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Oligarchie & ploutocratie


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On n'est plus dans le risque, on est dans l'execution, la perte généralisée de compétences est compensée 'en moyenne' par une élite en général surspécialisée, mais le quidam est ignare par rapport a il y a 50 ans.

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Je ne suis pas d'accord du tout, sauf à changer complètement le percentile des "quidams" dans la population générale.

L'ouvrier moyen d'il y a 50 ans, équivalent du petit employé de bureau actuel, était sacrément moins calé que lui, au contraire.

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Je pense qu'on ne peut comprendre cette "hyperclasse" à laquelle fait référence Chitah et son fonctionnement en faisant l'impasse sur le déroulement historique qui l'a engendré.

Si on se contente de la partie industrielle et post-industrielle (qui est loin de tout expliquer) :

==== Révolutions états-unienne et française ====

PHASE I : imprimerie artisanale -colonisation des Amériques et des Indes-

0- Apparition des démocraties représentatives modernes abolissant les privilèges

1- Parlements du nouveau monde sont composés de libéraux et de conservateurs, et ceux de l'ancien monde incluent aussi des groupes issus de diverses mouvances historiques (e.g. royalistes, bonapartistes) et leurs opposants acharnés au point de n'avoir pas grande vision philosophique défendable (e.g. jacobin) en Europe

==== Interludes sanglants : les guerres napoléoniennes, la guerre de sécession ====

PHASE II : imprimerie industrielle -colonisation de l'Asie non chinoise et de l'Afrique-

2- Libéralisme économique hybridé de législations pernicieuses voulues par l'égoïsme des conservateurs affairistes (et pour l'ancien monde, de groupes tels que les anticléricaux) peuplant des parlements déjà corrompus de façon directe (prestations parlementaire tarifées) ou indirecte (copinages, retours d'ascenseurs et/ou votes communautaires), donnant le pouvoir de fait aux capitalistes irrespectueux du libéralisme (théorie des choix publics appliquée par les élus capitalistes ou communautaires),

3- Multiplication des progrès techniques venant bouleverser soudainement des professions anciennes qui ne s'étaient pas prémunies face à de telles fluctuations par des assurances sociales efficaces,

4- Socialisme (anacho syndicalisme, communisme, etc.) irrespectueux de ce libéralisme et de ces conservatismes et prétendant se saisir de ce progrès sans en respecter les auteurs,

5- Anacho syndicalistes poussant leurs manifestants aux émeutes jusqu'à engendrer des flots de sang dans les caniveaux,

6- Gouvernements prenant peur et privilégiant les communistes à l'encadrement militarisés apte à encadrer les manifestations pour que celles ci ne dégénèrent pas à tort et à travers,

7- Communistes faisant main basse sur les mouvement syndicaux et les instances représentatives des masses ouvrières urbaines,

8- la gauche se forme sur la base d'une coalition des minorités (économiques, religieuse, culturelles, sexuelles, etc.) face à la majorité et ses conservateurs,

==== Interlude sanglant : la 1ère guerre mondiale ====

PHASE III : medias animés (radio, cinéma noir et blanc) -colonisation du Moyen-Orient-

9- Communistes à l'encadrement militarisé qui prennent le pouvoir en URSS supplantant très rapidement les anarcho-syndicalistes grâce à leur militarisme,

10- Socialistes progressant dans les élections sous la pression des communistes mais avec une scission de ceux qui rejettent la violence et l'inféodation à l'URSS (socialistes non communistes) (théorie des choix publics appliquée par les élus capitalistes),

11- Capitalistes libéraux ou conservateurs qui prennent divers chemins de la guerre contre ce communisme guerrier,

12- Poussés dans leurs retranchements les capitalistes engendrent quelques hybrides (nazisme sorte de communisme alliés aux capitalistes conservateurs dirigé contre les soviétiques et les juifs dont certains renégats en constituaient une proportion importante de l'élite, démocratie sociale amadouante endormant cotoneusement les masses tentées par certains projets socialistes) flatter certaines des valeurs chrétiennes,

13- Pénétration culturelle du socialisme dans les démocraties occidentales épaulé par l'administration des services de renseignement soviétique

==== Interlude sanglant : la 2de guerre mondiale ====

PHASE IV : medias réalistes (télévision, cinéma) - décolonisation et mondialisation parfois néocolonialiste-

14- Lente mais constante dérive des démocraties occidentales vers des démocraties sociales incluant toujours plus de socialisme (les sirènes du socialisme privé -la syndicratie et certains corps stables la haute fonction publique- se montrent plus performantes à capter le pouvoir étatique que celles du capitalisme d'état -les capitaines d'industrie- notamment grâce au point 13-)

15- Tentative des libéraux et des capitalistes d'état de sortir massivement de leur frontières initiales pour trouver de l'oxygène libéral et un levier d'influence sur les politiques sociales de leurs démocraties d'origine, via l'immigration ou via les délocalisations (directes ou indirectes),

16- Intégration progressive de cette tentative au sein de la gauche en connexion avec le marxisme culturel sous la forme d'une militance multiculturelle souhaitée de longue date par certaines minorités culturelles ou religieuses, et d'une militance tiers mondistes souhaitée de longue date par le socialisme

17- Chute du Mur et de l'URSS, le communisme de culture européenne se trouve "désarmé", et le communisme chinois prétend s'ouvrir au capitalisme (à l')occidental(e)

18- Perte progressive de spécificité économique de l'Occident

19- Décadence morale, juridique, économique, financière des sociétés occidentales sous l'effet de ce conflit légal de tous contre tous que s'est avéré être la démocratie représentative aux échelles des états-nations et sa dérive démocrate sociale, reine de la bidouille législative. (dérives post-mai 1968)

==== Interlude CENSURE

PHASE V : medias interactifs (internet)

20- une bascule de l'histoire ?

L'hyperclasse visible est d'une certaine façon un épiphénomène de tout ceci ou de ce qui le sous-tendait dès le début de cette fresque, non par manque de pouvoir ou d'influence, mais parcequ'elle s'est constituée en partie par un processus de coalition complétée par un processus de digestion, parfois secrètement entremêlés. Initialement hybride de libéralisme et de conservatisme l'hyperclasse visible est devenue un microcosme de démocrate sociaux capitalistes et de socialistes privés.

Et les libéraux dans tous ça ! Ah… de vieux empêcheurs de détourner en rond. Ceux dont l'Histoire retiendra qu'ils avaient intensément raison, au point de ne pouvoir être entendus par les damnés du pouvoirs.

Gollum_ring.jpg

N.B. Comme cette histoire est un flux de fond, les "interludes" et les émergences médiatiques caractéristiques de chaque phase ne peuvent tous être positionnés de façon aussi nette que la typographique en donne l'impression. En outre il faudrait insérer l'incorporation démocratique de zones culturelles (All, Autr Hong, It, Esp, Am Sud, etc.…) et ses rejets temporaires dictatoriaux, ce qui introduit des éléments de symétrie durable ou de dissymétrie temporaire avec le canevas ci-dessus.

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8- la gauche se forme sur la base d'une coalition des minorités (économiques, religieuse, culturelles, sexuelles, etc.)

Tu auras beau le répéter encore et encore, ce n'en sera pas plus vrai d'un iota. ;)

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  • 2 weeks later...

arrivé à un certain stade de développement, la grande société n'a plus besoin de beaucoup de gens intelligents (et cultivés), et peut supporter la massification des qualités et des comportements.

Plutôt qu'un "certain stade de développement", je pointerais du doigt la relative opulence gratuite qui découle de la combinaison de l'efficacité de l'appareil de production capitaliste et de la redistribution politique administrative.

Alors que l'homme devait auparavant, afin de vivre, s'intégrer dans un circuit de production, cultiver des rapports sociaux, accroitre ses talents et sa culture, l'Etat-providence lui permet de se soustraire à ces contraintes et de vivre pour lui-même. Mais l'Etat-providence n'existerait pas sans capitalisme générateur de richesses à ponctionner. C'est la combinaison des deux qui va supprimer le besoin, dans l'espoir de libérer l'homme de ses chaines.

Or le fondement ultime de la culture c'est le besoin et il est hautement absurde de penser générer de la culture en supprimant le besoin. L'Etat-providence détruit le besoin et est donc le grand vecteur de désocialisation et de déculturation. Comme tu l'auras remarqué je rejoins les critiques thatchériennes du socialisme mais c'est pour insister sur l'importance de mécanismes impersonnels et peut-être même irrésistibles plutôt que la volonté d'une hyper-classe.

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Plutôt qu'un "certain stade de développement", je pointerais du doigt la relative opulence gratuite qui découle de la combinaison de l'efficacité de l'appareil de production capitaliste et de la redistribution politique administrative.

Alors que l'homme devait auparavant, afin de vivre, s'intégrer dans un circuit de production, cultiver des rapports sociaux, accroitre ses talents et sa culture, l'Etat-providence lui permet de se soustraire à ces contraintes et de vivre pour lui-même. Mais l'Etat-providence n'existerait pas sans capitalisme générateur de richesses à ponctionner. C'est la combinaison des deux qui va supprimer le besoin, dans l'espoir de libérer l'homme de ses chaines.

Or le fondement ultime de la culture c'est le besoin et il est hautement absurde de penser générer de la culture en supprimant le besoin. L'Etat-providence détruit le besoin et est donc le grand vecteur de désocialisation et de déculturation. Comme tu l'auras remarqué je rejoins les critiques thatchériennes du socialisme mais c'est pour insister sur l'importance de mécanismes impersonnels et peut-être même irrésistibles plutôt que la volonté d'une hyper-classe.

Nous sommes totalement d'accord, c'est ce que j'entendais par stade de développement avancé : la conjugaison d'un système de production capitaliste efficace et une superstructure administrative adaptée à son exploitation dans un but de redistribution sociale. Petite précision toutefois, la constitution de l'hyperclasse n'est pas le pur produit de la volonté de ses membres, mais aussi le résultat de cette polarisation (elle est la classe qui va bénéficier en premier lieu de l'extension de l'état monopoleur à des ères géographiques plus vastes, et du coup ne plus dépendre directement des productions nationales pour survivre). Il y a à la fois classe objective (le produit de l'histoire économique) et conscience de classe (se sachant classe, elle agit pour se préserver), quoi. OooOOOh je commence à raisonner et à parler comme un marxiste, moi. Je vais prendre un doliprane.

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  • 10 months later...

Topic réellement stimulant, j'apprécie particulièrement la prose de Free Jazz qui me semble assez proche de nos idée à égalité Réconciliation. Je, connaissais pas ce Pareto, mais ses livres me paraissent difficilement trouvables…

Tiens, je suis impatient de lire sa réaction.

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Merde, on ne peut pas virer ce boulet et l'empêcher de pourrir ce thread?

Ce n'est pas parce qu'on met en évidence la dérive oligarchique des démocraties que l'on a quoi que ce soit à voir avec l'autre débile antisémite et parano.

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Bon, je vais pas te dire comme tu l'as fait à F. Mas que j'allais prendre du temps pour construire ma réponse… ça ferait trop long

J'ai pas de questionnements particuliers, pour cela, il faudrait que je soies plus éclairée sur ces questions.

Mais j'aime bien suivre les discussions et certains sujets sont traités plus sereinement que d'autres… ;) celui là, il me convient bien

Mais je garde ta proposition, on sait jamais ! Merci

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Merde, on ne peut pas virer ce boulet et l'empêcher de pourrir ce thread?

Ce n'est pas parce qu'on met en évidence la dérive oligarchique des démocraties que l'on a quoi que ce soit à voir avec l'autre débile antisémite et parano.

C'est vrai qu'avoir un pseudo comme "Return of Soral" y'a de quoi se prendre des claques

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