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L'entreprise dans les manuels d'éco des lycéens


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Les Experts de Nicolas Doze se sont amusés à disséquer des manuels d'éco d'élèves de seconde SES. Le résultat est à peine croyable mais je ne l'ai vu relayé nulle part. Comme ça m'indignait un peu que ça n'ait pas fait plus de vagues, j'ai fait une vidéo Youtube avec les extraits d'émission concernés. Je vous invite à faire tourner à loisir.

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Pas surpris, j'ai eu une prof d'éco visiblement, a posteriori, capitaliste, ou peu s'en faut. J'ai du avoir beaucoup de chance de lire Capitalisme contre Capitalisme de Michel Albert à 16 ans

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Arf ça me fait penser à un pote à moi à qui j'avais osé dire que le système capitaliste était le meilleur me répondre que j'y connaissais rien, qu'il avait étudié tous les système économiques en ES et que le capitaliste était le moins bon. Ca m'étonne déjà un peu moins en écoutant ça.

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Rien de surprenant ou de particulièrement choquant pour ceux qui ont baigné dans ce milieu, mais il faut des vidéo comme ça pour les autres, ceux qui pensent qu'on exagère.

ça me rappelle la discution qu'il y a eu sur les journalistes, où je ne sais plus qui disait que, en gros, un journaliste de par sa trajectoire scolaire, avait a peu près les idées économiques d'un lycéen sortant de terminale.

Dont acte.

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Le doc sur les manuels scolaires est intéressant, avec une petite réserve : ce n'est pas parce qu'on parle d'entreprises en cours d'économie qu'il faudrait absolument faire appel à des entrepreneurs pour aider à sa rédaction. Il est tout à fait normal qu'un manuel d'économie soit rédigé par un professeur d'économie. Encore faut-il qu'il soit économiste, et bon économiste. Pas un sociologue frotté de discours managérial, pas un historien du syndicalisme, un économiste, quoi. Pas un entrepreneur non plus : son job, c'est pas la théorie, c'est la pratique, ce qui sont deux activités tout à fait différentes.

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"rappelle le passé colabo de Renault"

:icon_beurk:

C'est quand même balèze, pour quelques entrepreneurs qui auraient eu un passé collabo, on constate que LA TOTALITE ou presque (j'exagère un peu, je sais) de l'Etat et des fonctionnaires étaient des collabos, notamment dans la haute fonction publique. Curieux comme argument.

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Le doc sur les manuels scolaires est intéressant, avec une petite réserve : ce n'est pas parce qu'on parle d'entreprises en cours d'économie qu'il faudrait absolument faire appel à des entrepreneurs pour aider à sa rédaction. Il est tout à fait normal qu'un manuel d'économie soit rédigé par un professeur d'économie. Encore faut-il qu'il soit économiste, et bon économiste. Pas un sociologue frotté de discours managérial, pas un historien du syndicalisme, un économiste, quoi. Pas un entrepreneur non plus : son job, c'est pas la théorie, c'est la pratique, ce qui sont deux activités tout à fait différentes.

Ca rime a quoi d'apprendre de la theorie economique à des lyceens.

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Ca rime a quoi d'apprendre de la theorie economique à des lyceens.

Ca rime à quoi de leur enseigner des techniques pratiques qui seront déjà dépassées quand ils entreront sur le marché du travail ?

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Ca rime a quoi d'apprendre de la theorie economique à des lyceens.

A ce compte-là, il ne faudrait rien enseigner. Tu te sers souvent des dérivées et des intégrales apprises en mathématiques en première, ou même des fonctions trigonométriques ou du théorème de Thalès appris au collège?

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Ca rime a quoi d'apprendre de la theorie economique à des lyceens.

Il vaut mieux leur apprendre du Ronsard et de la philosophie tel la maïeutique déambulatoire tel Socrate sur l'acropole .

Les théories économique enseignées sont fausses et fascistes qui tronquent la vision actuelle des citoyens sur le monde. Ce sont ces dogmes socialiste qui font que le peuple Français est l'un des plus idiot et intolérant et le FN s'en frotte les mains !

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A ce compte-là, il ne faudrait rien enseigner. Tu te sers souvent des dérivées et des intégrales apprises en mathématiques en première, ou même des fonctions trigonométriques ou du théorème de Thalès appris au collège?

Pourtant, E.T. bleu n'a pas tort. L'enseignement de la théorie économique à des gamins de 15 ans qui n'ont aucunes connaissances des faits ou des mécanismes économiques basiques, c'est totalement absurde. On ne forme que des singes savants.

Au stade où se trouve l'enseignement de l'éco au lycée, je pense qu'on ne peut plus souhaiter que la disparition pure et simple de la filière ES.

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Difficile de faire évoluer les choses dans le bon sens face à tant d'activisme.

C'est ce que je reproche le plus à Sarkozy, et qui me semble la mesure libérale la plus nécessaire à appliquer en France (bien plus que la réduction de l'état) : détruire les fondations de l'appareil socialiste.

Associations subventionnées, presse subventionnées, chaines publiques, administration de l'éducation nationale … doivent être mis hors d'état de nuire de tout urgence. Cette mesure est, sur le long terme, encore plus indispensable que la réduction des dépenses publiques.

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Ca rime à quoi de leur enseigner des techniques pratiques qui seront déjà dépassées quand ils entreront sur le marché du travail ?

Les techniques pratiques de base qui permettent de comprendre le fonctionnement d'une entreprise, c'est-à-dire les fondamentaux de la gestion, sont au contraire des connaissances très stabilisées.

Sans compter que c'est aussi une façon très concrète d'appréhender les mécanismes de la logique. Un peu comme on faisait dans le temps avec les "problèmes" en primaire.

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Les techniques pratiques de base qui permettent de comprendre le fonctionnement d'une entreprise, c'est-à-dire les fondamentaux de la gestion, sont au contraire des connaissances très stabilisées.

Je veux bien, mais ce sont des théoriciens ou des praticiens qui ont couché ça sur papier ? Ronald Coase ou Steve Jobs ?

Je précise : mon propos n'est pas de déconsidérer ce qui se fait en pratique, mais de dire que ce n'est pas parce qu'on intégrera des entrepreneurs dans les comités scientifiques des bouquins d'éco que ça améliorera leurs qualités. Déjà séparer nettement l'éco de la socio, ça serait un grand pas.

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Très bonne vidéo. Par contre, ils veulent obliger l'Education Nationale à incorporer des entrepreneurs dans les comités de rédactions. Peine perdue. Le rapport de force est trop à l'avantage des forces marxisantes.

Le problème c'est que trop de gens pensent qu'il est possible de changer l'Education nationale de l'intérieur. A chaque fois on se retrouve avec un débat où chacun donne sa vision de ce qui devrait être dans le programme. Mais au final rien ne change.

La seule solution c'est un enseignement totalement libre, sans programme centralisé. Chacun pourra alors décider de la meilleure méthode (et le meilleur manuel) pour son enfant.

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ce n'est pas parce qu'on intégrera des entrepreneurs dans les comités scientifiques des bouquins d'éco que ça améliorera leurs qualités.

Faux.

Jamais un type qui consacre sa vie à développer sa boite et satisfaire ses clients ne laisserait véhiculer de telles horreurs sur l'utilité de la production capitaliste ou de tels clichés sur les patrons.

L'idée n'est pas de faire rédiger le bouquin par un manager (ce n'est effectivement pas son boulot), juste d'avoir quelqu'un qui connait le terrain pour poser son véto sur les aberrations et éviter qu'on les répande.

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Ca rime à quoi de leur enseigner des techniques pratiques qui seront déjà dépassées quand ils entreront sur le marché du travail ?

+1, le naufrage de l'enseignement secondaire dans les filières générales provient justement de cette volonté de se tourner vers un enseignement plus pratique.

C'est particulièrement sensible en SES où la théorie est devenue taboue. Par exemple, dans les exigences du bac il est attendu qu'on connaisse le mécanisme du multiplicateur, mais on n'est pas tenu de savoir qu'il s'appelle ainsi, ni de savoir qu'il a été théorisé par Keynes. De même, aucun auteur ni aucune œuvre n'est exigible à l'examen (et si vous en citez malgré tout, il paraît que ça donne un air prétentieux qui jouera en votre défaveur…). Comment voulez vous que les élèves s'y retrouvent si on enseigne des mécanismes sans les nommer, sans les replacer dans la théorie économique pour montrer ceux qui s'opposent et ceux qui se complètent ?

Cette phobie de la théorie, qui s'explique en bonne partie par le fait que les profs de SES sont souvent des illettrés qui n'ont plus ouvert un livre depuis la fac, fait qu'on se retrouve à parler de l'état-providence dans la France d'aujourd'hui ou des zones de libre échange sans rien comprendre aux théories qui sont derrière.

Même remarque en philo, où l'on balance des notions et des auteurs en vrac sans aucun fil conducteur dans l'histoire de la pensée. Résultat : la majorité des bacheliers pense que les réalistes sont les gens qui ont les pieds sur terre, tandis que les idéalistes sont de doux rêveurs. Quant à la socio, les manuels ne sont plus actualisés depuis trente ans, on en est toujours à la vieille opposition Boudon vs Bourdieu.

Cette manie de se détourner de la théorie au profit de la "pratique" m'horripile, le bac général n'a pas pour vocation d'être professionnalisant. Il doit enseigner les lettres et les sciences, pas du management moisi.

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Faux.

Jamais un type qui consacre sa vie à développer sa boite et satisfaire ses clients ne laisserait véhiculer de telles horreurs sur l'utilité de la production capitaliste ou de tels clichés sur les patrons.

L'idée n'est pas de faire rédiger le bouquin par un manager (ce n'est effectivement pas son boulot), juste d'avoir quelqu'un qui connait le terrain pour poser son véto sur les aberrations et éviter qu'on les répande.

Il vociférera et les marxistes en face n'en tiendront pas compte. Ce que dit hagakure est exact : laissons tomber le cadavre putride de l'EdNat et libérons complètement l'enseignement privé.

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+1, le naufrage de l'enseignement secondaire dans les filières générales provient justement de cette volonté de se tourner vers un enseignement plus pratique.

C'est particulièrement sensible en SES où la théorie est devenue taboue. Par exemple, dans les exigences du bac il est attendu qu'on connaisse le mécanisme du multiplicateur, mais on n'est pas tenu de savoir qu'il s'appelle ainsi, ni de savoir qu'il a été théorisé par Keynes. De même, aucun auteur ni aucune œuvre n'est exigible à l'examen (et si vous en citez malgré tout, il paraît que ça donne un air prétentieux qui jouera en votre défaveur…). Comment voulez vous que les élèves s'y retrouvent si on enseigne des mécanismes sans les nommer, sans les replacer dans la théorie économique pour montrer ceux qui s'opposent et ceux qui se complètent ?

Cette phobie de la théorie, qui s'explique en bonne partie par le fait que les profs de SES sont souvent des illettrés qui n'ont plus ouvert un livre depuis la fac, fait qu'on se retrouve à parler de l'état-providence dans la France d'aujourd'hui ou des zones de libre échange sans rien comprendre aux théories qui sont derrière.

Même remarque en philo, où l'on balance des notions et des auteurs en vrac sans aucun fil conducteur dans l'histoire de la pensée. Résultat : la majorité des bacheliers pense que les réalistes sont les gens qui ont les pieds sur terre, tandis que les idéalistes sont de doux rêveurs. Quant à la socio, les manuels ne sont plus actualisés depuis trente ans, on en est toujours à la vieille opposition Boudon vs Bourdieu.

Cette manie de se détourner de la théorie au profit de la "pratique" m'horripile, le bac général n'a pas pour vocation d'être professionnalisant. Il doit enseigner les lettres et les sciences, pas du management moisi.

Je suis très d'accord avec toi, mais je me demande aussi dans quelle mesure ça ne correspond pas a une demande.

Autour de moi, mes amis ont tous choisi des études professionnalisantes et se plaignaient durant les secondaires "d'apprendre des trucs inutiles". Aujourd'hui ils ont fait tantôt la compta, tantôt du management, tantôt du droit, … et sont comptables, assistants de directions, juristes d'entreprise, profs … ou politiciens. Ou mécano, peintres et plombiers pour ceux qui n'ont pas voulu continuer l'école.

Bref, aucun ne voulait des trucs plus théorique, d'ailleurs, quasiment aucun n'est aller a l'université, tous ont fait des bacheliers pro' (licence en France), soit bac+3, certains ont rajouté un Master derrière, mais toujours assez pro.

Et mes soeurs sont pareilles.

edit : pour les manuels de socio, celui de Lallement, pour la France, est venu changer un peu tout ça.

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+1, le naufrage de l'enseignement secondaire dans les filières générales provient justement de cette volonté de se tourner vers un enseignement plus pratique.

C'est particulièrement sensible en SES où la théorie est devenue taboue. Par exemple, dans les exigences du bac il est attendu qu'on connaisse le mécanisme du multiplicateur, mais on n'est pas tenu de savoir qu'il s'appelle ainsi, ni de savoir qu'il a été théorisé par Keynes. De même, aucun auteur ni aucune œuvre n'est exigible à l'examen (et si vous en citez malgré tout, il paraît que ça donne un air prétentieux qui jouera en votre défaveur…). Comment voulez vous que les élèves s'y retrouvent si on enseigne des mécanismes sans les nommer, sans les replacer dans la théorie économique pour montrer ceux qui s'opposent et ceux qui se complètent ?

Cette phobie de la théorie, qui s'explique en bonne partie par le fait que les profs de SES sont souvent des illettrés qui n'ont plus ouvert un livre depuis la fac, fait qu'on se retrouve à parler de l'état-providence dans la France d'aujourd'hui ou des zones de libre échange sans rien comprendre aux théories qui sont derrière.

(…)

Cette manie de se détourner de la théorie au profit de la "pratique" m'horripile, le bac général n'a pas pour vocation d'être professionnalisant.

Le naufrage de l'enseignement secondaire dans les filières générales provient de cette volonté de dénigrer l'enseignement pratique, en prétendant pompeusement faire de la théorie sans passer par un apprentissage méthodique des notions fondamentales. Citer des auteurs ou des théories n'a aucun intérêt s'ils ne sont pas étudier en profondeur. Et il est impossible de les étudier sérieusement sans avoir préalablement une maitrise des concepts, des techniques et des mécanismes fondamentaux. On ne bâtit pas le toit avant les fondations.

Cette manie pédante de se donner l'illusion d'être de grands théoriciens en se contentant de citer à tort et à travers des auteurs, tout en étant incapable de résoudre des problèmes très concrets du quotidien, m'horripile.

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