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Vers un [réel] parti libéral ?


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Ca me rapelle cette fois où j'ai fais lire un texte de Bastiat à un gauchiste averé… Me faisant répondre alors : "c'est très bien, cette solution!" , avant de lui apprendre l'orientation de l'auteur … :online2long:

Si je peux me permettre…

C'est une erreur d'avoir parlé de l'orientation de l'auteur. Laquelle d'ailleurs, vu qu'il siégeait avec la Gauche ?

Du coup, ton interlocuteur ne le lira plus.

Alors que si tu lui laisses faire le chemin tout seul, ses certitudes peuvent évoluer.

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Je pense qu'il faudrait qu'un éventuel parti libéral renonce à utiliser le mot "libéral" et ses dérivés dans son nom et son programme. Pourquoi pas "parti humaniste" ou un truc de ce genre ? Après tout, le libéralisme est un humanisme, et même le seul qui soit ;)

Non. Ce mot est nôtre, et c'est notre devoir de libéraux de lui redonner le sens qui lui revient.

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Non. Ce mot est nôtre, et c'est notre devoir de libéraux de lui redonner le sens qui lui revient.

Je suis d'accord avec toi sur le fond (et moi je l'aime bien le mot "libéral"). Mais je pense que le plus urgent c'est qu'on applique à notre pays des mesures concrètes (libérales of course) pour le redresser, pas de discourir sur le sens des mots. Cela viendra dans un second temps.

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Je pense qu'il faudrait qu'un éventuel parti libéral renonce à utiliser le mot "libéral" et ses dérivés dans son nom et son programme. Pourquoi pas "parti humaniste" ou un truc de ce genre ? Après tout, le libéralisme est un humanisme, et même le seul qui soit ;)

Quand j'entends le mot "humanisme", je sors mon revolver.

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Je suis d'accord avec toi sur le fond (et moi je l'aime bien le mot "libéral"). Mais je pense que le plus urgent c'est qu'on applique à notre pays des mesures concrètes (libérales of course) pour le redresser, pas de discourir sur le sens des mots. Cela viendra dans un second temps.

+1 Cependant je dirais que cela viendra dans un 1,1ème temps plutôt qu'un second temps. :)

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Il est difficile aujourd'hui d'amener les gens à revoir leurs positions sur le libéralisme tant celui est fustigé au sein même de nos écoles. On nous y justifie tout les jours le principe d'état providence en y apportant le moins de nuances possible Un des posts plus haut me rappel que moi aussi, à une de mes premières lectures de Bastiat, j'ai été frappé par tant de bon sens et de finesse dans l'analyse. La lecture de Bastiat (dont les textes sont très accessibles) par le plus grand nombre constituerait je pense un moyen d'action assez efficace pour aider promouvoir les vraies idées libérales.

Car avant d'entrevoir un développement politique, il faudrait s'affairer à dissoudre le formatage présent dans l'esprit des citoyens

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Si je peux me permettre…

C'est une erreur d'avoir parlé de l'orientation de l'auteur. Laquelle d'ailleurs, vu qu'il siégeait avec la Gauche ?

Du coup, ton interlocuteur ne le lira plus.

Alors que si tu lui laisses faire le chemin tout seul, ses certitudes peuvent évoluer.

Pardon pour cet abus de langage. Disons plutôt que cet interlocuteur avait des orientations "étatistes-égalitaristes". Tu as raison de rappeler que gauche-droite ne veut pas dire grand' chose.

Pour revenir à notre copain Fred, s'il siégeait à gauche, c'était en opposition aux conservateurs monarchistes (qui constituaient la majeure partie de la droite de l'époque), pensant tout à fait justement que le libéralisme était du côté du peuple quel que soit ses origines. Aujourd'hui, l'on considère que ce qui est du côté du peuple, c'est Marx et que le libéralisme, c'est la droite assoiffée du sang de l'honnête ouvrier.

Sur le coup, j'ai été tellement surpris d'entendre ce qu'il m'a répondu que je n'ai pas pu m'empêcher de faire la remarque mais vraiment rien de condescendant ; simplement rappeler que Bastiat défendait un idéal qui souffre de préjugés tels que le nom n'est plus associé à rien de conforme à la réalité ; la preuve, qu'un étatiste puisse trouver que Bastiat propose une solution juste à cas concret (je ne sais plus lequel) alors que si je lui avait dit d'emblée que Bastiat était libéral, peut-être n'aurait-il jamais voulu le lire.

Pour ce qui sera de ses lectures futures, justement, je pense que j'ai réussi à lui donner une bonne idée du libéralisme puisqu'il a lu encore d'autres chapitres du bouquin par la suite, dont nous avons discuté par la suite. Ses réflexions m'ont conforté dans l'idée que, de libéralisme, il n'est connu en France que le nom. D'où ma profonde envie qu'il existe dans les médias un parti ou au moins un acteur médiatique quelconque qui puisse intervenir fréquemment en rétablissant la vérité, et que tout le temps que les médias évoqueront le libéralisme à travers la bouche d'étatistes de droite ou de gauche lui tapant dessus sans même qu'il puisse se défendre, le libéralisme restera l'ennemi public N°1 … Tellement facile d'accuser quelqu'un qui n'a pas de droit de réponse!

Ca me rappelle aussi ce bien connu dessin de Daumier :

cartoon_about_the_plebiscite_o.jpg

Le peuple ne faisant l'effort que de la curiosité intellectuelle qu'on veut bien lui donner (logique du prêt à penser), on peut lui raconter n'importe quoi sur un courant d'idées, il gobera tout s'il n'a pas en face de lui quelqu'un qui lui dit le contraire.

On pourrait remplacer le texte du dessin par

"— M'sieu l'maire, quoi donc que c'est qu'un bébéral?"

"— C'est un mot américain qui signifie envahisseur"

Et ça marcherait toujours… Nous en sommes encore là …

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Le Centre National des Indépendants et Paysans n'est plus vraiment libéral depuis longtemps, non?

Quelques citations de leur projet

Tiens, je viens de faire un tour sur le site du CNIP. Malgré quelques hérésies comme celles que tu soulignes fort justement, je trouve qu'il y a globalement une bien meilleure proportion de bonnes propositions que dans les autres partis (à part bien sûr le PLD). Bien entendu, je fais partie des gens qui estiment que quelques pas timides dans le bon sens valent mieux que 3 km dans le mauvais sens… et que de toute façon, on ne passera pas du jour au lendemain à l'anarcapie (si on y passe).

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La lecture de Bastiat (dont les textes sont très accessibles) par le plus grand nombre constituerait je pense un moyen d'action assez efficace pour aider promouvoir les vraies idées libérales.

Car avant d'entrevoir un développement politique, il faudrait s'affairer à dissoudre le formatage présent dans l'esprit des citoyens

Oui mais ça n'arrivera jamais, un livre c'est trop long. Pour bien communiquer il faut faire court, simple et efficace, voir même bête et méchant et ça, ça passe par le bon vieux populisme des familles, pas par l'ouverture de cercles de lecture Bastiat, même si j'ai beaucoup de respect pour ceux-ci.

Du Mélanchon à l'envers en somme.

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Discussion fructueuse à mon sens puisqu'elle permet de faire émerger deux points de vue, qui ne sont pas irréconciliables :

-d'une part, ceux qui pensent qu'il est parfaitement inutile de présenter un candidat libéral à la présidentielle parce que les gens ne sont pas mûrs, il faut donc d'abord refaire leur éducation, leur apprendre ce qu'est réellement le libéralisme, les convertir en quelque sorte

-d'autre part, ceux qui pensent, comme moi, que la priorité, l'urgence vitale si j'ose dire, c'est de faire des propositions politiques concrètes de réduction du poids de l'Etat de manière à sortir de la crise de la social-démocratie et du modèle social français. Pour ce faire, il est nécessaire d'avoir un candidat libéral dans le sens vrai, mais il n'est pas nécessaire qu'il se présente comme libéral.

Pour alimenter le débat, il serait intéressant de voir de quelle manière sont arrivés au pouvoir les dirigeants les plus libéraux, par exemple, Thatcher, et je ne pense pas (mais j'avoue que je n'ai pas creusé) qu'elle est perdu son temps à convertir les masses incultes au bien fondé de se philosophie politique.

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Non au contraire, puisque je suis le premier à dire qu'il faut quelque chose, même un petit parti puisqu'à force de persévérance et justesse dans les idées, celui ci progressera.

Mais pourquoi diable le PLD ne sait pas présenter un candidat "indépendant" à une présidentielle? Est-ce une question de signatures, d'argent ?

Il faut poser la question au Président. C'est lui le candidat naturel, et visiblement, il n'a pas envie d'y aller, ou n'y croit pas, ou les 2.

On pourrait penser que le choix du candidat est secondaire, mais en fait, ce n'est pas du tout le cas, la com. fait 80% du travail. Sinon, j'aurais bien proposé un tirage au sort.

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Le problème du "libéralisme" en tant qu'idéepolitique (et à plus forte raison "parti politique") est bien unequestion sémantique. Le mot "libéral" en lui-même est devenu bientrop porteur de sens (même faux) pour pouvoir être "soigné" dans undélai raisonnable.

En fait, ça me rappelle un peu le sens pris par des mots comme"bolchévisme" en Allemagne sous le régime nazi ou"fascisme" dans toute l'Europe durant ces 60 dernières années : lesens réel du mot n'est connu que d'une minorité instruite mais le terme enlui-même est utilisé par la majorité. Ces mots deviennent des boucs émissaires(plus encore que l'idéologie qu'ils nomment). Dans le cas de l'Allemagne nazie,on a tout de même assisté à de jolis amalgames : Bolchévisme = Judaïsmeinternational = Finance apatride. La même chose vaut pour le fascisme devenusynonyme de racisme (là encore un mot mal utilisé) et de militarisme outrancier.Dans les deux cas, on sait que, même si ces deux théories politiques étaientnéfastes, elles n'ont pas été accusées et condamnées pour les bonnes raisons.

Dans un contexte pareil, voir l'émergence et, surtout, l'ascension d'unauthentique parti libéral, labélisé comme tel, me semble, malheureusement, peuprobable. Lucillio a raison quand il parle d'attendre de voir le "cadavrede nos ennemis flotté sur la rivière". Cette démarche est probablementplus vouée à porter des fruits que la tentative d'associer nos valeurs à un motqui a pris une connotation bien trop négative.

La défense du terme de libéralisme est probablement envisageable dans la sphèreprivée (chose que je fais moi-même régulièrement), mais nettement moins dans lasphère publique. La sphère publique demande l'appropriation, voir la création,d'un autre terme. "Libertariannisme" est souvent un terme (mal utilisédu coup) que j'utilise pour introduire ma philosophie politique. Avec ce terme,je parviens au moins à passer le premier "barrage sémantique" de moninterlocuteur qui m'imagine plus comme un gentil hippie que comme un aspirantHank Rearden. Une fois cette première barrière passée, il devient facile deparler de Bastiat, LaFayette ou même Rand. Il ne s'agit pas pour autant detravestir nos idées, mais plutôt d'en supprimer l'étiquette la plus visible.

La même chose (peut être plus encore) s'applique à la sphère publique. Les mots"libéralisation", "dérégulation" et"individualisme" sont devenus porteurs d'un sens bien trop négatif.Les efforts et l'énergie utilisés pour leur redonner leur vrai sens serontprobablement dépensés en vain. Pourtant, disposant d'une pensée peu visible et,surtout très peu connue, nous disposons d'un avantage essentiel : la nouveautéapparente. Après tout, si le libéralisme est triomphant dans les médias (c'estce qu'on nous dit en tout cas), s'en réclamer revient à revendiquer tous les échecset même la propriété du paradigme politique et philosophique actuel. C'esttriste, mais pour "vendre du libéralisme", il faudrait presque enrevenir à créer un parti "de la liberté contre le libéralisme toutpuissant".

C'est idiot, mais je ne vois pas d'alternative…

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Discussion fructueuse à mon sens puisqu'elle permet de faire émerger deux points de vue, qui ne sont pas irréconciliables :

-d'une part, ceux qui pensent qu'il est parfaitement inutile de présenter un candidat libéral à la présidentielle parce que les gens ne sont pas mûrs, il faut donc d'abord refaire leur éducation, leur apprendre ce qu'est réellement le libéralisme, les convertir en quelque sorte

-d'autre part, ceux qui pensent, comme moi, que la priorité, l'urgence vitale si j'ose dire, c'est de faire des propositions politiques concrètes de réduction du poids de l'Etat de manière à sortir de la crise de la social-démocratie et du modèle social français. Pour ce faire, il est nécessaire d'avoir un candidat libéral dans le sens vrai, mais il n'est pas nécessaire qu'il se présente comme libéral.

Pour alimenter le débat, il serait intéressant de voir de quelle manière sont arrivés au pouvoir les dirigeants les plus libéraux, par exemple, Thatcher, et je ne pense pas (mais j'avoue que je n'ai pas creusé) qu'elle est perdu son temps à convertir les masses incultes au bien fondé de se philosophie politique.

Très bonne idée en effet… Ceci dit, regarde comme elle a été évincée en plein milieu de son mandat et l'image qu'on en conserve aujourd'hui, surtout en France moyenne ! dry.gif

Mais l'idée du populisme est finalement peut-être ce qui pourrait être le mieux, même si ce serait une hérésie pour ceux qui auraient choisi de consacrer leur vie au noble art de l'économie. Le plus grand défaut de Tchatcher, c'était peut-être son manque de vulgarisation. Sur ce forum, nous sommes tous plus ou moins passionnés d'économie, et ça nous apparaît comme un sacrilège de vulgariser en une phrase des idées sur lesquelles nous sommes capables de lire et se documenter toute une journée, mais tant qu'en France on considère que le suffrage appartient même à ceux qui n'y connaissent rien, la politique sera toujours l'art de vulgariser.

Dans populisme il y a peuple, et si on y regarde bien, tous les dirigeants qui ont le plus suscité l'adhésion des masses (et qui n'avait pas forcément toujours à voir avec le libéralisme) basaient leur discours sur le peuple. Voyez Hitler, Staline, Napoléon… On observera le décalage entre la pratique et le discours mais le fait est qu'ils avaient l'adhésion des masses tout le temps que le peuple croyait qu'ils étaient de leur côté.

Le mélanchon inversé est une assez bonne idée.

Il y a quelques mois, j'avais écris un papier sur le thème "honnêtes travailleurs, l'Etat vous vole, l'Etat vous spolie", ce qui n'est rien d'autre que du Bastiat à la sauce populiste. Les lecteurs m'ont renvoyé des réflexions assez positives, ne serait-ce que parce qu'ils ont appris des choses simples sur la manière dont on les exploite en faisant porter le chapeau à d'autres et j'ai l'impression que savoir que l'on se fait plumer est le meilleur moteur pour la pédagogie. Des gens qui n'en aurait rien à faire de certaines idées deviendrait tout à coup très curieux et soudainement réceptifs en comprenant cela. Il faut essayer de se mettre à la place des Français qui ont l'impression de gagner plus de l'Etat que ce qu'ils peuvent lui donner. Tout le temps que cette idée perdurera, les libéraux pourront prêcher vox clamantis in deserto.

Les cercles Bastiat, c'est très joli, mais qu'on le veuille ou non, il y aura toujours une très large majorité de Français qui n'aime pas réfléchir. Par contre, tous les français ou presque ont l’instinct de survie, et cet instinct engendre celui de la propriété et la défense de cette propriété pour eux et leur progéniture. C'est un instinct naturel qu'on retrouve chez les pauvres comme chez les riches. Même les communistes n'ont voulu tout donner à l'Etat que tant qu'ils étaient persuadés qu'ils y gagneraient. Que l'on vienne ensuite leur expliquer que cette propriété est menacée, et vous verrez soudain tout le monde tout comprendre. A mon avis, il faut oublier les grandes démonstrations intellos et jouer sur le tableau "peuple, voici ce que te volent ceux qui te mentent". Le simple fait de dire à quelqu'un comment l'Etat reprend d'une main ce qu'il a donné d'une autre au moyen de l'inflation change déjà beaucoup son point de vue sur les étatistes.

Si les théories du complot ont tant de succès, ce n'est pas pour le fond, c'est pour la forme. Bizarrement, ça excite l'imaginaire de se dire qu'il y a une organisation mystérieuse et impalpable qui nous guette dans l'ombre. La théorie de l'ouvrier exploité par le méchant capitaliste vaut bien celle de l'ouvrier spolié par l'Etat, non?

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Tout à fait d'accord avec toi NQH.

Sinon un autre point qui pourrait poser problème est l'influence que possèdent aujourd'hui les différents lobbys, dont ceux de la fonction publique et qui n'ont aucun intérêt.à voir un parti libéral éveiller les consciences. De l'autre côté le contribuable moyen qui en a marre de voir son argent gaspiller ne dispos pas d'une organisation qui serait crédible aux yeux des politiques

Au final ce sont ces acteurs qui dénaturent constamment le libéralisme, que ce soit dans nos écoles, nos médias etc

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Je ne voudrais pas refroidir votre bel enthousiasme collectif, c'est bien beau de rêver, mais une Thatcher on n'en a pas sous la main. Ce qui s'en rapproche le plus, dans le discours, parmi les candidats avec une vraie chance d'être élus, c'est Sarkozy dans ses bons jours. Étonnant, non ?

Selon certains commentateurs, c'est même un discours relativement libéral-pragmatique sur certains points qui lui a permis d'être élu la première fois. Et là on arrive au cœur du problème : les discours de campagne, c'est du pipeau, ça n'engage que les pigeons qui y croient.

Il y a deux dynamiques qui font que je ne crois plus du tout à la politique en tant que solution :

- D'une part, il faut oublier l'image d’Épinal avec un certain nombre de partis ayant des positions idéologiques rigides et le peuple qui se répartit entre elles (dans ce cas il pourrait exister une demande "cachée" dont profiterait un nouveau parti avec une idéologie inédite). En réalité, il y a des hommes politiques dont le boulot consiste à s'accorder du mieux possible aux demandes de (51% au moins de) l'opinion publique. Si on y regarde attentivement, le libéralisme est disloqué et déjà réparti presque en intégralité parmi les candidats institutionnels. Le mot important dans ma phrase précédente est "institutionnel".

- D'autre part, fondamentalement, ce ne sont pas les politiciens qui ont le pouvoir. Que l'année prochaine le président s'appelle Sarkozy, Hollande, Le Pen ou Besancenot, il y aura toujours les mêmes réformes dans le même ordre. Tout ce qui changera, ce sera peut être le nom et la manière dont elles seront présentées dans les médias.

Alors oui, pour le premier point il faut "éduquer le peuple" pour que le libéralisme soit reconnu en tant que doctrine cohérente. Pour ça vous pouvez militer, devenir professeurs (il n'y a pas de raison que ça reste la chasse gardée des socialistes), en parler à vos amis…

Et pour le second point, c'est plus délicat. Si on est optimiste, on peut se dire que quand tout le reste aura échoué l'administration se mettra à vendre les meubles, ce qui reviendra à une politique libérale de facto.

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Tout à fait d'accord avec NQH : il faut passer par le bon vieux populisme de papa :mrgreen:

Par contre, contrairement à LuciusTarkin, je ne crois pas que choisir le terme de libertarianisme en lieu et place de libéralisme soit une bonne idée, et voici pourquoi :

- la confusion avec le mouvement libertaire, si elle peut nous rendre sympathique à un peu plus de monde, ne nous rendra pas davantage crédible, et risque de nous faire perdre les voix des gens de sensibilité conservatrice, chrétienne, etc. et ironiquement, des vrais libertaires, à qui on ne la fera pas, et qui fustigeront à raison ce "vol de concept" (après tout, libertarien ça vient de libertarian qui n'est autre que la traduction anglaise de libertaire, mais pour lui donner un sens qui est très éloigné de celui de Joseph Déjacque…)

- le libertarianisme, par définition, c'est du libéralisme un peu plus radical que ce qu'on nomme libéralisme en général (surtout si on a en tête le libéralisme à l'américaine) et non pas du libéralisme "mou et consensuel" comme l'aimerait les libéro-sceptiques de tout poil : en conséquence, ceux qui, parmi ces derniers, seront un peu plus futés que les autres, l'associeront à l'épouvantail de l'ultra-libéralisme et conduiront à un rejet massif de nos idées (encore supérieur à celui qu'on aurait en se présentant simplement comme libéraux).

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C'est clair. Rien qu'aujourd'hui, j'ai eu l'occasion de discuter avec un socialiste pourtant prof d'économie (je crois) et pour qui, subventionner les entreprises qui marchent avec de l'argent public, c'était du libéralisme ; que les riches patrons fassent infléchir les décisions politiques, c'était du libéralisme…

Le problème, c'est que tout ce système mafieux entre Etats et certaines multinationales est ce qui est subsumé à l'idée de "neo-liberalisme" dans le milieu universitaire, en tout cas en sciences sociales. Je m'en suis rendu compte il y a déjà bien longtemps. Et ça amène un problème double : le fait qu'on critique ça par l'étiquette néolibéralisme alors que ça n'est en rien du "nouveau liberalisme", et ensuite que ça permet un glissement sémantique vers le "libéralisme tout court".

Personnellement, chaque fois que j'ai demandé a une personne de mon entourage universitaire de définir "neo liberalisme", on arrivait a cette définition, chaque fois je lui expliquait que les libéraux conspuent cette pratique aussi ("aussi" car ce sont souvent toujours des personnes de gauche). Je ne suis pas sur qu'on m'aie cru une seule fois.

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Le Parti du plaisir est un parti politique fondé en France par Cindy Lee, en 2001.

Elle suit par-là l'exemple de la Cicciolina avec le Parti radical italien.

Le parti se présente comme « le premier parti hédoniste de France », son but est de garantir le bien-être de l'individu avant celui de la collectivité, dans le but de mener chaque citoyen au bonheur et que, par un rapport de cause à effet, la collectivité soit heureuse.

De plus, Cindy Lee veut apporter un « peu de fantaisie et, disons-le, de charme » afin de redonner aux jeunes et aux déçus en général le goût de la politique.

Au premier abord, il peut sembler peu sérieux mais en vérité il propose un programme construit et basé sur des valeurs saines. En effet, le parti se veut défenseur de la tolérance, de la liberté ainsi que de la solidarité.

Le parti du plaisir se veut aussi un parti d'opposition à l'extrême droite via des idées neuves. Le but final étant d'« aboutir à une société tolérante, fraternelle, solidaire et sans tabous, respectueuse d'autrui et de son environnement ».

http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_du_plaisir

:mrgreen:

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http://www.lecandidatlibre.fr/

Certains d'entre vous auraient-ils des informations concernant cette candidature énigmatique ?

Non, mais je viens de jeter un oeil sur le site et je trouve que c'est vraiment très bien ! :) Je sais à présent pour qui voter en 2012. Et ce gars parvient à faire des propositions libérales sans utiliser une seule fois les mots "libéral" ou "libéralisme" et à les expliquer avec simplicité et bon sens…

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http://www.lecandidatlibre.fr/

Certains d'entre vous auraient-ils des informations concernant cette candidature énigmatique ?

Aucune info sur lui… Par contre, le nom du site a été enregistré par une entreprise : MEDITERRANEACOM (SARL ou EURL au capital de 30 000 euros), une jeune entreprise (la gérante à eu son diplôme en 2010) spécialisée dans la com'.

Pour ce qui est du programme : c'est tout bon ! Je vote pour lui/elle !

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J’ai déjà recueilli la promesse d’environ trois cents des cinq cents signatures nécessaires pour se présenter. Les élus auxquels je m’adresse me connaissent bien et apprécient mes idées. Mais je ne me dévoilerai qu’en temps voulu, pour éviter les pressions ou les menaces dont je pourrais faire l’objet au cours des prochains mois. Sachez simplement que je suis sexagénaire, récemment retraité, marié, père de trois enfants, et cinq fois grand-père.

300 signatures sur 500 ? C'est du bluff ?

Son programme est pas mal, mais il ne dit rien sur la dette et le déficit, même si on peut penser qu'avec son programme une bonne part des dépenses diminueront.

A mon sens, ce qui manquerait en plus des propositions concrètes, c'est une reflexion, une vision d'ensemble qui affirme clairement la direction du programme, c'est à dire : réduction du poids l'Etat, liberté rendue aux citoyens.

Dans l'hypothèse où un tel candidat pourrait arriver au pouvoir (pure hypothèse), comment ferait il pour appliquer son programme, c'est à dire voter les lois, s'il n'a aucun député au parlement ?

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Dans l'hypothèse où un tel candidat pourrait arriver au pouvoir (pure hypothèse), comment ferait il pour appliquer son programme, c'est à dire voter les lois, s'il n'a aucun député au parlement ?

Je ne pense pas que l'objectif soit d'être élu mais d'essayer de démarrer un mouvement crédible qui qui pore les vraies valeurs du libéralisme, sans surcouche socialiste. S'il arrive à rassembler les libéraux ça peut être vraiment intéressant.

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Je reviens sur ce que j'ai dit. Il en dit plus dans "mes réactions à l'actualité".

En fait, c'est exactement ce genre d'initiatives qui me semblait nécessaire, proposer un programme libéral simple et concret, avec une réflexion de fond solide, le tout sans avoir besoin de lutter contre les préjugés anti-libéraux.

Bref, je soutiens à 100% même si j'ai de gros doutes à ce stade sur la réalité de la candidature.

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Je pense qu'il faudrait qu'un éventuel parti libéral renonce à utiliser le mot "libéral" et ses dérivés dans son nom et son programme. Pourquoi pas "parti humaniste" ou un truc de ce genre ? Après tout, le libéralisme est un humanisme, et même le seul qui soit ;)

Le nom est déjà pris: http://www.parti-humaniste-france.org/.

C'est du socialisme hard avec une bonne dose de pacifisme tiers-mondiste et ils sont totalement anti-libéraux:

Le Parti Humaniste est anti-libéral et solidaire avec les pays « pauvres ». Nous sommes contre les délocalisations, la privatisation des services publics, les spéculations, la marchandisation des gens, et le dépouillement des pays « pauvres » qui mènent aujourd'hui à la concentration des richesses dans les mains d'une minorité. Un autre monde est possible !

Comme nom je dirais plutôt "Liberté Populaire" ou quelque chose dans ce genre.

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Le nom est déjà pris: http://www.parti-hum…te-france.org/.

C'est du socialisme hard avec une bonne dose de pacifisme tiers-mondiste et ils sont totalement anti-libéraux:

Ouaip, en fait je savais que le nom était déjà pris par une bande de doux dingues, c'était juste pour donner un début de piste, d'où le "ou un truc de ce genre" ;)

Comme nom je dirais plutôt "Liberté Populaire" ou quelque chose dans ce genre.

Pas mal. Bizarrement, la liberté conserve une connotation positive, alors que libéral - qui n'est pourtant que l'adjectif correspondant - fait fuir. Ce que la masse est abrutie tout de même… :(

Aller, quelques autres suggestions :

- Parti des Droits de l'Homme

- Front de Libération Individuelle et Collective

- Autonomie et Solidarité

- Liberté et Responsabilité

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Pas mal. Bizarrement, la liberté conserve une connotation positive, alors que libéral - qui n'est pourtant que l'adjectif correspondant - fait fuir. Ce que la masse est abrutie tout de même… :(

Elle ignorante pas abrutie. En effet ça passe très bien de dire "je suis contre le libéralisme", par contre dire "je suis contre la liberté" non, ça fait nazi. Pourtant ça revient au même.

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Invité Berti

Je pense qu'il faut au contraire se revendiquer "libéral" ouvertement.

Eviter le mot fait croire aux gens qu'on en a honte, qu'on a donc quelquechose de pas net à cacher, que le libéralisme est une maladie honteuse.

Bref, cela conforte les gens dans leurs opinions.

Et si vous proposez des mesures sans dire qu'elles sont libérales, on vous le fera remarquer et on vous dira : "C'est exactement ce que proposent de faire les libéraux !" (fin du débat donc, puisque vous avez admis implicitement que le libéralisme, c'était mal, c'était honteux).

Nous sommes libéraux et nous n'avons pas en avoir honte, nous pouvons au contraire en être fiers (sans tomber dans la prétention néanmoins).

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Invité Berti

En fait, c'est exactement ce genre d'initiatives qui me semblait nécessaire, proposer un programme libéral simple et concret, avec une réflexion de fond solide, le tout sans avoir besoin de lutter contre les préjugés anti-libéraux.

C'est ce que j'ai essayé de faire ici :

http://lechamplibre.perso.neuf.fr/index.htm

Je ne prétend pas que ce soit mieux que le site "le candidat libre".

C'est juste pour votre info ou cas ou vous ne connaitriez pas mon site.

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