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iPad et protectionnisme au Brésil


WBell

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J'ai encore entendu ce matin à la radio (BFM) que le Brésil "ne s'était pas laisser avoir par Apple, et avait imposé une taxe sur l'iPad, comme sur tous les produits importés non fabriqués au Brésil".

J'ai vérifié les prix locaux, et effectivement, l'iPad de base est à 985$ US, et le plus évolué à plus de 1500$ US, soit presque le double du prix à chaque fois. Nous avons donc au final une situation où le client final ne va quand même pas acheter autre chose (l'effet incitatif est nul, quelqu'un qui veut un ipad ne trouvera rien de similaire fait par une boîte brésilienne), va payer plus cher, et cela sans bénéfice.

Apple réfléchit à monter une unité de production sur place, afin d'échapper à ce problème (j'imagine bien l'effet de bord avec une unité de production "vide", mais qui serve à estampiller le produit "conçu en Californie, assemblage final au Brésil".

Pour moi, c'est un exemple de foirage d'une loi protectionniste, à l'inverse de ce pourquoi les gens la prennent en exemple…

(Les urls http://www.businessw…08013564850.htm http://expatbrazil.w…of-things-ipad/ ou http://www.physorg.c…ing-prices.html . Avec, pour être honnête, une mention au fait qu'Apple a un peu baissé les prix - et donc sa marge - récemment http://teletimesinte…rices-in-brazil)

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En allant jusqu'au bout du processus, si Apple décide d'implanter une usine vide pour pouvoir estampiller son produit du "Made in Brazil", le gouvernement brésilien pourra toujours instaurer une taxe sur les tablettes multimédia, le temps qu'un concurrent brésilien se développe (grassement subventionné par ce gouvernement, il va de soi) …

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Ça fait bien cinquante ans que cette politique foire au Brézil non? Il ont même du abandonné leurs projets d'ordinateurs 100% bréziliens tellements ils était nuls et coûteux. Je croyais que ça avait été abandonné il y a 10 ou 15 ans, mais non.

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En allant jusqu'au bout du processus, si Apple décide d'implanter une usine vide pour pouvoir estampiller son produit du "Made in Brazil", le gouvernement brésilien pourra toujours instaurer une taxe sur les tablettes multimédia, le temps qu'un concurrent brésilien se développe (grassement subventionné par ce gouvernement, il va de soi) …

Je pensais à ça aussi. Il va se passer un truc classique dans ce cas, je pense : le concurrent se développe, et fait des trucs pourris, que personne ne veut. Mais il est perfusé d'argent public, d'une manière ou d'une autre. Et continue donc à fabriquer des charrettes de produits inutiles car inachetés. C'était le business plan de Bull sur la fin de sa vie, si je me souviens bien…

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Je pensais à ça aussi. Il va se passer un truc classique dans ce cas, je pense : le concurrent se développe, et fait des trucs pourris, que personne ne veut. Mais il est perfusé d'argent public, d'une manière ou d'une autre. Et continue donc à fabriquer des charrettes de produits inutiles car inachetés. C'était le business plan de Bull sur la fin de sa vie, si je me souviens bien…

Sur ce marché des tablettes, le gouvernement devra subventionner à la fois le développement et la fabrication des dites-tablettes, mais aussi distribuer à tout va des subventions aux éditeurs de logiciels brésiliens pour développer des applications compatibles avec ces tablettes. C'est donc 2 fois plus de dépenses publiques pour une production inutile …

Je suis peut-être trop jeune pour connaître l'histoire de Bull ? C'est une entreprise qui existe toujours ? Y'a t-il des informations et des documents encore disponibles ?

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@Buaires : Bull (ou Honeywell-Bull), c'était une société de métrologie et de mécanographie au début (il y doit y avoir 80 ans). Elle a évolué avec le métier, en intégrant de plus en plus l'informatique. Pas de chance, c'était un "fleuron" de l'industrie pour le gouvernement français, qui n'a pas pu s'empêcher de la fusionner et défusionner avec tout et n'importe quoi (les anciens corrigeront mes propos). Ce qu'il faut retenir, c'est la succession d'erreurs stratégiques qui ont mené à l'achat, la fusion et la conception de machines et de systèmes qui n'étaient pas adaptés, parce que l'état "savait tout mieux que tout le monde"…

(J'y pense, la page de wikipedia doit en parler. J'espère qu'elle n'a pas été trop amendée par les officiels…)

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@Buaires : Bull (ou Honeywell-Bull), c'était une société de métrologie et de mécanographie au début (il y doit y avoir 80 ans). Elle a évolué avec le métier, en intégrant de plus en plus l'informatique. Pas de chance, c'était un "fleuron" de l'industrie pour le gouvernement français, qui n'a pas pu s'empêcher de la fusionner et défusionner avec tout et n'importe quoi (les anciens corrigeront mes propos). Ce qu'il faut retenir, c'est la succession d'erreurs stratégiques qui ont mené à l'achat, la fusion et la conception de machines et de systèmes qui n'étaient pas adaptés, parce que l'état "savait tout mieux que tout le monde"…

(J'y pense, la page de wikipedia doit en parler. J'espère qu'elle n'a pas été trop amendée par les officiels…)

Disons que ce qui a plombé Bull, ce n'était pas tant la conception de produit pourris, d'une part parce que Bull n'était pas connu pour ça, et d'autre part parce que cela peut arriver à toutes les entreprises (voir Apple et son Newton, la dispartion d'Atari et Commodore, etc.)

En fait, Bull, c'est surtout, et tu as raison d'insister là-dessus, le rôle des méfaits de l'Etat qui a été en très grande partie responsables des malheurs de Bull. Il suffit de lire la page Wikipédia qui refait l'histoire de Bull, on voit deux ou trois tournants stratégiques imposés d'en haut qui versaient objectivement dans le nawak absolu.

Par exemple, je crois que Saint Gobain a été actionnaire de Bull. Si quelqu'un a une explication valable sur le plan industriel j'entends, pas de la magouille, je suis curieux de l'entendre. :online2long:

Sinon c'était une bonne boîte à la base.

Enfin, je me permets de rajouter un point : outre les centaines de millions versés par l'Etat, et la casse de Bull, il faut savoir que dans les années 1980, toutes les administrations et entreprises nationalisées étaient "incitées" à acheter du Bull. Par exemple, la Sécu, l'Assurance Chômage, certaines banques, etc. ont subventionner de manière déguisée cette entreprise, en n'ayant pas le matos adapté à leur besoin, fourni qui plus est par une boite très instable et menacée de faillite chaque année (pas top comme relation client fournisseur, pour la maintenance notamment). C'est le deuxième effet kiss kool.

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  • 3 weeks later...

http://mobile.lepost.fr/article/2011/09/15/2590734_la-demondialisation-ca-marche-la-preuve-au-bresil-avec-apple.html

La démondialisation ça marche, la preuve au Brésil avec Apple

Arnaud Montebourg est le seul candidat aux primaires citoyennes à faire de la démondialisation un thème majeur de la politque qu'il menerait s'il arrivait aux affaires le 6 mai prochain.

Gentiment les éditocrates de la presse se moquent de cette idée car voyez vous comment donc arriver à appliquer des mesures protectionnistes dans un monde aux économies mondialisées où tous les échanges sont libres au plus grand bénéfice des multinationales dont les bénéfices se chiffrent en milliards de dollars pour le plus grand bonheur de leurs actionnaires.

Dans ses interventions médias et lors de la dernière université d'été du PS, Arnaud Montebourg ne manque jamais d'aborder le thème de la démondialisation en expliquant et détaillant ses intentions. Il cite en exemple le Brésil ce qui laisse nos grands analystes économiques perplexes.

Bien évidemment aucun penseur de la presse et encore moins les personnalités politiques n'ont jamais essayé de comprendre et d'expliquer la démarche de ce pays et que dire des concurrents d'Arnaud Montebourg aux primaires citoyennes qui mis à part Ségolène Royal ne s'intéressent que très très peu à la démondialisation.

Mais voilà que l'actualité vient à prouver que la démondialisation est un concept qui mis en application, fonctionne dès que l'on met tout en oeuvre pour cela et que l'on se donne la peine d'expliquer et de convaincre les industriels que produire ici est tout aussi intéressant que de produire ailleurs (bien souvent en Chine).

Ainsi, Apple qui en avait assez de ne rien vendre de ses derniers produits hight-tech au Brésil du fait de l'importance des barrières douanières a donc décidé de s'implanter au Brésil par le biais de son fabricant Foxconn.

Voilà donc que la sociéte Foxconn (société taiwanaise, sous-traitant des plus grands groupes d'informatique et d'électronique mondiaux dont Apple, Dell, Nokia et Nintendo), a décidé d'investir 12 milliards de dollars au Brésil. Pour ce faire, Foxconn a négocié avec le gouvernement de Dilma Roussef une baisse conséquente sur les taxes qui frappent les importations de composants électroniques non produit au Brésil.

Il faut savoir que l'iPad 2 de base était à près de 860 $ US (500 $US aux Etats-Unis et 500 € en Europe) et le plus évolué à plus de 1500$ US, soit pratiquement le double du prix que l'on trouve partout, tout simplement parce que des droits douaniers prohibitifs avaient été décidés et appliqués par le gouvernement Brésilien pour inciter les industriels à produire au Brésil plutôt qu'en Chine.

Foxconn a donc construit une nouvelle usine de production au Brésil dont les chaines de fabrication vont commencer à être opérationnelles de façon à produire des iPAd "Made in Brasil" qui arriveront sur le marché mondial en fin d'année.

Pour bien situer l'enjeu je vous délivre quelques chiffres :

  • création à terme de 4 à 5000 emplois
  • 12 milliards de dollars d'investissements
  • capacité de production de 6 millions d'iPad par an.
  • Absence de droits de douane aidant, l'iPad coûtera 40% moins cher pour les brésiliens

Alors aux grincheux pour qui il n'y a point de salut hors la mondialisation, ceci prouve s'il en était besoin que la démondialisation ça marche.

Qu'en pensez vous ? :ninja:

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Qu'en pensez vous ?

Que le consommateur brésilien l'aura toujours dans l'os. (Pour le plus grand bénéfice des ploutocrates brésiliens.)

Il ne bénéficiera qu'avec grand retard des nouveautés.

Il paiera toujours plus cher (paske la Foxconn, c'est pas au tarif US qu'elle va proposer l'iPad2).

Et sans concurrence des autres tablettes hors de prix à causes des tarifs douaniers, ça va être quoi la qualité des iPad2 made in Brasil ?

Putain, les cons de Brésiliens (et d'Argentins) : ça fait 60 ans qu'ils essaient le coup des tarifs douaniers pour essayer de développer leur industrie. Ça marche pas. Même pas une fois. Même pas un peu. Même pas par hasard. Connard de List. Connards de socialauds. Connards de démondialisateurs.

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Voilà donc que la sociéte Foxconn (société taiwanaise, sous-traitant des plus grands groupes d'informatique et d'électronique mondiaux dont Apple, Dell, Nokia et Nintendo), a décidé d'investir 12 milliards de dollars au Brésil. Pour ce faire, Foxconn a négocié avec le gouvernement de Dilma Roussef une baisse conséquente sur les taxes qui frappent les importations de composants électroniques non produit au Brésil.

C'est ça que Montebourg appelle démondialisation? Au contraire on est en pleine mondialisation là.

Non parce que Foxconn c'est taïwannais, et ils ont accepté de s'installer en échange de baisse conséquente de taxes, ce qui n'est pas très socialauds comme truc. Montebourg peut donc aller se rhabiller, il fournit un simple exemple d'investissements étrangers tels qu'il en existe tous les jours.

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Putain, les cons de Brésiliens (et d'Argentins) : ça fait 60 ans qu'ils essaient le coup des tarifs douaniers pour essayer de développer leur industrie. Ça marche pas. Même pas une fois. Même pas un peu. Même pas par hasard. Connard de List. Connards de socialauds. Connards de démondialisateurs.

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