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Chronique de la misandrie ordinaire de la justice


Lameador

Messages recommandés

Alors que le viol par le conjoint est devenu un viol avec une circonstance aggravante :

http://bigbrowser.bl…ce-le-condamne/

J'oscille entre deux positions:

-"les relations sexuelles font partie des obligations du mariage": c'est assez large, soumis à appréciation, et exceptions, mais c'est une obligation qui a toujours existé. Apparemment le devoir conjugal n'est plus une obligation en France est-ce vrai ou simplement l'on parle de relations forcées considérant que l'absence de relations reste une cause de divorces?

- La deuxième position est: "démerdez-vous avec vos fesses, on règle ça chez soi".

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Appétissant ce droit opposable au sexe, la justice reconnaît enfin l'abstinence comme un sévice.

La situation du mâle devient de plus en plus compromettante. S'il se montre courtois à l'égard du sexe faible, il risque de discriminer la gente féminine en usant du mademoiselle. S'il séduit ou se montre trop entreprenant, le voilà accusé de harcèlement par des harpies en jupon. S'il n'en fait pas assez, il risque aussi de payer cher son manque de soin pour assouvir le plaisir de ces dames.

Cependant je n'arrive pas à m'ôter de l'esprit que la prolifération de ces Frankenstein juridiques est une engence dégénérée du libéralisme : moi, mes droits particuliers et mon contrat.

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Appétissant ce droit opposable au sexe, la justice reconnaît enfin l'abstinence comme un sévice.

La situation du mâle devient de plus en plus compromettante. S'il se montre courtois à l'égard du sexe faible, il risque de discriminer la gente féminine en usant du mademoiselle. S'il séduit ou se montre trop entreprenant, le voilà accusé de harcèlement par des harpies en jupon. S'il n'en fait pas assez, il risque aussi de payer cher son manque de soin pour assouvir le plaisir de ces dames.

Cependant je n'arrive pas à m'hôter de l'esprit que la prolifération de ces Frankenstein juridiques sont une engence dégénérée du libéralisme : moi, mes droits particuliers et mon contrat.

approved

J'ajouterais qu'on est encore dans les excès du positivisme juridique à outrance (même si ça ne reste qu'une juridiction d'appel).

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Cependant je n'arrive pas à m'ôter de l'esprit que la prolifération de ces Frankenstein juridiques est une engence dégénérée du libéralisme : moi, mes droits particuliers et mon contrat.

Donc l'Etat vient se mêler de ce qu'il se passe dans le lit d'époux mais c'est du libéralisme ?

Sinon, ce jugement est ridicule pour d'évidentes raisons mais je rappelle que ce que tu appelles le droit opposable au sexe s'appelle le devoir conjugal et que l'époux qui ne le respectait pas "perdait" souvent son divorce lorsque le divorce sans faute n'existait pas encore.

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Appétissant ce droit opposable au sexe, la justice reconnaît enfin l'abstinence comme un sévice.

La situation du mâle devient de plus en plus compromettante. S'il se montre courtois à l'égard du sexe faible, il risque de discriminer la gente féminine en usant du mademoiselle. S'il séduit ou se montre trop entreprenant, le voilà accusé de harcèlement par des harpies en jupon. S'il n'en fait pas assez, il risque aussi de payer cher son manque de soin pour assouvir le plaisir de ces dames.

Cependant je n'arrive pas à m'ôter de l'esprit que la prolifération de ces Frankenstein juridiques est une engence dégénérée du libéralisme : moi, mes droits particuliers et mon contrat.

Rhooo, freejazz en méchant progressiste qui remet en cause quelque chose d'aussi ancien que le devoir conjugal, on aura tout vu !

http://www.biblegate…3-4&version=NIV

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J'oscille entre deux positions:

-"les relations sexuelles font partie des obligations du mariage": c'est assez large, soumis à appréciation, et exceptions, mais c'est une obligation qui a toujours existé. Apparemment le devoir conjugal n'est plus une obligation en France est-ce vrai ou simplement l'on parle de relations forcées considérant que l'absence de relations reste une cause de divorces?

- La deuxième position est: "démerdez-vous avec vos fesses, on règle ça chez soi".

Il n'y aujourd'hui plus de cause de divorce, sauf faute lourde (violence conjugale, maltraitance à enfant, …). Quand à l'idée de voir des fonctionnaires dans votre chambre à coucher pour valider la bonne consommation du mariage et remplir des fiches de déclaration trimestrielle de devoir conjugal, je ne suis pas sur que même CSP en voudrait.

Ce qui me choque dans cette décision, au delà du coté amusant (on se moque souvent des cocus et des impuissants) c'est :

* sa flagrante misandrie : je doute de voir des femmes condamnées pour le même motif

* son coté juridique "innovant" : il existe une procédure nommée divorce adaptée à ce type de cas. Mais le concept de faire un procès à une personne dont on est amoureu(se) me semble une utilisation abusive du système judiciaire

* la mort sociale probable de ce type qui va être victime de quolibets jusqu'à la fin de ses jours

* depuis des années on observe une législation de la loi, de la jurisprudence et des moeurs pour promouvoir le divorce comme constat d'échec d'un mariage (en l'absence de faute). Cette condamnation serit du même niveau que la condamnation d'une femme pour port du pantalon dans Paris : l'appliation d'une loi "désuète".

Après, peut-être que je raconte des conneries et que dans les faits on a un couple ou monsieur refuse le divorce ET la vie commune, et qu'il s'agit d'une manoeuvre de l'épouse pour obtenir le divorce sans que ce soit à ses torts

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Rhooo, freejazz en méchant progressiste qui remet en cause quelque chose d'aussi ancien que le devoir conjugal, on aura tout vu !

http://www.biblegate…3-4&version=NIV

+1

Le devoir conjugal est aussi vieux que le monde, rien de progressiste à reconnaître que l'époux n'a pas satisfait sa femme en la laissant sèche pendant plus d'1 an -et vice versa-. Signe d'une judiciarisation de la société? Je n'en sais rien, mais j'ai déjà dénoncé l'absolutisme judiciaire qui court parmi les libéraux, le libéralisme est une théorie du Droit et cela ne signifie pas que le pouvoir judiciaire soit infaillible ni même indispensable en tout moment: étaler ce genre de choses devant un juge est juste stupide et aurait dû se régler en douceur en parlant.

Il n'y aujourd'hui plus de cause de divorce, sauf faute lourde (violence conjugale, maltraitance à enfant, …). Quand à l'idée de voir des fonctionnaires dans votre chambre à coucher pour valider la bonne consommation du mariage et remplir des fiches de déclaration trimestrielle de devoir conjugal, je ne suis pas sur que même CSP en voudrait.

Il y a trois cas de divorces: consentement mutuel, rupture de vie commune depuis 6 ans, faute.

Dans le cas du divorce pour faute, un époux forme une demande en invoquant soit des faits imputables à son conjoint constituant une violation grave -par exemple l'adultère- ou le non-respect des devoirs et obligations du mariage qui rendent intolérable le maintien du lien conjugal, soit une condamnation pénale dont son conjoint a été l'objet pour crime , par exemple peine de réclusion ou détention criminelle.

Ce qui me choque dans cette décision, au delà du coté amusant (on se moque souvent des cocus et des impuissants) c'est :

* sa flagrante misandrie : je doute de voir des femmes condamnées pour le même motif

Oui ça c'est possible malheureusement.

Après, peut-être que je raconte des conneries et que dans les faits on a un couple ou monsieur refuse le divorce ET la vie commune, et qu'il s'agit d'une manoeuvre de l'épouse pour obtenir le divorce sans que ce soit à ses torts

C'est fort probable, redécouvrir l'amour après un procès est quelque chose de très peu fréquent.

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Sinon, ce jugement est ridicule pour d'évidentes raisons mais je rappelle que ce que tu appelles le droit opposable au sexe s'appelle le devoir conjugal et que l'époux qui ne le respectait pas "perdait" souvent son divorce lorsque le divorce sans faute n'existait pas encore.

Avec Jubal, vous mélangez des choses distinctes avec des grosses lunettes anachroniques.

Le ridicule vient de la confusion des genres introduite entre le traditionnel devoir moral au sein de l'institution du mariage, et la reconnaissance par ce jugement d'un nouveau droit consumériste au plaisir sexuel. La réponse de Laméador montre le caractère ubuesque de cette revendication, sous l'empire des crillaries féministes on construit des fictions juridiques de plus en plus grotesques. Voyons, depuis quand règle-t-on ses exigences sexuelles au tribunal?

Le premier ne procède pas de la sexualisation que tu imagines comme si la condition du mariage reposait sur une affaire de cul et non une communauté de vie. Le second transforme l'abstinence en un dommage qui entraîne une réparation en espèces trébuchantes. Je vous fais remarquer en passant que le juge est une femme, et que son argutie s'appuie sur le besoin affectif de l'épouse plaignante. Elle considère que cette attente lui donne une autorité sur le corps de son mari, même en l'absence de consentement. La féminisation de la justice explique aussi l'inflation des crimes et délits sexuels. Alors oui, on peut ironiser sur le fait que dans le même temps, la justice multiplie les condamnations de maris pour viol ou harcèlement de leur épouse.

L'article relève d'ailleurs cette dérive:

" L'affaire fait bondir l'avocate Emmanuelle Pierroux, qui la commente dans La Gazette du palais. "A quand, ironise-t-elle, l’élaboration d’un tableau des préjudices d’abstinence forcée sur le modèle de ceux des maladies professionnelles, annexés au code de la Sécurité sociale ?"

En ce qui concerne le mariage chrétien, on ne va pas faire de la théologie du corps pour les nuls, mais le devoir sexuel n'existe pas, il y a un don réciproque entre des égaux, sous réserve d'un consentement mutuel et d'une promesse de fidélité, qui vise la procréation, la fondation d'une famille, et non la satisfaction du plaisir individuel.

Il n'existe pas davantage dans le mariage comme institution civile. Là encore d'un point de vue légal cette idée d'un devoir sexuel est un mythe. Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance morale et matérielle. Ainsi la jurisprudence, jusqu'à présent n'admet pas ce type d'arguments fallacieux dans le cas d'un divorce, elle privilégie le manquement à la fidélité ou au respect mutuel à l'intérieur du couple.

Donc si les relations sexuelles entre époux sont fortement recommandées pour assurer la stabilité domestique, le devoir conjugal entendu comme obligation sexuelle est un lieu commun apparu récemment dans les journaux et les séries télé.

Donc l'Etat vient se mêler de ce qu'il se passe dans le lit d'époux mais c'est du libéralisme ?

Relis ma phrase, j'ai parlé d'engence dégénérée du libéralisme, qui depuis la Révolution, a d'ailleurs largement promu l'intervention de l'Etat dans les affaires matrimoniales. Mais oui, un certain libéralisme des moeurs qui s'est construit en opposition aux traditions et aux institutions, est en partie lié à l'invasion des tribunaux dans la société civile qu'on appelle judiciarisation, à la revendication de droits subjectifs et au primat du plaisir corporel.

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Avec Jubal, vous mélangez des choses distinctes avec des grosses lunettes anachroniques.

Le ridicule vient de la confusion des genres introduite entre le traditionnel devoir moral au sein de l'institution du mariage, et la reconnaissance par ce jugement d'un nouveau droit consumériste au plaisir sexuel. La réponse de Laméador montre le caractère ubuesque de cette revendication, sous l'empire des crillaries féministes on construit des fictions juridiques de plus en plus grotesques. Voyons, depuis quand règle-t-on ses exigences sexuelles au tribunal?

Le premier ne procède pas de la sexualisation que tu imagines comme si la condition du mariage reposait sur une affaire de cul et non une communauté de vie. Le second transforme l'abstinence en un dommage qui entraîne une réparation en espèces trébuchantes. Je vous fais remarquer en passant que le juge est une femme, et que son argutie s'appuie sur le besoin affectif de l'épouse plaignante. Elle considère que cette attente lui donne une autorité sur le corps de son mari, même en l'absence de consentement. La féminisation de la justice explique aussi l'inflation des crimes et délits sexuels. Alors oui, on peut ironiser sur le fait que dans le même temps, la justice multiplie les condamnations de maris pour viol ou harcèlement de leur épouse.

L'article relève d'ailleurs cette dérive:

" L'affaire fait bondir l'avocate Emmanuelle Pierroux, qui la commente dans La Gazette du palais. "A quand, ironise-t-elle, l’élaboration d’un tableau des préjudices d’abstinence forcée sur le modèle de ceux des maladies professionnelles, annexés au code de la Sécurité sociale ?"

En ce qui concerne le mariage chrétien, on ne va pas faire de la théologie du corps pour les nuls, mais le devoir sexuel n'existe pas, il y a un don réciproque entre des égaux, sous réserve d'un consentement mutuel et d'une promesse de fidélité, qui vise la procréation, la fondation d'une famille, et non la satisfaction du plaisir individuel.

Il n'existe pas davantage dans le mariage comme institution civile. Là encore d'un point de vue légal cette idée d'un devoir sexuel est un mythe. Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance morale et matérielle. Ainsi la jurisprudence, jusqu'à présent n'admet pas ce type d'arguments fallacieux dans le cas d'un divorce, elle privilégie le manquement à la fidélité ou au respect mutuel à l'intérieur du couple.

Donc si les relations sexuelles entre époux sont fortement recommandées pour assurer la stabilité domestique, le devoir conjugal entendu comme obligation sexuelle est un lieu commun apparu récemment dans les journaux et les séries télé.

Absolument. D'ailleurs, cette histoire repose sur une égalité conceptuelle implicite "mariage" = "amour", très féminine et très récente historiquement (autrefois on se mariait pour mille autres raisons que l'amour)

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En ce qui concerne le mariage chrétien, on ne va pas faire de la théologie du corps pour les nuls, mais le devoir sexuel n'existe pas, il y a un don réciproque entre des égaux, sous réserve d'un consentement mutuel et d'une promesse de fidélité, qui vise la procréation, la fondation d'une famille, et non la satisfaction du plaisir individuel.

Et si la femme voulait un gosse justement?

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Dans le passé, on avait des procès en impuissance - avec le prévenu chargé de se dédouanner en public - et aussi ces curiosités :

roman samedi13 février 2010

«Le Congrès» de Jean-Guy Soumy: la preuve par l’acte

Par Par Emmanuel Gehrig

Au XVIIe siècle en France, des couples ont été contraints de consommer leur mariage en public pour prouver qu’ils n’étaient pas impuissants. Jean-Guy Soumy en a fait le thème de son dernier roman

Genre: roman

Réalisateurs: Jean-Guy Soumy

Titre: Le Congrès

Studio: Robert Laffont, 269 p.

Le terme de congrès n’a pas toujours eu un sens politique. En France, jusqu’au XVIIe siècle, il désignait avant tout une «épreuve de puissance des gens mariés»: une procédure judiciaire par laquelle un couple était sommé d’avoir des relations sexuelles sous les yeux d’un juge ecclésiastique et d’une cohorte de témoins et de matrones. But de cette ahurissante démonstration: attester publiquement de la virilité du mari. En cas d’échec, celui-ci était jugé impuissant et son mariage annulé. La sacralité du mariage justifiait l’intrusion de la justice dans le lit conjugal. Cette sorte d’ordalie, qui choquait déjà les contemporains et qui fut pratiquée pendant une centaine d’années pendant l’Ancien Régime, constitue le thème du roman de l’écrivain creusois Jean-Guy Soumy.

Dans ce livre, dont le plus grand mérite est sans doute de porter à la connaissance du grand public un sujet méconnu, le jeune Guillaume Vallade est victime d’une cabale orchestrée par sa belle famille. Celle-ci convoite son héritage, composé d’une importante charge dans la construction à Versailles. Elle trouve un moyen d’assurer sa perte en l’accusant publiquement d’impuissance. S’ajoute à la défaveur de Guillaume le fait que son épouse, Jehane, est une huguenote repentie, dans un contexte de fortes tensions religieuses précédant la révocation de l’édit de Nantes.

Une pénible aventure judiciaire commence, dans laquelle les époux subissent des visites médicolégales, des expertises douteuses et enfin l’épreuve terrible du congrès, sans compter la publicité qui entoure l’événement dans un Paris assoiffé de scandales.

Réfugié des années plus tard dans une masure, le narrateur médite sur ce viol légalisé, sur l’indignité d’une procédure où même les mots employés sont d’une crudité insoutenable – mais l’étaient-ils vraiment pour les contemporains? Jean-Guy Soumy n’en doute pas un instant. On peut, il est vrai, imaginer la brutalité de la procédure: terrorisé avec son épouse sous un maigre drap, Guillaume est sommé par l’officiel de «dresser, pénétrer et mouiller». Une vieille matrone fouille ensuite sous la couverture et déclare d’une voix tonitruante: «Il ne nature point!»

Cette scène a bel et bien existé. A Paris, l’affaire du marquis de Langey fit grand bruit au XVIIe siècle. Elle est relatée par l’historien Pierre Darmon dans Le Tribunal de l’impuissance  *, une monographie de 1979 consacrée à la question*. Accusé d’impuissance par son épouse, Langey claironna sa puissance, excitant la clameur publique. Au final, il échoua dans l’épreuve. Comme le dit le dictionnaire de Trévoux en 1771, près de cent ans après l’abolition de cette pratique: «La pudeur et le trouble causés par la présence d’experts produisaient le même effet que l’impuissance naturelle.» Devenu l’objet de la risée populaire, Langey finira par se venger: son mariage dissout, il se remaria et eut sept enfants en sept ans avec sa nouvelle épouse. Pourtant, les juges ne revinrent pas sur leur verdict: un impuissant pouvait tout à fait «opérer» ponctuellement…

L’Eglise n’a pas attendu les procès en impuissance pour façonner une norme sur la physiologie et les pratiques sexuelles. Dès le XVIe siècle, écrit Pierre Darmon, les théologiens produisent une abondante littérature sur la question, posant toutes les questions possibles, définissant à grand renfort de détails ce qui est viril et ce qui ne l’est pas (ils s’aventurent aussi, et pas qu’un peu, du côté des normes de la féminité). La constitution d’un savoir médicolégal, le plus souvent farfelu, précède une vaste entreprise de stigmatisation de l’impuissance au même titre que les déviances sexuelles.

On peut voir, dans la manifestation au demeurant très rare du congrès, un mélange baroque de recherche d’objectivité médicolégale et de curiosité déplacée. Avec son ironie, Voltaire l’avait parfaitement formulé: «Il n’y a point de singularité que nos théologiens n’aient pas devinée. Ils ont discuté tous les cas où un homme pouvait être impuissant dans une situation et opérer dans une autre […] et dans l’intention d’éclaircir ce qui est permis et ce qui ne l’est pas, ils ont révélé de bonne foi ce qui devait être caché dans le secret des nuits.»

* Pierre Darmon, «Le Tribunal de l’impuissance. Virilité et défaillances conjugales dans l’ancienne France», Seuil, 1979.

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Avec Jubal, vous mélangez des choses distinctes avec des grosses lunettes anachroniques.

C’était une petite pique a laquelle je ne croyais pas vraiment moi même, mais les contorsions qui ont suivit ont montré que ça valait le coup de la faire :)

Sinon oui, dans le cas de ce jugement en particulier il ne semble pas s'agir du devoir conjugal au sens traditionnel du terme.

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Je n'en sais rien, mais j'ai déjà dénoncé l'absolutisme judiciaire qui court parmi les libéraux, le libéralisme est une théorie du Droit et cela ne signifie pas que le pouvoir judiciaire soit infaillible ni même indispensable en tout moment

Le libéralisme est une théorie du Droit ? Depuis quand ? Je pensais que c'était plutôt une école de philosophie politique.

Je crois que c'est une dérive malheureusement de plus en plus répandue que de le croire. Dérive poussée par la difficulté qu'ont les libéraux de parler du fameux "vivre-ensemble"…

Sur le cas lui même ce qui n'est pas étonnant est la place de plus en plus importante des droits "positifs". Ainsi l'homme est coupable de "ne pas avoir fait". Ca rapproche du concept (lourdement discuté) de non assistance à personne en danger, mais dans un cadre trivial.

Dans le passé, on avait des procès en impuissance - avec le prévenu chargé de se dédouanner en public - et aussi ces curiosités :

Il y a aussi les mécanismes de répudiation en cas de non fertilité après une certaine période (cf. judaïsme).

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La féminisation de la justice explique aussi l'inflation des crimes et délits sexuels.

C'est le point clef auquel il faut ajouter la prime à la victime dans notre société. La justice n'est plus exemplaire mais maternante (on cajole les pauvres victimes bien plus qu'on ne s'occupe de punir les comportements interdits), et pour faire le lien entre les deux il y a quelques dizaines d'années de lavage de cerveau féministe assimilant toute pénétration à une agression (donc la femme est de facto une victime).

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Je suis à 100% free jazz sur cette histoire pathétique. La France prend le chemin de la Suède pour devenir une Arabie Saoudite inversée.

Ouais bon, d'un autre côté, si ce mec n'a pas été capable, pendant toutes ces années, de foutre une bonne raclée à sa femme pour lui remettre un 1.000 Hz entre les deux oreilles, il n'a que ce qu'il mérite : un Darwin Award d'or.

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Ouais bon, d'un autre côté, si ce mec n'a pas été capable, pendant toutes ces années, de foutre une bonne raclée à sa femme pour lui remettre un 1.000 Hz entre les deux oreilles, il n'a que ce qu'il mérite : un Darwin Award d'or.

Elle est peut-être devenue moche aussi.

Le libéralisme est une théorie du Droit ? Depuis quand ? Je pensais que c'était plutôt une école de philosophie politique.

C'est très réducteur.

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Et si on regardait cela d'un autre point de vue.

Le mariage est un contrat entre deux personnes.

Dans ce contrat, chacun des contractants a des devoirs envers l'autre.

Dans ses devoirs, il y a l'obligation de rapports sexuels.

Même si il est interdit de forcer l'autre à un rapport sexuel, le refus est une faute du conjoint (la cour d'appel d'Amiens a jugé qu'1 an de refus était suffisant pour justifier la faute).

Le mari a donc commis une faute dans son contrat.

En plus de la rupture du contrat (ici le divorce), cette faute doit-elle entrainer des dommages et intérêts?

En tout cas le jugement donne une réponse intéressante.

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