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Les patent-trolls veulent la peau de Kickstarter


WBell

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Ce n'est pas en soit une nouvelle économique de grande taille, mais j'ai un petit faible pour le projet Kickstarter. Le site propose un système basé sur le crowdfunding.

Ainsi, si vous êtes porteur d'un projet, vous le mettez en ligne, avec un plafond de dons à atteindre pour réaliser ledit projet. Vous proposez une liste à vos donateurs, qui reçoivent un petit cadeau, suivant le montant du don. Par exemple, celui qui donne 5$ reçoit une photo dédicacée, celui qui donne 15$ son nom gravé parmis les donateurs sur l'objet, celui qui donne 50$ une réduction sur le produit final, celui qui donne 100$ obtient une version du produit final (qui risque d'être vendu plus cher), et ainsi de suite. Si les dons n'ont pas atteint le plafond avant la date butoir, aucune somme n'est échangée. Si le montant est atteint, KickStarter reçoit une faible part, et tout le reste part pour le projet (en plus Kickstarter ne prend pas de pourcentages ou de royalties pour la suite). Il y a un petit comité de review des projets, mais ceux qui passent sont très variés, et dans tous les domaines.

Pour le créateur final, ça permet de recevoir un financement directement de la part des futurs clients, et les gens qui payent sont, par définition, intéressés. Une validation directe par le marché, en bref que du bon. Et les sommes peuvent être importantes, ce qui au final se trouve être plus intéressant que de passer par un intermédiaire de type banque, VC ou business angel.

Pour l'instant, le projet ne fonctionne que sur le territoire US, pour cause de législation principalement. Je n'ai rien vu de similaire en français (et m'est avis que celui qui voudra lancer le projet en France aura non plus des bâtons, mais des réverbères dans les roues… Vous imaginez, quelqu'un qui se substitie à Oseo, qui ne passe pas par les banques, et qu'on ne peut pas taxer ?!?). En plus, je pense qu'une brassée de législation doit s'interposer, pour "protéger les clients et les entrepreneurs contre eux-même".

Bref, le projet est excellent, a aidé au démarrage d'entreprise et de produits intéressant.

Arrive la sorcière et sa pomme empoisonnée : les patent-trolls. http://www.hollywood…istshare-243632, depuis 6 mois (depuis que le projet marche vraiment bien), de nombreuses attaques se sont montés, basées sur des revendications de type brevet. Par exemple, ArtistShare, patent-troll, a enregistré un brevet sur "une méthode et un appareillage pour financer les travaux créatifs". Un brevet sur le crowdfunding, donc…

Un mec d'Halliburton a même breveté le concept du patent-troll (http://appft1.uspto….=DN/20080270152)

Et après, quelqu'un va encore réussir à dire que le libéralisme, c'est écraser les autres avec des brevets et des trucs comme ça…

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