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Le libéralisme et leulibéralisme


Katanga

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Article d'un certain Robert Marchenoir, libéral et malpensant, sur la distinction entre deux conflits : celui du libéralisme et de l'antilibéralisme, et celui des classes à qui l'ouverture des frontières profite et celles à qui elle ne profite pas (les deux conflits ne se recoupant pas).

C'est leulibéralisme

Quand on a un cor aux pieds ces jours-ci, c'est la faute du libéralisme. Le logement est trop cher ? Les TGV tombent en panne ? Le poulet n'a plus de goût ? Pas de doute : c'est leulibéralisme.

Beaucoup de querelles sur le libéralisme viennent de ce que le sens donné à ce mot par les uns et les autres est différent.

Pour les anti-libéraux de 2011, libéralisme signifie mondialisation, pouvoir absolu du marché, effacement des frontières et des nations, immigrationnisme.

Or, on n'est pas libre de donner au mot libéralisme le sens que l'on souhaite. Libéralisme ne signifie pas "tout ce qui va mal dans le monde actuel".

Le libéralisme est une théorie politique fort ancienne, échafaudée par des dizaines de penseurs (qui ont d'ailleurs des divergences notables entre eux), et dont les idées ont été appliquées depuis plusieurs siècles, à différentes époques, dans différents pays. Le libéralisme est un ensemble d'idées, formalisé dans toute une série d'ouvrages. On peut critiquer le libéralisme ; encore faut-il le connaître.

"Le lobby du MEDEF", "les patrons du CAC 40" ne représentent pas le libéralisme. Ils ne s'en revendiquent d'ailleurs pas particulièrement. Le lobby du MEDEF représenterait plutôt le stato-capitalisme incestueux typique du colbertisme français, c'est à dire l'exact opposé du libéralisme.

Si certains penseurs contemporains se réclamant du libéralisme appellent à l'immigration libre, d'autres au contraire ont expliqué pourquoi, au nom même des principes libéraux, l'immigration devait être l'exception et non la règle.

Contrairement à une idée reçue tenace, le libéralisme n'est pas l'abolition de l'Etat, sauf pour des penseurs très marginaux, dont une partie reconnaît d'ailleurs que ses thèses ne sont pas destinées à être mises en pratique, mais simplement à servir d'aiguillon intellectuel.

Pour les libéraux, l'Etat doit se concentrer sur ses missions fondamentales. La défense nationale, la protection de la souveraineté, la protection des frontières, et donc la maîtrise de l'immigration éventuelle font à l'évidence partie de ces missions fondamentales.

Le libéralisme en actes est affaire de conviction des peuples, et à ce titre, aucune évaluation honnête du libéralisme ne saurait être complète sans étude des peuples libéraux convaincus.

Deux de ces peuples sont, sans conteste, les Américains et les Suisses. Pour être honnête, toute évaluation des Etats-Unis et de la Suisse doit prendre en compte les périodes où ces pays ont connu davantage de succès que les autres. Durant ces périodes, ces deux peuples ont été des libéraux de conviction. Durant ces périodes, ces deux pays ont strictement contrôlé leur immigration, et se sont montrés particulièrement patriotes et fiers de leur identité.

En définitive, il y a deux conflits différents. L'un oppose libéraux et anti-libéraux. L'autre oppose les classes qui ont intérêt à la mondialisation, à l'immigration et à l'effacement des frontières, à celles qui n'y ont pas intérêt. Ils ne se confondent pas.

Le libéralisme ne suppose nullement l'immigration. Bien au contraire. La liberté de circulation des capitaux est précisément un moyen d'éviter la libre circulation des personnes. Si vous pouvez investir en Chine, alors vous pouvez y créer une activité économique sans y expatrier la moitié des Français. Si vous pouvez accueillir les capitaux américains, alors vous pouvez profiter de leurs entreprises sans accepter l'immigration de millions d'Américains.

Les Japonais sont pleinement engagés dans la compétition économique internationale. Ils ont pourtant l'une des politiques d'immigration les plus restrictives du monde.

L'immigration de masse ne provient pas, en général, de pays particulièrement exportateurs (ni importateurs) de capitaux. L'immigration de masse est due avant tout, non pas au libéralisme, mais à l'étatisme.

Si les patrons français sont tentés d'employer des immigrés africains, c'est parce que le code du travail est trop épais, qu'il y a un salaire minimum en France, que les entreprises sont obligées de payer des salariés, non seulement à ne rien faire, mais à saboter leur activité (comités d'entreprise, délégués syndicaux).

En Suisse, il n'y a pas de salaire minimum. Résultat : les Français se pressent aux portes de la Suisse pour bénéficier de salaires deux fois plus élevés que chez eux, pour le plus grand bénéfice des Suisses qui profitent d'une immigration respectueuse de la loi, qualifiée et culturellement homogène avec eux.

L'immigration de masse est aussi due à la mondialisation, au fait que les habitants de n'importe quel trou du cul du monde voient à la télévision les richesses de l'Occident ; elle est favorisée par le voyage aérien bon marché, et par l'ethnomasochisme des Occidentaux.

Je ne vois pas ce que le libéralisme a à voir avec l'ethnomasochisme. Je serais curieux qu'on me montre les appels à la repentance anti-coloniale, à l'immigration libre et à l'anti-racisme chez Frédéric Bastiat ou Adam Smith.

L'immigration est aussi due à l'étatisme et à l'Etat-providence. Ce sont les allocations sociales qui permettent à des incapables de vivre sans travailler en Occident, et qui les y attirent de l'autre bout du monde.

On le voit bien aux Etats-Unis. C'est bien la Californie en faillite, l'un des Etats les plus anti-libéraux, les plus socialistes de l'Union, qui attire le plus d'immigrés, grâce à sa généreuse "politique sociale".

Evidemment, on peut, comme le Front national, dire : les prestations sociales doivent être réservées aux nationaux. C'est en effet nécessaire. Cela tombe sous le sens.

Mais ce que Marine le Pen oublie, c'est que ce qui importe, ce ne sont pas seulement les lois ; ce sont les mentalités. Or, la mentalité française, et celle qu'encourage Marine le Pen, c'est l'assistanat, l'Etat-providence, les droits à, les drouâzacquis.

Quand un peuple se vautre dans la lâcheté des drouâzacquis, eh bien il crée les conditions pour que ces drouâzacquis bénéficient aussi aux zimmigrés. La logique politique de l'assistanat crée une classe parasitaire de fonctionnaires et d'hommes politiques qui a intérêt à importer en masse une clientèle d'immigrés, pour justifier et maintenir leurs postes, leurs émoluments et les votes qui les garantissent.

Elle crée une mentalité qui estime normal de procurer, sur fonds étatiques, logement, médecins, école, nourriture, eau, gaz, électricité, transports publics, téléphone, Internet, télévision numérique, cinéma, théâtre, vacances, avortement, changement de sexe (et même caravanes pour les jeanduvoillage), gratuitement ou à prix subventionnés, à ceux qui sont "trop pauvres" pour les payer du fruit de leur travail.

Comment voulez-vous, dans un tel climat, expliquer aux zimigris que ce n'est pas pour eux ?

Le responsable de l'immigration de masse parasitaire, ce n'est pas le grand patronat du CAC 40 (comme le croient les lecteurs de F.desouche sur la foi de dix secondes de vidéo en noir et blanc de M. Bouygues sur You Tube). C'est la mentalité française de l'irresponsabilité, du ressentiment, de la jalousie sociale et de "l'entitlement" (le sentiment que tout vous est dû). Autrement dit, le socialisme.

Quand on méprise l'hygiène, il ne faut pas s'étonner d'être envahi de poux et de microbes. Même si on ne les a pas invités. Qui se ressemble s'assemble.

Quand les Américains avaient une éthique du travail et de la responsabilité, leurs règles d'immigration étaient impitoyables, et seuls restaient ceux qui parvenaient à survivre. Depuis que l'Etat-providence y a fait les progrès que l'on sait, les Etats-Unis importent délibérément des Somaliens, l'un des peuples les plus inutiles et les plus nocifs de la terre, avec les conséquences qui ne se font pas attendre.

Si vous aviez dit aux Américains, en 1890, que Washington ferait des lois pour convaincre des Somaliens d'immigrer, et leur permettre de le faire de façon prioritaire par rapport à des Anglais, ils auraient renversé leur gouvernement.

La crise financière actuelle est une crise de l'endettement étatique, c'est à dire une crise provoquée par l'excès de dépense publique. Autrement dit, le contraire de ce que prescrit le libéralisme.

C'est pourquoi il faut distinguer le libéralisme… et leulibéralisme.

Robert Marchenoir

(Suscité par une conversation chez Hoplite.)

Source

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C'est toujours plus pertinent que la version des tenants de l'immigration libre, mais insister aussi lourdement sur l'immigration (surtout en ces termes) tout court n'était pas nécessaire.

Pertinent, le racisme?

C'est ça, le raisonnement des tenants de l'immigration contrôlée? :icon_beurk:

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Pertinent, le racisme?

Et dans la discussion d'où est né cet article,

L'article le dit entre les lignes (et c'est très facile à vérifier), mais si Camden connaît une criminalité d'enfer, c'est, très probablement, qu'elle est noyée de Noirs et… d'Hispaniques. Dont les statistiques ethniques officielles montrent l'indiscutable sur-criminalité.

Difficile de faire plus sordide comme image.

Avec des avocats pareils, le libéralisme n'a plus besoin de contradicteur.

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Il ne faut pas oublier de prendre en considération le genre de sites où c'est posté.

Marchenoir, bien qu'il partage indubitablement certaines idées et une rhétorique que je considère pour le moins discutables (ne serait-ce qu'en ce qui concerne l'immigration et le racisme), a l'avantage de comprendre aussi la doctrine libérale bien mieux que le type moyen.

Or, précisément, le fait qu'il partage des idées avec les intervenants des réseaux d'extrême droite lui permet de les rencontrer sur un terrain commun et de tenter de les sensibiliser à notre pensée (au moins dans une version light).

On a des gens qui ratissent à gauche sur le mode libertaire-capillaire, lui fait partie de ceux qui ratissent à droite sur le mode nationaliste. Bon. Les deux démarches ont autant (ou aussi peu, selon où on se place) de mérite.

Pour ma part je trouve ça louable. Plus il y a de gens qui s'approchent du libéralisme, mieux je me porte (quitte à ce qu'on doive, dans un second temps, malmener un peu les nouveaux "convertis" pour les faire rentrer définitivement sur le droit chemin).

PS: j'écris en faisant des copiés-collés d'espace et c'est fastidieux, je ne serai donc pas très réactif en cas de polémique…

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On a des gens qui ratissent à gauche sur le mode libertaire-capillaire, lui fait partie de ceux qui ratissent à droite sur le mode nationaliste. Bon. Les deux démarches ont autant (ou aussi peu, selon où on se place) de mérite.

Pour ma part je trouve ça louable.

Non. Dans les deux cas, ça pue.

Plus ça va, plus les faits me confortent dans mon raisonnement d'anarchocapitaliste. Le reste c'est du relativisme, de la morale élastique. De la merde.

Et toi, en tant qu'anarcap, je ne comprends pas que tu puisses adhérer à ça. Ratisser à gauche ou à droite implique de dénaturer le fondement de la philosophie libérale? Je ne crois pas.

Ratisser à l'extrême gauche, c'est faire l'apologie de la liberté de se déplacer et de s'installer (immigration libre), c'est promouvoir la liberté de se droguer (et non pas promouvoir la drogue), c'est d'insister sur l'humanisme de notre philosophie.

Ratisser à l'extrême droite, c'est faire comprendre que seule la liberté permet de discriminer qui on veut. Par exemple.

Mais ce n'est certainement pas en triturant et manipulant les bases du libéralisme.

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Pertinent, le racisme?

C'est ça, le raisonnement des tenants de l'immigration contrôlée? icon_beurk.gif

si la Suisse avait appliqué un régime d'immigration libre, ce ne serait plus la Suisse et ce ne serait plus un pays libéral depuis longtemps. Et je rappelle que des individus fort apprécié ici-même, et peu suspect de ne pas connaitre les idées de liberté, comme Nigel Farage ou Ron Paul sont opposés à l'immigration libre. En outre, en Europe les seuls partis qui s'appuie sur un programme économique libéral et qui ont un électorat significatif sont à peu près tous favorables à une restriction de l'immigration (UKIP, l'UDC, le PVV, etc..)

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si la Suisse avait appliqué un régime d'immigration libre, ce ne serait plus la Suisse et ce ne serait plus un pays libéral depuis longtemps. Et je rappelle que des individus fort apprécié ici-même, et peu suspect de ne pas connaitre les idées de liberté, comme Nigel Farage ou Ron Paul sont opposés à l'immigration libre. En outre, en Europe les seuls partis qui s'appuie sur un programme économique libéral et qui ont un électorat significatif sont à peu près tous favorables à une restriction de l'immigration (UKIP, l'UDC, le PVV, etc..)

Il était bon de le rappeler.

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si la Suisse avait appliqué un régime d'immigration libre, ce ne serait plus la Suisse et ce ne serait plus un pays libéral depuis longtemps.

Et si ma tante en avait on l'appèlerait mon oncle.

Et je rappelle que des individus fort apprécié ici-même, et peu suspect de ne pas connaitre les idées de liberté, comme Nigel Farage ou Ron Paul sont opposés à l'immigration libre. En outre, en Europe les seuls partis qui s'appuie sur un programme économique libéral et qui ont un électorat significatif sont à peu près tous favorables à une restriction de l'immigration (UKIP, l'UDC, le PVV, etc..)

Cela ne veut pas dire pour autant qu'ils ne se trompent pas. La position de Ron Paul sur le sujet est abjecte. C'est clairement une position électoraliste avec laquelle il a décroché son mandat de sénateur.

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Mais mort de rire : il y a plus d'immigrés en Suisse qu'en France. Et c'est très,j très loin d'être que de l'immigration "choisie".

il y a plus d'étrangers en Suisse qu'en France parce qu'en France, on leur donne des papiers.

Ensuite beaucoup d'immigrés en Suisse sont des européens (français par exemple).

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Etude comparative de l'immigration en Suisse et en France.

http://blog.travaill…nce-suisse.html

La Suisse accueille autant d'immigrés que la France chaque année pour un pays 8 fois moins peuplé, c'est énorme. La moitié correspond à une immigration de travail et les 2/3 de ces immigrés sont européens. En France, 66% des immigrés profitent du rapprochement familial, en revanche on ne sait pas d'où elle vient.

EDIT:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Immigration_en_France

42% des immigrés en 2010 venait d'Afrique, 38% d'Europe, 14% d'Asie.

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Non. Dans les deux cas, ça pue.

Plus ça va, plus les faits me confortent dans mon raisonnement d'anarchocapitaliste. Le reste c'est du relativisme, de la morale élastique. De la merde.

Et toi, en tant qu'anarcap, je ne comprends pas que tu puisses adhérer à ça. Ratisser à gauche ou à droite implique de dénaturer le fondement de la philosophie libérale? Je ne crois pas.

Moui bon, je constate que malgré ton attachement au libéralisme radical tu préfères tout de même vivre en social-démocratie française plutôt que de goûter aux délices de l'anarcapie somalienne. Pourtant on n'y paie guère d'impôts et il n'y a pas de controleur de l'urssaf là-bas. C'est peut-être parce qu'en Europe nous avons quelque chose qui s'appelle la civilisation.

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Cela ne veut pas dire pour autant qu'ils ne se trompent pas. La position de Ron Paul sur le sujet est abjecte. C'est clairement une position électoraliste avec laquelle il a décroché son mandat de sénateur.

Jusqu'à preuve du contraire Ron Paul est pour une immigration libre.

Quand à ce qu'en dit Marchenoir oui c'est complètement abject. Et cela montre au passage que le droit de propriété il s'en fout.

Désolé mais moi si un type veut m'empêcher par la force de louer ou vendre mon appartement à un noir ou autre je peux assurer qu'il sera reçu convenablement!

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Jusqu'à preuve du contraire Ron Paul est pour une immigration libre.

Quand à ce qu'en dit Marchenoir oui c'est complètement abject. Et cela montre au passage que le droit de propriété il s'en fout.

Désolé mais moi si un type veut m'empêcher par la force de louer ou vendre mon appartement à un noir ou autre je peux assurer qu'il sera reçu convenablement!

Disons que Marchenoir fait une distinction entre louer un appart' à un étranger qui vient bosser et paiera avec ses sous à lui et à un étranger qui vient vivre des alloc' et qui paiera avec tes sous à toi.

On peut objecter bien entendu que le deuxième cas relève globalement du fantasme.

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Disons que Marchenoir fait une distinction entre louer un appart' à un étranger qui vient bosser et paiera avec ses sous à lui et à un étranger qui vient vivre des alloc' et qui paiera avec tes sous à toi.

On peut objecter bien entendu que le deuxième cas relève globalement du fantasme.

Je ne pense pas qu'il parle d'immigration subventionnée.

L'ethnomasochisme qu'il évoque est part ailleur un avatar de la sociale traîtrise.

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Non. Dans les deux cas, ça pue.

Plus ça va, plus les faits me confortent dans mon raisonnement d'anarchocapitaliste. Le reste c'est du relativisme, de la morale élastique. De la merde.

Et toi, en tant qu'anarcap, je ne comprends pas que tu puisses adhérer à ça. Ratisser à gauche ou à droite implique de dénaturer le fondement de la philosophie libérale? Je ne crois pas.

Je suis bien toujours anarcap et je ne jetterai pas la pierre aux gardiens du temple : il en faut aussi.

Le fait est, pourtant, qu'avec son crédo et son langage, un Marchenoir peut accéder à des cercles qui seraient totalement inaccessibles à un libéral "pur". En l'occurrence il me semble que ce monsieur réussit plutôt bien à ébranler les convictions de pas mal de monde sur le libéralisme, rien que pour ça je dis bravo.

Une fois que ces gens ont acquis un minimum théorique sur la question (et c'est largement présent dans la doctrine machenoiraude), nous avons un terrain commun pour débattre et c'est à nous d'achever leur formation, en quelque sorte. Les discussions de ce genre (visant à dessiller un "libéral" gauchiste ou droitiste ou autre) sont courantes sur liborg.

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Ce que je constate en lisant Marchenoir, c'est que le libéralisme lui sert de cache-sexe à sa haine de l'immigration. Il n'est pas libéral par civilisation ou par réflexion mais par hypocrisie, pour justifier son racisme.

Mmmh, dans ce cas il a quand même choisi le hard-mode dans sa rationalisation.

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Moui bon, je constate que malgré ton attachement au libéralisme radical tu préfères tout de même vivre en social-démocratie française plutôt que de goûter aux délices de l'anarcapie somalienne.

Non. Il n'y a pas d'anarcapie en Somalie (pas encore) puisqu'il n'y a pas d'institution. Tu confonds anarchie et anomie.

Secondo, je ne vois pas le rapport entre libre immigration et Somalie?? La social-démocratie implique un contrôle de l'immigration??

Jusqu'à preuve du contraire Ron Paul est pour une immigration libre.

Non pas du tout, hélas.

En matière d'immigration, il est contre le droit du sol car il perçoit celui-ci comme une incitation à une immigration bénéficiant des subsides étatiques. Paul a voté pour le Secure Fence Act (loi sur la barrière de sécurité) de 2006, autorisant une barrière de plus de 700 milles (1 100 kilomètres) entre les états-Unis et le Mexique. Dans ce domaine, il est assez éloigné des positions libertariennes, traditionnellement favorables à la libre émigration au nom de la défense de la liberté individuelle.
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Ce qui me semble le plus appréciable dans le libéralisme, c'est que contrairement au socialisme, il peut constituer un point de vue critique.

Critique dans le sens où il donne des armes pour décortiquer, comprendre, reconstruire les faits et les idées. Les examiner pour porter sur eux un jugement. Donc les critiquer.

On pourrait dire que le socialisme ou le keynésianisme donnent eux aussi des armes pour critiquer d'autres points de vue que le leur. C'est vrai dans une certaine mesure, mais pas dans une aussi grande mesure que pour le libéralisme (enfin, pour autant que l'on puisse dire "LE" libéralisme, comme s'il n'y en avait qu'un, même si ce n'est pas le cas). Et pour cause : ces deux visions de la politique et de l'économie ont clairement montré leurs défauts et leurs limites. Les socialistes et les keynésiens en sont réduits à distordre de plus en plus les faits au fur et à mesure que le temps passe. Il me semble que le socialisme connaît une véritable érosion en Occident depuis quelques temps : des gens qui, il y a quelques années encore, croyaient en tous les poncifs du politiquement correct et de ce qu'on pourrait appeler une vision du monde socialiste ou socialisante (du type "il faut plus d'Etat pour remédier aux problèmes sociaux", "les pauvres sont des victimes, les minorités sont des victimes", etc.) n'y croient plus guère. Je m'en rends bien compte en discutant avec ceux que je rencontre au hasard des circonstances.

La gauche française est en train de crever. Les médias mainstream ont beau se montrer complaisants avec leurs idées, les répandre comme si elles relevaient de l'évidence, le processus est en marche. La gauche a perdu son magistère et c'est tant mieux. On respire un air plus frais.

Cela dit, j'ai l'impression, en lisant certains messages sur ce topic, que tout libéralisme n'est pas forcément critique. Sans doute l'attitude critique est-elle plus répandue chez les libéraux que chez les autres (cela me semble flagrant si on compare un des innombrables forums de gauche et ce forum, par exemple), mais on ne peut pas dire qu'elle répande ses fruits partout.

On accorde à Marchenoir la qualité de "convertir les gens au libéralisme" en commençant un processus de conversion, processus qui se finit par un "recadrage" chez les gens trop "gauchistes" ou trop "droitistes". Ouap ! Rien que dans cette idée, il y a des sous-entendus plutôt étranges.

Quand on parler de "convertir au libéralisme", on utilise le même verbe ("convertir") que pour parler d'une conversion religieuse. Comme si le libéralisme, au lieu d'être un courant de pensée, était une religion. Une religion, c'est-à-dire non plus un courant de pensée mais un système de croyances avec des dogmes intouchables et une part de vénération envers lesdits dogmes. Il me semble que parler d'un courant politique comme s'il était une religion pourrait valoir pour le communisme (qui donne à ses "fidèles" un livre sacré, le Capital, des prophètes, Marx, Lénine, Trotsky…, et une mission de conversion/conquête des "infidèles"), mais faire de même pour le libéralisme revient, à mon humble avis, à gâter l'essence même du libéralisme.

D'autant que d'autres sous-entendus sont à l'avenant. Parler de "recadrer" les "nouveaux" libéraux qui ne seraient pas assez libéraux, revient à les faire entrer dans un lit de Procuste. Je croyais que les libéraux (en tout cas la grande majorité d'entre eux) acceptaient la pluralité des conceptions du bien (et donc des conceptions du monde tout court, puisque celles-ci préexistent aux conceptions du bien) comme faisant partie des droits individuels ? On aurait le droit d'avoir de l'argent, mais pas d'avoir ses propres idées ?

Encore que, si les idées en question s'opposaient clairement aux principes fondateurs du libéralisme, par exemple en relevant du socialisme ou du keynésianisme, why not. Mais si ces idées sont simplement rejetées par la doxa en vigueur en France - c'est-à-dire par un politiquement correct qui, ne l'oublions pas, est avant tout socialiste -, les rejeter aussi, "comme ça", revient à se livrer au mieux à un geste idéologique plutôt que critique/réflexif, au pire à un geste pavlovien.

Par exemple sur l'immigration. Accuser de racisme quiconque se montre critique vis-à-vis de l'égalitarisme, de l'immigrationnisme sans limite, etc. n'est pas du tout une démarche critique. Ce n'est que de l'idéologie. Or, s'il s'agit seulement de défendre une position ou une autre sans réfléchir, je suis désolé, mais il n'y a guère de différences entre cette vision des choses et celles d'un militant socialiste. Peut-être que le libéralisme a besoin de militants, mais il a aussi (et à mon avis avant tout) besoin de réflexion.

Ce n'est pas parce qu'un penseur du XVIIème ou du XVIIIème siècle est un fondateur du libéralisme (ou est considéré comme tel) qu'il a forcément raison sur tout. A l'époque, on ignorait des choses que l'expérience nous apprend aujourd'hui. Autant je suis admiratif devant le génie d'un Condorcet qui semble avoir prévu, avec un siècle et demie d'avance, les méfaits du communisme (il me semble que c'est au chapitre VI de ses Réflexions sur le commerce des blés), autant je ne me sens aucune obligation de gober les dogmes pondus en chambre par tel ou tel théoricien du droit naturel. Le libéralisme n'est pas tombé du ciel, il est le produit d'une civilisation, d'un esprit d'époque, d'un lieu, d'un temps. L'importance même de ses valeurs fondatrices me pousserait plutôt à enquêter dessus, ne serait-ce que pour mieux les défendre, qu'à les révérer comme un créationniste révérerait son Dieu.

En ce qui me concerne, je me considère comme libéral pour plusieurs raisons. Difficile de les donner toutes en peu de lignes, d'autant que j'écris ce message en hâte, car disposant de peu de temps libre. Pour faire court, je me contenterais de citer l'attachement aux libertés individuelles et la conscience du fait que le libre marché fonctionne mieux que l'Etat-providence.

Mais ceci ne m'empêche pas d'être "hétérodoxe" par rapport au corpus du libéralisme du XVIIIème siècle. Sur les différentes versions du droit naturel (curieux que, pour des droits soi-disant universels, il y ait autant de versions que d'individus) ou sur un certain côté "tout-le-monde-il-est-égal" (égal en quoi d'ailleurs ?) qui affleure déjà chez certains auteurs.

Contre le "racisme" dont se rendrait coupable le vilain Marchenoir (appelons la HALDE !), je n'ai vu jusqu'ici aucun argument, seulement les habituelles réactions émotionnelles du style "çay fachiste/sordide/pas bien" que l'on voit déjà sur les forums socialo-marxistes… Aucun discours critique donc.

S'il fallait se conformer au politiquement correct pour être un "vrai" ou un "bon" libéral, je serais seulement capitaliste, c'est moins fatiguant. Mais je suis convaincu que le libéralisme offre beaucoup à la critique, pas à la critique destructrice du gauchisme (qui d'ailleurs prouve sans cesse sa caducité) mais à une critique plus neutre, plus pertinente, moins idéologique et plus proche des faits.

Ce n'est pas un hasard si, dans la si vilaine "extrême droite", ceux qui se rapprochent du libéralisme ont en général un discours plus argumenté et plus critique que des "sociaux-nationaux" souvent pro-islamistes qui se complaisent dans la victimisation et l'invective accusatoire…

J'espère que mon post est clair et ne dépareille pas trop avec ce que l'on voit ici en général : tant qu'à faire, autant débattre sans déranger. ^–^

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Disons que Marchenoir fait une distinction entre louer un appart' à un étranger qui vient bosser et paiera avec ses sous à lui et à un étranger qui vient vivre des alloc' et qui paiera avec tes sous à toi.

Non, Marchenoir est un raciste de la pire espèce, rien à voir avec cet argumentaire tout à fait respectable.

Somaliens, l'un des peuples les plus inutiles et les plus nocifs de la terre (Marchenoir)
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Mmmh, dans ce cas il a quand même choisi le hard-mode dans sa rationalisation.

Je n'ai lu aucun argument rationnel contre l'immigration sous la plume de Marchenoir. Et il y en aurait pourtant, du respect du droit de propriété à la nécessaire disparition de l'état-providence avant de libérer l'immigration. En réalité, Marchenoir déforme le libéralisme (qui est pour la liberté de mouvement) et la réalité historique (par exemple, les Etats-Unis n'ont pas été fondés par des Américains de souche mais par des immigrés, cf l'épisode du Mayflower) pour couvrir sa xénophobie avec.

Ca n'a rien d'infâmant d'être raciste ou xénophobe. Cependant, il faut bien en voir les conséquences : quelqu'un qui affiche des convictions (libérales en l'occurrence mais le raisonnement tient avec n'importe quelle conviction) par peur sera prompt à les renier si d'autres moyens de se rassurer se présentent.

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Oh, le énième troll sur le sujet.

Regardez qui est pour l'immigration, et qui est contre.

Puis cherchez la définition d'idiot utile, si chère à Lénine et toujours si actuelle au XXI eme siècle.

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Non. Il n'y a pas d'anarcapie en Somalie (pas encore) puisqu'il n'y a pas d'institution. Tu confonds anarchie et anomie.

Secondo, je ne vois pas le rapport entre libre immigration et Somalie?? La social-démocratie implique un contrôle de l'immigration??

La Somalie n'est pas une anarcapie mais un pays divisé en plusieurs territoires où sur chacun d'entre eux des factions armées font la pluie et le beau temps. C'est comme si des groupes armées avaient divisés la France en plusieurs. De facto chaque territoire est indépendant.

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