Aller au contenu

Pourquoi la spéculation ?


Dolokhov

Messages recommandés

Mais si la spéculation permet de rééquilibrer les prix du marché avec la réalité économique, comment les bulles se forment-elles ?

Et si elles éclatent c'est parce que les premiers spéculateurs revendent ?

Les bulles n'ont rien à voir avec les vilains spéculateurs. Une bulle est une erreur de jugement de nombreux investisseurs sur la rentabilité future d'une certaine catégorie d'investissements.

Lien vers le commentaire

Les bulles n'ont rien à voir avec les vilains spéculateurs. Une bulle est une erreur de jugement de nombreux investisseurs sur la rentabilité future d'une certaine catégorie d'investissements.

>> En partie faussés par l'action de la banque centrale si je suis la théorie autrichienne ?

Lien vers le commentaire

Oublions pas quand même que les spéculateurs interviennent pour rééquilibrer les prix du marché que par le haut au départ.

Aucun spéculateur ira investire dans un marché où les prix sont trop haut.

Bien sûr que si, si c'est trop haut, ils spéculent à la baisse…

Les bulles n'ont rien à voir avec les vilains spéculateurs. Une bulle est une erreur de jugement de nombreux investisseurs sur la rentabilité future d'une certaine catégorie d'investissements.

Les spéculateurs ne se trompent jamais, contrairement aux investisseurs. C'est d'une logique à toute épreuve.

Lien vers le commentaire

Mais si la spéculation permet de rééquilibrer les prix du marché avec la réalité économique, comment les bulles se forment-elles ?

Parce que le marché n'est pas fait seulement de logique et de raison, mais beaucoup de psychologie et d'émotions collectives.

Lien vers le commentaire

>> Comment ca se passe une spéculation a la baisse ?

Tu vends quelque chose que tu n'as pas encore.

En pratique, c'est la vente à découvert ou les options de vente.

Lien vers le commentaire

C'est bien la première fois que je suis d'accord avec POE, ce concert d'idéalisme béat sur les bienfaits de la spéculation est d'une naïveté atterrante. Vous raisonnez comme si le prix des matières premières agricoles évoluait en marché libre, avec des signaux rationnels corrélés à la réalité, alors que concrètement ce n'est pas du tout le cas, pas plus que sur le marché de l'immobilier.

Quand le prix moyen de quasi toutes les denrées alimentaires de base double depuis deux ans, quand des émeutes éclatent un peu partout dans l'émisphère sud, il est bien évident que ces flambées ne reflètent pas un effondrement des récoltes dû au changement climatique, ni à un accroissement soudain de la pression démographique et de la demande des émergents, mais résulte bien d'un phénomène de bulle.

D'où proviennent cette hybris et cette volatilité? Pour ma part je suis l'analyse autrichienne, elles sont liées à la politique de la FED: la Banque centrale américaine, depuis deux ans justement, a inondé le marché de liquidités avec l'injection de plus de 600 milliards de dollars dans les circuits économiques. Or comme le marché actions devenait moins rentable, les investisseurs (ou spéculateurs comme vous voulez), se sont détournés de celui-ci et ont utilisé cet excès de liquidités pour placer ces capitaux dans des stocks physiques de matières premières (or, blé, pétrole) ou des produits dérivés, ce qui a fait grimper leur prix en flèche.

L'année dernière, un fonds britannique a ainsi accaparé en juillet la quasi-totalité du cacao disponible sur le marché de Londres, en poussant les prix à un niveau record en 33 ans. Certains spécialistes comme P. Chalmin estiment que la spéculation peut représenter ainsi entre 20 et 40% des transactions sur les marchés agricoles, elle joue désormais un rôle moteur dans la hausse des prix, dont l'origine est à chercher dans la politique expansionniste délirante de Mr Bernanke.

Lien vers le commentaire

Tu vends quelque chose que tu n'as pas encore.

En pratique, c'est la vente à découvert ou les options de vente.

Ou tout simplement tu n'achètes pas, parce que tu penses que les prix vont baisser.

La hausse des prix des denrées alimentaire vient aussi du fait qu'une partie de la production des céréales (en particulier le maïs) est destinée à la production de carburant ayant pour effet d'augmenter les prix de l'ensemble des céréales, sans oublier le fait que les pays se développant le régime alimentaire des populations devient de plus en plus carné et qu'il faut selon les animaux entre 3kg et 10 kg de céréales pour faire 1kg de viande.

Lien vers le commentaire

>> En partie faussés par l'action de la banque centrale si je suis la théorie autrichienne ?

La théorie autrichienne dit que si les achats induit par les emprunts sont supérieurs aux marchandises à vendre, cela induit une hausse des prix malsaine. En effet, il y a de l'argent et aucune marchandise en face de cet argent créé.

Lorsque l'argent est moins cher, les investisseurs investissent davantage. Ils espèrent un rendement supérieur au taux d’intérêt. Emprunter pour investir devient alors rentable. Leur profit sera la différence entre les dividendes versés et le taux d’intérêt.

Lien vers le commentaire

C'est bien la première fois que je suis d'accord avec POE, ce concert d'idéalisme béat sur les bienfaits de la spéculation est d'une naïveté aterrante. Vous raisonnez comme si le prix des matières premières agricoles évoluait en marché libre, avec des signaux rationnels corrélés à la réalité, alors que concrètement ce n'est pas du tout le cas, pas plus que sur le marché de l'immobilier.

Vous n'avez pas expliqué pourquoi la spéculation serait nuisible. Vous avez reproché à la Banque centrale d'avoir produit trop de monnaie.

Lien vers le commentaire

[bonjour.

J'ai travaillé pour une société de courtage. Sur les marchés que vous décrivez, environ 80% des transactions sont purement spéculatives, le reste correspond a des échanges effectifs de contrats. C'est ce que nous appelions auparavant le "MATIF", en France, le marché à terme, "Futures" en anglais. Sur ces marchés sont mis à la cotation de la bourse des contrats représentants une quantité de bien/matière première…, par exemple, prenons le "Blé". Une grosse centrale de production (A) propose x milliers de tonnes livrables dans 6 mois. Cela interesse une grosse centrale d'achat( B ) pour le transformer en produit de consommation courantes. Les deux parties s'accordent, fixant le cours de bourse. Ces contrats sont à régler "à la livraison", c'est à dire au terme des 6 mois oû vous devrez régler la totalité des x milliers de tonnes (idem pour les métaux, les devises etc). En tant que "professionnel" (broker, maison de courtage, banque…) vous avez accès à ces marchés, vos intermédiaires peuvent être professionnels ( A ou B ).

Vous pouvez aussi SPECULER: en tant que courtier, vous faire livrer x milliers de tonnes chez vous est "ininterressant". Pour intervenir sur un marché, on ne vous demande qu'une avance sur la somme totale que représente le contrat (exemple, 10% de la somme de x milliers de tonnes), contrat que vous revendrez avant son terme. Une faible variation du cours à la hausse engendre alors, pour votre investissement "minime" UN ENORME EFFET LEVIER. Vous pouvez doubler, tripler voir plus votre capital en quelques minutes si des tensions apparaissent sur ce marché.

Plus il y a de mouvement (car vous pouvez aussi prendre position à la baisse) sur les cours, mieux c'est si vous spéculez. Bien sur, les risques sont énormes, l'effet levier jouent dans les deux sens.

Questions:

- quel est votre intérêt en tant que pur spéculateur? (rappel: plus de 80% des transactions)

- Est il le même que les professionnels (A et B )?

- Les cours reflètent ils dès lors la réalité du marché?

- Quelles sont les conséquences (au niveau national) des tensions extrèmes sur certains marchés (denrées alimentaires)?

Personnellement, je pense que la spéculation est inévitable, et dans une certaine "mesure", nécessaire, mais nous atteignons de telles proportions qu'elle fausse le systeme théorique d'équilibre des cours. C'est un peu comme la distorsion du son d'une guitare: a vous de savoir si vous préférez la musique classique ou le heavy métal…

Lien vers le commentaire

[bonjour.

J'ai travaillé pour une société de courtage. Sur les marchés que vous décrivez, environ 80% des transactions sont purement spéculatives, le reste correspond a des échanges effectifs de contrats. C'est ce que nous appelions auparavant le "MATIF", en France, le marché à terme, "Futures" en anglais. Sur ces marchés sont mis à la cotation de la bourse des contrats représentants une quantité de bien/matière première…, par exemple, prenons le "Blé". Une grosse centrale de production (A) propose x milliers de tonnes livrables dans 6 mois. Cela interesse une grosse centrale d'achat( B ) pour le transformer en produit de consommation courantes. Les deux parties s'accordent, fixant le cours de bourse. Ces contrats sont à régler "à la livraison", c'est à dire au terme des 6 mois oû vous devrez régler la totalité des x milliers de tonnes (idem pour les métaux, les devises etc). En tant que "professionnel" (broker, maison de courtage, banque…) vous avez accès à ces marchés, vos intermédiaires peuvent être professionnels ( A ou B ).

Vous pouvez aussi SPECULER: en tant que courtier, vous faire livrer x milliers de tonnes chez vous est "ininterressant". Pour intervenir sur un marché, on ne vous demande qu'une avance sur la somme totale que représente le contrat (exemple, 10% de la somme de x milliers de tonnes), contrat que vous revendrez avant son terme. Une faible variation du cours à la hausse engendre alors, pour votre investissement "minime" UN ENORME EFFET LEVIER. Vous pouvez doubler, tripler voir plus votre capital en quelques minutes si des tensions apparaissent sur ce marché.

Plus il y a de mouvement (car vous pouvez aussi prendre position à la baisse) sur les cours, mieux c'est si vous spéculez. Bien sur, les risques sont énormes, l'effet levier jouent dans les deux sens.

Questions:

- quel est votre intérêt en tant que pur spéculateur? (rappel: plus de 80% des transactions)

- Est il le même que les professionnels (A et B )?

- Les cours reflètent ils dès lors la réalité du marché?

- Quelles sont les conséquences (au niveau national) des tensions extrèmes sur certains marchés (denrées alimentaires)?

Personnellement, je pense que la spéculation est inévitable, et dans une certaine "mesure", nécessaire, mais nous atteignons de telles proportions qu'elle fausse le systeme théorique d'équilibre des cours. C'est un peu comme la distorsion du son d'une guitare: a vous de savoir si vous préférez la musique classique ou le heavy métal…

Le risque comporte une valeur algébrique (cad potentiellement négative) qu'il faut modéliser, valoriser et packager en fonction des profils des acteurs. C'est d'ailleurs la le métier et l'utilité économique des banques de marché.

Pour faire simple. Je te propose de jouer à pile ou face : Pile Je prends tout ton patrimoine et je t'endette de 100k€ qu e tu me rembousrseras en alalnt ttravailler dans une usine chinoise (250€/mois). Face Je double ton patrimoine +100k€ + 100 autres k€. Le jeu t'es favorable; Souhaites tu y jouer ?

Normalement non. Le spéculateur (qui a pas mal d'argent et un profil de risque différent du tien, il peut encaisser al perte et gagnera en moyenne 50 k€ par opération oui. Il y a donc la possibilité d'un deal gagnant-gagnant. Un spéculateur c'est quelqu'un qui accepte un profil de risque en échange dune espérance de gain. Un agriculteur c'est quelqu'un qui a une famille à nourrir et des crédits à payer. Entre les deux, il y a un terrain d'entente : le MATIF

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...