuite à la valider à toute occasion. Il a du ensuite visiter certains quartiers de l' Europe avec pléthore de misère genre Neukolln, des traductions de propagande islamiste, sans parler des écrits marxistes omniprésents.

Comme remarqué pus haut, sans être brillant il est intelligent et narcissique, il se renferme de plus en plus face à des déceptions devant des sociétés constructivisto-multikulti-athéo-laxistes.

Cela n'enlève rien à sa responsabilité car la non-liberté de naître qq. part n'exclut pas la liberté d'entreprendre; d'ailleurs il est curieux comment lui-même, en s'insurgeant contre la société adopte, de manière hyper-réaliste et narcissique, ses costumes! En cela il a échoué: ne pouvant rester dans le symbolique il a agi horriblement! Et qu'est-ce qui empêche qqn. de traduire en action toute rivalité, contradiction, désagrément?

Je ne pense pas qi'il soit chrétien car même si'il présentait toute les caractéristiques ( fréquentation d'une église, etc.) il ne pouvait pas avoir des écrits saints invitant au meurtre et que in fine ses actes le disqualifient a-postériori de cette appartenance!

Je conviens que pour les marxistes sus-cités un monstre chrétien-extremiste fait partie de l'auto-validation de leur propre idéologie.

Intéressant, cependant je t'invite à juste te poser la question suivante. Est-ce que le passage ci-dessus ne pourrait pas se voir appliquer la phrase suivante :

Tout à fait, il a commencé par construire sa théorie et il à cherché ensuite à la valider à toute occasion

Là, le "il" ce serait toi, et la théorie en question serait ce que je cite ci-dessus dans ce message.

Ce n'est pas une attaque personnelle, je veux juste te faire comprendre que franchement, la lecture de son journal de bord (qui est le seul document auquel on a accès) montre une réalité bien plus complexe. Après, on peut dire que c'est un menteur, quelqu'un dans le déni, mais je n'ai vraiment pas ressenti cela, l'exemple typique étant sa visite de Prague : il a du recul, et peut réviser son jugement à 180° quand c'est nécessaire, que ce soit sur des points de théorie, ou des trucs plus pratiques comme la fabrication d'explosifs.

Dans les extraits cités ici ou là, je n'ai pas eu l'impression qu'il ait pu évoquer le retentissement sur sa vie personnelle, quotidienne, de son interprétation des faits à l'intérieur de son système.

Je ne comprends pas exactement ta question.

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«2083, Une déclaration européenne d'indépendance» ou le petit manuel du néo-croisé

Manifeste, pamphlet, utopie réactionnaire, ouvrage d'anticipation, guide pratique du terroriste ou délire narcissique? Le volumineux texte (1518 pages) envoyé à 5700 personnes par le tueur norvégien Anders Behring Breivik est un peu tout ça à la fois. Intitulé 2083, Une déclaration européenne d'indépendance, il se veut le manuel de référence du néo-croisé.

La couverture est ornée de la croix des Templiers et d'un incipit emprunté à Bernard Clairvaux, moine cistercien français du XIIe siècle, resté célèbre pour avoir joué un rôle actif dans la seconde croisade et dans le projet de guerre sainte de la chrétienté contre l'islam. Le texte daté de 2011 est signé d'Andrew Berwick, pseudo anglicisé du tueur norvégien.

Plagiant sans le citer un ouvrage du théoricien paléo-conservateur (par opposition à néo-conservateur) américain William.S.Lind, Breivik commence par définir l'ennemi, le «politiquement correct». Il est incarné par ce qu'il nomme le marxisme culturel et ses figures supposées que sont George Lukacs, Antonio Gramsci ou les membres de l'école de Francfort (Marcuse et Adorno). Leur tort présumé: avoir sapé les fondements de la civilisation européenne en favorisant l'émergence du multiculturalisme. Et avec lui de l'islam. Car c'est bien là l'obsession de Breivik et presque toutes les pages de son surnommé «compendium 2083» font part de l'inquiétude et de l'urgence de l'auteur à combattre «l'islamisation de l'Europe» et son allié le «marxisme culturel».

Guerre de reconquête

Toute la première partie est un amas de textes conservateurs plus ou moins bien articulés et empruntés à toutes les mouvances de la droite et de l'extrême droite. Un seul objectif: convaincre le lecteur que face à la menace islamiste, la guerre de reconquête est inéluctable. Et passe par des attaques ciblées contre les tenants du multiculturalisme accusé d'avoir orchestré une invasion et de nier la dangerosité de l'islam en Europe, aidés en cela par les gouvernement nationaux et européens.

Pour appuyer cette démonstration, sont notamment convoqués – de façon plus ou moins honnêtes, certaines libertés étant prises avec les textes d'origines et les auteurs n'étant pas toujours cités – l'orientaliste paganiste Koenrad Elst, le terroriste technophobe Theodor Kaczynski, le néoconservateur Daniel Pipes ou Robert Spencer. Ce dernier, tient un site, Jihad Watch, critiqué pour ces positions islamophobes, et auquel Breivik fait référence à de nombreuses reprises.

Un nom revient sans cesse au fil des pages, celui du blogueur norvégien anonyme Fjordman qui ressasse au fil de ses chroniques la menace que font peser l'immigration et l'islam sur la société occidentale et fait sien le concept d'Eurabia (emprunté à l'essayiste conservatrice anglaise Bat Ye'Or). Plusieurs médias se sont demandés si Fjordman et Breivik n'étaient pas une même personne, cela est démenti par l'auteur du Compendium 2083 à la fin de l'ouvrage. Combattant déclaré d'un négationnisme historique, Breivik revisite ensuite l'histoire ancienne et récente de l'islam sous le seul prisme du jihad. Il rappelle également les heures glorieuses de l'Europe; de Charles Martel aux croisades en passant par la Reconquista sans oublier les Vikings. Pour pointer la décadence occidentale, le tueur norvégien reprend à son compte de nombreux topoï de l'extrême droite: féminisme, disparition de la figure paternelle, baisse de la natalité, emprise d'une culture de masse, médiatique ou sociologique.

Breivik, qui se définit comme un libéral économique proche des idées de l'Ecole de Vienne (Friedrich Hayek) dénonce néanmoins le capitalisme globalisé qui ferait le jeu de l'immigration. On peut noter que la très grande majorité des textes cités sont consultables sur le net et circulent sur plusieurs sites ce qui laisse à penser que c'est en grande partie par ce biais que Behring s'est informé et a construit son idéologie meurtrière.

Cette idéologie part du constat que l'ère du dialogue avec les marxistes culturels est révolue et qu'il convient désormais de passer à la guerre. Le début des hostilités est fixé à 1999, date des bombardements de l'Otan sur la Serbie. Un événement considéré par Breivik comme déterminant dans son engagement. Il se présente comme un nouveau chevalier de l'Ordre du Temple qui aurait été refondé à Londres en 2002 et compterait entre 15 et 80 membres en 2008. Puis sont définis les objectifs et les cibles de cette organisation en vue d'une reconquête européenne.

Universitaires, journalistes, politiques, musulmans

Il s'agit dans un premier temps de mener des attaques ciblées visant à faire connaître la cause et à créer de la division au sein des sociétés européennes. Sont visés en premier chef les universitaires, les journalistes, les partis de gauche et plus globalement tous les politiques soupçonnés d'adhésion à l'idéologie multiculturaliste. Les musulmans sont également une cible mais il faut, écrit-il, que les attaques soient massives de sorte qu'ils soient nombreux s'engager dans le jihad. Prétendant agir au nom de la seule efficacité de sa cause, Breivik préconise de s'attaquer en priorité à ce qu'ils ont de plus cher, leurs femmes.

Dans une espèce de délire de classification, présent tout au long du manifeste, le terroriste liste les pays les plus exposés en fonction du pourcentage de musulmans dans la population; la France arrive en tête avec une évaluation à 13,5% (bien au-delà des estimations du ministère de l'Intérieur qui évoque 5 à 6 millions de musulmans en France soit 8 à 10%). Cette phase d'attaques ciblées n'est qu'une première étape avant des actions de plus grande ampleur qui doivent conduire à une guerre civile qu'il voit synonyme de libération. Laquelle promet Breivik, aura lieu avant 2083.

Le texte se révèle être une véritable déclaration de guerre qui fixe à l'avance les conditions de la capitulation et la mise en place de tribunaux pour les traîtres multiculturalistes. Il prévoit également la déportation des musulmans d'Europe moyennant 25.000 euros par personne. Un peu plus loin, Breivik évoque 1 kilo d'or par personne. Mais ce manifeste se veut surtout un guide pour les néo-croisés. Des centaines de pages sont consacrées à la préparation des attentats, à l'armement souhaitable ou à la préparation psychologique du chevalier. Breivik suggère notamment d'écouter la chanteuse nationaliste Suédoise Saga ou de réciter…des Sourates du Coran pour discipliner son esprit sur la durée.

Le «chevalier» va jusqu'à détailler les marques d'anabolisants à prendre pour la préparation physique et envisage comme une solution crédible d'avoir un jour accès à l'arme nucléaire grâce à l'aide de nationalistes russes, serbes ou israéliens. Le choix de l'armure (différents gilets par balle) est détaillé sur plusieurs dizaines de pages. Soit presque autant que les passages consacrés à l'Europe libérée où Breivik convoque de nouveau des auteurs pour proposer une utopie qui prévoit la destruction des mosquées et l'abandon de la langue arabe. Il envisage aussi la refonte de l'Eglise (par une réintégration du protestantisme dans le catholicisme).

On peut d'ailleurs noter que le tueur norvégien initialement présenté comme un fondamentaliste religieux confesse une foi timide mais une croyance forte dans l'ordre incarné par l'Eglise. Autre point étonnant de la société idéale selon Breivik, la place des immigrés qui auraient le droit de venir exercer certains métiers (jardinage, bâtiment, taxis…) pour des contrats de six à douze mois et vivraient dans des quartiers communautaires. Malgré une conception martiale de la société, Breivik se défend de tout fascisme ou nazisme (se déclarant notamment allié des Juifs) et dit s'inspirer de la démocratie russe et des modèles monoculturels japonais ou sud-coréens.

Enfant privilégié, icône hip hop, ancien graffeur

La dernière partie, plus personnelle, retrace la vie de l'auteur sous la forme de questions/réponses. Breivik se présente comme un enfant privilégié, né dans une famille divorcée. Le portrait qu'il fait de son père qu'il n'a pas vu depuis 16 ans ou de son beau père, ancien militaire qui passe son temps à visiter la Thaïlande et ses prostituées, a des accents Houellebecquiens. On découvre aussi que le tueur fou est une ancienne icône du milieu hip-hop osloïte, ex graffeur, engagé à 16 ans aux jeunesse du Progress party.

Ses convictions d'extrême droite seraient nées très tôt. Il relate notamment l'histoire d'un de ses amis d'enfance, d'origine pakistanaise qui a toujours rejeté la culture norvégienne. Et mentionne aussi des filles, camarades de classe, qui auraient été renvoyées dans leur pays d'origine par leurs parents. Etrangement (ou pas), Breivik liste et décrit dans le détail les 8 agressions plutôt mineures dont il a été victimes. Il évoque à chaque fois des «bandes musulmanes». Lui qui a abandonné ses études d'économie au bout de deux ans, se déclare autodidacte et calcule le nombre d'heures qu'il a consacré à la lecture dans sa vie…

Télé-opérateur puis chef d'une entreprise d'import export, il détaille ses revenus afin de ne pas passer pour un «loser nazi, malade, consanguin et pédophile». De même, Breivik tient à démentir une homosexualité que lui prêtent certains de ces amis et s'autorise même un «LOL, je suis 100 % hétéro». Cet autoportrait est très surprenant car plusieurs fiches sur l'auteur y sont compilées où il mentionne son admiration pour Churchill, Bismarck ou Radovan Karadzic et se qualifie d'ambitieux, optimiste, créatif et travailleur. Parmi ses livres de chevet: 1984 d'Orson Welles et le Léviathan de Thomas Hobbes

Le manifeste s'achève par le journal de bord du tueur qui, depuis plusieurs mois, notait scrupuleusement ses pensées et ses actions quotidiennes jusqu'au jour fatidique. Sur les dernières pages, des photos couleur d'Anders Behring Breivik. La dernière le représente, accompagné de deux femmes, un collier de fleurs autour du cou.

http://www.liberation.fr/monde/01012350843-2083-une-declaration-europeenne-d-independance-ou-le-petit-manuel-du-neo-croise

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Je ne comprends pas exactement ta question.

C'est simple. Dans les véritables délires paranoïaques, de persécution ou interprétatif-c'est un diagnostic psychiatrique-l'individu va interpréter des faits en apparence anodin, de son quotidien, comme responsable de sa propre souffrance, de ses propres difficultés à vivre. Ceci est bien différent d'un individu qui fait une inteprétation abstraite de la société et des problèmes qu'elle rencontre.

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C'est simple. Dans les véritables délires paranoïaques, de persécution ou interprétatif-c'est un diagnostic psychiatrique-l'individu va interpréter des faits en apparence anodin, de son quotidien, comme responsable de sa propre souffrance, de ses propres difficultés à vivre. Ceci est bien différent d'un individu qui fait une inteprétation abstraite de la société et des problèmes qu'elle rencontre.

Ah très bien. Donc du coup, tu en conclus que ABB n'est pas vraiment dans un délire paranoïaque, c'est bien cela?

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Bon, on n'a toujours pas répondu à la question essentielle : tuer des socialistes, c'est mal ou pas, finalement, hein… quoi… bon…

:music:

Il faudrait que quelqu'un écrive une phrase du genre : ABB a commis un attentat odieux qui voulait frapper les socialistes se trouvant sur cette île et qui a frappé des norvégiens innocents qui passaient par là.

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Il faudrait que quelqu'un écrive une phrase du genre : ABB a commis un attentat odieux qui voulait frapper les socialistes se trouvant sur cette île et qui a frappé des norvégiens innocents qui passaient par là.

Donc, un socialiste n'est pas innocent. On prend bonne note.

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Bon, on n'a toujours pas répondu à la question essentielle : tuer des socialistes, c'est mal ou pas, finalement, hein… quoi… bon…

Les morts socialistes, quand tu n'en fais qu'un, ça va, c'est quand il y en a plusieurs que ça risque de te poser des problèmes.

(pour les lecteurs de passage, les internautes qui tombent ici par pur hasard etc.., je précise que c'est sur le ton de l'humour en réponse à la question non moins humoristique du sieur Lucilio, hein ! on sait jamais…)

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Tiens, j'avais plus misé sur une revanche islamiste pour le prochain attentat en Europe… Mais un franc-maçon qui passe à l'acte, pourquoi pas.

En tout cas, les raisins de la colère sont mûrs et l'heure des vendanges approche !

Bon, on n'a toujours pas répondu à la question essentielle : tuer des socialistes, c'est mal ou pas, finalement, hein… quoi… bon…

C'est MAHLE. On est pas dans des chimpanzés, non ?

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« Fondamentalisme chrétien »

L’expression « fondamentalisme chrétien », utilisée par la police norvégienne pour qualifier Anders Behring Breivik, peut prêter à confusion. On désigne généralement par là un courant issu du protestantisme anglo-saxon, de type prophétique. Même s’il peut parfois donner lieu à des actions violentes, il ne semble pas que l’on ait affaire à une telle idéologie avec le présumé coupable de la tuerie de vendredi en Norvège, si l’on se réfère aux informations disponibles hier.

Le fondamentalisme revendique la domination de la religion sur la vie politique, sociale, et la morale publique. Or Anders Behring Breivik, si l’on en croit ce qui a été rendu public de ses écrits, n’a pas un discours religieux à proprement parler. Il affirme son appartenance à une loge maçonnique, la loge Saint-Jean, dont les membres doivent être chrétiens, comme c’est le cas de toute la maçonnerie des pays scandinaves (connue sous le nom de « rite suédois »). Cette maçonnerie, qui se situe dans l’héritage de l’esprit des Lumières, est à l’opposé du fondamentalisme religieux.

En réalité, on serait ici plutôt en présence d’une idéologie fortement nationaliste, marquée par une islamophobie violente et un curieux mélange de peur de l’étranger et d’ésotérisme, se réclamant d’une « identité chrétienne » mais sans connotation religieuse forte.

Journal La Croix, 27 juillet 2011.

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C'est simple. Dans les véritables délires paranoïaques, de persécution ou interprétatif -c'est un diagnostic psychiatrique- l'individu va interpréter des faits en apparence anodin, de son quotidien, comme responsable de sa propre souffrance, de ses propres difficultés à vivre. Ceci est bien différent d'un individu qui fait une interprétation abstraite de la société et des problèmes qu'elle rencontre.

Si on prend un des articles que j'ai cité (j'ai la flemme d'aller chercher dans des bouquins pour recopier des passages et puis après tout c'est une très bonne source), on voit que ça peut être plus subtil que ça :

Il faut souvent une bonne mise à distance pour s'apercevoir que l'on est face à des délires passionnels. D'une part, parce que leur base semble cohérente (ne pas polluer par exemple) et que les paranoïaques étant des sujets en proie à une hypertrophie du moi, sont souvent des gens extrêmement convaincants toujours prompts à exclure celui qui n'est pas d'accord du débat en pratiquant l'anathème. Car pour un paranoïaque, la vie est simple : "qui n'est pas avec moi est contre moi !". C'est la rigidité de leur raisonnement et la calcification de leur thématique unique qui doivent donner l'alerte.

On distingue cinq types de délires passionnels : l'érotomanie (se croire aimé d'une personne), le délire d'interprétation de Sérieux et Capgras, le délire de jalousie, le délire des sensitifs de Kretschmer et enfin le délire de revendication.

Les délires de revendication sont des délires systématisés et en secteur, essentiellement basés sur une interprétation délirante. Ils reposent sur la croyance délirante en un préjudice subi, accompagné d'exaltation, de quérulence et d'agressivité. Il s'agit pour les paranoïaques qui en sont atteints de « faire surgir la vérité » ou de punir les coupables. On distingue :

  • l'idéaliste passionné : passionné par une cause (politique, mystique, sociale), il se fait une « mission » de la porter, et de la transmettre de manière fanatique, et d'en être le prosélyte infatigable ;
  • l'inventeur méconnu : cherchant à faire reconnaître son invention présumée ou l'antériorité de celle ci par rapport à sa découverte « officielle » ;
  • le quérulent processif : conviction délirante d'avoir été lésé, multiplication des recours en justice et des procédures contre ses persécuteurs présumés ;
  • le délire de filiation : conviction délirante d'une ascendance illustre (souvent royale, aristocratique ou d'autre personnage en vue).

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Bon, on n'a toujours pas répondu à la question essentielle : tuer des socialistes, c'est mal ou pas, finalement, hein… quoi… bon…

Dans le cas des socialo-ecologistes, on peut considérer qu'ils sont dans un état de mort-vivant. Donc dans ce cas là, c'est pas trop grave, mais pas conseillé tout de meme, toute l'europe etant zombifiée. :online2long:

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Le reste de l'interview est plus intéressant :

Dans ses messages, le tireur considère son acte comme « cruel » mais « nécessaire »…

S.b. : Cela montre qu’il est totalement responsable de ses actes et n’a pas de remords. Cette détermination s’explique par deux motivations. Une politique et avouée : le tireur est un ultranationaliste et un fondamentaliste qui veut lancer une révolution en Norvège contre l’envahissement étranger. Le nom de son manifeste, « Templiers 2083, une déclaration d’indépendance européenne », fait d’ailleurs référence à une théorie des groupuscules néonazis des pays nordiques situant le début de la guerre des croisés contre les islamomarxistes en 1999 et sa fin, avec la victoire des nationaux, en 2083.

Et l’autre motivation ?

S.b. : Elle est psychologique et le tueur ne le reconnaîtra sûrement jamais. Il se considère comme une victime de la société. La frustration et la souffrance subies le conduisent à un désir de toute-puissance qu’il veut clamer haut et fort. Le fait qu’il ne se soit pas suicidé avant son arrestation pourrait s’expliquer par cette volonté de médiatiser ses idées lors de son procès et, plus globalement, de faire parler de lui. Ainsi son attaque peut être comparée aux fusillades américaines de Columbine ou de Virginia Tech, mais sa couverture idéologique est davantage à rapprocher de l’attentat d’Oklahoma City (États-Unis) pale néonazi Timothy Mc Veigh en 1995 (lire ci-dessous).

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Le Guardian a publié une opinion où il est dit en toutes lettres, "…s'il avait été forcé à obtenir son information par les les journaux sérieux (broadsheet newspaper)…" peut-être ne se serait-il pas arrivé jusqu'à ce point.

http://eureferendum.blogspot.com/2011/07/close-down-blogs.html

Forcé.

Tout de même.

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Selon la BBC, le nombre de morts est descendu à 68.

About the court hearing:

It was delayed half an hour because Breivik had various demands:

He demanded that the police should drive to his apartment and fetch him his uniform. He refused to cooperate unless this was done, but eventually the judge ordered him to show up in normal clothing, saying that him donning the uniform would "be undignified, and be unnecessarily disturbing, provocating and demeaning."

He also demanded to read out of his manifesto, and was allowed to do so for 5-10 minutes before the judge stopped him.

He reacted at there being no media in the courtroom. He asked why, since he wanted to make an explanation to them.

http://www.tv2.no/nyheter/utenriks/breiviks-far-han-burde-tatt-sitt-eget-liv-3545669.html

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