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Libéral et exploration spatiale


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Bonjour à tous !

Je ne souhaite pas troller pour mon premier post alors que de plus j'adhère de plus en plus à l'idée que l'état devrait être cantonné à un rôle régalien. Néanmoins, il existe un sujet avec le quel j'ai du mal à défendre la pensé libérale. Ce sujet est tout ce qui touche l'exploration spatiale. Je trouve ça géniale qu'on réussi à envoyer hommes et vaisseaux dans l'espace, sur la lune, bientôt sur mars, qu'on envoie des sondes de plus en plus loin, qu'on cherche à cataloguer l'univers… Je pense que c'est quelque chose qui aide à faire grandir l'humanité. Pourtant ces recherches et missions mobilisent des quantités considérables de moyens aussi bien humains que financiers pour des intérêts économiques faibles.

En tant que libéral, on ne peux être que opposé à l'énorme effort global consenti sans réel moteur ou choix individuel. L'argument massue est que ces cerveaux et ces moyens pourraient être utilisé à autre chose et que cette chose soit le fruit de choix individuels. Un deuxième argument serait que de toute façon si les individus le souhaite vraiment, ils pourraient faire des dons à des projets de ce type. Pourtant, je pense que la réalité opérationnelle est différente, nottament face à l'ampleur de la tâche et de l'absence d'intérêt économique direct, ce sujet est peux être l'exception qui confirme la règle.

Qu'en pensez-vous ?

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Ce que j’en pense : qu’on finirait par aller dans l’espace dans un marché libre, probablement plus tard que ça n’a été le cas avec la guerre froide, mais plus efficacement et ‘durablement’, le premier homme dans l'espace aurai probablement été bien plus tard, le premier voyage accessible a la middle class, c'est une autre histoire !

Les sommes en jeu ne sont pas si monstrueuses que ça, tout a fait accessible a des investisseurs privés, est-ce plus couteux d’envoyer des satellites que de construire une fonderie de processeurs, ou un parc de plateformes pétrolières ?

L’état peut stimuler un secteur technologique, mais a quel prix ?

On sait ce qu’on a gagné sur les technologies spatiales, on ne sait pas du tout ce qu’on a perdu qui aurai été financé par l’initiative entrepreneuriale si les fonds n’avaient pas étés détournés vers la conquête spatiale.

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absence d'intérêt économique direct

En l'absence d’investissement étatique les satellites de communications auraient bien finis par trouver des moyens privés pour monter au-dessus de nos têtes.

Deux exemples d'intérêts économiques qui devraient se concrétiser dans les prochaines décennies et qui auraient justifier des moyens privés si la NASA ou l'ESA n'avaient pas été là.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Exploitation_mini%C3%A8re_des_ast%C3%A9ro%C3%AFdes

http://www.lefigaro.fr/sciences-technologies/2010/01/22/01030-20100122ARTFIG00015-des-satellites-pour-produire-de-l-energie-dans-l-espace-.php

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Surtout que si je ne me trompe, une loi de 1995 sur l'aérospatiale en France empêche le développement d'un lanceur intégralement privé et son lancement sur le territoire français…

La conquête spatiale aurait tout à y gagner à ce que l'Etat n'y fourre pas son nez.

Les lancements publics coûtent une fortune (c'est pour cela que la NASA s'orientent vers un partenariat public-privé pour ISS, ce serait encore mieux 100% privé mais passons).

Les solutions publiques ne sont pas toujours les bonnes: la navette spatiale a été une véritable connerie n'en déplaise à ses fans.

Pour envoyer du matériel dans l'espace, une bonne Titan ou une bonne Proton, c'est bien moins cher qu'un lancement de navette.

Pour envoyer des hommes dans l'espace, la capsule Apollo ou le bon vieux Soyouz, c'est aussi du top.

Si Hermès (la navette européenne) avait été une initiative privée, elle volerait peut-être (même si Madelin a fait tout son possible pour qu'elle vole). En l’occurrence, nos chers politiques, Chirac en tête, étant uniquement dans la petite phrase…

Suite à l'accident de Challenger en 1986, il fallait un système d'éjection sur Hermès parce que "l'Europe ne devait pas faire les mêmes erreurs que les USA".

Bien sur, sans consulter les ingénieurs. La solution était un casse tête sans nom pour un résultat opérationnel proche de 0: pour éjecter les astronautes d'Hermès,

il aurait fallu 2 secondes. Cela aurait bien marché en cas de problème façon Soyouz T-10-1 (une vanne de réservoir qui reste ouverte sur le pas de tir, qui s'embrase), mais pas en plein vol.

Comment Hermès est morte en 1992 ? Surcoûts en surcoûts à cause de solutions politiques foireuses et d'effets d'annonces.

Donc non, en effet, que l'Etat et les hommes politiques se tiennent loin de l'espace, ça vaut mieux pour tout le monde.

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Donc non, en effet, que l'Etat et les hommes politiques se tiennent loin de l'espace, ça vaut mieux pour tout le monde.

Ils trouveraient encore le moins de collectiviser et d'étatiser de nouvelles planètes… Finalement, on retombe toujours sur le même problème : tout le monde veut financer sa propre marotte et, si possible, aux frais d'autrui. Ce qui me pousse à citer Bastiat (même si tout le monde connaît certainement la citation) : "l'Etat, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde". Au fait, je pense que les fabriques d'ours en peluche devraient être nationalisées, l'initiative privée peine à rester en rapport avec la demande tant notre bonne vieille République Soviétique de France a converti les gens au bisounours. Il y a là une défaillance de marché manifeste, comme on dit dans le jargon.

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Si je ne m'abuse, il y a deux choses qui ont tellement pourris les budgets US que ça a amené à la disparition de l'étalon-or pour pouvoir inflater avec les coudées franches, c'est la guerre du Vietnam, et le chèque en blanc à la NASA pour faire un tas de trucs dans l'espace avant les russes (merci la guerre froide)…

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Le budget de la NASA n'a jamais dépassé le vingtième du budget fédéral (et encore, dans les années 60, où ledit budget fédéral était plus modeste qu'aujourd'hui). Hors des années 60, la NASA n'a jamais pompé plus du cinquantième de la totalité du budget fédéral. La guerre, c'est carrément plus coûteux.

Sinon, j'avais fait un ou deux calculs récemment.

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Friedman dans Vers une société sans état montre que la conquête de la Lune aurait pu être rentable à condition de renoncer au délai d'y mettre un homme avant la fin des années 70. Il dit que cela aurait pu avoir lieu vers 72~73 et on aurait rentabilisé le tout en diffusant de la pub lors de la diffusion de l'atterrissage (vu par des millions de téléspectateurs)

Sinon, selon cet excellent podcast de Molyneux, les déboires post-apollon 11 de la NASA malgré le succès du début sont dû au fait que lors de sa création, ses membres travaillaient auparavant dans le privé et ont donc gardé leurs habitudes de travail d'antan. Suite à la conquête de la Lune, la NASA s'est progressivement bureaucratisée avec les échecs que l'on sait, cf

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Friedman dans Vers une société sans état montre que la conquête de la Lune aurait pu être rentable à condition de renoncer au délai d'y mettre un homme avant la fin des années 70. Il dit que cela aurait pu avoir lieu vers 72~73 et on aurait rentabilisé le tout en diffusant de la pub lors de la diffusion de l'atterrissage (vu par des millions de téléspectateurs)

Sinon, selon cet excellent podcast de Molyneux, les déboires post-apollon 11 de la NASA malgré le succès du début sont dû au fait que lors de sa création, ses membres travaillaient auparavant dans le privé et ont donc gardé leurs habitudes de travail d'antan. Suite à la conquête de la Lune, la NASA s'est progressivement bureaucratisée avec les échecs que l'on sait, cf

La revente des droits audiovisuels, c'est d'ailleurs ce que plusieurs consortiums proposent pour aller vers Mars dans-je-sais-plus-quel-roman.

Malheureusement, lorsqu'on voit qu'ils se sont empressés de coller un principe de non appropriation sur tout objet céleste (faisant qu'en réalité, ça appartient de manière indirecte à l'ONU) avec l'article 11 de l'Accord sur la Lune de 1979…

Et tout à fait d'accord avec Molyneux, puisque la NASA se remet à faire fonctionner le privé pour construire de nouveaux véhicules, et bizarrement, les délais et les coûts sont inférieurs à ce que la NASA peut faire elle-même. Elle a d'ailleurs perdu un temps fou avec le stick Ares I, puisqu'il n'était même pas assez puissant pour placer en orbite basse le CEV (la capsule Apollo nouvelle génération).

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1 - Les projets spatiaux comme d'autres projets qui sont certainement classifiés comme inutiles et dispendieux ici, ont neamoins eu l'utilité d'avoir donné naissance a certains "outils" nettement et hautement utiles voire rentables et vecteurs de developpement economiques (le WWW, le GPS, le mail, etc….)

2 - Pour reprendre le mail et le WWW, on voit bien ce que la libre entreprise et la pub ont pu engendrer comme bienfait sur le monde virtuel (spam, pub, fenetres pop up, etc…)

Donc non je suis contre la pub et ce moyen de tirer du profit autour de la conquete spatiale. En revanche je pense que l'initiative de R.Branson est geniale et tend a democratiser l'espace, donc le jour ou le modele sera rentable il sera copié -ce qui n'est pas pour demain non plus….

Neamoins je ne suis pas sur que les entreprises privés seraient volontaires de prendre les risques liés a l'exploration spatiale et donc pour le moment ca restera etatique (NASA, ESA, etc…) ou pas, au risque de passer a coté de developpements futur et de leurs retombés pratiques dans le quotidien….

C'est d'ailleurs une question interessante de savoir si l'humanité avait été liberale depuis le debut de son histoire, aurions nous fait les meme decouvertes? en aurions nous faites d'avantages, moins?

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C'est d'ailleurs une question interessante de savoir si l'humanité avait été liberale depuis le debut de son histoire, aurions nous fait les meme decouvertes? en aurions nous faites d'avantages, moins?

Petit indice : entre l'URSS et les USA, c'est où que l'on a fait le plus de découvertes ?

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Le budget de la NASA n'a jamais dépassé le vingtième du budget fédéral (et encore, dans les années 60, où ledit budget fédéral était plus modeste qu'aujourd'hui). Hors des années 60, la NASA n'a jamais pompé plus du cinquantième de la totalité du budget fédéral. La guerre, c'est carrément plus coûteux.

Sinon, j'avais fait un ou deux calculs récemment.

My bad, alors. Je ne sais plus d'où vient mon idée erronée. (De toutes façons, faire la guerre pour relancer l'économie, c'est une mauvaise idée).

Sinon, selon cet excellent podcast de Molyneux, les déboires post-apollon 11 de la NASA

Parce qu'ils sont plusieurs ?!?

1 - Les projets spatiaux comme d'autres projets qui sont certainement classifiés comme inutiles et dispendieux ici, ont neamoins eu l'utilité d'avoir donné naissance a certains "outils" nettement et hautement utiles voire rentables et vecteurs de developpement economiques (le WWW, le GPS, le mail, etc….)

2 - Pour reprendre le mail et le WWW, on voit bien ce que la libre entreprise et la pub ont pu engendrer comme bienfait sur le monde virtuel (spam, pub, fenetres pop up, etc…)

Ce n'est pas très libéral de justifier une action de l'état par le fait qu'à postériori le privé en a fait quelque chose qui a réussi. Mais c'est vrai que pour ces technos qui ont réussi, le point de départ est un travail militaire (quelque chose de régalien, comme noté plus haut).

Et pour l'argument sur la pub, c'est aussi la libre entreprise qui développe les outils pour se protéger de cette pub.

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Je pense que c'est quelque chose qui aide à faire grandir l'humanité. Pourtant ces recherches et missions mobilisent des quantités considérables de moyens aussi bien humains que financiers pour des intérêts économiques faibles.

Ces ressources actuellement mobilisées par l'état ne disparaîtraient pas dans la nature si l'état ne se les accapareraient plus. Elles seraient déplacées vers le privé, mais existeraient toujours.

Pourtant, je pense que la réalité opérationnelle est différente, nottament face à l'ampleur de la tâche et de l'absence d'intérêt économique direct, ce sujet est peux être l'exception qui confirme la règle.

IL Y A un intérêt économique direct: tu en es la preuve vivante. Il y a des tas de gens comme toi qui sont fascinés par la conquète spatiale, et qui représente donc dans les faits une demande susceptible de générer un chiffre d'affaire. La conquète spatiale est un secteur économique de même nature que le tourisme. C'est juste l'échelle de distance parcourue qui n'est pas la même.

Personnellement je ne crois pas du tout en l'intérêt d'envoyer des hommes dans l'espace ou sur d'autres planètes, mais par contre j'aime beaucoup l'idée d'envoyer des sondes d'exploration un peu partout.

PS. sinon la conquète spatiale privée avance. Lentement, mais elle avance.

www.copenhagensuborbitals.com

www.virgingalactic.com

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Ce n'est pas très libéral de justifier une action de l'état par le fait qu'à postériori le privé en a fait quelque chose qui a réussi. Mais c'est vrai que pour ces technos qui ont réussi, le point de départ est un travail militaire (quelque chose de régalien, comme noté plus haut).

je ne justifie pas, je trouve juste utile de rappeller que parfois le fruit de l'etat peut etre utile. Etre Liberal c'est aussi etre raisonné.

Et pour l'argument sur la pub, c'est aussi la libre entreprise qui développe les outils pour se protéger de cette pub.

je ne comprend pas. Si on doit mettre de la pub pour rentabiliser un vol spatial privé, comment la libre entreprise peut nous "proteger de cette pub"???

IL Y A un intérêt économique direct: tu en es la preuve vivante. Il y a des tas de gens comme toi qui sont fascinés par la conquète spatiale, et qui représente donc dans les faits une demande susceptible de générer un chiffre d'affaire. La conquète spatiale est un secteur économique de même nature que le tourisme. C'est juste l'échelle de distance parcourue qui n'est pas la même.

Personnellement je ne crois pas du tout en l'intérêt d'envoyer des hommes dans l'espace ou sur d'autres planètes, mais par contre j'aime beaucoup l'idée d'envoyer des sondes d'exploration un peu partout.

PS. sinon la conquète spatiale privée avance. Lentement, mais elle avance.

www.copenhagensuborbitals.com

www.virgingalactic.com

1- Maintenant qu'on maitrise assez bien le coup de la fusée (rien qu'a voir le nombre croissant de particulier qui construise leur hand made lanceur avec la petite camera dans la stratosphere) c'est evident que le "privé" va maintenant y voir une source potentielle de developpement economique…et ca me parait naturel……Et si on se projete, je suis a peu pres sur que le jour ou les etats auront fait sur la Lune une base permanente a l'image de l'ISS, il en sera de meme avec la Lune. Je ne pense pas que l'initiative soit faite par le privé. Et c'est normal aussi le risque est bien trop grand.

Et on le voit aussi dans d'autres domaines. Les etats prennent des risques en investissant dans des domaines d'exploration ou autres. Parfois ca paye et souvent/parfois ca plante aussi. Il est juste de souligner les fois ou ca paye, vu comment on se plait a debattre des plantages.

et pour ce qui est des initiatives privés, mouais……mouais….je gage que le trou de la secu soit bouché avant que le premier hotel spatial soit operationnel et donc rentable (et je ne parle pas la des "touristes spatiaux", je parle d'un vrai hotel)….mais je peux me tromper….

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Personnellement je ne crois pas du tout en l'intérêt d'envoyer des hommes dans l'espace en Amérique ou sur d'autres planètes continents, mais par contre j'aime beaucoup l'idée d'envoyer des sondes d'exploration radeaux un peu partout.

Et pourtant…

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Le début de la conquête spatiale, c'est militaire aussi. Assez régalien donc.

Et quel était l'intérêt militaire pratique, même à l'apogée de la space race ? Qu'on se le dise bien, c'était davantage façon de dire "nous les Américains, nous avons la suprématie technologique de notre côté". C'était certes symbolique et tout ce que l'on veut, mais les avantages militaires à poser le pied sur la Lune m'échappent, je dois avouer.

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Et quel était l'intérêt militaire pratique, même à l'apogée de la space race ? Qu'on se le dise bien, c'était davantage façon de dire "nous les Américains, nous avons la suprématie technologique de notre côté". C'était certes symbolique et tout ce que l'on veut, mais les avantages militaires à poser le pied sur la Lune m'échappent, je dois avouer.

Fusée = missile intercontinental = dissuasion nucléaire.

Mise en orbite de satellite = Espionnage parfait.

Le début de la conquête spatial c'est militaire.

La conquête de la lune c'est effectivement pour la frime. (Quoique selon des théoriciens c'est bel et bien le programme star wars de Reagan qui a achevé l'URSS. - Oui c'est plus tard que 1969, hein, je sais-)

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Fusée = missile intercontinental = dissuasion nucléaire.

Mise en orbite de satellite = Espionnage parfait.

Le début de la conquête spatial c'est militaire.

La conquête de la lune c'est effectivement pour la frime. (Quoique selon théoricien c'est bel et bien le programme star wars de Reagan qui a achevé l'URSS. - Oui c'est plus tard que 1969, hein, je sais-)

Je ne parlais pas de la technologie elle-même qui, bien évidemment, avait des applications militaires (la propulsion améliorée ça remonte au V2 allemand). Je parlais spécifiquement de marcher sur la Lune, en effet. Quant à l'IDS, je suis un peu sceptique, ayant décortiqué un peu le fonctionnement, c'était beaucoup de rodomontades technologiques pour finalement pas grand chose. Ce qui a achevé l'URSS, c'est un système économique sans incitations et arrivant au bout du roulot (50% du PIB en dépenses militaires) de même que l'agitation dans les pays satellites, notamment en Pologne, et un désastre militaire en Afghanistan.

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Et pourtant…

C'est juste que l'espace, ça craint. C'est froid, y'a pas d'air pour respirer, le soleil y tape très fort, et en plus c'est vachement loin. Vouloir y aller par curiosité je veux bien, tout comme y'a des gens qui s'amusent à aller au pôle sud ou au sommet de l'Everest. Mais ces gars-là il n'ont jamais dans l'idée d'y construire un campement permanent. Ils se dépêchent de retourner dans un endroit plus hospitalier.

Par comparaison, les Amériques étaient un continent au climat agréable, à la végétation luxuriante, et dont les indigènes accueillaient les européens avec des fleurs et des vahinés. C'est pas tout à fait pareil, hein…

Il y a sûrement des mondes habitables dans l'univers, mais tout aussi sûrement aucun d'entre eux n'est à portée d'un vol habité.

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Il y a sûrement des mondes habitables dans l'univers, mais tout aussi sûrement aucun d'entre eux n'est à portée d'un vol habité.

Qui sait?

Si le privé n'investit pas dans la recherche et l'innovation on ne le saura jamais.

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Qui sait?

Si le privé n'investit pas dans la recherche et l'innovation on ne le saura jamais.

Ben le plus proche candidat serait dans le système Alpha du Centaure, à 4 années-lumière. Par comparaison, Voyager 1, l'artefact humain le plus éloigné du Soleil, se trouve actuellement à environ 15 heures-lumière. C'est dire.

PS.

Je crois que si la distance entre la Terre et le Soleil était de un millimètre, proxima du Centaure serait à 252 mètres. Et c'est l'étoile la plus proche. Visualise un millimètre, puis figure toi 252 mètres…

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Ca tombe très bien, je voulais m'inscrire ici depuis plusieurs jours pour poser exactement la même question. Quelques commentaires, donc:

Les lanceurs publics en France: c'est faux. Ariane est développée par Astrium Space Transportation, branche du leader (privé, même si EADS est un groupe stratégiquement surveillé par l'Etat) européen de l'industrie spatiale.

De manière générale, je pense qu'il y a un certain nombre de confusions qui sont faites: l'exploration spatiale n'est pas du 100% public. Tout se fait en partenariats public/privé. Pour une mission scientifique, le projet est conçu par l'ESA, puis passé en appel à projet de manière concurrentielle (et de plus en plus) auprès du privé. En France et en Europe (dans le domaine du spatial, ça revient à peu près au même), deux grands se partagent le gateau: Astrium et Thalès Alenia Space. Ces deux entreprise concoivent techniquement les satellites.

Bien sûr, ces deux là dont aussi du spatial commercial: satellites Telecom (qui même en temps de crise mondiale se vendent assez bien), ou encore satellites d'observation terrestre, dont les capacités sont louées ou vendues aux clients. Parmi lesdits clients, on retrouve du privé et du public. Par exemple l'imagerie terrestre est très utilisée pour le suivi de catastrophe (public), l'aménagement du territoire (les deux), les surveillances météorologiques et climatiques (plutôt public), etc etc.

Tout cela associé au tourisme spatial qui pointe le bout de son nez (et quel nez ! Une péninsule, oui), le spatial comporte donc une part grandissante liée au privé. Et c'est bien.

Mais: j'en viens à la question que je voulais poser ici avant de voir ce sujet. Il y a encore une partie de l'exploration spatiale qui demeure relativement inaccessible au privé, et qui n'aurait jamais été developpée sans le public aujourd'hui. Principalement:

- L'exploration spatiale. Et qu'on ne me parle pas de financer ça avec de la pub à la télé, ce genre de chose se chiffre en milliards.

- La recherche scientifique spatiale. Je pense ici à toutes les études de l'univers, de sa constitution, de son fonctionnement, de notre système solaire, etc.

Je ne veux pas ici parler en termes financiers car il est évident que "ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas" rendra toute tentative d'argumentation et de justification caduque. Mais que serions nous si nous n'avions aucune idée de ce qu'est l'Univers qui nous entoure ? Il y a là une richesse en terme de connaissances avec des conséquences psychologiques indéniable, surtout pour le 2e point. En terme de conséquences privées, il faut noter que ce développement public a poussé l'ensemble du secteur spatial à se développer, accélérant ainsi la venue du privé (disons que tout n'est pas noir ou blanc, donc).

Voila voila, il y a matière à discussion. Je précise que ce point me taraude d'autant plus que je travaille moi-même dans la conception satellitaire, dans le privé (mais qui dépend donc pas mal de contrats institutionnels sur certaines choses). Et si je regarde d'un oeil plus qu'intéressé le développement du spatial privé et vois de l'intérieur les différences privé/public du domaine, je reste dubitatif sur la manière de faire de même pour l'exploration et la recherche, et j'aimerais bien y trouver une réponse liber-hallale.

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Pour payer l'exploration spatiale, une solution avait été proposée par Arthur C. Clarke si je ne me trompe pas. Dans l'Etat actuel des choses, tout ce qui est dans l'espace n'est propriété de personne et de l'ONU. Si on appliquait la même logique de "premier arrivé premier servi" sur les corps stellaires, alors une société qui s'arrime à un astéroïde pourrait extraire ce qu'elle veut de minerais et terres rares. Et le capitalisme peut se permettre de "piller" les astéroïdes, au vu de la taille de l'univers. La nécessité de l'exploration étant une condition à l'exploitation des ressources spatiales, on peut très bien laisser ça aux boîtes qui auront convaincu des investisseurs.

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Certes, pour l'exploration. C'est entre les deux points évoqués celui qui me posait le moins de soucis (d'autant que les projets d'exploration font souvent l'objet de critiques, par exemple l'ISS est loin de n'avoir que des soutiens dans le milieu).

Ça nécessite de placer cependant un bémol sur ce même point: au vu du prix et du temps de ce genre d'opération, inaccessible pour le privé, Ça aurait repoussé fortement toute exploration. D'autant que sans vouloir être pessimiste, il n'y a pas grand chose à exploiter à proximité directe de la Terre: autant dire qu'il faudrait un paquet de fric pour prévoir dès le début une exploration spatiale rentable.

Du coup, je verrais plutôt Ça en futur assez lointain, même si c'est effectivement un point intéressant à étudier (mais je ne doute pas du fait que dès que l'industrie spatiale sera assez développée, Ça se produira).

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Du coup, je verrais plutôt Ça en futur assez lointain, même si c'est effectivement un point intéressant à étudier (mais je ne doute pas du fait que dès que l'industrie spatiale sera assez développée, Ça se produira).

Pas sûr sans révolution technologique assez fortement improbable. Grosso-modo il faut 10 kg de carburant pour mettre en orbite 1 kg. D'ailleurs, c'est assez amusant : la terre serait un peu plus grande (et lourde) et la conquête spatiale serait impossible.

Tant qu'on aura des lanceurs classiques, les coûts resteront prohibitifs et économiquement, la conquête spatiale se limitera à ce qui se fait actuellement : quelques satellites d'observations et le GPS. Pour les infrastructures télécoms, le cable est moins cher et bien plus performant…

Maintenant, sur l'utilisation privée, il n'y a personne qui se souvient du réseau Iridium, financé par Motorola avant 2000. Cela a été flop économique totale (bouffé par le roaming) mais une entreprise qui ne faisait pas partie des 100 plus grosses à mis en orbite 50 satellite.

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