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Travailleur handicapé


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J'espère que je place le sujet dans la bonne catégorie, sinon j'en appelle à un modérateur pour le déplacer.

Voilà, mon interrogation concerne la place dans le monde du travail pour les handicapés. J'ai un exemple bien précis en tête. Cet homme travaille chez EDF dans le bâtiment de la direction de la centrale de Gravelines. Il est handicapé moteur (grande difficulté de se déplacer et de s'exprimer, bien qu'il marche et parle). Il est transporté en taxi tous les jours de son domicile au lieu de travail (payé par EDF). De ce fait, il gagne sa vie, mais il me semble évident qu'il n'aurait pas eu cet emploi si des subventions étatiques n'étaient pas en place.

Les handicapés ou en tout cas une partie sont-ils condamnés à être sans emploi (ou en tout cas une partie d'entre eux) en anarcapie?

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Les handicapés ou en tout cas une partie sont-ils condamnés à être sans emploi (ou en tout cas une partie d'entre eux) en anarcapie?

Oui, s'ils ne peuvent produire une valeur ajoutée qui compenserait le coût pour pallier leur handicap.

Mais pas seulement en Anarkapistan mais aussi au Minarchyland.

Et ?

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J'espère que je place le sujet dans la bonne catégorie, sinon j'en appelle à un modérateur pour le déplacer.

Voilà, mon interrogation concerne la place dans le monde du travail pour les handicapés. J'ai un exemple bien précis en tête. Cet homme travaille chez EDF dans le bâtiment de la direction de la centrale de Gravelines. Il est handicapé moteur (grande difficulté de se déplacer et de s'exprimer, bien qu'il marche et parle). Il est transporté en taxi tous les jours de son domicile au lieu de travail (payé par EDF). De ce fait, il gagne sa vie, mais il me semble évident qu'il n'aurait pas eu cet emploi si des subventions étatiques n'étaient pas en place.

Les handicapés ou en tout cas une partie sont-ils condamnés à être sans emploi (ou en tout cas une partie d'entre eux) en anarcapie?

Sur l'aspect moral que votre question semble soulever, votre commentaire contient comme prémisse que l'état est une instance morale supérieure à l'individu isolé. Est-ce vraiment le cas? Si non, votre question est autodissoute. Si oui, il est impératif au sens moral de tout confier à cette instance publique puisque c'est ce qui est bon.

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J'espère que je place le sujet dans la bonne catégorie, sinon j'en appelle à un modérateur pour le déplacer.

Voilà, mon interrogation concerne la place dans le monde du travail pour les handicapés. J'ai un exemple bien précis en tête. Cet homme travaille chez EDF dans le bâtiment de la direction de la centrale de Gravelines. Il est handicapé moteur (grande difficulté de se déplacer et de s'exprimer, bien qu'il marche et parle). Il est transporté en taxi tous les jours de son domicile au lieu de travail (payé par EDF). De ce fait, il gagne sa vie, mais il me semble évident qu'il n'aurait pas eu cet emploi si des subventions étatiques n'étaient pas en place.

Les handicapés ou en tout cas une partie sont-ils condamnés à être sans emploi (ou en tout cas une partie d'entre eux) en anarcapie?

Beaucoup d'handicapés travaillent déjà sans aides de l'Etat.

Certe sans aides de l'Etat, cela demande un effort financier au début et surtout un travail d'organisation. Mais au-delà de l'aide familiale ou d'amis, la charité existe, beaucoup de fondations existent déjà actuellement et font du très bon travail, et dans un contexte sans Etat-providence, sans aucun doute elles fleuriraient.

Si tout cela ne se manifeste pas, c'est que probablement comme le dit Lucilio, le coût de l'handicap va bien au-delà de la valeur ajoutée de l'handicapé en question, à lui de trouver une occupation près de chez lui, à sa mesure etc…A notre échelle, nous faisons tous cela d'ailleurs tous les jours, je ne vais pas travailler à 50 kms parce que je n'ai pas de voiture par exemple.

Note que pour les handicapés dans l'incapacité totale de subvenir à leur besoin -ce qui est un cas exceptionnel- je ne suis pas contre une aide publique ciblée, encore faut-il prouver que l'on est en totale incapacité de travailler.

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On peut très bien imaginer des dispositifs de solidarité non-étatiques pour encourager l'emploi des handicapés. (et il en existe déjà).

D'ailleurs l’État est-il si efficace que ça sur ce sujet?

ah mince encore trop lent…

Modifié par Fagotto
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L'Etat n'a aucune idée de comment trouver le travail le plus adapté à une personne suivant le profil de son handicap. Dans un autre fil, j'avais présenté une société pour laquelle c'est très intéressant de travailler avec un profil spécifique de handicap, les autistes. Ce n'était pas vrai au siècles passés, mais aujourd'hui tant que le cerveau marche, il est toujours possible de bosser (au moins dans le secteur IT). Comme le dit Tremendo, l'investissement financier de départ est forcément plus important, mais pour la suite ça ne préjuge pas de la productivité ou de l'efficacité.

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@Lucillio: et…? Sur le plan purement technique, rien du tout, j'en étais à la même conclusion, et j'étais conscient de la même réponse pour la minarchie. Mais sur un plan moral, cela peut soulever quelques questions, effectivement.

@Hank: suivant ce que je viens de dire, non, je ne pense pas que l'Etat, quelqu'il soit, soit en aucun cas moralement supérieur à un individu isolé. Mais un individu isolé bien que conscient de ce fait n'est probablement pas en position de faire quelque chose.

Cependant, j'imagine qu'il existera toujours quelque part quelque personne capable de proposer un job à ces personnes handicapés tout en sachant qu'il y aura peu ou pas de valeurs ajoutées (Bon pour l'image, générosité naturelle,…) ou qu'une association privée humanitaire pourrait finir le même service sur la base de donations volontaires.

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…sur un plan moral, cela peut soulever quelques questions, effectivement.

Quelles questions ?

Si une personne ne peut pas travailler parce que son handicap l'en empêche ou rend son travail non productif, où est le problème moral à ce qu'il ne travaille pas ?

Où est la morale à spolier le résultat de l'effort et du travail prodcutif d'autrui pour subventionner un travail non ou très peu productif voire inutile ?

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Sinon, Chiwaruchk, puisque tu te basais sur un exemple que tu connais, je vais te faire part d'un exemple que je connais aussi de très près.

Mon meilleur poteau de toute la vie est sans doute le dernier blanc à avoir chopé la polio (merci la vaccination obligatoire). Pour se déplacer, c'est la croix et la bannière. Il a toujours travaillé depuis sa sortie de l'école. Mieux, il s'est toujours fait rembourser ses taxis par ses employeurs privés.

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Je pensais surtout à la situation de dépendance ressentie en tant qu'handicapé tant sur le plan de l'inutilité que sur le plan de la totale charge pour la société. Un travail (utile, pas creuser et reboucher des trous ou son penchant non physique) est un aspect intéressant pour la santé et le self-esteem de ces personnes. Je conviens par contre que la solution étatique n'est vraisemblablement pas la plus éthique ni la plus efficace.

@TODA: tout le monde n'a pas le potentiel d'etre astrophysicien

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Je pensais surtout à la situation de dépendance ressentie en tant qu'handicapé tant sur le plan de l'inutilité que sur le plan de la totale charge pour la société. Un travail (utile, pas creuser et reboucher des trous ou son penchant non physique) est un aspect intéressant pour la santé et le self-esteem de ces personnes. Je conviens par contre que la solution étatique n'est vraisemblablement pas la plus éthique ni la plus efficace.

@TODA: tout le monde n'a pas le potentiel d'etre astrophysicien

Ce que tu détailles revient à un travail sur soi, pour trouver une activité utile. C'est quelque chose que tout le monde doit faire. Les personnes handicapées vont devoir faire ce travail de manière plus poussée que quelqu'un d'autre. Mais personne ne peut le faire à leur place. Discuter avec quelqu'un, son entourage, peut faciliter cette étape. Mais en aucun cas faire une loi forçant à avoir 3% de personnes handicapées dans une entreprise ne va répondre à ce problème.

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Déjà, faire une généralité des handicapés me semble une erreur. Les handicaps sont tellements variables, au niveau physique, psychique, et au niveau du vécu personnel, qu'il me semble impossible d'en parler correctement sans entrer dans les détails.

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Je n'ai jamais eu dans l'intention de généraliser les cas. Ma question portait seulement sur les cas ou la solution est loin d'être évidente (comme mettre un aveugle à un poste ou la vue est inutile ou facilement "remplaçable")

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Je pensais surtout à la situation de dépendance ressentie en tant qu'handicapé tant sur le plan de l'inutilité que sur le plan de la totale charge pour la société. Un travail (utile, pas creuser et reboucher des trous ou son penchant non physique) est un aspect intéressant pour la santé et le self-esteem de ces personnes.

J'ai un autre cas dans mes connaissances : un aveugle de naissance qui est responsable d'une radio libre.

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Exact exemple de mon message précédent. Je suis d'accord et je n'essaie pas d'infantiliser les handicapés en général. Pour en revenir à mon exemple cependant, j'ai l'impression que personne ne lui donnerait un emploi sans incitation (qu'elle soit étatique ou associative). Mais effectivement, certainement que c'est un sujet dont on ne peut vraiment développer la réflexion qu'au cas par cas, et ce sujet de discussion serait alors inutile.

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Il n'y a aucune logique à donner un travail à quelqu'un dont le handicap l'empêche de créer la moindre valeur ajoutée dans aucun domaine (ce qui doit quand même être rare). C'est certainement malheureux pour lui, mais ça ne l'empêcherait pas se s'épanouir ailleurs (activités artistiques, manuelles, loisirs …) tout en étant pris en charge par une association, sa famille, sa paroisse etc…

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J'ai un autre cas dans mes connaissances : un aveugle de naissance qui est responsable d'une radio libre.

Il est très fort, parce que diagnostiquer une fracture sur une radio, sans la vue, c'est une performance !

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Il est très fort, parce que diagnostiquer une fracture sur une radio, sans la vue, c'est une performance !

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Radio libre, encore une saloperie de libéral qui travaille dans une clinique privée pour riches en plus !

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Il y a je crois chez l'homme des qualités d'empathie et de compassion spontanées et naturelles suffisantes qui ne nécessitent en aucune manière de rejeter à une quelconque organisation toutes les situations difficiles auxquelles nous pouvons être confrontés et encore moins des personnes.

Une personne handicapée n'en reste pas moins une personne, malgré son handicap, et non un légume.

Il me semble que la moindre des choses est de respecter ce qu'il pense en tant que personne, à moins que même sa pensée ne soit réellement affectée au point qu'il n'ait plus aucune autonomie de pensée.

Quant à son autonomie de mouvements, si nous respectons cette idée qu'une personne est une personne, à coup sûr il y aura quelqu'un pour l'aider et la personne handicapée saura spontanément en faire la demande, par un moyen ou un autre, puisqu'il est bien rare que tous ses sens soient atteint d'un handicap, sans que ça passe par des méandres étatiques.

Parce que n'oublions pas que l'état lui n'est pas une personne dotée de qualités d'empathie et de compassion. L'état n'a pas de coeur, il s'en fout complétement des personnes, il n'entre pas dans ces considérations. L'état n'est pas une personne pensante, c'est un rouleau compresseur qui compacte tout, les personnes et aussi les économies qu'il s'octroie au nom des personnes.

Donc dire ou vouloir que l'état joue un rôle, qu'il soit d'ordre économique ou autre, dans le cadre du handicap des personnes, c'est se débarrasser de ces personnes handicapées en les envoyant dans un rouleau compresseur compacteur.

Que l'état nous foute la paix, ce serait largement suffisant !

Alors n'allons pas lui demander s'il faut lui confier des économies pour s'occuper des personnes handicapées, la réponse est non parce que ce n'est pas le rôle de l'état de s"occuper ni d'économie, ni des personnes handicapées. Nous sommes tous parfaitement capables de nous occuper nous même de toutes ces questions là.

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Donc dire ou vouloir que l'état joue un rôle, qu'il soit d'ordre économique ou autre, dans le cadre du handicap des personnes, c'est se débarrasser de ces personnes handicapées en les envoyant dans un rouleau compresseur compacteur.

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