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Fédérer massivement


Binitials

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Sur ta critique de tes amis libéraux, je t'avoue ne pas avoir suffisamment de recul pour juger de la rigidité du système proposé. J'essaie de découvrir chaque jour un peu plus cette solution jusqu'à me forger ma propre idée. Pour l'instant, ce que je ne comprend pas dans le système de l'étalon-or c'est le mécanisme de croissance de la masse monétaire. Elle me semble décorellée de la production réelle de l'économie. Plus tu produis, plus ta masse monétaire doit correspondre à la réalité de ce que tu créé ne serait-ce que pour permettre une stabilité des prix et une juste rémunération de la valeur créée. D'autant que nos économies dépendent des services et donc qu'elles deviennent de plus en plus créative et décorrellées de la productivité industrielle. Comment régules-tu cela ?

Pourquoi la masse monétaire devrait-elle suivre l'activité économique, au juste ? Ca n'a rien d'évident. Quant au niveau général des prix (pour autant qu'on puisse rigoureusement définir une telle chose, ce qui se discute), il est préférable qu'il soit stable, c'est vrai ; mais n'a-t-il pas été plutôt stable dans l'ensemble, lors des périodes où le système était basé sur un étalon métallique ? Durant la vie du Franc Germinal (un siècle), les prix ont été divisés par deux. Depuis lors (ça fait donc un peu moins d'un siècle), ils ont été multipliés par 200. Quel système apporte davantage de stabilité des prix ?

Alors là tu es trop technique pour mon niveau. Tu touche à une technicité qui dépasse mes compétences. Mais si tu peux développer et essayer de m'expliquer, je ne demande que ça. Peut être devrais tu lancer un nouveau sujet détaillant ce point de vue. Pour moi lire le débat serait utile pour commencer à comprendre …

La question, c'est : à quoi ça sert, une banque ? Ca transforme quoi en quoi ? Comment ça gagne de l'argent, à la base ?

Il faudrait que tu définisse "émanation". Mais de la façon dont je le comprends, je suis un peu surpris. Ils ne sont l'émanation d'aucune volonté générale Européenne. Ils sont nommés selon une obscure procédure censée représenter un compromis entre une poignée de chefs d'Etat qui n'ont aucun mandat de leurs peuples respectifs pour le faire.

Personne n'a parlé d'émanation de la volonté générale, mais d'émanation de la puissance publique (i.e. d'un ou de plusieurs Etats). Et ça tombe rudement bien, c'est exactement ce que tu décris.

les sujets non communautaires.

:facepalm:

Ton argument "au hasard" c'est du grand n'importe quoi. En quoi valorise-t-il la définition que tu cherches à promouvoir ? J'ajoute qu'il ne dévalorise en rien ma définition contrairement à ce que tu affirmes.

Comment expliques-tu la sinistrisation de la vie politique française sous les républiques que la France a connu dans son histoire, au juste ?

De mon côté, c'est évident : la gauche, ce sont les progressismes à la mode, et au fur et à mesure que les progressismes passent de mode, les partis correspondants passent à droite. Les radicaux (et le discours sur la Rrrrépublique, d'ailleurs), d'extrême-gauche sous la Seconde République, passent à gauche sous la première moitié de la Troisième, et au centre-droit et à droite sous la Quatrième et la Cinquième. Les libéraux, eux, démarrent au centre-gauche, et finissent écrasés bien à droite (avec le CNI, aujourd'hui, vestige qui n'a plus de vaguement libéral que le discours économique, à la façon du MR en Gelbique, d'une certaine manière). En parallèle, sont apparus à gauche les socialistes, repoussant plus à droite les radicaux ; puis les communistes, repoussant les socialistes ; puis les trotskystes et les écologistes, repoussant encore les précédents.

On peut en dire de même des idées de Nation, de colonialisme, qui ont été défendues par la gauche au XIXème siècle, et par la droite sous la Cinquième.

Enfin, la Gauche, c'est qu'on le veuille ou non un ensemble d'idées avant tout. Définir la gauche de manière sociologique, c'est définir un ensemble d'idées par les gens qui les soutiennent : c'est une manière détournée de raisonner par classes, et de dire que "mais toi tu soutiens ça parce que tu es un banquier / un ouvrier / un koulak / un immigré / …". Bref, c'est ouvrir la porte du polylogisme, une chose très, très dangereuse.

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Un petit point :

Merci pour vos contributions. Je constate que la totalité des réponses portaient sur les questions monétaires. Pourtant c'était mon point deux. La démocratie était le point 1, je suis surpris. J'aurais pensé que pour des libéraux, ce point eut été nettement plus commenté. Considérez vous que la constitution a failli à garantir la démocratie ? Pensez vous sérieusement que la France fonctionne selon un modèle de gouvernance qui soient respectueux de principes démocrates. La démocratie n'est elle pas la condition première à tout ce que qui est discuté dans l'actualité chaque jour ? QUelle est la position des libéraux sur la démocratie ? Qu'ont ils écrit dessus ? Je pense le sujet quand même extrêmement intéressant. Je le pense essentiel, allez tracter discutez avec les gens dans la rue, savoir ce qu'ils pensent du politique. Aucun ne vous parle d'Euro. Tous vous parlent de leur dégoût pour les institutions et le personnel politique. Tous ceux qui ne se positionneront pas sur ce sujet n'ont aucune existence future, j'en met ma main à couper !

Sur l'Euro merci de vos contributions. C'est très intéressant et j'espère que ça va continuer. Je réfléchis à mon approche du sujet. J'ai encore du mal à avoir les idées claires, j'étais très marqué par la lecture de Charles Gave, je crois qu'il faut que je modère et découvre encore plus sur ce sujet. Je m'aperçois que la reflexion monétaire dans ce courant est extrêmement riche Et les points de vue divergent sur de nombreux points. J'ai encore du mal à comprendre tous les concepts et sujets annexes à ces questions mais j'en apprend tous les jours ! Difficile de poser la question de façon générale pour tous les libéraux. J'en arrive à me dire que c'est peut-être les événements qui vont trancher. mais je pense qu'il faut avoir une approche de cette question, si notre objectif est de rameuter des libéraux, il faut réfléchir à quelque chose.

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Moi ça ne m'indiffère pas.

En écrivant que le débat euro vs. monnaies nationales m'indiffère pour étudier la crise j'ai un peu grossi le trait. Disons que je n'en fait pas le coeur de crise que certains font et que j'accorde de la valeur aux avantages financiers (bons du trésor émis à faible taux d'intéret) avant craquage monétaires qui sont à comparer aux tensions internes à la zone euro juste avant le craquage (et aux éventuelles tensions commerciales internes auparavant mais d'après François Xavier Chauchat intervenant à l'institut Turgot à l'été 2011 une étude des inflations et des balances commerciales montre qu'il n'y a pas de spirale interne en zone euro couplant commerce et inflation). De même les subprimes ne sont pas le moteur de crise de la bulle de l'immobilier occidental, même s'ils y participent. Dans le cas de l'euro les marchés ne peuvent plus envoyer de signaux en direction des taux de change monétaires de chaque pays mais ils le peuvent toujours en direction des taux d'intéret nécessaires pour lancer les bons du trésor. Un pays individuellement surendêté ne peut plus dévaluer mais peut libérer ses prix et salaires pour leur permettre de se réévaluer en interne ce qui est toujours compliqué pour chaque personne. Si on prend l'exemple de l'Argentine avec son pesos national mais son endettement en dollar ce n'était pas mieux. Le couplage pesos dollar avait calmé la dévaluation temporairement puis l'avait soudainement réactivée au moment du craquage monétaire de 2001 mais le phénomène de fond multi décenal est une fuite en avant dans les déficits budgétaires, l'inflation monétaire, et le surendêtement public en devises étrangères (à l'époque) fortes dans la foulée du populisme syndicrate de la lourde démocratie sociale péroniste.

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Pour l'instant, ce que je ne comprend pas dans le système de l'étalon-or c'est le mécanisme de croissance de la masse monétaire.

Dans un système d'étalon or complet, la monnaie est convertible en or par n'importe quel détenteur de monnaie qui préfère avoir de l'or en main. La banque privée ou publique qui émet sa propre monnaie doit assurer cette convertibilité. Quand les gens ont confiance et veulent de la monnaie plus facile à transporter, échanger et comptabiliser que de l'or, ils apportent de l'or à la banque et prennent de sa monnaie. Quand la confiance est bonne, et que la banque dispose d'autres capitaux (immobilier, industriels etc.) qui inspirent confiance, elle peut prêter de sa monnaie. Si les gens perdent confiance ils rapportent la monnaie à la banque et récupèrent leur or. Si c'est géré de façon rigoureuse ça marche. Même en cas de panique ponctuelle à l'issue d'une désinformation sur la banque celle ci peut vendre certains de ses actifs, acheter de l'or sur les marché, et rembourser ses clients. évidemment en période de trouble majeur (géopolitique ou éclatement d'une grosse bulle financière) la panique risque de s'instaurer avec trop d'ampleur dans l'économie et la banque risque de ne plus pouvoir assurer la convertibilité soit par manque de liquidité temporaire, soit par insolvabilité. Evidemment aussi un complot visant à créer un goulot d'étranglement sur l'or rendrait difficile le remboursement en or des détenteurs de monnaie, mais un tel complot serait d'ampleur géopolitique et sanctionnable par une intervention armée.

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Comment expliques-tu la sinistrisation de la vie politique française sous les républiques que la France a connu dans son histoire, au juste ?

De mon côté, c'est évident : la gauche, ce sont les progressismes à la mode, et au fur et à mesure que les progressismes passent de mode, les partis correspondants passent à droite. Les radicaux (et le discours sur la Rrrrépublique, d'ailleurs), d'extrême-gauche sous la Seconde République, passent à gauche sous la première moitié de la Troisième, et au centre-droit et à droite sous la Quatrième et la Cinquième. Les libéraux, eux, démarrent au centre-gauche, et finissent écrasés bien à droite (avec le CNI, aujourd'hui, vestige qui n'a plus de vaguement libéral que le discours économique, à la façon du MR en Gelbique, d'une certaine manière). En parallèle, sont apparus à gauche les socialistes, repoussant plus à droite les radicaux ; puis les communistes, repoussant les socialistes ; puis les trotskystes et les écologistes, repoussant encore les précédents.

On peut en dire de même des idées de Nation, de colonialisme, qui ont été défendues par la gauche au XIXème siècle, et par la droite sous la Cinquième.

Enfin, la Gauche, c'est qu'on le veuille ou non un ensemble d'idées avant tout. Définir la gauche de manière sociologique, c'est définir un ensemble d'idées par les gens qui les soutiennent : c'est une manière détournée de raisonner par classes, et de dire que "mais toi tu soutiens ça parce que tu es un banquier / un ouvrier / un koulak / un immigré / …". Bref, c'est ouvrir la porte du polylogisme, une chose très, très dangereuse.

Ahhhh !!! Enfin un peu d'argumentation sur ce sujet.

Voyons voir…

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Tu sembles désigner ici par "sinistrisation" le glissement vers la gauche du paysage politique.

Ton argument générique sur la sinistrisation est amusant : tu avances une définition et tu la défend en disant qu'elle est conforme non à la situation à chaque instant (tu es bien incapable d'expliquer pourquoi depuis des générations en pays catholique les juifs et les protestants sont majoritairement à gauche, et réciproquement en pays protestant les juifs et les catholiques majoritairement à gauche, et en pays juif les juifs majoritairement à droite comme plus aucun autre pays démocratique n'ose l'être), mais à un putatif mouvement général de l'évolution des surétiquettes droites gauche accolées aux étiquettes idéologiques.

Je vais répondre à cet argument.

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Quelques arguments en vrac :

Ma définition n'empêche nullement une telle évolution gauchisante pour des raisons circonstancielles, historiques, géopolitiques, etc. Elle n'empêche nullement non plus l'adoption de certaines idéologies par la droite après leur promotion par la gauche. Par exemple une forme apaisée de laïcité est revendiquée par la droite française alors que le laïcardisme reste à gauche.

Une coalition de minorités inquiètes et leurs amis est plus fortement incitée à faire preuve d'innovation idéologique ou à consentir à une coalition idéologique bringbalante qu'une majorité traditionnelle et ses amis. L'inquiétude d'une minorité justifie le fait de passer outre la répugnance à défendre une coalition avec des gens d'idéologie éloignée.

Quand une minorité inquiète face à la majorité traditionnelle cesse d'être inquiète elle cesse de se cantonner à gauche. Par exemple aux USA les catholiques devenant aussi nombreux que les protestants, les latinos se sont mis à voter plus facilement pour le parti républicain et non plus systématiquement majoritairement pour le parti démocrate. La militance de gauche est fondée sur l'inquiétude qui est de fait son fond de commerce. De façon consciente ou inconsciente la militance de gauche est donc à la recherche de nouvelles sources d'inquiétudes, soit pour renforcer les anciennes inquiétudes, soit pour renforcer la coalition avec l'accueil de nouvelles inquiétudes faisant face à la majorité traditionnelle. Rien de tel que des idéologies pour transformer en inquiétudes de simples frustrations ou désaccord (les libéraux en savent quelque chose).

Cette facilitation des nouvelles idéologies à gauche n'en constitue nullement une définition de la gauche car d'une part de nouvelles idéologies peuvent apparaitre à droite par exemple à l'occasion de nouveautés géopolitiques, technologiques, économiques ou sociales et d'autre part elle est une conséquence et non une cause de la coalition des minorités inquiètes face à la majorité traditionnelle. Des pans entiers de la gauche, par exemple les minorités religieuses, ne sont pas "de nouvelles idéologies".

Les militants de gauche, mus par l'inquiétude, sont prêts à des sacrifices matériels pour s'approprier des moyens de vigilance et de propagande. Ils investissent donc plus facilement les médias, la culture, l'éducation qui tirent progressivement le paysage politique vers la conformance à leurs militances. Ce phénomène a même été théorisé par le communiste Gramsci, comme le met excellement en perspective notre ami Vincent Bénard.

Cependant l'engagement des militants au service de telles coalitions signifie peu ou prou au sein de la coalition défendre l'idéologie les uns des autres ce qui finit par brouiller leur esprit. Ce phénomène de confusion est particulièrement fort à l'occasion des campagnes électorales dans les systèmes électoraux majoritaires aux suffrages directs telles que les présidentielles ou les législatives françaises. Au final la gauche finit par être au moins aussi homogène idéologiquement (sans pour autant être nécessairement cohérente) que la droite mais la gauche est souvent plus sectaire dans le débat droite gauche car fondée sur la théatralisation de l'inquiétude prétextuelle qui rend intolérante face à l'adversaire.

Il n'y a pas de limite à la recherche par la militance de gauche d'inquiétudes ou de revendications qui dépècent l'électorat de la majorité traditionnelle. Au fur et à mesure que l'inquiétude disparait de certaines minorités, celles ci dispersent leur vote et l'espace politique se libère à la fois dans le débat droite gauche et dans la coalition de gauche pour l'expression de nouvelles inquiétudes jusque là secondaires, avec leurs lot de revendication. Ainsi en France les minorités religieuses se sont alliées aux jacobins et aux libéraux contre l'absolutisme de la monarchie catholique de droit divin, puis ont successivement accueilli les socialistes, les féministes, les homosexualistes, les écologistes, les immigrationnistes, les islamistes ou du moins mulsulmanistes (?), etc. Ce ne sont pas nécessairement de nouvelles idéologies mais ce sont celles des inquiétudes opposées à la majorité de pouvoir traditionnelle qui apportent nouvellement à la coalition de gauche plus d'espérance électorale qu'elle ne lui coute en répugnance ou incohérence idéologique. Au fur et à mesure que les sources d'inquiétudes (légitimes ou illégitimes) se dissolvent sous la pression politique de militances de gauche hystérisées, la société s'apaise jusqu'à un optimum d'harmonie (superficielle ou profonde) puis elle dégénère et se boboise, les moindres petits bobos semblent énormes, le politiquement correct devient la norme, la cohérence sociale structurée laisse la place à un magmat inerte, l'efficacité est piétinée au nom de la molle quiétude immédiate. La morale intellectuellement cohérente est repoussée comme trop rude et remplacée par une fausse morale fondée sur l'indolence. La société se trouve alors devant le danger d'effondrement.

Parfois on voit des paradoxes. Ainsi en France l'immigrationnisme et l'islamisme ou du moins le musulmanisme ont intégré la gauche, effrayant nombre de juifs attachés à Israël qui se trouvent de plus en plus nombreux à être bien plus inquiets de la coalition de gauche que de la majorité traditionnelle catholique (ou ce qu'il en reste). La droite voit donc un afflux de juifs sans que son attitude ait changée vis à vis d'eux, simplement c'est l'équilibre entre minorités inquiètes qui a changé dans la coalition de gauche où les (des) juifs étaient très actifs jusqu'alors. Le phénomène des juifs néoconservateurs aux USA est un des avatars de ce phénomène plus large du mal être de nombreux juifs dans les nouvelles coalitions de gauche intégrant la militance musulmane.

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Rincevent, les labels politiques dont tu évoques l'affadissement et/ou la récupération par la droite rentrent génériquement dans le schéma que j'ai évoqué dans mon précédent message. Je voudrais ajouter un mot plus spécifiquement à leur sujet. La politique use les mots. Dans le débat politique les mots s'usent à force d'être distordus en tous sens ou prostitués à l'autel des ambitions, des compromis(sions), des circonstances. Les radicaux sont aujourd'hui symbole de … molesse de notables repus et sans idéologie (autre que leur fond laïcard pour les radicaux de gauche - et encore les franc maçon les plus féroces dressés sur ce sujet ne sont pas nécessairement dans leurs rangs). Le PS n'est plus socialiste au sens académique, le PC dit ne plus être pour la violence politique, etc. La dérive des mots vient aussi de l'évacuation de leur substance et non nécessairement de la banalisation de celle-ci. Le phénomène que tu décris n'est donc pas simplement une gauchisation du paysage politique par adoption d'anciens composants idéologiques de la gauche par la droite mais aussi le dégonflement d'idéologies de gauche qui ont vu leur crédibilité s'effondrer.

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Le phénomène que tu décris n'est donc pas simplement une gauchisation du paysage politique par adoption d'anciens composants idéologiques de la gauche par la droite mais aussi le dégonflement d'idéologies de gauche qui ont vu leur crédibilité s'effondrer.

Ca n'est en effet pas incompatible. Sauf que c'est au moins autant "la droite qui absorbe des éléments de langage de la gauche" que "les traditions de gauche passées de mode qui passent à droite parce qu'elles sont rejetées par la gauche". C'est-à-dire qu'en France, c'est la gauche seule qui définit ce qui est à gauche et ce qui est à droite, par un processus à long terme d'auto-épuration idéologique. (Epuration n'est pas le mot exact, il y a aussi un renouvellement en même temps.)

Pour ce qui est de la fin de ton message, "une idéologie de gauche qui voit sa crédibilité s'effondrer", n'est-ce pas précisément ce dont je parlais tout à l'heure, un "progressisme passé de mode" ? ;)

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Les mecs, je comprends mieux pourquoi les libéraux sont pour la légalisation des drogues … Sérieux, vous croyez vraiment à ce que vous disez ? Moi quand je lis ça, je veux renverser la table et rabattre les cartes en fonction de problématiques concrètes et foutre tous ces abrutis au boulot. C'est aussi ce qu'il se passe régulièrement dans ce pays, non?

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Lorsqu’on me demande si la coupure entre partis de droite et partis de gauche, hommes de droite et hommes de gauche, a encore un sens, la première idée qui me vient est que l’homme qui pose cette question n’est certainement pas un homme de gauche. Alain

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Les mecs, je comprends mieux pourquoi les libéraux sont pour la légalisation des drogues … Sérieux, vous croyez vraiment à ce que vous disez ? Moi quand je lis ça, je veux renverser la table et rabattre les cartes en fonction de problématiques concrètes et foutre tous ces abrutis au boulot. C'est aussi ce qu'il se passe régulièrement dans ce pays, non?

Binitials, mettez vous à ma place : voila des mois que Rincevent me fait ch**** sans argument aucun sur tous les fils de forum ou j'évoque ma définition de la gauche et pour une fois il en vient à détailler son argumentation , me permettant ainsi de lui montrer que sa définition est largement incomplète et que le phénomène qu'il décrit est un épiphénomène très bien décrit en recourant à ma définition. Difficile pour moi de rater cette occasion !

Ensuite les libéraux sont divisés sur la "libéralisation" des drogues, puisque celles ci détériorent le comportent normal des individus, altérant leur libre arbitre ou l'exercice de leur lucidité et de leurs fonctions motrices. Certains libéraux sont pour la "libéralisation", d'autres contre.

A présent revenons à vos dadas : la stratégie de conquête libérale, la monnaie et la démocratie.

Concernant la stratégie de conquète libérale en matière de démocratie elle me semble devoir clairement reposer sur la démocratie directe introduite dans un premier temps aux niveaux municipal et régional, notamment an matière de recadrage budgétaire, de neutralisation de décisions politicienne, mais aussi en introduction de nouvelles mesures. Ce sera populaire, porteur d'immenses leçons libérales, et cela réduira considérablement la puissance de la corruption. Rapidement le principe de subsidiarité sera défendu par la population. En une génération on pourra passer à la démocratie directe nationale et à une structure française authentiquement fédérale voire confédérale.

Dans l'idéal il faudrait adopter une constitution libérale, mais cela me semble sans espoir pour aujourd'hui. Tout juste peut-on introduire immédiatement des restrictions sur la souplesse laissée aux politiciens en matière de déficits budgétaires. Une fois le choc monétaire concrétisé en choc social et les tentatives collectivisantes épuisées, si le pays n'est pas bolchevisé altermondialisé, on pourra peut-être aussi défaire la syndicratie mais ce n'est pas pour 2012.

Dans une génération, l'introduction d'une structure fédérale serait l'occasion d'une refonte de la constitution pouvant porter aussi sur une constitution aux fondements libéraux. En tous cas le principe de subsidiarité entre entités géographiques y contribuera grandement.

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Ensuite les libéraux sont divisés sur la "libéralisation" des drogues, puisque celles ci détériorent le comportent normal des individus, altérant leur libre arbitre ou l'exercice de leur lucidité et de leurs fonctions motrices. Certains libéraux sont pour la "libéralisation", d'autres contre.

La plupart sont pour : pas de crime sans victime. A titre d'exemple, Friedman père (donc tout sauf un beatnik, hein) a pas mal milité dans ce sens.Quant à l'altération du comportement, l'alcool est autorisé, que je sache.

Non, c'est bien plutôt la démocratie directe, qui est très controversée, et qui divise les libéraux (en trois camps : un radicalement pour, un radicalement contre, ces deux-ci étant de force équivalente ; et un troisième camp, largement majoritaire, qui s'en fout ou considère que ce n'est pas la question).

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Considérez vous que la constitution a failli à garantir la démocratie ? Pensez vous sérieusement que la France fonctionne selon un modèle de gouvernance qui soient respectueux de principes démocrates. La démocratie n'est elle pas la condition première à tout ce que qui est discuté dans l'actualité chaque jour ? QUelle est la position des libéraux sur la démocratie ? Qu'ont ils écrit dessus ? Je pense le sujet quand même extrêmement intéressant. Je le pense essentiel, allez tracter discutez avec les gens dans la rue, savoir ce qu'ils pensent du politique. Aucun ne vous parle d'Euro. Tous vous parlent de leur dégoût pour les institutions et le personnel politique. Tous ceux qui ne se positionneront pas sur ce sujet n'ont aucune existence future, j'en met ma main à couper !

Parmi les écoles de penées libérales se trouve l'Ecole des choix publics (School of public choice) qui étudie les décisions des acteurs de la démocratie (politiciens, électeurs, médias, financiers) à l'aune de leur intérêt économique. Bilan : les politiciens optimisent leur intérret en procédant à des trafics d'influence, mobilisant une majorité d'électeurs pour piquer dans la poche des autres, et prenant des mesures favorables aux médias et financiers qui auront influé pour leur élection. Ce descriptif peut sembler noir et théorique ; en ce qui me concerne en l'an 2000 j'avais déjà vu les coulisses politiques ainsi à la fois par l'expérience ancienne de ma famille et par celle plus récente portant sur une station de sports d'hiver aussi quand j'ai lu la théorie elle m'a semblé très en adéquation avec la pratique.

La constitution française porte depuis 1946 la syndicratie qui est non seulement anti libérale mais aussi anti démocratique.

Les déclarations des droits de l'homme, préambule des constitutions US et FR, sont une création libérale, dans la droite ligne des travaux de l'Ecole de Salamanque et développant, universalisant ou épurant les chartes moyen-ageuses telles que la Magna carta de Robin "des bois". Hélas la version française a été entrelardée de jacobinisme ("sauf dans les cas prévus par la loi") qui annule pour ainsi dire la portée juridique de la plupart des articles de cette déclaration.

L'objet d'une constitution est de délimiter de façon structe le pouvoir de l'état. Hélas la constitution frnaçaise consacre le fait que le cheptel des citoyens appartient à l'état et à la syndicratie.

Pour le reste, Rincevent a fait une excellente présentation de l'approche constitutionnelle de Benjamin Constant.

Non, c'est bien plutôt la démocratie directe, qui est très controversée, et qui divise les libéraux (en trois camps : un radicalement pour, un radicalement contre, ces deux-ci étant de force équivalente ; et un troisième camp, largement majoritaire, qui s'en fout ou considère que ce n'est pas la question).

N'importe quoi.

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Parmi les écoles de penées libérales se trouve l'Ecole des choix publics (School of public choice) qui étudie les décisions des acteurs de la démocratie (politiciens, électeurs, médias, financiers) à l'aune de leur intérêt économique. Bilan : les politiciens optimisent leur intérret en procédant à des trafics d'influence, mobilisant une majorité d'électeurs pour piquer dans la poche des autres, et prenant des mesures favorables aux médias et financiers qui auront influé pour leur élection. Ce descriptif peut sembler noir et théorique ; en ce qui me concerne en l'an 2000 j'avais déjà vu les coulisses politiques ainsi à la fois par l'expérience ancienne de ma famille et par celle plus récente portant sur une station de sports d'hiver aussi quand j'ai lu la théorie elle m'a semblé très en adéquation avec la pratique.

La constitution française porte depuis 1946 la syndicratie qui est non seulement anti libérale mais aussi anti démocratique.

exactement, il y a tout un champs de propositions à investir, la DD (dont le tirage au sort) et autres modes de désignations sont des alternatives logiquement et expérimentalement crédibles.

Non, c'est bien plutôt la démocratie directe, qui est très controversée, et qui divise les libéraux (en trois camps : un radicalement pour, un radicalement contre, ces deux-ci étant de force équivalente ; et un troisième camp, largement majoritaire, qui s'en fout ou considère que ce n'est pas la question).

au passage, si la discussion sur homéopathie dont je comprend bien l’intérêt majeur dans la doctrine libérale…. pouvait sortir du fil sur la DD ce serait bien ….

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Certains libéraux sont pour la "libéralisation", d'autres contre.

Euh…

À la limite en opposant légalisation et dépénalisation, mais sinon je ne vois pas où est le débat.

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Binitials, mettez vous à ma place : voila des mois que Rincevent me fait ch**** sans argument aucun sur tous les fils de forum ou j'évoque ma définition de la gauche et pour une fois il en vient à détailler son argumentation , me permettant ainsi de lui montrer que sa définition est largement incomplète et que le phénomène qu'il décrit est un épiphénomène très bien décrit en recourant à ma définition. Difficile pour moi de rater cette occasion !

Ensuite les libéraux sont divisés sur la "libéralisation" des drogues, puisque celles ci détériorent le comportent normal des individus, altérant leur libre arbitre ou l'exercice de leur lucidité et de leurs fonctions motrices. Certains libéraux sont pour la "libéralisation", d'autres contre.

A présent revenons à vos dadas : la stratégie de conquête libérale, la monnaie et la démocratie.

Concernant la stratégie de conquète libérale en matière de démocratie elle me semble devoir clairement reposer sur la démocratie directe introduite dans un premier temps aux niveaux municipal et régional, notamment an matière de recadrage budgétaire, de neutralisation de décisions politicienne, mais aussi en introduction de nouvelles mesures. Ce sera populaire, porteur d'immenses leçons libérales, et cela réduira considérablement la puissance de la corruption. Rapidement le principe de subsidiarité sera défendu par la population. En une génération on pourra passer à la démocratie directe nationale et à une structure française authentiquement fédérale voire confédérale.

Dans l'idéal il faudrait adopter une constitution libérale, mais cela me semble sans espoir pour aujourd'hui. Tout juste peut-on introduire immédiatement des restrictions sur la souplesse laissée aux politiciens en matière de déficits budgétaires. Une fois le choc monétaire concrétisé en choc social et les tentatives collectivisantes épuisées, si le pays n'est pas bolchevisé altermondialisé, on pourra peut-être aussi défaire la syndicratie mais ce n'est pas pour 2012.

Dans une génération, l'introduction d'une structure fédérale serait l'occasion d'une refonte de la constitution pouvant porter aussi sur une constitution aux fondements libéraux. En tous cas le principe de subsidiarité entre entités géographiques y contribuera grandement.

Lol ! Je crois que vous devriez l'inviter à boire un pot ! En supposant que vous êtes deux mecs, dans un endroit où il y a de jolies filles… personne fera plus chier personne et vous COMMUNIQUEREZ enfin et trouverez en réalité que l'un et l'autre vous avez des choses à vous dire qui feront avancer votre réflexion …. :-) Et un bon joint pour sceller le tout et c'est parti ! lol

Pour le reste. Je pense que vous prenez le problème à l'envers. Il y aura une nouvele constitution quand cette crise sera terminée. Les constitutions n'ont pas à être ou ne pas être libérales. Elles garantissent un principe de fonctionnement de nature à garantir que le peuple est bien gouverner par le peuple. C'est tout. Si elle est démocratique, elle est la condition essentielle sur laquelle nous pourrons faire pousser des institutions libérales. La démocratie directe n'est pas la démocratie. C'est un outil au service de la démocratie. La démocratie est garantie par la séparation des pouvoirs .. Tout serait perdu nous disait Montesquieu si seulement deux des trois pouvoirs tombent entre les mains d'un seul homme ou d'un groupe d'homme aux intérêts communs …

Il faut lire "l'esprit des lois" … Ce que vous appelez étatisme n'est que la conséquence du fait que les fonctionnaires tiennent l'assemblée et l'exécutif … Et qu'ils usent alors la loi et le pouvoir de contrainte pour imposer leur règne … Pour libéraliser le pays, il faut casser la mécanique par laquelle ils tiennent tous les pouvoirs. Le parlement est central même s'ils le bloquent comme une pace forte. Si nous arrivons à casser cela l'étatisme disparait et nous aurons alors le champ complètement libre.

Cela passe par arriver à raffler en 30 et 40% des sièges de l'assemblée à L'UMP et au PS. Marine peut y arriver, peut être pas autant mais si d'autres formations font le complément. Le mal est fait. L'UMP et le PS vont alors avoir de sérieuses difficultés financières. Il suffira alors avec une telle base de députés anti- système de sfaire passer trois lois. Pour deux d'entre elles l'actualité offre des opportunités :

- En supposant que nous arrivons à créer la difficulté financière pour l'UMP et le PS, proposons de couper tout financement des partis sur le nombre de députtés. renvoyons les élus se faire financer par ceux qui votent pour eux … Ca les obligera à les écouter et à servir ce que le peuple veut …

- Proposons de libéraliser les médias : abolir la loi qui oblige les médias à ne donner la parole qu'aux partis présents dans l'assemblée. Supprimons toute possibilité de subventions publiques aux médias et de toute détention par des groupes dépendant de la commande publique …

- last but not least … Supprimer le droit à tout élu de garder son statut de fonctionnaire. Là j'ai peur que ça ait du mal à passer rapidement !

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