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Votre prochain patron sera une machine


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Votre prochain patron sera une machine

Par Larry Dignan | 22 novembre 2011

20110601_prrobot_106x82.jpgSelon un analyste de Gartner, d’ici 40 ans, seules les tâches créatives seront laissées aux humains. Tout ce qui relève de décisions rationnelles sera dévolu à des systèmes analytiques, plus efficaces et adaptés.

Orlando, Floride – Dans les 40 prochaines années, les systèmes analytiques remplaceront une grande partie de ce que fait aujourd’hui le praticien des connaissances, et des systèmes tels que Watson d’IBM seront votre patron. Les humains (notamment l’espèce connue sous le nom de cadres intermédiaires) seront en voie d’extinction.

Telle est la conclusion de Nigel Rayner, analyste chez Gartner, qui s’est exprimé durant la conférence annuelle du cabinet à Orlando. Dans une présentation non conformiste (quand quelqu’un présente des arguments en faveur d’un résultat qui est encore incertain), il a prétendu que bon nombre des choses que les dirigeants font aujourd’hui seront automatisées.

Prise de décisions automatisée

Nigel Rayner, qui a décrit le croisement entre analytique, économie et affaires comme « un cheminement personnel », a pour le moins suscité la réflexion.

Voici un condensé de ce à quoi vous devez vous attendre dans 40 ans.

Nous sommes à un tournant dans l’évolution de « l’ère de l’information », mais la culture d’entreprise bride l’utilisation de l’informatique. à l’avenir, la prise de décisions sera automatisée et gérée par des modèles basés sur des machines bien meilleurs que ce que les humains peuvent accomplir. En fait, la majeure partie de ce que font les directeurs financiers, les PDG et les dirigeants aujourd’hui sera accomplie plus efficacement par des machines.

Il y aura des effets profonds sur les affaires, la société et l’économie. Sur le court terme, le comportement de maximisation des primes des PDG et des équipes dirigeantes sera remplacé par un « capitalisme éclairé » dans lequel les actionnaires diront aux machines comment ils veulent que leur entreprise fonctionne.

L’autre conclusion dérangeante (du moins pour les humains présents dans la salle) est que nous sommes nuls dès qu’il s’agit de prendre des décisions rationnelles. De plus, les régimes de rémunération, la pression des pairs et autres absurdités ne font que déformer la bonne prise de décisions. Les machines font tout simplement un meilleur travail. Les humains ne peuvent pas gérer le trop-plein d’informations, les cycles de vie courts des produits et la pression pour produire des résultats.

« La façon dont nous avons évolué explique pourquoi les humains ne prennent pas de décisions rationnelles », a souligné Nigel Rayner. « Nous ne sommes pas conditionnés pour être rationnels. Et même si nous l’étions, l’environnement actuel et le rythme des affaires empêcheraient les dirigeants d’équilibrer les besoins à court terme et à long terme. »

Les humains surestiment leurs capacités et glorifient le passé, et ces caractéristiques entraînent de mauvaises décisions. Les machines sont plus efficaces que les humains pour effectuer un diagnostic clinique, cibler les clients rentables, recruter des employés et prédire les vendanges. « Partout où je regarde dans la modélisation comportementale, les machines surpassent les humains », a constaté Nigel Rayner.

C’est là qu’intervient le superordinateur que vous connaissez déjà et qui sera monnaie courante dans 40 ans.

Nigel Rayner a ajouté:

Dans le monde des affaires, les applications d’optimisation et de modélisation de la rentabilité identifient des sources de profits jusqu’alors inconnues, tandis que des évaluations validées reposant sur des statistiques peuvent être plus efficaces pour le recrutement que des responsables humains.

Le phénomène est déjà en marche, étant donné que les modèles prédictifs maximisent déjà les profits à travers l’entreprise. Les machines effectuent déjà mieux la modélisation prédictive et l’évaluation des talents. L’étude analytique basée sur des modèles est la prochaine course à l’armement pour les géants de la technologie. Imaginez juste à quel point ces systèmes seront répandus dans 40 ans.

Les cerveaux rationnels de l’entreprise

Au final, nous aurons des modèles et des systèmes d’opérations intelligents qui automatiseront les entreprises et les processus qui les gouvernent. Les machines seront les cerveaux rationnels de l’entreprise. Les humains feront ce qu’ils savent faire de mieux: élaborer de nouveaux services, étudier les risques et innover. En d’autres termes, les humains seront davantage des penseurs stratégiques, réfléchissant aux « cygnes noirs » potentiels et ajustant les modèles en conséquence.

En tant qu’un des humbles humains présents dans la salle, je n’ai pas pu m’empêcher de m’interroger sur les chiffres du chômage dans 40 ans. Certes, je me ferai un peu vieux d’ici-là, mais à supposer que l’âge de la retraite passe à 95 ans (seul moyen pour la sécurité sociale d’être solvable), cet argument de Gartner a franchement de quoi inquiéter. Les machines automatisent déjà le travail des humains dans de nombreuses industries, les poussant vers la sortie.

L’avantage est que le collectif sera responsable de la prise de décisions. Nigel Rayner a ainsi fait remarquer:

La plupart des tâches de gestion de routine seront éliminées. à la place, l’accent sera mis sur l’innovation dans les produits, les services et les modèles opérationnels… des activités qui sont bien plus adaptées à l’esprit humain (notamment le subconscient). Dans le monde de l’informatique, les compétences en modélisation sociale et économique seront très prisées.

Un argument prometteur, non? Le contrepoint est que tout ce temps disponible et cette concentration sur les tâches de niveau supérieur (puisque les machines feront tout) ramolliront les humains. Par exemple, les pilotes de ligne s’en remettent tellement aux machines que c’est à peine s’ils savent voler manuellement. Dans ce monde, nous risquons de ne pas savoir innover, raisonner et gérer une entreprise parce que nous perdrons la main. L’intelligence collective et les machines l’emporteront sur le prochain Steve Jobs.

Article original : http://www.zdnet.com/blog/btl/analytics-in-40-years-machines-will-kick-human-managers-to-the-curb/61092

Le monde de demain s'annonce passionnant ;-)

D'ici 40 ans ça me paraît trop tôt cependant.

Enfin, je dis ça parce que je suis statisticien et cet aperçu du futur où nos modèles sont industrialisés au possible me fascine et me réjouis. Je ne sais pas ce que vous en pensez.

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…seules les tâches créatives seront laissées aux humains. Tout ce qui relève de décisions rationnelles sera dévolu à des systèmes analytiques, plus efficaces et adaptés.

Ouais ouais… j'attends voir un "système analytique" gérer, par exemple, le personnel d'une entreprise.

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On dirait une nouvelle croyance apocalyptique.

Dans certaines sectes, les gens attendent la fin du monde imminente. Ici les gens attendent le remplacement des êtres humains par des machines pour dans 40 ans. Et certains pensent même que cela va entraîner un surcroît de chômage. :icon_fou: :icon_fou:

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L’autre conclusion dérangeante (du moins pour les humains présents dans la salle) est que nous sommes nuls dès qu’il s’agit de prendre des décisions rationnelles.

La bonne décision n'est peut-être pas toujours la décision la plus rationnelle. C'est même souvent qu'une décision ne peut être prise rationnellement et que des facteurs émotionnels entrent nécessairement en ligne de compte. Les organigrammes décisionnels, ça ne marche pas sauf en informatique.

Le jour où les hommes auront définitivement décidé de confier leur libre arbitre aux machines, l'humanité ne sera plus qu'une option, vraisemblablement considérée très rationnellement par les machines comme une possibilité nuisible et gênante.

En d’autres termes, les humains seront davantage des penseurs stratégiques, réfléchissant aux « cygnes noirs » potentiels et ajustant les modèles en conséquence.

et ils auront besoin d'être deux, au mieux trois…le reste , on en fera de l'huile pour les lampes à pétrole (rationnellement, c'est ce qui est le plus efficace et utile)

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Ouais ouais… j'attends voir un "système analytique" gérer, par exemple, le personnel d'une entreprise.

Voilà. Ca fait aussi des décennies qu'on nous annonce que les traducteurs humains seront remplacés par des machines. Mais quelque soient les avancées dans le domaine depuis les années 80, on a toujours autant besoin d'un humain pour démêler le résultat, contextualiser, etc… La machine fournit des informations et est un outil de productivité, elle ne peut pas remplacer l'humain comme ça dans le décisionnel. Ou alors pas dans un futur prévisible.

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40 ans ça me parait une estimation assez prudente.

Pour les échecs, des logiciels mieux que Deep Blue ont mis une dizaine d'années à atteindre un prix d'une cinquantaine d'euros.

Il n'a rien de fantaisiste à penser que, dans dix ans, on puisse acheter, pour 50 euros, des logiciels mieux que Watson.

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N'oubliez pas que "prendre une décision rationnelle" ça veut dire déterminer le paramétrage des inputs en fonction du niveau espérer de l'output.

par exemple : en fonction de [-> vos leviers d'actions identifiés ici <-] maximiser le revenu de l'entreprise.

Le programme ne mouline que l'information qu'on lui donne. Il faudra toujours rentrer les données d'une manière ou d'une autre. Les leviers d'action, il faudra les identifier et recueillir leur mesure avant de les proposer aux algorithmes.

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N'oubliez pas que "prendre une décision rationnelle" ça veut dire déterminer le paramétrage des inputs en fonction du niveau espérer de l'output.

par exemple : en fonction de [-> vos leviers d'actions identifiés ici <-] maximiser le revenu de l'entreprise.

Du coup, l'ordinateur ne prend aucune décision. Il effectue un calcul. Celui qui prend la décision, c'est celui qui décide du paramétrage des inputs et qui valide sa propre décision en fonction des outputs.

L'article initial (dans lequel les humains semblent carrément soumis aux décisions des machines) n'a pas ce sens.

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Du coup, l'ordinateur ne prend aucune décision. Il effectue un calcul. Celui qui prend la décision, c'est celui qui décide du paramétrage des inputs et qui valide sa propre décision en fonction des outputs.

L'article initial (dans lequel les humains semblent carrément soumis aux décisions des machines) n'a pas ce sens.

Evidemment sur le fond, cet article est fondé sur un compte rendu du Gartner, dont le métier est de vendre du rêve.

Après on peut quand même faire des choses très automatisées.

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Voilà. Ca fait aussi des décennies qu'on nous annonce que les traducteurs humains seront remplacés par des machines. Mais quelque soient les avancées dans le domaine depuis les années 80, on a toujours autant besoin d'un humain pour démêler le résultat, contextualiser, etc… La machine fournit des informations et est un outil de productivité, elle ne peut pas remplacer l'humain comme ça dans le décisionnel. Ou alors pas dans un futur prévisible.

En fait le problème de l'IA, c'est que tout de suite dans les années 70, les technophiles ont dit "dans 10 ans, on a un ordinateur qui fonctionne comme le cerveau, et qui sait tout faire". Les babas cools on dit "cool, on va pouvoir glander pendant que les robots font tout". Un quintafloppée d'argent public est parti dans les recherches sur les réseaux de neurones, les systèmes experts, les agents décisionnels, et tout ça (la NASA, l'USAF et le DARPA étaient les premiers à pousser à la roue). Au bout de 10 ans, on n'avait rien (ou pas beaucoup, en tout cas rien qui ne fasse pas rire dans les salons technologiques). Donc les fonds ont été retirés, et pleins d'unités de recherches ont fermées, ou se sont retrouvées avec un maître de conf et 2 stagiaires.

Pendant ce temps, et jusque dans les années 2000, les recherches ont continué. Les modèles et les outils sont devenus bons. Alors qu'ils auraient été trop en avance pour la vitesse et les ressources machines des années 70, on arrive en 2000 à des machines disponibles facilement qui peuvent s'attaquer à faire tourner ces modèles.

L'autre versant du problème : les modèles c'est bien, mais sans les données sur lesquelles les faire tourner, ça ne va pas loin. Et là, nous avons l'apparition d'un géant (bien qu'il ne l'était pas au début des années 2000), Google, donc le business est justement d'amasser une masse gargantuesque de données, et de classer leur pertinence face à à des heuristiques.

La collision des deux fait *BOUM*, et commence à donner des résultats intéressants.

Pour la traduction automatique, Google commence maintenant à battre régulièrement les tests standards (notamment BLUE, il faudra que je retrouve le sens de l'acronyme et l'url du projet). Avec l'énorme quantité de document disponible en traduction croisée de qualité (par exemple les textes de l'UE traduit d'office en parallèle en 5 langues officielles), les moteurs commencent à aller au delà de la traduction mot à mot, et aller à la traduction par "sens". Nous ne sommes pas dans une "compréhension" des textes et des phénomènes comme le ferait un humain, mais au delà d'une certaine taille de corpus, l'outil statistique suffit.

Dans moins de 10 ans (je dirais même moins de 5 ans tellement cela va vite), nous aurons des traducteurs oraux temps réels avec nos smartphones. Vous pourrez tenir une réunion avec un indien et un chinois dans la même pièce que vous, parler à haute voix, attendre 5 secondes la machine, qui lira à haute voix le texte traduit équivalent à ce que vous venez de dire (il suffit de voir ce que commence à donner Siri. Et le businessman qui regarde aujourd'hui cette techno en rigolant et prenant cela pour un jouer perd une occasion de faire un business incroyable…)

Google ou n'importe quelle autre boîte n'a pour l'instant pas d'intérêt commercial à extraire les arbres des processus décisionnels disponibles actuellement (et il faudrait une bonne série d'experts pour pouvoir lire les minutes de réunion d'entreprise ou d'autre organismes décisionnels, et avec le recul reconstruire l'arbre des décisions choisies par les managers sur une année par exemple).

Mais le jour où une base de ce genre est disponible, les mêmes outils produiront les mêmes bénéfices…

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"les textes de l'UE traduit d'office en parallèle en 5 langues officielles" -> 23, mon choupinou, 23. Ça coûte un pognon dingue (et je n'évoque pas le cas du gaélique).

Et pour le reste, il n'y aura pas de remplacement des humains par des machines à des postes importants. Il y aura incorporation des machines dans les humains, ou une place progressivement de plus en plus importante à la synergie homme-machine.

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"les textes de l'UE traduit d'office en parallèle en 5 langues officielles" -> 23, mon choupinou, 23. Ça coûte un pognon dingue (et je n'évoque pas le cas du gaélique).

C'était plus à titre illustratif que pour citer le chiffre exact. Et c'est clair que c'est une dépense faramineuse quand à l'utilité finale (l'utilité ici évoquée lorsque les textes sont utilisés par Google n'était pas un jugement de valeur quand à l'utilité sociale de ce que cela nous coûte).

@jabial: c'est vrai que l'IA, c'est un empilement de hacks les uns sur les autres (tout comme le domaine de la computer vision : on n'a aucun modèle qui corresponde au fonctionnement réel du cortex visuel, on obtient de (bons) résultats en utilisant souvent d'ignobles astuces de codage, que ce soit pour la reconnaissance de caractères, la détection de visage ou l'extraction de contours, par exemple). Mais Ça avance. (Doucement).

Il y a 5 ans, personne dans le grand public n'aurait cru pouvoir utiliser un système comme Siri sur un smartphone pour organiser un début de journée.

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"les textes de l'UE traduit d'office en parallèle en 5 langues officielles" -> 23, mon choupinou, 23. Ça coûte un pognon dingue (et je n'évoque pas le cas du gaélique).

Recherche traducteur maltais-gaélique désespérément. ;)

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mdrrrrrrrrr

… et je suis pourtant de ceux qui évoquent la machine intelligente pour 2050. L'analyste de Gartner (un de ceux du crash de l'e-business ? ^^) évoque à juste titre les automatisations qui soulagent les décideurs de tâches mécaniques ou de la propagation des fondamentaux. Mais d'une part le contrôle de ces fondamentaux ne sait se passer d'une évaluation humaine, et d'autre part les décisions de transition ne savent se passer d'une évaluation humaine. Autant je puis croire à un robot chercheur en physique de la matière à l'horizon 2080, ou à un robot capable de conduire fiablement et convivialement les enfants à l'école à l'horizon 2050, ou un robot conducteur de voiture à l'horizon 2050, ou un robot serrurier à l'horizon 2050, ou un robot comptable en 2080, autant je ne crois pas du tout à un robot cadre dirigeant pour 2050 ou même 2080. En outre l'humanité ne se départira pas de ses prérogatives juridiques et celles ci incluent la direction générale tout autant que l'actionnariat.

Prenons l'exemple d'un domaine que je connais bien, la gestion des talents, mentionnée par cet analyste. L'apport d'un système d'aide au pilotage des talents est notamment de permettre aux cadres dirigeants de neutraliser une partie des biais des cadres supérieurs, de les forcer à exprimer leurs choix dans un référentiel calibré, à diffuser certaines catégories d'informations accessible aux candidats potentiels, à doser l'équilibre entre recrutement interne ou externe, à envoyer des signaux stratégique sous couvert de signaux tactiques, ou encore à fournir une réponse administrative efficace à des contraintes réglementaires ou contractuelles rigidiformes. L'existence d'une plateforme de propagation et de reporting ne remplacera en aucune façon les cadres supérieurs en charge des interviews, des objectifs, du management, du recrutement (à la DRH ou dans les divisions opérationnelles), du choix de ses critères opérationnels, etc.

J'ajoute que mon expérience de l'encadrement me fait dire que beaucoup d'irrationnalités apparentes ne le sont pas complètement.

Au total, oui il y aura des gains de productivité des cadres supérieurs et des cadres dirigeants grâce aux logiciels d'aide à la décision mais cela ne remplacera pas leur expérience … humaine, au service d'entreprises dont l'objet même est de s'intégrer … aux besoins exprimés aujourd'hui et demain par l'humanité. Il y aura sans doute des sites industriels presque totalement automatisés, comme l'exploitation minière, mais cela ne portera que sur une partie minoritaire de l'activité économique actuelle.

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Un quintafloppée d'argent public est parti dans les recherches sur les réseaux de neurones, les systèmes experts, les agents décisionnels, et tout ça (la NASA, l'USAF et le DARPA étaient les premiers à pousser à la roue). Au bout de 10 ans, on n'avait rien (ou pas beaucoup, en tout cas rien qui ne fasse pas rire dans les salons technologiques)

Halte. Dans les années 1970 et 1980 c'est "l'intelligence artificielle" fondée sur la logique formelle qui a été financée. En effet il n'en est rien sorti ou presque, avec des chercheurs ayant tenu des discours qui ne sont pas sans rappeler le pipotage des climatologues, en remplaçant le catastrophisme fantasmagorique des uns par l'enthousiasme creux des autres. Dans les années 1990 les techniques statistiques (dont réseaux de neurones et modèles de markov cachés) ont eu le vent en poupe et les résultats commerciaux sont là : robots sachant courir et capable de se remettre d'une rude bousculade sans chuter, machines à lire les chèques manuscrits, dictaphones à transcription textuelle, lecture d'empreintes digitales pour le login d'ordinateur, reconnaissance de visage dans les aéroports, etc. A partir de la fin des années 1990 les techniques linguistiques (fondées sur un mélange de dictionnaires, de syntaxe formelle, et de statistiques) ont eu le vent en poupe et les résultats commerciaux sont là : Google seach, Google trad, etc.

Donc je maintiens mon pronostic formulé au début des années 1990 : la machine intelligente pour 2050. Capable fiablement et convivialement de ramener les enfants de l'école et de recevoir les invités à la maison avant votre retour du boulot. Mais elle ne remplacera pas les parents. Ce n'est pas simplement une question de créativité mais aussi … d'humanité.

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