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Santé au Chili


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Un article du Matin qui dénonce le système de santé chilien. On ne peut pas dire qu'il soit pro-libéral.

Le ministre de la Santé Jaime Manalich a identifié il y a peu des "signaux d'alarme" annonciateurs d'un nouveau conflit social, après que les étudiants eurent réussi à porter dans la rue depuis mai le ras-le-bol d'une majorité de Chiliens face à un système éducatif à deux vitesses.

"L'idée de surveiller, éventuellement de contrôler les prix des prestataires (privés) de santé, est un sujet qui va rebondir, et me semble extrêmement délicat", a mis en garde M. Manalich, un chirurgien professionnel du secteur plus qu'un politique dans le gouvernement de droite de Sebastian Piñera.

Exemple courant au Chili: Jaime, concierge d'un immeuble de Santiago, doit rassembler l'équivalent de 800 dollars pour l'opération des mains de son épouse. Il en est donc réduit à effectuer une collecte dans son entourage car son salaire ne dépasse pas 400 dollars par mois.

Comme lui, quelque 15 millions de Chiliens empêtrés dans un système de "libre choix" n'ont accès qu'au service minimum de la couverture médicale, via un système public surchargé et sous-financé, surtout depuis la politique de déréglementation des années 80 sous la dictature.

De l'autre côté, deux millions de personnes bénéficient d'une médecine de pointe, moyennant un gros apport personnel, par l'intérmédiaire des Isapres (Instituts de santé prévisionnels), caisses privées créées en 1981. Des caisses sélectives envers leurs affiliés en fonction du profil médical, et dont les primes peuvent évoluer selon l'âge et le facteur risque qu'ils présentent.

Comme pour l'éducation, c'est de la classe moyenne, qui a fait le succès des Isapres, que vient le désenchantement.

"Ils se sentent floués", diagnostique Camilo Cid, expert indépendant de la santé, au sein de l'Association pour l'économie de la santé.

"De nombreuses personnes qui ont été affiliées aux Isapres toute leur vie n'arrivent plus à payer une cotisation en hausse, et se retrouvent éjectées vers la santé publique. La majorité (d'entre eux sont) des malades chroniques ou d'un âge avancé".

La goutte d'eau qui a fait déborder le vase est venue de la publication des profits récents des Isapres: 97 millions de dollars à mi-2011, soit +70% par rapport à 2010. Alors qu'en même temps, il apparaît que le Chili présente les coûts de santé par habitant parmi les plus élevés de l'OCDE, dont il est membre depuis 2010.

"Nous avons un système de santé très consumériste, proche d'une vision libérale de l'économie. La vision sociale qu'a toujours eue la médecine s'est un peu perdue", a alerté dans le quotidien La Tercera le toxicologue Enrique Paris, sommité médicale au Chili, président du Collège médical.

Les Isapres se défendent, soulignant qu'elles ont contribué en 30 ans à doter le Chili "d'un système de cliniques et centres médicaux d'un niveau comparable à ceux des pays développés", et ont fixé "des standards pour le système public".

Mais la santé au Chili est de plus en plus vue comme présentant "un système pour les riches et un autre pour les pauvres", dénonce Jose Concha, directeur des études au Collège Médical.

"Les gens vont commencer à s'indigner au vu des informations récentes comme la publication des profits des Isapres, et les coûts dans les cliniques", a mis en garde M. Paris. "Nous devons nous préparer à des temps de tempête".

"La colère peut se muer en protestation. Mais c'est imprévisible. A la différence de l'éducation, les gens ne s'inquiètent de la santé que quand ils sont malades", tempère M. Concha.

http://www.lematin.ch/flashinfo/la-une/chili-la-fronde-couve-contre-une-sante-deux-vitesses-2011-11-18

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Dépenses totales consacrées à la santé en % du PIB

Chili : 8.2%

Finlande : 9,7%

Italie : 9,5%

Royaume-Uni : 9,3%

Tchéquie : 7,6%

Pologne: 7,1%

etc.

Bref, le Chili consacre à la santé peu ou prou la même part de son PIB que la moyenne des pays de l'Union européenne. Quant à la comparaison avec les autres pays latino-américains, c'est simple : le Chili a le meilleur indice de développement humain.

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Dépenses totales consacrées à la santé en % du PIB

Chili : 8.2%

Finlande : 9,7%

Italie : 9,5%

Royaume-Uni : 9,3%

Tchéquie : 7,6%

Pologne: 7,1%

etc.

Bref, le Chili consacre à la santé peu ou prou la même part de son PIB que la moyenne des pays de l'Union européenne. Quant à la comparaison avec les autres pays latino-américains, c'est simple : le Chili a le meilleur indice de développement humain.

Le Chili a également la même espérance de vie que les pays de l'UE (78.8 ans en 2009), la plus forte de l'Amérique latine avec le Costa Rica, et peu ou prou le meilleur indice de mortalité infantile avec deux confettis des Antilles.

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Un système où tout le monde pourrait se soigner , sans pour autant que cela se fasse sur le dos des impôts d'autrui , à un coût relativement modéré pour les personnes démunis qui n'aurai pas forcément accès aux assurances faute de moyens.

Un monde où la guerre n'existerait pas, où tout le monde serait heureux, aurait de l'or partout dans ses armoires….

Sérieusement, ce n'est pas possible, même si on peut s'en approcher, actuellement les pays les plus libéraux sur ce point font tous payer au minimum un mpôt pour assurer une couverture minimale aux plus pauvres (Singapour, Suisse, etc…), mais il est impossible d'assurer une couverture gratuite pour tous les types de soin, le système ne serait pas viable.

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Un monde où la guerre n'existerait pas, où tout le monde serait heureux, aurait de l'or partout dans ses armoires….

Sérieusement, ce n'est pas possible, même si on peut s'en approcher, actuellement les pays les plus libéraux sur ce point font tous payer au minimum un mpôt pour assurer une couverture minimale aux plus pauvres (Singapour, Suisse, etc…), mais il est impossible d'assurer une couverture gratuite pour tous les types de soin, le système ne serait pas viable.

+1 , Cela me parait le plus raisonnable dans l'état actuel des choses.

Comme en France, où les gens retardent chaque fois plus la visite chez le médecin ou le dentiste ? Comme en Grande-Bretagne où un fonctionnaire peut décider qui a le droit de vivre et de recevoir des soins ?

Non , je partais dans l'hypothèse d'un système fondé uniquement sur l'assurance privé.

Tu as oublié le poney gratuit.

Pourquoi pas ?

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…je partais dans l'hypothèse d'un système fondé uniquement sur l'assurance privé.

Dans ce cas-là ta couverture maladie serait à hauteur de tes cotisations : basic, standard, advantage, family, group, premium, gold, VIP, etc.

Et dans le faits, au jour d'aujourd'hui, n'importe quelle assurance maladie privée offre une meilleure couverture que l'assurance-maladie publique. Et la France est en contravention avec la législation européenne en empêchant les Français de souscrire des assurance-maladie privée à l'étranger.

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Dans ce cas-là ta couverture maladie serait à hauteur de tes cotisations : basic, standard, advantage, family, group, premium, gold, VIP, etc.

Et dans le faits, au jour d'aujourd'hui, n'importe quelle assurance maladie privée offre une meilleure couverture que l'assurance-maladie publique. Et la France est en contravention avec la législation européenne en empêchant les Français de souscrire des assurance-maladie privée à l'étranger.

Je suis d'accord. Mais je parlais justement dans la deuxième partie de ma phrase de ceux qui n'avais pas accès aux assurances dans un système sans santé public , qui n'est pas la solution non plus.

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…ceux qui n'avais pas accès aux assurances dans un système sans santé public…

Les seuls très rares (le même nombre et sans doute moins que le nombre de personnes non couvertes pas l'assurance-maladie publique) qui ne pourraient pas cotiser les quelques dizaines d'euros mensuels nécessaires à la couverture minimum se tourneront vers les structures sociales ou de charité.

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Les seuls très rares (le même nombre et sans doute moins que le nombre de personnes non couvertes pas l'assurance-maladie publique) qui ne pourraient pas cotiser les quelques dizaines d'euros mensuels nécessaires à la couverture minimum se tourneront vers les structures sociales ou de charité.

Ok , cela parait en effet le plus probable .

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Invité rogermila

Tout le monde est à peu prêt d'accord pour dire que le meilleur système est le système français.

La meilleure preuve en est le nombre d'étrangers qui viennent en France se faire soigner.

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Tout le monde est à peu prêt d'accord pour dire que le meilleur système est le système français.

La meilleure preuve en est le nombre d'étrangers qui viennent en France se faire soigner.

CMU tout ça, rien à voir avec la qualité du service.

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La goutte d'eau qui a fait déborder le vase est venue de la publication des profits récents des Isapres: 97 millions de dollars à mi-2011, soit +70% par rapport à 2010.

On peut parier que les bénéfices avaient fortement baissé avant. 97 millions de dollars pour deux millions de personnes : 48,5 dollars par personne. Cela ne semble pas si extraordinaire !

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Invité rogermila

Et la France est en contravention avec la législation européenne en empêchant les Français de souscrire des assurance-maladie privée à l'étranger.

Ah la bonne blague.

Pour concurrencer la Sécurité Sociale, les meilleures assurances santé privées ne seraient donc même plus à souscrire en France mais forcément à l'étranger.

De bonnes assurances santé qu'on imagine très bien au Lichtenstein ou au Luxembourg hein ?

Et qui seront autorisées, pour augmenter leur profits, à spéculer sur les marchés avec les sommes qu'elles auront à disposition, grace aux cotisations des assurés sociaux.

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Et qui seront autorisées, pour augmenter leur profits, à spéculer sur les marchés avec les sommes qu'elles auront à disposition, grace aux cotisations des assurés sociaux.

Voila, un truc que jamais on ne verra en France, prendre des crédits structurés exotiques, un politicien français, JAMAIS !

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Tout le monde est à peu prêt d'accord pour dire que le meilleur système est le système français.

La meilleure preuve en est le nombre d'étrangers qui viennent en France se faire soigner.

Au niveau de l'espérance de vie la France est classée 13ème mais au niveau des dépenses de santé elle est classée 3 ème.

Donc niveau efficacité peut mieux faire.

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… sans doute moins que le nombre de personnes non couvertes pas l'assurance-maladie publique…

Pardonnez mon ignorance mais… Je ne savais pas qu'il y avait des personnes non couvertes par l'assurance publique. Par la CMU tout le monde y a accès non ? Si quelqu'un a des chiffres, des explications, je suis friand.

(post sans aucune ironie)

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